Ventes d'œuvres le 1780.03.20

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  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, grande comme nature, vue à mi-corps, & tenant l'Enfant Jésus dans ses bras. Ce tableau est d'une qualité rare. Il joint à la couleur la plus agrd'eable une composition large, une touche moelleuse, & un grand caractere de dessin. (Carlo Maratti)|La Vierge, grande comme nature, vue à mi-corps, & tenant l'Enfant Jésus dans ses bras. Ce tableau est d'une qualité rare. Il joint à la couleur la plus agrd'eable une composition large, une touche moelleuse, & un grand caractere de dessin.]] réalisée par Carlo Maratti, vendue par Poullain, achetée par Le Comte d'Orsay au prix de 1505 frs. [1]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, sur le devant duquel on voit Apollon assis sur un gazon, gardant les troupeaux d'Admete, & tenant sa lyre d'une main, & sa houlette de l'autre. L'Olympe qui s'ouvre, laisse voir Jupiter, Junon, Saturne, pallas, Mars, Diane, Vénus, l'Amour, Hercule, & les Divinités du second ordre ; Mercure descend des cieux, & vient annoncer à Apollon la fin de son exil. Dans le fond, & à gauche du tableau, on voit le cheval Pégaze sur le sommet de l'hélicon. le vallon qui est au pied du mont sacré, & où les Muses forment différens groupes, est arrosé par les eaux de l'Hypocrene. Ce Tableau célebre & précieux par la riche composition, & sa couleur brillante, doit intéresser tous les Amateurs du vrai beau. Hauteur 32 pouces, Largeur 37 pouces. T. Il a passé du Cabinet de M. l'Avocat dans celui de Monseigneur le Prince de Conty, No. 76. (Francesco Albani)|Un paysage, sur le devant duquel on voit Apollon assis sur un gazon, gardant les troupeaux d'Admete, & tenant sa lyre d'une main, & sa houlette de l'autre. L'Olympe qui s'ouvre, laisse voir Jupiter, Junon, Saturne, pallas, Mars, Diane, Vénus, l'Amour, Hercule, & les Divinités du second ordre ; Mercure descend des cieux, & vient annoncer à Apollon la fin de son exil. Dans le fond, & à gauche du tableau, on voit le cheval Pégaze sur le sommet de l'hélicon. le vallon qui est au pied du mont sacré, & où les Muses forment différens groupes, est arrosé par les eaux de l'Hypocrene. Ce Tableau célebre & précieux par la riche composition, & sa couleur brillante, doit intéresser tous les Amateurs du vrai beau. Hauteur 32 pouces, Largeur 37 pouces. T. Il a passé du Cabinet de M. l'Avocat dans celui de Monseigneur le Prince de Conty, No. 76.]] réalisée par Francesco Albani, vendue par Poullain, achetée par Donjeux au prix de 1305 frs. [2]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Marine. On y voit une tour ruinée, des maisons, un château bâti sur des rochers, & plusieurs barques dans le Port : des matelots sont occupD'es à les décharger, & en transportent les balots sur le rivage. Quatre hommes debout parlent ensemble : un d'eux semble donner des ordres. Une composition grande dans un petit espace, & de belles masses d'arbres, décelent dans ce Tableau l'un des plus grands Paysagiste que l'Italie & la Flandre aient eus. (Paul Bril)|Une Marine. On y voit une tour ruinée, des maisons, un château bâti sur des rochers, & plusieurs barques dans le Port : des matelots sont occupD'es à les décharger, & en transportent les balots sur le rivage. Quatre hommes debout parlent ensemble : un d'eux semble donner des ordres. Une composition grande dans un petit espace, & de belles masses d'arbres, décelent dans ce Tableau l'un des plus grands Paysagiste que l'Italie & la Flandre aient eus.]] réalisée par Paul Bril, vendue par Poullain, achetée par Basan au prix de 243 frs. [3]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Religion Catholique triomphe de l'ancien culte du Paganisme. Toutes les Divnités Payennes vont se cacher : dans le lointain l'on voit le Christ qui fait approcher de lui les enfans : plus loin, l'on prêche la Morale Chrétienne : le premier plan est orné de quatre-vingt figures : dans le fond l'on en compte jusqu'à 71. Cette riche composition est d'un dessin correct & d'une touche spirituelle. C'est la plus capitale que nous connoissions de lui. (Adam Elzheymer)|La Religion Catholique triomphe de l'ancien culte du Paganisme. Toutes les Divnités Payennes vont se cacher : dans le lointain l'on voit le Christ qui fait approcher de lui les enfans : plus loin, l'on prêche la Morale Chrétienne : le premier plan est orné de quatre-vingt figures : dans le fond l'on en compte jusqu'à 71. Cette riche composition est d'un dessin correct & d'une touche spirituelle. C'est la plus capitale que nous connoissions de lui.]] réalisée par Adam Elzheymer, vendue par Poullain, achetée par Langlier au prix de 1801 frs. [4]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une sainte Famille ; la Vierge est assise vue de profil, & tient dans ses bras son fils qui la caresse, & qu'elle regarde avec complaisance. Devant la Vierge est Saint Jean, dont les yeux sont attachés sur l'Enfant Jésus ; à cté l'on voit Saint Joseph qui donne à manger à un mouton. Derriere la Vierge est placée Sainte Elisabeth qui fixe les deux Enfans ; elle est debout, appuysur le dos d'un berceau d'osier garni de couvertures & de langes. Il n'est point de Cabinet que ce morceau ne pût embellir. On y remarque un dessin plein de finesse, des têtes pleines de graâce & de vérité, & une couleur franche & transparente. (Pierre-Paul Rubens)|Une sainte Famille ; la Vierge est assise vue de profil, & tient dans ses bras son fils qui la caresse, & qu'elle regarde avec complaisance. Devant la Vierge est Saint Jean, dont les yeux sont attachés sur l'Enfant Jésus ; à cté l'on voit Saint Joseph qui donne à manger à un mouton. Derriere la Vierge est placée Sainte Elisabeth qui fixe les deux Enfans ; elle est debout, appuysur le dos d'un berceau d'osier garni de couvertures & de langes. Il n'est point de Cabinet que ce morceau ne pût embellir. On y remarque un dessin plein de finesse, des têtes pleines de graâce & de vérité, & une couleur franche & transparente.]] réalisée par Pierre-Paul Rubens, vendue par Poullain, achetée par Le Comte D'Orsay au prix de 11000 frs. [5]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage coupé par une rivière. Le fond de ce Tableau offre des arbres au dssus desquels s'éleve un château. Sur le devant on voit une femme assise tenant un enfant dans ses bras, & parlant à un homme qui est debout à côté d'elle. Au pied de la femme est un panier couvert d'un linge, dans l'anse duquel est passé un bâton. (Lucas van Uden)|Un Paysage coupé par une rivière. Le fond de ce Tableau offre des arbres au dssus desquels s'éleve un château. Sur le devant on voit une femme assise tenant un enfant dans ses bras, & parlant à un homme qui est debout à côté d'elle. Au pied de la femme est un panier couvert d'un linge, dans l'anse duquel est passé un bâton.]] réalisée par Lucas van Uden, vendue par Poullain, achetée par Hamon au prix de 78 frs. [6]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Homme de grandeur naturelle jouant de la guitarre. Il est assis, vu presque de face, & la tête nue. Il est vêtu d'un habit noir avec collet blanc, & porte des botines. Il paroît que van Dyck a pris plaisir à peindre ce Tableau avec soin, & l'on peut le citer comme un de ses meilleurs. Il vient du cabinet de M. de Montmartel, No. 23 du Catalogue de sa Vente faite en 1776. (Antoine van Dyck)|Un Homme de grandeur naturelle jouant de la guitarre. Il est assis, vu presque de face, & la tête nue. Il est vêtu d'un habit noir avec collet blanc, & porte des botines. Il paroît que van Dyck a pris plaisir à peindre ce Tableau avec soin, & l'on peut le citer comme un de ses meilleurs. Il vient du cabinet de M. de Montmartel, No. 23 du Catalogue de sa Vente faite en 1776.]] réalisée par Antoine van Dyck, vendue par Poullain, achetée par Le Bas de Courmont au prix de 2406 frs. [7]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Voûte antique à travers les ruines de laquelle on découvre un paysage. Sous cette voûte sont deux Chasseurs à cheval, dont un donne du cor, & se dispose à partir pour la chasse. Derrière eux deux valets accouplent des chiens qui paroissent sortit d'une hôtellerie. Un domestique portant un fusil, est assis sur une pierre. Derrière lui est un homme debout appuyé sur sa canne. Un Chasseur à cheval, & portant un oiseau sur le poing, boit un verre de vin que lui a versé l'Aubergiste, un autre est prêt à monter à cheval ; dans le fond un Paysan conduit un âne. (Jean Miel)|Une Voûte antique à travers les ruines de laquelle on découvre un paysage. Sous cette voûte sont deux Chasseurs à cheval, dont un donne du cor, & se dispose à partir pour la chasse. Derrière eux deux valets accouplent des chiens qui paroissent sortit d'une hôtellerie. Un domestique portant un fusil, est assis sur une pierre. Derrière lui est un homme debout appuyé sur sa canne. Un Chasseur à cheval, & portant un oiseau sur le poing, boit un verre de vin que lui a versé l'Aubergiste, un autre est prêt à monter à cheval ; dans le fond un Paysan conduit un âne.]] réalisée par Jean Miel, vendue par Poullain, achetée par de Calonne au prix de 761 frs. [8]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Fête de Village, devant la porte d'une cabaret dont les chambres sont remplies de Bûveurs. On voit des paysans dansant au son d'une cornemuse dont joue un homme monté sur un tonneau placé devant un angard sous lequel sont des Paysans à table. En avant sont deux autres tables entourées d'hommes & de femmes buvant & mangeant. Différens groupes de figures en attitudes variées enrichissent ce Tableau, dans la partie gauche duquel on voit le château & la ferme du Seigneur, & une plaine couverte de Moissoneurs. Ce Tableau connu par la superbe Collection d'ou il sort, est une des plus riche composition de Teniers. Il vient du Cabinet de M. Blondel de gagny. No. 62 du Catalogue. (David Teniers)|Une Fête de Village, devant la porte d'une cabaret dont les chambres sont remplies de Bûveurs. On voit des paysans dansant au son d'une cornemuse dont joue un homme monté sur un tonneau placé devant un angard sous lequel sont des Paysans à table. En avant sont deux autres tables entourées d'hommes & de femmes buvant & mangeant. Différens groupes de figures en attitudes variées enrichissent ce Tableau, dans la partie gauche duquel on voit le château & la ferme du Seigneur, & une plaine couverte de Moissoneurs. Ce Tableau connu par la superbe Collection d'ou il sort, est une des plus riche composition de Teniers. Il vient du Cabinet de M. Blondel de gagny. No. 62 du Catalogue.]] réalisée par David Teniers, vendue par Poullain, achetée par Le Comte d'Orsay au prix de 8999.19 frs. [9]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Femme sur la porte de sa cave, une lumière à la main, observe son mari qui y est descendu avec sa servante ; celle ci est assise devant un tonneau, dont elle tient le robinet de la main gauche, tandis que la droite elle présente un verre de bière à son maître, qui, une main posée sur son épaule, s'appuie de son coude gauche sur le tonneau, & tient une chandelle qui réfléchit sur eux. On voit un canard mort & un autre oiseau dans un baquet placé sur ce tonneau, & sur un autre qui est à côté. Un coq est suspendu par la patte à la voûte de la cave. Un pot au lait de cuivre, deux choux rouges & une souricière placés à terre sont éclairés par une lanterne posée vis-à-vis. Ce Tableau, l'une des plus riche composition de Gérad Dow, & de son meilleur tems, ne laisse rien à désirer. Il vient du cabinet de M. Deer Lubbling à Amsterdam ; & il est cité dans la Vie des Peintre par Descamps. (Gérard Dow)|Une Femme sur la porte de sa cave, une lumière à la main, observe son mari qui y est descendu avec sa servante ; celle ci est assise devant un tonneau, dont elle tient le robinet de la main gauche, tandis que la droite elle présente un verre de bière à son maître, qui, une main posée sur son épaule, s'appuie de son coude gauche sur le tonneau, & tient une chandelle qui réfléchit sur eux. On voit un canard mort & un autre oiseau dans un baquet placé sur ce tonneau, & sur un autre qui est à côté. Un coq est suspendu par la patte à la voûte de la cave. Un pot au lait de cuivre, deux choux rouges & une souricière placés à terre sont éclairés par une lanterne posée vis-à-vis. Ce Tableau, l'une des plus riche composition de Gérad Dow, & de son meilleur tems, ne laisse rien à désirer. Il vient du cabinet de M. Deer Lubbling à Amsterdam ; & il est cité dans la Vie des Peintre par Descamps.]] réalisée par Gérard Dow, vendue par Poullain, achetée par Tolozan au prix de 4700 frs. [10]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Mer calme sur laquelle on voit des vaisseaux à la voile & des chaloupes remplies de figures. Les calmes de ce Maître sont ses productions de plus estimées ; celui-ci est riche, & d'une belle ordonnace. Il vient du Cabinet de Monseigneur le Prince de Conti, qui l'avoit acquis de M. de Choiseul ; ce Seigneur se l'étoit réservé, & l'avoit excepté des Tableaux qui avoient composé la Vente de son Cabinet faite en 1772. (Williem Vanden Velde)|Une Mer calme sur laquelle on voit des vaisseaux à la voile & des chaloupes remplies de figures. Les calmes de ce Maître sont ses productions de plus estimées ; celui-ci est riche, & d'une belle ordonnace. Il vient du Cabinet de Monseigneur le Prince de Conti, qui l'avoit acquis de M. de Choiseul ; ce Seigneur se l'étoit réservé, & l'avoit excepté des Tableaux qui avoient composé la Vente de son Cabinet faite en 1772.]] réalisée par Williem Vanden Velde, vendue par Poullain, achetée par Boileau au prix de 2700 frs. [11]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Marine ; elle offre plusieurs Barques en course, dont les équipages sont occupés à différentes manoeuvres ; une barque de Pêcheurs est à l'ancre ; un homme dans l'eau traîne un filet. Les Marines de ce Maître sont très rares : elles approchent de celles de W. Wanden Velde ; elles auraient la même valeur, si elles étoient plus fines. (Kapel)|Une Marine ; elle offre plusieurs Barques en course, dont les équipages sont occupés à différentes manoeuvres ; une barque de Pêcheurs est à l'ancre ; un homme dans l'eau traîne un filet. Les Marines de ce Maître sont très rares : elles approchent de celles de W. Wanden Velde ; elles auraient la même valeur, si elles étoient plus fines.]] réalisée par Kapel, vendue par Poullain, achetée par Le Comte d'Orsay au prix de 600 frs. [12]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les conquêtes de Louis XIV, aidé de l'Electeur de Cologne & de l'Eveque de Munster, avoient réduit en 1672 la Hollande aux dernières extrémités. Déjà Amsterdam songeoit à envoyer à ce Prince les clefs de ses portes ; Utrecht étoit en sa puissance ; déjà il avoit établi la Religion Catholique, lorsque les Etats-Généraux envoyèrent le célebre Grotius dans cette derniere Ville, pour faire aux vainqueur des propositions que ceux-ci refuserent d'accepter. Tel est le trait historique qui a fourni à Netscher le sujet du tableau suivant, qui lui eût couté la vie, si, par une prompte fuite, il ne se fût soustrait à l'indignation que l'allégorie qu'il renferme excita dans l'esprit des Etats. Le fond du Tableau représente une Salle de l'Hôtel-de-Ville d'Utrecht. la Hollande y est personnifiée par Jean de Witt son pensonnaire, dépouillé de ses vêtemens & de son armure, qui sont à terre à ses pieds. Il est assis près d'une table, couverte d'un tapis, on vient de jeter trois dés, dont les points annoncent rafle de six ; un homme vêtu d'une robe noire, un bonnet quarrésur la tête, tient le bras droit du pensionnaire, & lui tâte le pouls. C'est sans doute l'Evêque de Munster, qui est caractérisé par ce personnage. De Witt est dans l'attitude d'un homme sans ressources. il paroît très-attentif aux discours du Duc de Luxembourg, qui est représenté debout & devant lui, la main gauche appuyée sur la table ; il a la droite en l'air, comme celui qui a amené la rafle, & qui lui annonce qu'ayant perdu il dout se soumettre à tout. A côté du Pensionnaire est assis le célebre Grotius, dont les propositions viennent d'être refusées. Il tient un sabre qu'il fixe avec attention, désigant le moment critique qui va décider du sort de sa patrie. Aiprès de lui, on voit deux personnages qui ont les yeux attacés sur le pensionnaire, dont l'un semble jouir de son état ; ce qui peint l'Electeur de Cologne. Derrière de Witt, on apperçoit le Prince d'Orange debout : il met une main sur l'épaule du pensionnaire ; de l'autre, il cherche à lui faire voir une bourse qu'il ne regarde pas. Il paroît lui dire, qu'avec de l'argent, on ne doit désespérer de rien. A côté du prince est la Religion Catholique, figurée par une jeune fille tenant une croix, dont elle cherche à toucher le Pensionnaire ; ce qui est l'emblême du rétablissement de la Religion à Utrecht. Auprès d'elle on voit la Religion Protestante, figurée par une femme qui se cavhe sous un masque. On voit encore dans ce Tableau un Page debout derrière le Duc de Luxembourg ; il tient en main, & sous son bras, les plans que le Duc veut faire adopter. Une Femme, joignat les mains, tourne la tête en s'e allant ; elle semble déplorer le sort de son pays. Un Soldat qui la précede, s'enfuit avec son tambour sur le dos. Un autre Soldat remet son épée dans le fourreau ; on y voit encore quantité d'autres figures moins intéressantes. Le portrait de M. de Colbert, ennemi particulier de la Hollande, est attaché à la droite du mur de la Salle. Dans le fond du Tableau, on voit un magnifiques escalier qui conduit aux appartemens supérieurs de cet Hôtel. Ce Tableau est également recommandable par sa beauté & par l'anecdote de la vie du Peintre. Nous avons copié cet article sur une note de feu M. Poullain. (Gaspard Netscher)|Les conquêtes de Louis XIV, aidé de l'Electeur de Cologne & de l'Eveque de Munster, avoient réduit en 1672 la Hollande aux dernières extrémités. Déjà Amsterdam songeoit à envoyer à ce Prince les clefs de ses portes ; Utrecht étoit en sa puissance ; déjà il avoit établi la Religion Catholique, lorsque les Etats-Généraux envoyèrent le célebre Grotius dans cette derniere Ville, pour faire aux vainqueur des propositions que ceux-ci refuserent d'accepter. Tel est le trait historique qui a fourni à Netscher le sujet du tableau suivant, qui lui eût couté la vie, si, par une prompte fuite, il ne se fût soustrait à l'indignation que l'allégorie qu'il renferme excita dans l'esprit des Etats. Le fond du Tableau représente une Salle de l'Hôtel-de-Ville d'Utrecht. la Hollande y est personnifiée par Jean de Witt son pensonnaire, dépouillé de ses vêtemens & de son armure, qui sont à terre à ses pieds. Il est assis près d'une table, couverte d'un tapis, on vient de jeter trois dés, dont les points annoncent rafle de six ; un homme vêtu d'une robe noire, un bonnet quarrésur la tête, tient le bras droit du pensionnaire, & lui tâte le pouls. C'est sans doute l'Evêque de Munster, qui est caractérisé par ce personnage. De Witt est dans l'attitude d'un homme sans ressources. il paroît très-attentif aux discours du Duc de Luxembourg, qui est représenté debout & devant lui, la main gauche appuyée sur la table ; il a la droite en l'air, comme celui qui a amené la rafle, & qui lui annonce qu'ayant perdu il dout se soumettre à tout. A côté du Pensionnaire est assis le célebre Grotius, dont les propositions viennent d'être refusées. Il tient un sabre qu'il fixe avec attention, désigant le moment critique qui va décider du sort de sa patrie. Aiprès de lui, on voit deux personnages qui ont les yeux attacés sur le pensionnaire, dont l'un semble jouir de son état ; ce qui peint l'Electeur de Cologne. Derrière de Witt, on apperçoit le Prince d'Orange debout : il met une main sur l'épaule du pensionnaire ; de l'autre, il cherche à lui faire voir une bourse qu'il ne regarde pas. Il paroît lui dire, qu'avec de l'argent, on ne doit désespérer de rien. A côté du prince est la Religion Catholique, figurée par une jeune fille tenant une croix, dont elle cherche à toucher le Pensionnaire ; ce qui est l'emblême du rétablissement de la Religion à Utrecht. Auprès d'elle on voit la Religion Protestante, figurée par une femme qui se cavhe sous un masque. On voit encore dans ce Tableau un Page debout derrière le Duc de Luxembourg ; il tient en main, & sous son bras, les plans que le Duc veut faire adopter. Une Femme, joignat les mains, tourne la tête en s'e allant ; elle semble déplorer le sort de son pays. Un Soldat qui la précede, s'enfuit avec son tambour sur le dos. Un autre Soldat remet son épée dans le fourreau ; on y voit encore quantité d'autres figures moins intéressantes. Le portrait de M. de Colbert, ennemi particulier de la Hollande, est attaché à la droite du mur de la Salle. Dans le fond du Tableau, on voit un magnifiques escalier qui conduit aux appartemens supérieurs de cet Hôtel. Ce Tableau est également recommandable par sa beauté & par l'anecdote de la vie du Peintre. Nous avons copié cet article sur une note de feu M. Poullain.]] réalisée par Gaspard Netscher, vendue par Poullain, achetée par Langlier au prix de 1700 frs. [13]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage sur le devant duquel s'offre une Femme assise au bord d'un ruisseau, allaitant un enfant. A sa droite on en voit un autre qui carresse un chien; à sa gauche est un autre chien couché. Derrière on remarque une vache qui se frotte contre un arbre, un bélier & trois moutons. Un peu plus en avant est placée une vache qui se promene dans un ruisseau. L'éloignement présente une chevre. sur un plan de côté, & plus reculé, on distingue un chat couché à la porte d'une cabane, dans laquelle un homme dort étendu à terre. Presque tous ces objets sont reflétés dans l'eau. Adrien est le plus grand peintre d'animaux que l'on connoisse. Il a suivi la nature fidelement, & ne s'est pas permi de s'en créer une ; il n'a pas même négligé les plus petits accessoires : ce tableau est un des plus beaux qu'il nous ait laissés. Il vient du Cabinet de M. Servat vendu en Hollande. (Adrien Vanden Velde)|Un paysage sur le devant duquel s'offre une Femme assise au bord d'un ruisseau, allaitant un enfant. A sa droite on en voit un autre qui carresse un chien; à sa gauche est un autre chien couché. Derrière on remarque une vache qui se frotte contre un arbre, un bélier & trois moutons. Un peu plus en avant est placée une vache qui se promene dans un ruisseau. L'éloignement présente une chevre. sur un plan de côté, & plus reculé, on distingue un chat couché à la porte d'une cabane, dans laquelle un homme dort étendu à terre. Presque tous ces objets sont reflétés dans l'eau. Adrien est le plus grand peintre d'animaux que l'on connoisse. Il a suivi la nature fidelement, & ne s'est pas permi de s'en créer une ; il n'a pas même négligé les plus petits accessoires : ce tableau est un des plus beaux qu'il nous ait laissés. Il vient du Cabinet de M. Servat vendu en Hollande.]] réalisée par Adrien Vanden Velde, vendue par Poullain, achetée par Boileau au prix de 4510 frs. [14]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Femme coeffée d'un chapeau de paille, & vêtue d'une robe de satin : elle est assise sur un gazon près d'une rivière, dans laquelle elle pêche à la ligne. Derrière elle est un jeune homme qui joue de la flûte. Dans le fond, différens personnages se promenent sur l'eau dans une gondole. Ce Tableau est d'une fort belle harmonie, & est fin comme un des meilleurs de Netscher. Il a été peint en 1679. (Karel de Moor)|Une Femme coeffée d'un chapeau de paille, & vêtue d'une robe de satin : elle est assise sur un gazon près d'une rivière, dans laquelle elle pêche à la ligne. Derrière elle est un jeune homme qui joue de la flûte. Dans le fond, différens personnages se promenent sur l'eau dans une gondole. Ce Tableau est d'une fort belle harmonie, & est fin comme un des meilleurs de Netscher. Il a été peint en 1679.]] réalisée par Karel de Moor, vendue par Poullain, achetée par Paillet au prix de 850 frs. [15]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre à coucher dans laquelle on voit une jeune Françoise, appuyée sur un oreiller : son Médecin l'observe attentivement & d'un air consterné : une femme âgeée éplorée & son mouchoir à la main, semble chercher à lire dans les yeux ce qu'il pense de l'état de la malade. Plus loin une femme de chambre tient un réchaud & du ruban de Bruges qu'elle brûle. A droite, on voit un lit & un tabouret : à gauche est une table de toilette couverte d'un tapis de Turquie sur laquelle est posé un miroir, une brosse & d'autres accessoires. Si le dessin de ce Tableau étoit plus correct; ce seroit un chef d'oeuvre accompli ; néanmoins le fini en est admirable & les étoffes y font illusion. Ce Tableau vient du Cabinet de M. Randon de Boisset, no. 157 du Catalogue fait après son décès. (Guillaume Mieris)|L'intérieur d'une chambre à coucher dans laquelle on voit une jeune Françoise, appuyée sur un oreiller : son Médecin l'observe attentivement & d'un air consterné : une femme âgeée éplorée & son mouchoir à la main, semble chercher à lire dans les yeux ce qu'il pense de l'état de la malade. Plus loin une femme de chambre tient un réchaud & du ruban de Bruges qu'elle brûle. A droite, on voit un lit & un tabouret : à gauche est une table de toilette couverte d'un tapis de Turquie sur laquelle est posé un miroir, une brosse & d'autres accessoires. Si le dessin de ce Tableau étoit plus correct; ce seroit un chef d'oeuvre accompli ; néanmoins le fini en est admirable & les étoffes y font illusion. Ce Tableau vient du Cabinet de M. Randon de Boisset, no. 157 du Catalogue fait après son décès.]] réalisée par Guillaume Mieris, vendue par Poullain, achetée par de Tolozan au prix de 6811 frs. [16]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendants. L'un offre des fleurs dans un vase orné d'un bas-relief, & un nid d'oiseaus posé sur une tabelle. L'autre des fruits, des fleurs & un vase avec des bas-reliefs. Ce Matre ne pouvant surpasser la nature dans ses chefs-d'oeuvres l'a du moins égalé, & l'éloge que l'on pourroit faire de ces tableaux seroit toujours beaucoup au dessous de leur mérite. Ils ont passé du Cabinet de M. Voyer dans celui de M. de Gagny, no. 180 du Catalogue de ce dernier. (Jean Van Huysum)|Deux Tableaux faisant pendants. L'un offre des fleurs dans un vase orné d'un bas-relief, & un nid d'oiseaus posé sur une tabelle. L'autre des fruits, des fleurs & un vase avec des bas-reliefs. Ce Matre ne pouvant surpasser la nature dans ses chefs-d'oeuvres l'a du moins égalé, & l'éloge que l'on pourroit faire de ces tableaux seroit toujours beaucoup au dessous de leur mérite. Ils ont passé du Cabinet de M. Voyer dans celui de M. de Gagny, no. 180 du Catalogue de ce dernier.]] réalisée par Jean Van Huysum, vendue par Poullain, achetée par Langlier au prix de 8050 frs. [17]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'une salle du Prétoire, où l'on voit Pilate regardant d'un balcon Jésus-Christ que les Soldats couronnent d'épine, pendant que d'autres Satellites l'insultent en présente des Prêtres & des Docteurs de la Loi. Ce Tableau, composé de vingt figures principales, & des quelques autres plus petites, est rare & curieux. (Jacques Callot)|L'Intérieur d'une salle du Prétoire, où l'on voit Pilate regardant d'un balcon Jésus-Christ que les Soldats couronnent d'épine, pendant que d'autres Satellites l'insultent en présente des Prêtres & des Docteurs de la Loi. Ce Tableau, composé de vingt figures principales, & des quelques autres plus petites, est rare & curieux.]] réalisée par Jacques Callot, vendue par Poullain, achetée par Duquesnoy de Moussy au prix de 220 frs. [19]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme représentée à mi-corps ; elle est près d'une table sur laquelle on voit une boëte à poivre & des oignons ; elle tient un chou qu'elle est prête à couper. Ce Tableau connu sous le nom de la Coupeuse de choux, fait le plus grnd honneur à l'Ecole Françoise, il a été comparé aux plus beaux de Rembrandt ; ainsi eput-on l'assurer l'un des meilleurs de Santerre. Hauteur 39 pouces 6 lignes, Largeur 31 pouces Toile. Il vient du Cabinet de M. Blondel de Gagny, no. 219. (Jean-Baptiste Santerre)|Une femme représentée à mi-corps ; elle est près d'une table sur laquelle on voit une boëte à poivre & des oignons ; elle tient un chou qu'elle est prête à couper. Ce Tableau connu sous le nom de la Coupeuse de choux, fait le plus grnd honneur à l'Ecole Françoise, il a été comparé aux plus beaux de Rembrandt ; ainsi eput-on l'assurer l'un des meilleurs de Santerre. Hauteur 39 pouces 6 lignes, Largeur 31 pouces Toile. Il vient du Cabinet de M. Blondel de Gagny, no. 219.]] réalisée par Jean-Baptiste Santerre, vendue par Poullain, achetée par Le Duc de Rohan Chabot au prix de 6899.19 frs. [21]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Adam & Eve dans le Paradis terrestre. Adam est assis sur un terrein élevé, & a un lion à ses pieds ; Eve debout lui présente le fuits défendu : le Serpent dont la tête a la forme de celle d'un Ange, se replie autotr de l'arbre de la science. On sait combien il est difficile de trouver des petits Tableaux du peintre du Sallon d'Hercule : celui ci est un des plus soigné : il offre une composition bien liée & un pinceau facile. Hauteur 24 pouces, Larg. 18 pouces. Cuivre. Il vient du Cabinet de Monseigneur le Prince de Conti, No. 688. (François Le Moyne)|Adam & Eve dans le Paradis terrestre. Adam est assis sur un terrein élevé, & a un lion à ses pieds ; Eve debout lui présente le fuits défendu : le Serpent dont la tête a la forme de celle d'un Ange, se replie autotr de l'arbre de la science. On sait combien il est difficile de trouver des petits Tableaux du peintre du Sallon d'Hercule : celui ci est un des plus soigné : il offre une composition bien liée & un pinceau facile. Hauteur 24 pouces, Larg. 18 pouces. Cuivre. Il vient du Cabinet de Monseigneur le Prince de Conti, No. 688.]] réalisée par François Le Moyne, vendue par Poullain, achetée par Langlier au prix de 5751 frs. [22]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans. L'un offre un paysage orné d'architecture, oul'on voit sept personnges assis dans un bosquet, & une servante agenoux qui leur préente des fruits dans un bassin. Un homme vêtu à l'espagnol est appuyé sur la rampe de l'escalier d'un péristile, & les regarde ; une petite fille joue avec un chien. Plus loin on voit encore un groupe de plusieurs figures. L'autre représente un Paysage orné d'architecture. On y voit une Bohémienne qui dit la bonne aventure à deux femmes. Un petit Bohémien bat du tambour de Basque ; devant & derrière sont plusieurs autres groupes de figures. (Jean-Baptiste Pater)|Deux Tableaux faisant pendans. L'un offre un paysage orné d'architecture, oul'on voit sept personnges assis dans un bosquet, & une servante agenoux qui leur préente des fruits dans un bassin. Un homme vêtu à l'espagnol est appuyé sur la rampe de l'escalier d'un péristile, & les regarde ; une petite fille joue avec un chien. Plus loin on voit encore un groupe de plusieurs figures. L'autre représente un Paysage orné d'architecture. On y voit une Bohémienne qui dit la bonne aventure à deux femmes. Un petit Bohémien bat du tambour de Basque ; devant & derrière sont plusieurs autres groupes de figures.]] réalisée par Jean-Baptiste Pater, vendue par Poullain, achetée par Langlier au prix de 1090 frs. [23]
  • 1780.03.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux figures couchées, chacunes tenant d'une main un cornet d'abondance ; la premiere appuyée sur une Louve caressée par deux enfans, caractérisant le Tibre ; l'autre appuyée sur un Sphinx paroissant caractd'eriser une des Fleuve de le Grèce, placé sur socle de gout régulier de bronze doré. Ces morceaux parfaitement réparés méritent d'intéresser les connoisseurs ; iles vienent du Cabinet de M. Blondel de Gagny sous le No. 467 du Catalogue. (artiste anonyme)|Deux figures couchées, chacunes tenant d'une main un cornet d'abondance ; la premiere appuyée sur une Louve caressée par deux enfans, caractérisant le Tibre ; l'autre appuyée sur un Sphinx paroissant caractd'eriser une des Fleuve de le Grèce, placé sur socle de gout régulier de bronze doré. Ces morceaux parfaitement réparés méritent d'intéresser les connoisseurs ; iles vienent du Cabinet de M. Blondel de Gagny sous le No. 467 du Catalogue.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Poullain, achetée par Julliot p Mr DelaPlanche au prix de 900 frs. [27]