Ventes d'œuvres le 1784.11.25
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- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Ecole hollandoise. Sur le devant & à droite on voit le Maître habillé selon le costume du payse. Un rayon de soleil qui passe au milieu de la chambre produit l'effet le plus piquant ; du même côté est un escalier rustique. Une fenêtre éclaire le fond de ce tableau qui est enrichi d'un grand nombre d'enfans dess deux sexes en différens grouppes aussi variés qu'intéressans. L'harmonie & la couleur brillantes qui regnent dans ce tableau l'ont toujours fait regarder comme un des chefs d'oeuvre d'Adrien van Ostade. Il est cité dans le catalogue de M. de Julienne no. 154, vendu 6425 liv. Dans celui de M. de Boisset no. 70, vendu 6610 liv. 1 sol. & dans celui de M. de Pange no. 19 & vendu 6000 liv. Hauteur 14 pouces, Largeur 12 pouces. B. (Adrien van Ostade)|Une Ecole hollandoise. Sur le devant & à droite on voit le Maître habillé selon le costume du payse. Un rayon de soleil qui passe au milieu de la chambre produit l'effet le plus piquant ; du même côté est un escalier rustique. Une fenêtre éclaire le fond de ce tableau qui est enrichi d'un grand nombre d'enfans dess deux sexes en différens grouppes aussi variés qu'intéressans. L'harmonie & la couleur brillantes qui regnent dans ce tableau l'ont toujours fait regarder comme un des chefs d'oeuvre d'Adrien van Ostade. Il est cité dans le catalogue de M. de Julienne no. 154, vendu 6425 liv. Dans celui de M. de Boisset no. 70, vendu 6610 liv. 1 sol. & dans celui de M. de Pange no. 19 & vendu 6000 liv. Hauteur 14 pouces, Largeur 12 pouces. B.]] réalisée par Adrien van Ostade, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 6601 frs. [1]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Fête Flamande, composée de cinquante cinq figures, les unes dansent, les autres sont à table, & toutes forment l'aspect le plus agréable par la variété de leur action. Ce morceau de la plus haute réputation vient du Cabinet de Madame la Comtesse de Verue, de celui de M. Lempereur, no 43, vendu 10001 liv. & en dernier de celui de M. de Boisset, en dernier de celui de M. de Boisset, no 59, & vendu 9999 liv. 19 s. Hauteur 30 pouces, largeur 40 pouces. T. (David Teniers)|Une Fête Flamande, composée de cinquante cinq figures, les unes dansent, les autres sont à table, & toutes forment l'aspect le plus agréable par la variété de leur action. Ce morceau de la plus haute réputation vient du Cabinet de Madame la Comtesse de Verue, de celui de M. Lempereur, no 43, vendu 10001 liv. & en dernier de celui de M. de Boisset, en dernier de celui de M. de Boisset, no 59, & vendu 9999 liv. 19 s. Hauteur 30 pouces, largeur 40 pouces. T.]] réalisée par David Teniers, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Rouge au prix de 11000 frs. [2]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Portrait d'une belle femme, représentée à mi-corps, la tête presque de face, coeffée en cheveux, avec des boucles aux oreilles ; les épaules couvertes d'un mantelet fourré, qui laisse voir une partie de son bras gauche, orné d'une bracelet de perles. Ce Tableau, d'une pâte de couleurs admirable, & dúne grande harmonie, a tenu un rang distingué dans le meilleurs Cabinets. Il vient en dernier lieu de celui de M. de la Vallière, no. 48. Haut. 28 pouc. lrg. 23. T. (Rembrandt Van Ryn)|Le Portrait d'une belle femme, représentée à mi-corps, la tête presque de face, coeffée en cheveux, avec des boucles aux oreilles ; les épaules couvertes d'un mantelet fourré, qui laisse voir une partie de son bras gauche, orné d'une bracelet de perles. Ce Tableau, d'une pâte de couleurs admirable, & dúne grande harmonie, a tenu un rang distingué dans le meilleurs Cabinets. Il vient en dernier lieu de celui de M. de la Vallière, no. 48. Haut. 28 pouc. lrg. 23. T.]] réalisée par Rembrandt Van Ryn, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 1380 frs. [3]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue d'une campagne ; sur le devant & près d'une descente on voit un homme vêtu de rouge, & à cheval, donnant l'aumône à deux petits garçons. Sur un autre plan, & dans le lointain, sont trois hommes debout, arrêtés & causant, à quelque distance d'une troupeau de moutons : à gauche, & sur une hauteur, est un homme assis. Le fond offre des villages & des hameaux. Ce Tableau, l'un des plus fins & des plus piquants de ce Maître, vient du cabinet de M. Tronchin. no. 26 de notre Catalogue, vendu 500. liv Hauteur 9 pouc. 6 lig larg. 18 pouc. Bois. Albert Kuip. Né à Douay en 1606. Son pere, Gorits Kuip, fut son Maître,& fut bientôt surpassé par lui. Les Paysages d'Albert Kuip représentent ordinairement des vues agréables avec des rivieres : tantôt des eaux courantes ou tranquilles, chargées de bateaux, tantôt des routes avec des voituriers, & des prairies avec des animaux. Il peignoit bien les clairs de lune. Il rendoit bien les chevaux. Tous ses Ouvrages sont estimés. (Albert Kuip)|La vue d'une campagne ; sur le devant & près d'une descente on voit un homme vêtu de rouge, & à cheval, donnant l'aumône à deux petits garçons. Sur un autre plan, & dans le lointain, sont trois hommes debout, arrêtés & causant, à quelque distance d'une troupeau de moutons : à gauche, & sur une hauteur, est un homme assis. Le fond offre des villages & des hameaux. Ce Tableau, l'un des plus fins & des plus piquants de ce Maître, vient du cabinet de M. Tronchin. no. 26 de notre Catalogue, vendu 500. liv Hauteur 9 pouc. 6 lig larg. 18 pouc. Bois. Albert Kuip. Né à Douay en 1606. Son pere, Gorits Kuip, fut son Maître,& fut bientôt surpassé par lui. Les Paysages d'Albert Kuip représentent ordinairement des vues agréables avec des rivieres : tantôt des eaux courantes ou tranquilles, chargées de bateaux, tantôt des routes avec des voituriers, & des prairies avec des animaux. Il peignoit bien les clairs de lune. Il rendoit bien les chevaux. Tous ses Ouvrages sont estimés.]] réalisée par Albert Kuip, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Je au prix de 881 frs. [4]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les quatre Evangelistes ; ils sont vus plus qu'à mi-corps ; on distingue principalement Saint Jean au milieu des trois autres, & paroissant lire avec attention dans un grand livre qui est ouvert devant lui & posé sur une table. Un d'eux placé derriere lui semble prêt à écrire, tenant de la main droite une plume, & de la gauche un livre ouvert. Le fond de ce Tableau est un rideau rouge qu'un troisieme soutient de sa main droite. Ce Tableau l'un des mieux dessinés & des plus vigoureux de ce Maître, est regardé à juste titre comme l'un de ses plus beaux. Hauteur 48 pouc. larg. 42 pouc. Toile Jacques Jordaens. Né à Anvers le 19 Mai 1594, mort à Anvers le 18 Octobre 1674. Jordaens eut our maître Adam Van Ort ; & sans jamais avoir été en Italie, il aima les Peintres de ce pays, les copia, entr'autres le Titien, Rubens en fit son ami, vanta ses talens, & lui confia quelques ouvrages. En général ses compositions sont pittoresques, sa couleur est vigoureuse & brillante, mais son dessin est souvent sans goût. Il drapoit avec assez d'intelligence. Son principal mérite consiste dans la facilité & la touche de son pinceau. (Jacques Jordaens)|Les quatre Evangelistes ; ils sont vus plus qu'à mi-corps ; on distingue principalement Saint Jean au milieu des trois autres, & paroissant lire avec attention dans un grand livre qui est ouvert devant lui & posé sur une table. Un d'eux placé derriere lui semble prêt à écrire, tenant de la main droite une plume, & de la gauche un livre ouvert. Le fond de ce Tableau est un rideau rouge qu'un troisieme soutient de sa main droite. Ce Tableau l'un des mieux dessinés & des plus vigoureux de ce Maître, est regardé à juste titre comme l'un de ses plus beaux. Hauteur 48 pouc. larg. 42 pouc. Toile Jacques Jordaens. Né à Anvers le 19 Mai 1594, mort à Anvers le 18 Octobre 1674. Jordaens eut our maître Adam Van Ort ; & sans jamais avoir été en Italie, il aima les Peintres de ce pays, les copia, entr'autres le Titien, Rubens en fit son ami, vanta ses talens, & lui confia quelques ouvrages. En général ses compositions sont pittoresques, sa couleur est vigoureuse & brillante, mais son dessin est souvent sans goût. Il drapoit avec assez d'intelligence. Son principal mérite consiste dans la facilité & la touche de son pinceau.]] réalisée par Jacques Jordaens, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 4000 frs. [5]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une des femmes de Rubens, assise sur une chaise ; & vêtue d'un habillement blanc ; elle est vue de trois quarts, le dos tourné à la droite du tableau, la tête couverte d'un chapeau gris à petit bord rabattu, orné d'une plume tombant sur l'épule gauche ; elle tient entre ses jambes un enfant debout & vêtu d'un habillement gris de lin, la tête couverte d'un bonnet noir,orné de rubans & d'un plummet ; la gauche est occupé par un autre enfant debout, tenant de la main droite son tablier, & la tête tournée presque de face. Le fond se termine par une portionde colonne & un lointain. Tout le monde sait que ce tableau est du plus beau de Rubens ; & les cabinets qu'il a ornés nous sont un sur garant que son mérite est reconnu depuis longtems. Il vient de celui de M. de la Live de Jully no. 6, où il a été vendu 20000 liv. & de celui de M. de Boisset no. 29 où il a été vendu 18000 liv. Hauteur 42 pouces, largeur 31 pouces. Bois. Pierre-Paul Rubens. Né à cologne en 1577, mort à Anvers en 1640. Après avoir suivi longtems la carriere seule des honneurs, Rubens entra dans celle de la peinture. Il étudia d'abord chez Tobie Verhaest, habile Paysagiste, puis chez Adrien van Oort, & ensin chez. Otto Vénius, qui étoit alors le Raphael Flamand. A vingt-trois ans, nourri des leçons de ses maîtres, Rubens crut pouvoir voler de ses propres ailes, & prit un essor aussi rapide qu'étonnnant. Albert, Archiduc d'Autriche & le Duc de Mantoue lui accorderent leurs bonnes graces ; ce dernier même le nomma son Envoyé auprès de Philippe III Roi d'Espagne. Dans cet intervalle, Rubens ne négligea rien pour accroître la réputation qu'il s'étoit acquise. C'est sur-tout en 1620, que sa gloire parut dans tout son éclat, lorsque Marie de Médicis le choisit pour peindre une des Galeries du palais du Luxembourg. Ce grand ouvrage fut exécuté entierement à Anvers hors deux Tableaux qui furent peints à Paris. Après avoir terminé cette superbe entreprise, cet Artiste fut chargé de plusieurs négociations auprès de différentes Têtes couronnées. Le Roi d'Angleterre, pour lui témoigner l'estime & la satisfaction que ses talens en divers genre lui avoient inspiré, le décora du cordon de son Ordre, lui fit présent d'un riche diamant, le créa Chevalier en plein Parlement, & le combla d'honneurs. La vieillesse & les infirmités l'ayant assiégé, il revint enfin à Anvers, & y termina sa glorieuse carriere. Il seroit inutile de nous étendre sur la maniere de Rubens ; tout le monde sait l'avantage qu'il a tiré du clair-obscur ; l'adresse avec laquelle il a su lier ses grouppes, répandre & soutenir les grandes masses de lumiere par celle des ombres. Tout le monde sait enfin combien il etoit varié dans ses attitudes simples autant que naturelles. Il n'est personne enfin, qui n'ait admiré sa couleur & la richesse de sa composition. Tout ce que nous pouvons ajouter à ce court précis, c'est qu'il réunissoit en lui le grand Peintre, le Savant, le Politique & l'Homme du monde. (Pierre-Paul Rubens)|Une des femmes de Rubens, assise sur une chaise ; & vêtue d'un habillement blanc ; elle est vue de trois quarts, le dos tourné à la droite du tableau, la tête couverte d'un chapeau gris à petit bord rabattu, orné d'une plume tombant sur l'épule gauche ; elle tient entre ses jambes un enfant debout & vêtu d'un habillement gris de lin, la tête couverte d'un bonnet noir,orné de rubans & d'un plummet ; la gauche est occupé par un autre enfant debout, tenant de la main droite son tablier, & la tête tournée presque de face. Le fond se termine par une portionde colonne & un lointain. Tout le monde sait que ce tableau est du plus beau de Rubens ; & les cabinets qu'il a ornés nous sont un sur garant que son mérite est reconnu depuis longtems. Il vient de celui de M. de la Live de Jully no. 6, où il a été vendu 20000 liv. & de celui de M. de Boisset no. 29 où il a été vendu 18000 liv. Hauteur 42 pouces, largeur 31 pouces. Bois. Pierre-Paul Rubens. Né à cologne en 1577, mort à Anvers en 1640. Après avoir suivi longtems la carriere seule des honneurs, Rubens entra dans celle de la peinture. Il étudia d'abord chez Tobie Verhaest, habile Paysagiste, puis chez Adrien van Oort, & ensin chez. Otto Vénius, qui étoit alors le Raphael Flamand. A vingt-trois ans, nourri des leçons de ses maîtres, Rubens crut pouvoir voler de ses propres ailes, & prit un essor aussi rapide qu'étonnnant. Albert, Archiduc d'Autriche & le Duc de Mantoue lui accorderent leurs bonnes graces ; ce dernier même le nomma son Envoyé auprès de Philippe III Roi d'Espagne. Dans cet intervalle, Rubens ne négligea rien pour accroître la réputation qu'il s'étoit acquise. C'est sur-tout en 1620, que sa gloire parut dans tout son éclat, lorsque Marie de Médicis le choisit pour peindre une des Galeries du palais du Luxembourg. Ce grand ouvrage fut exécuté entierement à Anvers hors deux Tableaux qui furent peints à Paris. Après avoir terminé cette superbe entreprise, cet Artiste fut chargé de plusieurs négociations auprès de différentes Têtes couronnées. Le Roi d'Angleterre, pour lui témoigner l'estime & la satisfaction que ses talens en divers genre lui avoient inspiré, le décora du cordon de son Ordre, lui fit présent d'un riche diamant, le créa Chevalier en plein Parlement, & le combla d'honneurs. La vieillesse & les infirmités l'ayant assiégé, il revint enfin à Anvers, & y termina sa glorieuse carriere. Il seroit inutile de nous étendre sur la maniere de Rubens ; tout le monde sait l'avantage qu'il a tiré du clair-obscur ; l'adresse avec laquelle il a su lier ses grouppes, répandre & soutenir les grandes masses de lumiere par celle des ombres. Tout le monde sait enfin combien il etoit varié dans ses attitudes simples autant que naturelles. Il n'est personne enfin, qui n'ait admiré sa couleur & la richesse de sa composition. Tout ce que nous pouvons ajouter à ce court précis, c'est qu'il réunissoit en lui le grand Peintre, le Savant, le Politique & l'Homme du monde.]] réalisée par Pierre-Paul Rubens, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 20001 frs. [6]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Jugement de Pâris. Dans le milieu du Tableau, l'on voit Vénus accompagnée de l'Amour, recevant la pomme des mains de Pâris, qui y est assis : & sur la gauche, & entr'eux deux, est Junon, qui semble faire des reproches au Berger. Tandis que Minerve les regarde d'un air tranquille, l'on voit un Amour qui vient en voltigeant apporter des fleurs à Vénus & la couronner. Plus loin, l'on distingue Mercure & un autre Berger. Le fond est terminé par un paysage qui, ainsi que le lieu où la scène se passe, est peint par Breughel de Velours. Ce charmant Tableau réunit la composition, le dessein & les graces de l'Albane, au coloris frais & brillant du Titien. L'on peut le regarder comme le chef- d'oeuvre des deux Maîtres qui l'ont peint, & comme le plus précieux que l'on connoisse. Hauteur 7 pouces 9 lignes, largeur 6 pouces 2 lig. C. Il est gravé par Viel, dans la huitiéme livraison de notre Ouvrage des Maîtres Flamands & Hollandois, qui paroîtra en Juin. J. Rottenhamer. Né à Munich en 1564 ; l'anné de sa mort est ignorée. C'est de Donouwer que ce Peintre reçut les premieres leçons de son art. Mais convaincu de la médiocrité de son maitre, il alla chercher des modèles à Rome, & s'attacha à suivre le Tintoret. Aussi les meilleurs Tableaux de Rottenhamer sont-ils ceux qui se ressentènt le plus de la maniere du Peintre Italien. Il aimoit beaucoup à peindre le nu, & donnoit de la grâce à ses figures. Breughel & Paul Bril faisoient ordinairement le fond de ses paysages. Ses petits Tableaux sont les plus connus & les plus estimés en France. (J. Rottenhamer)|Le Jugement de Pâris. Dans le milieu du Tableau, l'on voit Vénus accompagnée de l'Amour, recevant la pomme des mains de Pâris, qui y est assis : & sur la gauche, & entr'eux deux, est Junon, qui semble faire des reproches au Berger. Tandis que Minerve les regarde d'un air tranquille, l'on voit un Amour qui vient en voltigeant apporter des fleurs à Vénus & la couronner. Plus loin, l'on distingue Mercure & un autre Berger. Le fond est terminé par un paysage qui, ainsi que le lieu où la scène se passe, est peint par Breughel de Velours. Ce charmant Tableau réunit la composition, le dessein & les graces de l'Albane, au coloris frais & brillant du Titien. L'on peut le regarder comme le chef- d'oeuvre des deux Maîtres qui l'ont peint, & comme le plus précieux que l'on connoisse. Hauteur 7 pouces 9 lignes, largeur 6 pouces 2 lig. C. Il est gravé par Viel, dans la huitiéme livraison de notre Ouvrage des Maîtres Flamands & Hollandois, qui paroîtra en Juin. J. Rottenhamer. Né à Munich en 1564 ; l'anné de sa mort est ignorée. C'est de Donouwer que ce Peintre reçut les premieres leçons de son art. Mais convaincu de la médiocrité de son maitre, il alla chercher des modèles à Rome, & s'attacha à suivre le Tintoret. Aussi les meilleurs Tableaux de Rottenhamer sont-ils ceux qui se ressentènt le plus de la maniere du Peintre Italien. Il aimoit beaucoup à peindre le nu, & donnoit de la grâce à ses figures. Breughel & Paul Bril faisoient ordinairement le fond de ses paysages. Ses petits Tableaux sont les plus connus & les plus estimés en France.]] réalisée par J. Rottenhamer, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 2200 frs. [7]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente Sainte Catherine, vue de profil & à mi-corps, tenant la palme du martyre. Dans le coin, en bas, l'on voit une portion de la roue, & le tentateur sous la figure d'un Dragon ; l'autre offre une femme en prison, vue debout & à mi-corps, les bras croisés & enchaînés. Ces deux Tableaux peints avec finesse, sont d'une couleur brillante, & d'une touche légère. Hauteur 8 pouc. 6 lig., largeur 5 pouc. 6 lig. Cuivre Pietro di Petri Cet habile Peintre mort à Rome, sa patrie, en 1716, à 35 ans, excelloit, sur-tout dans le Dessin. Il imitoit très-exactement les originaux. Tout ce qui est sorti de ses mains est estimé des connoisseurs. (Pietro di Petri)|Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente Sainte Catherine, vue de profil & à mi-corps, tenant la palme du martyre. Dans le coin, en bas, l'on voit une portion de la roue, & le tentateur sous la figure d'un Dragon ; l'autre offre une femme en prison, vue debout & à mi-corps, les bras croisés & enchaînés. Ces deux Tableaux peints avec finesse, sont d'une couleur brillante, & d'une touche légère. Hauteur 8 pouc. 6 lig., largeur 5 pouc. 6 lig. Cuivre Pietro di Petri Cet habile Peintre mort à Rome, sa patrie, en 1716, à 35 ans, excelloit, sur-tout dans le Dessin. Il imitoit très-exactement les originaux. Tout ce qui est sorti de ses mains est estimé des connoisseurs.]] réalisée par Pietro di Petri, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 283 frs. [8]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Naissance de la Vierge ; riche & superbe composition de dix-sept figures d'hommes, de femmes & d'enfans, placés & grouppés sur différens plans aussi pittoresques que variés. Ce Tableau d'une composition ingénieuse & d'une couleur chaude & brillante est peint avec une facilité étonnante & n'a point cette maniere seche & dure que l'on peut reprocher souvent à ce Maître ; c'est un des meilleurs que l'on puisse trouver d'une grandeur aussi agréable. Il porte 36 pouces de hauteur sur 48 pouces de largeur. Toile. François Solimene. Né en 1657 ; mort en 1747. Destiné d'abord à l'étude de Loix, Solimene n'avoit étudié la Peinture que pour qu'elle lui servit de délassement ; mais il ne put enfin résister au penchant décidé qui l'entraînoit vers cet art ; & sa réputation égala bientôt ses talens. Une imagination vive, un goût délicat & un jugement sain, ont présidé à ses compositions. Il avoit le grand art de donner du mouvement à ses figures, & joignoit à une touche ferme, savante & libre, un coloris frais & vigoureux. On a de ce Peintre célebre quelques Sonnets qui peuvent le placer au rang des Poëtes estimés. (François Solimene)|La Naissance de la Vierge ; riche & superbe composition de dix-sept figures d'hommes, de femmes & d'enfans, placés & grouppés sur différens plans aussi pittoresques que variés. Ce Tableau d'une composition ingénieuse & d'une couleur chaude & brillante est peint avec une facilité étonnante & n'a point cette maniere seche & dure que l'on peut reprocher souvent à ce Maître ; c'est un des meilleurs que l'on puisse trouver d'une grandeur aussi agréable. Il porte 36 pouces de hauteur sur 48 pouces de largeur. Toile. François Solimene. Né en 1657 ; mort en 1747. Destiné d'abord à l'étude de Loix, Solimene n'avoit étudié la Peinture que pour qu'elle lui servit de délassement ; mais il ne put enfin résister au penchant décidé qui l'entraînoit vers cet art ; & sa réputation égala bientôt ses talens. Une imagination vive, un goût délicat & un jugement sain, ont présidé à ses compositions. Il avoit le grand art de donner du mouvement à ses figures, & joignoit à une touche ferme, savante & libre, un coloris frais & vigoureux. On a de ce Peintre célebre quelques Sonnets qui peuvent le placer au rang des Poëtes estimés.]] réalisée par François Solimene, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lerouge au prix de 1001 frs. [9]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Joseph assis & tenant l'Enfant Jésus entre ses bras, vu jusqu'aux genoux. La finesse de la touche, l'expression & le coloris agréable de ce Tableau, lui donnent un mérite rare ; il vient des ventes de Mgr. le Prince de Conty, no. 163 ; vendu 1592 liv. & de celled de M. Nogaret, no. 22 de notre Catalogue, & vendu 901 ; il est cintré du haut, & porte 12 pouces 6 lignes de haut, sur 9 pouces de large. Toile. Barthélemi-Etienne Murillo. Né à Séville en 1613, mort en 1685. Après avoir cultivé la Peinture avec succès dans sa Patrie, il voyagea en Italie où il se fit admirer de nouveau par une maniere de peindre qui lui étoit propre, & qui produisoit un grand effet. Les Italiens étonnés de la beauté de son génie & de la fraicheur de son pinceau, ne firent point de difficulté de le comparer au célebre Paul Véronèse. De retour en Espagne, Charles II le fit venir à sa Cour, dans le dessein de le nommer son premier Peintre, mais Murillo s'en excusa sur son âge, qui ne lui permettoit pas de se charger d'un emploi aussi important ; son extrême modestie étoit néanmoins l'unique cause de son refus. (Barthélemi-Etienne Murillo)|Saint Joseph assis & tenant l'Enfant Jésus entre ses bras, vu jusqu'aux genoux. La finesse de la touche, l'expression & le coloris agréable de ce Tableau, lui donnent un mérite rare ; il vient des ventes de Mgr. le Prince de Conty, no. 163 ; vendu 1592 liv. & de celled de M. Nogaret, no. 22 de notre Catalogue, & vendu 901 ; il est cintré du haut, & porte 12 pouces 6 lignes de haut, sur 9 pouces de large. Toile. Barthélemi-Etienne Murillo. Né à Séville en 1613, mort en 1685. Après avoir cultivé la Peinture avec succès dans sa Patrie, il voyagea en Italie où il se fit admirer de nouveau par une maniere de peindre qui lui étoit propre, & qui produisoit un grand effet. Les Italiens étonnés de la beauté de son génie & de la fraicheur de son pinceau, ne firent point de difficulté de le comparer au célebre Paul Véronèse. De retour en Espagne, Charles II le fit venir à sa Cour, dans le dessein de le nommer son premier Peintre, mais Murillo s'en excusa sur son âge, qui ne lui permettoit pas de se charger d'un emploi aussi important ; son extrême modestie étoit néanmoins l'unique cause de son refus.]] réalisée par Barthélemi-Etienne Murillo, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 953 frs. [10]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge assise, tenant l'Envfant-Jésus sur ses genoux; figures de grandeur naturelle ; tout le monde connoît la rareté des productions de Murillo ; nous en possédons très-peu, la plus grande partie de ses Ouvrages étant en Angleterre & en Espagne, d'òu celui-ci fut rapporté par le sieur Langlois, Napolitain. Ce Tableau jouissoit d'une si grande réputation qu'il n'a pû l'acquérir qu'à grands frais ; tout le monde sait le rang qu'il tenoit dans le Cabinet de M. Randon de Boisset où il a été vendu 10999 liv. 19 sols. Voyez le No. 18 de son Catalogue. Hauteur 60 pouces, largeur 44 pouces. Toile (Barthélemi-Etienne Murillo)|La Vierge assise, tenant l'Envfant-Jésus sur ses genoux; figures de grandeur naturelle ; tout le monde connoît la rareté des productions de Murillo ; nous en possédons très-peu, la plus grande partie de ses Ouvrages étant en Angleterre & en Espagne, d'òu celui-ci fut rapporté par le sieur Langlois, Napolitain. Ce Tableau jouissoit d'une si grande réputation qu'il n'a pû l'acquérir qu'à grands frais ; tout le monde sait le rang qu'il tenoit dans le Cabinet de M. Randon de Boisset où il a été vendu 10999 liv. 19 sols. Voyez le No. 18 de son Catalogue. Hauteur 60 pouces, largeur 44 pouces. Toile]] réalisée par Barthélemi-Etienne Murillo, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 9001 frs. [11]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une sainte Famille, de proportion naturelle, & vue à mi-corps : l'on voit la Vierge tenant l'enfant Jesus, qe le petit saint Jean regarde en riant ; sur la droite l'on voit saint Joseph appuyé. Ce Tableau est véritablement un des plus rares & des plus beaux que l'on connoisse. Il vient des Ventes de M. le Prince de Carignan, no. 43, & de Mgr. le Prince de Conty, no. 48, où il a été vendu 5001 liv. Il est de forme ronde, & porte 32 pouces de diamètre, & ser de pendant au no. précédent. Toile. Barthélemy Schidone, Né à Modene vers l'an 1560, mort en 1616. Après s'être attaché à suivre Annibal Carrache, Schidone se livra entièrement au goût qu'il avoit pour les ouvrages de Corrége ; aussi personne n'a-t-il plus approché que lui de ce grand Maître. Il a su joindre à un fini précieux une touche délicate & un coloris suave. Le Duc de Parme le fit son premier Peintre ; & sans sa passion pour le jeu, il eût sans doute acquis une fortune honnête ; mais maîtrisé par ce penchant, il mourut de douleur & de honte de ne pouvoir payer ce qu'il avoit perdu en une seule nuit. (Barthélemi Schidone)|Une sainte Famille, de proportion naturelle, & vue à mi-corps : l'on voit la Vierge tenant l'enfant Jesus, qe le petit saint Jean regarde en riant ; sur la droite l'on voit saint Joseph appuyé. Ce Tableau est véritablement un des plus rares & des plus beaux que l'on connoisse. Il vient des Ventes de M. le Prince de Carignan, no. 43, & de Mgr. le Prince de Conty, no. 48, où il a été vendu 5001 liv. Il est de forme ronde, & porte 32 pouces de diamètre, & ser de pendant au no. précédent. Toile. Barthélemy Schidone, Né à Modene vers l'an 1560, mort en 1616. Après s'être attaché à suivre Annibal Carrache, Schidone se livra entièrement au goût qu'il avoit pour les ouvrages de Corrége ; aussi personne n'a-t-il plus approché que lui de ce grand Maître. Il a su joindre à un fini précieux une touche délicate & un coloris suave. Le Duc de Parme le fit son premier Peintre ; & sans sa passion pour le jeu, il eût sans doute acquis une fortune honnête ; mais maîtrisé par ce penchant, il mourut de douleur & de honte de ne pouvoir payer ce qu'il avoit perdu en une seule nuit.]] réalisée par Barthélemi Schidone, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 2001 frs. [12]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge & l'Enfant Jesus tenant un Chardonneret. Ils sont de proportion naturelle, & vus à mi-corps. Ce superbe Tableau réunit au grand caractère qui distingue cet habile Peintre, la rondeur, la force & la grace du Correge. Il vient de la vente de Mgr. le Prince de Conty, no. 56, vendu 6701 liv. Il est de forme ronde & porte 32 pouces de diametre. Toile. Carrache, (Louis) Né à Bologne en 1555, mort en 1619. Le germe du talent est quelquefois lent à paroitre, mais la culture, les soins l'aident à se développer : & de l'instant où il s'est accru, il excite & frappe les regards. Tel a été le génie de Louis Carrache. Rebuté des difficultés qui s'opposoient aux progrès de son Eleve, Prosperco Fontana lui conseilloit d'abandonner la Peinture. Mais la vue des superbes ouvrages de ses prédécesseurs ayant exalté le génie de Louis Carrache, à son retour à Bologne, non-seulement il surpassa son maître, mais même tous les Peintres de son pays. Il s'étoit chargé de former Annibal & Augustin Carrache, & l'étude particuliere qu'il avoit faite des beautés de l'antique, se manifestant dans ses ouvrages & dans ceux de ses freres ; ils n'eurent pas d'abord la réputation qu'ils méritoient, parce qu'alors le genre maniéré regnoit en Italie ; mais dès que les yeux se furent ouverts, ils soumirent les esprits, & firent taire les préjugés. Louis Carrache établit une Académie de Peinture à Bologne. On remarque dans ses compositions une fécondité prodigieuse, un dessin noble, grand & correct, & une maniere savante. Lorsqu'il a peint le paysage, il a montré qu'il pouvoit exceller également dans ce genre. (Louis Carrache)|La Vierge & l'Enfant Jesus tenant un Chardonneret. Ils sont de proportion naturelle, & vus à mi-corps. Ce superbe Tableau réunit au grand caractère qui distingue cet habile Peintre, la rondeur, la force & la grace du Correge. Il vient de la vente de Mgr. le Prince de Conty, no. 56, vendu 6701 liv. Il est de forme ronde & porte 32 pouces de diametre. Toile. Carrache, (Louis) Né à Bologne en 1555, mort en 1619. Le germe du talent est quelquefois lent à paroitre, mais la culture, les soins l'aident à se développer : & de l'instant où il s'est accru, il excite & frappe les regards. Tel a été le génie de Louis Carrache. Rebuté des difficultés qui s'opposoient aux progrès de son Eleve, Prosperco Fontana lui conseilloit d'abandonner la Peinture. Mais la vue des superbes ouvrages de ses prédécesseurs ayant exalté le génie de Louis Carrache, à son retour à Bologne, non-seulement il surpassa son maître, mais même tous les Peintres de son pays. Il s'étoit chargé de former Annibal & Augustin Carrache, & l'étude particuliere qu'il avoit faite des beautés de l'antique, se manifestant dans ses ouvrages & dans ceux de ses freres ; ils n'eurent pas d'abord la réputation qu'ils méritoient, parce qu'alors le genre maniéré regnoit en Italie ; mais dès que les yeux se furent ouverts, ils soumirent les esprits, & firent taire les préjugés. Louis Carrache établit une Académie de Peinture à Bologne. On remarque dans ses compositions une fécondité prodigieuse, un dessin noble, grand & correct, & une maniere savante. Lorsqu'il a peint le paysage, il a montré qu'il pouvoit exceller également dans ce genre.]] réalisée par Louis Carrache, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dulac au prix de 4055 frs. [13]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente une Annonciation. La Vierge est à genoux, au moment où le Pere Eternel, entouré d'Anges dans une gloire, fait descendre dans son sein l'esprit qui doit y procréer le Sauveur du monde. Un ton argentin, un coloris fin & délicat, nous sont estimer ce Tableau l'un des plus précieux de Véronese. L'autre représente l'Apparition de N.S. à la Madeleine, sous la forme d'un Jardinier. On voit les Saintes Femmes auprès de son tombeau. Celui-ci offre un ton plu doré que le premier. Hauteur 36 pouces, largeur 27 pouces. Ils viennent des cabinets de M. le Prince de Carignan, no 101, & de celui de M gr . le Prince de Conty, n\up3 o\up0 . 104, où ils ont été vendus 3000 liv. Toile. Véronese, (Paul) Né à Vérone en 1532, mort à Venise en 1588. C'est à Badite son oncle que Véronese dut les premieres leçons de l'art, dans lequel il tint l'un des premiers rangs. Rival du Tintoret, il a balancé la réputation de ce dernier. C'étoit sur-tout dans ce qu'on appelle de grandes machines que l'Eleve de Batide excelloit. Ses productions offrent une imagination féconde, un dessin élégant & un coloris frais & vigoureux. Ses dessins sont très recherechés ; ils sont la plupart arrêtés à la plume, & lavés au bistre & à l'encre de la Chine. (Paul Calliari, de Vérone, dit Paul Véronese)|Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente une Annonciation. La Vierge est à genoux, au moment où le Pere Eternel, entouré d'Anges dans une gloire, fait descendre dans son sein l'esprit qui doit y procréer le Sauveur du monde. Un ton argentin, un coloris fin & délicat, nous sont estimer ce Tableau l'un des plus précieux de Véronese. L'autre représente l'Apparition de N.S. à la Madeleine, sous la forme d'un Jardinier. On voit les Saintes Femmes auprès de son tombeau. Celui-ci offre un ton plu doré que le premier. Hauteur 36 pouces, largeur 27 pouces. Ils viennent des cabinets de M. le Prince de Carignan, no 101, & de celui de M gr . le Prince de Conty, n\up3 o\up0 . 104, où ils ont été vendus 3000 liv. Toile. Véronese, (Paul) Né à Vérone en 1532, mort à Venise en 1588. C'est à Badite son oncle que Véronese dut les premieres leçons de l'art, dans lequel il tint l'un des premiers rangs. Rival du Tintoret, il a balancé la réputation de ce dernier. C'étoit sur-tout dans ce qu'on appelle de grandes machines que l'Eleve de Batide excelloit. Ses productions offrent une imagination féconde, un dessin élégant & un coloris frais & vigoureux. Ses dessins sont très recherechés ; ils sont la plupart arrêtés à la plume, & lavés au bistre & à l'encre de la Chine.]] réalisée par Paul Calliari, de Vérone, dit Paul Véronese, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 2000 1 frs. [14]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le départ de Jacob : l'on voit dans le milieu du Tableau une femme montée sur un cheval, parlant à une autre qui lui présente un enfant ; six autres figures & quelques animaux ornent différens plans. Le fond est terminé par un beau paysage. Nous prions Messieurs les Amateurs de fair attention à ce Tableau, qui est de la plus belle couleur de ce Maître, dont les ouvrages sont très-rares. Ils doivent être distingués de la foule de ceux que ses freres & ses fils ont peint, & dont la médiocrité a paru diminuer leur prix. Il porte 36 pouces de hauteur, sur 48 pouces de largeur. Toile. Jacques da Ponte dit le Bassan. Né à Bassans en 1510, mort en 1592. Il fut disciple de son pere François, & vint à Venise copier les ouvrages du Titien & du Parmesan, d'après lesquels il se forma une nouvelle maniere ; les sujets de ses Tableaux étoient ordinairement tirés de l'Ecriture Sainte ; il préféroit ceux ou les animaux & le paysage se présentoient naturellement : tels que les voyages de Jacob, les Israëlites dans le désert, & autres. Sa femme, ses enfans & ses domestiques lui servoient de modeles, & les animaux de sa basse cour étoient ses véritables études : sans sortir de sa maison, il trouvoit des Tableaux tout composés, & il excelloit en ces sortes de compositions. Le Titien faisoit tant de cas de ses ouvrages qu'il en a acheté plusieurs. Le Bassan eut l'avantage de tromper Annibal Carrache, qui l'étant venu voir à Venise, mit la main sur un livre, que le Bassan avoit peint sur le mur de son attelier. Son mérite personnel lui attira la visite de plusieurs grands Seigneurs ; sa maison étoit le rendez-vous des arts, & sur-tout de la Musique qu'il savoit parfaitement. Il a laissé quatre fils, tous quatre Peintres, dont François & Léandre ont été les plus habiles. Les carnations de ce Peintre sont fraîches, & d'accord avec la nature ; il a sur-tout excellé dans les sujets champêtres. (Jacques Bassan)|Le départ de Jacob : l'on voit dans le milieu du Tableau une femme montée sur un cheval, parlant à une autre qui lui présente un enfant ; six autres figures & quelques animaux ornent différens plans. Le fond est terminé par un beau paysage. Nous prions Messieurs les Amateurs de fair attention à ce Tableau, qui est de la plus belle couleur de ce Maître, dont les ouvrages sont très-rares. Ils doivent être distingués de la foule de ceux que ses freres & ses fils ont peint, & dont la médiocrité a paru diminuer leur prix. Il porte 36 pouces de hauteur, sur 48 pouces de largeur. Toile. Jacques da Ponte dit le Bassan. Né à Bassans en 1510, mort en 1592. Il fut disciple de son pere François, & vint à Venise copier les ouvrages du Titien & du Parmesan, d'après lesquels il se forma une nouvelle maniere ; les sujets de ses Tableaux étoient ordinairement tirés de l'Ecriture Sainte ; il préféroit ceux ou les animaux & le paysage se présentoient naturellement : tels que les voyages de Jacob, les Israëlites dans le désert, & autres. Sa femme, ses enfans & ses domestiques lui servoient de modeles, & les animaux de sa basse cour étoient ses véritables études : sans sortir de sa maison, il trouvoit des Tableaux tout composés, & il excelloit en ces sortes de compositions. Le Titien faisoit tant de cas de ses ouvrages qu'il en a acheté plusieurs. Le Bassan eut l'avantage de tromper Annibal Carrache, qui l'étant venu voir à Venise, mit la main sur un livre, que le Bassan avoit peint sur le mur de son attelier. Son mérite personnel lui attira la visite de plusieurs grands Seigneurs ; sa maison étoit le rendez-vous des arts, & sur-tout de la Musique qu'il savoit parfaitement. Il a laissé quatre fils, tous quatre Peintres, dont François & Léandre ont été les plus habiles. Les carnations de ce Peintre sont fraîches, & d'accord avec la nature ; il a sur-tout excellé dans les sujets champêtres.]] réalisée par Jacques Bassan, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 399 19 frs. [15]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Reconnoissance de Laban & de Jacob. L'on voit à droite du Tableau, & sur le premier plan, un jeune Victimaire à demi agenouillé, préparant du bois pour un sacrifice ; près de lui est un autel rustique sur lequel est un agneau égorgé : sur le second plan, Laban & Jacob se donnent le main, & paroissent se jurer une amitié réciproque ; derriere eux sont un homme & une femme auprès de deux chameaux. La gauche du Tableau est occupé par deux femmes & trois enfans ; l'une des femmes principales est vêtue d'une draperie rouge, & porte un enfant qu'elle tient du bras gauche, tandis qu'un autre enfant debout lui présente une pomme ; un jeune garçon est assis & appuyé sur un vase, & a une de ses jambes posée sur un dé de pierre. Le fond de ce Tableau est terminé par un riche Paysage, dans l'éloignement duquel des Bergers font du feu près de leur tente. Tout le monde sait que ce superbe Tableau est un des plus beaux & des plus précieux de la Galerie Barberini, & qu'il a fait l'ornement de la riche Collection de feu Mgr. le Prince de Conty, No . 21 de son Catalogue. Il a été vendu après son décès 36,001 livres. Nous ne dirons rien de plus sur ce Tableau, connu de tout le monde pour être un de ces chefs-d'oeuvre que l'on ne retrouve pas deux fois. Il porte de hauteur 71 pouces, largeur 65 pouces. Toile. Pietre de Cortonne, Né à Cortonne dans la Toscane en 1596, mort à Rome en 1669. Son nom de famille est Pietro Berettini. Il vint fort jeune à Rome se mettre sous la conduite de Baccio Ciarpi. La maniere lourde avec laquelle il dessinoit le faisoit surnommer Tête d'Ane ; mais un travail assidu développant tout-à-coup ses heureux talens, on fut étonné de la rapidité de ses progrès. Les Tableaux qu'il peignit dans le Palais de Sacchetti lui acquirent une réputation qu'il augmenta encore par les ouvrages qu'il fit ensuite, & sur-tout par les Peintures du Palais Barberin qu'on regarde comme une des merveilles de Rome. Pietre de Cortonne fut aussi occupé à Florence, pour le Grand-Duc Ferdinand II. Ce Prince admirant un jour un enfant que Cortonne avoit représenté pleurant, le Peintre donna un coup de pinceau, & ce même enfant parut rire, puis avec une autre touche, il remit l'enfant comme il étoit auparavant. Prince, vous voyez, dit-il, avec quelle facilité les enfans pleurent & rient. Cet excellent Artiste se distingua encore dans l'Architecture. Il y a dans l'Italie plusieurs magnifiques édifices qui ont été bâtis sur ses plans, & des chapelles & des tombeaux construits sur ses dessins. Son talent brilloit sur tout dans les grandes machines ou dans les Tableaux d'une vaste ordonnance ; son coloris est frais & brillant ; ses pensées sont nobles ; sa touche égale à celle des plus grands Maîtres. Devenu le premier Peintre de son temps, on l'appelloit par excellence Corona de Pittori. Alexandre VII le créa Chevalier de l'Eperon d'Or. Son esprit étoit vif & agréable, & faisoit rechercher sa conversation. Ayant connu la misere & l'opulence, en changeant d'état il ne changea point de moeurs. Il mourut de la goute ágé de 73 ans, laissant à l'Eglise de Sainte-Marie inviolata un fond de cent mille écus pour construire un maître-autel de bronze, & pour y élever son tombeau qui a été exécuté & orné de magnifiques épitaphes. (Pietro Berettini, dit Pietre de Cortonne)|La Reconnoissance de Laban & de Jacob. L'on voit à droite du Tableau, & sur le premier plan, un jeune Victimaire à demi agenouillé, préparant du bois pour un sacrifice ; près de lui est un autel rustique sur lequel est un agneau égorgé : sur le second plan, Laban & Jacob se donnent le main, & paroissent se jurer une amitié réciproque ; derriere eux sont un homme & une femme auprès de deux chameaux. La gauche du Tableau est occupé par deux femmes & trois enfans ; l'une des femmes principales est vêtue d'une draperie rouge, & porte un enfant qu'elle tient du bras gauche, tandis qu'un autre enfant debout lui présente une pomme ; un jeune garçon est assis & appuyé sur un vase, & a une de ses jambes posée sur un dé de pierre. Le fond de ce Tableau est terminé par un riche Paysage, dans l'éloignement duquel des Bergers font du feu près de leur tente. Tout le monde sait que ce superbe Tableau est un des plus beaux & des plus précieux de la Galerie Barberini, & qu'il a fait l'ornement de la riche Collection de feu Mgr. le Prince de Conty, No . 21 de son Catalogue. Il a été vendu après son décès 36,001 livres. Nous ne dirons rien de plus sur ce Tableau, connu de tout le monde pour être un de ces chefs-d'oeuvre que l'on ne retrouve pas deux fois. Il porte de hauteur 71 pouces, largeur 65 pouces. Toile. Pietre de Cortonne, Né à Cortonne dans la Toscane en 1596, mort à Rome en 1669. Son nom de famille est Pietro Berettini. Il vint fort jeune à Rome se mettre sous la conduite de Baccio Ciarpi. La maniere lourde avec laquelle il dessinoit le faisoit surnommer Tête d'Ane ; mais un travail assidu développant tout-à-coup ses heureux talens, on fut étonné de la rapidité de ses progrès. Les Tableaux qu'il peignit dans le Palais de Sacchetti lui acquirent une réputation qu'il augmenta encore par les ouvrages qu'il fit ensuite, & sur-tout par les Peintures du Palais Barberin qu'on regarde comme une des merveilles de Rome. Pietre de Cortonne fut aussi occupé à Florence, pour le Grand-Duc Ferdinand II. Ce Prince admirant un jour un enfant que Cortonne avoit représenté pleurant, le Peintre donna un coup de pinceau, & ce même enfant parut rire, puis avec une autre touche, il remit l'enfant comme il étoit auparavant. Prince, vous voyez, dit-il, avec quelle facilité les enfans pleurent & rient. Cet excellent Artiste se distingua encore dans l'Architecture. Il y a dans l'Italie plusieurs magnifiques édifices qui ont été bâtis sur ses plans, & des chapelles & des tombeaux construits sur ses dessins. Son talent brilloit sur tout dans les grandes machines ou dans les Tableaux d'une vaste ordonnance ; son coloris est frais & brillant ; ses pensées sont nobles ; sa touche égale à celle des plus grands Maîtres. Devenu le premier Peintre de son temps, on l'appelloit par excellence Corona de Pittori. Alexandre VII le créa Chevalier de l'Eperon d'Or. Son esprit étoit vif & agréable, & faisoit rechercher sa conversation. Ayant connu la misere & l'opulence, en changeant d'état il ne changea point de moeurs. Il mourut de la goute ágé de 73 ans, laissant à l'Eglise de Sainte-Marie inviolata un fond de cent mille écus pour construire un maître-autel de bronze, & pour y élever son tombeau qui a été exécuté & orné de magnifiques épitaphes.]] réalisée par Pietro Berettini, dit Pietre de Cortonne, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le Roi au prix de 35901 frs. [16]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Chasse au Faucon, où l'on voit sur la gauche & dans un plan coupé l'Archiduc Léoold, suivi de son Grand Fauconnier & d'un autre personnage de sa suite, tous trois à cheval ; ils regardent sur une monticule élevée, un Héron se débattant contre deux Faucons, tandis qu'un Valet de pied accourt sur sa droite pour leur jetter les chaperons ; dans le haut & sur le ciel l'on voit encore deux autres Faucons prêts à tomber sur un autre Héron ; le fond est enrichi de paysages & lointains. Ce Tableau est de la meilleure qualité de Teniers, un ton argentin & une touche franche n'y laissent rien à desirer. Hauteur 30 pouces, largeur 40 pouces 6 lignes. T. (David Teniers)|Une Chasse au Faucon, où l'on voit sur la gauche & dans un plan coupé l'Archiduc Léoold, suivi de son Grand Fauconnier & d'un autre personnage de sa suite, tous trois à cheval ; ils regardent sur une monticule élevée, un Héron se débattant contre deux Faucons, tandis qu'un Valet de pied accourt sur sa droite pour leur jetter les chaperons ; dans le haut & sur le ciel l'on voit encore deux autres Faucons prêts à tomber sur un autre Héron ; le fond est enrichi de paysages & lointains. Ce Tableau est de la meilleure qualité de Teniers, un ton argentin & une touche franche n'y laissent rien à desirer. Hauteur 30 pouces, largeur 40 pouces 6 lignes. T.]] réalisée par David Teniers, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 3210 frs. [17]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre représentant un Feu d'Artifice tiré au lever de la Lune ; on voit sur une vaste jettée, un temple près duquel brûle un brandon produisant une grande lumiere sur tous les édifices voisins, & principalement sur le temple, devant & aux environs duquel sont quantité de spectateurs. Il est rare de voir un pareil effet aussi-bien rendu, & M. Vernet seul pouvoit vaincre cette difficulté dans toute sa perfection. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un autre représentant un Feu d'Artifice tiré au lever de la Lune ; on voit sur une vaste jettée, un temple près duquel brûle un brandon produisant une grande lumiere sur tous les édifices voisins, & principalement sur le temple, devant & aux environs duquel sont quantité de spectateurs. Il est rare de voir un pareil effet aussi-bien rendu, & M. Vernet seul pouvoit vaincre cette difficulté dans toute sa perfection. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [18]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un superbe Tableau représentant un soleil couchant ; Sur le devant sont deux hommes & une femme occupés à la pêche. Le second plan, à gauche du Tableau, offre une portion d'Architecture d'ordre Toscan, près de laquelle est un pont de pierre, où passent plusieurs personnages & un chameau chargé ; plus loin à droite se voyent une fabrique, des arbres, une piramide, une porte ou arc de triomphe ; les lointains offrent un pont de bois fort long & une ville considérable. De hautes montagnes & un ciel brulant terminent le fond de ce Tableau au-dessus de tous éloges. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un superbe Tableau représentant un soleil couchant ; Sur le devant sont deux hommes & une femme occupés à la pêche. Le second plan, à gauche du Tableau, offre une portion d'Architecture d'ordre Toscan, près de laquelle est un pont de pierre, où passent plusieurs personnages & un chameau chargé ; plus loin à droite se voyent une fabrique, des arbres, une piramide, une porte ou arc de triomphe ; les lointains offrent un pont de bois fort long & une ville considérable. De hautes montagnes & un ciel brulant terminent le fond de ce Tableau au-dessus de tous éloges. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [19]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un magnifique Tableau, représentant un coup de vent accompagné de pluie. Le devant offre, à gauche, un grand Rocher, au pied duquel sont un Pélerin & une femme, tenant dans ses bras un enfant, & près d'eux un chien : à droite, & sur un tertre peu élevé, est un arbre agité & brisé ; au bas est un chemin où se voyent une femme vêtue de rouge, tirant par la longe un âne, qui ne veut pas marcher, & sur lequel est un enfant ; une charrette à attelée de deux chevaux, derriere laquelle un homme marche courbé luttant contre le vent. Ce Tableau, dont l'effet est de la plus grande vérité offre un style noble & riant. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un magnifique Tableau, représentant un coup de vent accompagné de pluie. Le devant offre, à gauche, un grand Rocher, au pied duquel sont un Pélerin & une femme, tenant dans ses bras un enfant, & près d'eux un chien : à droite, & sur un tertre peu élevé, est un arbre agité & brisé ; au bas est un chemin où se voyent une femme vêtue de rouge, tirant par la longe un âne, qui ne veut pas marcher, & sur lequel est un enfant ; une charrette à attelée de deux chevaux, derriere laquelle un homme marche courbé luttant contre le vent. Ce Tableau, dont l'effet est de la plus grande vérité offre un style noble & riant. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [20]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre beau Tableau représentant une vue de mer par un tems de brouillard. On distingue, sur la gettée, au troisiéme plan, une fontaine à quatre faces, terminée en obélisque. Le premier & le second plans sont occupés par plusieurs figures de Pêcheurs ; & des Matelots travaillant à mettre à flot une chaloupe. Le fond offre un bastion, au haut duquel est une promenade. Les lointains sont ornés de différens bâtimens à la voile. Ce Tableau est, ainsi que le précédent, d'une grande vérité de ton de couleur. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un autre beau Tableau représentant une vue de mer par un tems de brouillard. On distingue, sur la gettée, au troisiéme plan, une fontaine à quatre faces, terminée en obélisque. Le premier & le second plans sont occupés par plusieurs figures de Pêcheurs ; & des Matelots travaillant à mettre à flot une chaloupe. Le fond offre un bastion, au haut duquel est une promenade. Les lointains sont ornés de différens bâtimens à la voile. Ce Tableau est, ainsi que le précédent, d'une grande vérité de ton de couleur. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [21]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-beau Tableau dont l'effet est au soleil couchant ; il offre un port de mer. Sur le premier plan se voyent, sur une jettée, plusieurs figures de différens sexes & de diverses nations, au nombre desquelles plusieurs matelots & autres ouvriers occupés à retirer une grande barique d'une chaloupe ; plus loin, à gauche du Tableau, est un vaisseau dont on ne voit qu'une partie, & derriere, une grande tour, au haut de laquelle est un fanal. Le cinquiéme plan est occupé par une grosse tour ou forteresse. Ces différens plans sont ornés de figures : à droite, on remarque un grand navire à voiles, arrivant au port, & se détachant vigoureusement sur un ciel chaud. Ce Tableau, d'un superbe effet, est d'une harmonie qui fait la plus grande illusion. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un très-beau Tableau dont l'effet est au soleil couchant ; il offre un port de mer. Sur le premier plan se voyent, sur une jettée, plusieurs figures de différens sexes & de diverses nations, au nombre desquelles plusieurs matelots & autres ouvriers occupés à retirer une grande barique d'une chaloupe ; plus loin, à gauche du Tableau, est un vaisseau dont on ne voit qu'une partie, & derriere, une grande tour, au haut de laquelle est un fanal. Le cinquiéme plan est occupé par une grosse tour ou forteresse. Ces différens plans sont ornés de figures : à droite, on remarque un grand navire à voiles, arrivant au port, & se détachant vigoureusement sur un ciel chaud. Ce Tableau, d'un superbe effet, est d'une harmonie qui fait la plus grande illusion. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [22]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tempête. Le devant est occupé par trois hommes qui tirent avec force une corde pour amener à eux une chaloupe brisée, à laquelle se tiennent deux hommes qui cherchent à se sauver du péril qui les menace : un autre échappé à la fureur des eaux, sort de l'eau & s'attache à un rocher. la droite offre d'autres rochers fort élevés, contre lesquels un vaisseau se brise. Au bas sont quantité de matelots & autres personnages occupés à secourir le reste des infortunés voyageurs. Plus loin se voit un autre bâtiment à la voile, dont le péril est presqu'assuré : un ciel en feu ajoute à l'intérêt qu'offre ce spectacle touchant, autant par la composition que par la beauté de l'exécution. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Une Tempête. Le devant est occupé par trois hommes qui tirent avec force une corde pour amener à eux une chaloupe brisée, à laquelle se tiennent deux hommes qui cherchent à se sauver du péril qui les menace : un autre échappé à la fureur des eaux, sort de l'eau & s'attache à un rocher. la droite offre d'autres rochers fort élevés, contre lesquels un vaisseau se brise. Au bas sont quantité de matelots & autres personnages occupés à secourir le reste des infortunés voyageurs. Plus loin se voit un autre bâtiment à la voile, dont le péril est presqu'assuré : un ciel en feu ajoute à l'intérêt qu'offre ce spectacle touchant, autant par la composition que par la beauté de l'exécution. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [23]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un superbe Paysage d'un site montagneux. Il offre une riviere tombant en cascade du haut d'un rocher, dont le sommet est orné de plusieurs édifices, parmi lesquels on distingue le Temple de la Sybile à Tivoli ; au bas est un pont de six arcades très-élevées, à un bout duquel est une grande tour quarrée tenant à une forteresse située aussi sur des rochers où est pratiqué un chemin sur lequel sont plusieurs figures & animaux. Ce Tableau, orné sur le devant de trois beaux arbres ; est enrichi de 14 figures de Pêcheurs, hommes & femmes placés sur differens plans. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un superbe Paysage d'un site montagneux. Il offre une riviere tombant en cascade du haut d'un rocher, dont le sommet est orné de plusieurs édifices, parmi lesquels on distingue le Temple de la Sybile à Tivoli ; au bas est un pont de six arcades très-élevées, à un bout duquel est une grande tour quarrée tenant à une forteresse située aussi sur des rochers où est pratiqué un chemin sur lequel sont plusieurs figures & animaux. Ce Tableau, orné sur le devant de trois beaux arbres ; est enrichi de 14 figures de Pêcheurs, hommes & femmes placés sur differens plans. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [24]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Clair de Lune. Il offre sur le devant, quatre Figures éclairées par la lueur d'une lanterne, qu'une Marchande d'eau-de-vie a placée au coin de la boîte à liqueurs, qu'elle porte devant elle, & dont elle verse un verre à un homme, vu par le dos. On distingue encore sur le bout d'une jettée, un grouppe de deux hommes & une femme. Sur le troisiéme plan, à gauche du Tableau, est un bastion & une ancienne porte de Vile, près de laquelle sont quelques Figures & un grand arbre ; plus loin se voyent une grosse tour & forteresse, sur laquelle est placée un fanal. Des montagnes & un beau ciel terminent le fond de ce Tableau, dont on ne sauroit trop admirer la magie des effets. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont. (M. Vernet)|Un Clair de Lune. Il offre sur le devant, quatre Figures éclairées par la lueur d'une lanterne, qu'une Marchande d'eau-de-vie a placée au coin de la boîte à liqueurs, qu'elle porte devant elle, & dont elle verse un verre à un homme, vu par le dos. On distingue encore sur le bout d'une jettée, un grouppe de deux hommes & une femme. Sur le troisiéme plan, à gauche du Tableau, est un bastion & une ancienne porte de Vile, près de laquelle sont quelques Figures & un grand arbre ; plus loin se voyent une grosse tour & forteresse, sur laquelle est placée un fanal. Des montagnes & un beau ciel terminent le fond de ce Tableau, dont on ne sauroit trop admirer la magie des effets. Huit Tableaux venant de la décoration d'une Galerie, ou propres à l'embellissement de deux Sallons. Tout le monde connoît la réputation de ce grand Peintre, & la vue de ses huit Tableaux, surpassera l'attente & les éloges que l'on ne peut faire que foiblement ; & nous nos contenterons de dire que nous les regardons chacun en particulier, comme autant de Chefs d'oeuvres qui perpétueront sa gloire. Ils seront vendus par deux ou par quatre, ou tous ensemble, au choix des amateurs. Ils portent chacun de hauteur 108 pouces, sur 74 de large, & sont peints sur toile. Les personnes qui desireroient les voir avant la Vente, voudront bien en prévenir M. le Brun, chez qui ils sont.]] réalisée par M. Vernet, vendue par Comte de Vaudreuil au prix de 68000 frs. [25]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Table couverte de fruits, de fleurs, & de vases de différens genres ; on y remarque un bocal de verre rempli d'eau, dans lequel sont des poissons rouges ; derriere est un plat d'argent sur lequel sont placés un melon, un annanas, des pêches, des prunes, &c. La gauche est occupée par des raisins blancs grouppés avec des roses tremieres, & une branche de cerisier sur lequel est un nid ; la droite offre une branche de rosier & des grappes de raisin noir ; le fond est terminé par un paysage aussi harmonieux que bien rendu. la réputation de cet Artiste moderne est très-connu des Amateurs, qui font à juste titre le plus grand cas de ses ouvrages. Cet Artiste est vivant à la Haye. (J. van Os)|Une Table couverte de fruits, de fleurs, & de vases de différens genres ; on y remarque un bocal de verre rempli d'eau, dans lequel sont des poissons rouges ; derriere est un plat d'argent sur lequel sont placés un melon, un annanas, des pêches, des prunes, &c. La gauche est occupée par des raisins blancs grouppés avec des roses tremieres, & une branche de cerisier sur lequel est un nid ; la droite offre une branche de rosier & des grappes de raisin noir ; le fond est terminé par un paysage aussi harmonieux que bien rendu. la réputation de cet Artiste moderne est très-connu des Amateurs, qui font à juste titre le plus grand cas de ses ouvrages. Cet Artiste est vivant à la Haye.]] réalisée par J. van Os, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 2380 frs. [26]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans ; l'un représente différens fruits, comme des raisins, des pêches, des abricots, un melon, une grenade, grouppés avec des fleurs dans un vase orné de bas-reliefs d'enfans ; près du pied & sur une table de marbre, un nid dans lequel on voit trois oeufs ; des mouches & autres insectes enrichissent ces Tableaux ; ils sont peints sur des fonds clairs, tels que les Amateurs les recherchent. Ils sont regardés comme les deux plus beaux qui soient sortis du pinceau de ce Maître, & l'on ne peut qu'admirer la fraîcheur qui y regne, la finesse & la touche qui les distinguent. Ils viennent de la vente de M. de Boisset, No. 159, où il a été vendu 16019 liv. 4 s. & de celle de M. le Boeuf, No. 60 de notre Catalogue, & vendu 17900. Jean van Huysum. Né à Amsterdam le 5 avril 1682, mort le 8 Février 1749. On ne portera gueres le genre que van Huysum avoit adopté à un aussi haut degré de perfection, qu'il l'a porté. Tout dans ses Tableaux est marqué au coin de la précision & de la chaleur. On n'y voit ni sécheresse ni négligence. Le duvet, la fraîcheur, l'éclat des fleurs, y sont rendus avec la dernière vérité ; lorsqu'il les a placées dans des vases c'est toujours avec goût & avec adresse. Lorsqu'il a peint des nids d'oiseaux, leurs oeufs, leurs plumes, les insectes, les gouttes d'eau, c'étoit à tromper l'oeil & la main. (Jean van Huysum)|Deux Tableaux faisant pendans ; l'un représente différens fruits, comme des raisins, des pêches, des abricots, un melon, une grenade, grouppés avec des fleurs dans un vase orné de bas-reliefs d'enfans ; près du pied & sur une table de marbre, un nid dans lequel on voit trois oeufs ; des mouches & autres insectes enrichissent ces Tableaux ; ils sont peints sur des fonds clairs, tels que les Amateurs les recherchent. Ils sont regardés comme les deux plus beaux qui soient sortis du pinceau de ce Maître, & l'on ne peut qu'admirer la fraîcheur qui y regne, la finesse & la touche qui les distinguent. Ils viennent de la vente de M. de Boisset, No. 159, où il a été vendu 16019 liv. 4 s. & de celle de M. le Boeuf, No. 60 de notre Catalogue, & vendu 17900. Jean van Huysum. Né à Amsterdam le 5 avril 1682, mort le 8 Février 1749. On ne portera gueres le genre que van Huysum avoit adopté à un aussi haut degré de perfection, qu'il l'a porté. Tout dans ses Tableaux est marqué au coin de la précision & de la chaleur. On n'y voit ni sécheresse ni négligence. Le duvet, la fraîcheur, l'éclat des fleurs, y sont rendus avec la dernière vérité ; lorsqu'il les a placées dans des vases c'est toujours avec goût & avec adresse. Lorsqu'il a peint des nids d'oiseaux, leurs oeufs, leurs plumes, les insectes, les gouttes d'eau, c'étoit à tromper l'oeil & la main.]] réalisée par Jean van Huysum, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dubois au prix de 16001 frs. [27]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Loth & ses filles vus dans une grotte ; l'une est négligemment couchée, la lumiere éclaire la plus belle partie de son corps qui est nue, le haut de la figure est en demi teinte ; Loth vu de profil sur le devant du tableau, lui fait oppposition ; il tient sur ses genoux une coupe d'or, au-dessus de laquelle son autre fille qui est appuyée sur un rocher à la gauche de sa soeur, étend le bras pour presser une grappe de raisin. On voit près d'elle un vase d'or & quelques fruits sur une pierre, qui enrichissent la composition de ce tableau, dont la couleur & le fini prouvent qu'il est du meilleur tems de ce Maître. Nous prions Messieurs les amateurs de ne pas confondre ce tableau-ci avec celui qui a passé dans les ventes de M. le Duc de Choiseul no. 80, & dans celle de Mgr. le Prince de Conty no. 469 & vendu 5260 l. Adrien van der Werf, dit le Chevalier van der Werf. Né à Roterdam en 1659, mort en cette même ville en 1727. Quoique Vander-Néer fût un excellent Peintre, son disciple le surpassa bientôt. L'Electeur Palatin s'attacha Vanderwerf, le créa Chevalier, & lui promit d'ajouter à ses armes une partie des armes électorales. Ce Peintre est un de ces artistes d'un mérite éminent, rare & presque unique. Il est inimitable dans le beau fini & dans la fonte admirable de couleurs qu'il a su répandre dans ses chairs & ses draperies. (Adrien van der Werf)|Loth & ses filles vus dans une grotte ; l'une est négligemment couchée, la lumiere éclaire la plus belle partie de son corps qui est nue, le haut de la figure est en demi teinte ; Loth vu de profil sur le devant du tableau, lui fait oppposition ; il tient sur ses genoux une coupe d'or, au-dessus de laquelle son autre fille qui est appuyée sur un rocher à la gauche de sa soeur, étend le bras pour presser une grappe de raisin. On voit près d'elle un vase d'or & quelques fruits sur une pierre, qui enrichissent la composition de ce tableau, dont la couleur & le fini prouvent qu'il est du meilleur tems de ce Maître. Nous prions Messieurs les amateurs de ne pas confondre ce tableau-ci avec celui qui a passé dans les ventes de M. le Duc de Choiseul no. 80, & dans celle de Mgr. le Prince de Conty no. 469 & vendu 5260 l. Adrien van der Werf, dit le Chevalier van der Werf. Né à Roterdam en 1659, mort en cette même ville en 1727. Quoique Vander-Néer fût un excellent Peintre, son disciple le surpassa bientôt. L'Electeur Palatin s'attacha Vanderwerf, le créa Chevalier, & lui promit d'ajouter à ses armes une partie des armes électorales. Ce Peintre est un de ces artistes d'un mérite éminent, rare & presque unique. Il est inimitable dans le beau fini & dans la fonte admirable de couleurs qu'il a su répandre dans ses chairs & ses draperies.]] réalisée par Adrien van der Werf, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dubois au prix de 6001 frs. [28]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre où l'on voit à gauche une femme tenant un enfant sur ses genoux, & assise auprès d'un berceau & d'une armoire. La droite est occupée par une petite fille qui lui apporte un chien qu'elle tient dans ses bras. Derriere elle, la porte de la chambre est ouverte, & laisse appercevoir une autre piece dans laquelle on remarque un Tableau accroché sur le mur, & en face une croisée par laquelle le soleil entre, & réfléchit sa lumiere sur différents objets. Ce Maître, peu connu en France, est un des Peintres qui a le mieux connu la magie des effets du soleil & des reflets. Son coloris est vigoureux, ses tons sont vrais, & sans être d'une extrême finesse, sa touche est libre & facile. Ses Tableaux sont fort estimés en Hollande, & c'est ce qui fait que l'on trouve peu d'occasions d'en apporter ici. Pierre de Hooge. Né vers l'an 1643. On conjecture, par sa maniere de peindre, qu'il fut un des meilleurs Eleves de Nicolas Berchem, & ses ouvrages font croire qu'il se plût à imiter Mieris, Metsu & Stingelandt ; ses têtes & ses mains ont quelquefois la force de celles de Van Dick, sa touche est plus large que celle de Mieris & Metsu sans en avoir le précieux fini, son dessin est correct, sa couleur est naturelle & vigoureuse ; tout le faire de ses Tableaux est d'une grande facilité ; il a sur-tout rendu les effets du Soleil avec un art étonnant. (Pierre de Hooge)|L'intérieur d'une chambre où l'on voit à gauche une femme tenant un enfant sur ses genoux, & assise auprès d'un berceau & d'une armoire. La droite est occupée par une petite fille qui lui apporte un chien qu'elle tient dans ses bras. Derriere elle, la porte de la chambre est ouverte, & laisse appercevoir une autre piece dans laquelle on remarque un Tableau accroché sur le mur, & en face une croisée par laquelle le soleil entre, & réfléchit sa lumiere sur différents objets. Ce Maître, peu connu en France, est un des Peintres qui a le mieux connu la magie des effets du soleil & des reflets. Son coloris est vigoureux, ses tons sont vrais, & sans être d'une extrême finesse, sa touche est libre & facile. Ses Tableaux sont fort estimés en Hollande, & c'est ce qui fait que l'on trouve peu d'occasions d'en apporter ici. Pierre de Hooge. Né vers l'an 1643. On conjecture, par sa maniere de peindre, qu'il fut un des meilleurs Eleves de Nicolas Berchem, & ses ouvrages font croire qu'il se plût à imiter Mieris, Metsu & Stingelandt ; ses têtes & ses mains ont quelquefois la force de celles de Van Dick, sa touche est plus large que celle de Mieris & Metsu sans en avoir le précieux fini, son dessin est correct, sa couleur est naturelle & vigoureuse ; tout le faire de ses Tableaux est d'une grande facilité ; il a sur-tout rendu les effets du Soleil avec un art étonnant.]] réalisée par Pierre de Hooge, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 2600 frs. [29]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux figures vues en buste, de proportion naturelle. On voit un jeune homme tenant de la main droite une spatule, & de la gauche une chandelle, il semble se disposer à manger : son air est riant , & il est vêtu à l'Espagnole ; derriere lui & en demi-teinte, est une jeune fille qui allonge le doigt, & semble montrer qu'il va se brûler. Ce Tableau doit être regardé comme un de ses plus beaux. Il fait partie de l'oeuvre des Maîtres Hollandois & Flamands que nous faisons graver. (Godefroy Sckalken)|Deux figures vues en buste, de proportion naturelle. On voit un jeune homme tenant de la main droite une spatule, & de la gauche une chandelle, il semble se disposer à manger : son air est riant , & il est vêtu à l'Espagnole ; derriere lui & en demi-teinte, est une jeune fille qui allonge le doigt, & semble montrer qu'il va se brûler. Ce Tableau doit être regardé comme un de ses plus beaux. Il fait partie de l'oeuvre des Maîtres Hollandois & Flamands que nous faisons graver.]] réalisée par Godefroy Sckalken, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 1360 frs. [30]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une belle Prairie ; on y remarque une monticule ceinte de plusieurs arbres touffus ; Sur le premier plan est une vache paissant, vue par derriere un peu en raccourci, & entourée de quatre moutons & de quelques poules en différentes positions. A droite & sur le second plan est un veau accroupi & ruminant. Plus loin s'offrent deux jolis chevaux qui se caressent. Un Pâtre est assis sous les arbres, ayant son chien auprès de lui. Le soleil éclaire cette composition, & donne au tableau des masses de demi teinte & de lumiere d'un effet aussi piquant & aussi varié que la nature même. Il a été peint dans le meilleur tems de cet habile artiste. Il vient de la collection de M. Randon de Boisset, no. 149 de son catalogue. Il a été vendu 5500 liv. (Karel Dujardin)|Une belle Prairie ; on y remarque une monticule ceinte de plusieurs arbres touffus ; Sur le premier plan est une vache paissant, vue par derriere un peu en raccourci, & entourée de quatre moutons & de quelques poules en différentes positions. A droite & sur le second plan est un veau accroupi & ruminant. Plus loin s'offrent deux jolis chevaux qui se caressent. Un Pâtre est assis sous les arbres, ayant son chien auprès de lui. Le soleil éclaire cette composition, & donne au tableau des masses de demi teinte & de lumiere d'un effet aussi piquant & aussi varié que la nature même. Il a été peint dans le meilleur tems de cet habile artiste. Il vient de la collection de M. Randon de Boisset, no. 149 de son catalogue. Il a été vendu 5500 liv.]] réalisée par Karel Dujardin, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 8901 frs. [31]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau capital représentant entre autres voyageurs, un homme monté sur un âne, une femme les jambes nues, deux mulets chargés ; des vaches & autres animaux, traversent une pièce d'eau, au bas d'un vallon bordé de rochers, sur lesquels on remarque des édifices ruinés. On admirera dans ce Tableau la richesse de la composition, la vérité de la couleur, & la finesse de la touche. (Karel Dujardin)|Un Tableau capital représentant entre autres voyageurs, un homme monté sur un âne, une femme les jambes nues, deux mulets chargés ; des vaches & autres animaux, traversent une pièce d'eau, au bas d'un vallon bordé de rochers, sur lesquels on remarque des édifices ruinés. On admirera dans ce Tableau la richesse de la composition, la vérité de la couleur, & la finesse de la touche.]] réalisée par Karel Dujardin, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 8000 frs. [32]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'homme entre le Plaisir & la Sagesse. Figures de proportion naturelle & vues à mi-corps : on le voit debout tenant une massue sur l'épaule droite, & vêtu d'une peau. Il semble repousser du bras gauche le Plaisir représenté par une belle femme blonde, qui le caresse & lui passe la main droite sous le menton, tandis qu'elle le retient de l'autre main ; derriere elle une vieille duegne fait le geste du silence. Le côté gauche est occupé par la Sagesse, qui a le bras droit & la main levée ; elle semble le subjuguer par son éloquence ; derriere elle une autre femme tient un flambeau. Le fond est terminé par des Paysages & un Temple. Ce Tableau, du plus grand style & de la plus belle maniere de ce Maître, est une de ces productions rares à rencontrer. On y trouve un dessein noble & de grand caractere, des draperies variées & d'un beau choix, une couleur vraie & de la plus grande harmonie. Gérard de Layresse. Né à Liége en 1640, mort en 1711. Eleve de Reynier de Layresse & de Bartholet, son ami ; Layresse quitta Liége pour aller à Utrecht ; mais ne trouvant pas plus de ressources dans cette derniere Ville, il céda aux sollicitations & aux promesses d'Olimbourg, fameux Marchand de Tableaux, qui l'emmena à Amsterdam, à condition qu'il y travailleroit pour lui. Dès le lendemain de leur arrivée, Olimbourg présenta à Layresse une toile, des crayons & une palette. L'Artiste resta d'abord immobile & muet devant son chevalet ; puis il tira de dessous son manteau un violon dont il joua quelques airs : ensuite saisissant le crayon & les pinceaux, il ébaucha le sujet d'un Enfant Jésus dans la crèche, reprit le violon, en joua de nouveau, reprit sa palette & peignit en deux heures au premier coup, la tête de l'Enfant, de Marie, de saint Joseph & du Boeuf. On a donné à Layresse le titre de Poussin Hollandois, parce que, sans dessiner aussi correctement que le Peintre François, son génie & sa maniere de composer en tenoient beaucoup. Il est savant, ingénieux & clair dans ses allégories. Il a traité l'Architecture en Maître ; il ne s'est jamais écarté de l'Histoire, ni des règles du costume. On connoît deux Traités, l'un du dessin, l'autre de la Peinture, que son fils a composés en recueillant les idées de Layresse, lorsqu'étant aveugle il n'avoit plus que le plaisir de parler d'un Art qu'il adoroit. (Gérard de Layresse)|L'homme entre le Plaisir & la Sagesse. Figures de proportion naturelle & vues à mi-corps : on le voit debout tenant une massue sur l'épaule droite, & vêtu d'une peau. Il semble repousser du bras gauche le Plaisir représenté par une belle femme blonde, qui le caresse & lui passe la main droite sous le menton, tandis qu'elle le retient de l'autre main ; derriere elle une vieille duegne fait le geste du silence. Le côté gauche est occupé par la Sagesse, qui a le bras droit & la main levée ; elle semble le subjuguer par son éloquence ; derriere elle une autre femme tient un flambeau. Le fond est terminé par des Paysages & un Temple. Ce Tableau, du plus grand style & de la plus belle maniere de ce Maître, est une de ces productions rares à rencontrer. On y trouve un dessein noble & de grand caractere, des draperies variées & d'un beau choix, une couleur vraie & de la plus grande harmonie. Gérard de Layresse. Né à Liége en 1640, mort en 1711. Eleve de Reynier de Layresse & de Bartholet, son ami ; Layresse quitta Liége pour aller à Utrecht ; mais ne trouvant pas plus de ressources dans cette derniere Ville, il céda aux sollicitations & aux promesses d'Olimbourg, fameux Marchand de Tableaux, qui l'emmena à Amsterdam, à condition qu'il y travailleroit pour lui. Dès le lendemain de leur arrivée, Olimbourg présenta à Layresse une toile, des crayons & une palette. L'Artiste resta d'abord immobile & muet devant son chevalet ; puis il tira de dessous son manteau un violon dont il joua quelques airs : ensuite saisissant le crayon & les pinceaux, il ébaucha le sujet d'un Enfant Jésus dans la crèche, reprit le violon, en joua de nouveau, reprit sa palette & peignit en deux heures au premier coup, la tête de l'Enfant, de Marie, de saint Joseph & du Boeuf. On a donné à Layresse le titre de Poussin Hollandois, parce que, sans dessiner aussi correctement que le Peintre François, son génie & sa maniere de composer en tenoient beaucoup. Il est savant, ingénieux & clair dans ses allégories. Il a traité l'Architecture en Maître ; il ne s'est jamais écarté de l'Histoire, ni des règles du costume. On connoît deux Traités, l'un du dessin, l'autre de la Peinture, que son fils a composés en recueillant les idées de Layresse, lorsqu'étant aveugle il n'avoit plus que le plaisir de parler d'un Art qu'il adoroit.]] réalisée par Gérard de Layresse, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par L'abbé de Gevigny au prix de 6450 frs. [33]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre où l'on voit, devant une cheminée, une femme assise, donnant à téter à un enfant emmaillotté qu'elle tient sur ses genoux ; elle a une juppe rouge galonnée d'argent, & sa tête est couverte d'une coëffe & d'un fichu de mousseline ; derriere elle une suivante la montre du bras droit, & tient de la gauche la couverture du berceau, qui est faite d'un tapis de Turquie. L'on voit encore dans la chambre, un chat, un lit & une armoire. Ce Tableau capital est d'une grande vigueur & d'une grande fermeté. Gaspard Netscher. Né à Prague en 1636, mort à la Haye en 1684. Netscher, Eleve de Coster, est l'un des Peintres Allemands qui ait dessiné avec le plus de correction, & dont la couleur soit la plus vigoureuse. Il est touours noble dans le choix de ses Figures, & agréable dans sa composition ; rien n'y es négligé, tout y est fini avec soin & vérité. Ses Tableaux sont très-rares parce qu'il s'est trop adonné au genre des Portraits. (Gaspard Netscher. 1661)|L'intérieur d'une chambre où l'on voit, devant une cheminée, une femme assise, donnant à téter à un enfant emmaillotté qu'elle tient sur ses genoux ; elle a une juppe rouge galonnée d'argent, & sa tête est couverte d'une coëffe & d'un fichu de mousseline ; derriere elle une suivante la montre du bras droit, & tient de la gauche la couverture du berceau, qui est faite d'un tapis de Turquie. L'on voit encore dans la chambre, un chat, un lit & une armoire. Ce Tableau capital est d'une grande vigueur & d'une grande fermeté. Gaspard Netscher. Né à Prague en 1636, mort à la Haye en 1684. Netscher, Eleve de Coster, est l'un des Peintres Allemands qui ait dessiné avec le plus de correction, & dont la couleur soit la plus vigoureuse. Il est touours noble dans le choix de ses Figures, & agréable dans sa composition ; rien n'y es négligé, tout y est fini avec soin & vérité. Ses Tableaux sont très-rares parce qu'il s'est trop adonné au genre des Portraits.]] réalisée par Gaspard Netscher. 1661, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Brun Je au prix de 1202 frs. [34]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage coupé par une grande riviere dont la droite offre un terrein élevé occupé par es boeufs, des chevaux & des moutons auprès desquels on voit une chaumiere de paysans. La gauche présente des maisons & des arbres qui se réfléchissent dans l'eau ; le devant est orné de plusieurs vaches dont l'une boit, & de plusieurs chevres & moutons ; on y remarque aussi deux pâtres, dont l'un pêche à la ligne. Ce tableau le plus capital connu maintenant en Europe, a été peint en 1664, huit années avant la mort de l'artiste, & dans le moment de sa plus grande force. La perfection qui le distingue & sa célébrité le mettent au-dessus de nos éloges. Il vient du cabinet de Heer Lubbeling d'Amsterdam, & de celui de M. Randon de Boisset no. 136 du catalogue de ce dernier, à la vente duquel il a été acheté 20000 liv. (Adrien vanden Veld 1664)|Un paysage coupé par une grande riviere dont la droite offre un terrein élevé occupé par es boeufs, des chevaux & des moutons auprès desquels on voit une chaumiere de paysans. La gauche présente des maisons & des arbres qui se réfléchissent dans l'eau ; le devant est orné de plusieurs vaches dont l'une boit, & de plusieurs chevres & moutons ; on y remarque aussi deux pâtres, dont l'un pêche à la ligne. Ce tableau le plus capital connu maintenant en Europe, a été peint en 1664, huit années avant la mort de l'artiste, & dans le moment de sa plus grande force. La perfection qui le distingue & sa célébrité le mettent au-dessus de nos éloges. Il vient du cabinet de Heer Lubbeling d'Amsterdam, & de celui de M. Randon de Boisset no. 136 du catalogue de ce dernier, à la vente duquel il a été acheté 20000 liv.]] réalisée par Adrien vanden Veld 1664, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 19910 frs. [35]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau représente la vue intérieure de la ville de Cologne. La grande place des deux côtés, est ornée de bâtimens publics & de diverses personnes au nombre de trente, dont les unes se promenent & les autres s'entretiennent ensemble ; l'on y voit encore des Religieux, un paysan à cheval ; & plus loin, une église & quelques maisons. Ce superbe tableau qui est d'un fini extraordinaire, rempli de beaux effets du soleil, est un des plus précieux de ce grand Maître. Il vient du cabinet de Pierre Loquet d'Amsterdam no. 133. Jean vander Heyden, Né en 1637 à Gorkum, mort le 28 Septembre 1712. Vander Heyden n'eut pour Maître qu'un Peintre sur verre peu ou point connu ; mais il avoit tant de dispositions pour la peinture, qu'il parvint seul, & n'ayant que la nature pour guide, à un très-haut degré de perfection. Personne n'a peint avec plus d'exactitude ; il la poussoit jusqu'à diminuer les briques des murailles, suivant les regles de la perspective. L'intelligence de la couleur & du clair-obscur est marquée dans tout ce qu'il a peint. Ses tableaux sont ornées de figures ajoutées par Adrien vanden Velde, Linghelbac & autres Maîtres. (Jean van der Heyden)|Ce tableau représente la vue intérieure de la ville de Cologne. La grande place des deux côtés, est ornée de bâtimens publics & de diverses personnes au nombre de trente, dont les unes se promenent & les autres s'entretiennent ensemble ; l'on y voit encore des Religieux, un paysan à cheval ; & plus loin, une église & quelques maisons. Ce superbe tableau qui est d'un fini extraordinaire, rempli de beaux effets du soleil, est un des plus précieux de ce grand Maître. Il vient du cabinet de Pierre Loquet d'Amsterdam no. 133. Jean vander Heyden, Né en 1637 à Gorkum, mort le 28 Septembre 1712. Vander Heyden n'eut pour Maître qu'un Peintre sur verre peu ou point connu ; mais il avoit tant de dispositions pour la peinture, qu'il parvint seul, & n'ayant que la nature pour guide, à un très-haut degré de perfection. Personne n'a peint avec plus d'exactitude ; il la poussoit jusqu'à diminuer les briques des murailles, suivant les regles de la perspective. L'intelligence de la couleur & du clair-obscur est marquée dans tout ce qu'il a peint. Ses tableaux sont ornées de figures ajoutées par Adrien vanden Velde, Linghelbac & autres Maîtres.]] réalisée par Jean van der Heyden, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dubois au prix de 4000 frs. [36]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'entrée d'une forêt, sur le devant de laquelle on voit une chûte d'eau qui forme un large ruisseau : sur la droite, deux arbres dégarnis de leurs feuilles, dont un renversé croise ce ravin. L'on apperçoit dans l'éloignement plusieurs personnes qui font du feu. Ce Tableau, d'une composition riche & d'une touche vigoureuse, est aussi du plus beau faire ; il vient de la vente de M. de Boisset ; no. 127, & a été vendu 899 liv. 19 s. ; & de celle de M. Trouard, no. 130, vendu 1200 liv. 6 s. Jacques Ruisdael. Né à Harlem en 1635, mort en 1681. L'étroite amitié qu'il avoit contractée avec Berchem son compatriote, qu'il alla chercher à Amsterdam, donne lieu de croire que ce Peintre l'éclaira de ses lumieres, & contribua aux progrès qu'il fit dans la Peinture. On reconnoît dans ses Ouvrages la touche & la couleur de son guide. Comme il ne peignoit pas bien la figure, il se servoit de la main de Wouwermans, de Vendenvelde, &c. Dans son Paysage & ses marines, il savoit imiter la nature & ajouter à la vérité un grand éclat par des oppositions de lumieres bien contrastées : sa couleur est chaude & dorée ; son pinceau est fin & décidé. Il représente bien & termine de même le feuillé des arbres. (Jacques Ruisdael)|L'entrée d'une forêt, sur le devant de laquelle on voit une chûte d'eau qui forme un large ruisseau : sur la droite, deux arbres dégarnis de leurs feuilles, dont un renversé croise ce ravin. L'on apperçoit dans l'éloignement plusieurs personnes qui font du feu. Ce Tableau, d'une composition riche & d'une touche vigoureuse, est aussi du plus beau faire ; il vient de la vente de M. de Boisset ; no. 127, & a été vendu 899 liv. 19 s. ; & de celle de M. Trouard, no. 130, vendu 1200 liv. 6 s. Jacques Ruisdael. Né à Harlem en 1635, mort en 1681. L'étroite amitié qu'il avoit contractée avec Berchem son compatriote, qu'il alla chercher à Amsterdam, donne lieu de croire que ce Peintre l'éclaira de ses lumieres, & contribua aux progrès qu'il fit dans la Peinture. On reconnoît dans ses Ouvrages la touche & la couleur de son guide. Comme il ne peignoit pas bien la figure, il se servoit de la main de Wouwermans, de Vendenvelde, &c. Dans son Paysage & ses marines, il savoit imiter la nature & ajouter à la vérité un grand éclat par des oppositions de lumieres bien contrastées : sa couleur est chaude & dorée ; son pinceau est fin & décidé. Il représente bien & termine de même le feuillé des arbres.]] réalisée par Jacques Ruisdael, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Rouge au prix de 1040 frs. [37]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau capital & des plus intéressans de ce Maître, il représente sur le devant un grand chemin bordé d'arbres & de montagnes, où l'on voit un coche attelé de quatre chevaux blancs, arrêté & pillé par des voleurs. A la tête des chevaux est un de ces brigands couvert d'un manteau rougé, & monté sur un cheval gris pommelé. Une femme descendue du coche, & deux hommes à genoux, semblent demander grâce. Sur le second & le troisiéme plans, on remarque encore deux autres coches attelés, arrêtés & poursuivis. On compte dans ce Tableau 45 figures & 15 chevaux grouppés & distribués avec un effet & une intelligence qui nous le font regarder comme une des plus belles productions de ce Maître. (Ant. Fr. Vander Meulen)|Un Tableau capital & des plus intéressans de ce Maître, il représente sur le devant un grand chemin bordé d'arbres & de montagnes, où l'on voit un coche attelé de quatre chevaux blancs, arrêté & pillé par des voleurs. A la tête des chevaux est un de ces brigands couvert d'un manteau rougé, & monté sur un cheval gris pommelé. Une femme descendue du coche, & deux hommes à genoux, semblent demander grâce. Sur le second & le troisiéme plans, on remarque encore deux autres coches attelés, arrêtés & poursuivis. On compte dans ce Tableau 45 figures & 15 chevaux grouppés & distribués avec un effet & une intelligence qui nous le font regarder comme une des plus belles productions de ce Maître.]] réalisée par Ant. Fr. Vander Meulen, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 2300 frs. [38]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre dans laquelle on voit un homme assis, le bras droit appuyé sur une table couverte d'un tapis de Turquie, sur laquelles sont des livres, une sphère, une écritoire & une carte géographique. Il est vêtu d'un juste-au-corps noir, à manches crevées ; portant les cheveux plats, la tête couverte d'une toque noire ; la jambe gauche élevée sur un petit escabeau, & des pantouffles aux pieds. L'on ne peut rien desirer à ce précieux Tableau, où l'art a réuni toutes les beautés de la nature. (Henri de Voes)|L'intérieur d'une chambre dans laquelle on voit un homme assis, le bras droit appuyé sur une table couverte d'un tapis de Turquie, sur laquelles sont des livres, une sphère, une écritoire & une carte géographique. Il est vêtu d'un juste-au-corps noir, à manches crevées ; portant les cheveux plats, la tête couverte d'une toque noire ; la jambe gauche élevée sur un petit escabeau, & des pantouffles aux pieds. L'on ne peut rien desirer à ce précieux Tableau, où l'art a réuni toutes les beautés de la nature.]] réalisée par Henri de Voes, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 2100 frs. [39]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une mer calme. La droite du tableau est occupée en partie par des côtes ; en devant & sur le galet ; l'on voit deux figures ; plus loin sur trois barques, l'on compte sept autres personnages. La gauche est occupée par un vaisseau de guerre qui salue d'un coup de canon & onze autres bâtimens de différentes tespece sic . La composition de ce tableau lui donne une richesse & une variété rares. On peut le regarder comme un des plus fins & du ton le plus argentin que l'on connoisse de ce Maître. Villem van den Velde, Né à Amsterdam en 1633, mort à Londres en 1707. Jamais Peintre n'a su rendre avec autant de vérité la tranquillité, les transparens, les reflets de l'onde, ainsi que ses fureurs. Il avoit le talent de faire sentir jusqu'à la légèreté de l'air & des vapeurs. Il peignoit mal la figure ; aussi celles que l'on voit dans la plupart de ses tableaux y étoient-elles mises par Adrien son frere. (Villem van den Velde)|Une mer calme. La droite du tableau est occupée en partie par des côtes ; en devant & sur le galet ; l'on voit deux figures ; plus loin sur trois barques, l'on compte sept autres personnages. La gauche est occupée par un vaisseau de guerre qui salue d'un coup de canon & onze autres bâtimens de différentes tespece sic . La composition de ce tableau lui donne une richesse & une variété rares. On peut le regarder comme un des plus fins & du ton le plus argentin que l'on connoisse de ce Maître. Villem van den Velde, Né à Amsterdam en 1633, mort à Londres en 1707. Jamais Peintre n'a su rendre avec autant de vérité la tranquillité, les transparens, les reflets de l'onde, ainsi que ses fureurs. Il avoit le talent de faire sentir jusqu'à la légèreté de l'air & des vapeurs. Il peignoit mal la figure ; aussi celles que l'on voit dans la plupart de ses tableaux y étoient-elles mises par Adrien son frere.]] réalisée par Villem van den Velde, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dulac au prix de 1901 frs. [40]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une mer agitée par un grain de vent. Sur le bord des attérages à gauche, & sur le devant, l'on voit un arbre élevé battu par le vent, près duquel sont un homme ; une femme & un enfant qui semblent attendre l'arrivée d'un yatcht sic l'on distingue encore sur différens plans quatre autres bâtimens. A droite & sur le devant l'on remarque le bout d'une jettée au-dessus de laquelle & de l'autre côté de l'eau, l'on distingue des maisons & des grouppes d'arbres. tout le monde sait que personne n'a peint la mer agitée avec plus de vérité que ces habile Peintre. Nous pouvons assurer aux amateurs que ce tableau est un des plus capitaux & des plus précieux que l'on puisse trouver pour la finesse de la couleur & la légereté du pinceau. Louis Backhuisen. Né à Embden en 1631, mort le 7 Novembre 1709 à Amsterdam. Fils d'un Secretaire des Etats, Backhuisen tint la plume sous son pere jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; il vint alors à Amsterdam où sa belle écriture le fit entrer chez un fameux Négociant. A dix-neuf ans, sans avoir reçu aucun principe, il essaya de dessiner des vaisseaux qu'il voyoit dans le port, & y réussit au point de vendre ses dessins jusqu'à cent florins la piéce. On lui conseilla d'apprendre à peindre, & Everdingen lui mit la palette à la main. Jaloux de se faire un nom dans le genre qu'il avoit adopté, Backuysen, exposa plus d'une fois sa vie pour jouir des effets que produit la mer en courroux. Au milieu d'une tempête & sur une frêle barque, attentif & de sang froid, il faisoit des esquisses. Observant le choc & les débris des vaisseaux qui échouoient contre un rocher, le travail& le trouble des matelots épouvantés, prêt cent fois à être enveloppé dans leur malheur, lui seul étoit au-dessus de la crainte. A peine débarqué il couroit à son atelier,& exprimoit sur la toile ces scènes effrayantes. L'exemple d'une pareille fermeté & d'un même amour pour son Art, s'est renouvellé dans la personne d'un rival que notre siecle peut lui opposer. On croit voir la nature dans tous les tableaux de Backuysen ; ses tempêtes sont peintes avec vérité & énergie, ses ciels sont légers & variés à l'infini. (Louis Bakhuysen)|Une mer agitée par un grain de vent. Sur le bord des attérages à gauche, & sur le devant, l'on voit un arbre élevé battu par le vent, près duquel sont un homme ; une femme & un enfant qui semblent attendre l'arrivée d'un yatcht sic l'on distingue encore sur différens plans quatre autres bâtimens. A droite & sur le devant l'on remarque le bout d'une jettée au-dessus de laquelle & de l'autre côté de l'eau, l'on distingue des maisons & des grouppes d'arbres. tout le monde sait que personne n'a peint la mer agitée avec plus de vérité que ces habile Peintre. Nous pouvons assurer aux amateurs que ce tableau est un des plus capitaux & des plus précieux que l'on puisse trouver pour la finesse de la couleur & la légereté du pinceau. Louis Backhuisen. Né à Embden en 1631, mort le 7 Novembre 1709 à Amsterdam. Fils d'un Secretaire des Etats, Backhuisen tint la plume sous son pere jusqu'à l'âge de dix-huit ans ; il vint alors à Amsterdam où sa belle écriture le fit entrer chez un fameux Négociant. A dix-neuf ans, sans avoir reçu aucun principe, il essaya de dessiner des vaisseaux qu'il voyoit dans le port, & y réussit au point de vendre ses dessins jusqu'à cent florins la piéce. On lui conseilla d'apprendre à peindre, & Everdingen lui mit la palette à la main. Jaloux de se faire un nom dans le genre qu'il avoit adopté, Backuysen, exposa plus d'une fois sa vie pour jouir des effets que produit la mer en courroux. Au milieu d'une tempête & sur une frêle barque, attentif & de sang froid, il faisoit des esquisses. Observant le choc & les débris des vaisseaux qui échouoient contre un rocher, le travail& le trouble des matelots épouvantés, prêt cent fois à être enveloppé dans leur malheur, lui seul étoit au-dessus de la crainte. A peine débarqué il couroit à son atelier,& exprimoit sur la toile ces scènes effrayantes. L'exemple d'une pareille fermeté & d'un même amour pour son Art, s'est renouvellé dans la personne d'un rival que notre siecle peut lui opposer. On croit voir la nature dans tous les tableaux de Backuysen ; ses tempêtes sont peintes avec vérité & énergie, ses ciels sont légers & variés à l'infini.]] réalisée par Louis Bakhuysen, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pour le roi au prix de 4300 frs. [41]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Des Ruines sur le devant desquelles on voit une Paysanne vêtue d'un corset jaune, à manches bleues, & d'une jupe rouge ; la tête coeffée d'un chapeau de paille : elle est assise, & tient dans ses bras & sur ses genoux un chien. Cette figure est vue en grande partie en demi-teinte, & éclairée seulement sur le côté par un rayon de soleil. Deux moutons, une chevre & un veau occupent les devants du Tableau, à la droite duquel est une belle plante. Ce morceau, d'un effet piquant & vigoureux, est aussi d'une touche fine & séduisante. Jean-Baptiste Véeninx. Né à Amsterdam en 1621, mort en 1660. Fils d'un Architecte, Wéeninx fut placé successivement chez un Libraire & chez un Drapier. Mais le commerce n'ayant nuls attraits pour lui, ses parents le firent entrer d'abord chez Blomaert, puis chez Nicolas Moyaert. Il avoit fait un voyage en Italie où il comptoit se fixer ; mais il céda aux instances de sa femme, qui ne put l'y aller trouver ; & quittant à regret Rome, où il laissoit un puissant Protecteur dans la personne du Cardinal Pamphile, il choisit Utrecht pour sa résidence ordinaire. Wéeninx est le seul qui ait également bien traité l'Histoire, le Paysage, le Portrait, les Animaux, les Rivieres chargées de bateaux, les Marines, &c. Il possédoit à fond la théorie & la pratique de son art ; ce qui peut le mieux faire l'éloge de ses petits Tableaux, c'est qu'on les a souvent confondus avec ceux de Gérard Dow & de Mieris. (Jean-Baptiste Wéeninx)|Des Ruines sur le devant desquelles on voit une Paysanne vêtue d'un corset jaune, à manches bleues, & d'une jupe rouge ; la tête coeffée d'un chapeau de paille : elle est assise, & tient dans ses bras & sur ses genoux un chien. Cette figure est vue en grande partie en demi-teinte, & éclairée seulement sur le côté par un rayon de soleil. Deux moutons, une chevre & un veau occupent les devants du Tableau, à la droite duquel est une belle plante. Ce morceau, d'un effet piquant & vigoureux, est aussi d'une touche fine & séduisante. Jean-Baptiste Véeninx. Né à Amsterdam en 1621, mort en 1660. Fils d'un Architecte, Wéeninx fut placé successivement chez un Libraire & chez un Drapier. Mais le commerce n'ayant nuls attraits pour lui, ses parents le firent entrer d'abord chez Blomaert, puis chez Nicolas Moyaert. Il avoit fait un voyage en Italie où il comptoit se fixer ; mais il céda aux instances de sa femme, qui ne put l'y aller trouver ; & quittant à regret Rome, où il laissoit un puissant Protecteur dans la personne du Cardinal Pamphile, il choisit Utrecht pour sa résidence ordinaire. Wéeninx est le seul qui ait également bien traité l'Histoire, le Paysage, le Portrait, les Animaux, les Rivieres chargées de bateaux, les Marines, &c. Il possédoit à fond la théorie & la pratique de son art ; ce qui peut le mieux faire l'éloge de ses petits Tableaux, c'est qu'on les a souvent confondus avec ceux de Gérard Dow & de Mieris.]] réalisée par Jean-Baptiste Wéeninx, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Brun Lé au prix de 1100 frs. [42]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jean prêchant dans le désert. L'on voit le Saint monté sur un rocher, & environné d'un Peuple nombreux, les uns à pied, les autres à cheval ; d'autres figures sont placées sur différens plans ; l'on y en compte 72, dont celles du premier plan portent quatre pouces six lignes de proportion. Le fonds est terminé par un beau Paysage orné de très-belles ruines. Ce Tableau capital est de la premiere conséquence. La composition en est riche & la touche en est belle, le ton de couleur clair & agréable. Il vient de la vente de M. de Boisset, no. 96, & a été vendu 5019 liv. 19 s. Bartholomée Bréenberg. Né à Utrecht en 1620, mort en 1660. On ne sait qui fut son Maître, ni en quel tems il alla en Italie, où il a presque toujours étudié les Ruines & les beaux Paysages des environs de Rome. Ses Sujets & ses Figures sont nobles, ses Paysages sont pleins de vérité, & presque toujours embellis de débris d'architecture. Il voulut d'abord imiter Bamboche, & il tomba dans le noir ; mais il peignit dans la suite des Tableaux clairs & vigoureux. (Bartholomée Bréenberg. 1634)|Saint Jean prêchant dans le désert. L'on voit le Saint monté sur un rocher, & environné d'un Peuple nombreux, les uns à pied, les autres à cheval ; d'autres figures sont placées sur différens plans ; l'on y en compte 72, dont celles du premier plan portent quatre pouces six lignes de proportion. Le fonds est terminé par un beau Paysage orné de très-belles ruines. Ce Tableau capital est de la premiere conséquence. La composition en est riche & la touche en est belle, le ton de couleur clair & agréable. Il vient de la vente de M. de Boisset, no. 96, & a été vendu 5019 liv. 19 s. Bartholomée Bréenberg. Né à Utrecht en 1620, mort en 1660. On ne sait qui fut son Maître, ni en quel tems il alla en Italie, où il a presque toujours étudié les Ruines & les beaux Paysages des environs de Rome. Ses Sujets & ses Figures sont nobles, ses Paysages sont pleins de vérité, & presque toujours embellis de débris d'architecture. Il voulut d'abord imiter Bamboche, & il tomba dans le noir ; mais il peignit dans la suite des Tableaux clairs & vigoureux.]] réalisée par Bartholomée Bréenberg. 1634, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lenglier au prix de 4990 frs. [43]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Chasse au Cerf ; ce Tableau composé de dix-huit figures & de dix-neuf animaux, est très-connu par l'Estampe qu'en a gravé Moyreau, No. 13 de son Oeuvre, sous le titre de la petite Chasse au Cerf ; l'on ne connoît rien de plus parfait de ce grand Peintre qui paroît s'être plu à réunir dans ce Chef d'oeuvre toutes les parties de son art dans lequel il excelloit. Il vient du Cabinet de M. de Gagny, No. 111, il a été vendu 6620 l. & No. 5 de celui de M. d'Azincourt, vendu 7901 liv. (Philippe Wouvermans)|La Chasse au Cerf ; ce Tableau composé de dix-huit figures & de dix-neuf animaux, est très-connu par l'Estampe qu'en a gravé Moyreau, No. 13 de son Oeuvre, sous le titre de la petite Chasse au Cerf ; l'on ne connoît rien de plus parfait de ce grand Peintre qui paroît s'être plu à réunir dans ce Chef d'oeuvre toutes les parties de son art dans lequel il excelloit. Il vient du Cabinet de M. de Gagny, No. 111, il a été vendu 6620 l. & No. 5 de celui de M. d'Azincourt, vendu 7901 liv.]] réalisée par Philippe Wouvermans, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 9000 frs. [44]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau fin & précieux, représentant un Paysage d'un site gracieux & riche ; on y voit dans le milieu, des grouppes d'arbres ; sur la gauche passe une riviere ; dans le fond on remarque des Chasseurs poursuivant un cerf au moment où il se lance à l'eau ; une dune sablonneuse termine le devant de ce Tableau, dont les figures sont peintes par Adrien Vanden Velde, & vient de la vente de Mrs. de Gagny, no. 76, où il a été vendu 1216 liv. & de celle de M. Dazincourt, no. 14, vendu 1040 liv. Jean Wynants. Né vers l'an 1600. Cet Artiste jouit d'une réputation distinguée ; il la doit à une touche légere & savante, à une belle entente de lumiere, à des sites heureusement choisis, à des ciels bien peints. Wynants faisoit faire les figures de ses Tableaux par van Thulden, par Ostade, par Wouvermans, par Linghelbach, par Adrien vanden Velde & autres. (Jean Vynants)|Un Tableau fin & précieux, représentant un Paysage d'un site gracieux & riche ; on y voit dans le milieu, des grouppes d'arbres ; sur la gauche passe une riviere ; dans le fond on remarque des Chasseurs poursuivant un cerf au moment où il se lance à l'eau ; une dune sablonneuse termine le devant de ce Tableau, dont les figures sont peintes par Adrien Vanden Velde, & vient de la vente de Mrs. de Gagny, no. 76, où il a été vendu 1216 liv. & de celle de M. Dazincourt, no. 14, vendu 1040 liv. Jean Wynants. Né vers l'an 1600. Cet Artiste jouit d'une réputation distinguée ; il la doit à une touche légere & savante, à une belle entente de lumiere, à des sites heureusement choisis, à des ciels bien peints. Wynants faisoit faire les figures de ses Tableaux par van Thulden, par Ostade, par Wouvermans, par Linghelbach, par Adrien vanden Velde & autres.]] réalisée par Jean Vynants, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Je au prix de 1051 frs. [45]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau précieux, représentant une femme assise & vêtue d'un casaquin blanc, tenant un verre de vin qu'un homme vient de lui verser ; celui-ci debout, tient aussi un pot & son chapeau ; dans le fond & derriere une table qui est déjà servie & sur laquelle sont des gauffres, l'on voit entrer une servante qui apporte un plat. L'on ne peut rien voir de plus fin, ni de plus beau. (Gabriel Metsu)|Un Tableau précieux, représentant une femme assise & vêtue d'un casaquin blanc, tenant un verre de vin qu'un homme vient de lui verser ; celui-ci debout, tient aussi un pot & son chapeau ; dans le fond & derriere une table qui est déjà servie & sur laquelle sont des gauffres, l'on voit entrer une servante qui apporte un plat. L'on ne peut rien voir de plus fin, ni de plus beau.]] réalisée par Gabriel Metsu, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Rouge au prix de 2900 frs. [46]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur de la boutique d'un Epicier, ornée de tous les accessoires relatifs à ce commerce. On y voit à travers une croisée ceintrée par le haut, une femme occupée à peser, tandis qu'une vieille femme compte de l'argent. Près de celle-ci est une jeune fille tenant un panier dans son bras, & derriere elle un jeune garçon tenant un pot. Ces quatre figures sont vues plus qu'à mi-corps. Ce superbe Tableau très-connu sous le nom de la Marchande de Poivre, est regardé comme le chef d'oeuvre de Gérard Dow. Tout y est du meilleur choix, & du plus grand fini, sans que l'on y remarque la maigreur & la sécheresse quelquefois inséparables de ce genre ; en l'examinant même à la Loupe, on voit qu'il est peint d'une maniere large & grande. Il vient de la vente de M. Randon de Boisset, No. 76 de son Catalogue, & a été vendu après son décès 15500 liv. 1 s. (Gérard Dow)|L'intérieur de la boutique d'un Epicier, ornée de tous les accessoires relatifs à ce commerce. On y voit à travers une croisée ceintrée par le haut, une femme occupée à peser, tandis qu'une vieille femme compte de l'argent. Près de celle-ci est une jeune fille tenant un panier dans son bras, & derriere elle un jeune garçon tenant un pot. Ces quatre figures sont vues plus qu'à mi-corps. Ce superbe Tableau très-connu sous le nom de la Marchande de Poivre, est regardé comme le chef d'oeuvre de Gérard Dow. Tout y est du meilleur choix, & du plus grand fini, sans que l'on y remarque la maigreur & la sécheresse quelquefois inséparables de ce genre ; en l'examinant même à la Loupe, on voit qu'il est peint d'une maniere large & grande. Il vient de la vente de M. Randon de Boisset, No. 76 de son Catalogue, & a été vendu après son décès 15500 liv. 1 s.]] réalisée par Gérard Dow, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 16901 frs. [47]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un tableau représentant quatre hommes assis devant une table sur laquelle il y a un tapis ; ils tiennent un goblet, une bandouliere & d'autres choses, qui doivent servir de prix, & sur la distribution desquels ils semblent délibérer. L'on voit dans le fond du tableau trois jeunes gens qui ont en main leur arc, & qui semblent attendre avec impatience que l'on fasse la distribution des prix qu'ils ont remportés. Nous ne connoissons rien d'aucun Maître que l'on puisse comparer à ce tableau ; c'est par-tout la nature, sans aucun des secours que l'art n'emploie que trop souvent. C'est le seul en petit que l'on connoisse de ce Maître. Il vient de la vente de Loquet à Amsterdam ; Houbraken en a fait la description dans sa vie des Peintres. Bartholomeus van der Helst. Né à Harlem en 1613, mort à Amsterdam avancé en âge. Ses tableaux sont rares dans la Hollande & dans la Flandre. Celui qui donna la plus haute idée de son talent, est dans la maison de ville d'Amsterdam. On y voit peints tous les chefs de la milice bourgeoise, de grandeur naturelle ; les chairs, les étoffes, les vases d'or & d'argent sont imités dans une très-grande perfection, il n'a été surpassé par personne ; Keneller a toujours parlé avec éloge des talens de van der Helst. Des Camps tom. 2 pag. 200. On voyoit du même en petit, chez M. de Graef, Seigneur de Polsbroek, en Hollande, un tableau représentant en pieds les quatre Chefs des Confrairies, qui est le tableau designé ci-devant & que nous présentons au public. (Bartholomeus van der Helst)|Un tableau représentant quatre hommes assis devant une table sur laquelle il y a un tapis ; ils tiennent un goblet, une bandouliere & d'autres choses, qui doivent servir de prix, & sur la distribution desquels ils semblent délibérer. L'on voit dans le fond du tableau trois jeunes gens qui ont en main leur arc, & qui semblent attendre avec impatience que l'on fasse la distribution des prix qu'ils ont remportés. Nous ne connoissons rien d'aucun Maître que l'on puisse comparer à ce tableau ; c'est par-tout la nature, sans aucun des secours que l'art n'emploie que trop souvent. C'est le seul en petit que l'on connoisse de ce Maître. Il vient de la vente de Loquet à Amsterdam ; Houbraken en a fait la description dans sa vie des Peintres. Bartholomeus van der Helst. Né à Harlem en 1613, mort à Amsterdam avancé en âge. Ses tableaux sont rares dans la Hollande & dans la Flandre. Celui qui donna la plus haute idée de son talent, est dans la maison de ville d'Amsterdam. On y voit peints tous les chefs de la milice bourgeoise, de grandeur naturelle ; les chairs, les étoffes, les vases d'or & d'argent sont imités dans une très-grande perfection, il n'a été surpassé par personne ; Keneller a toujours parlé avec éloge des talens de van der Helst. Des Camps tom. 2 pag. 200. On voyoit du même en petit, chez M. de Graef, Seigneur de Polsbroek, en Hollande, un tableau représentant en pieds les quatre Chefs des Confrairies, qui est le tableau designé ci-devant & que nous présentons au public.]] réalisée par Bartholomeus van der Helst, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 10010 frs. [48]
- 1784.11.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente une Annonciation. La Vierge est à genoux, au moment où le Pere Eternel, entouré d'Anges dans une gloire, fait descendre dans son sein l'esprit qui doit y procréer le Sauveur du monde. Un ton argentin, un coloris fin & délicat, nous sont estimer ce Tableau l'un des plus précieux de Véronese. L'autre représente l'Apparition de N.S. à la Madeleine, sous la forme d'un Jardinier. On voit les Saintes Femmes auprès de son tombeau. Celui-ci offre un ton plu doré que le premier. Hauteur 36 pouces, largeur 27 pouces. Ils viennent des cabinets de M. le Prince de Carignan, no 101, & de celui de M gr . le Prince de Conty, no . 104, où ils ont été vendus 3000 liv. Toile. Véronese, (Paul) Né à Vérone en 1532, mort à Venise en 1588. C'est à Badite son oncle que Véronese dut les premieres leçons de l'art, dans lequel il tint l'un des premiers rangs. Rival du Tintoret, il a balancé la réputation de ce dernier. C'étoit sur-tout dans ce qu'on appelle de grandes machines que l'Eleve de Batide excelloit. Ses productions offrent une imagination féconde, un dessin élégant & un coloris frais & vigoureux. Ses dessins sont très recherechés ; ils sont la plupart arrêtés à la plume, & lavés au bistre & à l'encre de la Chine. (Paul Calliari, de Vérone, dit Paul Véronese)|Deux Tableaux faisant pendans. L'un représente une Annonciation. La Vierge est à genoux, au moment où le Pere Eternel, entouré d'Anges dans une gloire, fait descendre dans son sein l'esprit qui doit y procréer le Sauveur du monde. Un ton argentin, un coloris fin & délicat, nous sont estimer ce Tableau l'un des plus précieux de Véronese. L'autre représente l'Apparition de N.S. à la Madeleine, sous la forme d'un Jardinier. On voit les Saintes Femmes auprès de son tombeau. Celui-ci offre un ton plu doré que le premier. Hauteur 36 pouces, largeur 27 pouces. Ils viennent des cabinets de M. le Prince de Carignan, no 101, & de celui de M gr . le Prince de Conty, no . 104, où ils ont été vendus 3000 liv. Toile. Véronese, (Paul) Né à Vérone en 1532, mort à Venise en 1588. C'est à Badite son oncle que Véronese dut les premieres leçons de l'art, dans lequel il tint l'un des premiers rangs. Rival du Tintoret, il a balancé la réputation de ce dernier. C'étoit sur-tout dans ce qu'on appelle de grandes machines que l'Eleve de Batide excelloit. Ses productions offrent une imagination féconde, un dessin élégant & un coloris frais & vigoureux. Ses dessins sont très recherechés ; ils sont la plupart arrêtés à la plume, & lavés au bistre & à l'encre de la Chine.]] réalisée par Paul Calliari, de Vérone, dit Paul Véronese, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 2000 1 frs. [49]