Ventes d'œuvres le 1812.11.18

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  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Voltaire, fait en 1778. Il est représenté assis, vue à mi-corps, la tête tournée de trois-quarts, et couverte d'une perruque dont les boucles lui tombent sur les épaules : il tient sa canne dans ses jambes. Morceau d'une ressemblance parfaite. (artiste anonyme)|Le portrait de Voltaire, fait en 1778. Il est représenté assis, vue à mi-corps, la tête tournée de trois-quarts, et couverte d'une perruque dont les boucles lui tombent sur les épaules : il tient sa canne dans ses jambes. Morceau d'une ressemblance parfaite.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Vollenhoven rue Montabor No.4 au prix de 240 fl. [51]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Fête champêtre, dans un jardin délicieux, auprès d'une riche fontaine surmontée de la statue d'une Naïade. On y compte dix-huit figures, presque toutes assises sur l'herbe, et causant ensemble, tandis qu'une jeune personne danse le menuet avec son maître, dont la gravité offre un contraste plaisant avec la gaîté et les expressions fines et spirituelles de toutes les autres figures. Ce tableau, d'une conservation parfaite, d'un coloris séduisant et argentin, est gravé par Laurent Cars, sous le titre d'une Fête Vénitienne. Il vient du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 178 du Catalogue ; vendu 3,000 liv. (Watteau (Antoine))|Fête champêtre, dans un jardin délicieux, auprès d'une riche fontaine surmontée de la statue d'une Naïade. On y compte dix-huit figures, presque toutes assises sur l'herbe, et causant ensemble, tandis qu'une jeune personne danse le menuet avec son maître, dont la gravité offre un contraste plaisant avec la gaîté et les expressions fines et spirituelles de toutes les autres figures. Ce tableau, d'une conservation parfaite, d'un coloris séduisant et argentin, est gravé par Laurent Cars, sous le titre d'une Fête Vénitienne. Il vient du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 178 du Catalogue ; vendu 3,000 liv.]] réalisée par Watteau (Antoine), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Delaroche au prix de 399.95 fl. [52]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Halte de chasseuers à la porte d'un cabaret. Une dame à cheval attend qu'un cavalier, qui est assis, chapeau bas, et dans l'attitude d'un homme qui a bien chaud, ait pris un verre de bière que lui sert une servante. Près d'eux sont plusieurs chevaux, dont un, débridé, qui mange dans une auge ; plus loin l'on aperçoit un chasseur, à cheval, tenant un oiseau de proie sur sa main : il est précédé de son valet, et deux pauvres lui demandent l'aumône. Toutes ces figures se détachent sur un fond de plaines et de bois, dont le ton, artistement dégradé, se lie harmonieusement à un ciel chargé de nuages. Plusieurs chiens et des poules forment encore, sur le devant, un riche accessoire. Ces deux tableaux, du meilleur temps de Ph. Wouvermans, présentent une exécution aussi variée que spirituelle. Ils sortent l'un et l'autre du cabinet Randon de Boisset, n. 91 du Catalogue ; vendu 5,000 livres. (Wouvermans (Philippe))|Halte de chasseuers à la porte d'un cabaret. Une dame à cheval attend qu'un cavalier, qui est assis, chapeau bas, et dans l'attitude d'un homme qui a bien chaud, ait pris un verre de bière que lui sert une servante. Près d'eux sont plusieurs chevaux, dont un, débridé, qui mange dans une auge ; plus loin l'on aperçoit un chasseur, à cheval, tenant un oiseau de proie sur sa main : il est précédé de son valet, et deux pauvres lui demandent l'aumône. Toutes ces figures se détachent sur un fond de plaines et de bois, dont le ton, artistement dégradé, se lie harmonieusement à un ciel chargé de nuages. Plusieurs chiens et des poules forment encore, sur le devant, un riche accessoire. Ces deux tableaux, du meilleur temps de Ph. Wouvermans, présentent une exécution aussi variée que spirituelle. Ils sortent l'un et l'autre du cabinet Randon de Boisset, n. 91 du Catalogue ; vendu 5,000 livres.]] réalisée par Wouvermans (Philippe), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Jamard Rue de la Place Vendome au prix de 4411 fl. [53]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'un camp. Sur le premier plan, quatre militaires, deux assis, et les autres debout, jouent aux dés sur un tambour. Trois beaux chevaux dans des allures différentes, couverts de leur selle et autres attirails de gerre, attendent leurs maîtres. Sur la gauche, un cavalier, vue par le dos, est en vedette ; près de lui, dans un chemin creux, descend une voiture attelée d'un cheval gris. Dans l'éloignement, sur la droite, on distingue des tentes, plusieurs soldats, des vivandières, et des paysans. Ces deux tableaux, du meilleur temps de Ph. Wouvermans, présentent une exécution aussi variée que spirituelle. Ils sortent l'un et l'autre du cabinet Randon de Boisset, n. 91 du Catalogue ; vendu 5,000 livres. (Wouvermans (Philippe))|Vue d'un camp. Sur le premier plan, quatre militaires, deux assis, et les autres debout, jouent aux dés sur un tambour. Trois beaux chevaux dans des allures différentes, couverts de leur selle et autres attirails de gerre, attendent leurs maîtres. Sur la gauche, un cavalier, vue par le dos, est en vedette ; près de lui, dans un chemin creux, descend une voiture attelée d'un cheval gris. Dans l'éloignement, sur la droite, on distingue des tentes, plusieurs soldats, des vivandières, et des paysans. Ces deux tableaux, du meilleur temps de Ph. Wouvermans, présentent une exécution aussi variée que spirituelle. Ils sortent l'un et l'autre du cabinet Randon de Boisset, n. 91 du Catalogue ; vendu 5,000 livres.]] réalisée par Wouvermans (Philippe), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Le Duc de Wexerode Anglais au prix de 4981 fl. [54]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un canal bordé d'arbres, avec maison sur la gauche, et lointain de plaines. On y voit, entre autres détails, un paysan qui conduit deux vaches dans un grand bateau, et plusieurs canards qui jouent dans l'eau. Ce joli morceau, qui peut faire pendant au précédent, est aussi agréable de couleur que soigné dans son exécution. (Wynants (Jean))|Point de vue d'un canal bordé d'arbres, avec maison sur la gauche, et lointain de plaines. On y voit, entre autres détails, un paysan qui conduit deux vaches dans un grand bateau, et plusieurs canards qui jouent dans l'eau. Ce joli morceau, qui peut faire pendant au précédent, est aussi agréable de couleur que soigné dans son exécution.]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Jamard Rue de la Place Vendome au prix de 473 fl. [55]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Site de Hollande, avec dunes sabloneuses, sur la gauche, où s'élèvent deux grands arbres. La droite est baignée par une rivière qui conduit l'oeil sur une grande étendue de planes et de montagnes. Précieux échantillon, dans lequel Lingelback a mis trois figures, dont une villageoise assise sur l'herbe. Ce joli morceau, qui peut faire pendant au précédent, est aussi agréable de couleur que soigné dans son exécution. (Wynants (Jean))|Site de Hollande, avec dunes sabloneuses, sur la gauche, où s'élèvent deux grands arbres. La droite est baignée par une rivière qui conduit l'oeil sur une grande étendue de planes et de montagnes. Précieux échantillon, dans lequel Lingelback a mis trois figures, dont une villageoise assise sur l'herbe. Ce joli morceau, qui peut faire pendant au précédent, est aussi agréable de couleur que soigné dans son exécution.]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 500 fl. [56]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche paysage couvert d'arbres, dont un, sur le devant à gauche, est presque dépouillé de ses branches et de ses feuilles. Ce site coupé de monticules, et enrichi, sur le devant à droite, de différentes belles plantes, de ronces, et d'un tronc d'arbre, offre un lointain de bois, de plaines et de montagnes, qui forment un horizon dont le ton vaporeux se lie parfaitement à un ciel accidenté de beaux nuages. P. Wouvermans a placé, dans ce paysage, cinq figures, dont deux voleurs qui attaquent un cavalier, et un troisième qui tire sur un malheureux paysan, dont le mouvement indique qu'il a été atteint, et qu'il va tomber. On ne peut offrir une production plus capitale de cet habile paysagiste ; la légèreté des arbres, l'étude savante des plans, et le brillant de la couleur, qui ne nuit en rien à l'harmonie générale, concourent à sa perfection. (Wynants (Jean))|Riche paysage couvert d'arbres, dont un, sur le devant à gauche, est presque dépouillé de ses branches et de ses feuilles. Ce site coupé de monticules, et enrichi, sur le devant à droite, de différentes belles plantes, de ronces, et d'un tronc d'arbre, offre un lointain de bois, de plaines et de montagnes, qui forment un horizon dont le ton vaporeux se lie parfaitement à un ciel accidenté de beaux nuages. P. Wouvermans a placé, dans ce paysage, cinq figures, dont deux voleurs qui attaquent un cavalier, et un troisième qui tire sur un malheureux paysan, dont le mouvement indique qu'il a été atteint, et qu'il va tomber. On ne peut offrir une production plus capitale de cet habile paysagiste ; la légèreté des arbres, l'étude savante des plans, et le brillant de la couleur, qui ne nuit en rien à l'harmonie générale, concourent à sa perfection.]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Fabre jeune quai voltaire au prix de 2420 fl. [57]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Grande étendue de mer prise du côté de Constantinople, et représentée à l'effet du soleil couchant ; on y voit, à l'ombre de plusieurs peupliers, qui bordent une presqu'île où sont diverses conctructions élégantes, indiquant un harem, huit jeunes esclaves se baignant devant le Grand-Seigneur : il est à terre, nonchalamment couché sur des oreillers. On distingue encore une gondole richement pavoisée pour recevoir sa hautesse. Ce tableau, fait à Rome, offre toutes les richesses d'accessoires convenables au sujet ; elles y sont distribuées avec le plus grand art, et cette intelligence d'harmonie qui fait le charme des tableaux de Vernet. (Vernet (Joseph))|Grande étendue de mer prise du côté de Constantinople, et représentée à l'effet du soleil couchant ; on y voit, à l'ombre de plusieurs peupliers, qui bordent une presqu'île où sont diverses conctructions élégantes, indiquant un harem, huit jeunes esclaves se baignant devant le Grand-Seigneur : il est à terre, nonchalamment couché sur des oreillers. On distingue encore une gondole richement pavoisée pour recevoir sa hautesse. Ce tableau, fait à Rome, offre toutes les richesses d'accessoires convenables au sujet ; elles y sont distribuées avec le plus grand art, et cette intelligence d'harmonie qui fait le charme des tableaux de Vernet.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 660 fl. [58]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue du port de la ville de Beaucaire. Ce site, de la plus grande richesse, est traversé par une rivière, sur laquelle est un pont de quatre arches, terminé à la droite par une espèce de fort surmonté d'un drapeau. Cette construction sert de repoussoir à un magnifique lointain, dont différens bâtimens indiquent la ville ; sur un boulevart bordé d'arbres, l'on voit nombre de boutiques avec des marchands, et un théâtre forain. Tous ces détails ressortent sur un fond de rocher surmonté d'anciennes constructions. La partie opposée à l'entrée du port offre aussi quelques boutiques. L'horizon est terminé par une chaîne de montagnes frappées par le soleil, et dont le ton harmonieux se lie admirablement avec un ciel chaud et vaporeux. Tout le premier plan est couvert de figures, parmi lesquelles on distingue un personnage monté sur un cheval blanc, et nombre de matelots et travailleurs qui retirent d'un grand bateau des ballots, dont deux sont à l'adresse de M. l'abbé Terray et de M. Clos. Ce tableau, d'un aspect riant et agréable, et d'une richesse immense de détails, réunit à la beauté de la couleur cette exécution vive et spirituelle qu'on remarque ordinairement dans les productions de ce grand peintre de marine. Il a long-temps fait l'ornement du cabinet de M. l'abbé Terray. Voir le n. 3 du Catalogue de cette vente. (Vernet (Joseph), 1774)|Point de vue du port de la ville de Beaucaire. Ce site, de la plus grande richesse, est traversé par une rivière, sur laquelle est un pont de quatre arches, terminé à la droite par une espèce de fort surmonté d'un drapeau. Cette construction sert de repoussoir à un magnifique lointain, dont différens bâtimens indiquent la ville ; sur un boulevart bordé d'arbres, l'on voit nombre de boutiques avec des marchands, et un théâtre forain. Tous ces détails ressortent sur un fond de rocher surmonté d'anciennes constructions. La partie opposée à l'entrée du port offre aussi quelques boutiques. L'horizon est terminé par une chaîne de montagnes frappées par le soleil, et dont le ton harmonieux se lie admirablement avec un ciel chaud et vaporeux. Tout le premier plan est couvert de figures, parmi lesquelles on distingue un personnage monté sur un cheval blanc, et nombre de matelots et travailleurs qui retirent d'un grand bateau des ballots, dont deux sont à l'adresse de M. l'abbé Terray et de M. Clos. Ce tableau, d'un aspect riant et agréable, et d'une richesse immense de détails, réunit à la beauté de la couleur cette exécution vive et spirituelle qu'on remarque ordinairement dans les productions de ce grand peintre de marine. Il a long-temps fait l'ornement du cabinet de M. l'abbé Terray. Voir le n. 3 du Catalogue de cette vente.]] réalisée par Vernet (Joseph), 1774, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Roland Place des Victoires au prix de 2460 fl. [59]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Grande étendue de mer par un temps calme ; la diversité et le nombre incalculable de bâtimens dont elle est couverte sur tous les plans, indiquent une flotte considérable ; on remarque à droite, sur le devant, un vaisseau de guerre qui tire un coup de canon ; des principaux officiers de marine viennent d'en sortir, et se dirigent, dans une barque à quatre rangs de rames, vers d'autres vaisseaux auquels un trompette annonce leur arrivée. Un ciel largement nuagé, et d'une grande harmonie d'effet, éclaire les détails immenses de ce tableau, qui y sont rendus avec autant d'art que de vérité. Ce chef-d'oeuvre est du nombre de ceux de ce cabinet dont M. Clos a refusé très-souvent des sommes considérables ; en effet, il n'est pas possible d'offrir un morceau plus capital et plus parfait de ce célébre peintre de marine. (Velde le fils (Guillaume van den), ne en 1633, mort ...)|Grande étendue de mer par un temps calme ; la diversité et le nombre incalculable de bâtimens dont elle est couverte sur tous les plans, indiquent une flotte considérable ; on remarque à droite, sur le devant, un vaisseau de guerre qui tire un coup de canon ; des principaux officiers de marine viennent d'en sortir, et se dirigent, dans une barque à quatre rangs de rames, vers d'autres vaisseaux auquels un trompette annonce leur arrivée. Un ciel largement nuagé, et d'une grande harmonie d'effet, éclaire les détails immenses de ce tableau, qui y sont rendus avec autant d'art que de vérité. Ce chef-d'oeuvre est du nombre de ceux de ce cabinet dont M. Clos a refusé très-souvent des sommes considérables ; en effet, il n'est pas possible d'offrir un morceau plus capital et plus parfait de ce célébre peintre de marine.]] réalisée par Velde le fils (Guillaume van den), ne en 1633, mort ..., vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lerouge au prix de 12610 fl. [60]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un site de Hollande ; la partie droite est occupée par deux masures entourées d'une cloison de planches, près de laquelle s'élèvent un saule, et un autre arbre dépouillé de ses feuilles, où l'on aperçoit un nid. Le devant du tableau offre un terrain sablonneux, où sont deux villageois, dont un homme vu de face, qui porte un seau, et parle à une femme occupée à traire une vache ; sur la gauche on en voit trois autres, deux couchées, et une noire, tachetée de blanc, qui beugle ; du côté opposé sont deux cochons, des poules, et un coq. Ce tableau, peint d'après nature, peut lui être comparé par la grande vérité qui y règne ; il joint à un coloris clair et agréable une exécution précieuse ; et tous les animaux dont il est enrichi ne laissent rien à désirer pour la correction et la finesse du dessin. (Velde (Adrien van den))|Point de vue d'un site de Hollande ; la partie droite est occupée par deux masures entourées d'une cloison de planches, près de laquelle s'élèvent un saule, et un autre arbre dépouillé de ses feuilles, où l'on aperçoit un nid. Le devant du tableau offre un terrain sablonneux, où sont deux villageois, dont un homme vu de face, qui porte un seau, et parle à une femme occupée à traire une vache ; sur la gauche on en voit trois autres, deux couchées, et une noire, tachetée de blanc, qui beugle ; du côté opposé sont deux cochons, des poules, et un coq. Ce tableau, peint d'après nature, peut lui être comparé par la grande vérité qui y règne ; il joint à un coloris clair et agréable une exécution précieuse ; et tous les animaux dont il est enrichi ne laissent rien à désirer pour la correction et la finesse du dessin.]] réalisée par Velde (Adrien van den), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 4735 fl. [61]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre paysage, offrant sur la gauche plusieurs monticules sablonneux, derrière lesquels s'élève un massif de grands arbres, dont le feuiller spirituel et léger se détache sur un ciel clair et argentin. Une large rivière traverse la partie opposée, d'où l'on découvre à l'autre rive de longues plaines, et le point de vue d'un village. Le premier plan, à gauche, est couvert d'un troupeau de boeufs, vaches et moutons, gardé par un pâtre assis qui joue de la flûte. Ces deux tableaux, d'une touche légère et d'une transparence admirable de couleur, sont du meilleur temps de D. Téniers. (Téniers le jeune (David))|Un autre paysage, offrant sur la gauche plusieurs monticules sablonneux, derrière lesquels s'élève un massif de grands arbres, dont le feuiller spirituel et léger se détache sur un ciel clair et argentin. Une large rivière traverse la partie opposée, d'où l'on découvre à l'autre rive de longues plaines, et le point de vue d'un village. Le premier plan, à gauche, est couvert d'un troupeau de boeufs, vaches et moutons, gardé par un pâtre assis qui joue de la flûte. Ces deux tableaux, d'une touche légère et d'une transparence admirable de couleur, sont du meilleur temps de D. Téniers.]] réalisée par Téniers le jeune (David), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lebrun au prix de 2411 fl. [62]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un site de Flandre, occupé, sur le gauche, par une grande maison servant d'auberge, d'où l'on voit sortir une femme tenant un plat à sa main, et un homme à la fenêtre, qui regarde des paysans qui jouent aux quilles ; l'un se prépare à lancer sa boule, et quatre autres, dont deux assis près d'un tonneau, le regardent avec attention. Un lointain de rivière, bois et montagnes, termine la droite de ce paysage, éclairé par un ciel chargé de nuages, dont l'effet indique le coucher du soleil. Ces deux tableaux, d'une touche légère et d'une transparence admirable de couleur, sont du meilleur temps de D. Téniers. (Téniers le jeune (David))|Le point de vue d'un site de Flandre, occupé, sur le gauche, par une grande maison servant d'auberge, d'où l'on voit sortir une femme tenant un plat à sa main, et un homme à la fenêtre, qui regarde des paysans qui jouent aux quilles ; l'un se prépare à lancer sa boule, et quatre autres, dont deux assis près d'un tonneau, le regardent avec attention. Un lointain de rivière, bois et montagnes, termine la droite de ce paysage, éclairé par un ciel chargé de nuages, dont l'effet indique le coucher du soleil. Ces deux tableaux, d'une touche légère et d'une transparence admirable de couleur, sont du meilleur temps de D. Téniers.]] réalisée par Téniers le jeune (David), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Delaroche au prix de 2410 fl. [63]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'un corps-de-garde dans le temps des guerres des Pays-Bas. On y voit au milieu, à une table rustique, deux militaires jouant aux cartes ; l'un montre en riant deux as qu'il a dans sa main ; l'autre, vu par le dos, et vêtu d'une veste de buffle avec écharpe rouge, et chapeau à plumes, regarde son jeu. Un soldat, et un villageois debout tenant une canette de bière, sont attentifs à ce coup. Derrière ce groupe, deux hommes se chauffent à la cheminée ; du côté opposé, un sergent, sa hallebarde à la main, donne des ordres à deux paysans. Nombre de détails, comme selle, tambour, drapeau, cuirasse, casques, lances, et autres ustensiles de guerre, forment une richesse admirable sur tout le premier plan. Ce tableau, du premier ordre et du plus beau faire, joint à l'éclat de la couleur une science approfondie du clair-obscur. Il vient de la vente du cabinet M. Lebeuf, faite en 1782, n. 31 du Catalogue ; vendu 5,510 liv. (Téniers le jeune (David))|Intérieur d'un corps-de-garde dans le temps des guerres des Pays-Bas. On y voit au milieu, à une table rustique, deux militaires jouant aux cartes ; l'un montre en riant deux as qu'il a dans sa main ; l'autre, vu par le dos, et vêtu d'une veste de buffle avec écharpe rouge, et chapeau à plumes, regarde son jeu. Un soldat, et un villageois debout tenant une canette de bière, sont attentifs à ce coup. Derrière ce groupe, deux hommes se chauffent à la cheminée ; du côté opposé, un sergent, sa hallebarde à la main, donne des ordres à deux paysans. Nombre de détails, comme selle, tambour, drapeau, cuirasse, casques, lances, et autres ustensiles de guerre, forment une richesse admirable sur tout le premier plan. Ce tableau, du premier ordre et du plus beau faire, joint à l'éclat de la couleur une science approfondie du clair-obscur. Il vient de la vente du cabinet M. Lebeuf, faite en 1782, n. 31 du Catalogue ; vendu 5,510 liv.]] réalisée par Téniers le jeune (David), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau Nore au prix de 4210 fl. [64]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Guinguette flamande : on y compte vingt-huit figures, parmi lesquelles on remarque un paysan et une jeune villageoise qui dansent au son des instrumens de trois ménétriers ; le premier, monté sur un tonneau, joue du violon ; le second, de la basse, et le troisième, du triangle. Du côté opposé, à droite, sept personnes à table suspendent leur repas pour regarder les danseurs. On voit encore plusieurs autres paysans, les uns qui chantent et se chauffent, les autres qui boivent, et font la cour à leurs compagnes. Cette scène divertissante, dont chaque groupe inspire la gaîté, reçoit le jour d'une fenêtre qui est à la droite, et à travers laquelle on aperçoit un bouquet d'arbres, et le toit d'une maison. Composition capitale, d'une excellente couleur, d'un effet doux et harmonieux dans toutes ses parties, ainsi que de cette touche libre, facile et spirituelle, qui distingue les ouvrages de ce peintre. (Téniers le jeune (David))|Guinguette flamande : on y compte vingt-huit figures, parmi lesquelles on remarque un paysan et une jeune villageoise qui dansent au son des instrumens de trois ménétriers ; le premier, monté sur un tonneau, joue du violon ; le second, de la basse, et le troisième, du triangle. Du côté opposé, à droite, sept personnes à table suspendent leur repas pour regarder les danseurs. On voit encore plusieurs autres paysans, les uns qui chantent et se chauffent, les autres qui boivent, et font la cour à leurs compagnes. Cette scène divertissante, dont chaque groupe inspire la gaîté, reçoit le jour d'une fenêtre qui est à la droite, et à travers laquelle on aperçoit un bouquet d'arbres, et le toit d'une maison. Composition capitale, d'une excellente couleur, d'un effet doux et harmonieux dans toutes ses parties, ainsi que de cette touche libre, facile et spirituelle, qui distingue les ouvrages de ce peintre.]] réalisée par Téniers le jeune (David), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Delaroche au prix de 1800 fl. [65]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Chambre basse : on y voit, près d'une table couverte d'un tapis de laine à raies blanches et vertes, deux personnages assis ; l'un, plus jeune, d'une figure riante, la tête tourné de trois quarts, et couverte d'une toque ornée d'une plume rose et blanche, dans une espèce de robe de chambre couleur lie de vin, tient de la main gauche un vase d'argent enrichi d'un bas-relief au pourtour, et de l'autre sa pipe : il sourit au spectateur ; l'autre, plus âgé, avec cheveux noirs et barbe rousse, joue du violon ; derrière le premier personnage, à droite, près d'une grande cheminée, on remarque une jeune cuisinière de carnation blonde, debout, appuyée sur le dos de la chaise ; elle semble rire des propos joyeux des deux convives. Au milieu, dans le fond de la pièce, est une porte basse, à travers laquelle on aperçoit deux enfans et une jeune fille qui regardent avec attention ce que se passe dans l'intérieur de la chambre. Un chien couché sur le devant du tableau, un tonneau sur un fond de bois à roulettes, une couverture de laine, et divers autres détails, comme une botte de carottes, des poissons secs, un gigot accroché au plancher, des cartes et des dés, ajoutent à la richesse de cette composition agréable. Suivant M. Descamps, Slingelandt, élève du fameux Gerard Dow, a surpassé son maître en patience, et peut-être en mérite. Cette opinion d'un grand connaisseur est le plus bel éloge qu'on puisse faire des ouvrages de ce peintre ; celui dont je vient de donner la description, est sans contredit un chef-d'oeuvre ; il joint à un fini précieux et admirable une belle entente de couleur, et la plus heureuse intelligence de claire-obscur. La rareté des productions de Slingelandt, et leur véritable mérite, les rendent sans prix. (Slingelandt (Pierre van))|Chambre basse : on y voit, près d'une table couverte d'un tapis de laine à raies blanches et vertes, deux personnages assis ; l'un, plus jeune, d'une figure riante, la tête tourné de trois quarts, et couverte d'une toque ornée d'une plume rose et blanche, dans une espèce de robe de chambre couleur lie de vin, tient de la main gauche un vase d'argent enrichi d'un bas-relief au pourtour, et de l'autre sa pipe : il sourit au spectateur ; l'autre, plus âgé, avec cheveux noirs et barbe rousse, joue du violon ; derrière le premier personnage, à droite, près d'une grande cheminée, on remarque une jeune cuisinière de carnation blonde, debout, appuyée sur le dos de la chaise ; elle semble rire des propos joyeux des deux convives. Au milieu, dans le fond de la pièce, est une porte basse, à travers laquelle on aperçoit deux enfans et une jeune fille qui regardent avec attention ce que se passe dans l'intérieur de la chambre. Un chien couché sur le devant du tableau, un tonneau sur un fond de bois à roulettes, une couverture de laine, et divers autres détails, comme une botte de carottes, des poissons secs, un gigot accroché au plancher, des cartes et des dés, ajoutent à la richesse de cette composition agréable. Suivant M. Descamps, Slingelandt, élève du fameux Gerard Dow, a surpassé son maître en patience, et peut-être en mérite. Cette opinion d'un grand connaisseur est le plus bel éloge qu'on puisse faire des ouvrages de ce peintre ; celui dont je vient de donner la description, est sans contredit un chef-d'oeuvre ; il joint à un fini précieux et admirable une belle entente de couleur, et la plus heureuse intelligence de claire-obscur. La rareté des productions de Slingelandt, et leur véritable mérite, les rendent sans prix.]] réalisée par Slingelandt (Pierre van), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Delaroche au prix de 5000 fl. [66]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue de l'escalier du palais Caprarola, et de sa principale cour, décorée d'une fontaine dont l'eau abondante tombe en cascade dans un large bassin, près duquel on voit quatre blanchisseuses. De chaque côté sont deux Naïades portant une urne d'où sort également de l'eau ; plus loin est une femme occupée à faire bouillir de l'eau dans une grande marmite de fonte, suspendue à quatre montans de bois ; sur le devant, à gauche, une jeune fille lave du linge à une fontaine surmontée de la statue de Minerve ; du côté opposé, deux hommes causent ensemble, et une femme monte sur les degrés d'un escalier qui conduit à la partie supérieure du bâtiment, enrichie d'une balustrade en partie ruinée, et derrière laquelle s'élève un massif de grands arbres en opposition avec un riche palais d'architecture moderne. Ce tableau, d'une exécution soignée dans toutes ses parties, d'une couleur séduisante, et d'une admirable intelligence de lumière, est, sans contredit, une des meilleures productions de son auteur. (Robert (Hubert), 1775)|Vue de l'escalier du palais Caprarola, et de sa principale cour, décorée d'une fontaine dont l'eau abondante tombe en cascade dans un large bassin, près duquel on voit quatre blanchisseuses. De chaque côté sont deux Naïades portant une urne d'où sort également de l'eau ; plus loin est une femme occupée à faire bouillir de l'eau dans une grande marmite de fonte, suspendue à quatre montans de bois ; sur le devant, à gauche, une jeune fille lave du linge à une fontaine surmontée de la statue de Minerve ; du côté opposé, deux hommes causent ensemble, et une femme monte sur les degrés d'un escalier qui conduit à la partie supérieure du bâtiment, enrichie d'une balustrade en partie ruinée, et derrière laquelle s'élève un massif de grands arbres en opposition avec un riche palais d'architecture moderne. Ce tableau, d'une exécution soignée dans toutes ses parties, d'une couleur séduisante, et d'une admirable intelligence de lumière, est, sans contredit, une des meilleures productions de son auteur.]] réalisée par Robert (Hubert), 1775, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville Rue St Marc au prix de 201 fl. [67]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un village, avec masure et bouquet d'arbres au bord d'un lac. Ces deux différens sites représententés l'un à l'effet d'une fraîche matinée, et l'autre à celui d'une belle soirée d'été, sont d'une touche ragoûtante, et d'une excellente couleur. (Ruisdael (Jacques))|Le point de vue d'un village, avec masure et bouquet d'arbres au bord d'un lac. Ces deux différens sites représententés l'un à l'effet d'une fraîche matinée, et l'autre à celui d'une belle soirée d'été, sont d'une touche ragoûtante, et d'une excellente couleur.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Constantin au prix de 1884 fl. [68]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Joli paysage, terminé par de riches lointains éclairés d'une manière piquante. Ces deux différens sites représentés l'un à l'effet d'une fraîche matinée, et l'autre à celui d'une belle soirée d'été, sont d'une touche ragoûtante, et d'une excellente couleur. (Ruisdael (Jacques))|Joli paysage, terminé par de riches lointains éclairés d'une manière piquante. Ces deux différens sites représentés l'un à l'effet d'une fraîche matinée, et l'autre à celui d'une belle soirée d'été, sont d'une touche ragoûtante, et d'une excellente couleur.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Constantin au prix de 1884 fl. [69]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un site de la Hollande ; toute la partie gauche frappée d'un accident heureux de lumière, présente un terrain baigné par une mare, et couronné d'arbres indiquant l'entrée d'une forêt. Au côté opposé est un village dont on voit l'église, et plusieurs chaumières entourèes d'arbres, servant de repoussoir à un lointain de plaines et de montagnes. Dans le milieu, un villageois assis, ayant près de lui son chien, parle à un voyageur suivi d'un enfant ; on distingue encore dans l'éloignement un homme et une femme vus par le dos. Les plus savans contrastes formés par de belles oppositions de lumière, des terrasses, les plantes, des arbres, de l'eau, rendus avec autant d'esprit que de vérité, un ciel harmonieux, et la vigueur du coloris, distingueront toujours ce magnifique paysage, l'un des plus parfaits de ce grand peintre. (Ruisdael (Jacques))|Un site de la Hollande ; toute la partie gauche frappée d'un accident heureux de lumière, présente un terrain baigné par une mare, et couronné d'arbres indiquant l'entrée d'une forêt. Au côté opposé est un village dont on voit l'église, et plusieurs chaumières entourèes d'arbres, servant de repoussoir à un lointain de plaines et de montagnes. Dans le milieu, un villageois assis, ayant près de lui son chien, parle à un voyageur suivi d'un enfant ; on distingue encore dans l'éloignement un homme et une femme vus par le dos. Les plus savans contrastes formés par de belles oppositions de lumière, des terrasses, les plantes, des arbres, de l'eau, rendus avec autant d'esprit que de vérité, un ciel harmonieux, et la vigueur du coloris, distingueront toujours ce magnifique paysage, l'un des plus parfaits de ce grand peintre.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Este au prix de 2251 fl. [70]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait du duc de Buckingham, ministre de Charles 1er, roi d'Angleterre, représenté à mi-corps, couvert d'une cuirasse, avec écharpe rouge, la tête tournée de trois quarts, et les cheveux coupés à la romaine. Ce morceau, digne de toute l'attention des vrais connaisseurs, est entièrement de la main de Rubens, qui fut l'ami de ce ministre. Le beau modelé de cette figure, où l'on reconnoît un caractère altier et entreprenant, la vivacité de la carnation, la finesse des demi-teintes, la facilité et le moelleux de l'exécution, contribuent à l'offrir comme un chef-d'oeuvre de peinture. Il sort, en premier lieu, du cabinet de M. Godefroy, banquier et joaillier à Paris, dont M. Gersaint a fait la vente en 1748, et se trouve décrit n. 1 du Catalogue. l'amour des arts étant hériditaire dans cette famille, M. Godefroy fils, connaisseur distingué, et juste appréciateur des belles choses, en fit l'acquisition à la vente de son père, et l'a conservé jusqu'en 1785, èpoque de la vente qu'il a fait faire de son cabinet par M. Lebrun, qui l'acheta pour M. Clos la somme de 4,800 liv. Voir le Catalogue de cette vente, n. 17. Je crois devoir transcrire ici une note historique de M. Clos sur le duc de Buckingham, suivie du portrait qu'en a fait Voltaire ; l'on verra que le peintre et l'historien se sont servis des mêmes couleurs. "Ce le portrait est celui du duc de Buckingham, ministre de Charle 1 re, roi d'Angleterre, peint d'après nature par Rubens, son ami. Le duc fut persuadé qu'un peintre qui rendait si parfaitement, par les traits du visage, les inclination de l'âme, devait lire dans la pensée, et être un bon nêgociateur : il envoya Rubens en Espagne pour y traiter de la paix entre cette couronne et celle d'Angleterre ; elle fut conlue à la satisfaction des deux puissances. Il y a dans ce portrait une expression si frappante d'un caractère altier, qu'il est parfaitement ressemblant avec celui qu'a fait M. de Voltaire de sa fierté et de sa confiance présomptueuse ; voici ce qu'il en dit : Buckingham était l'homme le plus beau de son temps, le plus fier et le plus généreux ; vivant moins comme un ministre, que comme un favori et un grand seigneur ; libre, franc et audacieux, il pensait que ni les femmes ne devaient résister aux charmes de sa figure, ni les hommes à la supériorité de son caractère. Il eut l'audace de faire à la reine de France, Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, une déclaration d'amour. Cette princesse ne regarda la témérité du duc de Buckingham que comme un hommage rendu à la beauté, qui ne pouvait offenser sa vertu." Volt., édit. de Kehl, vol. 19, p. 82. (Rubens (Pierre-Paul))|Le portrait du duc de Buckingham, ministre de Charles 1er, roi d'Angleterre, représenté à mi-corps, couvert d'une cuirasse, avec écharpe rouge, la tête tournée de trois quarts, et les cheveux coupés à la romaine. Ce morceau, digne de toute l'attention des vrais connaisseurs, est entièrement de la main de Rubens, qui fut l'ami de ce ministre. Le beau modelé de cette figure, où l'on reconnoît un caractère altier et entreprenant, la vivacité de la carnation, la finesse des demi-teintes, la facilité et le moelleux de l'exécution, contribuent à l'offrir comme un chef-d'oeuvre de peinture. Il sort, en premier lieu, du cabinet de M. Godefroy, banquier et joaillier à Paris, dont M. Gersaint a fait la vente en 1748, et se trouve décrit n. 1 du Catalogue. l'amour des arts étant hériditaire dans cette famille, M. Godefroy fils, connaisseur distingué, et juste appréciateur des belles choses, en fit l'acquisition à la vente de son père, et l'a conservé jusqu'en 1785, èpoque de la vente qu'il a fait faire de son cabinet par M. Lebrun, qui l'acheta pour M. Clos la somme de 4,800 liv. Voir le Catalogue de cette vente, n. 17. Je crois devoir transcrire ici une note historique de M. Clos sur le duc de Buckingham, suivie du portrait qu'en a fait Voltaire ; l'on verra que le peintre et l'historien se sont servis des mêmes couleurs. "Ce le portrait est celui du duc de Buckingham, ministre de Charle 1 re, roi d'Angleterre, peint d'après nature par Rubens, son ami. Le duc fut persuadé qu'un peintre qui rendait si parfaitement, par les traits du visage, les inclination de l'âme, devait lire dans la pensée, et être un bon nêgociateur : il envoya Rubens en Espagne pour y traiter de la paix entre cette couronne et celle d'Angleterre ; elle fut conlue à la satisfaction des deux puissances. Il y a dans ce portrait une expression si frappante d'un caractère altier, qu'il est parfaitement ressemblant avec celui qu'a fait M. de Voltaire de sa fierté et de sa confiance présomptueuse ; voici ce qu'il en dit : Buckingham était l'homme le plus beau de son temps, le plus fier et le plus généreux ; vivant moins comme un ministre, que comme un favori et un grand seigneur ; libre, franc et audacieux, il pensait que ni les femmes ne devaient résister aux charmes de sa figure, ni les hommes à la supériorité de son caractère. Il eut l'audace de faire à la reine de France, Anne d'Autriche, femme de Louis XIII, une déclaration d'amour. Cette princesse ne regarda la témérité du duc de Buckingham que comme un hommage rendu à la beauté, qui ne pouvait offenser sa vertu." Volt., édit. de Kehl, vol. 19, p. 82.]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Constantin au prix de 9500 fl. [71]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'une vaste étendue de pays traversé par une rivière, et terminé par des coteaux et des montagnes qui forment le plus riche lointain. Une partie d'anciennes ruines, occupent la droite du sujet. Le peintre a placé, sur différens plans, plusieurs figures de Nymphes. Un berger danse avec une d'elles, que l'on voit par le dos, tenant un tambour de basque ; une autre, sur le premier plan, couchée sur des draperies, semble craindre l'approche d'un satyre ; une de ses compagnes, effrayée, vient à son secours ; et un jeune enfant, qui tient une chèvre par une corde, se met à pleurer ; plus loin, sur la gauche, on voit encore une jeune Nymphe ayant près d'elle un petit Amour qui tient une flèche ; et, du côté opposé, un troupeau de vaches et de chèvres. Ce tableau est aussi remarquable par la richesse de la composition que par la finesse de la touche, le précieux de l'exécution, et la beauté de la couleur. Il provient de la vente du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 33 de son Catalogue, et fut porté à l'enchère de 6,615 liv. (Poelenburg (Corneille))|Point de vue d'une vaste étendue de pays traversé par une rivière, et terminé par des coteaux et des montagnes qui forment le plus riche lointain. Une partie d'anciennes ruines, occupent la droite du sujet. Le peintre a placé, sur différens plans, plusieurs figures de Nymphes. Un berger danse avec une d'elles, que l'on voit par le dos, tenant un tambour de basque ; une autre, sur le premier plan, couchée sur des draperies, semble craindre l'approche d'un satyre ; une de ses compagnes, effrayée, vient à son secours ; et un jeune enfant, qui tient une chèvre par une corde, se met à pleurer ; plus loin, sur la gauche, on voit encore une jeune Nymphe ayant près d'elle un petit Amour qui tient une flèche ; et, du côté opposé, un troupeau de vaches et de chèvres. Ce tableau est aussi remarquable par la richesse de la composition que par la finesse de la touche, le précieux de l'exécution, et la beauté de la couleur. Il provient de la vente du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 33 de son Catalogue, et fut porté à l'enchère de 6,615 liv.]] réalisée par Poelenburg (Corneille), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Hazard jeune rue napoleon au prix de 1512 fl. [72]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vue prise aux environs d'Anvers, offrant, sur le devant, un beau terrain accidenté de plantes, où frappe le soleil ; deux pâtres y font rentrer dans la bergerie un troupeau de vaches et de moutons ; dans l'éloignement, à gauche, on distingue d'autres bestiaux qui arrivent, et sont conduits par deux villageois, dont une femme qui porte un paquet sur sa tête. Ce côté est traversé par une rivière qui conduit l'oeil sur une grande étendue de plaines qui forment l'horizon le plus riche. Tous les détails de ce tableau sont éclairés par le ciel chaud d'une belle soirée d'été. Depuis long-temps les ouvrages de ce paysagiste moderne font l'admiration des vrais connaisseurs ; celui-ci est recommandable non-seulment par la beauté de la couleur, la vérité et le piquant des différens effets de lumière, mais encore par le précieux de son exécution. (M. Ommeganck, 1786)|Une vue prise aux environs d'Anvers, offrant, sur le devant, un beau terrain accidenté de plantes, où frappe le soleil ; deux pâtres y font rentrer dans la bergerie un troupeau de vaches et de moutons ; dans l'éloignement, à gauche, on distingue d'autres bestiaux qui arrivent, et sont conduits par deux villageois, dont une femme qui porte un paquet sur sa tête. Ce côté est traversé par une rivière qui conduit l'oeil sur une grande étendue de plaines qui forment l'horizon le plus riche. Tous les détails de ce tableau sont éclairés par le ciel chaud d'une belle soirée d'été. Depuis long-temps les ouvrages de ce paysagiste moderne font l'admiration des vrais connaisseurs ; celui-ci est recommandable non-seulment par la beauté de la couleur, la vérité et le piquant des différens effets de lumière, mais encore par le précieux de son exécution.]] réalisée par M. Ommeganck, 1786, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lebrun au prix de 350 fl. [73]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'une ferme ; l'on y compte plus de vingt figures de villageois, hommes, femmes et enfans, rassemblés après les travaux de la journée chez leur maître, que l'on remarque à gauche sur le devant, tenant de la main gauche un pot de bière, et présentant de l'autre un grand verre plein de cette liqueur, à un paysan qui le prend, et le remercie en lui ôtant son chapeau. Toutes ces figures sont différemment occupées ; les garçons font la cour aux jeunes villageoises ; un danse avec sa compagne au son d'une musette ; les autres fument et boivent. En premier plan, au milieu de la composition, est un enfant assis sur un banc ; il tient sa cuiller, et paraît rassasié du lait qu'il a pris, et dont le reste est dans une jatte de terre posée sur un grand tabouret : nombre d'autres détails, et ustensiles de ménage, ajoutent à la richesse de cette composition, éclairée par le jour qui vient d'une grande porte cintrée, à travers laquelle on distingue un bouquet d'arbres, et une maison de paysan. On ne peut offrir une production plus capitale de ce peintre ; on y admire également la finesse et la vérité des expressions qu'il a su donner à toutes les figures, leurs attitudes simples et naturelles, la beauté de l'exécution, la transparence de couleur, et l'effet magique du clair-obscur qui produit une telle illusion qu'on croit se promener autour de toutes les figures. On rencontre difficilement des chefs-d'oeuvre de cette importance. Il vient du cabinet Servad, dont la vente fut faite à Amsterdam en 1778 ; n. 60 du Catalogue ; vendu 2,430 florins. (Ostade (Adrien van), 1652)|Intérieur d'une ferme ; l'on y compte plus de vingt figures de villageois, hommes, femmes et enfans, rassemblés après les travaux de la journée chez leur maître, que l'on remarque à gauche sur le devant, tenant de la main gauche un pot de bière, et présentant de l'autre un grand verre plein de cette liqueur, à un paysan qui le prend, et le remercie en lui ôtant son chapeau. Toutes ces figures sont différemment occupées ; les garçons font la cour aux jeunes villageoises ; un danse avec sa compagne au son d'une musette ; les autres fument et boivent. En premier plan, au milieu de la composition, est un enfant assis sur un banc ; il tient sa cuiller, et paraît rassasié du lait qu'il a pris, et dont le reste est dans une jatte de terre posée sur un grand tabouret : nombre d'autres détails, et ustensiles de ménage, ajoutent à la richesse de cette composition, éclairée par le jour qui vient d'une grande porte cintrée, à travers laquelle on distingue un bouquet d'arbres, et une maison de paysan. On ne peut offrir une production plus capitale de ce peintre ; on y admire également la finesse et la vérité des expressions qu'il a su donner à toutes les figures, leurs attitudes simples et naturelles, la beauté de l'exécution, la transparence de couleur, et l'effet magique du clair-obscur qui produit une telle illusion qu'on croit se promener autour de toutes les figures. On rencontre difficilement des chefs-d'oeuvre de cette importance. Il vient du cabinet Servad, dont la vente fut faite à Amsterdam en 1778 ; n. 60 du Catalogue ; vendu 2,430 florins.]] réalisée par Ostade (Adrien van), 1652, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lerouge au prix de 6051 fl. [74]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de Tarquin et Lucrèce. On voit cette chaste Romaine, presque nue, renversée sur un lit de repos couvert de riches draperies, et cherchant à se défendre de la violence de Tarquin, qui, l'épée à la main, lui tient le bras droit, et la menace. Un chien épagneul, sur le devant à droite, aboie après lui. Ces deux figures se détachent sur un beau fond d'architecture, orné de pilastres cannelés, et d'un bas-relief, sujet de l'Enlèvement des Sabines. Le précieux de l'exécution jusque dans les moindres détails, la beauté des étoffes, et une fonte admirable de couleur, contribuent à présenter ce tableau comme une des productions marquantes de cet habile peintre. (Mieris le fils (Guillaume van))|Le sujet de Tarquin et Lucrèce. On voit cette chaste Romaine, presque nue, renversée sur un lit de repos couvert de riches draperies, et cherchant à se défendre de la violence de Tarquin, qui, l'épée à la main, lui tient le bras droit, et la menace. Un chien épagneul, sur le devant à droite, aboie après lui. Ces deux figures se détachent sur un beau fond d'architecture, orné de pilastres cannelés, et d'un bas-relief, sujet de l'Enlèvement des Sabines. Le précieux de l'exécution jusque dans les moindres détails, la beauté des étoffes, et une fonte admirable de couleur, contribuent à présenter ce tableau comme une des productions marquantes de cet habile peintre.]] réalisée par Mieris le fils (Guillaume van), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Jamard Md de tableaux au prix de 1045 fl. [75]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une scène d'intérieur, offrant la fille de la maison ramenée par une Bohémienne, et demandant à genoux pardon de sa faute à sa mère, qui est assise, le coude appuyé sur une table, tenant de la main droite son mouchoir, et fixant ses regards attendris sur sa fille ; derrière elle, en plan reculé, on voit un personnage, la tête couverte d'un chapeau orné de plumes blanches, dont l'air sévère, analogue à la circonstance, annonce qu'il est le père. Un tapis de Turquie, rendu avec une perfection inimitable ; un chien qui vient caresser sa jeune maîtresse, et divers accessoires, ajoutent à la richesse de cette composition, l'une des plus capitales de ce maître, et que l'on peut, sans craindre, annoncer comme son chef-d'oeuvre. Il vient du cabinet Lambert, n. 102 du Catalogue ; vendu 2,252 liv. (Mieris (François))|Une scène d'intérieur, offrant la fille de la maison ramenée par une Bohémienne, et demandant à genoux pardon de sa faute à sa mère, qui est assise, le coude appuyé sur une table, tenant de la main droite son mouchoir, et fixant ses regards attendris sur sa fille ; derrière elle, en plan reculé, on voit un personnage, la tête couverte d'un chapeau orné de plumes blanches, dont l'air sévère, analogue à la circonstance, annonce qu'il est le père. Un tapis de Turquie, rendu avec une perfection inimitable ; un chien qui vient caresser sa jeune maîtresse, et divers accessoires, ajoutent à la richesse de cette composition, l'une des plus capitales de ce maître, et que l'on peut, sans craindre, annoncer comme son chef-d'oeuvre. Il vient du cabinet Lambert, n. 102 du Catalogue ; vendu 2,252 liv.]] réalisée par Mieris (François), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lerouge au prix de 2201 fl. [76]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche paysage, offrant à droite un massif d'arbres en opposition avec un lointain de coteaux et de montagnes, traversé par une rivière ; le milieu est occupé par un grand chemin sablonneux, où l'on voit un troupeau de trois belles vaches et cinq moutons conduits par deux villageois, que l'on aperçoit à l'entrée du chemin, près d'un bouquet de bois ; on distingue encore dans l'éloignement, derrière un monticule, un voyageur portant un sac sur ses épaules ; tout-à-fait sur le premier plan, et dans un ton vigoureux de demi-teinte, un chien boit dans une mare. Une grande fraîcheur de ton, des arbres d'une belle forme et d'un feuiller facile et léger, une dégradation savante de plans, une conservation parfaite, et la richesse qu'y donnent les figures, par Adrien van den Velde, placent ce tableau au premier rang parmi les productions de cet habile paysagiste. (Moucheron le père (Frédéric), 1661)|Riche paysage, offrant à droite un massif d'arbres en opposition avec un lointain de coteaux et de montagnes, traversé par une rivière ; le milieu est occupé par un grand chemin sablonneux, où l'on voit un troupeau de trois belles vaches et cinq moutons conduits par deux villageois, que l'on aperçoit à l'entrée du chemin, près d'un bouquet de bois ; on distingue encore dans l'éloignement, derrière un monticule, un voyageur portant un sac sur ses épaules ; tout-à-fait sur le premier plan, et dans un ton vigoureux de demi-teinte, un chien boit dans une mare. Une grande fraîcheur de ton, des arbres d'une belle forme et d'un feuiller facile et léger, une dégradation savante de plans, une conservation parfaite, et la richesse qu'y donnent les figures, par Adrien van den Velde, placent ce tableau au premier rang parmi les productions de cet habile paysagiste.]] réalisée par Moucheron le père (Frédéric), 1661, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Coquille au prix de 2700 fl. [77]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Hercule pressant Omphale de répondre à son amour. Il est assis près de cette reine, que l'on voit nue et debout, le bras gauche appuyé sur une peau de lion. Deux amours, du même côté, essayent de porter sa massue ; un autre, sur un tertre élevé, à droite de la composition, tient la quenouille avec le fuseau, et fixe les yeux sur Omphale. Morceau aussi agréable de pensée que d'exécution. (M. Lagrenée jeune)|Hercule pressant Omphale de répondre à son amour. Il est assis près de cette reine, que l'on voit nue et debout, le bras gauche appuyé sur une peau de lion. Deux amours, du même côté, essayent de porter sa massue ; un autre, sur un tertre élevé, à droite de la composition, tient la quenouille avec le fuseau, et fixe les yeux sur Omphale. Morceau aussi agréable de pensée que d'exécution.]] réalisée par M. Lagrenée jeune, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Irlande jeune Rue Montmartre au prix de 144 fl. [78]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue intérieur d'une douane. On y voit nombre de voyageurs, les uns occupés à vérifier leurs effets à l'ouverture de leurs malles, et les autres assis sur des ballots. On remarque à droite, en second plan, un jeune homme, en redingote bleue, tenant la main d'une jolie cauchoise, et près d'elle une dame qui, avant de monter dans la Diligence, fait ses adieux à son mari. Divers détails, comme une charrette attelée de six chevaux blancs, une forge, des porte-faix chargés, des ouvriers, et de vastes hangards où l'on pèse les ballots, ajoutent à la richesse de cette composition. Ces tableaux, pleins de mérite, sont connus très-avantageusement dans la curiosité ; ils ont appartenu en premier lieu à M. l'abbé Terray, et furent vendus à sa vente la somme de 3,821 livres : voir les Nos 9 & 10 du Catalogue. Ils ont passé depuis dans le cabinet de M. de Ménars, n. 54 du Catalogue, et furent achetés par M. Clos la somme de 3,000 liv. (Lépicié (Nicolas Bernard), 1778)|La vue intérieur d'une douane. On y voit nombre de voyageurs, les uns occupés à vérifier leurs effets à l'ouverture de leurs malles, et les autres assis sur des ballots. On remarque à droite, en second plan, un jeune homme, en redingote bleue, tenant la main d'une jolie cauchoise, et près d'elle une dame qui, avant de monter dans la Diligence, fait ses adieux à son mari. Divers détails, comme une charrette attelée de six chevaux blancs, une forge, des porte-faix chargés, des ouvriers, et de vastes hangards où l'on pèse les ballots, ajoutent à la richesse de cette composition. Ces tableaux, pleins de mérite, sont connus très-avantageusement dans la curiosité ; ils ont appartenu en premier lieu à M. l'abbé Terray, et furent vendus à sa vente la somme de 3,821 livres : voir les Nos 9 & 10 du Catalogue. Ils ont passé depuis dans le cabinet de M. de Ménars, n. 54 du Catalogue, et furent achetés par M. Clos la somme de 3,000 liv.]] réalisée par Lépicié (Nicolas Bernard), 1778, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau Nore au prix de 904 fl. [79]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'un marché remplie de fruits, légumes, et autres denrées, au moment de la vente. On ne peut calculer le nombre de figures de tout âge, de tout sexe, et de toutes conditions qu'on y voit, soit comme acheteurs, soit comme curieux. Les détails de cette immence composition ressortent sur un fond d'architecture indicant la halle de Rouen. Ces tableaux, pleins de mérite, sont connus très-avantageusement dans la curiosité : ils ont appartenu en premier lieu à M. l'abbé Terray, et furent vendus à sa vente la somme de 3,821 livres : voir les nos 9 et 10 du Catalogue. Ils ont passé depuis dans le cabinet de M. de Ménars, n. 54 du Catalogue, et furent achetés par M. Clos la somme de 3,000 liv. (Lépicié (Nicolas Bernard), 1778)|Vue d'un marché remplie de fruits, légumes, et autres denrées, au moment de la vente. On ne peut calculer le nombre de figures de tout âge, de tout sexe, et de toutes conditions qu'on y voit, soit comme acheteurs, soit comme curieux. Les détails de cette immence composition ressortent sur un fond d'architecture indicant la halle de Rouen. Ces tableaux, pleins de mérite, sont connus très-avantageusement dans la curiosité : ils ont appartenu en premier lieu à M. l'abbé Terray, et furent vendus à sa vente la somme de 3,821 livres : voir les nos 9 et 10 du Catalogue. Ils ont passé depuis dans le cabinet de M. de Ménars, n. 54 du Catalogue, et furent achetés par M. Clos la somme de 3,000 liv.]] réalisée par Lépicié (Nicolas Bernard), 1778, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau Nore au prix de 904 fl. [80]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Site d'un aspect sauvage, terminé à droite par un énorme rocher, d'où l'eau, qui tombe en plusieurs cascades, vient se perdre dans des récifs au bord de la mer. Le peintre y a placé un gros de cavalerie venant de surprendre et d'attaquer des villageois ; les troupeaux effrayés prennent la fuite ; un paysan est étendu mort à côté de son camarade, qui implore, à genoux, la miséricorde des soldats ; un autre malheureux, atteint d'une balle, est près de tomber. Un ciel chaud, et légèrement nuagé, répand sa lumière sur tous les détails de ce morceau, que je présente comme un des meilleurs de ce peintre, tant par l'action qu'il a su mettre dans les figures, que par la beauté de la couleur et l'énergie de la touche. (Loutherbourg (Philippe-Jacques de))|Site d'un aspect sauvage, terminé à droite par un énorme rocher, d'où l'eau, qui tombe en plusieurs cascades, vient se perdre dans des récifs au bord de la mer. Le peintre y a placé un gros de cavalerie venant de surprendre et d'attaquer des villageois ; les troupeaux effrayés prennent la fuite ; un paysan est étendu mort à côté de son camarade, qui implore, à genoux, la miséricorde des soldats ; un autre malheureux, atteint d'une balle, est près de tomber. Un ciel chaud, et légèrement nuagé, répand sa lumière sur tous les détails de ce morceau, que je présente comme un des meilleurs de ce peintre, tant par l'action qu'il a su mettre dans les figures, que par la beauté de la couleur et l'énergie de la touche.]] réalisée par Loutherbourg (Philippe-Jacques de), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 350 fl. [81]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet gracieux de Mars couché avec Vénus. Le peintre a pris le moment où ce dieu, à son réveil, ouvre les rideaux du lit, et regarde avec autant de plaisir que d'admiration cette déesse encore endormie : sur le devant on voit les oiseaux de Vénus ; la femelle a fait son nid dans le casque de Mars, et bat des ailes au mâle qui lui apporte un brin de paille. Ce tableau, d'une couleur agréable et d'un pinceau soigné, fait honneur aux talens de ce peintre. Il provient, en premier lieu, du cabinet Dubary, n. 100 du Catalogue ; vendu 1,450 l. ; et, en second lieu, de la Collection Conty, n. 744 du Catalogue ; vendu 2,001 liv. (Lagrenée (Louis-Jean-François))|Le sujet gracieux de Mars couché avec Vénus. Le peintre a pris le moment où ce dieu, à son réveil, ouvre les rideaux du lit, et regarde avec autant de plaisir que d'admiration cette déesse encore endormie : sur le devant on voit les oiseaux de Vénus ; la femelle a fait son nid dans le casque de Mars, et bat des ailes au mâle qui lui apporte un brin de paille. Ce tableau, d'une couleur agréable et d'un pinceau soigné, fait honneur aux talens de ce peintre. Il provient, en premier lieu, du cabinet Dubary, n. 100 du Catalogue ; vendu 1,450 l. ; et, en second lieu, de la Collection Conty, n. 744 du Catalogue ; vendu 2,001 liv.]] réalisée par Lagrenée (Louis-Jean-François), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau Nore au prix de 460 fl. [82]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sujet allégorique, composition de quatre figures, analogue à la naissance d'une jeune princesse ; à droite, sut le devant, un génie ailé lève une draperie, et découvre aux yeux d'un jeune enfant, qui conduit trois lévriers en laisse, et est armé d'un arc et d'une flèche, une Déesse portée sur des nuages, et ayant sur ses genoux une petite fille qui tient dans ses mains une corbeille de fleurs. Tableau d'une dimension heureuse de chevalet, par un des plus habiles peintres de l'Ecole hollandaise, et dont le mérite lui assigne une place distinguée dans les plus beaux cabinets. (Lairesse (Gérard de))|Sujet allégorique, composition de quatre figures, analogue à la naissance d'une jeune princesse ; à droite, sut le devant, un génie ailé lève une draperie, et découvre aux yeux d'un jeune enfant, qui conduit trois lévriers en laisse, et est armé d'un arc et d'une flèche, une Déesse portée sur des nuages, et ayant sur ses genoux une petite fille qui tient dans ses mains une corbeille de fleurs. Tableau d'une dimension heureuse de chevalet, par un des plus habiles peintres de l'Ecole hollandaise, et dont le mérite lui assigne une place distinguée dans les plus beaux cabinets.]] réalisée par Lairesse (Gérard de), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau notaire au prix de 197 fl. [83]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Masure pittoresque, près de laquelle deux jeunes villageois, l'un couché sur l'herbe, et l'autre appuyé sur son genou, jouent à un jeu italien, nommé Joco di pogpio ; un paysan, couvert d'une peau de mouton, debout près de son âne, les regarde. On voit encore, à droite, deux chiens, dont un en repos ; et, dans l'éloignement, à gauche, une vieille femme qui rince du linge dans une auge, auprès d'un puits ; on aperçoit, dans le haut, deux hommes ; l'un, chargé d'un sac, se prépare à descendre ; tout-à-fait dans l'éloignement on distingue quelques monumens. Les tableaux de C. du Jardin sont d'une rareté excessive ; celui que je viens de décrire mérite, comme le précédent, de fixer l'attention des curieux : il est du bon temps de son auteur, d'un coloris d'argentin, et d'une exécution large et facile. Il provient de la vente du cabinet Dubary, faite en 1774 par MM. Remy et Lebrun. Voir le n. 52 du Catalogue ; vendu 1,218 liv. (Jardin (Carle du))|Masure pittoresque, près de laquelle deux jeunes villageois, l'un couché sur l'herbe, et l'autre appuyé sur son genou, jouent à un jeu italien, nommé Joco di pogpio ; un paysan, couvert d'une peau de mouton, debout près de son âne, les regarde. On voit encore, à droite, deux chiens, dont un en repos ; et, dans l'éloignement, à gauche, une vieille femme qui rince du linge dans une auge, auprès d'un puits ; on aperçoit, dans le haut, deux hommes ; l'un, chargé d'un sac, se prépare à descendre ; tout-à-fait dans l'éloignement on distingue quelques monumens. Les tableaux de C. du Jardin sont d'une rareté excessive ; celui que je viens de décrire mérite, comme le précédent, de fixer l'attention des curieux : il est du bon temps de son auteur, d'un coloris d'argentin, et d'une exécution large et facile. Il provient de la vente du cabinet Dubary, faite en 1774 par MM. Remy et Lebrun. Voir le n. 52 du Catalogue ; vendu 1,218 liv.]] réalisée par Jardin (Carle du), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Henry, cloitre St Germain l'auxerre au prix de 3960 fl. [84]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet plaisant et agréable d'un marchand d'orviétant qui a établi son théâtre près d'anciennes constructions ; sa femme et lui sont à leur comptoir, entre une cassette et des fioles de liqueur posées sur une table, devant laquelle un homme debout, l'épée au côté, et dans un costume italien, joue de la mandoline ; tandis qu'un jeune garçon, en habit de Scaramouche, agace un chien qui aboie après lui. Auprès est un groupe de quatre figures, parmi lesquelles on remarque un gros homme en veste rouge, la tête couverte d'un bonnet de coton, qui rit des singeries du Scaramouche ; et derrière lui une jeune femme, les pieds nus, portant un enfant dans ses bras. On voit encore, en plan reculé, un homme qui charge des bagages sur le dos d'un mulet ; et dans l'éloignement, audessus d'un mur en ruines, divers monumens, avec un bout de ciel légèrement nuagé. Ce précieux tableau, d'un pinceau suave, d'une couleur harmonieuse, et d'une conservation parfaite, provient de la belle vente du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 152 de son Catalogue ; vendu 2,800 liv. (Jardin (Carle du), 1666)|Le sujet plaisant et agréable d'un marchand d'orviétant qui a établi son théâtre près d'anciennes constructions ; sa femme et lui sont à leur comptoir, entre une cassette et des fioles de liqueur posées sur une table, devant laquelle un homme debout, l'épée au côté, et dans un costume italien, joue de la mandoline ; tandis qu'un jeune garçon, en habit de Scaramouche, agace un chien qui aboie après lui. Auprès est un groupe de quatre figures, parmi lesquelles on remarque un gros homme en veste rouge, la tête couverte d'un bonnet de coton, qui rit des singeries du Scaramouche ; et derrière lui une jeune femme, les pieds nus, portant un enfant dans ses bras. On voit encore, en plan reculé, un homme qui charge des bagages sur le dos d'un mulet ; et dans l'éloignement, audessus d'un mur en ruines, divers monumens, avec un bout de ciel légèrement nuagé. Ce précieux tableau, d'un pinceau suave, d'une couleur harmonieuse, et d'une conservation parfaite, provient de la belle vente du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 152 de son Catalogue ; vendu 2,800 liv.]] réalisée par Jardin (Carle du), 1666, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Renaud pour Mr le prince d'Alberg. [85]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage offrant, sur la droite, un terrain élevé, couvert d'arbres en opposition avec un lointain de plaines, coteaux et montagnes. On y voit, auprès de plusieurs tentes, une réunion de villageois, les uns couchés sur l'herbe, et les autres qui dansent. On remarque encore sur le premier plan, à gauche, un chêne mort, et d'une hauteur immense, sur lequel est monté un petit garçon pour dégager un gerf-volant qui s'est accroché à une des branches ; celui qui est au bas, et tient la corde, paraît effrayé de voir son camarade si élevé. Il est impossible d'analyser tous les détails de ce charmant tableau, qui fait également honneur aux deux artistes qui y ont coopéré, si le paysage a le droit de plaire par sa vérité. Il a un prix de plus par les charmantes figures dont M. Taunay l'a enrichi avec profusion. (Hue)|Paysage offrant, sur la droite, un terrain élevé, couvert d'arbres en opposition avec un lointain de plaines, coteaux et montagnes. On y voit, auprès de plusieurs tentes, une réunion de villageois, les uns couchés sur l'herbe, et les autres qui dansent. On remarque encore sur le premier plan, à gauche, un chêne mort, et d'une hauteur immense, sur lequel est monté un petit garçon pour dégager un gerf-volant qui s'est accroché à une des branches ; celui qui est au bas, et tient la corde, paraît effrayé de voir son camarade si élevé. Il est impossible d'analyser tous les détails de ce charmant tableau, qui fait également honneur aux deux artistes qui y ont coopéré, si le paysage a le droit de plaire par sa vérité. Il a un prix de plus par les charmantes figures dont M. Taunay l'a enrichi avec profusion.]] réalisée par Hue, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lebrun au prix de 600 fl. [86]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Du raisin noir et blanc tenant encore au cep de vigne, des pêches, des prunes, des groseilles rouges, et quelques fleurs, placés sur une table de marbre ; on y voit aussi une souris qui ronge une noix ouverte. Tous les amateurs connaissent la rareté des tableaux de ce maître, et le prix qu'on y met, surtout lorsqu'ils ont des fonds clairs ; ceux-ci ont cet avantage, et joignent au brillant du coloris, à la légèreté de la touche, et à la fraîcheur qu'offre la nature, une richesse inappréciable de détails, comme mouches, insectes, papillons, et gouttes d'eau, rendus avec tant de vérité, qu'ils produisent l'illusion la plus complète. Ils proviennent du cabinet de M. Lempereur, n. 72 du Catalogue de cette vente. (Huysum (Jean van))|Du raisin noir et blanc tenant encore au cep de vigne, des pêches, des prunes, des groseilles rouges, et quelques fleurs, placés sur une table de marbre ; on y voit aussi une souris qui ronge une noix ouverte. Tous les amateurs connaissent la rareté des tableaux de ce maître, et le prix qu'on y met, surtout lorsqu'ils ont des fonds clairs ; ceux-ci ont cet avantage, et joignent au brillant du coloris, à la légèreté de la touche, et à la fraîcheur qu'offre la nature, une richesse inappréciable de détails, comme mouches, insectes, papillons, et gouttes d'eau, rendus avec tant de vérité, qu'ils produisent l'illusion la plus complète. Ils proviennent du cabinet de M. Lempereur, n. 72 du Catalogue de cette vente.]] réalisée par Huysum (Jean van), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lebrun au prix de 2681 fl. [87]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Des roses de différentes espèces, des oreilles d'ours, des pavots, et autres fleurs des champs, artistement groupés sur une table de marbre, avec un nid d'oiseaux, où sont deux oeufs, près d'un vase de terre rouge, orné d'un bas-relief d'enfans. Tous les amateurs connaissent la rareté des tableaux de ce maître, et le prix qu'on y met, surtout lorsqu'ils ont des fonds clairs ; ceux-ci ont cet avantage, et joignent au brillant du coloris, à la légèreté de la touche, et à la fraîcheur qu'offre la nature, une richesse inappréciable de détails, comme mouches, insectes, papillons, et gouttes d'eau, rendus avec tant de vérité, qu'ils produisent l'illusion la plus complète. Ils proviennent du cabinet de M. Lempereur, n. 72 du Catalogue de cette vente. (Huysum (Jean van))|Des roses de différentes espèces, des oreilles d'ours, des pavots, et autres fleurs des champs, artistement groupés sur une table de marbre, avec un nid d'oiseaux, où sont deux oeufs, près d'un vase de terre rouge, orné d'un bas-relief d'enfans. Tous les amateurs connaissent la rareté des tableaux de ce maître, et le prix qu'on y met, surtout lorsqu'ils ont des fonds clairs ; ceux-ci ont cet avantage, et joignent au brillant du coloris, à la légèreté de la touche, et à la fraîcheur qu'offre la nature, une richesse inappréciable de détails, comme mouches, insectes, papillons, et gouttes d'eau, rendus avec tant de vérité, qu'ils produisent l'illusion la plus complète. Ils proviennent du cabinet de M. Lempereur, n. 72 du Catalogue de cette vente.]] réalisée par Huysum (Jean van), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lebrun au prix de 2681 fl. [88]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Belle étude d'après un jeune homme de carnation blonde, et les cheveux tombant sur ses épaules : vu à mi-corps, assis près d'une table, les mains appuyées sur son livre, il fixe un objet, et semble répéter en lui-même la leçon qu'il vient d'apprendre. Morceau plein de vérité, d'une belle couleur, et d'une grande fermeté d'exécution. (Greuze (Jean-Baptiste))|Belle étude d'après un jeune homme de carnation blonde, et les cheveux tombant sur ses épaules : vu à mi-corps, assis près d'une table, les mains appuyées sur son livre, il fixe un objet, et semble répéter en lui-même la leçon qu'il vient d'apprendre. Morceau plein de vérité, d'une belle couleur, et d'une grande fermeté d'exécution.]] réalisée par Greuze (Jean-Baptiste), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Rocheux au prix de 754 fl. [89]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste d'une jeune femme de carnation blonde, la tête ajustée d'un fichu de soie couleur de lie de vin, et en camisole blanche, recouverte d'une étoffe noire. Elle étend le bras gauche, et son regard indique la colère. Cette tête pleine d'expression, d'une couleur brillante, et d'un faire admirable, présente une des productions de choix de cet habile peintre. (Greuze (Jean-Baptiste))|Le buste d'une jeune femme de carnation blonde, la tête ajustée d'un fichu de soie couleur de lie de vin, et en camisole blanche, recouverte d'une étoffe noire. Elle étend le bras gauche, et son regard indique la colère. Cette tête pleine d'expression, d'une couleur brillante, et d'un faire admirable, présente une des productions de choix de cet habile peintre.]] réalisée par Greuze (Jean-Baptiste), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau notaire au prix de 900 fl. [90]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'un ménage rustique ; de bons villageois, réunis autour d'une table de bois, écoutent la lecture que leur fait un vieillard respectable ; derrière ce groupe, dont toutes les figures sont dans des attitudes aussi variées qu'expressives, et à la gauche du sujet, est la vieille mère, tenant une quenouille, et empêchant un petit garçon de faire aboyer un chien à qui il fait les cornes. L'émotion peinte sur le visage du père annonce qu'il est à un passage intéressant, qui fixe l'attention de ses auditeurs. Toutes les figures, au nombre de sept, se détachent sur un fond de muraille pris dans un effet brillant de couleur ; quelques ustensiles de ménage, paniers, vases de terre et de cuivre, y forment une richesse de détails analogues au sujet. Ce tableau, admirable par la vérité des caractères, la simplicité des attitudes, et la naïveté des expressions, a toujours joui d'une grande réputation dans la curiosité. Il est gravé par P. F. Martinasi, sous le titre de la Lecture de la Bible. Du cabinet de M, Lalive de Jully il a passé dans celui de M. de Boisset, où il fut acheté par M. Clos la somme de 6,700 liv. Voir le n. 206 du Catalogue de cette vente. (Greuze (Jean-Baptiste))|Intérieur d'un ménage rustique ; de bons villageois, réunis autour d'une table de bois, écoutent la lecture que leur fait un vieillard respectable ; derrière ce groupe, dont toutes les figures sont dans des attitudes aussi variées qu'expressives, et à la gauche du sujet, est la vieille mère, tenant une quenouille, et empêchant un petit garçon de faire aboyer un chien à qui il fait les cornes. L'émotion peinte sur le visage du père annonce qu'il est à un passage intéressant, qui fixe l'attention de ses auditeurs. Toutes les figures, au nombre de sept, se détachent sur un fond de muraille pris dans un effet brillant de couleur ; quelques ustensiles de ménage, paniers, vases de terre et de cuivre, y forment une richesse de détails analogues au sujet. Ce tableau, admirable par la vérité des caractères, la simplicité des attitudes, et la naïveté des expressions, a toujours joui d'une grande réputation dans la curiosité. Il est gravé par P. F. Martinasi, sous le titre de la Lecture de la Bible. Du cabinet de M, Lalive de Jully il a passé dans celui de M. de Boisset, où il fut acheté par M. Clos la somme de 6,700 liv. Voir le n. 206 du Catalogue de cette vente.]] réalisée par Greuze (Jean-Baptiste), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Jamard au prix de 4415 fl. [91]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage traversé par une rivière de l'eau la plus limpide, offrant, sur le premier plan, une prairie émaillée de fleurs ; et, sur la rive opposée, plusieurs grands arbres indiquant une forêt, qui conduit l'oeil à un lointain de montagnes, dont le ton argentin est en harmonie avec le ciel pur et serein d'une fraîche matinée. Sur le devant, presqu'au milieu, à l'ombre de plusieurs palmiers, la Vierge assise tient sur ses genoux l'Enfant Jésus, à qui un ange, dans une attitude respectueuse, présente une fleur ; plus loin, Saint-Joseph, couché sur l'herbe, est occupé de sa lecture. Celui qui a étudié la nature, et admiré la beauté de ses effets, ne peut voir sans ravissement les productions de Claude Lorrain, le premier et le plus grand es paysagistes. Le hasard le fit peintre, la nature le perfectionna, et nul ne l'a représenté avec plus de vérité, de charmes et de majesté. (Gelée (Claude), dit le Lorrain)|Paysage traversé par une rivière de l'eau la plus limpide, offrant, sur le premier plan, une prairie émaillée de fleurs ; et, sur la rive opposée, plusieurs grands arbres indiquant une forêt, qui conduit l'oeil à un lointain de montagnes, dont le ton argentin est en harmonie avec le ciel pur et serein d'une fraîche matinée. Sur le devant, presqu'au milieu, à l'ombre de plusieurs palmiers, la Vierge assise tient sur ses genoux l'Enfant Jésus, à qui un ange, dans une attitude respectueuse, présente une fleur ; plus loin, Saint-Joseph, couché sur l'herbe, est occupé de sa lecture. Celui qui a étudié la nature, et admiré la beauté de ses effets, ne peut voir sans ravissement les productions de Claude Lorrain, le premier et le plus grand es paysagistes. Le hasard le fit peintre, la nature le perfectionna, et nul ne l'a représenté avec plus de vérité, de charmes et de majesté.]] réalisée par Gelée (Claude), dit le Lorrain, vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Le Brun au prix de 4203 fl. [92]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre richement meublée ; on y voit au milieu une jeune femme assise sur un sopha, et vêtue d'une robe de satin blanc ; elle tient une mante doublée d'hermine, et fait signe à sa femme de chambre, qui lui parle par-dessus le paravent, de ne point réveiller son enfant qui s'est endormi dans son berceau. Divers meubles, une manne à ouvrage, une aiguière de vermeille, et une guitare, forment autant d'accessoires intéressans dans ce joli tableau, dont la couleur agréable et l'exécution soignée le classent au nombre des meilleures productions de cet artiste. Il est gravé sous le titre de Ne réveillez pas l'Enfant qui dort. (Fragonard (Honoré))|L'intérieur d'une chambre richement meublée ; on y voit au milieu une jeune femme assise sur un sopha, et vêtue d'une robe de satin blanc ; elle tient une mante doublée d'hermine, et fait signe à sa femme de chambre, qui lui parle par-dessus le paravent, de ne point réveiller son enfant qui s'est endormi dans son berceau. Divers meubles, une manne à ouvrage, une aiguière de vermeille, et une guitare, forment autant d'accessoires intéressans dans ce joli tableau, dont la couleur agréable et l'exécution soignée le classent au nombre des meilleures productions de cet artiste. Il est gravé sous le titre de Ne réveillez pas l'Enfant qui dort.]] réalisée par Fragonard (Honoré), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 600 fl. [93]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue de dunes au bord de la mer. Le côté gauche est occupé par plusieurs bâtimens indiquant une hôtellerie, près de laquelle on voit plusieurs voyageurs. Du côté opposé sont trois hommes dont deux couchés, et un garde-digues. Morceau facillement touché, d'une bonne couleur, et d'une grande justesse d'effet. (Esselens (Jean))|Point de vue de dunes au bord de la mer. Le côté gauche est occupé par plusieurs bâtimens indiquant une hôtellerie, près de laquelle on voit plusieurs voyageurs. Du côté opposé sont trois hommes dont deux couchés, et un garde-digues. Morceau facillement touché, d'une bonne couleur, et d'une grande justesse d'effet.]] réalisée par Esselens (Jean), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Poultier au prix de 144.5 fl. [94]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage couvert presqu'en totalité de grands arbres, qui ombragent deux habitations construites en briques, et entourées de planches formant barrière ; le premier plan offre un terrain couvert de gazon, où l'on voit au milieu, dans un ton vigoureux de demi-teinte, un homme vu par le dos, et portant des seaux à la manière du pays. Tous les détails de ce paysage sont éclairés par un ciel nuageux, indiquant l'approche d'un orage. Les tableaux de Decker, de cette qualité, ne sont pas communs à rencontrer ; ils le disputent en perfections aux meilleurs ouvrages de Ruisdael et d'Obbema. (Decker (Corneille))|Paysage couvert presqu'en totalité de grands arbres, qui ombragent deux habitations construites en briques, et entourées de planches formant barrière ; le premier plan offre un terrain couvert de gazon, où l'on voit au milieu, dans un ton vigoureux de demi-teinte, un homme vu par le dos, et portant des seaux à la manière du pays. Tous les détails de ce paysage sont éclairés par un ciel nuageux, indiquant l'approche d'un orage. Les tableaux de Decker, de cette qualité, ne sont pas communs à rencontrer ; ils le disputent en perfections aux meilleurs ouvrages de Ruisdael et d'Obbema.]] réalisée par Decker (Corneille), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Favre je quai Voltaire au prix de 501 fl. [96]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un site de Hollande au bord de la Meuse ; sur le devant, dans une prairie, sont quatre vaches dans différentes poses ; l'une d'elles boit dans une mare. On voit encore à la gauche un monticule surmonté de grands arbres, où se reposent deux villageois. Les détails de ce tableau ressortent sur un ciel légèrement nuagé, indiquant une fraîche matinée. Une touche ferme et facile, un coloris brillant, et la vérité de la nature, distinguent cette production d'un des plus habile paysagistes. (Cuyp (Albert))|Point de vue d'un site de Hollande au bord de la Meuse ; sur le devant, dans une prairie, sont quatre vaches dans différentes poses ; l'une d'elles boit dans une mare. On voit encore à la gauche un monticule surmonté de grands arbres, où se reposent deux villageois. Les détails de ce tableau ressortent sur un ciel légèrement nuagé, indiquant une fraîche matinée. Une touche ferme et facile, un coloris brillant, et la vérité de la nature, distinguent cette production d'un des plus habile paysagistes.]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Renaud rue Montmartre au prix de 1910 fl. [97]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Site pittoresque occupé par un énorme rocher ouvert en arcade, à travers laquelle on découvre un pays agreste et sauvage, terminé par de hautes montagnes. Le devant offre un chemin frappé d'un rayon de soleil, et enrichi de trois belles vaches et de deux moutons conduits par deux pâtres, dont un est monté sur un âne ; ils viennent de passer à gué une rivière qui baigne le premier plan de la partie gauche ; on voit encore à une distance très-éloignée une femme portant un panier sur sa tête. Ce tableau, d'une couleur forte et brillante, et d'une intelligence de clair-obscur admirable, est aussi de cette touche saillante et spirituelle que l'on admire dans les meilleurs ouvrages de ce paysagiste. (Berghem (Nicolas))|Site pittoresque occupé par un énorme rocher ouvert en arcade, à travers laquelle on découvre un pays agreste et sauvage, terminé par de hautes montagnes. Le devant offre un chemin frappé d'un rayon de soleil, et enrichi de trois belles vaches et de deux moutons conduits par deux pâtres, dont un est monté sur un âne ; ils viennent de passer à gué une rivière qui baigne le premier plan de la partie gauche ; on voit encore à une distance très-éloignée une femme portant un panier sur sa tête. Ce tableau, d'une couleur forte et brillante, et d'une intelligence de clair-obscur admirable, est aussi de cette touche saillante et spirituelle que l'on admire dans les meilleurs ouvrages de ce paysagiste.]] réalisée par Berghem (Nicolas), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Laneuville au prix de 2501 fl. [98]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'une vaste étendue de pays, en partie couvert d'arbres, traversé sur la gauche par deux bras de rivière, et offrant du même côté un lointain de fabriques et de hautes montagnes. Tous les différens plans de ce site sont enrichis de nombre de personnes de distinction des deux sexes, les unes à cheval, les autres qui en descendent, indiquant le rendez-vous d'une grande chasse. L'arrivée d'un cerf et d'une biche lancés par des chiens met en mouvement tous les personnages du premier plan, qui se disposent à courir le cerf. On distingue encore dans l'éloignement d'autres chasseurs. On ne peut offrir une production plus marquante de cet habile peintre. L'action qui existe dans toutes les figures, la diversité des attitudes, leur élégance, la richesse des costumes, l'intelligence dans la distribution des groupes, la fermeté de l'exécution, la beauté du ciel, dont les nuages paroissent en mouvement, et le brillant de la couleur, tout concourt à la réputation méritée de ce tableau, qui provient du cabinet de M. Blondel de Gagny, n. 138 du Catalogue ; vendu 9,131 liv. (Berghem (Nicolas))|Point de vue d'une vaste étendue de pays, en partie couvert d'arbres, traversé sur la gauche par deux bras de rivière, et offrant du même côté un lointain de fabriques et de hautes montagnes. Tous les différens plans de ce site sont enrichis de nombre de personnes de distinction des deux sexes, les unes à cheval, les autres qui en descendent, indiquant le rendez-vous d'une grande chasse. L'arrivée d'un cerf et d'une biche lancés par des chiens met en mouvement tous les personnages du premier plan, qui se disposent à courir le cerf. On distingue encore dans l'éloignement d'autres chasseurs. On ne peut offrir une production plus marquante de cet habile peintre. L'action qui existe dans toutes les figures, la diversité des attitudes, leur élégance, la richesse des costumes, l'intelligence dans la distribution des groupes, la fermeté de l'exécution, la beauté du ciel, dont les nuages paroissent en mouvement, et le brillant de la couleur, tout concourt à la réputation méritée de ce tableau, qui provient du cabinet de M. Blondel de Gagny, n. 138 du Catalogue ; vendu 9,131 liv.]] réalisée par Berghem (Nicolas), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Lerouge au prix de 8000 fl. [99]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Beau paysage aux environs de Rome, enrichi d'anciennes ruines, et offrant sur la droite un lointain de plaines et de montagnes. Le peintre a profité de ce site pittoresque pour en faire une retraite de moines, et y introduire le sujet de la tentation de Saint-Antoine, que l'on voit assis près d'une pierre, et lisant. Le démon, sous la figure d'une jeune femme, vêtue d'une robe rouge foncé, garnie de broderies en or, avec ceinture de pierres précieuses, et la tête ornée d'une couronne, tient de la main droite deux sacs d'où tombent des pièces d'or, et de l'autre un riche vase qu'elle présente au saint, qui la repousse. Nombre de figures chimeriques, cortége du démon, occupent la partie gauche ; on en voit plusieurs qui volent dans les airs. Cette scène fait en contraste frappant par son mouvement avec la tranquillité dont jouissent d'autres moines, que l'on distingue dans l'éloignement. Composition capitale du bon temps de ce peintre, et dont la beauté de la couleur ne le cède en rien au précieux de l'exécution. (Breemberg (Bartholomé))|Beau paysage aux environs de Rome, enrichi d'anciennes ruines, et offrant sur la droite un lointain de plaines et de montagnes. Le peintre a profité de ce site pittoresque pour en faire une retraite de moines, et y introduire le sujet de la tentation de Saint-Antoine, que l'on voit assis près d'une pierre, et lisant. Le démon, sous la figure d'une jeune femme, vêtue d'une robe rouge foncé, garnie de broderies en or, avec ceinture de pierres précieuses, et la tête ornée d'une couronne, tient de la main droite deux sacs d'où tombent des pièces d'or, et de l'autre un riche vase qu'elle présente au saint, qui la repousse. Nombre de figures chimeriques, cortége du démon, occupent la partie gauche ; on en voit plusieurs qui volent dans les airs. Cette scène fait en contraste frappant par son mouvement avec la tranquillité dont jouissent d'autres moines, que l'on distingue dans l'éloignement. Composition capitale du bon temps de ce peintre, et dont la beauté de la couleur ne le cède en rien au précieux de l'exécution.]] réalisée par Breemberg (Bartholomé), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Boileau notaire au prix de 905 fl. [100]
  • 1812.11.18/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur d'un cabaret sont deux paysans assis près d'une table rustique. L'un, penché sur le dos de sa chaise, rend la fumée de son tabac ; et l'autre, le bras appuyé sur un de ses genous, tient un tison auquel il vient d'allumer sa pipe. On y voit encore trois autres figures, dont un homme qui dort, et la servante du cabaret qui tient une canette de bière, et parle à une femme qui passe sa tête par la fenêtre. Tableau d'une exécution aussi ferme que spirituelle, et d'une transparence admirable de couleur ; il vient du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 53 ; vendu 2,400 liv. (Brauwer (Adrien))|Dans l'intérieur d'un cabaret sont deux paysans assis près d'une table rustique. L'un, penché sur le dos de sa chaise, rend la fumée de son tabac ; et l'autre, le bras appuyé sur un de ses genous, tient un tison auquel il vient d'allumer sa pipe. On y voit encore trois autres figures, dont un homme qui dort, et la servante du cabaret qui tient une canette de bière, et parle à une femme qui passe sa tête par la fenêtre. Tableau d'une exécution aussi ferme que spirituelle, et d'une transparence admirable de couleur ; il vient du cabinet de M. Randon de Boisset, n. 53 ; vendu 2,400 liv.]] réalisée par Brauwer (Adrien), vendue par Claude Joseph Clos, achetée par Delaroche au prix de 1006 fl. [101]