Ventes d'œuvres le 1818.12.10

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  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Au crépuscule de la nuit, un paysan donne du foin à un cheval qu'il vient de dételer. Une femme, allaitant un enfant, est encore sur la charrette, qui est adossée à un arbre. Ce petit échantillon du maître est de l'effet le plus brillant, et sa couleur est trasparente, même à travers les ombres de la nuit. (Wouvermans)|Au crépuscule de la nuit, un paysan donne du foin à un cheval qu'il vient de dételer. Une femme, allaitant un enfant, est encore sur la charrette, qui est adossée à un arbre. Ce petit échantillon du maître est de l'effet le plus brillant, et sa couleur est trasparente, même à travers les ombres de la nuit.]] réalisée par Wouvermans, vendue par Rubichon, achetée par Simon au prix de 51 fl. [56]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un tableau capital et de la plus riche ordonnance, représentant un campement d'armée. Le peintre y a placé au premier plan quatre beaux chevaux de diverses couleurs et dans des allures différentes : sur l'un, on voit un trompette dans un riche ajustement ; sur l'autre, une jeune dame qui s'entretient avec un officier. On en admirera surtout un blanc accidené de taches rousseâtres, à tous crins, et richement caparaçonné, qu'un militaire s'apprête à monter. Une jeune vivandière et un cavalier achèvent les groupes du premier plan. On voit au second, un porte-drapeau et quatre soldats occupés à jouer aux dés sur un tambour ; plus loin, deux autres assis et jouant aux cartes. Tout à fait à la droite du spectateur, un fumeur et quelques vivandières sont groupés autour d'un feu de bivouac. Les fonds sont enrichis par tous les détails d'un camp, nombre de figures spirituelement touchées, et des indications de villes et de rivières. Du côté opposé, une tente de vivandière surmontée d'un drapeau, se détache sur un beau ciel heureusement nuagé. Il est bien rare de rencontrer un aussi beau tableau de ce maître, et surtout dans ce genre de composition où il a excellé. Les différens costumes de militaires, les mouvemens variés des chevaux, les scènes qui se passent dans un camp offraient un champ vaste à son imagination, et le mettaient à même de faire briller la facilité et la délicatesse de son pinceau. Aussi, de tout temps, a-t-on recherché avec empressement ce genre de tableaux parmi ceux de cet habile peintre. Celui-ci provient du cabinet de M. de la Perrière. (Wouvermans)|Un tableau capital et de la plus riche ordonnance, représentant un campement d'armée. Le peintre y a placé au premier plan quatre beaux chevaux de diverses couleurs et dans des allures différentes : sur l'un, on voit un trompette dans un riche ajustement ; sur l'autre, une jeune dame qui s'entretient avec un officier. On en admirera surtout un blanc accidené de taches rousseâtres, à tous crins, et richement caparaçonné, qu'un militaire s'apprête à monter. Une jeune vivandière et un cavalier achèvent les groupes du premier plan. On voit au second, un porte-drapeau et quatre soldats occupés à jouer aux dés sur un tambour ; plus loin, deux autres assis et jouant aux cartes. Tout à fait à la droite du spectateur, un fumeur et quelques vivandières sont groupés autour d'un feu de bivouac. Les fonds sont enrichis par tous les détails d'un camp, nombre de figures spirituelement touchées, et des indications de villes et de rivières. Du côté opposé, une tente de vivandière surmontée d'un drapeau, se détache sur un beau ciel heureusement nuagé. Il est bien rare de rencontrer un aussi beau tableau de ce maître, et surtout dans ce genre de composition où il a excellé. Les différens costumes de militaires, les mouvemens variés des chevaux, les scènes qui se passent dans un camp offraient un champ vaste à son imagination, et le mettaient à même de faire briller la facilité et la délicatesse de son pinceau. Aussi, de tout temps, a-t-on recherché avec empressement ce genre de tableaux parmi ceux de cet habile peintre. Celui-ci provient du cabinet de M. de la Perrière.]] réalisée par Wouvermans, vendue par Rubichon. [57]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme légèrement vêtue s'accompagne en pinçant de la guitarre ; un jour doux éclaire ce tableau. Ce portrait est celui de Marguerite Wolfahrt : les mains sont admirables ; il est difficile de pousser plus loin de fini en peinture, aussi tous ceux qui ont examiné les tableaux sortis du pinceau de Van der Werff se sont imaginé qu'il avait un secret pour faire préparer ses couleurs. Cet artiste a eu le bonheur de jouir de sa réputation pendant sa vie ; le genre précieux qu'il avait adopté ne lui faisait point craindre de rencontrer de rivaux ; différens souverains cherchèrent à l'attirer à leur cour et à se procurer de ses ouvrages. L'Électeur Palatin lui donna une pension de 4,000 florins, mais il ne l'accepta que sous la condition qui serait libre six mois de l'année ; ce prince lui accorda la grâce qu'il lui demandait , et Van der Werff rempli fidèlement ses engagemens. On est étonné qu'il ait pu faire un aussi grand nombre d'ouvrages. La galerie de Munich a vingt-six Tableaux de ce maître ; on l'a accusé d'être un peu froid, nous croyons que ce portrait ne mérite pas un pareil reproche. (Werff (Adrien Van Der))|Une femme légèrement vêtue s'accompagne en pinçant de la guitarre ; un jour doux éclaire ce tableau. Ce portrait est celui de Marguerite Wolfahrt : les mains sont admirables ; il est difficile de pousser plus loin de fini en peinture, aussi tous ceux qui ont examiné les tableaux sortis du pinceau de Van der Werff se sont imaginé qu'il avait un secret pour faire préparer ses couleurs. Cet artiste a eu le bonheur de jouir de sa réputation pendant sa vie ; le genre précieux qu'il avait adopté ne lui faisait point craindre de rencontrer de rivaux ; différens souverains cherchèrent à l'attirer à leur cour et à se procurer de ses ouvrages. L'Électeur Palatin lui donna une pension de 4,000 florins, mais il ne l'accepta que sous la condition qui serait libre six mois de l'année ; ce prince lui accorda la grâce qu'il lui demandait , et Van der Werff rempli fidèlement ses engagemens. On est étonné qu'il ait pu faire un aussi grand nombre d'ouvrages. La galerie de Munich a vingt-six Tableaux de ce maître ; on l'a accusé d'être un peu froid, nous croyons que ce portrait ne mérite pas un pareil reproche.]] réalisée par Werff (Adrien Van Der), vendue par Rubichon, achetée par Barbier au prix de 340 fl. [58]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Au milieu d'une forêt traversée par une route, on aperçoit quelques chaumières ; le ton du ciel est argentin, les arbres sont bien groupés, et l'on voit que l'artiste habile qui a peint ce tableau, a cherché à imiter la manière franche de Ruysdaël et d'Hobéma, auquel on a souvent attribué ce tableau ; nous avons cru qu'il valait mieux le présenter aux amateurs sous un nom moins illustre, mais occupant le premier rang dans les productions de ce maître, car nous ne croyons pas que l'on puisse le comparer à aucun des tableaux de ce peintre que l'on a vus dans les ventes qui ont été faites à Paris. On a dit avec raison que, vendu presque toujours sous un autre nom que le sien, on ne lui laisse que les tableaux d'un ordre inférieur : ainsi ses talens ne servent qu'à augementer la gloire de ses rivaux ; tel est malheureusement le sort de plusieurs artistes, on leur dérobe leurs propres productions pour les attribuer aux chefs d'Ecole ; nous nous bornerons à observer que M. le duc d'Alberg possédait un petit tableau d'Hobéma, gravé dans la galerie des peintres flammands de M. le Brun, qui offre à peu près la même composition, le même ton de couleur : c'était une des pièces de sa collection à laquelle il attachait le plus de prix. (Vries (Regnier de))|Au milieu d'une forêt traversée par une route, on aperçoit quelques chaumières ; le ton du ciel est argentin, les arbres sont bien groupés, et l'on voit que l'artiste habile qui a peint ce tableau, a cherché à imiter la manière franche de Ruysdaël et d'Hobéma, auquel on a souvent attribué ce tableau ; nous avons cru qu'il valait mieux le présenter aux amateurs sous un nom moins illustre, mais occupant le premier rang dans les productions de ce maître, car nous ne croyons pas que l'on puisse le comparer à aucun des tableaux de ce peintre que l'on a vus dans les ventes qui ont été faites à Paris. On a dit avec raison que, vendu presque toujours sous un autre nom que le sien, on ne lui laisse que les tableaux d'un ordre inférieur : ainsi ses talens ne servent qu'à augementer la gloire de ses rivaux ; tel est malheureusement le sort de plusieurs artistes, on leur dérobe leurs propres productions pour les attribuer aux chefs d'Ecole ; nous nous bornerons à observer que M. le duc d'Alberg possédait un petit tableau d'Hobéma, gravé dans la galerie des peintres flammands de M. le Brun, qui offre à peu près la même composition, le même ton de couleur : c'était une des pièces de sa collection à laquelle il attachait le plus de prix.]] réalisée par Vries (Regnier de), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 261 fl. [59]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une prédication devant un évêque. Ce tableau, composé de huit figures, paraîtra d'un effet piquant et de la couleur la plus vraie. Ce maître n'est guère connu en France que par ses portraits ; ses tableaux d'histoire sont même en Espagne de la plus grande rareté et du plus haut prix. (Velasquez)|Une prédication devant un évêque. Ce tableau, composé de huit figures, paraîtra d'un effet piquant et de la couleur la plus vraie. Ce maître n'est guère connu en France que par ses portraits ; ses tableaux d'histoire sont même en Espagne de la plus grande rareté et du plus haut prix.]] réalisée par Velasquez, vendue par Rubichon au prix de 68.5 fl. [61]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme nue tourne le dos aux spectateurs ; ils ne voient sa figure que dans le miroir qu'elle tient à la main ; une servante lui lave les pieds. Il est difficile de trouver une composition plus originale, plus spirituelle et d'un meilleur faire. Le corps de cette femme est du plus bel empâtement. Le dessin en est correct et d'une couleur transparente. Ce peintre est un de ceux qui a fait le plus de tableaux ; il en est cependant très peu qui soient admis dans des cabinets ; il finissait peu, parce que la surabondance de ses idées lui faisait toujours entreprendre de nouveaux ouvrages. Celui-ci est un de ceux où il a mis le plus de patience et de talent. (Tintoret)|Une femme nue tourne le dos aux spectateurs ; ils ne voient sa figure que dans le miroir qu'elle tient à la main ; une servante lui lave les pieds. Il est difficile de trouver une composition plus originale, plus spirituelle et d'un meilleur faire. Le corps de cette femme est du plus bel empâtement. Le dessin en est correct et d'une couleur transparente. Ce peintre est un de ceux qui a fait le plus de tableaux ; il en est cependant très peu qui soient admis dans des cabinets ; il finissait peu, parce que la surabondance de ses idées lui faisait toujours entreprendre de nouveaux ouvrages. Celui-ci est un de ceux où il a mis le plus de patience et de talent.]] réalisée par Tintoret, vendue par Rubichon. [62]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur de la boutique d'un apothicaire. Un vieillard se fait mettre un emplâtre sut les pieds. Sur la droite, on voit un enfant, qui en fait chauffer un autre sur un réchaud. Trois hommes dans le fond paraissent occupés autour d'un fourneau. Ce tableau est d'une grande vigueur de dessin et de coloris. (Teniers le vieux)|L'intérieur de la boutique d'un apothicaire. Un vieillard se fait mettre un emplâtre sut les pieds. Sur la droite, on voit un enfant, qui en fait chauffer un autre sur un réchaud. Trois hommes dans le fond paraissent occupés autour d'un fourneau. Ce tableau est d'une grande vigueur de dessin et de coloris.]] réalisée par Teniers le vieux, vendue par Rubichon au prix de 130 fl. [63]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre singes assis sur des coussins de velours, et richement habillés, fument leur pipe autour d'une table ; il y en a encore trois dont l'un, portant une livrée, fait cuire une galette sur le feu ; l'autre tire du vin d'un tonneau et le dernier dort. Par la date de ce tableau, on voit que Teniers avait dix-huit ans, lorsqu'il le peignit, et jamais de sa vie il n'a été plus léger, plus fin et plus transparent. (Teniers (David))|Quatre singes assis sur des coussins de velours, et richement habillés, fument leur pipe autour d'une table ; il y en a encore trois dont l'un, portant une livrée, fait cuire une galette sur le feu ; l'autre tire du vin d'un tonneau et le dernier dort. Par la date de ce tableau, on voit que Teniers avait dix-huit ans, lorsqu'il le peignit, et jamais de sa vie il n'a été plus léger, plus fin et plus transparent.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 51 fl. [64]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Fête Flamande. En présentantant une des plus belles productions de ce maître, nous devons dire qu'elle n'est pas toute de lui. La famille qui le possédait, savait que ce tableau, acheté après le décès de Teniers sans être terminé, le fut par Van Helmont ; le fait est facile à croire : la manière de Teniers est si différente de celle de tous ses écoliers qu'on ne s'y méprend pas. Le ciel, les arbres, les eaux et les bâtimens sont de lui, et jamais il n'en a fait de plux beaux ; la famille du seigneur, qui est à la gauche du tableau, est évidemment de lui ; il en est de même du groupe de paysans qui la salue, et des figures qui entourent la table du second plan et des deux ménétriers ; les groupes du premier plan et du troisième sont d'une belle couleur, bien en harmonie avec le reste du tableau, mais d'une touche si ferme qu'elle a produit de la crudité : c'est un défaut que n'a jamais eu Teniers, dont la main était si légère. Nous sommes persuadés que les vrais connaisseurs confirmeront ces observations. (Teniers (David))|Une Fête Flamande. En présentantant une des plus belles productions de ce maître, nous devons dire qu'elle n'est pas toute de lui. La famille qui le possédait, savait que ce tableau, acheté après le décès de Teniers sans être terminé, le fut par Van Helmont ; le fait est facile à croire : la manière de Teniers est si différente de celle de tous ses écoliers qu'on ne s'y méprend pas. Le ciel, les arbres, les eaux et les bâtimens sont de lui, et jamais il n'en a fait de plux beaux ; la famille du seigneur, qui est à la gauche du tableau, est évidemment de lui ; il en est de même du groupe de paysans qui la salue, et des figures qui entourent la table du second plan et des deux ménétriers ; les groupes du premier plan et du troisième sont d'une belle couleur, bien en harmonie avec le reste du tableau, mais d'une touche si ferme qu'elle a produit de la crudité : c'est un défaut que n'a jamais eu Teniers, dont la main était si légère. Nous sommes persuadés que les vrais connaisseurs confirmeront ces observations.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Rubichon, achetée par Barbier au prix de 225 fl. [65]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce peintre vivait encore, il y a très peu d'années. Le cardinal Fesch acheta deux tableaux de lui, qu'il paya un prix très-élevé. On voit très rarement dans le commerce des tableaux de ce peintre, parce qu'on les vend toujours sous le nom de Stenwick ou de Péter Néefs ; cependant il est en général moins noir que le premier, et ses figures sont peintes avec un soin et une expression qui prouvent qu'il eût pu ne pas se borner à un genre de peinture qui exige la plus grande patience. Les amateurs remarqueront avec quel art les plans sont indiqués, et comme tous se dégradent sans se confondre. (Stocklein)|Ce peintre vivait encore, il y a très peu d'années. Le cardinal Fesch acheta deux tableaux de lui, qu'il paya un prix très-élevé. On voit très rarement dans le commerce des tableaux de ce peintre, parce qu'on les vend toujours sous le nom de Stenwick ou de Péter Néefs ; cependant il est en général moins noir que le premier, et ses figures sont peintes avec un soin et une expression qui prouvent qu'il eût pu ne pas se borner à un genre de peinture qui exige la plus grande patience. Les amateurs remarqueront avec quel art les plans sont indiqués, et comme tous se dégradent sans se confondre.]] réalisée par Stocklein, vendue par Rubichon, achetée par Simon au prix de 226 fl. [66]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'assomption de Sainte-Vierge. Elle est entourée d'une gloire soutenue dans les airs par des anges et des chérubins. Le père éternel la domine. Cette esquisse annonce un génie du premier rang, et si ce peintre ne jouit pas de toute la réputation à laquelle il avait droit, c'est que sa fougue naturelle ne lui laissait pas les moyens de finir aucun ouvrage. (Solimène)|L'assomption de Sainte-Vierge. Elle est entourée d'une gloire soutenue dans les airs par des anges et des chérubins. Le père éternel la domine. Cette esquisse annonce un génie du premier rang, et si ce peintre ne jouit pas de toute la réputation à laquelle il avait droit, c'est que sa fougue naturelle ne lui laissait pas les moyens de finir aucun ouvrage.]] réalisée par Solimène, vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 42 fl. [67]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une tête couronnée d'épines. On y trouvera une expression de bonté, de noblesse et de douleur dont il est difficile de n'être pas touché. On sait que ce peintre priait Léonard de Vinci, son maître, de retoucher tous ses ouvrages. Celui-ci est d'un grand fini, sans avoir cette sécheresse qui était le grand défaut de l'école de ce temps là. (Solario)|Une tête couronnée d'épines. On y trouvera une expression de bonté, de noblesse et de douleur dont il est difficile de n'être pas touché. On sait que ce peintre priait Léonard de Vinci, son maître, de retoucher tous ses ouvrages. Celui-ci est d'un grand fini, sans avoir cette sécheresse qui était le grand défaut de l'école de ce temps là.]] réalisée par Solario, vendue par Rubichon, achetée par Reynald au prix de 70 fl. [68]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Descente de croix. Ce tableau, peu terminé, paraîtra une production sublime. C'est le coloris du Corrège, réuni au dessin et à la hardiesse des Carraches. Le pinceau en est empâté et plein de chaleur, et les airs de tête de la Vierge, qui est aux pieds de notre seigneur, y sont de la plus grande beauté, sans rien tenir de l'antique. (Schidone)|Une Descente de croix. Ce tableau, peu terminé, paraîtra une production sublime. C'est le coloris du Corrège, réuni au dessin et à la hardiesse des Carraches. Le pinceau en est empâté et plein de chaleur, et les airs de tête de la Vierge, qui est aux pieds de notre seigneur, y sont de la plus grande beauté, sans rien tenir de l'antique.]] réalisée par Schidone, vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 110 fl. [70]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte-Famille. Nous osons garantir cet ouvrage pour être du dessin de Michel-Ange, et de la couleur de Sébastien. La tête de la Vierge est d'une beauté que n'a jamais surpassée Raphaël lui-même. La tête de l'enfant est moins belle ; car n'est pas les grâces que brillait cette école. La figure de Saint-Joseph est un des meilleurs portraits de Michel-Ange. Une frise en marbre, placée à côté de lui, indique qu'il était architecte. (Sebastien del Piombo)|Une Sainte-Famille. Nous osons garantir cet ouvrage pour être du dessin de Michel-Ange, et de la couleur de Sébastien. La tête de la Vierge est d'une beauté que n'a jamais surpassée Raphaël lui-même. La tête de l'enfant est moins belle ; car n'est pas les grâces que brillait cette école. La figure de Saint-Joseph est un des meilleurs portraits de Michel-Ange. Une frise en marbre, placée à côté de lui, indique qu'il était architecte.]] réalisée par Sebastien del Piombo, vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 141 fl. [71]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau est signé Jacques Ruysdaël, et plusieurs personnes l'ont attribué à ce peintre habile. La touche en est ferme et vigoureuse, le feuillé des arbres qui sont sur le premier plan est du plus bel effet, et l'on soupçonne que les animaux ont été peints par Regemorter, malgré l'harmonie parfaite de leur ton de couleur avec le paysage ; on croit qu'ils ont été ajoutés pour embellir cette composition. A droite, est une chaumière, plusieurs couronnes de lierre enlacées dans une perche, annoncent que l'on y vend du vin. Cette composition est simple, et en même temps très-champêtre ; les premiers plans sont d'une grande vigueur, rien n'a poussé au noir : ce tableau est de la plus belle conservation ; la signature est à gauche. (Ruisdael (Salomon))|Ce tableau est signé Jacques Ruysdaël, et plusieurs personnes l'ont attribué à ce peintre habile. La touche en est ferme et vigoureuse, le feuillé des arbres qui sont sur le premier plan est du plus bel effet, et l'on soupçonne que les animaux ont été peints par Regemorter, malgré l'harmonie parfaite de leur ton de couleur avec le paysage ; on croit qu'ils ont été ajoutés pour embellir cette composition. A droite, est une chaumière, plusieurs couronnes de lierre enlacées dans une perche, annoncent que l'on y vend du vin. Cette composition est simple, et en même temps très-champêtre ; les premiers plans sont d'une grande vigueur, rien n'a poussé au noir : ce tableau est de la plus belle conservation ; la signature est à gauche.]] réalisée par Ruisdael (Salomon), vendue par Rubichon, achetée par Riou au prix de 260 fl. [72]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le ciel est chargé sans être lourd, et l'on croirait que la pluie est prête à tomber, tandis que quelques rayons du soleil font découvrir la plaine immense que l'artiste a voulu peindre ; deux tours annoncent les environs de la ville de Harlem ; Jacques Ruysdaël a eu grand soin de peindre de très-petites figures, afin qu'elles servissent d'échelle, et donnassent plus d'étendue à la plaine qu'il a peinte. En jetant les yeux sur ce tableau, on voit que la moisson approche ; il est si argentin que l'on ne peut le comparer aux productions tristes et sombres que l'on a de ce maître ; il a peint dans le même genre des dunes, quelques moissons et des blanchisseries : c'est dans ces sortes de tableaux qu'il s'est surpassé, et c'est à juste titre qu'en voyant de pareils sujets, on le propose comme modèle à tous les peintre de paysages. Nous observerons qu'en attribuant à ce maître des tableaux peints par ses imitateurs, on a quelque fois terni sa gloire. C'est en offrant au public les ouvrages qui ne peuvent lui être contestés, que l'on sentira que sa grande réputation n'est pas usurpée. (Ruysdael (Jacques))|Le ciel est chargé sans être lourd, et l'on croirait que la pluie est prête à tomber, tandis que quelques rayons du soleil font découvrir la plaine immense que l'artiste a voulu peindre ; deux tours annoncent les environs de la ville de Harlem ; Jacques Ruysdaël a eu grand soin de peindre de très-petites figures, afin qu'elles servissent d'échelle, et donnassent plus d'étendue à la plaine qu'il a peinte. En jetant les yeux sur ce tableau, on voit que la moisson approche ; il est si argentin que l'on ne peut le comparer aux productions tristes et sombres que l'on a de ce maître ; il a peint dans le même genre des dunes, quelques moissons et des blanchisseries : c'est dans ces sortes de tableaux qu'il s'est surpassé, et c'est à juste titre qu'en voyant de pareils sujets, on le propose comme modèle à tous les peintre de paysages. Nous observerons qu'en attribuant à ce maître des tableaux peints par ses imitateurs, on a quelque fois terni sa gloire. C'est en offrant au public les ouvrages qui ne peuvent lui être contestés, que l'on sentira que sa grande réputation n'est pas usurpée.]] réalisée par Ruysdael (Jacques), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 412 fl. [73]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ceci représente la scène d'une profonde nuit. Elle est éclairée par un flambeau qu'un homme porte au bout d'un bâton. Des voleurs armés ont attaché un malheureux avec une corde, l'ont amené au bord d'une mare et l'y ont précipité. L'un d'entr'eux lui place un bâton sur la poitrine, et le pousse au fond de l'eau. Sa tête surnage encore et demande une grâce qu'ils ne paraissent pas disposés à accorder. A gauche du tableau, on voit une campagne lointaine. Cette épouvantable scène est rendue avec une vérité étonnante. On doit surtout admirer la transparence de ce tableau à peine ébauché. (Rubens)|Ceci représente la scène d'une profonde nuit. Elle est éclairée par un flambeau qu'un homme porte au bout d'un bâton. Des voleurs armés ont attaché un malheureux avec une corde, l'ont amené au bord d'une mare et l'y ont précipité. L'un d'entr'eux lui place un bâton sur la poitrine, et le pousse au fond de l'eau. Sa tête surnage encore et demande une grâce qu'ils ne paraissent pas disposés à accorder. A gauche du tableau, on voit une campagne lointaine. Cette épouvantable scène est rendue avec une vérité étonnante. On doit surtout admirer la transparence de ce tableau à peine ébauché.]] réalisée par Rubens, vendue par Rubichon. [74]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ceci est l'esquisse du tableau si connu sous le nom des quatre cavaliers ; c'est une guerre à mort entre les hommes et les animaux. A la droite du tableau, on voit un lion qui, monté en croupe sur un cheval blanc mord le cavalier par les épaules ; le cheval, ayant rué, ne repose plus que sur les jambes de derrière qui déjà paraîssent flêchir. Dans le groupe à gauche, on voit un homme renversé sur le dos, qui jette de hauts cris ; à côté de lui est un lion dans la gueule duquel un des cavaliers enfonce sa lance, tandis que l'autre cavalier va le frapper de côté. On voit dans les airs un aigle qui fond sur ce groupe. Le ciel paraît enflâmé, tel qu'il l'est dans les pays où l'on s'exerce à ces sortes de chasses, et le fond du tableau annonce un pays désert. On peut juger par cette production extraordinaire quels étaient la facilité, la vivacité et le feu de Rubens. Les touches se précipitent tellement les unes sur les autres, qu'on peut croire que cet ouvrage ne lui a pas coûté une demi-heure de travail. (Rubens)|Ceci est l'esquisse du tableau si connu sous le nom des quatre cavaliers ; c'est une guerre à mort entre les hommes et les animaux. A la droite du tableau, on voit un lion qui, monté en croupe sur un cheval blanc mord le cavalier par les épaules ; le cheval, ayant rué, ne repose plus que sur les jambes de derrière qui déjà paraîssent flêchir. Dans le groupe à gauche, on voit un homme renversé sur le dos, qui jette de hauts cris ; à côté de lui est un lion dans la gueule duquel un des cavaliers enfonce sa lance, tandis que l'autre cavalier va le frapper de côté. On voit dans les airs un aigle qui fond sur ce groupe. Le ciel paraît enflâmé, tel qu'il l'est dans les pays où l'on s'exerce à ces sortes de chasses, et le fond du tableau annonce un pays désert. On peut juger par cette production extraordinaire quels étaient la facilité, la vivacité et le feu de Rubens. Les touches se précipitent tellement les unes sur les autres, qu'on peut croire que cet ouvrage ne lui a pas coûté une demi-heure de travail.]] réalisée par Rubens, vendue par Rubichon. [75]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Notre Seigneur chez Marthe et Marie. Notre Seigneur est assis dans une galerie qui sert de portique à la maison de ces deux soeurs. En montrant Marie il paraît la justifier des reproches de Marthe ; sur la droite du tableau est la maison, dont la porte entr'ouverte laisse voir un homme qui apprête un repas ; sur la gauche se trouve une quantité d'animaux morts ; le fond du tableau représente un paysage d'une immense étendue, dans lequel on voit une très-belle fontaine. Ce paysage est un des ouvrages les plus finis de ce maître si rare, de Kiering. Les animaux morts, ainsi que les fleurs, sont par Van Kessel ; mais on verra que Rubens, pour ramener les accessoires de Van Kessel, dont la manière était froide et sèche, en harmonie avec ses belles figures, a peint de sa main dans le coin du tableau, un tube contenant deux beaux vàses, et a dégradé cette couleur veloutée sur un sanglier mort qui est à côté de Marthe ; quant aux figures, on ne saurait trop admirer leur expressions ; le dessin en est noble, correct et les draperies sont jetées de la manière la plus savante. (Rubens)|Notre Seigneur chez Marthe et Marie. Notre Seigneur est assis dans une galerie qui sert de portique à la maison de ces deux soeurs. En montrant Marie il paraît la justifier des reproches de Marthe ; sur la droite du tableau est la maison, dont la porte entr'ouverte laisse voir un homme qui apprête un repas ; sur la gauche se trouve une quantité d'animaux morts ; le fond du tableau représente un paysage d'une immense étendue, dans lequel on voit une très-belle fontaine. Ce paysage est un des ouvrages les plus finis de ce maître si rare, de Kiering. Les animaux morts, ainsi que les fleurs, sont par Van Kessel ; mais on verra que Rubens, pour ramener les accessoires de Van Kessel, dont la manière était froide et sèche, en harmonie avec ses belles figures, a peint de sa main dans le coin du tableau, un tube contenant deux beaux vàses, et a dégradé cette couleur veloutée sur un sanglier mort qui est à côté de Marthe ; quant aux figures, on ne saurait trop admirer leur expressions ; le dessin en est noble, correct et les draperies sont jetées de la manière la plus savante.]] réalisée par Rubens, vendue par Rubichon au prix de 393 fl. [76]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Méléagre offre à Atalante la hure du Sanglier calydonien qu'il vient de tuer ; il lui rendait cet hommage parce qu'elle s'était mêlée aux chasseurs et lui avait, la première, fait une blessure. Témoin de son courage, il devient amoureux d'elle et lui passe la main droite sur les épaules ; la princesse, en acceptant le don d'une main, semble se défendre de ses complimens en portant l'autre sur sa poitrine ; mais elle a laissé tomber à ses pieds son arc et ses flèches, et néglige les caresses de son chien. La Discorde, dans les airs, parait les menacer des malheurs dont cette passion fut suivie, et ce présage est confirmé par un amour aîlé qui, se plaçant entr'eux deux, plonge les bras dans la hure ensanglanté du sanglier. Tel est le sujet de ce tableau aussi agréable par la composition que par l'exécution. La carnation d'Atalante ainsi que de l'Amour sont d'une légèreté, d'une fraicheur et d'une transparence qui contrastent avec la couleur hâlée du chasseur. Ce groupe qui se détache sur un ciel très-clair, prouve la hardesse de ce peintre, toujours, il osa opposer ensemble les couleurs les plus tranchantes, parce qu'au moyen de ses demi-teintes il était sûr de ramener sur le canevas l'harmonie qu'il avait si bien dans la tête. Ce tableau fut fait pendant son séjour à Madride ; il était alors âgé de 30 ans. (Rubens)|Méléagre offre à Atalante la hure du Sanglier calydonien qu'il vient de tuer ; il lui rendait cet hommage parce qu'elle s'était mêlée aux chasseurs et lui avait, la première, fait une blessure. Témoin de son courage, il devient amoureux d'elle et lui passe la main droite sur les épaules ; la princesse, en acceptant le don d'une main, semble se défendre de ses complimens en portant l'autre sur sa poitrine ; mais elle a laissé tomber à ses pieds son arc et ses flèches, et néglige les caresses de son chien. La Discorde, dans les airs, parait les menacer des malheurs dont cette passion fut suivie, et ce présage est confirmé par un amour aîlé qui, se plaçant entr'eux deux, plonge les bras dans la hure ensanglanté du sanglier. Tel est le sujet de ce tableau aussi agréable par la composition que par l'exécution. La carnation d'Atalante ainsi que de l'Amour sont d'une légèreté, d'une fraicheur et d'une transparence qui contrastent avec la couleur hâlée du chasseur. Ce groupe qui se détache sur un ciel très-clair, prouve la hardesse de ce peintre, toujours, il osa opposer ensemble les couleurs les plus tranchantes, parce qu'au moyen de ses demi-teintes il était sûr de ramener sur le canevas l'harmonie qu'il avait si bien dans la tête. Ce tableau fut fait pendant son séjour à Madride ; il était alors âgé de 30 ans.]] réalisée par Rubens, vendue par Rubichon. [77]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un portrait. D'après les accessoires de ce tableau, qui se forment d'un gros livre, du chapiteau d'une colonne et d'une tête d'empereur sculptée, on voit clairement que le personnage, que Rembrandt a peint, était à la fois un savant, un sculpteur et surtout un architecte ; car, avec le coude droit appuyé sur la table, il a un compas à la main pour finir un plan d'architecture, il parait y réfléchir profondément. Ce portrait signé en l'anné 1663, montre que Rembrandt avait cinquante-sept ans, époque à laquelle il a fait ses plus beaux ouvrages ; alors il avait quitté sa méthode de charger et d'enfumer ses contours, de manière à fixer la lumière sur la partie a plus essentielle de son tableau. On trouvera ici la lumière répandue sur toutes les parties, et encore le tableau ne pert-il rien de son effet ; c'est la nature prise sur le temps. Cette tête sort du canevas pour parler aux spectateurs. Il n'y avait en Hollande qu'un tableau dans cette manière, c'était celui de M. Smeth, qui a passé chez le prince de Galles ; il représentait un constructeur de vaisseaux qui occupé à un plan, est interrompu par sa femme. Mais nous croyons que celui-ci a une grande supériorité sur l'autre par l'excessive noblesse des formes, de la pose et de la figure. Ce portrait a été gravé ; nous n'avons pu découvrir la gravure et par conséquent connaître l'artiste qui a été peint. (Rembrandt)|Un portrait. D'après les accessoires de ce tableau, qui se forment d'un gros livre, du chapiteau d'une colonne et d'une tête d'empereur sculptée, on voit clairement que le personnage, que Rembrandt a peint, était à la fois un savant, un sculpteur et surtout un architecte ; car, avec le coude droit appuyé sur la table, il a un compas à la main pour finir un plan d'architecture, il parait y réfléchir profondément. Ce portrait signé en l'anné 1663, montre que Rembrandt avait cinquante-sept ans, époque à laquelle il a fait ses plus beaux ouvrages ; alors il avait quitté sa méthode de charger et d'enfumer ses contours, de manière à fixer la lumière sur la partie a plus essentielle de son tableau. On trouvera ici la lumière répandue sur toutes les parties, et encore le tableau ne pert-il rien de son effet ; c'est la nature prise sur le temps. Cette tête sort du canevas pour parler aux spectateurs. Il n'y avait en Hollande qu'un tableau dans cette manière, c'était celui de M. Smeth, qui a passé chez le prince de Galles ; il représentait un constructeur de vaisseaux qui occupé à un plan, est interrompu par sa femme. Mais nous croyons que celui-ci a une grande supériorité sur l'autre par l'excessive noblesse des formes, de la pose et de la figure. Ce portrait a été gravé ; nous n'avons pu découvrir la gravure et par conséquent connaître l'artiste qui a été peint.]] réalisée par Rembrandt, vendue par Rubichon. [78]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Adoration des Mages ; un d'eux baise les pieds de l'Enfant-Jésus qui est sur les genoux de la Ste.-Vierge ; derrière lui sont les deux autres Rois et St.-Joseph ; les groupes dans le fond du tableau représentent les caravanes de l'Orient ; on y voit aussi deux Anges planer dans les airs. Ce tableau est d'une exécution large, facile et finie ; mais le Poussin doit être bien plus extimé pour les profondes conceptions de ces ouvrages que pour leur exécution. (Poussin (Nicolas))|Une Adoration des Mages ; un d'eux baise les pieds de l'Enfant-Jésus qui est sur les genoux de la Ste.-Vierge ; derrière lui sont les deux autres Rois et St.-Joseph ; les groupes dans le fond du tableau représentent les caravanes de l'Orient ; on y voit aussi deux Anges planer dans les airs. Ce tableau est d'une exécution large, facile et finie ; mais le Poussin doit être bien plus extimé pour les profondes conceptions de ces ouvrages que pour leur exécution.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Rubichon, achetée par Paillet au prix de 17 fl. [79]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau-ci forme le pendant du précédent. La femme de Phocion, à genoux devant un autel, recueille les cendres de son époux. Deux grandes masses d'arbres forment la droite et la gauche de ce premier plan. Le second se compose d'un réservoir d'eau, au bord duquel plusieurs personnes s'exercent à tirer de l'arc ; derrière eux, est un terrain en forme d'amphithéâtre sur lequel on voit un temple et nombre de bâtimens adossés à un roc. Cet ouvrage forme une partie des tableaux que Poussin fit à son voyage à Paris, en 1640, pour la famille royale. et que Baudet a gravé. On y reconnaitra une ordonnance sublime unie au jugement le plus solide. La composition en est aussi sage que la poésie en est élevée. Le costume, les figures, l'architecture des bâtimens y sont du goût le plus attique ; on croirait se promener aux environs d'Athènes. La scène, sans être trop sérieuse, y est noble et solennelle ainsi qu'elle devait être, puisqu'elle rappellait l'existence d'un homme comme Phocion. (Poussin (Nicolas))|Ce tableau-ci forme le pendant du précédent. La femme de Phocion, à genoux devant un autel, recueille les cendres de son époux. Deux grandes masses d'arbres forment la droite et la gauche de ce premier plan. Le second se compose d'un réservoir d'eau, au bord duquel plusieurs personnes s'exercent à tirer de l'arc ; derrière eux, est un terrain en forme d'amphithéâtre sur lequel on voit un temple et nombre de bâtimens adossés à un roc. Cet ouvrage forme une partie des tableaux que Poussin fit à son voyage à Paris, en 1640, pour la famille royale. et que Baudet a gravé. On y reconnaitra une ordonnance sublime unie au jugement le plus solide. La composition en est aussi sage que la poésie en est élevée. Le costume, les figures, l'architecture des bâtimens y sont du goût le plus attique ; on croirait se promener aux environs d'Athènes. La scène, sans être trop sérieuse, y est noble et solennelle ainsi qu'elle devait être, puisqu'elle rappellait l'existence d'un homme comme Phocion.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Rubichon, achetée par Anger au prix de 999.95 fl. [80]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage héroïque représentant comme accessoire, les occupations de Phocion à sa maison de campagne. On le voit en effet sur la droite du premier plan, portant un panier au moyen d'un bâton sur l'épaule. A la gauche du tableau est un massif d'arbres. Le second plan se compose d'un réservoir d'eau à la droite duquel on voit des gens qui pêchent ou qui tirent de l'eau, d'autres font des courses à cheval ; sur les bords et à gauche du réservoir, est un temple bâti en rotonde, à la porte duquel un prêtre fait un sacrifice. Le pont jeté sur le réservoir mène à la colonne trajane qui orne l'entrée d'un village dont la route se dégrade jusqu'à la porte opposée. Le fond du tableau se compose de bâtimens et de montagnes éloignées. (Poussin (Nicolas))|Un paysage héroïque représentant comme accessoire, les occupations de Phocion à sa maison de campagne. On le voit en effet sur la droite du premier plan, portant un panier au moyen d'un bâton sur l'épaule. A la gauche du tableau est un massif d'arbres. Le second plan se compose d'un réservoir d'eau à la droite duquel on voit des gens qui pêchent ou qui tirent de l'eau, d'autres font des courses à cheval ; sur les bords et à gauche du réservoir, est un temple bâti en rotonde, à la porte duquel un prêtre fait un sacrifice. Le pont jeté sur le réservoir mène à la colonne trajane qui orne l'entrée d'un village dont la route se dégrade jusqu'à la porte opposée. Le fond du tableau se compose de bâtimens et de montagnes éloignées.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Rubichon. [81]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage sur le devant duquel on voit deux Rois recevant le baptême et la confirmation par deux Cénobites. Ces admirables figures sont si saillautes par leur beauté, qu'on pourrait plutôt les attribuer à Nicolas qu'à Gaspard. Le paysage est de son faire le plus large et le plus hardi. Le site pittoresque et sauvage qu'il a choisi parait être pris d'après nature, et découvre la passion que ce peintre avait pour la chasse et la campagne. (Poussin (Gaspard))|Un paysage sur le devant duquel on voit deux Rois recevant le baptême et la confirmation par deux Cénobites. Ces admirables figures sont si saillautes par leur beauté, qu'on pourrait plutôt les attribuer à Nicolas qu'à Gaspard. Le paysage est de son faire le plus large et le plus hardi. Le site pittoresque et sauvage qu'il a choisi parait être pris d'après nature, et découvre la passion que ce peintre avait pour la chasse et la campagne.]] réalisée par Poussin (Gaspard), vendue par Rubichon. [82]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage sur le devant duquel on voit deux cénobites profondément occupés à lire, derrière eux est une pièce d'eau au -delà de laquelle se trouvent quelques bâtimens et des arbres. Ce tableau donne une idée très-vraie des campagnes d'Italie où les ombres sont d'autant plus sombres que la lumière du ciel est plus ardente. Tout y respire la tranquillité. Il est rare de trouver des ouvrages aussi finis de ce maître. (Poussin (Gaspard))|Un paysage sur le devant duquel on voit deux cénobites profondément occupés à lire, derrière eux est une pièce d'eau au -delà de laquelle se trouvent quelques bâtimens et des arbres. Ce tableau donne une idée très-vraie des campagnes d'Italie où les ombres sont d'autant plus sombres que la lumière du ciel est plus ardente. Tout y respire la tranquillité. Il est rare de trouver des ouvrages aussi finis de ce maître.]] réalisée par Poussin (Gaspard), vendue par Rubichon, achetée par Reynald au prix de 345 fl. [83]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une étable où se trouvent deux moutons, une brebis, deux chèvres et un boeuf ; à la porte, qui est ouverte, on voit une femme qui vient pour traire ses animaux. Quoique ce tableau soit peu terminé, on n'en découvre pas moins le talent supérieur de ce maître. Les animaux y sont parfaitement dessinés, et la touche en paraitra fine et moelleuse. (Potter (Paul))|L'intérieur d'une étable où se trouvent deux moutons, une brebis, deux chèvres et un boeuf ; à la porte, qui est ouverte, on voit une femme qui vient pour traire ses animaux. Quoique ce tableau soit peu terminé, on n'en découvre pas moins le talent supérieur de ce maître. Les animaux y sont parfaitement dessinés, et la touche en paraitra fine et moelleuse.]] réalisée par Potter (Paul), vendue par Rubichon, achetée par Dubois au prix de 45 fl. [84]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un pâtre, appuyé contre un arbre, joue de la musette ; quatre vaches, deux moutons sont couchés et paraissent endormis ; quelques arbres jettent leur ombre sur une partie de ce charmant paysage. La lumière est brillante, harmonieuse. Paul Potter est aussi habile dessinateur que bon coloriste ; les arbres sont touchés d'une manière admirable, et il est difficile de voir un paysage plus fin et en même-temps plus ferme ; les animaux sont parfaitement dessinés ; on en a rarement vu un aussi grand nombre réuni dans les ouvrages que ce maître a composés ; ses simples études se sont vendues à un prix très-élevé. Une grande pureté est réunie à la plus parfaite conservation ; le ciel est d'un ton frais et léger de touche ; le soleil réchauffe de ses rayons tous les plans les plus reculés de ce tableau. (Potter (Paul))|Un pâtre, appuyé contre un arbre, joue de la musette ; quatre vaches, deux moutons sont couchés et paraissent endormis ; quelques arbres jettent leur ombre sur une partie de ce charmant paysage. La lumière est brillante, harmonieuse. Paul Potter est aussi habile dessinateur que bon coloriste ; les arbres sont touchés d'une manière admirable, et il est difficile de voir un paysage plus fin et en même-temps plus ferme ; les animaux sont parfaitement dessinés ; on en a rarement vu un aussi grand nombre réuni dans les ouvrages que ce maître a composés ; ses simples études se sont vendues à un prix très-élevé. Une grande pureté est réunie à la plus parfaite conservation ; le ciel est d'un ton frais et léger de touche ; le soleil réchauffe de ses rayons tous les plans les plus reculés de ce tableau.]] réalisée par Potter (Paul), vendue par Rubichon, achetée par Barbier au prix de 206 fl. [85]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte-Famille ; la Sainte-Vierge assise, montre dans le lointain à St.-Joseph qui tient l'Enfant-Jésus dans ses bras, que Zacharie amène St.-Jean. Cet ouvrage-ci est aussi sévère que le précédent est aimable et léger. Sa couleur est fortement empâtée ; les plis des draperies en sont larges. On voit clairement que le voyage de Rome et les ouvrages de Michel-Ange et de Raphaël avaient changé sa première manière, mais il y revint ensuite. (Parmesan (François Mazzuoli))|Une Sainte-Famille ; la Sainte-Vierge assise, montre dans le lointain à St.-Joseph qui tient l'Enfant-Jésus dans ses bras, que Zacharie amène St.-Jean. Cet ouvrage-ci est aussi sévère que le précédent est aimable et léger. Sa couleur est fortement empâtée ; les plis des draperies en sont larges. On voit clairement que le voyage de Rome et les ouvrages de Michel-Ange et de Raphaël avaient changé sa première manière, mais il y revint ensuite.]] réalisée par Parmesan (François Mazzuoli), vendue par Rubichon au prix de 35 fl. [86]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sainte-Vierge vient voir Sainte-Anne ; celle-ci, par un anachronisme singulier du peintre, lui montre de la main l'enfant, précurseur de Jésus-Christ. De l'autre côté est Zacharie à genoux. Derrière ce groupe, on voit Saint-Joseph et deux femmes. Trois chérubins voltigent dans les airs. Ladistribution de ce groupe de dix figures, dans un si petit cadre, est merveilleuse. Le ton de couleur en est argentin ; les draperies si légères qu'elles semblent flotter au gré des vents ; les figures sont pleines d'actions et de grâces ; les têtes des deux femmes, dans le fond des tableaux, sont d'une lélégance ravissante. Jamais peintre n'a cherché à imiter le Parmesan, car il était inimitable par sa légèreté. Ses tableaux sont aussi rares que ceux de Raphaël, du Corrège et d'André del Sarto ; la mort a enlevé à la fleur de l'âge ces quatre chefs d'école, auxquels on ne connaît point de supérieurs, et qui n'ont eu de rivaux que dans Rubens et Le Titien, encore ces deux maître sont-ils laissés à une grande distance pour la grâce et la perfection, tandis qu'ils n'ont pas été coloristes plus puissans que le Corrége et Parmesan. (Parmesan (François Mazzuoli))|La Sainte-Vierge vient voir Sainte-Anne ; celle-ci, par un anachronisme singulier du peintre, lui montre de la main l'enfant, précurseur de Jésus-Christ. De l'autre côté est Zacharie à genoux. Derrière ce groupe, on voit Saint-Joseph et deux femmes. Trois chérubins voltigent dans les airs. Ladistribution de ce groupe de dix figures, dans un si petit cadre, est merveilleuse. Le ton de couleur en est argentin ; les draperies si légères qu'elles semblent flotter au gré des vents ; les figures sont pleines d'actions et de grâces ; les têtes des deux femmes, dans le fond des tableaux, sont d'une lélégance ravissante. Jamais peintre n'a cherché à imiter le Parmesan, car il était inimitable par sa légèreté. Ses tableaux sont aussi rares que ceux de Raphaël, du Corrège et d'André del Sarto ; la mort a enlevé à la fleur de l'âge ces quatre chefs d'école, auxquels on ne connaît point de supérieurs, et qui n'ont eu de rivaux que dans Rubens et Le Titien, encore ces deux maître sont-ils laissés à une grande distance pour la grâce et la perfection, tandis qu'ils n'ont pas été coloristes plus puissans que le Corrége et Parmesan.]] réalisée par Parmesan (François Mazzuoli), vendue par Rubichon. [87]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La droite de ce tableau représente un cabaret devant lequel sont deux arbres. Le domestique de l'écurie apporte du foin dans une crèche pour les chevaux de trois cavaliers qui sont restés dessus. La gauche du tableau représente le désert d'où ces voyageurs arrivent. Il y a dans ce tableau, comme dans tous les ouvrages de ce maître, une fermeté de touche et une force de couleur qui prouvent que cet admirable peintre avait bien ses effets dans sa tête. Le soleil, qui en effleure toutes les extrémités, y est peint avec vigueur. (Ostade (Isaac))|La droite de ce tableau représente un cabaret devant lequel sont deux arbres. Le domestique de l'écurie apporte du foin dans une crèche pour les chevaux de trois cavaliers qui sont restés dessus. La gauche du tableau représente le désert d'où ces voyageurs arrivent. Il y a dans ce tableau, comme dans tous les ouvrages de ce maître, une fermeté de touche et une force de couleur qui prouvent que cet admirable peintre avait bien ses effets dans sa tête. Le soleil, qui en effleure toutes les extrémités, y est peint avec vigueur.]] réalisée par Ostade (Isaac), vendue par Rubichon, achetée par Davisse au prix de 130 fl. [88]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une dame, couverte d'une mante brodée d'hermine, est assise devant une table sur laquelle sont un miroir, des bijoux, un tapis de Turquie, un panier où se trouvent du linge et la brosse de ses cheveux. Ce tableau, d'un fini excessit, n'en éprouve pour cela aucune sécheresse ; la figure de la femme est d'une belle carnation ; elle paraît se complaire à regarder dans le miroir sa figure dont les traits sont en effet doux et agréables. (Neer (Eglon Vander))|Une dame, couverte d'une mante brodée d'hermine, est assise devant une table sur laquelle sont un miroir, des bijoux, un tapis de Turquie, un panier où se trouvent du linge et la brosse de ses cheveux. Ce tableau, d'un fini excessit, n'en éprouve pour cela aucune sécheresse ; la figure de la femme est d'une belle carnation ; elle paraît se complaire à regarder dans le miroir sa figure dont les traits sont en effet doux et agréables.]] réalisée par Neer (Eglon Vander), vendue par Rubichon, achetée par Simon au prix de 71 fl. [89]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La lune éclaire à son couchant l'entrée d'un port de mer où se trouvent nombre de barques. Un filet de pêcheurs est étendu sur le devant du tableau, et à sa gauche quelques maisons ombragées par des arbres. Ce maître a nui à sa réputation par la quantité de ses productions négligées. Si cependant son nom a passé jusqu'à nous, et s'il paraît devoir durer aussi long-temps que l'art de la peinture, c'est qu'il a produit de beaux ouvrages. Celui-ci en est un. Nous osons dire qu'Albert Cuyp, dont les productions sont si chères, n'a jamais rien fait de si beau dans ce genre, quoiqu'il l'ait tenté. (Neer (Aart Vander))|La lune éclaire à son couchant l'entrée d'un port de mer où se trouvent nombre de barques. Un filet de pêcheurs est étendu sur le devant du tableau, et à sa gauche quelques maisons ombragées par des arbres. Ce maître a nui à sa réputation par la quantité de ses productions négligées. Si cependant son nom a passé jusqu'à nous, et s'il paraît devoir durer aussi long-temps que l'art de la peinture, c'est qu'il a produit de beaux ouvrages. Celui-ci en est un. Nous osons dire qu'Albert Cuyp, dont les productions sont si chères, n'a jamais rien fait de si beau dans ce genre, quoiqu'il l'ait tenté.]] réalisée par Neer (Aart Vander), vendue par Rubichon, achetée par Souin au prix de 73 fl. [90]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une adoration des bergers. Sur la droite du tableau, on voit la Vierge montrant son fils aux bergers ; ceux-ci se prosternent pour l'adorer, et lui offrent un agneau. Dans le second plan, on voit Saint-Joseph appuyé sur son baton, et dans le fond du tableau, les animaux de l'étable où est né notre sauveur. On trouvera ici toute la magie de lumière de ce coloriste extraordinaire. La simplicité et sentiment des bergers n'échapperont pas non plus aux spectateurs. (Murillo)|Une adoration des bergers. Sur la droite du tableau, on voit la Vierge montrant son fils aux bergers ; ceux-ci se prosternent pour l'adorer, et lui offrent un agneau. Dans le second plan, on voit Saint-Joseph appuyé sur son baton, et dans le fond du tableau, les animaux de l'étable où est né notre sauveur. On trouvera ici toute la magie de lumière de ce coloriste extraordinaire. La simplicité et sentiment des bergers n'échapperont pas non plus aux spectateurs.]] réalisée par Murillo, vendue par Rubichon, achetée par Hénain au prix de 45 fl. [91]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le bon Pasteur. Il est sur le devant d'un paysage montagneux dans le fond duquel on voit pâtre quelques troupeaux. Il porte sa main droite sur l'un des trois agneaux dont il est entouré, et tient de la gauche une houlette. Tout le monde reconnaîtra ici la composition dont le tableau, qui était à la vente de M. Robit, n'était qu'un esquisse terminée. Le peintre a fait cet enfant-ci de la même grandeur que l'autre, mais infiniment moins gros. Aussi a-t-il donné à ce tableau six pouces de moins en largeur ainsi qu'en hauteur. On ne peut rien voir de plus moelleux, de plus déterminé et de plus fini à la fois que le faire de ce tableau ; il est vrai comme la nature. Les lumières se portent fortement et ne se portent que sur les endroits qui doivent être éclaîrés. On y trouve cette fonte de couleur et cette fraîcheur de pinceau qui ont donné à ce maître un des premiers rangs dans son art. Cette production passait en Espagne pour une des plus belles. (Murillo)|Le bon Pasteur. Il est sur le devant d'un paysage montagneux dans le fond duquel on voit pâtre quelques troupeaux. Il porte sa main droite sur l'un des trois agneaux dont il est entouré, et tient de la gauche une houlette. Tout le monde reconnaîtra ici la composition dont le tableau, qui était à la vente de M. Robit, n'était qu'un esquisse terminée. Le peintre a fait cet enfant-ci de la même grandeur que l'autre, mais infiniment moins gros. Aussi a-t-il donné à ce tableau six pouces de moins en largeur ainsi qu'en hauteur. On ne peut rien voir de plus moelleux, de plus déterminé et de plus fini à la fois que le faire de ce tableau ; il est vrai comme la nature. Les lumières se portent fortement et ne se portent que sur les endroits qui doivent être éclaîrés. On y trouve cette fonte de couleur et cette fraîcheur de pinceau qui ont donné à ce maître un des premiers rangs dans son art. Cette production passait en Espagne pour une des plus belles.]] réalisée par Murillo, vendue par Rubichon. [92]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un site montagneux, on voit des arbres de différentes espèces élever leurs rameaux, et sur la droite, deux pâtres conduisent un troupeau ; à gauche, un homme et un cheval passent un pont élevé sur une petite rivière, un marchand forain est assis sur le bord de l'eau ; un ciel frais donne à ce paysage un teint argentin qui se reflète sur tous les objets. Van der Velde s'est plu à enrichir ce tableau de quelques figures, et l'on doit remarquer que la conservation en est admirable ; la légèreté et la facilité de la touche de ce maître se font reconnaître dans ce paysage ; le site est neuf et des plus piquans ; nous laissons aux amateurs le soin de le comparer aux chefs-d'oeuvre de cet artiste ; on conviendra que nulle part il n'est plus brillant et mieux brodé ; cette expressition paraît le caractériser : c'est par là qu'il échappe à une sorte de monotonie. Il a servi de modéle à Isaac Moucheron, qui a peut-être le défaut d'éxagérer la manière de son maître ; il est moins fin et facile à distinguer. (Moucheron)|Dans un site montagneux, on voit des arbres de différentes espèces élever leurs rameaux, et sur la droite, deux pâtres conduisent un troupeau ; à gauche, un homme et un cheval passent un pont élevé sur une petite rivière, un marchand forain est assis sur le bord de l'eau ; un ciel frais donne à ce paysage un teint argentin qui se reflète sur tous les objets. Van der Velde s'est plu à enrichir ce tableau de quelques figures, et l'on doit remarquer que la conservation en est admirable ; la légèreté et la facilité de la touche de ce maître se font reconnaître dans ce paysage ; le site est neuf et des plus piquans ; nous laissons aux amateurs le soin de le comparer aux chefs-d'oeuvre de cet artiste ; on conviendra que nulle part il n'est plus brillant et mieux brodé ; cette expressition paraît le caractériser : c'est par là qu'il échappe à une sorte de monotonie. Il a servi de modéle à Isaac Moucheron, qui a peut-être le défaut d'éxagérer la manière de son maître ; il est moins fin et facile à distinguer.]] réalisée par Moucheron, vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 400 fl. [93]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage sur la gauche duquel on voit une mare d'eau se dégrader dans le lointain ; un pâtre y fait boir son troupeau ; sur la droite, est un coteau couvert d'arbres d'où descend un homme qui conduit un âne portant sa femme ; les figures sont par Berchem, et de sa manière la plus chaude. Moucheron a produit beaucoup d'ouvrages médiocres, froids et sans prix pour les connaisseurs ; mais celui-ci est du ton le plus chaud, la composition en est pittoresque ; le feuillé y est si fin que le sommet des arbres se perd dans la vapeur. Cette production peut être mise à côté de celle des plus belles qu'a produites l'école hollandaise. (Moucheron)|Un paysage sur la gauche duquel on voit une mare d'eau se dégrader dans le lointain ; un pâtre y fait boir son troupeau ; sur la droite, est un coteau couvert d'arbres d'où descend un homme qui conduit un âne portant sa femme ; les figures sont par Berchem, et de sa manière la plus chaude. Moucheron a produit beaucoup d'ouvrages médiocres, froids et sans prix pour les connaisseurs ; mais celui-ci est du ton le plus chaud, la composition en est pittoresque ; le feuillé y est si fin que le sommet des arbres se perd dans la vapeur. Cette production peut être mise à côté de celle des plus belles qu'a produites l'école hollandaise.]] réalisée par Moucheron, vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 400 fl. [94]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme tenant sur ses genoux un petit chien, est assise à côté d'une table couverte d'un riche tapis. Elle a le coude appuyé et la main en l'air, pour faire signe à un gros chien, qui est sur cette table, du se tenir droit. Derrière elle, est un jeune homme debout avec sa main croisée derrière le bras de la femme. Ces deux têtes sont évidement des portraits. Les épaules de la femme sont violet, est garnie de velours vert au bras, et laisse dépasser la manche de la chemise qui est du plus beau linge. Sa jupe est de satin jeaunâtre. Ce tableau est d'une puissance de couleur à laquelle rien ne peut vraiment être comparé. Le linge et les satins sont d'une légéreté et d'une transparence inimitables. On ne croirait pas que le même pinceau ait pu, précisément acôté, peindre d'une manière aussi empâtée le tapis. Ce maître n'a rien produit de plus beau. (Miéris (François))|Une femme tenant sur ses genoux un petit chien, est assise à côté d'une table couverte d'un riche tapis. Elle a le coude appuyé et la main en l'air, pour faire signe à un gros chien, qui est sur cette table, du se tenir droit. Derrière elle, est un jeune homme debout avec sa main croisée derrière le bras de la femme. Ces deux têtes sont évidement des portraits. Les épaules de la femme sont violet, est garnie de velours vert au bras, et laisse dépasser la manche de la chemise qui est du plus beau linge. Sa jupe est de satin jeaunâtre. Ce tableau est d'une puissance de couleur à laquelle rien ne peut vraiment être comparé. Le linge et les satins sont d'une légéreté et d'une transparence inimitables. On ne croirait pas que le même pinceau ait pu, précisément acôté, peindre d'une manière aussi empâtée le tapis. Ce maître n'a rien produit de plus beau.]] réalisée par Miéris (François), vendue par Rubichon. [95]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage dans lequel on voit Louis XIV à cheval, suivi de plusieurs seigneurs de la Cour. Dans le lointain, on voit encore de la cavalerie. Les quatre figures, qu'on aperçoit, sont certainement des portraits. On peut avec sûreté regarder ce tableau comme un des meilleurs du maître. Les figures de devant sont d'un dessin ferme, d'un coloris aussi vigoureux que vrai, tandis que celles du lointain sont de la dernière suavité. Le feuillé est d'une grande manière. (Meulen (Vander))|Un paysage dans lequel on voit Louis XIV à cheval, suivi de plusieurs seigneurs de la Cour. Dans le lointain, on voit encore de la cavalerie. Les quatre figures, qu'on aperçoit, sont certainement des portraits. On peut avec sûreté regarder ce tableau comme un des meilleurs du maître. Les figures de devant sont d'un dessin ferme, d'un coloris aussi vigoureux que vrai, tandis que celles du lointain sont de la dernière suavité. Le feuillé est d'une grande manière.]] réalisée par Meulen (Vander), vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 30.5 fl. [96]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une servante, portant au bras droit un vase rempli de légumes et une rose, tend la main gauche à une fruitière pour recevoir la monnaie qui lui revient sur la pièce qu'elle a donnée. La fruitière a des lunettes et compte attentivement l'argent qu'elle doit rendre, elle est dans une barraque, et a devant elle un établi sur lequel sont des choux et des carottes. Dans le fond du tableau, on voit les sommet d'un arbre et la façade d'une église. La touche de ce tableau est aussi moelleuse que fine ; le dessin en est plein de franchise, la couleur vraie et transparente ; aussi répand-il le charme que la peinture ainsi que tous les beaux-arts ne peuvent donner que lorsqu'on croit ne point voir de fatige dans l'artiste. (Metzu (Gabriel))|Une servante, portant au bras droit un vase rempli de légumes et une rose, tend la main gauche à une fruitière pour recevoir la monnaie qui lui revient sur la pièce qu'elle a donnée. La fruitière a des lunettes et compte attentivement l'argent qu'elle doit rendre, elle est dans une barraque, et a devant elle un établi sur lequel sont des choux et des carottes. Dans le fond du tableau, on voit les sommet d'un arbre et la façade d'une église. La touche de ce tableau est aussi moelleuse que fine ; le dessin en est plein de franchise, la couleur vraie et transparente ; aussi répand-il le charme que la peinture ainsi que tous les beaux-arts ne peuvent donner que lorsqu'on croit ne point voir de fatige dans l'artiste.]] réalisée par Metzu (Gabriel), vendue par Rubichon, achetée par Montigneul au prix de 240 fl. [97]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau est l'esquisse de la prise d'habit de Saint-Bruno chez les Chartreux. On voit Saint-Hugue aux pieds de l'autel qui le lui donne ; par la disposition des diacres qui sont derrière l'évêque, on voit que les fraires qui s'avancent vont être admis à la même cérémonie. Dans le fond du tableau, on en voit d'autres dont le niviciat n'est pas fini. Une seule pensée règne dans ce tableau. Il porte l'expression des sentimens les plus religieux. C'est sans regret et de bonne foi que les frères quittent le monde pour jamais. (Lesueur)|Ce tableau est l'esquisse de la prise d'habit de Saint-Bruno chez les Chartreux. On voit Saint-Hugue aux pieds de l'autel qui le lui donne ; par la disposition des diacres qui sont derrière l'évêque, on voit que les fraires qui s'avancent vont être admis à la même cérémonie. Dans le fond du tableau, on en voit d'autres dont le niviciat n'est pas fini. Une seule pensée règne dans ce tableau. Il porte l'expression des sentimens les plus religieux. C'est sans regret et de bonne foi que les frères quittent le monde pour jamais.]] réalisée par Lesueur, vendue par Rubichon, achetée par Paillet au prix de 60 fl. [98]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus prêchant au Temple. Les juifs groupés à la droite du tableau paraissent étonnés des discours de l'Enfant. A la gauche, on voit la Vierge avec un groupe de personnages qui en paraissent édifiés. Ce tableau peu terminé donnera une idée juste du talent d'un des plus beaux noms dans l'histoire de la peinture. Cette composition est aussi simple qu'élevée ; l'expression en est juste, le dessin correct, les draperies larges. On voit que ce maître ne cherchait jamais à se faire des difficultés pour les vaincre. Ici on ne voit point d'étude ni d'affectation dans les groupes ; c'est un homme calme qui peignant, pour lui-même, rend les plus hautes pensées sans effort et aussi naturellement qu'elles lui viennent. (Lesueur)|Jésus prêchant au Temple. Les juifs groupés à la droite du tableau paraissent étonnés des discours de l'Enfant. A la gauche, on voit la Vierge avec un groupe de personnages qui en paraissent édifiés. Ce tableau peu terminé donnera une idée juste du talent d'un des plus beaux noms dans l'histoire de la peinture. Cette composition est aussi simple qu'élevée ; l'expression en est juste, le dessin correct, les draperies larges. On voit que ce maître ne cherchait jamais à se faire des difficultés pour les vaincre. Ici on ne voit point d'étude ni d'affectation dans les groupes ; c'est un homme calme qui peignant, pour lui-même, rend les plus hautes pensées sans effort et aussi naturellement qu'elles lui viennent.]] réalisée par Lesueur, vendue par Rubichon, achetée par Paillet au prix de 55 fl. [99]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage dont les figures accessoires représentent la fuite de la Sainte Famille en Egypte. Ce peintre n'était point, comme on le croirait, un écolier de Claude Lorrain, puisqu'il n'alla jamais en Italie ; Claude n'a jamais travaillé en France et ses ouvrages n'étaient peut-être pas même connus de La Hire. Les tableaux de ce dernier passent cependant très-souvent dans la curiosité, sinon pour des paysages du moins pour des esquisses de Claude. Le ton de ce tableau-ci est aussi chaud qu'harmonieux ; le feuillage en est léger et paraît agité par l'air. Ses eaux sont transparentes même à travers la vapeur qui règne dans tout ce paysage. (La Hire)|Un Paysage dont les figures accessoires représentent la fuite de la Sainte Famille en Egypte. Ce peintre n'était point, comme on le croirait, un écolier de Claude Lorrain, puisqu'il n'alla jamais en Italie ; Claude n'a jamais travaillé en France et ses ouvrages n'étaient peut-être pas même connus de La Hire. Les tableaux de ce dernier passent cependant très-souvent dans la curiosité, sinon pour des paysages du moins pour des esquisses de Claude. Le ton de ce tableau-ci est aussi chaud qu'harmonieux ; le feuillage en est léger et paraît agité par l'air. Ses eaux sont transparentes même à travers la vapeur qui règne dans tout ce paysage.]] réalisée par La Hire, vendue par Rubichon, achetée par Paillet au prix de 20 fl. [100]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'entrée d'une porte de ville en Italie ; un jeune pâtre, suivi de quatre moutons et d'une chèvre ; sur la gauche, on aperçoit un maréchal occupé à ferrer un cheval ; sur le devant, un cavalier rajuste sa chaussure. Ce peintre étant mort fort jeune, ses ouvrages sont devenus très-rares ; on estime bien plus les paysages que les sujets historiques qu'il a peints quelquefois ; on admire le ton clair et argentin qui règne dans ses ouvrages ; une transparence dans ses ombres qui laisse apercevoir les plus petits détails ; on peut voir au Musée les Tableaux de ce maître pour juger de sa belle manière, on examinera ensuite avec plus de plaisir celui que nous offrons au public. Ce peintre avait été l'élève de Nicolas Berchem : il a suivi la méthode de son maître dans la manière dont il peint les figures et les animaux ; mais il l'a surpassé peut-être dans les autres parties du paysage. Plusieurs artistes ont cherché inutilement à l'imiter : Asselyn et Van der Doës sont ceux qui l'ont tenté avec le plus de succès. Nous sentons qu'il y aurait une grande témérité à fixer les rangs des peintres ; il est possible que cet artiste étant mort fort jeune, la difficulté que l'on éprouve à se procurer de ses ouvrages ait autant contribué que son talent à en faire hausser le prix. (Karel (du Jardin))|L'entrée d'une porte de ville en Italie ; un jeune pâtre, suivi de quatre moutons et d'une chèvre ; sur la gauche, on aperçoit un maréchal occupé à ferrer un cheval ; sur le devant, un cavalier rajuste sa chaussure. Ce peintre étant mort fort jeune, ses ouvrages sont devenus très-rares ; on estime bien plus les paysages que les sujets historiques qu'il a peints quelquefois ; on admire le ton clair et argentin qui règne dans ses ouvrages ; une transparence dans ses ombres qui laisse apercevoir les plus petits détails ; on peut voir au Musée les Tableaux de ce maître pour juger de sa belle manière, on examinera ensuite avec plus de plaisir celui que nous offrons au public. Ce peintre avait été l'élève de Nicolas Berchem : il a suivi la méthode de son maître dans la manière dont il peint les figures et les animaux ; mais il l'a surpassé peut-être dans les autres parties du paysage. Plusieurs artistes ont cherché inutilement à l'imiter : Asselyn et Van der Doës sont ceux qui l'ont tenté avec le plus de succès. Nous sentons qu'il y aurait une grande témérité à fixer les rangs des peintres ; il est possible que cet artiste étant mort fort jeune, la difficulté que l'on éprouve à se procurer de ses ouvrages ait autant contribué que son talent à en faire hausser le prix.]] réalisée par Karel (du Jardin), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 204 fl. [101]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ite missa est. Voilà le sujet de cette charmante composition. Au moment où le prètre prononce ces mots, le diacre emporte le calice, et quatre enfans de choeur s'occupent du service de l'Autel. Ce tableau, fait d'après nature, est d'un ton argentin. La touche en est légère, le dessin vrai, original et surtout bien prononcé. Cette production est dans le genre de celles qui ont fait le plus de réputation à ce génie extraordinaire. (Jouvenet)|Ite missa est. Voilà le sujet de cette charmante composition. Au moment où le prètre prononce ces mots, le diacre emporte le calice, et quatre enfans de choeur s'occupent du service de l'Autel. Ce tableau, fait d'après nature, est d'un ton argentin. La touche en est légère, le dessin vrai, original et surtout bien prononcé. Cette production est dans le genre de celles qui ont fait le plus de réputation à ce génie extraordinaire.]] réalisée par Jouvenet, vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 41 fl. [102]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme à sa toilette est devant un miroir, sa femme de chambre l'aide à arranger ses cheveux ; on voit épars les différens ajustemens qui doivent servir la parer ; le jour vient d'une fenêtre qui est dans le fond de son appartement. C'est dans ces effets de lumière que Pètre de Hooge est inimitable ; aussi fin et aussi brillant de couleur que Metzu, il l'emporte sur lui par le charme de ses compositions ; peu connu d'abord en France, on ne rechercha pas dans les premières collections de tableaux flamands les productions de ce maître habile ; aujourd'hui ceux qui ne peuvent s'en procurer, les remplacent par les ouvrages de Maës et d'Ochterweld, qui ont imité sa manière sans l'atteindre, car ils sont très-éloignés d'avoir la même vigueur Bréklenkamp a cherché quelquefois, avec assez de succès, à se rapprocher de Pètre de Hooge ; mais il a plus de mollesse dans sa touche, et il est bien moins brillant. Nous observeronts que Pètre de Hooge a souvent mis des figures entières dans la demi-teinte, soit qu'il voulût faire ressortir d'avantage le principal personnage, soit que la distribution de sa lumière l'eût forcé à sacrifier une partie de son Tableau à l'autre. Ici, suivant nous, il a mieux réussi, tout est lié dans ce tableau : les meubles, les étoffes sont d'un fini précieux, et nous croyons pouvoir dire qu'il peut être comparé avec avantage aux meilleurs ouvrages de ce maître. (Hooge (Pierre de))|Une femme à sa toilette est devant un miroir, sa femme de chambre l'aide à arranger ses cheveux ; on voit épars les différens ajustemens qui doivent servir la parer ; le jour vient d'une fenêtre qui est dans le fond de son appartement. C'est dans ces effets de lumière que Pètre de Hooge est inimitable ; aussi fin et aussi brillant de couleur que Metzu, il l'emporte sur lui par le charme de ses compositions ; peu connu d'abord en France, on ne rechercha pas dans les premières collections de tableaux flamands les productions de ce maître habile ; aujourd'hui ceux qui ne peuvent s'en procurer, les remplacent par les ouvrages de Maës et d'Ochterweld, qui ont imité sa manière sans l'atteindre, car ils sont très-éloignés d'avoir la même vigueur Bréklenkamp a cherché quelquefois, avec assez de succès, à se rapprocher de Pètre de Hooge ; mais il a plus de mollesse dans sa touche, et il est bien moins brillant. Nous observeronts que Pètre de Hooge a souvent mis des figures entières dans la demi-teinte, soit qu'il voulût faire ressortir d'avantage le principal personnage, soit que la distribution de sa lumière l'eût forcé à sacrifier une partie de son Tableau à l'autre. Ici, suivant nous, il a mieux réussi, tout est lié dans ce tableau : les meubles, les étoffes sont d'un fini précieux, et nous croyons pouvoir dire qu'il peut être comparé avec avantage aux meilleurs ouvrages de ce maître.]] réalisée par Hooge (Pierre de), vendue par Rubichon, achetée par Durand au prix de 400 fl. [103]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La gauche de ce tableau représente un moulin à vent, qui se réfléchit dans la rivière sur le bord de laquelle il est situé ; à la droite se trouvent une cabane et un bateau. Le moulin seul est fortement éclairé. Le jour en est à son crépuscule ; le ciel est brumeux ; et la fraîcheur qui règne dans la nature, le matin, n'a peut être jamais été rendue avec autant de fidélité. La touche du Tableau est fixe, spirituelle, quoique très-empâtée. Ces deux Tableaux peuvent être regardés comme deux chefs-d'oeuvre. Ce tableau, ainsi que le suivant, vient de la famille Holdernest ; ... Chacun de ces deux tableaux-ci se vendit près de 300 louis. (Hobema)|La gauche de ce tableau représente un moulin à vent, qui se réfléchit dans la rivière sur le bord de laquelle il est situé ; à la droite se trouvent une cabane et un bateau. Le moulin seul est fortement éclairé. Le jour en est à son crépuscule ; le ciel est brumeux ; et la fraîcheur qui règne dans la nature, le matin, n'a peut être jamais été rendue avec autant de fidélité. La touche du Tableau est fixe, spirituelle, quoique très-empâtée. Ces deux Tableaux peuvent être regardés comme deux chefs-d'oeuvre. Ce tableau, ainsi que le suivant, vient de la famille Holdernest ; ... Chacun de ces deux tableaux-ci se vendit près de 300 louis.]] réalisée par Hobema, vendue par Rubichon, achetée par Henri au prix de 118 fl. [104]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sur la gauche de ce paysage, on voit deux cbanes couvertes d'arbres ; elles sont situées au bord d'un canal où est un bateau avec trois passagers. Sur la gauche du tableau on voit se prolonger le canal bordé d'arbres. Ce paysage est d'une vérité surprenante. La couleur en est aussi harmonieuse qu'empâtée. C'est un chef-d'oeuvre de ce maître qui, quoique peu connu en France, n'avait pas de supérieur dans son art. Ce tableau, ainsi que le suivant, vient de la famille Holdernest ; il y a vingt ans que le dernier membre de la famille étant décédé, sa collection fut vendue à Londres ; elle avait été formée par ce célèbre greffier Fagel, qui fut le contemporain et le Mécène de tous ces fameux artistes ; d'après les mémoires qui étaient joints à la collection, il paraît qu'Hobema avait vingt-cinq ans de plus que Ruysdaël ; il n'était donc point, ainsi qu'on l'a cru, son écolier ou son imitateur. Hobema est à présent le maître dont les tableaux sont depuis long-temps le plus chers en Angleterre. Chacun de ces deux tableaux-ci se vendit près de 300 louis. (Hobema)|Sur la gauche de ce paysage, on voit deux cbanes couvertes d'arbres ; elles sont situées au bord d'un canal où est un bateau avec trois passagers. Sur la gauche du tableau on voit se prolonger le canal bordé d'arbres. Ce paysage est d'une vérité surprenante. La couleur en est aussi harmonieuse qu'empâtée. C'est un chef-d'oeuvre de ce maître qui, quoique peu connu en France, n'avait pas de supérieur dans son art. Ce tableau, ainsi que le suivant, vient de la famille Holdernest ; il y a vingt ans que le dernier membre de la famille étant décédé, sa collection fut vendue à Londres ; elle avait été formée par ce célèbre greffier Fagel, qui fut le contemporain et le Mécène de tous ces fameux artistes ; d'après les mémoires qui étaient joints à la collection, il paraît qu'Hobema avait vingt-cinq ans de plus que Ruysdaël ; il n'était donc point, ainsi qu'on l'a cru, son écolier ou son imitateur. Hobema est à présent le maître dont les tableaux sont depuis long-temps le plus chers en Angleterre. Chacun de ces deux tableaux-ci se vendit près de 300 louis.]] réalisée par Hobema, vendue par Rubichon. [105]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un vieillard, tenant un verre à la main, écoute sa fille qui lui lit une lettre. Deux hommes guêtent par derrière l'effet que produit la lettre sur l'esprit du père. La touche de ce tableau est ferme, et l'effet en est vrai. La tête, la draperie et la carnation du vieillard tiennent beaucoup du Titien. On n'y voit rien de Tenirs dont il était le meilleur écolier. Aussi reconnaît-on bien facilement les tableaux qu'il a imités ou copiés de son maître. (Helmont (van))|Un vieillard, tenant un verre à la main, écoute sa fille qui lui lit une lettre. Deux hommes guêtent par derrière l'effet que produit la lettre sur l'esprit du père. La touche de ce tableau est ferme, et l'effet en est vrai. La tête, la draperie et la carnation du vieillard tiennent beaucoup du Titien. On n'y voit rien de Tenirs dont il était le meilleur écolier. Aussi reconnaît-on bien facilement les tableaux qu'il a imités ou copiés de son maître.]] réalisée par Helmont (van), vendue par Rubichon, achetée par Durand au prix de 49.5 fl. [106]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un bois touffu le soleil darde ses rayons : les couleurs les plus vives et les plus variées éclatent à la fois ; le ton chaud de ce paysage, la manière grasse et large dont il est exécuté n'excluent pas les détails les plus piquans. Hobéma a quelquefois peint de pareils effets ; mais il est moins doré, sa touche est moins empâtée, et il est peu d'artistes qui ne voyent dans ce petit tableau un talent éminent, et en même-temps un très-bon modèle. (Hackaert)|Dans un bois touffu le soleil darde ses rayons : les couleurs les plus vives et les plus variées éclatent à la fois ; le ton chaud de ce paysage, la manière grasse et large dont il est exécuté n'excluent pas les détails les plus piquans. Hobéma a quelquefois peint de pareils effets ; mais il est moins doré, sa touche est moins empâtée, et il est peu d'artistes qui ne voyent dans ce petit tableau un talent éminent, et en même-temps un très-bon modèle.]] réalisée par Hackaert, vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 76 fl. [107]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un bois profond dan lequel se reposent des chasseurs et des chiens peints par Lingelbach. Ce paysage est aussi vrai que pittoresque. La dégradation des arbres y est juste ; la lumière du soleil qui les éclaire en est vraie. Le faire en est pâteux, et tient beaucoup de Paul Potter. (Hackaert)|Un bois profond dan lequel se reposent des chasseurs et des chiens peints par Lingelbach. Ce paysage est aussi vrai que pittoresque. La dégradation des arbres y est juste ; la lumière du soleil qui les éclaire en est vraie. Le faire en est pâteux, et tient beaucoup de Paul Potter.]] réalisée par Hackaert, vendue par Rubichon au prix de 84 fl. [108]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[St.-Sébastien est percé de flèches ; le sentiment de douleur dont il est atteint est mélangé de l'espoir de la récompense céleste qui lui est promise. C'est dans l'expression des caractères mixtes que se manifeste le talent des Écoles d'Italie ; la plupart des peintres se sont bornés à exprimer un seul sentiment, la tendresse, l'amour, la crainte ; mais cette agitation vive qui livre l'âme à des mouvemens qui la partagent en même temps, ces émotions que l'on ne peut définir mais que l'on éprouve et que l'on remarque dans les autres, sont le sublime de l'art, sa poétique, si l'on peut s'exprimer ainsi ; aussi les Amateurs de tableaux peuvent un instant céder à la mode, admirer la finesse du travail, la vérité ou l'effet de la lumière, etc. ; mais refuseront-ils de reconnaître combien ces parties de l'art sont inférieures à ce qui constitue le vrai talent : l'expression ? Si l'on ne se coutente point de ce seul mérite, ne rendra-t-on pas hommage à la manière savante dont les yeux, la bouche, la poitrine sont dessinés ? Quelle harmonie ! Quelle franchise dans la touche ! Et qui ne voit qu'on serait tenté d'arrêter la main d'un artiste qui voudrait ajouter un coup de pinceau à cette tête admirable ? (Guide (le))|St.-Sébastien est percé de flèches ; le sentiment de douleur dont il est atteint est mélangé de l'espoir de la récompense céleste qui lui est promise. C'est dans l'expression des caractères mixtes que se manifeste le talent des Écoles d'Italie ; la plupart des peintres se sont bornés à exprimer un seul sentiment, la tendresse, l'amour, la crainte ; mais cette agitation vive qui livre l'âme à des mouvemens qui la partagent en même temps, ces émotions que l'on ne peut définir mais que l'on éprouve et que l'on remarque dans les autres, sont le sublime de l'art, sa poétique, si l'on peut s'exprimer ainsi ; aussi les Amateurs de tableaux peuvent un instant céder à la mode, admirer la finesse du travail, la vérité ou l'effet de la lumière, etc. ; mais refuseront-ils de reconnaître combien ces parties de l'art sont inférieures à ce qui constitue le vrai talent : l'expression ? Si l'on ne se coutente point de ce seul mérite, ne rendra-t-on pas hommage à la manière savante dont les yeux, la bouche, la poitrine sont dessinés ? Quelle harmonie ! Quelle franchise dans la touche ! Et qui ne voit qu'on serait tenté d'arrêter la main d'un artiste qui voudrait ajouter un coup de pinceau à cette tête admirable ?]] réalisée par Guide (le), vendue par Rubichon, achetée par Reynald au prix de 150 fl. [109]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Assomption de la Vierge ; à genoux sur un nuage, elle est entourée d'une multitude d'Anges ; deux d'entr'eux arrangent le linceuil sur la pierre sépulcrale qu'elle vient de quitter ; les autres la regardent avec vénération. L'auréole de gloire dont sa tête est entourée, éclaire les Chérubins qui l'accompagnent. Le fond du tableau est enrichi d'un paysage lointain de la plus belle couleur. On ne peut rien ajouter à la correction du dessin de ce tableau, à la légèreté de sa touche et à la fraicheur de son coloris. La Vierge y a autant de noblesse que les enfans y ont de grâces. (Guide (le))|L'Assomption de la Vierge ; à genoux sur un nuage, elle est entourée d'une multitude d'Anges ; deux d'entr'eux arrangent le linceuil sur la pierre sépulcrale qu'elle vient de quitter ; les autres la regardent avec vénération. L'auréole de gloire dont sa tête est entourée, éclaire les Chérubins qui l'accompagnent. Le fond du tableau est enrichi d'un paysage lointain de la plus belle couleur. On ne peut rien ajouter à la correction du dessin de ce tableau, à la légèreté de sa touche et à la fraicheur de son coloris. La Vierge y a autant de noblesse que les enfans y ont de grâces.]] réalisée par Guide (le), vendue par Rubichon au prix de 156 fl. [110]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge allaitant l'Enfant-Jésus. Ce disciple de Raphaël a évidement cherché dans cette tête l'expression de la tête de la Jardinière, par son maître ; mais ce tableau étant beaucoup moins grand, il a été obligé de mettre les traits bien plus de finesse que n'en devait avoir le modéle qu'il s'est proposé. (Garofalo)|La Vierge allaitant l'Enfant-Jésus. Ce disciple de Raphaël a évidement cherché dans cette tête l'expression de la tête de la Jardinière, par son maître ; mais ce tableau étant beaucoup moins grand, il a été obligé de mettre les traits bien plus de finesse que n'en devait avoir le modéle qu'il s'est proposé.]] réalisée par Garofalo, vendue par Rubichon, achetée par Barbier au prix de 200 fl. [111]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce peintre a toujours trouvé autour de lui ses modèles ; il a peint ses enfans en bas âge, jouant aux dés sur un tambour. Il examinait avec un soin scrupuleux la nature, elle lui offrait toutes les nuances qu'il allait ensuite chercher sur sa palette ; il eût été hors d'état de suppléer par la mémoire à ce qui n'était pas sous ses yeux, et il pensait que l'on ne pouvait être vrai qu'autant que l'on était exact. Ce joli tableau a été peint en 1795 ; l'artiste a fait joindre une baguette autour pour lui donner un peu plus d'étendue. (Drolling)|Ce peintre a toujours trouvé autour de lui ses modèles ; il a peint ses enfans en bas âge, jouant aux dés sur un tambour. Il examinait avec un soin scrupuleux la nature, elle lui offrait toutes les nuances qu'il allait ensuite chercher sur sa palette ; il eût été hors d'état de suppléer par la mémoire à ce qui n'était pas sous ses yeux, et il pensait que l'on ne pouvait être vrai qu'autant que l'on était exact. Ce joli tableau a été peint en 1795 ; l'artiste a fait joindre une baguette autour pour lui donner un peu plus d'étendue.]] réalisée par Drolling, vendue par Rubichon, achetée par [[Rey[nald]]] au prix de 280 fl. [112]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Tobie est conduit par un Ange dans des lieux escarpés ; il revient de son voyage et rapporte le poisson dont le fiel doit rendre la vue à son père ; son chien le suit ; dans le lointain on aperçoit des chaumières et des troupeaux qui enrichissent un paysage qui parait très-étendu. On voit que Dieterich dans ce tableau, a voulu réunir trois manières différentes ; il a eu le mérite de ne les point faire contraster, son ton de couleur les fond ensemble ; cependant on lui sait gré de nous avoir montré dans la composition et le ton de lointain, le faire de Nicolas Berghem ; les figures et les arbres rappellent Salvator Rosa, et les détails qu'il a mis sur les premiers plans, l'étude des terrains ainsi que des plantes qui croissent au mileu des rochers sont semblables aux mêmes objets peints par Winantz. Ce tableau a été peint en 1735 ; c'est à cette époque qu'il jouissait de toute sa réputation, il travaillait alors pour L'Electeur de Saxe ; nous croyons inutile d'entrer dans des détails particuliers sur le mérite de ce maître, il y a peu de riches collections qui ne possèdent de ses tableaux ; on en remarquait deux dans le cabinet de M. le prince Talleyrand, c'est surtout lorsqu'il a imité Berghem que l'on recherche ses ouvrages ; il y a 20 ans qu'il était plus connu en Allemagne qu'en France, et comme il a eu le talent d'imiter les maîtres les plus habiles, on vendait ses tableaux sous les noms de Rembrandt, de Gérard-Dow, de Salvator et de Berghem ; aujourd'hui on lui a rendu pleine justice, et il a pris le rang qui lui est dû. (Dieterich (Frédéric))|Tobie est conduit par un Ange dans des lieux escarpés ; il revient de son voyage et rapporte le poisson dont le fiel doit rendre la vue à son père ; son chien le suit ; dans le lointain on aperçoit des chaumières et des troupeaux qui enrichissent un paysage qui parait très-étendu. On voit que Dieterich dans ce tableau, a voulu réunir trois manières différentes ; il a eu le mérite de ne les point faire contraster, son ton de couleur les fond ensemble ; cependant on lui sait gré de nous avoir montré dans la composition et le ton de lointain, le faire de Nicolas Berghem ; les figures et les arbres rappellent Salvator Rosa, et les détails qu'il a mis sur les premiers plans, l'étude des terrains ainsi que des plantes qui croissent au mileu des rochers sont semblables aux mêmes objets peints par Winantz. Ce tableau a été peint en 1735 ; c'est à cette époque qu'il jouissait de toute sa réputation, il travaillait alors pour L'Electeur de Saxe ; nous croyons inutile d'entrer dans des détails particuliers sur le mérite de ce maître, il y a peu de riches collections qui ne possèdent de ses tableaux ; on en remarquait deux dans le cabinet de M. le prince Talleyrand, c'est surtout lorsqu'il a imité Berghem que l'on recherche ses ouvrages ; il y a 20 ans qu'il était plus connu en Allemagne qu'en France, et comme il a eu le talent d'imiter les maîtres les plus habiles, on vendait ses tableaux sous les noms de Rembrandt, de Gérard-Dow, de Salvator et de Berghem ; aujourd'hui on lui a rendu pleine justice, et il a pris le rang qui lui est dû.]] réalisée par Dieterich (Frédéric), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 200 fl. [113]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Adoration des Bergers ; la Vierge, tenant l'Enfant-Jésus sur la crêche, est entourée d'un groupe de onze figures dans diverses positions ; le ciel entr'ouvert laisse apercevoir un Ange suivi d'une multitude de Chérubins qui se tiennent tous par la main. Jamais Rembrandt n'a produit de tableau d'un effet plus piquant que celui-ci, qui est par un de ses élèves. Les nuages se dégradent si admirablement les uns sur les autres, qu'on croit voir la voute des cieux entr'ouverte, et la lumière qui en tombe sur le groupe a autant de force que de vérité. (Dewet)|Une Adoration des Bergers ; la Vierge, tenant l'Enfant-Jésus sur la crêche, est entourée d'un groupe de onze figures dans diverses positions ; le ciel entr'ouvert laisse apercevoir un Ange suivi d'une multitude de Chérubins qui se tiennent tous par la main. Jamais Rembrandt n'a produit de tableau d'un effet plus piquant que celui-ci, qui est par un de ses élèves. Les nuages se dégradent si admirablement les uns sur les autres, qu'on croit voir la voute des cieux entr'ouverte, et la lumière qui en tombe sur le groupe a autant de force que de vérité.]] réalisée par Dewet, vendue par Rubichon, achetée par Tardieu au prix de 160 fl. [114]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A gauche on aperçoit un pont et quelques habitations, et sur le devant un villageois monté sur un âne, cause avec une jeune fille qui porte du lait sur sa tête, des moutons et des vaches les précèdent ; à droite on voit quelques arbres, une muraille tombée en ruine et des paysans faisant un frugal repas sous l'ombrage. Rarement on a vu M. Demarne aussi fin et en même temps aussi harmonieux ; en rendant toute la justice que l'on doit aux productions que l'on voit de lui aujourd'hui, on ne peut les comparer à ce paysage qui pourrait être auprès d'un tableau de Van der Velde, puisqu'il en a la couleur et la transparence. Les Amateurs, exercés depuis long-temps à juger les ouvrages de M. Demarne, le reconnaitront au ciel, au lointain et à la manière dont il a peint les atbres. Nous croyons que ce sujet a été dessiné d'après nature ; nous pensons qu'elle seule a pu inspirer M. Demarne ; les autres ouvrages de ce maître nous portent à croire qu'il s'est écarté de son ancienne méthode. (Demarne)|A gauche on aperçoit un pont et quelques habitations, et sur le devant un villageois monté sur un âne, cause avec une jeune fille qui porte du lait sur sa tête, des moutons et des vaches les précèdent ; à droite on voit quelques arbres, une muraille tombée en ruine et des paysans faisant un frugal repas sous l'ombrage. Rarement on a vu M. Demarne aussi fin et en même temps aussi harmonieux ; en rendant toute la justice que l'on doit aux productions que l'on voit de lui aujourd'hui, on ne peut les comparer à ce paysage qui pourrait être auprès d'un tableau de Van der Velde, puisqu'il en a la couleur et la transparence. Les Amateurs, exercés depuis long-temps à juger les ouvrages de M. Demarne, le reconnaitront au ciel, au lointain et à la manière dont il a peint les atbres. Nous croyons que ce sujet a été dessiné d'après nature ; nous pensons qu'elle seule a pu inspirer M. Demarne ; les autres ouvrages de ce maître nous portent à croire qu'il s'est écarté de son ancienne méthode.]] réalisée par Demarne, vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 180 fl. [115]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sainte-Vierge pleurant dans une grotte sur le corps de son fis, sorti du tombeau. Dans le fond de la droite du tableau, on voit la montagne du Calvaire avec les groupes de figures au tour des trois croix. Cette tragique composition ne pouvoit sortir que de la tête d'un homme aussi mélancolique que l'était ce célèbre peintre. Le dessin en est aussi sublime que celui de Michel-Ange. Dans sa vieillesse, ce peintre proposait toujours à Daniel les ouvrages qu'on lui offrait ; les tableaux de l'un et de l'autre sont excessivement chers, puisqu'ils laissèrent la peinture pour la sculpture. (Daniel de Volterre)|La Sainte-Vierge pleurant dans une grotte sur le corps de son fis, sorti du tombeau. Dans le fond de la droite du tableau, on voit la montagne du Calvaire avec les groupes de figures au tour des trois croix. Cette tragique composition ne pouvoit sortir que de la tête d'un homme aussi mélancolique que l'était ce célèbre peintre. Le dessin en est aussi sublime que celui de Michel-Ange. Dans sa vieillesse, ce peintre proposait toujours à Daniel les ouvrages qu'on lui offrait ; les tableaux de l'un et de l'autre sont excessivement chers, puisqu'ils laissèrent la peinture pour la sculpture.]] réalisée par Daniel de Volterre, vendue par Rubichon. [116]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un homme à cheval cause avec une autre personne, pendant que son valet se dispose à monter son cheval pour le suivre. Ce petit tableau est peint avec une vigueur et une richesse de ton également admirables ; les terrains et le ciel sont faits d'une manière large. C'est surtout en comparant le ciel à celui de la marine du même peintre, que l'on reconnaît facilement que deux productions d'un genre si opposé sortent du même pinceau. On a pu remarquer à la vente de M. Lerouge, deux tableaux de ce Maître qui avait à peu près la même dimension que celui-ci. (Cuyp (Albert))|Un homme à cheval cause avec une autre personne, pendant que son valet se dispose à monter son cheval pour le suivre. Ce petit tableau est peint avec une vigueur et une richesse de ton également admirables ; les terrains et le ciel sont faits d'une manière large. C'est surtout en comparant le ciel à celui de la marine du même peintre, que l'on reconnaît facilement que deux productions d'un genre si opposé sortent du même pinceau. On a pu remarquer à la vente de M. Lerouge, deux tableaux de ce Maître qui avait à peu près la même dimension que celui-ci.]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Rubichon, achetée par Henri au prix de 282 fl. [117]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quelques alcyons s'élèvent sur l'eau, le temps est calme, et l'ou aperçoit une barque que des rmeurs conduisent ; dans le fond, on distingue quelques bâtimens. Cette composition simple plait à l'oeil par la transparence de l'eau, et par l'ardesse avec laquelle le peintre a su réunir la mer à l'horison. Le ciel est fait d'une manière large, lair atmosphérique si difficile à rendre donne une grande profondeur à ce sujet ; on a observé que Kuyp avait peint tous les genres, et tous avec la même supériorité. Il est très-recherché par les effets de lumière, et le ton chaud qui animent ses paysages. On a de lui quelques marines, mais elles sont plus rares ; ce peintre est facile à reconnaître, il a la touche grasse, mais elle n'est jamais molle. (Cuyp (Albert))|Quelques alcyons s'élèvent sur l'eau, le temps est calme, et l'ou aperçoit une barque que des rmeurs conduisent ; dans le fond, on distingue quelques bâtimens. Cette composition simple plait à l'oeil par la transparence de l'eau, et par l'ardesse avec laquelle le peintre a su réunir la mer à l'horison. Le ciel est fait d'une manière large, lair atmosphérique si difficile à rendre donne une grande profondeur à ce sujet ; on a observé que Kuyp avait peint tous les genres, et tous avec la même supériorité. Il est très-recherché par les effets de lumière, et le ton chaud qui animent ses paysages. On a de lui quelques marines, mais elles sont plus rares ; ce peintre est facile à reconnaître, il a la touche grasse, mais elle n'est jamais molle.]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 100 fl. [118]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'entrée d'un port de mer. Sur le devant du tableau, à la droite, plusieurs matelots déchargent un bâtiment. A la gauche, un chemin mène à une fortresse qui défend l'entrée du port. Plus loin, dans le second plan, on y voit une tour batie sur un rocher. Ce tableau, clair dans toutes ses parties, rivaliserait avec les productions de Claude Lorrain, s'il avait été donné à aucun paysagiste de le rivaliser. (Courtois)|L'entrée d'un port de mer. Sur le devant du tableau, à la droite, plusieurs matelots déchargent un bâtiment. A la gauche, un chemin mène à une fortresse qui défend l'entrée du port. Plus loin, dans le second plan, on y voit une tour batie sur un rocher. Ce tableau, clair dans toutes ses parties, rivaliserait avec les productions de Claude Lorrain, s'il avait été donné à aucun paysagiste de le rivaliser.]] réalisée par Courtois, vendue par Rubichon au prix de 77 fl. [119]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce paysage-ci est à peu près de la même composition que le précédent ; les figures y sont de lui ; il n'en faut pas parler. Les animaux sont bien et le paysage admirable. Le ton de couleur en est argentin ; le faire en est large et facile : on se promène avec plaisir dans les immenses campagnes qu'il représente. Tout y respire la fraicheur et le calme. (Claude Lorrain)|Ce paysage-ci est à peu près de la même composition que le précédent ; les figures y sont de lui ; il n'en faut pas parler. Les animaux sont bien et le paysage admirable. Le ton de couleur en est argentin ; le faire en est large et facile : on se promène avec plaisir dans les immenses campagnes qu'il représente. Tout y respire la fraicheur et le calme.]] réalisée par Claude Lorrain, vendue par Rubichon. [120]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Nous croyons dans ce paysage présenter un chef-d'oeuvre de cet homme, qui fut lui-même un chef-d'oeuvre de la nature. Sur le devant, on voit un berger assis sur une pierre, contemplant deux bergères qui, tenant une chèvre par les cornes et les pieds de devant, veulent la forcer à passer un ruisseau sur les bords duquel paissent d'autres animaux qui, ainsi que les figures, sont du plus beau faire de Philippe Lauri. Au de-là d'une eau de la plus belle transparence, on voit à la droite de cette composition une grande masse d'arbres, et du côté opposé, un vieux monument d'architecture, derrière lequel les plans se multiplient et se dégradent avec tant de justesse, qu'ils offrent aux yeux étonnés un immense pays. Le soleil couchant, qui l'éclaire, est encore d'une telle ardeur qu'il paraît embrasser les arbres, les montagnes et la terre. Les touches de ce tableau sont si fermes et si déterminées, qu'on pourrait encore les compter malgré leur extrême finesse. Il sort de chez M. le duc de Penthièvre. C'est le Poussin qui apporta ce tableau d'Italie, et qui l'employa, comme dessus de porte, dans un salon ou il peignit lui-même les tableaux du présent Catalogue. (Claude Lorrain)|Nous croyons dans ce paysage présenter un chef-d'oeuvre de cet homme, qui fut lui-même un chef-d'oeuvre de la nature. Sur le devant, on voit un berger assis sur une pierre, contemplant deux bergères qui, tenant une chèvre par les cornes et les pieds de devant, veulent la forcer à passer un ruisseau sur les bords duquel paissent d'autres animaux qui, ainsi que les figures, sont du plus beau faire de Philippe Lauri. Au de-là d'une eau de la plus belle transparence, on voit à la droite de cette composition une grande masse d'arbres, et du côté opposé, un vieux monument d'architecture, derrière lequel les plans se multiplient et se dégradent avec tant de justesse, qu'ils offrent aux yeux étonnés un immense pays. Le soleil couchant, qui l'éclaire, est encore d'une telle ardeur qu'il paraît embrasser les arbres, les montagnes et la terre. Les touches de ce tableau sont si fermes et si déterminées, qu'on pourrait encore les compter malgré leur extrême finesse. Il sort de chez M. le duc de Penthièvre. C'est le Poussin qui apporta ce tableau d'Italie, et qui l'employa, comme dessus de porte, dans un salon ou il peignit lui-même les tableaux du présent Catalogue.]] réalisée par Claude Lorrain, vendue par Rubichon au prix de 1005 fl. [121]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce paysage est un des plus capitaux de cet ancien maître. La composition en est grande et d'après nature ; Les eaux en sont vraies. le feuillage large et le lointain admirable. Les figures accessoires, par Annibal Carrache, représentent la fuite de la Sainte-Famille en Egypte. Dans le lointain, on voit les soldats qui la poursuivent. Elles sont du plus beau dessin et doivent donner une valeur a cet agréable ouvrage. (Brill (Paul))|Ce paysage est un des plus capitaux de cet ancien maître. La composition en est grande et d'après nature ; Les eaux en sont vraies. le feuillage large et le lointain admirable. Les figures accessoires, par Annibal Carrache, représentent la fuite de la Sainte-Famille en Egypte. Dans le lointain, on voit les soldats qui la poursuivent. Elles sont du plus beau dessin et doivent donner une valeur a cet agréable ouvrage.]] réalisée par Brill (Paul), vendue par Rubichon, achetée par Paillet au prix de 75 fl. [122]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce paysage paraîtra aux connaisseurs un des bons ouvrages de ce maître. Il est dans sa seconde et meilleure manière. Les ruines y sont du ton le plus suave, les animaux d'un dessin léger et d'une touche spirituelle, et le ton de couleur en est vrai. (Breenberg (Barthelemy))|Ce paysage paraîtra aux connaisseurs un des bons ouvrages de ce maître. Il est dans sa seconde et meilleure manière. Les ruines y sont du ton le plus suave, les animaux d'un dessin léger et d'une touche spirituelle, et le ton de couleur en est vrai.]] réalisée par Breenberg (Barthelemy), vendue par Rubichon, achetée par Simon au prix de 45.5 fl. [123]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce que l'on admire le plus dans ce maître est la couleur, la touche ferme et une expression vraie, quoique toujours ignoble ; on ne connaît de lui que des scènes de corps-de-garde et de cabarets. Le tableau que nous déscrivons réunit à un dégré éminent ce que l'on recherche dans ce maître. Un paysan lit, tandis que les autres paraissent distraits en voyant une chouette sur l'épaule d'un homme adossé à une cheminée. Chacune des figures qu'il a peintes a un caractère qui lui est propre, le ton chaud de ce tableau n'en exclut ni la transparance ni la finesse ; on voit rarement autant de personnages réunis dans un aussi petit espace. Ce peintre s'est presque toujours borné à peindre 2 ou 3 figures dans le même tableau. Rubens faisait le plus grand cas des ouvrages de Brauwer, ce qui suffirait pour en faire l'éloge, mais il a eu des élèves qui n'ont pas moins contribué à sa gloire : Tilleborg, David-Teniers et Jean Stéen se sont formés à son école. Le tableau que l'on voit a été peint en 1640. (Brauwer (Adrien))|Ce que l'on admire le plus dans ce maître est la couleur, la touche ferme et une expression vraie, quoique toujours ignoble ; on ne connaît de lui que des scènes de corps-de-garde et de cabarets. Le tableau que nous déscrivons réunit à un dégré éminent ce que l'on recherche dans ce maître. Un paysan lit, tandis que les autres paraissent distraits en voyant une chouette sur l'épaule d'un homme adossé à une cheminée. Chacune des figures qu'il a peintes a un caractère qui lui est propre, le ton chaud de ce tableau n'en exclut ni la transparance ni la finesse ; on voit rarement autant de personnages réunis dans un aussi petit espace. Ce peintre s'est presque toujours borné à peindre 2 ou 3 figures dans le même tableau. Rubens faisait le plus grand cas des ouvrages de Brauwer, ce qui suffirait pour en faire l'éloge, mais il a eu des élèves qui n'ont pas moins contribué à sa gloire : Tilleborg, David-Teniers et Jean Stéen se sont formés à son école. Le tableau que l'on voit a été peint en 1640.]] réalisée par Brauwer (Adrien), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 74 fl. [124]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les compositions de ce peintre sont très peu variée, il a presque toujours peint les mêmes animaux ; mais quelques-uns de es tableaux sont devenus noirs, et on en trouve les fonds un peu lourds ; nous ferons ces reproches aux deux tableaux de ce maître que l'on voit au Musée. Nous prions les amateurs d'examiner la finesse et la vigueur de celui que nous lui offrons. Ce peintre a une plus grande réputation en Hollande qu'en France. Il est vraisemblable que l'on eût également apprécié son talent, si on eût laissé son nom à tous les ouvrages qu'il a peints. On a préféré leur donner le nom de Van de Velde, et comme il est plus aisé de retenir le nom d'une douzaine de peintres que de les connaître tous, on a adopté cet usage en France : aussitôt qu'un tableau offre une analogie, on en fait hommage à celui auquel il ressemble : c'est commettre une grande erreur ; le dix-septième siècle a été si fécond en excellens peintres en Hollande, que nous sommes toujours étonnés de voir enlever à un artiste ses productions pour les donner à un autre. Van Berghem, Van der Doës, Van Romeyn, etc., étaient des peintres très-habiles ; leurs tableaux peuvent être comparés à ceux de Van der Velde et de Karel du jardin ; c'est ainsi qu'aujourdui Everdingen et Hobéma, ainsi que de Vries et Deker ont repris le rang qui leur appartient, et ne cèdeut plus leurs noms pour prendre celui de J. Ruysdaël. (Berghem (Thierry van))|Les compositions de ce peintre sont très peu variée, il a presque toujours peint les mêmes animaux ; mais quelques-uns de es tableaux sont devenus noirs, et on en trouve les fonds un peu lourds ; nous ferons ces reproches aux deux tableaux de ce maître que l'on voit au Musée. Nous prions les amateurs d'examiner la finesse et la vigueur de celui que nous lui offrons. Ce peintre a une plus grande réputation en Hollande qu'en France. Il est vraisemblable que l'on eût également apprécié son talent, si on eût laissé son nom à tous les ouvrages qu'il a peints. On a préféré leur donner le nom de Van de Velde, et comme il est plus aisé de retenir le nom d'une douzaine de peintres que de les connaître tous, on a adopté cet usage en France : aussitôt qu'un tableau offre une analogie, on en fait hommage à celui auquel il ressemble : c'est commettre une grande erreur ; le dix-septième siècle a été si fécond en excellens peintres en Hollande, que nous sommes toujours étonnés de voir enlever à un artiste ses productions pour les donner à un autre. Van Berghem, Van der Doës, Van Romeyn, etc., étaient des peintres très-habiles ; leurs tableaux peuvent être comparés à ceux de Van der Velde et de Karel du jardin ; c'est ainsi qu'aujourdui Everdingen et Hobéma, ainsi que de Vries et Deker ont repris le rang qui leur appartient, et ne cèdeut plus leurs noms pour prendre celui de J. Ruysdaël.]] réalisée par Berghem (Thierry van), vendue par Rubichon, achetée par Reynald au prix de 500 fl. [125]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[On admire dans ce tableau la rare facilité de Berghem ; il a esquissé une marche d'animaux au milieu d'un sol agreste ; le ton en est brun, mais il est chaud et harmonieux ; les reflets sont justes, et empêchent la monotomie que l'on remarqerait dans l'usage fréquent des couleurs un peu sombres. Sa manière est large, brillante, et en même temps legère. Presque tous les tableaux de ce maître sont faits d'après des études ; c'est ce qui donne tant de variété à des sujets qui seraient bientôt épuisés, si la nature ne paraissait multiplier ses formes, et réunir des contrastes que le peintre le plus ingénieux ne sait point créer. Nicolas Berghem était très-laborieux ; il a prodigieusement peint ; cependant ses tableaux sont à un prix très-haut ; on n'est point étonné de leur valeur, lorsque l'on observe que pendant sa vie, il ne pouvait satisfaire le désir que les amateurs avaient de posséder de ses ouvrages, ses tableaux étaient commandés ou vendus avant dêtre achevés ; il aimait son art avec passion, ne perdait point de temps, et l'avidité de sa femme l'obligeait à ne pas quitter le pinceau ; il peignait et dessinait en chantant. Son humeur était douce ; il volait quelquefois sa femme, et lui prenait une partie du prix qu'il avait reçu de ses ouvrages pour acheter des estampes, et se plaisait à raconter les tours qu'il lui jouait. Craignant ensuite qu'elle ne vendît ce qu'il avait acquis, il le déposait chez ses amis. On vendît sa collection après sa mort ; on fut surpris de la trouver aussi considérable, et elle fut portée à un haut prix. Dans les ébauches sorties de sa main, on voit une aisance et une richesse de composition qui prouvent la fécondité de son imagination. Wenix avait été son maître, il a quelquefois peint des figures dans ses tableaux. Il concourut avec jean Both pour le prix du paysage, mais les juges eurent la délicatesse de n'accorder à aucun des deux la préférence, et le prix qui était de 800 florins fut doublé. (Berghem (Nicolas))|On admire dans ce tableau la rare facilité de Berghem ; il a esquissé une marche d'animaux au milieu d'un sol agreste ; le ton en est brun, mais il est chaud et harmonieux ; les reflets sont justes, et empêchent la monotomie que l'on remarqerait dans l'usage fréquent des couleurs un peu sombres. Sa manière est large, brillante, et en même temps legère. Presque tous les tableaux de ce maître sont faits d'après des études ; c'est ce qui donne tant de variété à des sujets qui seraient bientôt épuisés, si la nature ne paraissait multiplier ses formes, et réunir des contrastes que le peintre le plus ingénieux ne sait point créer. Nicolas Berghem était très-laborieux ; il a prodigieusement peint ; cependant ses tableaux sont à un prix très-haut ; on n'est point étonné de leur valeur, lorsque l'on observe que pendant sa vie, il ne pouvait satisfaire le désir que les amateurs avaient de posséder de ses ouvrages, ses tableaux étaient commandés ou vendus avant dêtre achevés ; il aimait son art avec passion, ne perdait point de temps, et l'avidité de sa femme l'obligeait à ne pas quitter le pinceau ; il peignait et dessinait en chantant. Son humeur était douce ; il volait quelquefois sa femme, et lui prenait une partie du prix qu'il avait reçu de ses ouvrages pour acheter des estampes, et se plaisait à raconter les tours qu'il lui jouait. Craignant ensuite qu'elle ne vendît ce qu'il avait acquis, il le déposait chez ses amis. On vendît sa collection après sa mort ; on fut surpris de la trouver aussi considérable, et elle fut portée à un haut prix. Dans les ébauches sorties de sa main, on voit une aisance et une richesse de composition qui prouvent la fécondité de son imagination. Wenix avait été son maître, il a quelquefois peint des figures dans ses tableaux. Il concourut avec jean Both pour le prix du paysage, mais les juges eurent la délicatesse de n'accorder à aucun des deux la préférence, et le prix qui était de 800 florins fut doublé.]] réalisée par Berghem (Nicolas), vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 119 fl. [126]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Martyre de Saint-Laurent. On voit, en face d'une prison, le Saint nu sur une grille de fer. Huit bourreaux, également nus, sont occupés à porter des combustibles, à y entretenir les flammes ou à tenir le Saint sur la grille. Son domestique pleurant est menacé par un des satellites d'avoir la tête tranchée. Trois juges, assis au frontispice, paraissent faire exécuter l'arrêt ; derrière eux, se trouvent debout, douze juges que Bandinelli a peint sous la figure de ceux des empereurs romains qui, depuis Tibère jusqu'à Dioclétien, ont persécuté les chrétiens. Sur la corniche de la prison, on voit un geolier qui, le bâton à la main, garde vingt-trois chrétiens qu'on a amenés là pour être témoins du supplice de Saint-Laurent. Cette admirable composition de cinquante-une figures a été évidemment faite pour réunir dans le même tableau la manière de Michel-Ange avec celle de Raphaël. Le Saint et ses bourreaux sont tous dans des attitudes si variées, que le peintre a eu occasion de déployer les profondes connaissances de l'école de Michel-Ange en anatomie. Les juges et les chrétiens rappellent par la beauté de leurs draperies, la simplicité de leur pose et leurs contours de tête, tout le talent que Raphaël avait déjà montré dans son école d'Athènes. Marc Antoine a fait de ce tableau classique une des gravures qui, dans la curiosité, sont devenues les plus rares, les plus recherchées et les plus chères. Les belles épreuves se vendent jusqu'a cent louis. (Baccio Bandinelli)|Le Martyre de Saint-Laurent. On voit, en face d'une prison, le Saint nu sur une grille de fer. Huit bourreaux, également nus, sont occupés à porter des combustibles, à y entretenir les flammes ou à tenir le Saint sur la grille. Son domestique pleurant est menacé par un des satellites d'avoir la tête tranchée. Trois juges, assis au frontispice, paraissent faire exécuter l'arrêt ; derrière eux, se trouvent debout, douze juges que Bandinelli a peint sous la figure de ceux des empereurs romains qui, depuis Tibère jusqu'à Dioclétien, ont persécuté les chrétiens. Sur la corniche de la prison, on voit un geolier qui, le bâton à la main, garde vingt-trois chrétiens qu'on a amenés là pour être témoins du supplice de Saint-Laurent. Cette admirable composition de cinquante-une figures a été évidemment faite pour réunir dans le même tableau la manière de Michel-Ange avec celle de Raphaël. Le Saint et ses bourreaux sont tous dans des attitudes si variées, que le peintre a eu occasion de déployer les profondes connaissances de l'école de Michel-Ange en anatomie. Les juges et les chrétiens rappellent par la beauté de leurs draperies, la simplicité de leur pose et leurs contours de tête, tout le talent que Raphaël avait déjà montré dans son école d'Athènes. Marc Antoine a fait de ce tableau classique une des gravures qui, dans la curiosité, sont devenues les plus rares, les plus recherchées et les plus chères. Les belles épreuves se vendent jusqu'a cent louis.]] réalisée par Baccio Bandinelli, vendue par Rubichon, achetée par Martre au prix de 310 fl. [127]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[On aperçoit une ville dans le fond ; à droite est un pont, er sur le devant des ânes conduits par des villageois. Ce tableau a fait partie de la collection de M. Smeth d'Alep. Asselyn chercha, dans sa jeunesse, à imiter Claude Lorrain ; mais soit qu'il craignît de ne pouvoir atteindre son modèle, soit que les ouvrages de Carle-du-Jardin lui offrirent encore plus d'attraits, il parvint, à force de travail, à être regardé comme son plus parfait imitateur. (Asselyn ou Crabetje)|On aperçoit une ville dans le fond ; à droite est un pont, er sur le devant des ânes conduits par des villageois. Ce tableau a fait partie de la collection de M. Smeth d'Alep. Asselyn chercha, dans sa jeunesse, à imiter Claude Lorrain ; mais soit qu'il craignît de ne pouvoir atteindre son modèle, soit que les ouvrages de Carle-du-Jardin lui offrirent encore plus d'attraits, il parvint, à force de travail, à être regardé comme son plus parfait imitateur.]] réalisée par Asselyn ou Crabetje, vendue par Rubichon, achetée par Hazard au prix de 151 fl. [128]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte-Famille. Nous la regardons comme une des plus belles productions de ce Maître ; si jamais aucun de ses tableaux a pu soutenir la rivalité avec ceux de Raphaël, nous croyons que celui-ci en est un. La tête de la Vierge représente le portrait de sa femme, ce qui prouve que c'est un de ses derniers ouvrages et conséquement un de ses meilleurs. La beauté des deux enfans eu le cède en rien à ceux de Raphaël, et la tête de Saint-Joseph porte l'expression d'une bonté inaltérable.Les draperies sont peintés avec une légèreté de pinceau qui étonne. La dégradation et la fonte des couleurs y est admirable, et cependant le ton de ce tableau est précisement le même que celui du Raphaël qui était à Malmaison. (André del Sarto)|Une Sainte-Famille. Nous la regardons comme une des plus belles productions de ce Maître ; si jamais aucun de ses tableaux a pu soutenir la rivalité avec ceux de Raphaël, nous croyons que celui-ci en est un. La tête de la Vierge représente le portrait de sa femme, ce qui prouve que c'est un de ses derniers ouvrages et conséquement un de ses meilleurs. La beauté des deux enfans eu le cède en rien à ceux de Raphaël, et la tête de Saint-Joseph porte l'expression d'une bonté inaltérable.Les draperies sont peintés avec une légèreté de pinceau qui étonne. La dégradation et la fonte des couleurs y est admirable, et cependant le ton de ce tableau est précisement le même que celui du Raphaël qui était à Malmaison.]] réalisée par André del Sarto, vendue par Rubichon. [129]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge tient dans ces mains l'enfant Jésus. Saint-Joseph, assis à son côté, à l'air de parler à deux vieil lards qui sont derrière elle. Un jeune homme, à côté d'eux, lève les mains au ciel, afin de leur montrer dans les airs l'apparition d'un ange. Il porte une bannière où est inscrit en lettres d'or : "Gloria in excelsis Deo et in terra." les lisières d'or, qui sont à draperies, indiquent que cet ouvrage est de la jeunessse de Corrège. La position et les mains de la Vierge sont d'une grâce inimitable. L'Enfant est du même faire que dans tous les tableaux précédens. Le pied de Saint-Joseph est peint en raccourci, manière que ce grand homme créa et perfectionna au point de n'y avoir jamais eu d'égal. (Allegri (dit Le Corrège))|La Vierge tient dans ces mains l'enfant Jésus. Saint-Joseph, assis à son côté, à l'air de parler à deux vieil lards qui sont derrière elle. Un jeune homme, à côté d'eux, lève les mains au ciel, afin de leur montrer dans les airs l'apparition d'un ange. Il porte une bannière où est inscrit en lettres d'or : "Gloria in excelsis Deo et in terra." les lisières d'or, qui sont à draperies, indiquent que cet ouvrage est de la jeunessse de Corrège. La position et les mains de la Vierge sont d'une grâce inimitable. L'Enfant est du même faire que dans tous les tableaux précédens. Le pied de Saint-Joseph est peint en raccourci, manière que ce grand homme créa et perfectionna au point de n'y avoir jamais eu d'égal.]] réalisée par Allegri (dit Le Corrège), vendue par Rubichon. [131]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Voici encore un tableau de ce maître ; il est de l'effet le plus piquant et d'une manière toute différente de celle des précédens. La Vierge tient son Enfant à la porte d'une étable. La lumière, qui survient d'en haut, frappe tellement les yeux d'un berger, qu'il porte la main au front pour s'en défendre. St.-Joseph, qui est à son côté, lui montre que l'Enfant-Jésu, qui vient de naître, en est la cause ; De l'autre côté, un berger à genoux sur une pierre, présente deux coqs à Notre Seigneur ; un chien en arrêt, un âne et un boeuf paraissent prendre part à la scène. Ici les personnages, au lieu d'être habillement groupés comme dans les deux tableaux précédens, où le peintre a traité les mêmes sujets, sont tous séparés : ce qui rend la scène d'un calme parfait ; rien n'en peut égaler la naïveté. On reconnaîtra dans ce tableau le ton argentin qu'a imité depuis Karel du Jardin, ainsi qu'on a pu observer dans le no. 1, certains tons de couleur qu'à suivis Rembrandt. L'école hollandaise n'a rien produit dont le relief et l'accord soient au-dessus de cet ouvrage-ci. (Allegri (dit Le Corrège))|Voici encore un tableau de ce maître ; il est de l'effet le plus piquant et d'une manière toute différente de celle des précédens. La Vierge tient son Enfant à la porte d'une étable. La lumière, qui survient d'en haut, frappe tellement les yeux d'un berger, qu'il porte la main au front pour s'en défendre. St.-Joseph, qui est à son côté, lui montre que l'Enfant-Jésu, qui vient de naître, en est la cause ; De l'autre côté, un berger à genoux sur une pierre, présente deux coqs à Notre Seigneur ; un chien en arrêt, un âne et un boeuf paraissent prendre part à la scène. Ici les personnages, au lieu d'être habillement groupés comme dans les deux tableaux précédens, où le peintre a traité les mêmes sujets, sont tous séparés : ce qui rend la scène d'un calme parfait ; rien n'en peut égaler la naïveté. On reconnaîtra dans ce tableau le ton argentin qu'a imité depuis Karel du Jardin, ainsi qu'on a pu observer dans le no. 1, certains tons de couleur qu'à suivis Rembrandt. L'école hollandaise n'a rien produit dont le relief et l'accord soient au-dessus de cet ouvrage-ci.]] réalisée par Allegri (dit Le Corrège), vendue par Rubichon. [132]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Corrège a suivi, dans ce tableau peu terminé, le même système de lumière que dans celui de Dresde. La Vierge, dans l'obscurité de la nuit, déploie le linceuil qui couvrait l'Enfant ; il en part des rayons de lumière qui éclairent la Vierge et cinq bergers placés derrière elle ; ceux-ci, éblonis de son éclat, sont obligés de fermer les yeux ; Dans le fond du tableau, on voit deux têtes d'animaux et une étable : l'obscurité du paysage est interrompue par cinq Anges qui planent dans les airs ; ils sont éclairés de la lumière qui part de l'Enfant. Qu'on examine ce tableau et l'on verra s'il est possible de porter plus loin l'expression de la fois et du respect que ces bergers. On peut juger par la finesse des touches et la fonte des couleurs, qque les ouvrages de ce peintre devaient lui coûter beaucoup de temps, et cependant ils ne perdent pour cela rien de leur effet ; ici tout est moelleux, tendre et paraît fait avec le souffle. (Allegri (dit Le Corrège))|Le Corrège a suivi, dans ce tableau peu terminé, le même système de lumière que dans celui de Dresde. La Vierge, dans l'obscurité de la nuit, déploie le linceuil qui couvrait l'Enfant ; il en part des rayons de lumière qui éclairent la Vierge et cinq bergers placés derrière elle ; ceux-ci, éblonis de son éclat, sont obligés de fermer les yeux ; Dans le fond du tableau, on voit deux têtes d'animaux et une étable : l'obscurité du paysage est interrompue par cinq Anges qui planent dans les airs ; ils sont éclairés de la lumière qui part de l'Enfant. Qu'on examine ce tableau et l'on verra s'il est possible de porter plus loin l'expression de la fois et du respect que ces bergers. On peut juger par la finesse des touches et la fonte des couleurs, qque les ouvrages de ce peintre devaient lui coûter beaucoup de temps, et cependant ils ne perdent pour cela rien de leur effet ; ici tout est moelleux, tendre et paraît fait avec le souffle.]] réalisée par Allegri (dit Le Corrège), vendue par Rubichon. [133]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Corrège, s'est peint ici en Saint-Luc ; sa main gauche, appuyée sur un livre, tient une palette et des pinceaux ; sur sa main droite repose sa tête qui a l'air de réfléchir profondément devant le cannevas d'un tableau. Ce portrait, qui était sur bois, a été remis sur toile, mais on n'a pu sauver les trois autres évangélistes. Dans chacun des quatre tableaux, le peintre avait fait son portrait à un âge différent, de manière qu'aucun des portraits n'avait de ressemblance entr'eux, et tous ressemblaient à l'original. On ne peut manquer d'admirer dans ce tableau l'empâtement des couleurs, la force du coloris, la fraîcheur des chairs et la noblesse des draperies. (Allegri (dit Le Corrège))|Le Corrège, s'est peint ici en Saint-Luc ; sa main gauche, appuyée sur un livre, tient une palette et des pinceaux ; sur sa main droite repose sa tête qui a l'air de réfléchir profondément devant le cannevas d'un tableau. Ce portrait, qui était sur bois, a été remis sur toile, mais on n'a pu sauver les trois autres évangélistes. Dans chacun des quatre tableaux, le peintre avait fait son portrait à un âge différent, de manière qu'aucun des portraits n'avait de ressemblance entr'eux, et tous ressemblaient à l'original. On ne peut manquer d'admirer dans ce tableau l'empâtement des couleurs, la force du coloris, la fraîcheur des chairs et la noblesse des draperies.]] réalisée par Allegri (dit Le Corrège), vendue par Rubichon. [134]
  • 1818.12.10/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau représente l'Adoration des Bergers ; on y voit la Sainte Vierge tenant son fils dans ses bras ; à sa gauche et derrière elle, sont quatre bergers ; le premier porte un mouton ; le second a les bras posés sur la poitrine ; le troisième lève son chapeau d'une main et regarde l'Enfant-Jésus par-dessus les épaules de la Vierge ; le quatrième enfin prend les mains de cet Enfant. Au-dessus de ce groupe, est un Ange dans un nuage d'où part une lumière flamboyante. La Vierge, penchée sur l'Enfant-Jésus, a la figure éclairée de la lumière naturelle que jette son corps, tandis que le voile, qu'elle porte sur la tête, l'est par le flambeau. Le berger, qui porte un mouton, a le côté gauche frappé par la lumière de l'Enfant-Jésus ; mais cette clarté se dégrade successivement jusque sa main droite qui, enfoncée dans le tableau, paraît éclairée au flambeau ; le vieillard, à sa droite, ne pouvant recevoir par sa position aucun trait de lumière de l'Enfant, est absolument éclairé par celle qui vient d'en haut. C'est cette profonde lumière qui, passant légèrement sur la tête du berger dont le chapeau est à la main, vient frapper sur la tête du vieillard ; mais comme elle est également éclairée par l'Enfant-Jésus, on voit sur sa figure la combinaison des deux clartés. Sur le devant du tableau sont deux coqs, un âne et un boeuf qui reçoivent la lumière naturelle qui part de l'Enfant-Jésus. Si nous en croyons les archives de l'abbaye de St.-Just, ce tableau fut commandé par Charles Quint en 1530, lorsque cet empereur vint à Bologne. Le Titien, qui s'y trouva, vanta tellement les ouvrages et surtout la nuit du Corrège, que l'empereur commanda un tableau de cabinet dans le même style, et ordonna que le peintre, qu'il ne connaissait pas, y mit son portrait. C'est ce que fit en effet le Corrère dans cette tête qui reçoit la combinaison des deux lumières. La différence, qu'il y a entre ce tableau et celui de Dresde, c'est qu'ici le peintre a constamment combiné et opposé la lumière solaire avec celle du flambeau, et que, dans l'autre, il n'a pu opposer la lumière solaire qu'avec les ombres de la nuit. Nous ne nous permettons d'autre éloge de cet ouvrage, si non de dire que jamais l'enthousiasme de l'art n'a porté un homme plus loin ; il réunit les inspirations les plus poétiques de l'École d'Italie avec le fini le plus précieux de l'école Hollandaise. Charles-Quint ne se priva jamais de ce tableau. On reconnaîtra dans ce tableau le ton argentin qu'a imité de puis Karel du Jardin, ainsi qu'on a pu observer dans le no. 1, certains tons de couleur qu'à suivis Rembrandt. (Allegri (dit Le Corrège))|Ce tableau représente l'Adoration des Bergers ; on y voit la Sainte Vierge tenant son fils dans ses bras ; à sa gauche et derrière elle, sont quatre bergers ; le premier porte un mouton ; le second a les bras posés sur la poitrine ; le troisième lève son chapeau d'une main et regarde l'Enfant-Jésus par-dessus les épaules de la Vierge ; le quatrième enfin prend les mains de cet Enfant. Au-dessus de ce groupe, est un Ange dans un nuage d'où part une lumière flamboyante. La Vierge, penchée sur l'Enfant-Jésus, a la figure éclairée de la lumière naturelle que jette son corps, tandis que le voile, qu'elle porte sur la tête, l'est par le flambeau. Le berger, qui porte un mouton, a le côté gauche frappé par la lumière de l'Enfant-Jésus ; mais cette clarté se dégrade successivement jusque sa main droite qui, enfoncée dans le tableau, paraît éclairée au flambeau ; le vieillard, à sa droite, ne pouvant recevoir par sa position aucun trait de lumière de l'Enfant, est absolument éclairé par celle qui vient d'en haut. C'est cette profonde lumière qui, passant légèrement sur la tête du berger dont le chapeau est à la main, vient frapper sur la tête du vieillard ; mais comme elle est également éclairée par l'Enfant-Jésus, on voit sur sa figure la combinaison des deux clartés. Sur le devant du tableau sont deux coqs, un âne et un boeuf qui reçoivent la lumière naturelle qui part de l'Enfant-Jésus. Si nous en croyons les archives de l'abbaye de St.-Just, ce tableau fut commandé par Charles Quint en 1530, lorsque cet empereur vint à Bologne. Le Titien, qui s'y trouva, vanta tellement les ouvrages et surtout la nuit du Corrège, que l'empereur commanda un tableau de cabinet dans le même style, et ordonna que le peintre, qu'il ne connaissait pas, y mit son portrait. C'est ce que fit en effet le Corrère dans cette tête qui reçoit la combinaison des deux lumières. La différence, qu'il y a entre ce tableau et celui de Dresde, c'est qu'ici le peintre a constamment combiné et opposé la lumière solaire avec celle du flambeau, et que, dans l'autre, il n'a pu opposer la lumière solaire qu'avec les ombres de la nuit. Nous ne nous permettons d'autre éloge de cet ouvrage, si non de dire que jamais l'enthousiasme de l'art n'a porté un homme plus loin ; il réunit les inspirations les plus poétiques de l'École d'Italie avec le fini le plus précieux de l'école Hollandaise. Charles-Quint ne se priva jamais de ce tableau. On reconnaîtra dans ce tableau le ton argentin qu'a imité de puis Karel du Jardin, ainsi qu'on a pu observer dans le no. 1, certains tons de couleur qu'à suivis Rembrandt.]] réalisée par Allegri (dit Le Corrège), vendue par Rubichon. [135]