Ventes d'œuvres le 1804.05.23

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  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune femme flamande, qui carresse deux tourterelles, peinte sur bois, en hauteur. De 9 pouces de haut, sur 7 de large. Ce tableau précieux est fini dans le genre hollandais, et tient beaucoup de la manière de Mieris. (Dietrich (Christian-Guillaume Ernest))|Une jeune femme flamande, qui carresse deux tourterelles, peinte sur bois, en hauteur. De 9 pouces de haut, sur 7 de large. Ce tableau précieux est fini dans le genre hollandais, et tient beaucoup de la manière de Mieris.]] réalisée par Dietrich (Christian-Guillaume Ernest), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [19]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Christ en croix, peint sur bois, en longueur. De 27 pouces de haut, sur 19 de large. On voit, au pied de la croix, la Ste. Vierge, St. Jean, la Madelaine et St. Joseph d'Arimathie ; et dans le fond du tableau, la ville de Jérusalem. Cette peinture ancienne est parfaitement bien conservée, et est intéressante sous beaucoup de rapports. (Lucas de Leyden (Lucas Dammesz, dit))|Un Christ en croix, peint sur bois, en longueur. De 27 pouces de haut, sur 19 de large. On voit, au pied de la croix, la Ste. Vierge, St. Jean, la Madelaine et St. Joseph d'Arimathie ; et dans le fond du tableau, la ville de Jérusalem. Cette peinture ancienne est parfaitement bien conservée, et est intéressante sous beaucoup de rapports.]] réalisée par Lucas de Leyden (Lucas Dammesz, dit), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [20]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage peint sur toile, dans le genre du Dominicain, en longueur. De 29 pouces de long, sur 23 de large. Il est orné de figures assez grandes, et d'un beau caractère, qui représentent Abraham et son fils Isaac. C'est le moment où Abraham, allant sur la montagne pour le sacrifier, laisse ses serviteurs au bas, et charge le bois sur les épaules d'Isaac. (École des Carraches)|Un Paysage peint sur toile, dans le genre du Dominicain, en longueur. De 29 pouces de long, sur 23 de large. Il est orné de figures assez grandes, et d'un beau caractère, qui représentent Abraham et son fils Isaac. C'est le moment où Abraham, allant sur la montagne pour le sacrifier, laisse ses serviteurs au bas, et charge le bois sur les épaules d'Isaac.]] réalisée par École des Carraches, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [24]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau en largeur, peint sur toile. De 48 pouces de large, sur 36 de haut. Ce tableau représente un Saint Diacre, recevant, des mains d'un père de l'Eglise, le livre de l'Evangile, pour en faire lecture aux fidèles. Il est dans une position inclinée, qui annonce le respect et la dignité de sa mission. Au-dessous de lui on voit deux petits anges, sous la figure d'enfans. Ce tableau précieux a été fait par ce peintre dans le tems où il était dans toute la vigueur de son talent, et que, se jouant avec les difficultés de son art, il variait sa manière, et rassemblait dans ses ouvrages les beautés supérieures qu'on admirait dans d'autres peintres. Le groupe entier présente neuf figures, dont l'ensemble général, et chacune en particulier, porte un caractère et une expression noble et intéressante. (Guide (Guido Reni, dit le))|Un Tableau en largeur, peint sur toile. De 48 pouces de large, sur 36 de haut. Ce tableau représente un Saint Diacre, recevant, des mains d'un père de l'Eglise, le livre de l'Evangile, pour en faire lecture aux fidèles. Il est dans une position inclinée, qui annonce le respect et la dignité de sa mission. Au-dessous de lui on voit deux petits anges, sous la figure d'enfans. Ce tableau précieux a été fait par ce peintre dans le tems où il était dans toute la vigueur de son talent, et que, se jouant avec les difficultés de son art, il variait sa manière, et rassemblait dans ses ouvrages les beautés supérieures qu'on admirait dans d'autres peintres. Le groupe entier présente neuf figures, dont l'ensemble général, et chacune en particulier, porte un caractère et une expression noble et intéressante.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [28]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Cène peinte sur toile, en longueur. De 32 pouces de long, sur 24 de haut. Ce tableau est frappant par la beauté de l'effet de la lumière et la vigueur des tons. La composition générale est également parfaite : le caractère des têtes, la position des figures, et l'air animé que le peintre a su y mettre, font que ce tableau doit être regardé comme une de ses meilleures productions. (Bassan (François, le vieux))|La Cène peinte sur toile, en longueur. De 32 pouces de long, sur 24 de haut. Ce tableau est frappant par la beauté de l'effet de la lumière et la vigueur des tons. La composition générale est également parfaite : le caractère des têtes, la position des figures, et l'air animé que le peintre a su y mettre, font que ce tableau doit être regardé comme une de ses meilleures productions.]] réalisée par Bassan (François, le vieux), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [29]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le martyre de St. Pierre Dominicain, peint sur toile, en hauteur. De 58 pouces de haut, sur 37 de large. C'est une excellente copie du fameux tableau du Titien, qui était à Venise, dans l'église de St. Jean et Paul. Elle rend parfaitement les beautés de l'original. (Tintoret (Jacopo Robusti, dit le))|Le martyre de St. Pierre Dominicain, peint sur toile, en hauteur. De 58 pouces de haut, sur 37 de large. C'est une excellente copie du fameux tableau du Titien, qui était à Venise, dans l'église de St. Jean et Paul. Elle rend parfaitement les beautés de l'original.]] réalisée par Tintoret (Jacopo Robusti, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [35]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Académie représentant Neptune, peinte sur toile. De 21 pouces de haut, sur 17 de large. Neptune est représenté dans l'attitude de dompter les coursiers fougueux, avec son trident. Ce morceau pourrait n'être qu'une étude, et présente de grandes beautés pour le coloris et l'intelligence des plans. (École du Titien)|Une Académie représentant Neptune, peinte sur toile. De 21 pouces de haut, sur 17 de large. Neptune est représenté dans l'attitude de dompter les coursiers fougueux, avec son trident. Ce morceau pourrait n'être qu'une étude, et présente de grandes beautés pour le coloris et l'intelligence des plans.]] réalisée par École du Titien, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [36]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage où est représenté Moïse trouvé sur les eaux du Nil, peint sur toile, en largeur. De 27 pouces de longueur, sur 23 de large. Sur le rivage on voit une femme ayant, dans ses bras, l'enfant Moïse : elle est à genoux, et le présente à la fille du roi Pharaon, qui est accompagné sic de deux autres jeunes filles. La composition de ce groupe, l'expression et le mouvement des figures, la beauté du site et des arbres qui s'élèvent avec une intelligence de lumière et une dégradation admirables, ne laissent rien à desirer : et, dans ce tableau, la hardiesse et la beauté du coloris rappellent la meilleure manière de ce peintre. A côté du beau groupe d'arbres, on voit une agréable variété de montagnes et de vallées, au milieu desquelles coulent les eaux du Nil, ainsi que la vue de la ville, et du paysage sur la rive opposée. Tout est composé et exécuté avec une si grande vérité, facilité et hardiesse, que ce morceau peut être regardé comme un des plus beaux paysages de cet auteur. (Pietre de Cortone (Piero Berrettini))|Un Paysage où est représenté Moïse trouvé sur les eaux du Nil, peint sur toile, en largeur. De 27 pouces de longueur, sur 23 de large. Sur le rivage on voit une femme ayant, dans ses bras, l'enfant Moïse : elle est à genoux, et le présente à la fille du roi Pharaon, qui est accompagné sic de deux autres jeunes filles. La composition de ce groupe, l'expression et le mouvement des figures, la beauté du site et des arbres qui s'élèvent avec une intelligence de lumière et une dégradation admirables, ne laissent rien à desirer : et, dans ce tableau, la hardiesse et la beauté du coloris rappellent la meilleure manière de ce peintre. A côté du beau groupe d'arbres, on voit une agréable variété de montagnes et de vallées, au milieu desquelles coulent les eaux du Nil, ainsi que la vue de la ville, et du paysage sur la rive opposée. Tout est composé et exécuté avec une si grande vérité, facilité et hardiesse, que ce morceau peut être regardé comme un des plus beaux paysages de cet auteur.]] réalisée par Pietre de Cortone (Piero Berrettini), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [37]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Paysages peints sur toile. Ces deux tableaux ont de longueur 49 pouces, et de hauteur 36. On admire, dans l'un et l'autre de ces paysages, qui font pendant, les beautés de ce célèbre paysagiste : la vérité et l'agrément dans les sites, et la dégradation de perspective aérienne qui charme l'oeil, en lui représentant le plus grand éloignement. Dans ceux dont nous parlons, de beaux groupes d'arbres, bien distribués ; des forêts et des campagnes variées de toute manière, et d'une façon grande et agréable, par mille accidens de lumière vraiment naturelle ; par la variété des plans et des terreins, rendus avec force et facilité de pinceau, en font le caractère. Enfin, toutes les perfections de cet habile maître s'y trouvent réunies avec le caractère incontestable d'originalité. (Poussin (Gaspre Dughet, dit le))|Deux Paysages peints sur toile. Ces deux tableaux ont de longueur 49 pouces, et de hauteur 36. On admire, dans l'un et l'autre de ces paysages, qui font pendant, les beautés de ce célèbre paysagiste : la vérité et l'agrément dans les sites, et la dégradation de perspective aérienne qui charme l'oeil, en lui représentant le plus grand éloignement. Dans ceux dont nous parlons, de beaux groupes d'arbres, bien distribués ; des forêts et des campagnes variées de toute manière, et d'une façon grande et agréable, par mille accidens de lumière vraiment naturelle ; par la variété des plans et des terreins, rendus avec force et facilité de pinceau, en font le caractère. Enfin, toutes les perfections de cet habile maître s'y trouvent réunies avec le caractère incontestable d'originalité.]] réalisée par Poussin (Gaspre Dughet, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [38]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Paysages peints sur toile. Ces deux tableaux ont de longueur 49 pouces, et de hauteur 36. On admire, dans l'un et l'autre de ces paysages, qui font pendant, les beautés de ce célèbre paysagiste : la vérité et l'agrément dans les sites, et la dégradation de perspective aérienne qui charme l'oeil, en lui représentant le plus grand éloignement. Dans ceux dont nous parlons, de beaux groupes d'arbres, bien distribués ; des forêts et des campagnes variées de toute manière, et d'une façon grande et agréable, par mille accidens de lumière vraiment naturelle ; par la variété des plans et des terreins, rendus avec force et facilité de pinceau, en font le caractère. Enfin, toutes les perfections de cet habile maître s'y trouvent réunies avec le caractère incontestable d'originalité. (Poussin (Gaspre Dughet, dit le))|Deux Paysages peints sur toile. Ces deux tableaux ont de longueur 49 pouces, et de hauteur 36. On admire, dans l'un et l'autre de ces paysages, qui font pendant, les beautés de ce célèbre paysagiste : la vérité et l'agrément dans les sites, et la dégradation de perspective aérienne qui charme l'oeil, en lui représentant le plus grand éloignement. Dans ceux dont nous parlons, de beaux groupes d'arbres, bien distribués ; des forêts et des campagnes variées de toute manière, et d'une façon grande et agréable, par mille accidens de lumière vraiment naturelle ; par la variété des plans et des terreins, rendus avec force et facilité de pinceau, en font le caractère. Enfin, toutes les perfections de cet habile maître s'y trouvent réunies avec le caractère incontestable d'originalité.]] réalisée par Poussin (Gaspre Dughet, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [39]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Paysage peint sur toile, en longueur. De 16 pouces de long, sur 10 de large. Il représente une étendue de mer entre des rochers rompus. Sur le devant du tableau est une roche aride qui borde le rivage, où sont représentés deux pasteurs qui vont abreuver leur troupeau. Une très-haute montagne, pleine de débris de diverses formes, produit différens effets, et jete une ombre sur la surface de la mer, qui sépare l'un des rivages. A différentes distances on voit la prolongation des montagnes et leurs différens détours, qui produisent des accidens et des effets surprenans que cet auteur se plaisait à imiter, choisissant toujours des accidens de lumière et les aspects que présentent les pays tristes et sauvages, comme celui dont nous parlons, et qu'il a exécuté avec une franchise et une grande vérité. (Salvator Rosa)|Un autre Paysage peint sur toile, en longueur. De 16 pouces de long, sur 10 de large. Il représente une étendue de mer entre des rochers rompus. Sur le devant du tableau est une roche aride qui borde le rivage, où sont représentés deux pasteurs qui vont abreuver leur troupeau. Une très-haute montagne, pleine de débris de diverses formes, produit différens effets, et jete une ombre sur la surface de la mer, qui sépare l'un des rivages. A différentes distances on voit la prolongation des montagnes et leurs différens détours, qui produisent des accidens et des effets surprenans que cet auteur se plaisait à imiter, choisissant toujours des accidens de lumière et les aspects que présentent les pays tristes et sauvages, comme celui dont nous parlons, et qu'il a exécuté avec une franchise et une grande vérité.]] réalisée par Salvator Rosa, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [40]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage peint sur bois, en hauteur. De 60 pouces de haut, sur 41 de large. Le corps du tableau représente un bois touffu et sauvage, où coule tristement un ruisseau entre des roches diversement rompues. La hauteur de la montagne et des rochers voisins s'y fait sentir par les grandes ombres qu'ils portent, étant éclairés au coucher du soleil. On voit, dans un coin du tableau, un pasteur assis sur un morceau de rocher, qui, dans son ajustement et son attitude, est d'un caractère analogue à l'austérité de ce site sauvage. A côté de lui une petite partie de troupeau se presse pour s'abreuver. Le lugubre de beaucoup d'objets d'un site si sauvage et si montagneux, joint aux arbres pittoresquement coupés et entrelassés, qui s'élèvent au milieu du débris des roches de la montagne, accumulés en mille formes différentes, font, de ce paysage, l'objet le plus intéressant par le caractère sauvage qui lui est fortement imprimé, et qui rend superbe cette production de ce célèbre auteur ; et partout on y voit exprimée la fierté de son dessin, la surprenante facilité de la touche de son pinceau, et la force austère de son coloris dans sa plus grande vigueur. (Salvator Rosa)|Un Paysage peint sur bois, en hauteur. De 60 pouces de haut, sur 41 de large. Le corps du tableau représente un bois touffu et sauvage, où coule tristement un ruisseau entre des roches diversement rompues. La hauteur de la montagne et des rochers voisins s'y fait sentir par les grandes ombres qu'ils portent, étant éclairés au coucher du soleil. On voit, dans un coin du tableau, un pasteur assis sur un morceau de rocher, qui, dans son ajustement et son attitude, est d'un caractère analogue à l'austérité de ce site sauvage. A côté de lui une petite partie de troupeau se presse pour s'abreuver. Le lugubre de beaucoup d'objets d'un site si sauvage et si montagneux, joint aux arbres pittoresquement coupés et entrelassés, qui s'élèvent au milieu du débris des roches de la montagne, accumulés en mille formes différentes, font, de ce paysage, l'objet le plus intéressant par le caractère sauvage qui lui est fortement imprimé, et qui rend superbe cette production de ce célèbre auteur ; et partout on y voit exprimée la fierté de son dessin, la surprenante facilité de la touche de son pinceau, et la force austère de son coloris dans sa plus grande vigueur.]] réalisée par Salvator Rosa, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [41]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Ste. Famille, peinte sur ardoise, en hauteur. De 12 pouces de haut, sur 10 de large. La Ste. Vierge assise, tient l'Enfant Jésus sur son sein, qui s'avance en étendant sa main vers la croix que tient St. Jean-Baptiste, qui est à genoux au-dessous, et tourné vers lui, appuyé, d'une main, sur la croix, et de l'autre, tenant l'agneau qui est près de lui. Entre ces deux enfans, on voit un petit ange qui l'accompagne et se réjouit de leurs caresses ; de l'autre côté, le vieillard St. Joseph tient l'âne, paraissant occupé à le soigner. Aux pieds de la Vierge est un panier, rempli de linges. Du haut du tableau se répandent des rayons de lumières, faits avec de l'or, qui éclairent toutes les figures. L'auteur ne pouvait pas mieux grouper et contraster ses attitudes, malgré la proportion du tableau qui prête peu à la manière large et aux coups de pinceaux hardis de cet auteur. On admire comme il a conduit le tout au mieux, et comme il a su en tirer parti. Les accessoires ne pouvaient être mieux touchés, et avec plus de vérité et de goût, comme on le voit dans la figure du St. Joseph, la tête de l'âne, l'agneau, les draperies et le terrein. Les chairs aussi sont peintes avec un goût de pinceau et une vérité de couleur étonnans ; de sorte qu'à une certaine distance on croit voir la chair, la peau, le sang, et ils paraissent en vie : de même l'harmonie de couleurs, enchante et charme l'oeil. Ce tout ensemble parfait, fait que tous les spectateurs le regardent comme un des plus beaux et des plus agréables tableaux du Bassan. (Bassan (Jacopo da Ponte, dit le))|Une Ste. Famille, peinte sur ardoise, en hauteur. De 12 pouces de haut, sur 10 de large. La Ste. Vierge assise, tient l'Enfant Jésus sur son sein, qui s'avance en étendant sa main vers la croix que tient St. Jean-Baptiste, qui est à genoux au-dessous, et tourné vers lui, appuyé, d'une main, sur la croix, et de l'autre, tenant l'agneau qui est près de lui. Entre ces deux enfans, on voit un petit ange qui l'accompagne et se réjouit de leurs caresses ; de l'autre côté, le vieillard St. Joseph tient l'âne, paraissant occupé à le soigner. Aux pieds de la Vierge est un panier, rempli de linges. Du haut du tableau se répandent des rayons de lumières, faits avec de l'or, qui éclairent toutes les figures. L'auteur ne pouvait pas mieux grouper et contraster ses attitudes, malgré la proportion du tableau qui prête peu à la manière large et aux coups de pinceaux hardis de cet auteur. On admire comme il a conduit le tout au mieux, et comme il a su en tirer parti. Les accessoires ne pouvaient être mieux touchés, et avec plus de vérité et de goût, comme on le voit dans la figure du St. Joseph, la tête de l'âne, l'agneau, les draperies et le terrein. Les chairs aussi sont peintes avec un goût de pinceau et une vérité de couleur étonnans ; de sorte qu'à une certaine distance on croit voir la chair, la peau, le sang, et ils paraissent en vie : de même l'harmonie de couleurs, enchante et charme l'oeil. Ce tout ensemble parfait, fait que tous les spectateurs le regardent comme un des plus beaux et des plus agréables tableaux du Bassan.]] réalisée par Bassan (Jacopo da Ponte, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [42]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Enlèvement de Nymphes par des Tritons, peint sur bois, en hauteur. De 28 pouces de haut, sur 23 de large. Le chevalier d'Arpin a représenté, en trois groupes différens, cet enlèvement, avec une grande variété d'expression, d'attitude et de caractère. On ne pouvait pas réunir, dans un tableau, un contraste plus agréable, ni présenter des mouvemens plus heureux, comme on le voit sur-tout dans la nymphe principale qui est au milieu : la manière dont le ravisseur l'embrasse et la tient serrée contre sa poitrine, avec ses bras nerveux, pour en jouir, tandis que son compagnon soutient ses jambes pour la soulever. Son sein en entier reste à la vue de spectateur, ainsi que les autres belles parties du corps de cette nymphe, dont le visage charmant est plein d'expression. Ses cheveux, agréablement entrelacés, charment par leur légéreté, ainsi que le linge qui l'entoure pittoresquement et avec décence. D'un côté, l'action lascive des tritons, leur ardeur à serrer et caresser leur proie ; de l'autre la douloureuse répugnance et le dégoût de la nymphe, en forment le groupe le plus séduisant et le plus pittoresque. Les deux autres groupes qui sont aussi des enlèvemens, ne sont ni moins bien composés, ni moins bien variés. Le mouvement, l'expression, le caractère, tant des nymphes que des tritons, sont admirables ; et toute cette composition est exécutée avec tant de douceur et de vérité de coloris, que c'est pour cette raison que les connaisseurs regardent ces deux tableaux comme deux chefs-d'oeuvres de cet auteur, qui a possédé tant de belles parties. (Arpin (Chevalier d'))|Enlèvement de Nymphes par des Tritons, peint sur bois, en hauteur. De 28 pouces de haut, sur 23 de large. Le chevalier d'Arpin a représenté, en trois groupes différens, cet enlèvement, avec une grande variété d'expression, d'attitude et de caractère. On ne pouvait pas réunir, dans un tableau, un contraste plus agréable, ni présenter des mouvemens plus heureux, comme on le voit sur-tout dans la nymphe principale qui est au milieu : la manière dont le ravisseur l'embrasse et la tient serrée contre sa poitrine, avec ses bras nerveux, pour en jouir, tandis que son compagnon soutient ses jambes pour la soulever. Son sein en entier reste à la vue de spectateur, ainsi que les autres belles parties du corps de cette nymphe, dont le visage charmant est plein d'expression. Ses cheveux, agréablement entrelacés, charment par leur légéreté, ainsi que le linge qui l'entoure pittoresquement et avec décence. D'un côté, l'action lascive des tritons, leur ardeur à serrer et caresser leur proie ; de l'autre la douloureuse répugnance et le dégoût de la nymphe, en forment le groupe le plus séduisant et le plus pittoresque. Les deux autres groupes qui sont aussi des enlèvemens, ne sont ni moins bien composés, ni moins bien variés. Le mouvement, l'expression, le caractère, tant des nymphes que des tritons, sont admirables ; et toute cette composition est exécutée avec tant de douceur et de vérité de coloris, que c'est pour cette raison que les connaisseurs regardent ces deux tableaux comme deux chefs-d'oeuvres de cet auteur, qui a possédé tant de belles parties.]] réalisée par Arpin (Chevalier d'), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [43]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'enlèvement de Déjanire, par le Centaure Nessus, peint sur bois, en longueur. De 18 pouces de long, sur 23 de haut. La scène de ce tableau est un beau paysage, touché avec une vérité et un agrément extraordinaires, dans lequel on voit couler le fleuve Alphée. Le Centaure se voit déjà au-delà, et presque sûr de posséder et de jouir impunément de sa proie. Il tourne, vers Déjanire éplorée, son visage lascif, en action de l'embrasser, pendant que de son bras il la retient avec force. Le mouvement de toute l'attitude du Centaure ne peut pas être plus expressif. On est aussi agréablement attaché par les belles formes de la figure de Déjanire, son beau visage, ses cheveux, son voile d'un rouge changeant, qui fait fond à presque tout son corps ; et le mouvement général et bien contrasté, produit le meilleur effet. A l'opposé du rivage, on voit Hercule essouflé, ayant presque un pied dans le fleuve, ne respirant que vengeance et la mort de son rival, et dans l'action de lui décocher le dard aigu. Toutes les parties du corps d'Hercule sont dessinées avec une fierté Michelangelesque, et concourent parfaitement à l'action et au mouvement. La vérité et l'agrément du coloris, la force et la hardiesse du pinceau ne le cédent point aux beautés d'expression ; et ce tableau doit passer pour un des plus beaux tableaux de chevalet de cet habile maître, si celui dont nous allons parler ne le surpasse encore. (Arpin (Chevalier d'))|L'enlèvement de Déjanire, par le Centaure Nessus, peint sur bois, en longueur. De 18 pouces de long, sur 23 de haut. La scène de ce tableau est un beau paysage, touché avec une vérité et un agrément extraordinaires, dans lequel on voit couler le fleuve Alphée. Le Centaure se voit déjà au-delà, et presque sûr de posséder et de jouir impunément de sa proie. Il tourne, vers Déjanire éplorée, son visage lascif, en action de l'embrasser, pendant que de son bras il la retient avec force. Le mouvement de toute l'attitude du Centaure ne peut pas être plus expressif. On est aussi agréablement attaché par les belles formes de la figure de Déjanire, son beau visage, ses cheveux, son voile d'un rouge changeant, qui fait fond à presque tout son corps ; et le mouvement général et bien contrasté, produit le meilleur effet. A l'opposé du rivage, on voit Hercule essouflé, ayant presque un pied dans le fleuve, ne respirant que vengeance et la mort de son rival, et dans l'action de lui décocher le dard aigu. Toutes les parties du corps d'Hercule sont dessinées avec une fierté Michelangelesque, et concourent parfaitement à l'action et au mouvement. La vérité et l'agrément du coloris, la force et la hardiesse du pinceau ne le cédent point aux beautés d'expression ; et ce tableau doit passer pour un des plus beaux tableaux de chevalet de cet habile maître, si celui dont nous allons parler ne le surpasse encore.]] réalisée par Arpin (Chevalier d'), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [44]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tête de Didon, peinte sur toile, en hauteur. De 20 pouces de haut, sur 15 de large. Cette tête est parfaitement bien conservée, et prouve à quel point cette femme fut heureuse imitatrice du Guide, et presque sa rivale. La pose est toute dans son genre ; et il y a autant d'expression d'ame que son maître en eût pu mettre. Les formes sont grandes et bien choisies, et le coloris est d'une force qu'on desire souvent dans le Guide. Cette tête paraît de relief, tant la lumière est bien dégradée et bien entendue. On y admire aussi une grande force de pinceau ; ce qui fait que le tableau peut être regardé comme un chef-d'oeuvre de cette peintre fameuse. (Sirani (Elisabetta, élève du Guide))|Une Tête de Didon, peinte sur toile, en hauteur. De 20 pouces de haut, sur 15 de large. Cette tête est parfaitement bien conservée, et prouve à quel point cette femme fut heureuse imitatrice du Guide, et presque sa rivale. La pose est toute dans son genre ; et il y a autant d'expression d'ame que son maître en eût pu mettre. Les formes sont grandes et bien choisies, et le coloris est d'une force qu'on desire souvent dans le Guide. Cette tête paraît de relief, tant la lumière est bien dégradée et bien entendue. On y admire aussi une grande force de pinceau ; ce qui fait que le tableau peut être regardé comme un chef-d'oeuvre de cette peintre fameuse.]] réalisée par Sirani (Elisabetta, élève du Guide), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [45]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le petit tableau du grand, exécuté à Rome au Palais Farnèse, en peinture à fresque, représentant Mercure, qui apporte la pomme au Berger Pâris : il est peint sur toile, en hauteur. De 18 pouces de haut, sur 19 de large. Le Musée Napoléon de Paris possède, dans la collection des dessins, l'étude de la figure de Pâris de notre tableau. Il paraît qu'outre cette étude et le carton qui a servi à l'exécution en grand, à fresque, l'auteur a voulu en faire une esquisse colorée. La touche du paysage, l'excellence de l'expression, la sûreté et la pureté du dessin, et la franchise du pinceau de ce tableau, bien terminé dans son genre, laisse imprimé aux connaisseurs le caractère d'une originalité incontestable. (Carrache (Annibale Carracci, dit le))|Le petit tableau du grand, exécuté à Rome au Palais Farnèse, en peinture à fresque, représentant Mercure, qui apporte la pomme au Berger Pâris : il est peint sur toile, en hauteur. De 18 pouces de haut, sur 19 de large. Le Musée Napoléon de Paris possède, dans la collection des dessins, l'étude de la figure de Pâris de notre tableau. Il paraît qu'outre cette étude et le carton qui a servi à l'exécution en grand, à fresque, l'auteur a voulu en faire une esquisse colorée. La touche du paysage, l'excellence de l'expression, la sûreté et la pureté du dessin, et la franchise du pinceau de ce tableau, bien terminé dans son genre, laisse imprimé aux connaisseurs le caractère d'une originalité incontestable.]] réalisée par Carrache (Annibale Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [47]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ descendu de la Croix, peint sur cuivre, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 14 de large. L'ensemble de la composition et la lueur des flambeaux qui l'éclairent dans la nuit, est telle qu'on ne peut rien imaginer de plus sombre et de plus attendrissant. Le corps mort de Jésus-Christ est couché par terre, sur une draperie violâtre, et sur un autre linge fin, qui, pittoresquement jeté, passe sur le milieu de la figure, et couvre les parties secrètes. La pose est vraie, et rend le mieux possible l'abandon de la mort. La figure est dessinée avec toute la force, dont ce grand homme était capable, sur-tout étant ému par un sujet aussi pathétique. Son inconsolable mère est à côté de lui, dans l'attitude la plus touchante : elle lui soulève le bras ; et, derrière elle, est St. Jean, qui s'incline vers la tête de Jésus-Christ. Un ange affligé tient la torche qui éclaire la scène, tandis qu'un autre pleure aux pieds du Sauveur. Au-dessus de lui, dans le haut du tableau, on voit deux autres petits anges qui tiennent suspendue une lumière sépulcrale. Toutes les figures de cette composition se trouvent merveilleusement opposées et éclairées, et produisent l'ensemble le plus touchant qu'un peintre puisse mettre dans une scène de nuit. Tout le tableau est exécuté avec la plus grande force. (Carrache (Annibale Carracci, dit le))|Jésus-Christ descendu de la Croix, peint sur cuivre, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 14 de large. L'ensemble de la composition et la lueur des flambeaux qui l'éclairent dans la nuit, est telle qu'on ne peut rien imaginer de plus sombre et de plus attendrissant. Le corps mort de Jésus-Christ est couché par terre, sur une draperie violâtre, et sur un autre linge fin, qui, pittoresquement jeté, passe sur le milieu de la figure, et couvre les parties secrètes. La pose est vraie, et rend le mieux possible l'abandon de la mort. La figure est dessinée avec toute la force, dont ce grand homme était capable, sur-tout étant ému par un sujet aussi pathétique. Son inconsolable mère est à côté de lui, dans l'attitude la plus touchante : elle lui soulève le bras ; et, derrière elle, est St. Jean, qui s'incline vers la tête de Jésus-Christ. Un ange affligé tient la torche qui éclaire la scène, tandis qu'un autre pleure aux pieds du Sauveur. Au-dessus de lui, dans le haut du tableau, on voit deux autres petits anges qui tiennent suspendue une lumière sépulcrale. Toutes les figures de cette composition se trouvent merveilleusement opposées et éclairées, et produisent l'ensemble le plus touchant qu'un peintre puisse mettre dans une scène de nuit. Tout le tableau est exécuté avec la plus grande force.]] réalisée par Carrache (Annibale Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [48]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tête de Christ, couronnée d'épines, peinte sur toile, dans un rond. De 9 pouces carré. La tête dont nous parlons, est un précieux reste d'un grand tableau, qui a péri dans la dernière révolution de Naples, dont on n'a pu sauver intacte que cette précieuse partie. Le dessin et le choix des formes, la force du coloris, la dégradation des teintes, ainsi que l'expression, sont toutes des choses surprenantes dans ce fragment. On y voit le moëlleux et la finesse du Corrège, ce qui montre clairement qu'Annibal Carrache s'était étudié à l'égaliser dans cet ouvrage, dont toutes les touches surprennent, et la belle expression émeut ceux qui le regardent. (Carrache (Annibale Carracci, dit le))|Une Tête de Christ, couronnée d'épines, peinte sur toile, dans un rond. De 9 pouces carré. La tête dont nous parlons, est un précieux reste d'un grand tableau, qui a péri dans la dernière révolution de Naples, dont on n'a pu sauver intacte que cette précieuse partie. Le dessin et le choix des formes, la force du coloris, la dégradation des teintes, ainsi que l'expression, sont toutes des choses surprenantes dans ce fragment. On y voit le moëlleux et la finesse du Corrège, ce qui montre clairement qu'Annibal Carrache s'était étudié à l'égaliser dans cet ouvrage, dont toutes les touches surprennent, et la belle expression émeut ceux qui le regardent.]] réalisée par Carrache (Annibale Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [49]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tête de St. Pierre, peinte sur toile, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 20 de large. Elle est d'une grande expression : c'est au moment où, après avoir renié Jésus-Christ, St. Pierre entend chanter le coq. Toute la connaissance de l'art est développée dans ce tableau, qui offre, dans son ensemble une production parfaite. La grandeur, la force, la profondeur de l'expression, la vérité dans les détails, la beauté des formes, dessinées à la manière de Michelange, et la facilité du pinceau, font, de ce tableau, le prototype et la plus belle de toutes les têtes de ce genre, faites par le Guerchin, le Guide, le Lanfranc, le Dominicain et ses élèves. (Carrache (Annibale Carracci, dit le))|Une Tête de St. Pierre, peinte sur toile, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 20 de large. Elle est d'une grande expression : c'est au moment où, après avoir renié Jésus-Christ, St. Pierre entend chanter le coq. Toute la connaissance de l'art est développée dans ce tableau, qui offre, dans son ensemble une production parfaite. La grandeur, la force, la profondeur de l'expression, la vérité dans les détails, la beauté des formes, dessinées à la manière de Michelange, et la facilité du pinceau, font, de ce tableau, le prototype et la plus belle de toutes les têtes de ce genre, faites par le Guerchin, le Guide, le Lanfranc, le Dominicain et ses élèves.]] réalisée par Carrache (Annibale Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [50]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures. (Carrache (Annibal Carracci, dit le))|Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures.]] réalisée par Carrache (Annibal Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [51]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures. (Carrache (Annibal Carracci, dit le))|Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures.]] réalisée par Carrache (Annibal Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [52]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures. (Carrache (Annibal Carracci, dit le))|Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures.]] réalisée par Carrache (Annibal Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [53]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures. (Carrache (Annibal Carracci, dit le))|Les quatre Saisons, peintes sur toile. Chaque tableau est composé d'une seule figure allégorique à la saison qu'elle représente, et grande comme le naturel, dans une forme ronde. Le Printems, est Flore ; l'Été, est un jeune homme nu ; l'Automne, Bacchus ; et l'Hiver, Saturne. Le Carrache a développé, dans ces quatre tableaux, tout le talent qu'il possédait, tant pour la grandeur et la beauté des formes, que pour la position pittoresque des figures.]] réalisée par Carrache (Annibal Carracci, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [54]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des Bergers, à la naissance de Jésus-Christ, peinte sur cuivre, en longueur. De 17 pouces de large, sur 14 de haut. C'est une des plus savantes et des plus agréables compositions de cet auteur, et peut-être la meilleure qu'aient pu imaginer les autres peintres, sur l'évènement qu'il représente. On voit la Ste. Vierge à genoux, qui, avec une simplicité charmante, développe, de ses deux mains l'Enfant Jésus, en le regardant avec une complaisance maternelle, et le présente aux pasteurs qui sont à côté, et qui s'empressent de lui rendre hommage. Derrière la Vierge on voit, à quelque distance, St. Joseph tenant une lumière, avec laquelle il paraît s'avancer. Ce tableau est exécuté dans la plus grande manière, et d'une touche la plus large et la plus belle ; et Schidone, dans l'effet de la lumière et de la couleur, a voulu se montrer émule du coloris et des grâces, que le Corrège, son maître, a répandus dans son superbe tableau de la nuit de Noël : comme lui il a fait venir la lumière de l'Enfant Jésus qui répand une clarté céleste qui éclaire toute la composition avec une convenance de couleurs et une dégradation de teintes admirables. Tout, dans ce tableau, se voit animé ; et la magie de la lumière se répand avec une telle variété sur les objets, qu'ils paraissent se remuer, se mêlant harmonieusement, et contrastant avec les ombres les plus séduisantes. La candeur modeste de la Ste. Vierge, ses mouvemens simples et naturels, son attitude, son ajustement beau, quoique villageois, les deux pasteurs qui sont autour, à genoux, différemment posés dans l'action la plus expressive de l'admiration ; le charmant caractère des têtes des deux pastourelles, qui sont derrière les pasteurs, qui respirent en tout les grâces du Corrège. Enfin, tout dans ce tableau, quoique petit, est exécuté avec une sûreté surprenante de pinceau ; et il est fini de manière à être regardé comme le chef-d'oeuvre de ce grand auteur, tant pour l'expression que pour la composition, et surtout pour le prodigieux effet de la lumière que l'auteur a su répandre dans toutes les parties avec un enchantement qui tient du prodige. (Schidone (Bartholomeo Schedoni, dit le))|L'adoration des Bergers, à la naissance de Jésus-Christ, peinte sur cuivre, en longueur. De 17 pouces de large, sur 14 de haut. C'est une des plus savantes et des plus agréables compositions de cet auteur, et peut-être la meilleure qu'aient pu imaginer les autres peintres, sur l'évènement qu'il représente. On voit la Ste. Vierge à genoux, qui, avec une simplicité charmante, développe, de ses deux mains l'Enfant Jésus, en le regardant avec une complaisance maternelle, et le présente aux pasteurs qui sont à côté, et qui s'empressent de lui rendre hommage. Derrière la Vierge on voit, à quelque distance, St. Joseph tenant une lumière, avec laquelle il paraît s'avancer. Ce tableau est exécuté dans la plus grande manière, et d'une touche la plus large et la plus belle ; et Schidone, dans l'effet de la lumière et de la couleur, a voulu se montrer émule du coloris et des grâces, que le Corrège, son maître, a répandus dans son superbe tableau de la nuit de Noël : comme lui il a fait venir la lumière de l'Enfant Jésus qui répand une clarté céleste qui éclaire toute la composition avec une convenance de couleurs et une dégradation de teintes admirables. Tout, dans ce tableau, se voit animé ; et la magie de la lumière se répand avec une telle variété sur les objets, qu'ils paraissent se remuer, se mêlant harmonieusement, et contrastant avec les ombres les plus séduisantes. La candeur modeste de la Ste. Vierge, ses mouvemens simples et naturels, son attitude, son ajustement beau, quoique villageois, les deux pasteurs qui sont autour, à genoux, différemment posés dans l'action la plus expressive de l'admiration ; le charmant caractère des têtes des deux pastourelles, qui sont derrière les pasteurs, qui respirent en tout les grâces du Corrège. Enfin, tout dans ce tableau, quoique petit, est exécuté avec une sûreté surprenante de pinceau ; et il est fini de manière à être regardé comme le chef-d'oeuvre de ce grand auteur, tant pour l'expression que pour la composition, et surtout pour le prodigieux effet de la lumière que l'auteur a su répandre dans toutes les parties avec un enchantement qui tient du prodige.]] réalisée par Schidone (Bartholomeo Schedoni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [55]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Portrait d'un homme âgé, peint sur toile, en hauteur. De 22 pouces de haut, sur 18 de large. La force et la vérité du coloris de cette tête, ainsi que la hardiesse de l'exécution sont si surprenantes qu'elle paraît vivante, et que le sang y circule sous la peau. C'est pourquoi elle peut véritablement être regardée comme un des plus beaux portraits de ce grand-homme ; mais l'admiration et l'intérêt augmentent beaucoup, en voyant par l'inscription, qui est encore lisible, que le peintre a fait ce chef-d'oeuvre à l'âge de quatorze ans. (1 note : ANNO 1613. AVD. F. AETA. SVAE. 14). En effet, par les corrections et les changemens qu'on y voit, on reconnaît qu'il a été fait dans un âge où il ne devait et ne pouvait avoir cette sûreté de manaoeuvrer sic, dans laquelle il est devenu depuis si habile, qu'il a fait l'admiration de toute l'Europe. Dans ce précieux portrait on a donc une preuve de la possibilité de ce qu'on rapporte dans la vie de cet homme célèbre : qu'un jour dans l'étude de son maître Rubens, le tableau qu'il faisait ayant été gâté par accident, pendant l'absence du maître, le jeune Van-dick refit ce qui avait été gâté ; et que Rubens, en rentrant, non-seulement ne s'aperçut pas de l'endroit où l'élève avait travaillé, mais au contraire avait trouvé l'ouvrage devenu meilleur. Ce portrait intéressant par sa beauté, le devient encore davantage par la précieuse connaissance de l'époque où il a été fait, qui prouve évidemment l'anecdote rapportée dans sa vie. C'est pourquoi on doit le regarder comme un des plus précieux ouvrages qu'on puisse avoir de ce maître. (Dyck (Antoine Van))|Le Portrait d'un homme âgé, peint sur toile, en hauteur. De 22 pouces de haut, sur 18 de large. La force et la vérité du coloris de cette tête, ainsi que la hardiesse de l'exécution sont si surprenantes qu'elle paraît vivante, et que le sang y circule sous la peau. C'est pourquoi elle peut véritablement être regardée comme un des plus beaux portraits de ce grand-homme ; mais l'admiration et l'intérêt augmentent beaucoup, en voyant par l'inscription, qui est encore lisible, que le peintre a fait ce chef-d'oeuvre à l'âge de quatorze ans. (1 note : ANNO 1613. AVD. F. AETA. SVAE. 14). En effet, par les corrections et les changemens qu'on y voit, on reconnaît qu'il a été fait dans un âge où il ne devait et ne pouvait avoir cette sûreté de manaoeuvrer sic, dans laquelle il est devenu depuis si habile, qu'il a fait l'admiration de toute l'Europe. Dans ce précieux portrait on a donc une preuve de la possibilité de ce qu'on rapporte dans la vie de cet homme célèbre : qu'un jour dans l'étude de son maître Rubens, le tableau qu'il faisait ayant été gâté par accident, pendant l'absence du maître, le jeune Van-dick refit ce qui avait été gâté ; et que Rubens, en rentrant, non-seulement ne s'aperçut pas de l'endroit où l'élève avait travaillé, mais au contraire avait trouvé l'ouvrage devenu meilleur. Ce portrait intéressant par sa beauté, le devient encore davantage par la précieuse connaissance de l'époque où il a été fait, qui prouve évidemment l'anecdote rapportée dans sa vie. C'est pourquoi on doit le regarder comme un des plus précieux ouvrages qu'on puisse avoir de ce maître.]] réalisée par Dyck (Antoine Van), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [56]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Apothéose, ou l'Enlèvement au ciel, par les Anges, d'une Ste. Martyre, peinte sur cuivre, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 12 de large. Cet ouvrage est un des plus beaux et des plus agréables de ce peintre plein de sentiment : et quoiqu'il soit exécuté dans une petite proportion, il réunit tous les mérites de ce grand peintre. Sur un fond clair et agréable, on admire une force de coloris et une élégance de formes dans les figures, une pureté et une précision dans le dessin, jointe à l'expression la plus sublime, ainsi que la vie dans toutes les parties. Si l'on applaudit et si l'on admire avec plaisir l'agrément des fonds dans les tableaux d'Adam et d'Eve, du Triomphe de l'Amour, de l'Extase de St. Paul, qui se voient exposés dans le Musée Napoléon, notre tableau ne leur cède en rien : et la sublime tête de la Ste. Cecile, peinte à fresque, à Boulogne, et dont le précieux carton est au même Muséum de Paris, égale, mais ne surpasse pas celle de la Sainte dont nous parlons. L'auteur qui fit cette composition en raison de la grandeur dont il était, et du précieux fini qu'il voulait y mettre, sut y répandre une variété dans les objets et une grâce dans les actions, qui le rendent d'un grand mérite achevé. On voit la Ste. à genoux, s'élever majestueusement sur les nuées, soutenue par deux anges adolescens, dans l'attitude, l'un de l'élever dans ses bras, et l'autre de lui présenter une branche de lys, emblême de la virginité : trois autres petits anges sont plus bas, et tiennent les instrumens de son martyre. On admire en eux les formes enfantines, et toutes les grâces ingénues qui furent exclusivement propres à ce grand peintre. La tête de la Ste. est si belle, que Raphaël même n'aurait pu y mettre plus de grâces et d'expression, de noblesse et de sentiment. Tout le tableau est peint avec force et facilité, et a une grande vérité de coloris. (Dominiquin (Domenico Zampieri, dit le))|Une Apothéose, ou l'Enlèvement au ciel, par les Anges, d'une Ste. Martyre, peinte sur cuivre, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 12 de large. Cet ouvrage est un des plus beaux et des plus agréables de ce peintre plein de sentiment : et quoiqu'il soit exécuté dans une petite proportion, il réunit tous les mérites de ce grand peintre. Sur un fond clair et agréable, on admire une force de coloris et une élégance de formes dans les figures, une pureté et une précision dans le dessin, jointe à l'expression la plus sublime, ainsi que la vie dans toutes les parties. Si l'on applaudit et si l'on admire avec plaisir l'agrément des fonds dans les tableaux d'Adam et d'Eve, du Triomphe de l'Amour, de l'Extase de St. Paul, qui se voient exposés dans le Musée Napoléon, notre tableau ne leur cède en rien : et la sublime tête de la Ste. Cecile, peinte à fresque, à Boulogne, et dont le précieux carton est au même Muséum de Paris, égale, mais ne surpasse pas celle de la Sainte dont nous parlons. L'auteur qui fit cette composition en raison de la grandeur dont il était, et du précieux fini qu'il voulait y mettre, sut y répandre une variété dans les objets et une grâce dans les actions, qui le rendent d'un grand mérite achevé. On voit la Ste. à genoux, s'élever majestueusement sur les nuées, soutenue par deux anges adolescens, dans l'attitude, l'un de l'élever dans ses bras, et l'autre de lui présenter une branche de lys, emblême de la virginité : trois autres petits anges sont plus bas, et tiennent les instrumens de son martyre. On admire en eux les formes enfantines, et toutes les grâces ingénues qui furent exclusivement propres à ce grand peintre. La tête de la Ste. est si belle, que Raphaël même n'aurait pu y mettre plus de grâces et d'expression, de noblesse et de sentiment. Tout le tableau est peint avec force et facilité, et a une grande vérité de coloris.]] réalisée par Dominiquin (Domenico Zampieri, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [57]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[St. Jérôme, peint sur bois. De 39 pouces de haut, sur 37 de large. St. Jérôme d'un âge avancé, sans être décrépit, y est représenté assis vis-à-vis une table, sur laquelle est un Crucifix et un livre ouvert. Il est pensif et en méditation, le coude gauche appuyé sur la table ; il approche la main de son menton, pendant qu'il tient le bras droit naturellement étendu et appuyé sur les genoux : en bas, dans un coin du tableau, est placé le lion qui le caresse. Un manteau verdâtre, posé sur le coude gauche, vient se repliant sur le dos et avec de beaux plis, en faisant toujours marquer le nu dans le bas, et laissant découvert, avec goût, le dos, la poitrine, et tout le bras droit du Saint. La composition de ce précieux tableau est grande et savante ; outre l'attitude du Saint, qui ne se pouvait pas mieux penser et draper, ainsi que tous les autres accessoires, qui sont distribués avec la meilleure et la plus heureuse intelligence de l'art, on admire dans les moindres parties du tableau le fini étonnant de l'exécution. Le coloris des carnations est si vrai, que le grand Giorgion son maître ne l'aurait pas pu mieux faire ; ainsi que la sévérité et la savante intelligence des muscles, qui fait que l'on admire la pureté des contours, et le dessin de toutes les parties ; ce qui fait sentir combien cet homme célèbre a su profiter de la compagnie savante et sociable de son ami Michelange Bonarotti. On ne peut voir ni mains, ni dos, mieux peints et mieux dessinés : les cheveux, la barbe, les draperies, et tous les autres accessoires sont rendus avec la pureté et le fini précieux qui ont rendu ce peintre célèbre. C'est pourquoi ce tableau qui, sous tous les rapports, porte un mérite extraordinaire, doit être regardé comme un des plus précieux et des plus rares tableaux que puisse posséder une galerie. (Sébastien del Piombo (Sébastiano Veneziano, dit))|St. Jérôme, peint sur bois. De 39 pouces de haut, sur 37 de large. St. Jérôme d'un âge avancé, sans être décrépit, y est représenté assis vis-à-vis une table, sur laquelle est un Crucifix et un livre ouvert. Il est pensif et en méditation, le coude gauche appuyé sur la table ; il approche la main de son menton, pendant qu'il tient le bras droit naturellement étendu et appuyé sur les genoux : en bas, dans un coin du tableau, est placé le lion qui le caresse. Un manteau verdâtre, posé sur le coude gauche, vient se repliant sur le dos et avec de beaux plis, en faisant toujours marquer le nu dans le bas, et laissant découvert, avec goût, le dos, la poitrine, et tout le bras droit du Saint. La composition de ce précieux tableau est grande et savante ; outre l'attitude du Saint, qui ne se pouvait pas mieux penser et draper, ainsi que tous les autres accessoires, qui sont distribués avec la meilleure et la plus heureuse intelligence de l'art, on admire dans les moindres parties du tableau le fini étonnant de l'exécution. Le coloris des carnations est si vrai, que le grand Giorgion son maître ne l'aurait pas pu mieux faire ; ainsi que la sévérité et la savante intelligence des muscles, qui fait que l'on admire la pureté des contours, et le dessin de toutes les parties ; ce qui fait sentir combien cet homme célèbre a su profiter de la compagnie savante et sociable de son ami Michelange Bonarotti. On ne peut voir ni mains, ni dos, mieux peints et mieux dessinés : les cheveux, la barbe, les draperies, et tous les autres accessoires sont rendus avec la pureté et le fini précieux qui ont rendu ce peintre célèbre. C'est pourquoi ce tableau qui, sous tous les rapports, porte un mérite extraordinaire, doit être regardé comme un des plus précieux et des plus rares tableaux que puisse posséder une galerie.]] réalisée par Sébastien del Piombo (Sébastiano Veneziano, dit), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [58]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une autre Esquisse, en hauteur. De 8 pouces de haut, sur 7 de large. C'est l'esquisse d'un grand tableau : la belle distribution des figures l'annonce, ainsi que le grand parti de lumière. Le sujet est la Ste. Vierge qui lève un voile qui couvre l'Enfant Jésus, et le montre aux pasteurs qui sont prosternés devant lui. (Guide (Guido Reni, dit le))|Une autre Esquisse, en hauteur. De 8 pouces de haut, sur 7 de large. C'est l'esquisse d'un grand tableau : la belle distribution des figures l'annonce, ainsi que le grand parti de lumière. Le sujet est la Ste. Vierge qui lève un voile qui couvre l'Enfant Jésus, et le montre aux pasteurs qui sont prosternés devant lui.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [59]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Charité, esquisse peinte sur toile, en hauteur. Le groupe composé de trois figures, qui forme cette composition, est très-beau. La mère a sur son sein son petit enfant, pendant que l'autre à genoux s'appuie sur elle. Elle tourne son visage, où respire la tendresse, et leur montre, avec complaisance, l'objet qui doit les intéresser. (Guide (Guido Reni, dit le))|Une Charité, esquisse peinte sur toile, en hauteur. Le groupe composé de trois figures, qui forme cette composition, est très-beau. La mère a sur son sein son petit enfant, pendant que l'autre à genoux s'appuie sur elle. Elle tourne son visage, où respire la tendresse, et leur montre, avec complaisance, l'objet qui doit les intéresser.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [60]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tête de la Vierge, peinte sur toile, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 13 de large. Si dans la tête de la Sibylle, dont nous venons de parler, on admire l'élévation et la grandeur des pensées qui l'occupent, celle-ci respire la simplicité, la plus modeste innocence, qui vous ravissent et vous attachent avec un grand plaisir. Elle est peinte dans la meilleure manière de ce grand maître. (Guide (Guido Reni, dit le))|Une Tête de la Vierge, peinte sur toile, en hauteur. De 16 pouces de haut, sur 13 de large. Si dans la tête de la Sibylle, dont nous venons de parler, on admire l'élévation et la grandeur des pensées qui l'occupent, celle-ci respire la simplicité, la plus modeste innocence, qui vous ravissent et vous attachent avec un grand plaisir. Elle est peinte dans la meilleure manière de ce grand maître.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [61]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sibylle, vue à mi-corps, peinte sur toile, en hauteur. De 36 pouces de haut, sur 27 de large. Ce peintre, qui est regardé par les connaisseurs, presque comme celui qui a le mieux peint les têtes, sachant leur donner une beauté, et une finesse étonnantes, a rassemblé dans ce tableau tout l'idéal d'une beauté majestueuse, et presque au-dessus de la nature humaine. Cette femme, jeune et belle, est vue jusqu'à la moitié du corps : elle est assise, et tient de la main droite un livre ouvert, en appuyant avec noblesse sa tête sur sa main gauche. Son visage montre qu'elle est remplie des plus sublimes pensées. La beauté inexprimable de son caractère de tête, ainsi que l'expression, sont rendues avec une énergie de pinceau qui ravit les spectateurs et les attachent de la manière la plus agréable. Le choix et la grandeur des formes, la position des mains et de la tête, le grandiose qui règne dans les ajustemens et les draperies, tout concourt à faire de ce morceau une production d'une beauté sublime. Toutes les parties sont peintes avec tant de soin et de goût, qu'il semble que l'auteur en ait voulu faire un chef-d'oeuvre. En effet, il y a peu de tableaux, au milieu du grand nombre que l'auteur a produits, que l'on puisse dire plus finis, d'une plus belle exécution, d'une expression plus belle, d'une forme plus céleste dans les contours, d'une manière de peindre plus hardie, tant pour la touche des draperies que pour les accessoires, de manière que véritablement on peut le regarder comme une de ses plus belles productions, quelque parfaites qu'aient été ses autres manières de peindre. (Guide (Guido Reni, dit le))|Une Sibylle, vue à mi-corps, peinte sur toile, en hauteur. De 36 pouces de haut, sur 27 de large. Ce peintre, qui est regardé par les connaisseurs, presque comme celui qui a le mieux peint les têtes, sachant leur donner une beauté, et une finesse étonnantes, a rassemblé dans ce tableau tout l'idéal d'une beauté majestueuse, et presque au-dessus de la nature humaine. Cette femme, jeune et belle, est vue jusqu'à la moitié du corps : elle est assise, et tient de la main droite un livre ouvert, en appuyant avec noblesse sa tête sur sa main gauche. Son visage montre qu'elle est remplie des plus sublimes pensées. La beauté inexprimable de son caractère de tête, ainsi que l'expression, sont rendues avec une énergie de pinceau qui ravit les spectateurs et les attachent de la manière la plus agréable. Le choix et la grandeur des formes, la position des mains et de la tête, le grandiose qui règne dans les ajustemens et les draperies, tout concourt à faire de ce morceau une production d'une beauté sublime. Toutes les parties sont peintes avec tant de soin et de goût, qu'il semble que l'auteur en ait voulu faire un chef-d'oeuvre. En effet, il y a peu de tableaux, au milieu du grand nombre que l'auteur a produits, que l'on puisse dire plus finis, d'une plus belle exécution, d'une expression plus belle, d'une forme plus céleste dans les contours, d'une manière de peindre plus hardie, tant pour la touche des draperies que pour les accessoires, de manière que véritablement on peut le regarder comme une de ses plus belles productions, quelque parfaites qu'aient été ses autres manières de peindre.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [62]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Ste. Famille, peinte sur toile, en hauteur. De 52 pouces de haut, sur 41 de large. Ce peintre, dans ce tableau, se montre, tant pour la composition que pour l'exécution et l'expression, un digne élève et émule du grand Titien. On voit la Ste. Vierge assise, et tenant sur ses genoux l'Enfant Jésus, qui tend affectueusement les mains vers St. Jean-Baptiste, qui, debout et à côté de St. Joseph, se plie en s'avançant vers Jésus, appuyant son côté sur les genoux de la Ste. Vierge. Les grandes masses de lumière qui sont distribuées dans ce beau groupe de figures, que l'auteur a si bien liées et variées, en forment la plus belle et la plus agréable composition. L'attitude de la Sainte Vierge, celle des Enfans et de St. Joseph, est remplie de grâces et d'expressions : la manière de draper, les linges, la forme des plis, la teinte des chairs, la façon de toucher les cheveux ne sont point inférieures à beaucoup de productions du Titien. Les formes sont aussi nobles que les attitudes des figures sont naturelles, et expressives ; et l'ensemble de ce tableau est un vrai chef-d'oeuvre de l'auteur, fait dans son meilleur temps. (Bordone (Paris))|Une Ste. Famille, peinte sur toile, en hauteur. De 52 pouces de haut, sur 41 de large. Ce peintre, dans ce tableau, se montre, tant pour la composition que pour l'exécution et l'expression, un digne élève et émule du grand Titien. On voit la Ste. Vierge assise, et tenant sur ses genoux l'Enfant Jésus, qui tend affectueusement les mains vers St. Jean-Baptiste, qui, debout et à côté de St. Joseph, se plie en s'avançant vers Jésus, appuyant son côté sur les genoux de la Ste. Vierge. Les grandes masses de lumière qui sont distribuées dans ce beau groupe de figures, que l'auteur a si bien liées et variées, en forment la plus belle et la plus agréable composition. L'attitude de la Sainte Vierge, celle des Enfans et de St. Joseph, est remplie de grâces et d'expressions : la manière de draper, les linges, la forme des plis, la teinte des chairs, la façon de toucher les cheveux ne sont point inférieures à beaucoup de productions du Titien. Les formes sont aussi nobles que les attitudes des figures sont naturelles, et expressives ; et l'ensemble de ce tableau est un vrai chef-d'oeuvre de l'auteur, fait dans son meilleur temps.]] réalisée par Bordone (Paris), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [63]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Trois Enfans, peints sur toile, en largeur. De 35 pouces de long, sur 25 de haut. Si le célèbre Titien n'était pas reconnu généralement pour le peintre qui a le mieux peint les femmes et les enfans ; pour en être convaincu, il ne faudrait qu'avoir notre tableau sous les yeux. Le motif de la composition est la morsure faite dans la campagne, par un serpent caché sous l'herbe, à un des trois enfans, à un doigt du pied. Ce motif intéressant donne lieu ici, comme on le voit, au plus heureux groupe, et à l'expression enfantine et ingénue des trois enfans qui le composent. Sur le devant du tableau on voit couché l'enfant mordu, auquel un autre enfant qui est à côté, lève la jambe pour mettre le doigt mordu dans sa bouche, et lui sucer le venin : l'enfant couché et mordu, les mains élevées et les yeux fixés, regarde le soin officieux de son compagnon ; et le troisième, plus près du serpent, l'observe avec effroi, et semble redouter l'animal dangereux. La dégradation des teintes des carnations de ces enfans est si surprenante et si naturelle, qu'à quelque distance ils paraissent de relief. Quoique le peintre n'ait mis que quelques ombres légères et transparentes, la manière d'empâter et de mélanger les couleurs, fait sentir la mollesse de la peau, et le sang qui circule dans les veines. Les formes de ces enfans, si belles et si bien choisies ; les contours purs et corrects dans leur dessin ; l'expression vive et vraie, qu'on y remarque, et bien analogue à la composition ; le rendu de toutes les parties, pieds, mains, visage, jusqu'aux yeux, tout est remarquable par son mérite particulier. On doit conclure de la force incontestable de ce tableau, qu'il est un chef-d'oeuvre de l'auteur ; où il a réuni, non-seulement l'excellence supérieure du coloris, mais encore celui de la composition et du dessin. Le paysage et les draperies sont touchés avec la manière franche et hardie, propre au Titien et à quelque tableau de ce grand maître : qu'on le compare, s'il ne l'emporte pas, au moins, il lui sera égal en force et en beauté. (Titien (Tiziano Vecellio, dit le))|Trois Enfans, peints sur toile, en largeur. De 35 pouces de long, sur 25 de haut. Si le célèbre Titien n'était pas reconnu généralement pour le peintre qui a le mieux peint les femmes et les enfans ; pour en être convaincu, il ne faudrait qu'avoir notre tableau sous les yeux. Le motif de la composition est la morsure faite dans la campagne, par un serpent caché sous l'herbe, à un des trois enfans, à un doigt du pied. Ce motif intéressant donne lieu ici, comme on le voit, au plus heureux groupe, et à l'expression enfantine et ingénue des trois enfans qui le composent. Sur le devant du tableau on voit couché l'enfant mordu, auquel un autre enfant qui est à côté, lève la jambe pour mettre le doigt mordu dans sa bouche, et lui sucer le venin : l'enfant couché et mordu, les mains élevées et les yeux fixés, regarde le soin officieux de son compagnon ; et le troisième, plus près du serpent, l'observe avec effroi, et semble redouter l'animal dangereux. La dégradation des teintes des carnations de ces enfans est si surprenante et si naturelle, qu'à quelque distance ils paraissent de relief. Quoique le peintre n'ait mis que quelques ombres légères et transparentes, la manière d'empâter et de mélanger les couleurs, fait sentir la mollesse de la peau, et le sang qui circule dans les veines. Les formes de ces enfans, si belles et si bien choisies ; les contours purs et corrects dans leur dessin ; l'expression vive et vraie, qu'on y remarque, et bien analogue à la composition ; le rendu de toutes les parties, pieds, mains, visage, jusqu'aux yeux, tout est remarquable par son mérite particulier. On doit conclure de la force incontestable de ce tableau, qu'il est un chef-d'oeuvre de l'auteur ; où il a réuni, non-seulement l'excellence supérieure du coloris, mais encore celui de la composition et du dessin. Le paysage et les draperies sont touchés avec la manière franche et hardie, propre au Titien et à quelque tableau de ce grand maître : qu'on le compare, s'il ne l'emporte pas, au moins, il lui sera égal en force et en beauté.]] réalisée par Titien (Tiziano Vecellio, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [64]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Ste. Vierge en adoration devant l'Enfant Jésus, nouvellement né, peint sur toile, en hauteur. De 22 pouces de haut, sur 18 de large. La Ste. Vierge, à genou, est dans une méditation toute mystérieuse, qui produit en elle une immobile extase, les yeux fixés sur ce divin Enfant, qui, couché sur un linge, tourne les yeux vers elle en lui tendant les bras. L'attitude de la Ste. Vierge, son aimable physionomie, l'action de l'Enfant Jésus ; tout dans ce tableau fait voir au spectateur ces grâces pures, simples et ingénues, de la belle ame de ce peintre surprenant. Le Corrège, dans cette composition, si grande par sa simplicité, n'y a pas moins répandu cette manière surprenante de distribuer les clairs et les ombres en grandes masses, par laquelle il ravit et surprend. Une lumière céleste éclaire agréablement la tête et les mains de la Ste. Vierge, ainsi que les principales parties de l'Enfant Jésus. S'il y a un tableau où l'on puisse observer et admirer la lumière vitale, que très-justement le célèbre Mentz décrit avec tant d'enthousiasme dans la vie du Corrège, comme étant le caractère particulier de ce grand peintre, c'est dans le nôtre ; tous les effets s'en font sentir à l'oeil le moins exercé, qui n'est pas moins surpris de l'intelligence du clair-obscur avec laquelle il est exécuté : et, quoique d'une petite proportion, on y voit les moindres parties, qui tournent et ressortent à une grande distance. On ne peut pas dire combien sont belles les mains de la Vierge, ainsi que le rendu de la tête, et des extrémités de l'Enfant Jésus ; et le grand fini, qu'on remarque dans cette partie du tableau, démontre évidemment que la même composition de notre auteur, qui est dans la galerie de Florence, ne peut être qu'une répétition de celle-ci, sortie des mains de l'auteur, n'étant pas encore terminée. Voilà comme s'expriment les Editeurs de la galerie de Florence, 18e livraison, 2e feuille : "Tableau de 2 pieds 5 pouces, 6 lignes, sur 2 pieds 4 lignes de largeur. -- La simplicité et la tranquillité de cette scène attachent le spectateur, et portent son ame à la méditation. Cette Vierge est céleste : son ame, plongée dans la contemplation, répand une clarté divine sur toute sa personne. La grâce et la naïveté de ses belles mains sont inimitables et forment le caractère distinctif du Corrège ; de même que la suavité de sa couleur, et son pinceau moëlleux. Pourquoi un si habile maître a-t-il négligé de terminer sa figure, et a-t-il fait de l'Enfant une masse vague et informe ?" Au contraire, dans le tableau que nous possédons, on admire une perfection générale d'exécution égale dans la Ste. Vierge et dans l'Enfant Jésus, qui, tous deux parfaitement bien rendus, produisent le même plaisir. De plus, on doit remarquer, dans le visage de la Vierge l'intelligence des belles formes qui, contre l'ordinaire de ce peintre, a beaucoup de beautés idéales. De cela on doit conclure qu'il est incontestablement du Corrège, et qu'il a fait ce tableau dans le temps de sa plus grande perfection, puisque le mécanisme du coloris, l'intelligence du clair-obscur et le choix des belles formes le mettent à l'égal, et même le disputent avec les meilleures de ses autres productions. Outre cela on observe que la grandeur est différente de celui de Florence, ainsi que les différences considérables dans le fond du tableau. L'originalité et le faire du Corrège sont tellement marqués dans la touche de chaque partie du tableau, qu'il est impossible de le nier, sans mettre en doute toutes les autres productions les plus authentiques de ce même auteur. (Correge (Antonio Allegri, dit le))|La Ste. Vierge en adoration devant l'Enfant Jésus, nouvellement né, peint sur toile, en hauteur. De 22 pouces de haut, sur 18 de large. La Ste. Vierge, à genou, est dans une méditation toute mystérieuse, qui produit en elle une immobile extase, les yeux fixés sur ce divin Enfant, qui, couché sur un linge, tourne les yeux vers elle en lui tendant les bras. L'attitude de la Ste. Vierge, son aimable physionomie, l'action de l'Enfant Jésus ; tout dans ce tableau fait voir au spectateur ces grâces pures, simples et ingénues, de la belle ame de ce peintre surprenant. Le Corrège, dans cette composition, si grande par sa simplicité, n'y a pas moins répandu cette manière surprenante de distribuer les clairs et les ombres en grandes masses, par laquelle il ravit et surprend. Une lumière céleste éclaire agréablement la tête et les mains de la Ste. Vierge, ainsi que les principales parties de l'Enfant Jésus. S'il y a un tableau où l'on puisse observer et admirer la lumière vitale, que très-justement le célèbre Mentz décrit avec tant d'enthousiasme dans la vie du Corrège, comme étant le caractère particulier de ce grand peintre, c'est dans le nôtre ; tous les effets s'en font sentir à l'oeil le moins exercé, qui n'est pas moins surpris de l'intelligence du clair-obscur avec laquelle il est exécuté : et, quoique d'une petite proportion, on y voit les moindres parties, qui tournent et ressortent à une grande distance. On ne peut pas dire combien sont belles les mains de la Vierge, ainsi que le rendu de la tête, et des extrémités de l'Enfant Jésus ; et le grand fini, qu'on remarque dans cette partie du tableau, démontre évidemment que la même composition de notre auteur, qui est dans la galerie de Florence, ne peut être qu'une répétition de celle-ci, sortie des mains de l'auteur, n'étant pas encore terminée. Voilà comme s'expriment les Editeurs de la galerie de Florence, 18e livraison, 2e feuille : "Tableau de 2 pieds 5 pouces, 6 lignes, sur 2 pieds 4 lignes de largeur. -- La simplicité et la tranquillité de cette scène attachent le spectateur, et portent son ame à la méditation. Cette Vierge est céleste : son ame, plongée dans la contemplation, répand une clarté divine sur toute sa personne. La grâce et la naïveté de ses belles mains sont inimitables et forment le caractère distinctif du Corrège ; de même que la suavité de sa couleur, et son pinceau moëlleux. Pourquoi un si habile maître a-t-il négligé de terminer sa figure, et a-t-il fait de l'Enfant une masse vague et informe ?" Au contraire, dans le tableau que nous possédons, on admire une perfection générale d'exécution égale dans la Ste. Vierge et dans l'Enfant Jésus, qui, tous deux parfaitement bien rendus, produisent le même plaisir. De plus, on doit remarquer, dans le visage de la Vierge l'intelligence des belles formes qui, contre l'ordinaire de ce peintre, a beaucoup de beautés idéales. De cela on doit conclure qu'il est incontestablement du Corrège, et qu'il a fait ce tableau dans le temps de sa plus grande perfection, puisque le mécanisme du coloris, l'intelligence du clair-obscur et le choix des belles formes le mettent à l'égal, et même le disputent avec les meilleures de ses autres productions. Outre cela on observe que la grandeur est différente de celui de Florence, ainsi que les différences considérables dans le fond du tableau. L'originalité et le faire du Corrège sont tellement marqués dans la touche de chaque partie du tableau, qu'il est impossible de le nier, sans mettre en doute toutes les autres productions les plus authentiques de ce même auteur.]] réalisée par Correge (Antonio Allegri, dit le), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [65]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Enfant St. Jean-Baptiste, peint sur bois, en hauteur. De 18 pouces de haut, sur 14 de large. Le site de ce petit tableau est une grotte solitaire, qui, percée dans un coin, laisse apercevoir un paysage sauvage et montagneux. Dans cette grotte, St. Jean-Baptiste est représenté très-jeune : il a un genou en terre et les mains croisées sur sa poitrine, et est en méditation, les yeux fixés sur une croix qui est à terre. A côté de lui, est un petit agneau ; une peau d'agneau entoure agréablement son ventre et ses épaules, laissant à découvert sa cuisse et les extrémités. Dans tout on reconnaît imprimée cette grâce surprenante qui caractérise l'école Lombarde, du temps de Léonard de Vinci ; et aucune autre école n'a varié davantage, et de la manière qui leur convient le mieux, ces petits sujets de dévotion. Le peintre qui a fait ce tableau a été un des meilleurs élèves de ce grand homme, et l'a exécuté avec la plus grande finesse d'expression dans le caractère et dans l'attitude. (César da Sesto)|L'Enfant St. Jean-Baptiste, peint sur bois, en hauteur. De 18 pouces de haut, sur 14 de large. Le site de ce petit tableau est une grotte solitaire, qui, percée dans un coin, laisse apercevoir un paysage sauvage et montagneux. Dans cette grotte, St. Jean-Baptiste est représenté très-jeune : il a un genou en terre et les mains croisées sur sa poitrine, et est en méditation, les yeux fixés sur une croix qui est à terre. A côté de lui, est un petit agneau ; une peau d'agneau entoure agréablement son ventre et ses épaules, laissant à découvert sa cuisse et les extrémités. Dans tout on reconnaît imprimée cette grâce surprenante qui caractérise l'école Lombarde, du temps de Léonard de Vinci ; et aucune autre école n'a varié davantage, et de la manière qui leur convient le mieux, ces petits sujets de dévotion. Le peintre qui a fait ce tableau a été un des meilleurs élèves de ce grand homme, et l'a exécuté avec la plus grande finesse d'expression dans le caractère et dans l'attitude.]] réalisée par César da Sesto, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [66]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une autre Ste. Catherine, peinte sur bois, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 19 de large. Les grandes formes, et le superbe coloris de ce tableau montrent la grande et dernière manière de Luino. Ste. Catherine tient d'une main l'épée, et de l'autre une palme, appuyant son genou à la roue qui est à côté : l'attitude de la tête, et toutes les autres grâces que le peintre a su y répandre, qui expriment à merveille la candeur virginale et l'innocence, captivent l'attention des spectateurs. Ses cheveux tombent agréablement sur ses épaules ; et, d'après la manière de son maître Léonard de Vinci, les draperies, qui sont rendues avec un fini et une grâce étonnante, sont également dans le même style. (Luino (Bernardino))|Une autre Ste. Catherine, peinte sur bois, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 19 de large. Les grandes formes, et le superbe coloris de ce tableau montrent la grande et dernière manière de Luino. Ste. Catherine tient d'une main l'épée, et de l'autre une palme, appuyant son genou à la roue qui est à côté : l'attitude de la tête, et toutes les autres grâces que le peintre a su y répandre, qui expriment à merveille la candeur virginale et l'innocence, captivent l'attention des spectateurs. Ses cheveux tombent agréablement sur ses épaules ; et, d'après la manière de son maître Léonard de Vinci, les draperies, qui sont rendues avec un fini et une grâce étonnante, sont également dans le même style.]] réalisée par Luino (Bernardino), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [67]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le mariage de Ste. Catherine, peint sur bois, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 22 de large. Il représente la Ste. Vierge assise, soutenant, de la main gauche, l'Enfant Jésus, debout à côté d'elle, dans l'attitude de s'avancer pour mettre l'anneau dans le doigt de Ste. Catherine, qui tient la main étendue pour le recevoir, et appuie son bras droit sur la roue, symbole de son martyre. Toutes les grâces enfantines, et vraiment pleines de candeur et d'innocence sont dans la pose, et sur le visage de l'Enfant ; l'attitude de Ste. Catherine est aussi des plus agréables. Ce tableau est un des plus beaux que l'on puisse voir de ce maître ; l'enchaînement heureux qui est dans cette belle composition, présente des grandes masses de clairs et d'ombres, qui attachent, par un doux enchantement, les yeux du spectateur ; et le groupe que forment ces trois figures, ainsi que l'attitude de chacune en particulier, montrent par tout la grâce naturelle de cet auteur. On ne peut se lasser d'admirer le visage de la Ste. Vierge, la position et l'action charmante de l'Enfant Jésus, ainsi que le mouvement de la tête de Ste. Catherine, dont le caractère exprime la candeur virginale. On est étonné de la beauté et de la vérité du coloris ; et la pureté des contours, le choix des formes et la couleur sont tels, qu'on croirait, en les voyant, qu'il est du Titien pour la couleur, du Corrège pour les grâces, et de Raphael même pour le dessin et l'expression. Tous les accessoires, draperies, cheveux, fond, ainsi que le paysage qu'on voit dans un coin du tableau, comme c'était l'usage parmi les plus fameux peintres de ce temps, sont touchés et exécutés avec la force et le charme qui sont ordinaires à ce peintre ; ce tableau est parfaitement conservé. (Luino (Bernardino))|Le mariage de Ste. Catherine, peint sur bois, en hauteur. De 26 pouces de haut, sur 22 de large. Il représente la Ste. Vierge assise, soutenant, de la main gauche, l'Enfant Jésus, debout à côté d'elle, dans l'attitude de s'avancer pour mettre l'anneau dans le doigt de Ste. Catherine, qui tient la main étendue pour le recevoir, et appuie son bras droit sur la roue, symbole de son martyre. Toutes les grâces enfantines, et vraiment pleines de candeur et d'innocence sont dans la pose, et sur le visage de l'Enfant ; l'attitude de Ste. Catherine est aussi des plus agréables. Ce tableau est un des plus beaux que l'on puisse voir de ce maître ; l'enchaînement heureux qui est dans cette belle composition, présente des grandes masses de clairs et d'ombres, qui attachent, par un doux enchantement, les yeux du spectateur ; et le groupe que forment ces trois figures, ainsi que l'attitude de chacune en particulier, montrent par tout la grâce naturelle de cet auteur. On ne peut se lasser d'admirer le visage de la Ste. Vierge, la position et l'action charmante de l'Enfant Jésus, ainsi que le mouvement de la tête de Ste. Catherine, dont le caractère exprime la candeur virginale. On est étonné de la beauté et de la vérité du coloris ; et la pureté des contours, le choix des formes et la couleur sont tels, qu'on croirait, en les voyant, qu'il est du Titien pour la couleur, du Corrège pour les grâces, et de Raphael même pour le dessin et l'expression. Tous les accessoires, draperies, cheveux, fond, ainsi que le paysage qu'on voit dans un coin du tableau, comme c'était l'usage parmi les plus fameux peintres de ce temps, sont touchés et exécutés avec la force et le charme qui sont ordinaires à ce peintre ; ce tableau est parfaitement conservé.]] réalisée par Luino (Bernardino), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [68]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Ste. Vierge, avec l'Enfant Jésus, peint sur bois, en hauteur. De 29 pouces de haut, sur 22 de large. On voit représentée, dans ce tableau de proportion naturelle, la Ste. Vierge dans une attitude simple et pleine de sentimens : elle est auprès d'une table, sur laquelle est debout l'Enfant Jésus, qu'elle soutient de son bras, d'une manière aussi noble qu'agréable ; elle étend en même temps la main gauche vers le bras gauche de son fils, et lui présente un épi de froment ; l'Enfant Jésus le prenant de sa main, un rayon de lumière lui sort des doigts. Par ce phénomène on voit évidemment que ce peintre profond a voulu représenter l'auguste mystère de l'Eucharistie ; comme aussi il a voulu cacher toute la faiblesse de l'âge et de la nature humaine, par la fermeté de la pose de l'Enfant Jésus, par ce développement vigoureux, et la belle proportion de tous ses membres, ainsi que par son regard sérieux et majestueux. Le spectateur est aussi profondément ému de l'expression contemplative que l'auteur a su imprimer et répandre sur toutes les belles parties du visage de la Ste. Vierge. Les formes en sont toutes choisies, dessinées et exprimées avec cette grâce, cette finesse, cette précision, qui sont naturelles à ce grand peintre, et qui le caractérisent. Le coloris est des plus fins et des plus vigoureux de Léonard. La distribution des lumières annonce le grand maître ; et comme il fut le premier et le plus profond dans cette partie, il a éclairé l'Enfant Jésus par de grandes masses qui se lient admirablement avec celles du beau visage de sa mère et de ses belles mains. Les teintes des carnations sont dégradées et fondues avec cette délicatesse d'art, et de sublime intelligence de clair-obscur qui le caractérisent, et avec lequel il fait arrondir, et ressortir ses figures, malgré que le fond et quelques parties du tableau soient noircies. Les cheveux sont touchés avec cette légéreté, et dans la belle manière du fameux portrait de la Lisa ; et il y a aussi dans la manière de draper toute cette hardiesse qui lui fut propre, et dont son école a hérité. (Léonard de Vinci)|La Ste. Vierge, avec l'Enfant Jésus, peint sur bois, en hauteur. De 29 pouces de haut, sur 22 de large. On voit représentée, dans ce tableau de proportion naturelle, la Ste. Vierge dans une attitude simple et pleine de sentimens : elle est auprès d'une table, sur laquelle est debout l'Enfant Jésus, qu'elle soutient de son bras, d'une manière aussi noble qu'agréable ; elle étend en même temps la main gauche vers le bras gauche de son fils, et lui présente un épi de froment ; l'Enfant Jésus le prenant de sa main, un rayon de lumière lui sort des doigts. Par ce phénomène on voit évidemment que ce peintre profond a voulu représenter l'auguste mystère de l'Eucharistie ; comme aussi il a voulu cacher toute la faiblesse de l'âge et de la nature humaine, par la fermeté de la pose de l'Enfant Jésus, par ce développement vigoureux, et la belle proportion de tous ses membres, ainsi que par son regard sérieux et majestueux. Le spectateur est aussi profondément ému de l'expression contemplative que l'auteur a su imprimer et répandre sur toutes les belles parties du visage de la Ste. Vierge. Les formes en sont toutes choisies, dessinées et exprimées avec cette grâce, cette finesse, cette précision, qui sont naturelles à ce grand peintre, et qui le caractérisent. Le coloris est des plus fins et des plus vigoureux de Léonard. La distribution des lumières annonce le grand maître ; et comme il fut le premier et le plus profond dans cette partie, il a éclairé l'Enfant Jésus par de grandes masses qui se lient admirablement avec celles du beau visage de sa mère et de ses belles mains. Les teintes des carnations sont dégradées et fondues avec cette délicatesse d'art, et de sublime intelligence de clair-obscur qui le caractérisent, et avec lequel il fait arrondir, et ressortir ses figures, malgré que le fond et quelques parties du tableau soient noircies. Les cheveux sont touchés avec cette légéreté, et dans la belle manière du fameux portrait de la Lisa ; et il y a aussi dans la manière de draper toute cette hardiesse qui lui fut propre, et dont son école a hérité.]] réalisée par Léonard de Vinci, vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [69]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Ste. Vierge dans l'attitude d'adorer l'Enfant Jésus que l'on voit couché devant elle, et dormant d'un doux sommeil, peint en hauteur. De 7 pouces de haut, sur 5 de large. Ce charmant tableau est intéressant, et unique par le précieux fini avec lequel il est exécuté. L'or, dont toutes les lumières du fond sont faites, ainsi que celle de la tunique, du manteau et de la ceinture de la Ste. Vierge, comme de la couronne de perles et du voile transparent qu'elle a sur la tête, qui descend et lui entoure agréablement le cou, et un coloris généralement vif et brillant dans les draperies, produisent un effet admirable, et sont d'une légéreté de touche étonnante. On est frappé aussi de l'attitude et de l'expression simple de la Vierge et de l'Enfant Jésus, lequel, endormi devant elle, respire la beauté et les graces naturelles, et tout ce qui a fait la réputation de Raphael. (Stella (Jacques))|La Ste. Vierge dans l'attitude d'adorer l'Enfant Jésus que l'on voit couché devant elle, et dormant d'un doux sommeil, peint en hauteur. De 7 pouces de haut, sur 5 de large. Ce charmant tableau est intéressant, et unique par le précieux fini avec lequel il est exécuté. L'or, dont toutes les lumières du fond sont faites, ainsi que celle de la tunique, du manteau et de la ceinture de la Ste. Vierge, comme de la couronne de perles et du voile transparent qu'elle a sur la tête, qui descend et lui entoure agréablement le cou, et un coloris généralement vif et brillant dans les draperies, produisent un effet admirable, et sont d'une légéreté de touche étonnante. On est frappé aussi de l'attitude et de l'expression simple de la Vierge et de l'Enfant Jésus, lequel, endormi devant elle, respire la beauté et les graces naturelles, et tout ce qui a fait la réputation de Raphael.]] réalisée par Stella (Jacques), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [70]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tête de Femme, peinte sur bois, en hauteur. De 13 pouces de haut, sur 11 de large. Cette Tête est très-agréable, et on reconnaît, dans les belles formes qu'elle présente, celle de sa célèbre Boulangère. Elle est posée dans la simplicité et la vérité ordinaires à Raphael ; la pureté et la noblesse des contours sont aussi admirables que le coloris est surprenant : dans ce tableau, la dégradation de teintes et le clair-obscur, sont si bien entendus, que, sans aucunes ombres marquées, de loin elle paraît de relief ; et la vérité des couleurs est si scrupuleusement observée et exécutée, que le Titien et Giorgion, avec leur sublime coloris, ne peuvent pas faire mieux. Une draperie jaune, jetée naturellement, lui couvre et lui entoure les épaules, tandis qu'une autre plus légère, et gracieusement ajustée, lui tombe derrière le dos. Les teintes premières et originales de cette tête sont intactes, et conservées avec soin ; il n'y a seulement que quelques changemens dans les yeux, qui démontrent, non-seulement l'originalité incontestable du tableau, mais aussi l'usage et l'habitude où était Raphaël de repeindre sur les ébauches des sic ses élèves, exécutées d'après ses dessins, ou ses cartons ; comme le rapportent les auteurs des vies des Peintres. (Raphael (Sanzio d'Urbin))|Une Tête de Femme, peinte sur bois, en hauteur. De 13 pouces de haut, sur 11 de large. Cette Tête est très-agréable, et on reconnaît, dans les belles formes qu'elle présente, celle de sa célèbre Boulangère. Elle est posée dans la simplicité et la vérité ordinaires à Raphael ; la pureté et la noblesse des contours sont aussi admirables que le coloris est surprenant : dans ce tableau, la dégradation de teintes et le clair-obscur, sont si bien entendus, que, sans aucunes ombres marquées, de loin elle paraît de relief ; et la vérité des couleurs est si scrupuleusement observée et exécutée, que le Titien et Giorgion, avec leur sublime coloris, ne peuvent pas faire mieux. Une draperie jaune, jetée naturellement, lui couvre et lui entoure les épaules, tandis qu'une autre plus légère, et gracieusement ajustée, lui tombe derrière le dos. Les teintes premières et originales de cette tête sont intactes, et conservées avec soin ; il n'y a seulement que quelques changemens dans les yeux, qui démontrent, non-seulement l'originalité incontestable du tableau, mais aussi l'usage et l'habitude où était Raphaël de repeindre sur les ébauches des sic ses élèves, exécutées d'après ses dessins, ou ses cartons ; comme le rapportent les auteurs des vies des Peintres.]] réalisée par Raphael (Sanzio d'Urbin), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [71]
  • 1804.05.23/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte-Famille, peinte sur bois, en hauteur. Tableau de 26 pouces de haut, sur 19 de large. La Ste. Vierge est représentée assise, ayant sur ses genoux l'Enfant Jésus, qui se penche avec St. Jean-Baptiste, dans l'attitude de le bénir : celui-ci est devant lui, un peu plus bas, le genou droit en terre, et l'autre ployé ; sa main droite placée sur la poitrine, et tenant de sa gauche la représentation de la croix. St. Jean-Baptiste reçoit, avec respect et satisfaction, cette marque de bonté du Sauveur. Ste. Anne est assise à côté de la Ste. Vierge, présentant sa main droite, qui est appuyée sur son propre genou ; elle y soutient le bras droit de l'Enfant Jésus, qui bénit St. Jean-Baptiste : elle a la tête penchée, et fort près de celle de la Ste. Vierge, pour mieux observer l'action qu'il fait, et le mystère sublime que montre cette entrevue. La Ste. Vierge, les mains jointes en signe d'adoration et de vénération, penche aussi agréablement la tête vers ces deux enfans : il est impossible d'exprimer et de faire sentir toute la grâce du visage de la Ste. Vierge, et l'intérêt que lui inspire la vue de leurs mouvemens réciproques. La distribution de ces quatre figures est telle, qu'il est impossible de rien imaginer de mieux ; et la belle distribution des grandes masses de lumière et d'ombre, ajoute encore au sublime de ce tableau, par l'intelligence et la beauté du clair-obscur, tous les objets étant éclairés avec tant d'art, qu'ils se détachent à merveille, et forment l'ensemble le plus agréable. De toutes les Saintes Familles que le génie inépuisable de Raphael a variées presqu'à l'infini, celle-ci est peut-être la meilleure, tant pour sa composition, que par l'harmonie et la force du coloris, ce qui prouve que le peintre l'a faite dans sa meilleure manière. Ce Tableau de la Ste. Famille, décrit dans Vasari, a été peint par Raphael, pour le Cardinal de Carpi ; et il se voit actuellement à Naples, dans la galerie de Capo di Monte : il est peint sur bois, dans la proportion de quatre pieds et demi de hauteur, sur trois pieds, trois pouces de large. Le Pape actuel, Pie VII, a fait présent à M. le Maréchal Murat d'un double de ce tableau, dans lequel on observe exactement les mêmes expressions, et la plus exacte ressemblance dans les moindres détails, ainsi que la même grandeur de proportions. Dans celui-ci dont nous parlons, outre la différence de proportions, n'étant que de moitié de grandeur de celui de Naples, il y a encore des différences dans les formes et dans la touche des têtes de la Ste. Vierge et de Ste. Anne, que Raphael seul a pu sentir, imaginer et exécuter ; de plus, le St. Joseph qui, dans les autres tableaux cités, se voit réfléchissant, ayant les mains enveloppées dans son manteau, est, dans le nôtre, sur un plan éloigné, tenant une lumière à la main : dans celui de Naples et celui de M. le Maréchal, on voit deux ouvertures dans l'architecture qui sert de fond au tableau ; et dans le nôtre il ne s'en trouve qu'une seule : et non-seulement l'architecture, le paysage et le terrein présentent des variations qui ne peuvent être que du maître même ; mais il y a encore dans la couleur des draperies, dans la manière excellente, mais différente de les peindre, une preuve certaine de l'originalité, comme le prouvent clairement, I.o les formes du visage de la Ste. Vierge, qui étant dans les deux autres, potelées et ordinaires, sont dans celui-ci parfaitement dessinées, et ont un caractère idéal de beauté grecque ; et 2.o la tête de Ste. Anne de notre tableau, où les formes s'y font sentir davantage, par des touches plus prononcées pour mieux contraster avec les formes données au visage de la Sainte Vierge. Dans les tableaux ci-dessus mentionnés, quoique chaque touche des têtes des deux enfans, ainsi que celles de la Vierge et de Ste. Anne soient d'un accord parfait, qu'elles montrent et présentent cette sublime expression, vraiment originale et propre à Raphael, il y a dans le nôtre des petits changemens imperceptibles, qui produisent des beautés qu'il aurait été impossible d'exécuter et de faire sentir par tout autre peintre, excepté Raphael. On peut conclure incontestablement de cela, que si on voulait éléver sic quelque doute sur l'originalité de notre tableau, tous les autres ouvrages de ce grand homme, qui jusqu'ici ont été regardés comme incontestables, cesseraient de l'être, puisqu'il porte toutes les marques qui caractérisent leur originalité, et qu'il ne le cède à aucun, soit dans la belle manière, la force du coloris, la pureté du dessin, la vérité d'expression, et dans la facilité de l'exécution répandue généralement dans chaque partie du tableau. (Raphael (Sanzio d'Urbin))|Une Sainte-Famille, peinte sur bois, en hauteur. Tableau de 26 pouces de haut, sur 19 de large. La Ste. Vierge est représentée assise, ayant sur ses genoux l'Enfant Jésus, qui se penche avec St. Jean-Baptiste, dans l'attitude de le bénir : celui-ci est devant lui, un peu plus bas, le genou droit en terre, et l'autre ployé ; sa main droite placée sur la poitrine, et tenant de sa gauche la représentation de la croix. St. Jean-Baptiste reçoit, avec respect et satisfaction, cette marque de bonté du Sauveur. Ste. Anne est assise à côté de la Ste. Vierge, présentant sa main droite, qui est appuyée sur son propre genou ; elle y soutient le bras droit de l'Enfant Jésus, qui bénit St. Jean-Baptiste : elle a la tête penchée, et fort près de celle de la Ste. Vierge, pour mieux observer l'action qu'il fait, et le mystère sublime que montre cette entrevue. La Ste. Vierge, les mains jointes en signe d'adoration et de vénération, penche aussi agréablement la tête vers ces deux enfans : il est impossible d'exprimer et de faire sentir toute la grâce du visage de la Ste. Vierge, et l'intérêt que lui inspire la vue de leurs mouvemens réciproques. La distribution de ces quatre figures est telle, qu'il est impossible de rien imaginer de mieux ; et la belle distribution des grandes masses de lumière et d'ombre, ajoute encore au sublime de ce tableau, par l'intelligence et la beauté du clair-obscur, tous les objets étant éclairés avec tant d'art, qu'ils se détachent à merveille, et forment l'ensemble le plus agréable. De toutes les Saintes Familles que le génie inépuisable de Raphael a variées presqu'à l'infini, celle-ci est peut-être la meilleure, tant pour sa composition, que par l'harmonie et la force du coloris, ce qui prouve que le peintre l'a faite dans sa meilleure manière. Ce Tableau de la Ste. Famille, décrit dans Vasari, a été peint par Raphael, pour le Cardinal de Carpi ; et il se voit actuellement à Naples, dans la galerie de Capo di Monte : il est peint sur bois, dans la proportion de quatre pieds et demi de hauteur, sur trois pieds, trois pouces de large. Le Pape actuel, Pie VII, a fait présent à M. le Maréchal Murat d'un double de ce tableau, dans lequel on observe exactement les mêmes expressions, et la plus exacte ressemblance dans les moindres détails, ainsi que la même grandeur de proportions. Dans celui-ci dont nous parlons, outre la différence de proportions, n'étant que de moitié de grandeur de celui de Naples, il y a encore des différences dans les formes et dans la touche des têtes de la Ste. Vierge et de Ste. Anne, que Raphael seul a pu sentir, imaginer et exécuter ; de plus, le St. Joseph qui, dans les autres tableaux cités, se voit réfléchissant, ayant les mains enveloppées dans son manteau, est, dans le nôtre, sur un plan éloigné, tenant une lumière à la main : dans celui de Naples et celui de M. le Maréchal, on voit deux ouvertures dans l'architecture qui sert de fond au tableau ; et dans le nôtre il ne s'en trouve qu'une seule : et non-seulement l'architecture, le paysage et le terrein présentent des variations qui ne peuvent être que du maître même ; mais il y a encore dans la couleur des draperies, dans la manière excellente, mais différente de les peindre, une preuve certaine de l'originalité, comme le prouvent clairement, I.o les formes du visage de la Ste. Vierge, qui étant dans les deux autres, potelées et ordinaires, sont dans celui-ci parfaitement dessinées, et ont un caractère idéal de beauté grecque ; et 2.o la tête de Ste. Anne de notre tableau, où les formes s'y font sentir davantage, par des touches plus prononcées pour mieux contraster avec les formes données au visage de la Sainte Vierge. Dans les tableaux ci-dessus mentionnés, quoique chaque touche des têtes des deux enfans, ainsi que celles de la Vierge et de Ste. Anne soient d'un accord parfait, qu'elles montrent et présentent cette sublime expression, vraiment originale et propre à Raphael, il y a dans le nôtre des petits changemens imperceptibles, qui produisent des beautés qu'il aurait été impossible d'exécuter et de faire sentir par tout autre peintre, excepté Raphael. On peut conclure incontestablement de cela, que si on voulait éléver sic quelque doute sur l'originalité de notre tableau, tous les autres ouvrages de ce grand homme, qui jusqu'ici ont été regardés comme incontestables, cesseraient de l'être, puisqu'il porte toutes les marques qui caractérisent leur originalité, et qu'il ne le cède à aucun, soit dans la belle manière, la force du coloris, la pureté du dessin, la vérité d'expression, et dans la facilité de l'exécution répandue généralement dans chaque partie du tableau.]] réalisée par Raphael (Sanzio d'Urbin), vendue par Joseph-Antoine Borgnis. [72]