Ventes d'œuvres le 1819.07.21

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  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Charles Quint, grandeur naturelle. Tableau de la plus grande vérité et du dessein le plus correct. On ne peut assez admirer l'effet que produisent l'armure d'acier poli et les autres accessoires (Titien (Tiziano Vecelli da Cadorro, dit le))|Le portrait de Charles Quint, grandeur naturelle. Tableau de la plus grande vérité et du dessein le plus correct. On ne peut assez admirer l'effet que produisent l'armure d'acier poli et les autres accessoires]] réalisée par Titien (Tiziano Vecelli da Cadorro, dit le), vendue par Chevalier De Burtin. [119]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un paysage montagneux très varié et bien soigné, l'on voit un convoi militaire, escorté par une troupe de gens de guerre poursuivi par l'ennemi et courant au galop C'est un excellent tableau de bataille. La fureur des combattans, les hommes renversés, les chevaux terrassés, la fumée, le desordre, rien n'est négligé dans cette composition capitale et d'une grande perfection (Vandermeulen)|Dans un paysage montagneux très varié et bien soigné, l'on voit un convoi militaire, escorté par une troupe de gens de guerre poursuivi par l'ennemi et courant au galop C'est un excellent tableau de bataille. La fureur des combattans, les hommes renversés, les chevaux terrassés, la fumée, le desordre, rien n'est négligé dans cette composition capitale et d'une grande perfection]] réalisée par Vandermeulen, vendue par Chevalier De Burtin au prix de 180 frs. [132]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un paysage du plus brillant effet, un dôgue, tel que Sneyders n'auroit pas pu mieux le peindre, est rendu avec une vérité si frappante qu'il fait illusion et paroît comme s'il étoit vivant. Ce beau tableau de l'école françoise est très intéressant et recommandable sous tous les rapports (J.C. Oudry)|Dans un paysage du plus brillant effet, un dôgue, tel que Sneyders n'auroit pas pu mieux le peindre, est rendu avec une vérité si frappante qu'il fait illusion et paroît comme s'il étoit vivant. Ce beau tableau de l'école françoise est très intéressant et recommandable sous tous les rapports]] réalisée par J.C. Oudry, vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrindt au prix de 8 [or] 26 frs. [133]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Mer calme sur laquelle vogue majestueusement une frégate, accompagnée de trois petits bâtimens. Sur le devant est un radeau et à gauche du premier plan est une barque chargée. La transparence y est poussée au plus haut point ; la perspective en est excellente et la diversité des plans est bien sentie ; tout enfin concoure à en démontrer le mérite (Albert Cuyp)|Mer calme sur laquelle vogue majestueusement une frégate, accompagnée de trois petits bâtimens. Sur le devant est un radeau et à gauche du premier plan est une barque chargée. La transparence y est poussée au plus haut point ; la perspective en est excellente et la diversité des plans est bien sentie ; tout enfin concoure à en démontrer le mérite]] réalisée par Albert Cuyp, vendue par Chevalier De Burtin au prix de 200 frs. [134]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Esquisse terminée, réprésentant divers animaux, une vache couchée, un cheval debout, des chiens, un sanglier, un cerf. Sur le premier plan, on voit la peau d'un autre cerf dont des chasseurs font le partage. Ce tableau se distingue par la légéreté, par la transparence et par la hardiesse de sa touche vraiment originale (Pierre Paul Rubens)|Esquisse terminée, réprésentant divers animaux, une vache couchée, un cheval debout, des chiens, un sanglier, un cerf. Sur le premier plan, on voit la peau d'un autre cerf dont des chasseurs font le partage. Ce tableau se distingue par la légéreté, par la transparence et par la hardiesse de sa touche vraiment originale]] réalisée par Pierre Paul Rubens, vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Godfurneau au prix de 50 [or] 150 frs. [136]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage des plus agréables et du plus piquant effet, réprésentant une suite de dunes ou collines sabloneuses, la plupart bien cultivées, et enrichi par Adrien Vandenvelde, de jolies petites figures, avec un nombreux troupeau de moutons. Au premier plan, on y voit un large chemin de sable à doubles ornières, frappé d'un coup de soleil. Ce chemin court entre deux hauteurs, dont l'une est garnie de buissons et l'autre de pelouse. Celle-ci a un peu d'eau à son pied, et son sommet est remarquable par deux très beaux arbres placés devant une estacade. Ces deux hauteurs sont tenues en demi-teinte. Une teinte plus clair règne sur le second plan formé de sable et de pelouse, et orné d'estacades, avec deux maisons rustiques. Une forêt sombre, et une église dans un vallon, composent le plan qui suit. Enfin, des dunes, fortement éclairées par le soleil, terminent l'horison. Un ciel bleu, agréablement argentin et varié par les plus beaux nuages, couronne cette charmante composition, qui présente un autre échantillon de la manière brodée vigoureuse de Wynants, et dans laquelle on admire également la delicatesse du pinçeau et l'opposition piquante et ingénieuse qui y règne entre les plans. Les petites figures ont pouces de proportion (Wynants (Jean))|Un paysage des plus agréables et du plus piquant effet, réprésentant une suite de dunes ou collines sabloneuses, la plupart bien cultivées, et enrichi par Adrien Vandenvelde, de jolies petites figures, avec un nombreux troupeau de moutons. Au premier plan, on y voit un large chemin de sable à doubles ornières, frappé d'un coup de soleil. Ce chemin court entre deux hauteurs, dont l'une est garnie de buissons et l'autre de pelouse. Celle-ci a un peu d'eau à son pied, et son sommet est remarquable par deux très beaux arbres placés devant une estacade. Ces deux hauteurs sont tenues en demi-teinte. Une teinte plus clair règne sur le second plan formé de sable et de pelouse, et orné d'estacades, avec deux maisons rustiques. Une forêt sombre, et une église dans un vallon, composent le plan qui suit. Enfin, des dunes, fortement éclairées par le soleil, terminent l'horison. Un ciel bleu, agréablement argentin et varié par les plus beaux nuages, couronne cette charmante composition, qui présente un autre échantillon de la manière brodée vigoureuse de Wynants, et dans laquelle on admire également la delicatesse du pinçeau et l'opposition piquante et ingénieuse qui y règne entre les plans. Les petites figures ont pouces de proportion]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Malfait au prix de 80 frs. [137]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage clair et agréable, dans la manière fleurie et brillante de Wynants, orné de figures par Lingelbach. On y voit, au premier plan, une belle colline de sable, adossée contre un bois. Elle est ornée de pelouses déchirées et de quelques arbres, dont un sans feuilles et presque sans écorce, fait partie d'une estacade. Sur un chemin, qui passe auprès et qui traverse une mare, un chasseur, accompagné d'un levrier, parle à un homme qui est assis à terre. Ce premier plan est d'une grande transparence et très varié par des pelouses, des ornières, des mottes de terre, du sable et autres détails. Le second plan est aussi orné de petites figures, de chaumières, d'arbres et d'estacades. Le lointain, bien varié et d'une grande vérité, touche à un ciel clair-azur, chargé de nuages (Wynants (Jean))|Un paysage clair et agréable, dans la manière fleurie et brillante de Wynants, orné de figures par Lingelbach. On y voit, au premier plan, une belle colline de sable, adossée contre un bois. Elle est ornée de pelouses déchirées et de quelques arbres, dont un sans feuilles et presque sans écorce, fait partie d'une estacade. Sur un chemin, qui passe auprès et qui traverse une mare, un chasseur, accompagné d'un levrier, parle à un homme qui est assis à terre. Ce premier plan est d'une grande transparence et très varié par des pelouses, des ornières, des mottes de terre, du sable et autres détails. Le second plan est aussi orné de petites figures, de chaumières, d'arbres et d'estacades. Le lointain, bien varié et d'une grande vérité, touche à un ciel clair-azur, chargé de nuages]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corr au prix de 20 [or] 120 frs. [138]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un charmant paysage, peint par Wynants avec la plus grande force, dans sa belle manière qu'on nomme brodée. Il est orné, d'un groupe capital composé de douze animaux et d'une figure, par Adrien Vandenvelde. Une colline, située devant une forêt, en forme le premier plan. Elle est d'une transparence et d'une vérité magiques, et variée très agréablement par des ornières, des pierres, des pelouses, des herbes, des troncs d'arbres et autres détails. Un berger en descend avec un troupeau, qui consiste en six taureaux et vaches, de différentes couleurs, cinq moutons et un bouc. Ces animaux d'une belle proportion et d'une grande vérité, font honneur au pinçeau d'Adrien Vandenvelde. Ils occupent les deux tiers du premier plan. Plusieurs rangs de collines, ornées de petites figures, de fabriques, de bois et autres détails, forment les plans qui suivent. Le tout et terminé par un ciel clair-azur, chargé de quelques nuages. Il paroît, que les deux grands artistes, qui ont travaillé à cet aimable tableau, se sont efforcés, chacun dans sa partie, de rendre la nature avec une exactitude qui va jusqu'à l'illusion (Wynants (Jean))|Un charmant paysage, peint par Wynants avec la plus grande force, dans sa belle manière qu'on nomme brodée. Il est orné, d'un groupe capital composé de douze animaux et d'une figure, par Adrien Vandenvelde. Une colline, située devant une forêt, en forme le premier plan. Elle est d'une transparence et d'une vérité magiques, et variée très agréablement par des ornières, des pierres, des pelouses, des herbes, des troncs d'arbres et autres détails. Un berger en descend avec un troupeau, qui consiste en six taureaux et vaches, de différentes couleurs, cinq moutons et un bouc. Ces animaux d'une belle proportion et d'une grande vérité, font honneur au pinçeau d'Adrien Vandenvelde. Ils occupent les deux tiers du premier plan. Plusieurs rangs de collines, ornées de petites figures, de fabriques, de bois et autres détails, forment les plans qui suivent. Le tout et terminé par un ciel clair-azur, chargé de quelques nuages. Il paroît, que les deux grands artistes, qui ont travaillé à cet aimable tableau, se sont efforcés, chacun dans sa partie, de rendre la nature avec une exactitude qui va jusqu'à l'illusion]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [139]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les Dunes. Au premier plan, sur une colline de sable en partie couverte d'herbes, un paysan hollandois tient un superbe cheval par la bride. Il a un beau chien d'arrêt blanc avec lui, et parle à un vieillard, qui porte un grand panier rempli de tourbes. Ce groupe tranche agréablement sur un beau ciel, clair et argentin, d'où nait une opposition piquante. Sur une autre colline, au second plan, un homme est assis près de deux huttes de paille, dans l'une desquelles une femme va entrer avec un pannier de tourbes. Entre ce plan et les suivans, tous composés de dunes vaporeuses, les eaux de la mer viennent aboutir par une pointe. Tout est vrai comme la nature et d'un bel effet, dans cet agréable tableau, qui est peint largement, avec une touche nette et spirituelle. Les figures y ont cinq pouces de proportion (Wouverman (Philippe))|Les Dunes. Au premier plan, sur une colline de sable en partie couverte d'herbes, un paysan hollandois tient un superbe cheval par la bride. Il a un beau chien d'arrêt blanc avec lui, et parle à un vieillard, qui porte un grand panier rempli de tourbes. Ce groupe tranche agréablement sur un beau ciel, clair et argentin, d'où nait une opposition piquante. Sur une autre colline, au second plan, un homme est assis près de deux huttes de paille, dans l'une desquelles une femme va entrer avec un pannier de tourbes. Entre ce plan et les suivans, tous composés de dunes vaporeuses, les eaux de la mer viennent aboutir par une pointe. Tout est vrai comme la nature et d'un bel effet, dans cet agréable tableau, qui est peint largement, avec une touche nette et spirituelle. Les figures y ont cinq pouces de proportion]] réalisée par Wouverman (Philippe), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrindt au prix de 21 [or] 25 frs. [140]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Port de Mer. Composition capitale. Le premier plan est formé par une langue de terre, qui avance dans la mer et porte un fanal. Plusieurs vaisseaux y sont amarrés; d'autres y arrivent à pleines voiles. Une tente de vivandier, un chariot chargé et attelé de deux chevaux bais, un cheval blanc qu'on charge d'un porte-manteau, un brun qui repose, seize figures de quatre pouces de proportion, et une grande quantité de marchandises, dans des tonneaux, des sacs, et autres colis, remplissent tout ce premier plan, et rendent, bien au naturel, les embarras et la confusion d'un port marchand. Tous ces assessoires, aussi bien que les chevaux et les figures, sont d'une touche aussi spirituelle que moëlleuse et délicate (Wouverman (Philippe))|Le Port de Mer. Composition capitale. Le premier plan est formé par une langue de terre, qui avance dans la mer et porte un fanal. Plusieurs vaisseaux y sont amarrés; d'autres y arrivent à pleines voiles. Une tente de vivandier, un chariot chargé et attelé de deux chevaux bais, un cheval blanc qu'on charge d'un porte-manteau, un brun qui repose, seize figures de quatre pouces de proportion, et une grande quantité de marchandises, dans des tonneaux, des sacs, et autres colis, remplissent tout ce premier plan, et rendent, bien au naturel, les embarras et la confusion d'un port marchand. Tous ces assessoires, aussi bien que les chevaux et les figures, sont d'une touche aussi spirituelle que moëlleuse et délicate]] réalisée par Wouverman (Philippe), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 [or] 110 frs. [141]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le naufrage. Dans une mer en courroux, la tempête et l'orage poussent les flots à une hauteur effrayante, et les brisent avec fureur contre des rochers, sur lesquels un vaisseau échoué et en partie démâté est au moment de se briser, sans qu'il lui reste aucune ressource. Son nombreux équipage donne tous les signes du désespoir, et cherche par tous moyens à échapper, chacun pour soi, au danger prochain qui les menace tous. Une partie s'est emparée de la chaloupe ; d'autres s'accrochent aux mâts, ou se sauvent à la nage. Dans le lointain paroît un autre vaisseau, prêt à périr aussi. Il semble que ce grand homme ait voulu donner, dans ce bijou de l'art, une preuve éclatante de son talent supérieur en ce genre, si différent de son genre ordinaire. Ce rare morceau, porte le monogramme bien avéré de Philippe Wouverman (Wouverman (Philippe))|Le naufrage. Dans une mer en courroux, la tempête et l'orage poussent les flots à une hauteur effrayante, et les brisent avec fureur contre des rochers, sur lesquels un vaisseau échoué et en partie démâté est au moment de se briser, sans qu'il lui reste aucune ressource. Son nombreux équipage donne tous les signes du désespoir, et cherche par tous moyens à échapper, chacun pour soi, au danger prochain qui les menace tous. Une partie s'est emparée de la chaloupe ; d'autres s'accrochent aux mâts, ou se sauvent à la nage. Dans le lointain paroît un autre vaisseau, prêt à périr aussi. Il semble que ce grand homme ait voulu donner, dans ce bijou de l'art, une preuve éclatante de son talent supérieur en ce genre, si différent de son genre ordinaire. Ce rare morceau, porte le monogramme bien avéré de Philippe Wouverman]] réalisée par Wouverman (Philippe), vendue par Chevalier De Burtin. [142]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, des plus brillans, des plus fins, et des plus argentins, formant une plaine à perte de vue, coupée par une rivière, et enrichie d'une infinité de détails intéressans. On y voit, au premier plan, un cavalier en habit jaune, chapeau à la Henri IV, et tenant une gaule en main, monté, avec beaucoup de grace, sur le plus beau cheval andalous, bai-pommelé, qu'ait produit l'art ou à la nature. Ce superbe animal est rendu avec un dessin si correct, une anatomie si parfaite, un coloris si transparent et si magique, qu'on croit voir distinctement, et sa noble allure, et les mouvemens élégans de sa belle tête, et le feu que ses yeux répandent. Il se détache, ainsi que le cavalier, avec une force et une vérité étonnante et avec les contours les mieux fondus, sur un ciel clair si brillant et sur les plans, reculés du paysage. Celui-ci, aussi bien que le ciel, est du ton le plus agréablement argentin et du coloris le plus vague, qu'ait jamais employés ce grand artiste. Ce petit chef-d'oeuvre, a orné jusqu'en 1795, la galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel. La figure a quatre pouces, trois quarts de proportion (Wouverman (Philippe))|Un paysage, des plus brillans, des plus fins, et des plus argentins, formant une plaine à perte de vue, coupée par une rivière, et enrichie d'une infinité de détails intéressans. On y voit, au premier plan, un cavalier en habit jaune, chapeau à la Henri IV, et tenant une gaule en main, monté, avec beaucoup de grace, sur le plus beau cheval andalous, bai-pommelé, qu'ait produit l'art ou à la nature. Ce superbe animal est rendu avec un dessin si correct, une anatomie si parfaite, un coloris si transparent et si magique, qu'on croit voir distinctement, et sa noble allure, et les mouvemens élégans de sa belle tête, et le feu que ses yeux répandent. Il se détache, ainsi que le cavalier, avec une force et une vérité étonnante et avec les contours les mieux fondus, sur un ciel clair si brillant et sur les plans, reculés du paysage. Celui-ci, aussi bien que le ciel, est du ton le plus agréablement argentin et du coloris le plus vague, qu'ait jamais employés ce grand artiste. Ce petit chef-d'oeuvre, a orné jusqu'en 1795, la galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel. La figure a quatre pouces, trois quarts de proportion]] réalisée par Wouverman (Philippe), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [143]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La ferme. Un des plus fins bijoux, de ce grand maître, d'un ton argentin très agréable. On y voit, dans un charmant paysage devant une ferme, un chariot attelé de deux chevaux blancs, duquel un paysan fait passer, avec une fourche, le foin, dans un grenier à une femme qui le reçoit. Deux enfans s'amusent à terre près du chariot, et un homme avec une brouette mène de l'engrais aux champs. Dans la cour de la ferme, un beau cheval gris pommelé, boit dans un seau qui est à terre. Un cavalier en habit jaune, le plumet au chapeau, et monté sur un cheval bai, paie son écot à l'hôte, qui reçoit l'argent, le chapeau à la main. Un alesan mange du foin, et un valet d'écurie est occupé à brider deux autres chevaux de différens poils. Des poulets, une selle couchée à terre, et autres accessoires contribuent encore à embellir cette composition, qui est du coloris le plus vague, de la touche la plus précieuse, du dessin le plus correct, de la transparence le plus parfaite, du ton le plus moëlleux et du clair-obscur le plus vrai. Cette délicieuse perle de cabinet a orné, jusqu'en 1795, la riche galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel. Les figures y ont trois pouces de proportion (Wouverman (Jean))|La ferme. Un des plus fins bijoux, de ce grand maître, d'un ton argentin très agréable. On y voit, dans un charmant paysage devant une ferme, un chariot attelé de deux chevaux blancs, duquel un paysan fait passer, avec une fourche, le foin, dans un grenier à une femme qui le reçoit. Deux enfans s'amusent à terre près du chariot, et un homme avec une brouette mène de l'engrais aux champs. Dans la cour de la ferme, un beau cheval gris pommelé, boit dans un seau qui est à terre. Un cavalier en habit jaune, le plumet au chapeau, et monté sur un cheval bai, paie son écot à l'hôte, qui reçoit l'argent, le chapeau à la main. Un alesan mange du foin, et un valet d'écurie est occupé à brider deux autres chevaux de différens poils. Des poulets, une selle couchée à terre, et autres accessoires contribuent encore à embellir cette composition, qui est du coloris le plus vague, de la touche la plus précieuse, du dessin le plus correct, de la transparence le plus parfaite, du ton le plus moëlleux et du clair-obscur le plus vrai. Cette délicieuse perle de cabinet a orné, jusqu'en 1795, la riche galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel. Les figures y ont trois pouces de proportion]] réalisée par Wouverman (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [144]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, de la plus grande force et du plus piquant effet, où cet habile artiste, dont les amateurs déplorent si justement la mort prématurée, semble avoir voulu réunir le mérite de son frère Philippe à celui de Nicolas Berchem. Il réprésente un pays d'une vaste étendue. Au milieu du premier plan, sur une élévation sablonneuse, on y voit quelques buissons et deux beaux arbres, au pied desquels est assis un homme, avec une femme qui donne le sein à son enfant. Auprès d'eux passent, d'un côté, un homme chargé d'un pannier, et un cavalier, enveloppé d'un manteau brun et monté sur un cheval blanc: de l'autre côté, une femme, portant un enfant sur son dos et précédée d'un chien, laquelle traverse pieds nus une eau. Au bord de celle-ci sont assis un homme et une femme. Un gros tronc d'arbres, une estacade, des joncs et autres détails, contribuent à enrichir ce premier plan. Les plans qui suivent, ornés de figures, d'un village, de plusieurs bois, et variés par quantité d'autres détails, sont très vaporeux, et finissent par se perdre dans un ciel clair argentin. Les figures ont quatre pouces de proportion (Wouverman (Jean))|Un paysage, de la plus grande force et du plus piquant effet, où cet habile artiste, dont les amateurs déplorent si justement la mort prématurée, semble avoir voulu réunir le mérite de son frère Philippe à celui de Nicolas Berchem. Il réprésente un pays d'une vaste étendue. Au milieu du premier plan, sur une élévation sablonneuse, on y voit quelques buissons et deux beaux arbres, au pied desquels est assis un homme, avec une femme qui donne le sein à son enfant. Auprès d'eux passent, d'un côté, un homme chargé d'un pannier, et un cavalier, enveloppé d'un manteau brun et monté sur un cheval blanc: de l'autre côté, une femme, portant un enfant sur son dos et précédée d'un chien, laquelle traverse pieds nus une eau. Au bord de celle-ci sont assis un homme et une femme. Un gros tronc d'arbres, une estacade, des joncs et autres détails, contribuent à enrichir ce premier plan. Les plans qui suivent, ornés de figures, d'un village, de plusieurs bois, et variés par quantité d'autres détails, sont très vaporeux, et finissent par se perdre dans un ciel clair argentin. Les figures ont quatre pouces de proportion]] réalisée par Wouverman (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 70 frs. [145]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un clair et agréable paysage, au bord d'une forêt. Le premier plan est orné de deux chênes majestueux, de trois hommes, deux femmes, quatre brébis et une chèvre qui mange des brousailles. Au second plan on voit une partie de la forêt, à travers laquelle on apperçoit quelques figures dans le lointain. Celui-ci est terminè par des collines bleuâtres, qui se confondent avec le ciel. Ce charmant tableau suffirait seul, pour placer Jean Wils parmi les meilleurs paysagistes ; tel qu'un Claude Lorrain, il l'a peint et composé dans le style le plus simple et le plus vrai, en même-temps que le plus noble et le plus majestueux, égalant en tout point la nature. Les figures sont aussi bien dessinées qu'exécutées ; le clair-obscur est d'une entente parfaite. Les figures ont deux pouces trois quarts de proportion (Wils (Jean))|Un clair et agréable paysage, au bord d'une forêt. Le premier plan est orné de deux chênes majestueux, de trois hommes, deux femmes, quatre brébis et une chèvre qui mange des brousailles. Au second plan on voit une partie de la forêt, à travers laquelle on apperçoit quelques figures dans le lointain. Celui-ci est terminè par des collines bleuâtres, qui se confondent avec le ciel. Ce charmant tableau suffirait seul, pour placer Jean Wils parmi les meilleurs paysagistes ; tel qu'un Claude Lorrain, il l'a peint et composé dans le style le plus simple et le plus vrai, en même-temps que le plus noble et le plus majestueux, égalant en tout point la nature. Les figures sont aussi bien dessinées qu'exécutées ; le clair-obscur est d'une entente parfaite. Les figures ont deux pouces trois quarts de proportion]] réalisée par Wils (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Nieuwenhuys au prix de 50 frs. [146]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Poissarde. Ce précieux bijou, du coloris le plus chaud et le plus vigoureux, réprésente, sous une porte de ville, la boutique d'une marchande de poisson à l'écaille. Celle-ci est une femme déjà âgée, d'une physionomie pleine d'expression et de caractère ; elle a un habit écarlate, avec une jacquette noire sans manches, un bonnet de velours noir et un tablier à fleurs fond clair ; elle est assise, entourée de cuvettes, de paniers, de poissons plats, d'écrevisses, crabes, crevettes, huîtres, moules, limaçons de mer, lys blancs et rouges, avec des balances et des poids. Un enfant fort joli, d'un air riant et espiègle, est à son côté. Elle tient une main sur une écrevisse de mer, qu'elle fait signe, de l'autre main, de ne pas pouvoir laisser pour ce que lui en offre une jeune fille, qui la marchande, et qui, d'un air pensif, compte, denier par denier, son argent d'une main dans l'autre. Celle-ci a un pannier de ferblanc au bras, un mouchoir de soie à grands carreaux, un habit de satin violet, une faille de soie noire sur ses épaules, et un noeud de ruban coquelicot à sa jaquette. A travers la porte de la ville, on apperçoit la campagne, avec plusieurs groupes de figures dans le lointain. Une vigne jette des branches le long du mur, dont l'une tombe derrière la poissarde. Des gouttes d'eau sur les feuilles, de limaçons de jardin, et des coquilles vides dispersées, contribuent encore à varier la richesse de ce précieux chef-d'oeuvre de l'art. Les figures ont huit pouces de proportion (Werff (Adrien, dit le chevalier van der))|La Poissarde. Ce précieux bijou, du coloris le plus chaud et le plus vigoureux, réprésente, sous une porte de ville, la boutique d'une marchande de poisson à l'écaille. Celle-ci est une femme déjà âgée, d'une physionomie pleine d'expression et de caractère ; elle a un habit écarlate, avec une jacquette noire sans manches, un bonnet de velours noir et un tablier à fleurs fond clair ; elle est assise, entourée de cuvettes, de paniers, de poissons plats, d'écrevisses, crabes, crevettes, huîtres, moules, limaçons de mer, lys blancs et rouges, avec des balances et des poids. Un enfant fort joli, d'un air riant et espiègle, est à son côté. Elle tient une main sur une écrevisse de mer, qu'elle fait signe, de l'autre main, de ne pas pouvoir laisser pour ce que lui en offre une jeune fille, qui la marchande, et qui, d'un air pensif, compte, denier par denier, son argent d'une main dans l'autre. Celle-ci a un pannier de ferblanc au bras, un mouchoir de soie à grands carreaux, un habit de satin violet, une faille de soie noire sur ses épaules, et un noeud de ruban coquelicot à sa jaquette. A travers la porte de la ville, on apperçoit la campagne, avec plusieurs groupes de figures dans le lointain. Une vigne jette des branches le long du mur, dont l'une tombe derrière la poissarde. Des gouttes d'eau sur les feuilles, de limaçons de jardin, et des coquilles vides dispersées, contribuent encore à varier la richesse de ce précieux chef-d'oeuvre de l'art. Les figures ont huit pouces de proportion]] réalisée par Werff (Adrien, dit le chevalier van der), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [147]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un tableau très-agréable, où l'on voit, à l'entrée d'un parc, une partie de superbes fruits, distingués par leur choix et leur grandeur, consistant en melons, raisins blancs et bleus, avec leurs branches, pêches, abricots, figues, prûnes jaunes, rouges et bleues, pommes, neffles et noisettes ; ils sont jettés dans un désordre pitoresque, autour d'un beau vase antique renversé, qui est en partie couvert par du bouillon blanc, des belles-de-nuit et autres herbes en fleurs, qui croisent près du vase, et forme en se levant, un beau groupe pyramidal avec les fruits et les branches. L'ensemble de tout celà, orné de quelques insectes, est de la plus grande vérité, et produit un effet aussi agréable et aussi varié en couleurs, que le plus beau bouquet de fleurs. Dans ce charmant groupe se font sur-tout admirer les pêches et les raisins, un grand melon dont une pièce emportée fait voir l'intérieur, plein de jus et de semences, sur lequel une mouche, de la grande espèce, en impose jusqu'à tromper le spectateur. Enfin l'oeil du vrai connoisseur admire encore beaucoup ici les différentes feuilles, dont les formes et les couleurs sont variées d'une manière surprenante par l'effet de leurs maladies, et qui, avec les fleurs et un papillon blanc, produisent un effet très piquant. Le fond de ce tableau est tout en demi-teinte ; il réprésente une campagne à perte de vue, à l'entrée de laquelle est un magnifique château avec son jardin et un étang. Le tout est enrichi de statues et orné de jolies petites figures et d'animaux (Weenix (Jean))|Un tableau très-agréable, où l'on voit, à l'entrée d'un parc, une partie de superbes fruits, distingués par leur choix et leur grandeur, consistant en melons, raisins blancs et bleus, avec leurs branches, pêches, abricots, figues, prûnes jaunes, rouges et bleues, pommes, neffles et noisettes ; ils sont jettés dans un désordre pitoresque, autour d'un beau vase antique renversé, qui est en partie couvert par du bouillon blanc, des belles-de-nuit et autres herbes en fleurs, qui croisent près du vase, et forme en se levant, un beau groupe pyramidal avec les fruits et les branches. L'ensemble de tout celà, orné de quelques insectes, est de la plus grande vérité, et produit un effet aussi agréable et aussi varié en couleurs, que le plus beau bouquet de fleurs. Dans ce charmant groupe se font sur-tout admirer les pêches et les raisins, un grand melon dont une pièce emportée fait voir l'intérieur, plein de jus et de semences, sur lequel une mouche, de la grande espèce, en impose jusqu'à tromper le spectateur. Enfin l'oeil du vrai connoisseur admire encore beaucoup ici les différentes feuilles, dont les formes et les couleurs sont variées d'une manière surprenante par l'effet de leurs maladies, et qui, avec les fleurs et un papillon blanc, produisent un effet très piquant. Le fond de ce tableau est tout en demi-teinte ; il réprésente une campagne à perte de vue, à l'entrée de laquelle est un magnifique château avec son jardin et un étang. Le tout est enrichi de statues et orné de jolies petites figures et d'animaux]] réalisée par Weenix (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Goban au prix de 80 frs. [148]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un merveilleux chef-d'oeuvre de l'art, qui réunit, au plus haut dégré possible, ce qu'a produit de plus parfait le pinçeau inimitable de cet artiste, absolument unique dans son genre, tant par la richesse et l'heureux choix de la composition, que par le fini inconcevablement précieux, et la vérité étonnante, dans l'éxecution. Il réprésente, dans un paysage montagneux, une fôret qui se prolonge à perte de vue, et qui cottoie en serpentant une rivière, entre laquelle et la forêt, sur un des plans réculés des chasseurs à pied et à cheval, avec une meute de chiens, viennent d'avoir forcé un Cerf. Au pied des arbres, qui font partie du premier plan, on voit un grand et superbe lièvre placé dans la position la plus avantageuse, et autour de lui, un magnifique coq de bruyère, deux perdrix, un verdier, des filets entassés, une carnassière et une belle plante de rose trémière en fleurs, derrière laquelle se montre un chien d'arrêt à poils frisés d'une beauté extraordinaire, qui fait partir deux bouvreuils, d'un arbre où ils étoient perchés. Tout est si beau, si séduisant, si vrai, si bien composé et dessiné, en un mot, si parfait en tous points, dans cette merveille de l'art, qu'on ne sait quoi louer de plus. Ce bijou de l'art, peint en 1697, est de la conservation la plus intacte. Il a fait, jusqu'en 1795, un des plus beaux ornemens de la magnifique galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel, où il a toujours été reconnu pour le chef-d'oeuvre le plus parfait et le plus précieusement fini, de ce merveilleux artiste, lequel, ne se bornant pas à enlever la palme à tous les peintres d'animaux, y semble avoir buté à la disputer aussi à tous les paysagistes (Weenix (Jean))|Un merveilleux chef-d'oeuvre de l'art, qui réunit, au plus haut dégré possible, ce qu'a produit de plus parfait le pinçeau inimitable de cet artiste, absolument unique dans son genre, tant par la richesse et l'heureux choix de la composition, que par le fini inconcevablement précieux, et la vérité étonnante, dans l'éxecution. Il réprésente, dans un paysage montagneux, une fôret qui se prolonge à perte de vue, et qui cottoie en serpentant une rivière, entre laquelle et la forêt, sur un des plans réculés des chasseurs à pied et à cheval, avec une meute de chiens, viennent d'avoir forcé un Cerf. Au pied des arbres, qui font partie du premier plan, on voit un grand et superbe lièvre placé dans la position la plus avantageuse, et autour de lui, un magnifique coq de bruyère, deux perdrix, un verdier, des filets entassés, une carnassière et une belle plante de rose trémière en fleurs, derrière laquelle se montre un chien d'arrêt à poils frisés d'une beauté extraordinaire, qui fait partir deux bouvreuils, d'un arbre où ils étoient perchés. Tout est si beau, si séduisant, si vrai, si bien composé et dessiné, en un mot, si parfait en tous points, dans cette merveille de l'art, qu'on ne sait quoi louer de plus. Ce bijou de l'art, peint en 1697, est de la conservation la plus intacte. Il a fait, jusqu'en 1795, un des plus beaux ornemens de la magnifique galérie des ducs de Brunswic-Wolfenbuttel, où il a toujours été reconnu pour le chef-d'oeuvre le plus parfait et le plus précieusement fini, de ce merveilleux artiste, lequel, ne se bornant pas à enlever la palme à tous les peintres d'animaux, y semble avoir buté à la disputer aussi à tous les paysagistes]] réalisée par Weenix (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [149]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux, également admirable par sa composition grandiose, et par sa vérité étonnante, qui surpasse toute imagination. L'art paroît avoir cedé sa place à la nature elle-même, dans ce tableau vraiment merveilleux, qui réprésente, après un grand orage, les environs de la cascade de Tivoli, dont les eaux étonnantes se précipitent, avec la plus grande impétuosité, entre les cimes des rochers et d'enormes blocs qui s'en sont détachés. Le peintre assis sur la tête d'un rocher, un homme débout qui lui explique le local, une femme qui lave du linge au bas de la cascade, un homme chargé d'une cruche remplie d'eau, une autre femme à genoux devant une chapelle, un hermite qui descend de la montagne, le jardin de l'hermitage, et du linge tendu sur des cordes pour sêcher, contribuent à animer cette imitation magique de la nature la plus sauvage. Weenix a su pousser la ressemblance jusqu'à l'illusion dans ce beau tableau, en tenant le tout dans une demi-teinte chaude et très transparente, dont les jours frisés et les mouvemens naturels de l'eau qui se précipite, rompent l'uniformité, et produisent un effet vraiment surprenant. Le tout est couronné par le plus beau ciel azur, très-pétillant, chargé de nuages d'un grand style et du plus piquant effet, qui dénotent la fin de l'orage (Weenix (Jean-Baptiste))|Un paysage montagneux, également admirable par sa composition grandiose, et par sa vérité étonnante, qui surpasse toute imagination. L'art paroît avoir cedé sa place à la nature elle-même, dans ce tableau vraiment merveilleux, qui réprésente, après un grand orage, les environs de la cascade de Tivoli, dont les eaux étonnantes se précipitent, avec la plus grande impétuosité, entre les cimes des rochers et d'enormes blocs qui s'en sont détachés. Le peintre assis sur la tête d'un rocher, un homme débout qui lui explique le local, une femme qui lave du linge au bas de la cascade, un homme chargé d'une cruche remplie d'eau, une autre femme à genoux devant une chapelle, un hermite qui descend de la montagne, le jardin de l'hermitage, et du linge tendu sur des cordes pour sêcher, contribuent à animer cette imitation magique de la nature la plus sauvage. Weenix a su pousser la ressemblance jusqu'à l'illusion dans ce beau tableau, en tenant le tout dans une demi-teinte chaude et très transparente, dont les jours frisés et les mouvemens naturels de l'eau qui se précipite, rompent l'uniformité, et produisent un effet vraiment surprenant. Le tout est couronné par le plus beau ciel azur, très-pétillant, chargé de nuages d'un grand style et du plus piquant effet, qui dénotent la fin de l'orage]] réalisée par Weenix (Jean-Baptiste), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [150]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le répos de la Sainte Famille, dans sa fuite en Egypte. Au pied d'une belle ruine, la Vierge, assise avec le Sauveur sur ses genoux, écarte un épagneul qui veut sauter sur elle ; le petit Jesus, tient une pomme dans sa main gauche, et une tourterelle sur sa droite ; saint Joseph fait passer l'âne entre deux colonnes. Les plans qui suivent sont tous vaporeux et réprésentent une ville, dans l'éloignement, derrière laquelle des montagnes vont se perdre dans un ciel argentin. Ce charmant tableau est aussi un des meilleurs et des plus soigneusement finis de ce grand homme. Les figures ont seize pouces de proportion, dans ce précieux bijou, qui comme le précédent, a orné jusqu'en 1795 la galérie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel (Weenix (Jean-Baptiste))|Le répos de la Sainte Famille, dans sa fuite en Egypte. Au pied d'une belle ruine, la Vierge, assise avec le Sauveur sur ses genoux, écarte un épagneul qui veut sauter sur elle ; le petit Jesus, tient une pomme dans sa main gauche, et une tourterelle sur sa droite ; saint Joseph fait passer l'âne entre deux colonnes. Les plans qui suivent sont tous vaporeux et réprésentent une ville, dans l'éloignement, derrière laquelle des montagnes vont se perdre dans un ciel argentin. Ce charmant tableau est aussi un des meilleurs et des plus soigneusement finis de ce grand homme. Les figures ont seize pouces de proportion, dans ce précieux bijou, qui comme le précédent, a orné jusqu'en 1795 la galérie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel]] réalisée par Weenix (Jean-Baptiste), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Robiano au prix de 221 frs. [151]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La bergère endormie. Cette merveille de l'art réprésente les environs d'un port. Dans le lointain, on y voit la mer avec des vaisseaux sous voiles, et, contre le rivage, d'autres vaisseaux à l'ancre, d'où vont et viennent plusieurs petites figures, traitées avec beaucoup d'art. Sur un plan plus rapproché l'on voit, devant une guinguette, une compagnie, autour d'une table, sous une treille ; auprès de laquelle passe un homme à cheval. Les premiers plans sont enrichis par une magnifique ruine, ave des colonnes d'ordre toscan, devant laquelle une aimable bergère dort du sommeil le plus tranquille. Elle est gardée par un chien épagneul, de la grande espèce, qui est debout devant elle et paroît japper. Cette jeune beauté a sa tête couverte d'un large chapeau de paille, dont l'ombre met son séduisant visage dans une demi-teinte. Sur sa chemise, cette bergère n'a qu'un corset orange à fleurs, sans manches. Sa jupe est d'un beau rouge cramoisi, qui reflèt fort bien sur sa chemise. Ses pieds sont nus. Derrière elle on trouve une touffe d'herbes. Elle est assise sur un bloc de pierre, et repose ses bras, ainsi que sa tête sur deux blocs plus élevés. Il est impossible de pousser, à un plus étonnant dégré de perfection, la magie des jours et des ombres, ni celle des reflets, des demi-teintes, de la transparence et du coloris, en général, qu'elles le sont dans ce chef-d'oeuvre, dont aucune description ne peut détailler le mérite. Je me bornerai donc à dire, que cet admirable tableau, orné d'un beau ciel clair et argentin, est le meilleur qui soit connu de ce grand artiste. Il est d'un ton doré, d'un effet incroyable, d'un faire large, et de la touche la plus savante, la plus moëlleuse et la plus soignée, il a fait, jusqu'en 1795, le principal ornement de la galerie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel, à Salzthalum. Les figures ont dix-huit pouces de proportion (Weenix (Jean-Baptiste))|La bergère endormie. Cette merveille de l'art réprésente les environs d'un port. Dans le lointain, on y voit la mer avec des vaisseaux sous voiles, et, contre le rivage, d'autres vaisseaux à l'ancre, d'où vont et viennent plusieurs petites figures, traitées avec beaucoup d'art. Sur un plan plus rapproché l'on voit, devant une guinguette, une compagnie, autour d'une table, sous une treille ; auprès de laquelle passe un homme à cheval. Les premiers plans sont enrichis par une magnifique ruine, ave des colonnes d'ordre toscan, devant laquelle une aimable bergère dort du sommeil le plus tranquille. Elle est gardée par un chien épagneul, de la grande espèce, qui est debout devant elle et paroît japper. Cette jeune beauté a sa tête couverte d'un large chapeau de paille, dont l'ombre met son séduisant visage dans une demi-teinte. Sur sa chemise, cette bergère n'a qu'un corset orange à fleurs, sans manches. Sa jupe est d'un beau rouge cramoisi, qui reflèt fort bien sur sa chemise. Ses pieds sont nus. Derrière elle on trouve une touffe d'herbes. Elle est assise sur un bloc de pierre, et repose ses bras, ainsi que sa tête sur deux blocs plus élevés. Il est impossible de pousser, à un plus étonnant dégré de perfection, la magie des jours et des ombres, ni celle des reflets, des demi-teintes, de la transparence et du coloris, en général, qu'elles le sont dans ce chef-d'oeuvre, dont aucune description ne peut détailler le mérite. Je me bornerai donc à dire, que cet admirable tableau, orné d'un beau ciel clair et argentin, est le meilleur qui soit connu de ce grand artiste. Il est d'un ton doré, d'un effet incroyable, d'un faire large, et de la touche la plus savante, la plus moëlleuse et la plus soignée, il a fait, jusqu'en 1795, le principal ornement de la galerie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel, à Salzthalum. Les figures ont dix-huit pouces de proportion]] réalisée par Weenix (Jean-Baptiste), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Robiano au prix de 70 frs. [152]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buveuse hollandoise. Une jeune femme hollandoise, d'une physionomie très agréable et vue de façe jusqu'aux genoux, est assise dans un fauteuil devant une table, sur laquelle un de ses bras repose, tandis qu'elle appuie, sur le fauteuil, le coude de son autre bras. Avec celui-ci elle tient élévé un bocal rempli de vin. Sa mine réjouie et son embonpoint annoncent qu'elle aime à boire. Elle est sans coîffure, sa belle gorge est decouverte. Sa chemise est rabattue sur un corset rouge, sur lequel elle porte une jaquette brune et un tablier bleu, des boucles, à pendans de cristal, ornent ses oreilles. Sur la table, on voit une bouteille, un mouchoir de soie fond pourpre à lignes jaunes, et un morceau de craie. Contre le mur, on apperçoit un tableau et un rideau vert. Ce précieux bijou, est peint dans la meilleure manière de Devoys. Il est connu pour un des meilleurs ouvrages de cet excellent artiste. La figure a neuf pouces de proportion (Voys (Ary de))|Le buveuse hollandoise. Une jeune femme hollandoise, d'une physionomie très agréable et vue de façe jusqu'aux genoux, est assise dans un fauteuil devant une table, sur laquelle un de ses bras repose, tandis qu'elle appuie, sur le fauteuil, le coude de son autre bras. Avec celui-ci elle tient élévé un bocal rempli de vin. Sa mine réjouie et son embonpoint annoncent qu'elle aime à boire. Elle est sans coîffure, sa belle gorge est decouverte. Sa chemise est rabattue sur un corset rouge, sur lequel elle porte une jaquette brune et un tablier bleu, des boucles, à pendans de cristal, ornent ses oreilles. Sur la table, on voit une bouteille, un mouchoir de soie fond pourpre à lignes jaunes, et un morceau de craie. Contre le mur, on apperçoit un tableau et un rideau vert. Ce précieux bijou, est peint dans la meilleure manière de Devoys. Il est connu pour un des meilleurs ouvrages de cet excellent artiste. La figure a neuf pouces de proportion]] réalisée par Voys (Ary de), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 110 frs. [153]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Bergère à la Rose. Bijou de l'art, réprésentant une jeune et belle bergère arcadienne, qui conduit deux brebis et une chèvre, dans un paysage boisé. Le paysage et le troupeau sont tenus en demi-teinte, pour mieux faire valoir la figure, qui est toute éclairée. Elle est d'un fini si prècieux, qu'il égale au moins celui des ouvrages les plus soignés du vieux Mieris ; et le satin de l'habit est d'une vérité si grande, qu'à peine Terburg auroit pu y atteindre. La figure a sept pouces et demi de hauteur (Voys (Ary de))|La Bergère à la Rose. Bijou de l'art, réprésentant une jeune et belle bergère arcadienne, qui conduit deux brebis et une chèvre, dans un paysage boisé. Le paysage et le troupeau sont tenus en demi-teinte, pour mieux faire valoir la figure, qui est toute éclairée. Elle est d'un fini si prècieux, qu'il égale au moins celui des ouvrages les plus soignés du vieux Mieris ; et le satin de l'habit est d'une vérité si grande, qu'à peine Terburg auroit pu y atteindre. La figure a sept pouces et demi de hauteur]] réalisée par Voys (Ary de), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [154]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ portant sa croix. Chef-d'oeuvre vraiment merveilleux, de ce grand homme, tant pour la capitalité de la composition, que pour l'étonnante exécution et surtout pour le fini et la delicatesse inimitable de la touche. L'artiste a choisi le moment où le Christ succombant sous le poids de sa croix, est tombé sur ses genoux. Des trois bourreaux qui l'entourent, l'un placé devant lui, le menace d'un air effrayant et semble prêt à l'assommer avec une massue de bois armée de longues pointes de fer. Des deux autres, qui sont en arrière, l'un, d'une mine non mains barbare, tient la corde avec un marteau et un grand clou, d'une main, tandis que de l'autre main il tire avec violence le Seigneur par les cheveux pour le faire relever. Le troisième ayant deux cloux dans sa droite, tourne celle-ci vers un papier, qu'il tient en l'air dans sa gauche et qui porte l'inscription, en grec, en latin et en hebreu, destinée à être mise audessus de la tête du Sauveur. La composition est terminée par le grand juge monté sur un cheval blanc, et le grand prêtre monté sur un âne. Ils sont à la tête des satellites, qui mênent le Christ vers le mont Calvaire et dont on n'apperçoit que les piques et les hallebardes. Ce chef-d'oeuvre étonnant de la peinture doit avoir été peint vers l'année 1480. On y trouve réunies, dans un très haut degré, toutes les perfections de l'art. Il a fallu bien du génie dans l'invention, la composition et l'ordonnance, pour placer tant d'objets dans un si petit espace, sans qu'il en résulte la moindre confusion. La vérité et la correction dans les airs de tête, dans l'expression, dans les attitudes et dans le dessin en général, attestent le faire savant de l'homme, qui a su acquerir une si juste célébrité par ses choix judicieux dans la seule nature, et dont les ouvrages, sans aucun secours des statues antiques, sont devenus des modèles pour les dessinateurs. Si, dans tout ce qui tient au dessin, ce tableau est vraiment admirable, il ne l'est pas moins du côté du coloris, qui, après trois siècles et demi, étonne encore par sa fraîcheur, par la perfection du clair-obscur, le dégré caracteristique de sa vigueur et sa conservation parfaite. Il est surtout inimitable dans la partie manuelle de l'art, savoir, la touche et l'empâtement ; dans lesquels il surpasse les ouvrages de Mieris et de Gerard Dou par son précieux fini, qui, sans la moindre sècheresse, et tout-à-fait suave est poussé au point que, non seulement on peut compter chaque poil et chaque cheveu, mais qu'aussi la vue seule peut rendre croyables l'art et la fonte avec lesquels y sont rendus les plis, les rides dans les chairs et les moindres accidens dans tous les objets. Les figures ont la grandeur de petite nature (Vinci (Léonard da))|Le Christ portant sa croix. Chef-d'oeuvre vraiment merveilleux, de ce grand homme, tant pour la capitalité de la composition, que pour l'étonnante exécution et surtout pour le fini et la delicatesse inimitable de la touche. L'artiste a choisi le moment où le Christ succombant sous le poids de sa croix, est tombé sur ses genoux. Des trois bourreaux qui l'entourent, l'un placé devant lui, le menace d'un air effrayant et semble prêt à l'assommer avec une massue de bois armée de longues pointes de fer. Des deux autres, qui sont en arrière, l'un, d'une mine non mains barbare, tient la corde avec un marteau et un grand clou, d'une main, tandis que de l'autre main il tire avec violence le Seigneur par les cheveux pour le faire relever. Le troisième ayant deux cloux dans sa droite, tourne celle-ci vers un papier, qu'il tient en l'air dans sa gauche et qui porte l'inscription, en grec, en latin et en hebreu, destinée à être mise audessus de la tête du Sauveur. La composition est terminée par le grand juge monté sur un cheval blanc, et le grand prêtre monté sur un âne. Ils sont à la tête des satellites, qui mênent le Christ vers le mont Calvaire et dont on n'apperçoit que les piques et les hallebardes. Ce chef-d'oeuvre étonnant de la peinture doit avoir été peint vers l'année 1480. On y trouve réunies, dans un très haut degré, toutes les perfections de l'art. Il a fallu bien du génie dans l'invention, la composition et l'ordonnance, pour placer tant d'objets dans un si petit espace, sans qu'il en résulte la moindre confusion. La vérité et la correction dans les airs de tête, dans l'expression, dans les attitudes et dans le dessin en général, attestent le faire savant de l'homme, qui a su acquerir une si juste célébrité par ses choix judicieux dans la seule nature, et dont les ouvrages, sans aucun secours des statues antiques, sont devenus des modèles pour les dessinateurs. Si, dans tout ce qui tient au dessin, ce tableau est vraiment admirable, il ne l'est pas moins du côté du coloris, qui, après trois siècles et demi, étonne encore par sa fraîcheur, par la perfection du clair-obscur, le dégré caracteristique de sa vigueur et sa conservation parfaite. Il est surtout inimitable dans la partie manuelle de l'art, savoir, la touche et l'empâtement ; dans lesquels il surpasse les ouvrages de Mieris et de Gerard Dou par son précieux fini, qui, sans la moindre sècheresse, et tout-à-fait suave est poussé au point que, non seulement on peut compter chaque poil et chaque cheveu, mais qu'aussi la vue seule peut rendre croyables l'art et la fonte avec lesquels y sont rendus les plis, les rides dans les chairs et les moindres accidens dans tous les objets. Les figures ont la grandeur de petite nature]] réalisée par Vinci (Léonard da), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 6000 frs. [155]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le répas chez Simon le Pharisien, un des quatre fameux banquets de Paul Veronèse, qui, selon d'Argenville, ont seuls suffi pour l'immortaliser. Ce morceau précieux, et vraiment original, n'est point une esquisse, mais bien le tableau à-peu près terminé en petit, après lequel cet homme célèbre a exécuté en grand l'immense tableau, du même sujet, qui se trouve à Versailles. La scène se passe dans un portique à deux rangs de colonnes corinthiennes, qui fait partie d'un vaste et magnifique palais de la plus noble architecture. Ce palais, et un ciel clair bien nuagé, servent de fond aux nombreux convives assis à deux tables. Celles-ci sont couvertes richement, de toiles garnies de larges dentelles, et fournies de mets avec profusion. La distance qui est entre les tables au milieu du tableau et par laquelle on apperçoit dans l'éloignement un obelisque en plein air, est occupée en partie par la Madelaine, qui est à genoux devant le Seigneur, et qui emploie ses propres cheveux pour lui essuyer les pieds après les avoir frottés de baume. Action que Jesus-Christ approuve, et qu'il justifie visiblement contre la critique des pharisiens. Outre les personnes nombreuses, qui sont à tale, l'on en voit d'autres derrière elles. Plusieurs de celles-ci s'entretiennent avec les convives ; d'autres sont simples spectateurs, ou sont occupées à servir les tables, pour lesquelles deux magnifiques buffets, placés aux deux bouts de la galérie, fournissent le nécessaire. Un mendiant, deux enfans et deux chiens dans le portique, un charmant groupe de deux anges bien aëriens, qui chantent en l'air la gloire du Seigneur ; des spectateurs à tous les balcons et fenêtres dont la vue porte sur la scène, avec plusieurs autres accessoires, contribuent à enrichir cette étonnante composition, où tout est noble et grand, l'architecture admirable, et où les nombreuses figures sont aussi variées de caractères et d'attitudes, que parlantes par l'expression. La physionomie du Christ se distingue sur-tout par sa dignité modeste. Les figures ont dix pouces et demi de proportion (Veronèse (Paolo Cagliari da Verona, dit il))|Le répas chez Simon le Pharisien, un des quatre fameux banquets de Paul Veronèse, qui, selon d'Argenville, ont seuls suffi pour l'immortaliser. Ce morceau précieux, et vraiment original, n'est point une esquisse, mais bien le tableau à-peu près terminé en petit, après lequel cet homme célèbre a exécuté en grand l'immense tableau, du même sujet, qui se trouve à Versailles. La scène se passe dans un portique à deux rangs de colonnes corinthiennes, qui fait partie d'un vaste et magnifique palais de la plus noble architecture. Ce palais, et un ciel clair bien nuagé, servent de fond aux nombreux convives assis à deux tables. Celles-ci sont couvertes richement, de toiles garnies de larges dentelles, et fournies de mets avec profusion. La distance qui est entre les tables au milieu du tableau et par laquelle on apperçoit dans l'éloignement un obelisque en plein air, est occupée en partie par la Madelaine, qui est à genoux devant le Seigneur, et qui emploie ses propres cheveux pour lui essuyer les pieds après les avoir frottés de baume. Action que Jesus-Christ approuve, et qu'il justifie visiblement contre la critique des pharisiens. Outre les personnes nombreuses, qui sont à tale, l'on en voit d'autres derrière elles. Plusieurs de celles-ci s'entretiennent avec les convives ; d'autres sont simples spectateurs, ou sont occupées à servir les tables, pour lesquelles deux magnifiques buffets, placés aux deux bouts de la galérie, fournissent le nécessaire. Un mendiant, deux enfans et deux chiens dans le portique, un charmant groupe de deux anges bien aëriens, qui chantent en l'air la gloire du Seigneur ; des spectateurs à tous les balcons et fenêtres dont la vue porte sur la scène, avec plusieurs autres accessoires, contribuent à enrichir cette étonnante composition, où tout est noble et grand, l'architecture admirable, et où les nombreuses figures sont aussi variées de caractères et d'attitudes, que parlantes par l'expression. La physionomie du Christ se distingue sur-tout par sa dignité modeste. Les figures ont dix pouces et demi de proportion]] réalisée par Veronèse (Paolo Cagliari da Verona, dit il), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [156]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une autre marine capitale, aussi précieusement finie, et non moins admirable et argentine que la précédente. Elle réprésente une vaste mer, où des vaisseaux naviguent en louvoyant, toutes voiles dehors. Le peu de vent, qu'il fait, laisse l'eau à-peu-près dans un état tranquille, sauf le sillage des vaisseaux et la petite ondulation, que nécessite le vent le plus foible même, et qu'en Hollande on appelle kabbeling. Sur le devant, l'oeil est agréablement frappé par un magnifique yacht de l'amirauté, très bien orné de belles sculptures aux armes d'Amsterdam, portant pavillon amiral à l'arrière, et ayant un amiral à bord. Il passe entre deux vaisseaux de guerre, qui le saluent, et auxquels il rend le salut. Sa chaloupe le suit. Sa voile gonflée par un peu de vent, et son pavillon, sont dorés par un coup de soleil, qui y produit un effet enchanteur. Un troisième vaisseau de guerre, plus réculé, reçoit aussi le soleil dans ses voiles gonflées, et produit de mème un très piquant effet, proportionné à sa distance. Plusieurs autres navires de différentes espèces, dans des éloignemens divers, contribuent à enrichir cette charmante ordonnance, qui est couronnée par le ciel, le plus beau, le plus vrai, le plus transparent et le mieux composé, qui ait jamais été peint. Des nuages, de la plus belle forme, s'y confondent en deux groupes majestueux, sur un beau fond azur. Leurs extremités sont éclairés vigoureusement, d'un côté, par les rayons du soleil, qui se perdent insensiblement dans leur masse. Celle-ci en devient toute transparente et d'une légèreté incroyable, avec des teintes et des variations infinies, combinées avec un art si surprenant, que l'homme le moins connoisseur y voit les nuages marcher et se pousser l'un l'autre, aussi facilement, qu'on le voit dans la nature. Les ombres, que jettent ces beaux nuages par intervalles sur la mer, y produisent les oppositions les plus agréables, et un clair-obscur très-bien entendu, auxquels un homme qui n'a jamais vu la mer, ou qui ne l'a vue avec un ciel sans nuages, ne pourroit guères s'attendre dans une surface si unie et si transparente. Pour terminer le juste éloge de cet admirable tableau, j'observerai encore, qu'il n'est pas possible de rendre avec plus de vérité et de précision, qu'ils le sont ici, l'horison à perte de vue, l'eau, sa transparence et ses petits mouvemens, les navires, les cordages, les voiles, les nombreuses petites figures, enfin, tous les autres détails ; ni de les rendre avec une touche plus nette, plus ferme et empâtée, quoique très-transparente et du plus précieux fini. Ce merveilleux tableau est muni de la signature de Guillaume van den Velde, le jeune, écrite en langue hollandoise, avec l'année 1654 (Velde (Guillaume van den))|Une autre marine capitale, aussi précieusement finie, et non moins admirable et argentine que la précédente. Elle réprésente une vaste mer, où des vaisseaux naviguent en louvoyant, toutes voiles dehors. Le peu de vent, qu'il fait, laisse l'eau à-peu-près dans un état tranquille, sauf le sillage des vaisseaux et la petite ondulation, que nécessite le vent le plus foible même, et qu'en Hollande on appelle kabbeling. Sur le devant, l'oeil est agréablement frappé par un magnifique yacht de l'amirauté, très bien orné de belles sculptures aux armes d'Amsterdam, portant pavillon amiral à l'arrière, et ayant un amiral à bord. Il passe entre deux vaisseaux de guerre, qui le saluent, et auxquels il rend le salut. Sa chaloupe le suit. Sa voile gonflée par un peu de vent, et son pavillon, sont dorés par un coup de soleil, qui y produit un effet enchanteur. Un troisième vaisseau de guerre, plus réculé, reçoit aussi le soleil dans ses voiles gonflées, et produit de mème un très piquant effet, proportionné à sa distance. Plusieurs autres navires de différentes espèces, dans des éloignemens divers, contribuent à enrichir cette charmante ordonnance, qui est couronnée par le ciel, le plus beau, le plus vrai, le plus transparent et le mieux composé, qui ait jamais été peint. Des nuages, de la plus belle forme, s'y confondent en deux groupes majestueux, sur un beau fond azur. Leurs extremités sont éclairés vigoureusement, d'un côté, par les rayons du soleil, qui se perdent insensiblement dans leur masse. Celle-ci en devient toute transparente et d'une légèreté incroyable, avec des teintes et des variations infinies, combinées avec un art si surprenant, que l'homme le moins connoisseur y voit les nuages marcher et se pousser l'un l'autre, aussi facilement, qu'on le voit dans la nature. Les ombres, que jettent ces beaux nuages par intervalles sur la mer, y produisent les oppositions les plus agréables, et un clair-obscur très-bien entendu, auxquels un homme qui n'a jamais vu la mer, ou qui ne l'a vue avec un ciel sans nuages, ne pourroit guères s'attendre dans une surface si unie et si transparente. Pour terminer le juste éloge de cet admirable tableau, j'observerai encore, qu'il n'est pas possible de rendre avec plus de vérité et de précision, qu'ils le sont ici, l'horison à perte de vue, l'eau, sa transparence et ses petits mouvemens, les navires, les cordages, les voiles, les nombreuses petites figures, enfin, tous les autres détails ; ni de les rendre avec une touche plus nette, plus ferme et empâtée, quoique très-transparente et du plus précieux fini. Ce merveilleux tableau est muni de la signature de Guillaume van den Velde, le jeune, écrite en langue hollandoise, avec l'année 1654]] réalisée par Velde (Guillaume van den), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [157]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une marine vraiment admirable, très argentine, très capitale et du plus précieux fini, réprésentant une immense étendue de mer, avec quantité de vaisseaux, près de l'entrée d'un port, qui n'est qu'indiquée par la marche des navires et par la tête d'une jettée de pilotage. Derrière la jettée, on apperçoit une bylandre amarrée, dont on hisse les voiles, tandis que deux hommes, dans une chaloupe, avancent en mer le long de son bord. Sur la jettée on voit trois figures avec deux chiens. Tout ceci forme, avec une petite portion de rivage, un ensemble de la plus grande force, qui étonne par sa vérité autant que par sa beauté, et qui devient un repoussoir très naturel pour tout le reste de la composition. Celle-ci embrasse une vaste mer à perte de vue, dans laquelle un banc de sable forme, avec la terre, un chenal ou passe, que suivent plusieurs navires, en faisant route vers le port. Le plus avancé de ceux-ci est un magnifique vaisseau de guerre, portant signal pour un pilote côtier, et diminuant de voiles pour rétarder sa marche. Le pilote dans sa chaloupe, près d'arriver, fait la même manoeuvre pour ne pas dépasser. Un vaisseau de même rang suit le premier, toutes voiles dehors. Un troisième vaisseau de guerre est à l'ancre en rade, ses voiles à bas, devant l'entrée du port. Plusieurs autres navires plus ou moins éloignés, tant au-delà qu'en de ça du banc de sable, enrichissent cette merveille de l'art, où ce grand homme a su réunir, avec un très grand succès, la tranquilité d'un calme, au petit mouvement que produit toujours la marée montante le long des côtes: tandis qu'il a couronné ce précieux bijou par le ciel le plus beau et le plus argentin, orné d'un groupe du plus grand style, aussi transparens que légers (Velde (Guillaume van den))|Une marine vraiment admirable, très argentine, très capitale et du plus précieux fini, réprésentant une immense étendue de mer, avec quantité de vaisseaux, près de l'entrée d'un port, qui n'est qu'indiquée par la marche des navires et par la tête d'une jettée de pilotage. Derrière la jettée, on apperçoit une bylandre amarrée, dont on hisse les voiles, tandis que deux hommes, dans une chaloupe, avancent en mer le long de son bord. Sur la jettée on voit trois figures avec deux chiens. Tout ceci forme, avec une petite portion de rivage, un ensemble de la plus grande force, qui étonne par sa vérité autant que par sa beauté, et qui devient un repoussoir très naturel pour tout le reste de la composition. Celle-ci embrasse une vaste mer à perte de vue, dans laquelle un banc de sable forme, avec la terre, un chenal ou passe, que suivent plusieurs navires, en faisant route vers le port. Le plus avancé de ceux-ci est un magnifique vaisseau de guerre, portant signal pour un pilote côtier, et diminuant de voiles pour rétarder sa marche. Le pilote dans sa chaloupe, près d'arriver, fait la même manoeuvre pour ne pas dépasser. Un vaisseau de même rang suit le premier, toutes voiles dehors. Un troisième vaisseau de guerre est à l'ancre en rade, ses voiles à bas, devant l'entrée du port. Plusieurs autres navires plus ou moins éloignés, tant au-delà qu'en de ça du banc de sable, enrichissent cette merveille de l'art, où ce grand homme a su réunir, avec un très grand succès, la tranquilité d'un calme, au petit mouvement que produit toujours la marée montante le long des côtes: tandis qu'il a couronné ce précieux bijou par le ciel le plus beau et le plus argentin, orné d'un groupe du plus grand style, aussi transparens que légers]] réalisée par Velde (Guillaume van den), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [158]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage boisé, dans lequel un berger garde trois vaches et quatre moutons ; le tout du plus précieux fini de ce grand artiste. Au bord d'un ruisseau, qui borde le premier plan, on voit un magnifique groupe, composé du berger, assis sur un tronc d'arbre renversé, de trois vaches différentes en couleur, dont deux debout et une couchée, et d'un mouton, qui va s'abreuver dans le ruisseau, dans lequel le berger est occupé à laver ses pieds. Ce groupe principal n'est séparé d'un deuxième, formé de trois moutons, que par deux beaux arbres montans, rendus avec tant de vérité, qu'on y reconnoit, au premier coup-d'oeil, un hêtre avec un chène. Le bord du ruisseau est garni de plantes. Un bois taillis orne le second plan. Une jolie maison de campagne et quelques plantations se font apperçevoir sur une hauteur, qui termine l'horizon et va aboutir à un ciel clair-azur et argentin, agréablement varié par de petillans nuages. Ce bijou de l'art est connu pour un des ouvrages les plus parfaits qui soient sortis du pinceau d'Adrien Vandenvelde. Rien ne peut en surpasser le fini precieux, la chaleur et la transparence générale, le miroitage magique de l'eau et la vérité frappante de tous les objets tant pour le dessin, que pour le clair-obscur et le coloris en général. La figure a cinq pouces de proportion (Velde (Adrien van den))|Un paysage boisé, dans lequel un berger garde trois vaches et quatre moutons ; le tout du plus précieux fini de ce grand artiste. Au bord d'un ruisseau, qui borde le premier plan, on voit un magnifique groupe, composé du berger, assis sur un tronc d'arbre renversé, de trois vaches différentes en couleur, dont deux debout et une couchée, et d'un mouton, qui va s'abreuver dans le ruisseau, dans lequel le berger est occupé à laver ses pieds. Ce groupe principal n'est séparé d'un deuxième, formé de trois moutons, que par deux beaux arbres montans, rendus avec tant de vérité, qu'on y reconnoit, au premier coup-d'oeil, un hêtre avec un chène. Le bord du ruisseau est garni de plantes. Un bois taillis orne le second plan. Une jolie maison de campagne et quelques plantations se font apperçevoir sur une hauteur, qui termine l'horizon et va aboutir à un ciel clair-azur et argentin, agréablement varié par de petillans nuages. Ce bijou de l'art est connu pour un des ouvrages les plus parfaits qui soient sortis du pinceau d'Adrien Vandenvelde. Rien ne peut en surpasser le fini precieux, la chaleur et la transparence générale, le miroitage magique de l'eau et la vérité frappante de tous les objets tant pour le dessin, que pour le clair-obscur et le coloris en général. La figure a cinq pouces de proportion]] réalisée par Velde (Adrien van den), vendue par Chevalier De Burtin. [159]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le répos de la Sainte Famille, pendant sa fuite en Egypte. Tableau séduisant. Dans un paysage montagneux, clair et des plus enchanteurs, on voit, au premier plan, un charmant groupe, composé de la Vierge, de l'Enfant Divin et de deux anges. La Vierge assise, habillée de rose avec un manteau bleu, soutient delicatement, avec un fin linge, le petit Jesus, nu sur son giron. L'Enfant Divin, dans une très-belle attitude, caresse sa mère. Des deux anges l'un est aux pieds de la Vierge, l'autre cueille une branche fleurie de l'herbe au soleil. Cet admirable groupe largement éclairé, est placé au pied d'une ruine, qui sert de piedestal à un sphinx. Derrière cette ruine s'élève un palmier. A droite de la Vierge, un peu en arrière, est assis saint Joseph, tournant affectueusement sa tète vers elle, et tenant sa main sur la tête du boeuf, qui est debout auprès de lui ; à ses pieds on voit l'âne, avec un coq, un matelas et différens autres meubles. Tout ceci forme un groupe bien entendu, qui, par la demi-teinte claire où il se trouve, contraste agréablement avec le grand jour du groupe précédent. Le plan qui suit réprésente, dans une demi-teinte plus foncée, une montagne ornée partout d'arbres et de très-beaux bâtimens. Les derniers plans, tous clairs, sont formés par de hautes montagnes vaporeuses, dont les nuages cachent les sommets qui se perdent dans un ciel dont la chaleur correspond au climat de l'Egypte. On ne peut rien imaginer de plus attirant, de plus suave, ni de plus brillant à-la-fois, que le coloris de ce délicieux bijou. Il est précieusement fini avec une touche moëlleuse et fondue. Les figures, qui ont dix pouces de proportion, en sont du dessin le plus noble et le plus correct (Trevisan (Francisco Trévisani, dit le))|Le répos de la Sainte Famille, pendant sa fuite en Egypte. Tableau séduisant. Dans un paysage montagneux, clair et des plus enchanteurs, on voit, au premier plan, un charmant groupe, composé de la Vierge, de l'Enfant Divin et de deux anges. La Vierge assise, habillée de rose avec un manteau bleu, soutient delicatement, avec un fin linge, le petit Jesus, nu sur son giron. L'Enfant Divin, dans une très-belle attitude, caresse sa mère. Des deux anges l'un est aux pieds de la Vierge, l'autre cueille une branche fleurie de l'herbe au soleil. Cet admirable groupe largement éclairé, est placé au pied d'une ruine, qui sert de piedestal à un sphinx. Derrière cette ruine s'élève un palmier. A droite de la Vierge, un peu en arrière, est assis saint Joseph, tournant affectueusement sa tète vers elle, et tenant sa main sur la tête du boeuf, qui est debout auprès de lui ; à ses pieds on voit l'âne, avec un coq, un matelas et différens autres meubles. Tout ceci forme un groupe bien entendu, qui, par la demi-teinte claire où il se trouve, contraste agréablement avec le grand jour du groupe précédent. Le plan qui suit réprésente, dans une demi-teinte plus foncée, une montagne ornée partout d'arbres et de très-beaux bâtimens. Les derniers plans, tous clairs, sont formés par de hautes montagnes vaporeuses, dont les nuages cachent les sommets qui se perdent dans un ciel dont la chaleur correspond au climat de l'Egypte. On ne peut rien imaginer de plus attirant, de plus suave, ni de plus brillant à-la-fois, que le coloris de ce délicieux bijou. Il est précieusement fini avec une touche moëlleuse et fondue. Les figures, qui ont dix pouces de proportion, en sont du dessin le plus noble et le plus correct]] réalisée par Trevisan (Francisco Trévisani, dit le), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 110 [or] 170 frs. [160]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Paolo Morosini, noble vénétien, dans son enfance, vu de face jusqu'à mi corps, et portant dix-huit pouces de proportion. Il a la tête nue, un collet rabattu et un habit de soie blanche entailladée, richement galonné en or, touche moëlleuse et très-soignée, effet de la plus grande vérité. Panneau de Châtaignier fort épais (Titien (Tiziano Vecelli da cadore, dit le))|Le portrait de Paolo Morosini, noble vénétien, dans son enfance, vu de face jusqu'à mi corps, et portant dix-huit pouces de proportion. Il a la tête nue, un collet rabattu et un habit de soie blanche entailladée, richement galonné en or, touche moëlleuse et très-soignée, effet de la plus grande vérité. Panneau de Châtaignier fort épais]] réalisée par Titien (Tiziano Vecelli da cadore, dit le), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Thierry au prix de 11 frs. [161]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de ce grand homme, peint de sa propre main, avec une delicatesse et une fonte de couleurs inimitables, qu'on chercheroit envain dans ses ouvrages d'une forme plus grande. Il est assis devant une table, sa tête est couverte d'un bonnet carré de velours noir ; son habit est de soie noir fleuragée ; sa main droite repose sur la table ; de sa gauche il mesure quelque chose au compas. A la partie supérieure du tableau se trouve en lettres rouges, la signature originale. Titianus Eques. F. 1540. La figure a sept pouces et demi de proportion (Titien (Tiziano Vecelli da cadore, dit le))|Le portrait de ce grand homme, peint de sa propre main, avec une delicatesse et une fonte de couleurs inimitables, qu'on chercheroit envain dans ses ouvrages d'une forme plus grande. Il est assis devant une table, sa tête est couverte d'un bonnet carré de velours noir ; son habit est de soie noir fleuragée ; sa main droite repose sur la table ; de sa gauche il mesure quelque chose au compas. A la partie supérieure du tableau se trouve en lettres rouges, la signature originale. Titianus Eques. F. 1540. La figure a sept pouces et demi de proportion]] réalisée par Titien (Tiziano Vecelli da cadore, dit le), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 400 frs. [162]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'Andréa Grimani, noble vénétien, vu de face à mi-corps ayant vingt-deux pouces de proportion ; il est en costume de son état, avec un habit noir à très-petits boutons et à manches tailladées. Ce beau portrait, d'une force étonnante, et de la touche la plus soignée du Tintoret, est d'une vérité frappante, et du plus piquant effet. Panneau fort épais, de Châtaignier (Tintoretto (Giacomo Robusti, dit le))|Le portrait d'Andréa Grimani, noble vénétien, vu de face à mi-corps ayant vingt-deux pouces de proportion ; il est en costume de son état, avec un habit noir à très-petits boutons et à manches tailladées. Ce beau portrait, d'une force étonnante, et de la touche la plus soignée du Tintoret, est d'une vérité frappante, et du plus piquant effet. Panneau fort épais, de Châtaignier]] réalisée par Tintoretto (Giacomo Robusti, dit le), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Thierry au prix de 6.5 frs. [163]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vangeance de Terburg. Ce tableau très capital, peint en 1672, est d'une grande finesse et d'une vérité surprenante. Il offre une allégorie critique très piquante, fruit du ressentiment de ce grand artiste, contre son disciple Gaspard Netscher et contre le Stadhouder Guillaume III, prince d'Orange, roi d'Angleterre, qui avoit choqué l'amour-propre de Terburg, en témoignant, au magistrat de Deventer, en 1672, une préférence marquée pour le disciple, qui étoit son peintre favori, au desavantage du maître. La composition réprésente Terburg, très-ressemblant, ou presque de face, grandeur naturelle, tête nu, portant une ample toge magistrale noire avec un mouchoir de soie panachée pendant à son cou. Il est assis, tenant dans sa main droite une bougie allumée, autour de laquelle un ruban vert tourne en guise de serpent ; sur ce ruban on apprçoit, dans une teinte mystérieuse deux mains jointes et suppliantes, une bouche qui paroît supplier aussi, et un oeil, placé vers l'extrêmité supérieure près de la flamme ; des lunettes sont posées sur la bougie, entre cet oeil et la flamme ; la main gauche de l'artiste, tenant un baguette, appuie sur un tambour, placé sur un piedestal, et vu de face. La peau de ce tambour forme un petit tableau rond, extrêmement piquant et agréable, et du plus précieux fini. Il réprésente Gaspar Netscher bien ressemblant, de profil, habillé très-richement en costume espagnol de matin, avec une toque rouge très-ample à deux cornes, une triple fraise et un toge fort volumineuse de soie noire fleuragée sur une robe à fleurs d'or. Il tient de la main droite le bout de son nez, et dans sa gauche, il a ses palette et pinçeaux. Sur un chevalet devant lui est un tableau, qui réprésente une tête de mouton à moitié tondue, ayant un couteau dans la bouche et coëffée d'un bonnet de fou, couleur d'orange ; à côté du tambour est un dessin, qui fait voir un guerrier d'une mine hideuse, ayant une très-longue chevelure éparpillée. Il tient des liens et une torche allumée, dans sa main gauche, et un écusson, avec un buste à cornes et à double face, dans sa droite ; de l'autre côté du tambour, l'on voit des roses et autres fleurs, et une mêche allumée, dont la fumée monte au nez de Netscher ; un rouleau contenant des principes d'architecture, une Venus en terre cuite, et un gladiateur en plâtre, terminent cette riche composition. Par cette allégorie, Terburg annonce, que Gaspar Netscher est venu, pauvre et supliant, implorer son instruction ; qu'il a été reçu dans son école, et y a appris les principes de son art ; mais que, choqué de sa présomption, Terburg veut publier hautement, que c'est un serpent qu'il a reçu dans son sein, un homme à double visage, éhonté et ambitieux, qui n'a fait sa fortune, qu'aux depens de son honneur, en profitant de la passion et de la folie de Guillaume III, en menant ce prince par le nez (Terburg (Gerard))|La vangeance de Terburg. Ce tableau très capital, peint en 1672, est d'une grande finesse et d'une vérité surprenante. Il offre une allégorie critique très piquante, fruit du ressentiment de ce grand artiste, contre son disciple Gaspard Netscher et contre le Stadhouder Guillaume III, prince d'Orange, roi d'Angleterre, qui avoit choqué l'amour-propre de Terburg, en témoignant, au magistrat de Deventer, en 1672, une préférence marquée pour le disciple, qui étoit son peintre favori, au desavantage du maître. La composition réprésente Terburg, très-ressemblant, ou presque de face, grandeur naturelle, tête nu, portant une ample toge magistrale noire avec un mouchoir de soie panachée pendant à son cou. Il est assis, tenant dans sa main droite une bougie allumée, autour de laquelle un ruban vert tourne en guise de serpent ; sur ce ruban on apprçoit, dans une teinte mystérieuse deux mains jointes et suppliantes, une bouche qui paroît supplier aussi, et un oeil, placé vers l'extrêmité supérieure près de la flamme ; des lunettes sont posées sur la bougie, entre cet oeil et la flamme ; la main gauche de l'artiste, tenant un baguette, appuie sur un tambour, placé sur un piedestal, et vu de face. La peau de ce tambour forme un petit tableau rond, extrêmement piquant et agréable, et du plus précieux fini. Il réprésente Gaspar Netscher bien ressemblant, de profil, habillé très-richement en costume espagnol de matin, avec une toque rouge très-ample à deux cornes, une triple fraise et un toge fort volumineuse de soie noire fleuragée sur une robe à fleurs d'or. Il tient de la main droite le bout de son nez, et dans sa gauche, il a ses palette et pinçeaux. Sur un chevalet devant lui est un tableau, qui réprésente une tête de mouton à moitié tondue, ayant un couteau dans la bouche et coëffée d'un bonnet de fou, couleur d'orange ; à côté du tambour est un dessin, qui fait voir un guerrier d'une mine hideuse, ayant une très-longue chevelure éparpillée. Il tient des liens et une torche allumée, dans sa main gauche, et un écusson, avec un buste à cornes et à double face, dans sa droite ; de l'autre côté du tambour, l'on voit des roses et autres fleurs, et une mêche allumée, dont la fumée monte au nez de Netscher ; un rouleau contenant des principes d'architecture, une Venus en terre cuite, et un gladiateur en plâtre, terminent cette riche composition. Par cette allégorie, Terburg annonce, que Gaspar Netscher est venu, pauvre et supliant, implorer son instruction ; qu'il a été reçu dans son école, et y a appris les principes de son art ; mais que, choqué de sa présomption, Terburg veut publier hautement, que c'est un serpent qu'il a reçu dans son sein, un homme à double visage, éhonté et ambitieux, qui n'a fait sa fortune, qu'aux depens de son honneur, en profitant de la passion et de la folie de Guillaume III, en menant ce prince par le nez]] réalisée par Terburg (Gerard), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [164]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La conversation amoureuse. Un jeune cavalier et une aimable demoiselle vus jusqu'à mi-jambe, sont assis devant une table couverte d'un tapis brun-foncé, sur laquelle est une bouteille. La dame tient un verre de vin rouge dans sa main droite, et repose son bras gauche sur la table. Elle est coiffée d'un mouchoir blanc, noué sous son menton. Le capuchon de son mantelet de gaze noire, couvre le derrière de sa tête. Son habit est violet, sa jupe est de satin blanc, orné de deux larges dentelles d'or. Le cavalier a un chapeau rabattu à larges bords. Sa belle chevelure noire, est ronde et bouclée. Son habit est de velours noir fleuragé, à paremens jaunes, brodés en or. Un riche baudrier jaune, brodé de même, tombe de son épaule droite vers sa hanche gauche. Il tient un gant dans sa main, qui repose sur la table, près de celle de la belle, et il appuie l'autre main sur son genou. Ils se fixent de l'air le plus expressif, et comme extasiés l'un de l'autre. Tout est transparent dans ce précieux tableau, qui est d'un grand fini et d'un dessin correct. Les figures ont quatorze pouces de proportion (Terburg (Gerard))|La conversation amoureuse. Un jeune cavalier et une aimable demoiselle vus jusqu'à mi-jambe, sont assis devant une table couverte d'un tapis brun-foncé, sur laquelle est une bouteille. La dame tient un verre de vin rouge dans sa main droite, et repose son bras gauche sur la table. Elle est coiffée d'un mouchoir blanc, noué sous son menton. Le capuchon de son mantelet de gaze noire, couvre le derrière de sa tête. Son habit est violet, sa jupe est de satin blanc, orné de deux larges dentelles d'or. Le cavalier a un chapeau rabattu à larges bords. Sa belle chevelure noire, est ronde et bouclée. Son habit est de velours noir fleuragé, à paremens jaunes, brodés en or. Un riche baudrier jaune, brodé de même, tombe de son épaule droite vers sa hanche gauche. Il tient un gant dans sa main, qui repose sur la table, près de celle de la belle, et il appuie l'autre main sur son genou. Ils se fixent de l'air le plus expressif, et comme extasiés l'un de l'autre. Tout est transparent dans ce précieux tableau, qui est d'un grand fini et d'un dessin correct. Les figures ont quatorze pouces de proportion]] réalisée par Terburg (Gerard), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [165]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un joli petit paysage, très argentin, dont le premier plan réprésente un ruisseau sortant dessous un pont de bois, sur lequel est un chien, près d'une maison villageoise. Devant celle-ci on voit une femme, et un homme chargé d'une botte d'herbes. Au second plan une percée, entre des arbres et une maison, fait apperçevoir l'horison, qui est terminé par un beau ciel très petillant et des plus argentins (Teniers, fils (David))|Un joli petit paysage, très argentin, dont le premier plan réprésente un ruisseau sortant dessous un pont de bois, sur lequel est un chien, près d'une maison villageoise. Devant celle-ci on voit une femme, et un homme chargé d'une botte d'herbes. Au second plan une percée, entre des arbres et une maison, fait apperçevoir l'horison, qui est terminé par un beau ciel très petillant et des plus argentins]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 frs. [166]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un charmant petit paysage, du ton le plus clair et le plus argentin, et de la plus grande finesse. On y voit une rivière, dont les eaux transparentes et argentines, descendent en serpentant, entre les hauteurs garnies d'arbres. Le premier plan est orné de deux hommes, dont l'un pêche à la ligne ; d'un chien et de quelques canards. Au second plan, sur une hauteur cachée en partie par un bel arbre, on voit un berger avec son chien et ses moutons. Les plans suivans, variés par beaucoup de détails, vont se perdre dans le ciel (Teniers, fils (David))|Un charmant petit paysage, du ton le plus clair et le plus argentin, et de la plus grande finesse. On y voit une rivière, dont les eaux transparentes et argentines, descendent en serpentant, entre les hauteurs garnies d'arbres. Le premier plan est orné de deux hommes, dont l'un pêche à la ligne ; d'un chien et de quelques canards. Au second plan, sur une hauteur cachée en partie par un bel arbre, on voit un berger avec son chien et ses moutons. Les plans suivans, variés par beaucoup de détails, vont se perdre dans le ciel]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Sjongers au prix de 14 frs. [167]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage pris au soleil couchant ; où l'on voit, dans la cour d'un cabaret, un joli groupe de trois paysans, qui se parlent debout, et un quatrième qui lache l'eau contre la muraille ; dans la porte de l'estacade, dont la cour est entourée, une femme entraîne son mari ivre. Celui-ci tend un bras menaçant vers l'hôtesse, qui tient un enfant sur le bras dans la porte de la maison. Le chien connu de Teniers, un banc avec une cruche et un verre, ainsi que deux tonnaux sur l'un desquels est un linge avec un pot, enrichissent ce plan. Une eau le separe du second, où un paysan s'achemine vers le village, dont on voit l'église entourée d'arbres. Ce tableau, du ton chaud d'une soirée d'été, est peint avec une si grande legèreté d'empâtement, que les couleurs n'y paroissent que soufflées. Les figures ont deux pouces et demi de proportion (Teniers, fils (David))|Un paysage pris au soleil couchant ; où l'on voit, dans la cour d'un cabaret, un joli groupe de trois paysans, qui se parlent debout, et un quatrième qui lache l'eau contre la muraille ; dans la porte de l'estacade, dont la cour est entourée, une femme entraîne son mari ivre. Celui-ci tend un bras menaçant vers l'hôtesse, qui tient un enfant sur le bras dans la porte de la maison. Le chien connu de Teniers, un banc avec une cruche et un verre, ainsi que deux tonnaux sur l'un desquels est un linge avec un pot, enrichissent ce plan. Une eau le separe du second, où un paysan s'achemine vers le village, dont on voit l'église entourée d'arbres. Ce tableau, du ton chaud d'une soirée d'été, est peint avec une si grande legèreté d'empâtement, que les couleurs n'y paroissent que soufflées. Les figures ont deux pouces et demi de proportion]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Malfait au prix de 32 [or] 36 frs. [168]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage dont tout le premier plan orné de quelques arbres, est occupé par deux bergers avec leur troupeau, consistant en deux belles vaches d'une grande proportion, une chèvre et neuf très-beaux moutons, qui sont d'une vérité frappante. Ceux-ci entourent une cuve, dans laquelle un des bergers verse leur manger hors d'un chaudron de cuivre, tandis que le second berger, sa houlette en main, se repose près d'une ferme, ayant un sac et un tonnelet à ses pieds. Le second plan fait voir, sous un hangar contre une estacade, un paysan et une paysanne qui vont entrer dans la ferme. Les plans suivans, plus ou moins montagneux, sont ornés de petites figures, d'arbres, de fabriques et autres menus détails. Le tout est terminé par un ciel, bien approprié au sujet et chargé de nuages. Cet agréable tableau est d'un ton chaud, et très-transparent ; la touche en est des plus fines (Teniers, fils (David))|Un paysage dont tout le premier plan orné de quelques arbres, est occupé par deux bergers avec leur troupeau, consistant en deux belles vaches d'une grande proportion, une chèvre et neuf très-beaux moutons, qui sont d'une vérité frappante. Ceux-ci entourent une cuve, dans laquelle un des bergers verse leur manger hors d'un chaudron de cuivre, tandis que le second berger, sa houlette en main, se repose près d'une ferme, ayant un sac et un tonnelet à ses pieds. Le second plan fait voir, sous un hangar contre une estacade, un paysan et une paysanne qui vont entrer dans la ferme. Les plans suivans, plus ou moins montagneux, sont ornés de petites figures, d'arbres, de fabriques et autres menus détails. Le tout est terminé par un ciel, bien approprié au sujet et chargé de nuages. Cet agréable tableau est d'un ton chaud, et très-transparent ; la touche en est des plus fines]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 75 frs. [169]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sainte Dorothée offrant des fleurs à l'Enfant Divin. Dans un paysage, orné d'arbres et de fabriques, Sainte Dorothée, à genoux, offre une corbeille de fleurs à l'Enfant Jesus qui est assis nu sur le giron de sa Mère, et tient un oiseau sur ses mains. La Vierge a un habit rose, un manteau bleu et un linge sur ses genoux, la Sainte porte un habit canelle-clair. On ne peut rien voir de plus séduisant que ce petit bijou, qui est connu par l'estampe de même grandeur, et qui est peint à l'imitation de la manière de Titien. David teniers paroît avoir peint cet ouvrage avec un amour et un soin très remarquable (Teniers, fils (David))|Sainte Dorothée offrant des fleurs à l'Enfant Divin. Dans un paysage, orné d'arbres et de fabriques, Sainte Dorothée, à genoux, offre une corbeille de fleurs à l'Enfant Jesus qui est assis nu sur le giron de sa Mère, et tient un oiseau sur ses mains. La Vierge a un habit rose, un manteau bleu et un linge sur ses genoux, la Sainte porte un habit canelle-clair. On ne peut rien voir de plus séduisant que ce petit bijou, qui est connu par l'estampe de même grandeur, et qui est peint à l'imitation de la manière de Titien. David teniers paroît avoir peint cet ouvrage avec un amour et un soin très remarquable]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 70 frs. [170]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, vu de face jusqu'aux genoux, d'un homme respectable, portant huit pouces de proportion. Il a les cheveux grisonnans, des moustaches, un habit et un manteau noirs, un large collet rabattu et des manchettes rétroussés. Il est d'une touche moëlleuse et soignée, d'un piquant effet, et tient beaucoup de la manière de Gonzales (Teniers, fils (David))|Le portrait, vu de face jusqu'aux genoux, d'un homme respectable, portant huit pouces de proportion. Il a les cheveux grisonnans, des moustaches, un habit et un manteau noirs, un large collet rabattu et des manchettes rétroussés. Il est d'une touche moëlleuse et soignée, d'un piquant effet, et tient beaucoup de la manière de Gonzales]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Thierry au prix de 9 frs. [171]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysan qui va soulager, par le génièvre, le mal qu'il éprouve d'une dent qu'on vient de lui avoir arrachée. Figure jusqu'à mi-corps, grandeur presque naturelle. Teniers a exécuté cette plaisante idée, dont la vue l'aura frappé apparemment, avec le même genie qu'il a montré dans tous ses autres ouvrages. On ne pourroit rendre plus naturellement ce qu'éprouve la paysan, qui n'ose fermer la bouche crainte d'augmenter sa douleur. Il tient d'une main la bouteille, dont il paroît pressé de remplir la petite coupe qu'il tient dans l'autre main. Il est très rare de rencontrer des figures, de ce célèbre artiste, d'une si grande proportion (Teniers, fils (David))|Un paysan qui va soulager, par le génièvre, le mal qu'il éprouve d'une dent qu'on vient de lui avoir arrachée. Figure jusqu'à mi-corps, grandeur presque naturelle. Teniers a exécuté cette plaisante idée, dont la vue l'aura frappé apparemment, avec le même genie qu'il a montré dans tous ses autres ouvrages. On ne pourroit rendre plus naturellement ce qu'éprouve la paysan, qui n'ose fermer la bouche crainte d'augmenter sa douleur. Il tient d'une main la bouteille, dont il paroît pressé de remplir la petite coupe qu'il tient dans l'autre main. Il est très rare de rencontrer des figures, de ce célèbre artiste, d'une si grande proportion]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 20 frs. [172]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait du conseiller Vermieren, de quinze pouces de proportion, vu de trois quarts jusqu'aux genoux. Il est en habit long noir, avec un rabat de batiste garnie d'une large dentelle. Ses manches sont ornées d'un rebord pareil. Dans sa main gauche il tient une lettre à son adresse. La touche delicate et spirituelle de ce portrait, plein de vie, prouve que Teniers excelloit aussi dans ce genre (Teniers, fils (David))|Le portrait du conseiller Vermieren, de quinze pouces de proportion, vu de trois quarts jusqu'aux genoux. Il est en habit long noir, avec un rabat de batiste garnie d'une large dentelle. Ses manches sont ornées d'un rebord pareil. Dans sa main gauche il tient une lettre à son adresse. La touche delicate et spirituelle de ce portrait, plein de vie, prouve que Teniers excelloit aussi dans ce genre]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Schoemaker au prix de 21 frs. [173]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le charlatan. Il est vu jusqu'aux genoux, et il a onze pouces de proportion. Son air joyeux et ironique annonce, qu'il se moque de la crédulité publique qui le fait vivre aux depens des sots. Il tient dans sa main droite une fiole avec de l'urine. Sa gauche appuie sur une grande bouteille remplie, posée, avec deux autres bouteilles et des paquets de drogues, sur une table ronde couverte d'un tapis rouge. Dans une niche, et sur une planche contre le mur on voit encore des pots et des bouteilles. Cet agréable tableau est du meilleur faire de Teniers (Teniers, fils (David))|Le charlatan. Il est vu jusqu'aux genoux, et il a onze pouces de proportion. Son air joyeux et ironique annonce, qu'il se moque de la crédulité publique qui le fait vivre aux depens des sots. Il tient dans sa main droite une fiole avec de l'urine. Sa gauche appuie sur une grande bouteille remplie, posée, avec deux autres bouteilles et des paquets de drogues, sur une table ronde couverte d'un tapis rouge. Dans une niche, et sur une planche contre le mur on voit encore des pots et des bouteilles. Cet agréable tableau est du meilleur faire de Teniers]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [174]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La tentation de Saint Antoine. Composition de dix-huit figures de cinq pouces de proportion. Le saint, dont la physionomie est des plus intéressantes et qui porte une belle barbe blanche, lit à genoux dans un livre, contre un bloc de pierres dans une grotte. Le jour qui y entre par une seule ouverture, frappe vivement le Saint, et va se répandre ensuite par toute la grotte, qu'elle éclaire en demi-teinte avec une dégradation si parfaitement entendue, qu'il en résulte un effet des plus séduisans, et comparable à celui qu'on admire dans les ouvrages les mieux éclairés de G. Dou. Par cet ingénieux artifice, la figure très agréable du Saint attire seul la vue, et tout ce qui pourroit déplaire par sa figure grotesque, parmi les démons qui remplissent la grotte, est moins visible dans la teinte plus foncée ; tandis que la demi-teinte plus claire, est occupée par des démons à figure humaine. Cette petite perle de cabinet est d'un clair-obscur admirable, de la touche la plus fine et la plus spirituelle, et du ton le plus argentin (Teniers, fils (David))|La tentation de Saint Antoine. Composition de dix-huit figures de cinq pouces de proportion. Le saint, dont la physionomie est des plus intéressantes et qui porte une belle barbe blanche, lit à genoux dans un livre, contre un bloc de pierres dans une grotte. Le jour qui y entre par une seule ouverture, frappe vivement le Saint, et va se répandre ensuite par toute la grotte, qu'elle éclaire en demi-teinte avec une dégradation si parfaitement entendue, qu'il en résulte un effet des plus séduisans, et comparable à celui qu'on admire dans les ouvrages les mieux éclairés de G. Dou. Par cet ingénieux artifice, la figure très agréable du Saint attire seul la vue, et tout ce qui pourroit déplaire par sa figure grotesque, parmi les démons qui remplissent la grotte, est moins visible dans la teinte plus foncée ; tandis que la demi-teinte plus claire, est occupée par des démons à figure humaine. Cette petite perle de cabinet est d'un clair-obscur admirable, de la touche la plus fine et la plus spirituelle, et du ton le plus argentin]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 190 frs. [175]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le philosophe dans son cabinet. C'est un vieillard d'un aspect vénérable, assis devant une table couverte d'un tapis vert-clair, dans un grand fauteuil de cuir d'Espagne. Il a une belle barbe grise, un bonnet vert-foncé bordé de renard, une toge couleur d'ardoise bordée de même, et des larges pantouffles entailladées. D'une main il tient une lettre, de l'autre main ses lunettes. Il a devant lui son écritoire, un mouchoir blanc, deux grands livres dont un est ouvert, un clepsydre et un grand globe céleste. Plusieurs autres accessoires enrichissent ce piquant tableau, qui est également précieux par son fini, sa touche spirituelle, son clair obscur parfait, sa transparence, son ton chaud quoiqu'argentin, son piquant effet et sa grande vérité. La figure a quatorze pouces de proportion (Teniers, fils (David))|Le philosophe dans son cabinet. C'est un vieillard d'un aspect vénérable, assis devant une table couverte d'un tapis vert-clair, dans un grand fauteuil de cuir d'Espagne. Il a une belle barbe grise, un bonnet vert-foncé bordé de renard, une toge couleur d'ardoise bordée de même, et des larges pantouffles entailladées. D'une main il tient une lettre, de l'autre main ses lunettes. Il a devant lui son écritoire, un mouchoir blanc, deux grands livres dont un est ouvert, un clepsydre et un grand globe céleste. Plusieurs autres accessoires enrichissent ce piquant tableau, qui est également précieux par son fini, sa touche spirituelle, son clair obscur parfait, sa transparence, son ton chaud quoiqu'argentin, son piquant effet et sa grande vérité. La figure a quatorze pouces de proportion]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 frs. [176]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un admirable paysage, du ton le plus argentin, et du plus précieux fini, dans lequel Teniers paroît avoir épuisé son art, pour en faire un vrai petit chef-d'oeuvre de peinture. L'on y voit, au premier plan, contre une estacade devant une guinguette, un groupe de six paysans, qui s'amusent à boire et à fûmer autour d'une table. L'hôte, en veste bleu-de-clair, bonnet et tablier blancs, leur présente, de l'air le plus naturel un verre, qu'il vient d'avoir rempli, et dont on lui fait signe de goûter le premier, à la manière des guinguettes flamandes. Un chien, un tonneau, une cuve, des tables, des cruches et des réchauds allumés, contribuent à enrichir ce plan. Au second plan, un homme entre dans une maison entourée de quelques arbres. Le troisième plan, tout éclairé par le soleil, offre une rangée de maisons, devant lesquelles un berger fait paître son troupeau sur une commune. Le lointain se perd dans le ciel le plus vague, le plus argentin et le plus transparent. Quelques rayons du soleil percent les beaux nuages et réunissent, comme par magie, un ton doré au plus agréable coloris argentin. Les figures ont trois pouces de proportion (Teniers, fils (David))|Un admirable paysage, du ton le plus argentin, et du plus précieux fini, dans lequel Teniers paroît avoir épuisé son art, pour en faire un vrai petit chef-d'oeuvre de peinture. L'on y voit, au premier plan, contre une estacade devant une guinguette, un groupe de six paysans, qui s'amusent à boire et à fûmer autour d'une table. L'hôte, en veste bleu-de-clair, bonnet et tablier blancs, leur présente, de l'air le plus naturel un verre, qu'il vient d'avoir rempli, et dont on lui fait signe de goûter le premier, à la manière des guinguettes flamandes. Un chien, un tonneau, une cuve, des tables, des cruches et des réchauds allumés, contribuent à enrichir ce plan. Au second plan, un homme entre dans une maison entourée de quelques arbres. Le troisième plan, tout éclairé par le soleil, offre une rangée de maisons, devant lesquelles un berger fait paître son troupeau sur une commune. Le lointain se perd dans le ciel le plus vague, le plus argentin et le plus transparent. Quelques rayons du soleil percent les beaux nuages et réunissent, comme par magie, un ton doré au plus agréable coloris argentin. Les figures ont trois pouces de proportion]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [177]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les amusemens villageois du dimanche. Dans un paysage, très agréable et argentin, on voit, au premier plan, un beau groupe de quatre paysans, une paysanne et le magister du village, jouant aux dés devant une guinguette, d'où un homme les observe par la fénêtre, tandis que l'hôte en sort avec une peinte et une assiette. Une cruche, des bancs, des tables et autres accessoires ornent ce premier plan. Au second plan, des paysans jouent aux boules, devant une autre guinguette, où une femme va entrer. Des arbres derrière une estacade en planches, forment le lointain, qui est terminé par le ciel le plus flatteur et le plus argentin. Tout est clair, piquant, d'une belle couleur et de la plus grande vérité, dans cet agréable tableau. Les figures ont cinq pouces de proportion (Teniers, fils (David))|Les amusemens villageois du dimanche. Dans un paysage, très agréable et argentin, on voit, au premier plan, un beau groupe de quatre paysans, une paysanne et le magister du village, jouant aux dés devant une guinguette, d'où un homme les observe par la fénêtre, tandis que l'hôte en sort avec une peinte et une assiette. Une cruche, des bancs, des tables et autres accessoires ornent ce premier plan. Au second plan, des paysans jouent aux boules, devant une autre guinguette, où une femme va entrer. Des arbres derrière une estacade en planches, forment le lointain, qui est terminé par le ciel le plus flatteur et le plus argentin. Tout est clair, piquant, d'une belle couleur et de la plus grande vérité, dans cet agréable tableau. Les figures ont cinq pouces de proportion]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corr au prix de 80 frs. [178]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le répas des noces de village. Composition très amusante formée de dix figures autour d'une table couverte et servie, et d'un chien qui ronge des os sous la table. Dans ce précieux bijou de Teniers, la mariée occupe la place d'honneur ; un jeune homme l'embrasse, tandis que l'époux coupe le pain, en détournant la tête de l'air le plus satisfait ; un autre paysan, debout derrière eux, semble crier vivat ; un quatrième, assis à table, fait chorus avec celui-ci en élévant son verre ; le père tranche le jambon ; trois autres paysans prennent différemment part à la scène ; enfin le dixième va tirer de la bierre. Une cuvette, des cruches, des chaises, un trépied, un balai et autres meubles garnissent la chambre ; celle-ci est éclairée par un grand jour, dont sept figures reçoivent une forte lumière, qui fait naître une agréable opposition avec le reste de ce beau groupe placé dans une demi-teinte. Ce charmant tableau, d'un coloris gai, transparent et très argentin, est du plus précieux fini de ce grand artiste. Les figures y sont vivantes et parlantes: tout en un mot, y est piquant et de la plus grande vérité. Elles ont huit pouces de proportion (Teniers, le fils (David))|Le répas des noces de village. Composition très amusante formée de dix figures autour d'une table couverte et servie, et d'un chien qui ronge des os sous la table. Dans ce précieux bijou de Teniers, la mariée occupe la place d'honneur ; un jeune homme l'embrasse, tandis que l'époux coupe le pain, en détournant la tête de l'air le plus satisfait ; un autre paysan, debout derrière eux, semble crier vivat ; un quatrième, assis à table, fait chorus avec celui-ci en élévant son verre ; le père tranche le jambon ; trois autres paysans prennent différemment part à la scène ; enfin le dixième va tirer de la bierre. Une cuvette, des cruches, des chaises, un trépied, un balai et autres meubles garnissent la chambre ; celle-ci est éclairée par un grand jour, dont sept figures reçoivent une forte lumière, qui fait naître une agréable opposition avec le reste de ce beau groupe placé dans une demi-teinte. Ce charmant tableau, d'un coloris gai, transparent et très argentin, est du plus précieux fini de ce grand artiste. Les figures y sont vivantes et parlantes: tout en un mot, y est piquant et de la plus grande vérité. Elles ont huit pouces de proportion]] réalisée par Teniers, le fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [179]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une des plus belles Tabagies, et des plus précieusement finies, qui soient connues de ce grand artiste. Elle est composée de dix figures, toutes également parfaites, pleines de vie et d'expression ; elles sont divisées en deux groupes, dont l'un composé de quatre hommes avec deux femmes, placés dans une claire et agréable demi-teinte, autour d'une table rustique, se réjouit auprès du feu ; l'autre groupe est formé par trois villageois qui s'amusent au tric-trac sur une table ronde couverte d'un tapis, et placée sous l'unique fenêtre d'oû vient le jour, tandis que derrière eux l'hôte tenant un pot à la main, marque sur une séparation en planches, la bierre qu'il vient d'avoir tirée. Toutes ces figures sont d'un dessin si parfait dans leur espèce ; elles expriment si bien chacune son rôle ; elles sont rendues avec tant d'esprit, de vérité, de delicatesse et des couleurs si flatteuses, qu'elles enchantent le spectateur. Un chien couché à terre, un linge jetté négligemment sur un trépied, une casserolle avec des braises allumées posée sur un gros bloc de bois, des cruches, des chaises, des bancs, des pipes cassées, et autres accessoires, dispersés sur le plancher, contribuent, avec les meubles qui sont contre le mur, à enrichir cette agréable scène champêtre, dont la touche est aussi spirituelle et précieusement finie, que l'ordonnance en est judicieuse, le clair-obscur merveilleux, et que les couleurs en sont transparentes et heureusement choisies. Le peu de lumière, que reçoit la chambre, est si bien entendu, qu'après avoir éclairé le devant, elle repand, sur tout le reste, une douce clarté vaporeuse, sans y rien laisser dans l'ombre, ce qui produit un effet extrêmement séduisant. Les figures ont huit pouces de proportion (Teniers, le fils (David))|Une des plus belles Tabagies, et des plus précieusement finies, qui soient connues de ce grand artiste. Elle est composée de dix figures, toutes également parfaites, pleines de vie et d'expression ; elles sont divisées en deux groupes, dont l'un composé de quatre hommes avec deux femmes, placés dans une claire et agréable demi-teinte, autour d'une table rustique, se réjouit auprès du feu ; l'autre groupe est formé par trois villageois qui s'amusent au tric-trac sur une table ronde couverte d'un tapis, et placée sous l'unique fenêtre d'oû vient le jour, tandis que derrière eux l'hôte tenant un pot à la main, marque sur une séparation en planches, la bierre qu'il vient d'avoir tirée. Toutes ces figures sont d'un dessin si parfait dans leur espèce ; elles expriment si bien chacune son rôle ; elles sont rendues avec tant d'esprit, de vérité, de delicatesse et des couleurs si flatteuses, qu'elles enchantent le spectateur. Un chien couché à terre, un linge jetté négligemment sur un trépied, une casserolle avec des braises allumées posée sur un gros bloc de bois, des cruches, des chaises, des bancs, des pipes cassées, et autres accessoires, dispersés sur le plancher, contribuent, avec les meubles qui sont contre le mur, à enrichir cette agréable scène champêtre, dont la touche est aussi spirituelle et précieusement finie, que l'ordonnance en est judicieuse, le clair-obscur merveilleux, et que les couleurs en sont transparentes et heureusement choisies. Le peu de lumière, que reçoit la chambre, est si bien entendu, qu'après avoir éclairé le devant, elle repand, sur tout le reste, une douce clarté vaporeuse, sans y rien laisser dans l'ombre, ce qui produit un effet extrêmement séduisant. Les figures ont huit pouces de proportion]] réalisée par Teniers, le fils (David), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [180]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La grossesse déguisée. Une fille enceinte, assise dans un fauteuil et appuyée sur une table, semble, par son attitude et son expression, se plaindre d'un mal de côté qu'elle n'a pas, pour cacher son mal réel à un médecin. Celui-ci d'un air très signifiant lui tâte le pouls et paroît soupçonner la grossesse. La mère le fixe attentivement et cherche à demêler dans ses yeux son jugement sur l'état de sa fille. Outre les meubles assez grotesques, de la chambre, on distingue un tableau contre le mur, dont le sujet analogue à la scène, est Jupiter, qui transformé en nuage, embrasse Io. Ce piquant morceau, du bon faire de Jean Steen, également dans le style de Metzu, est d'une très grande vérité. Les figures ont douze pouces de proportion (Steen (Jean))|La grossesse déguisée. Une fille enceinte, assise dans un fauteuil et appuyée sur une table, semble, par son attitude et son expression, se plaindre d'un mal de côté qu'elle n'a pas, pour cacher son mal réel à un médecin. Celui-ci d'un air très signifiant lui tâte le pouls et paroît soupçonner la grossesse. La mère le fixe attentivement et cherche à demêler dans ses yeux son jugement sur l'état de sa fille. Outre les meubles assez grotesques, de la chambre, on distingue un tableau contre le mur, dont le sujet analogue à la scène, est Jupiter, qui transformé en nuage, embrasse Io. Ce piquant morceau, du bon faire de Jean Steen, également dans le style de Metzu, est d'une très grande vérité. Les figures ont douze pouces de proportion]] réalisée par Steen (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 110 frs. [181]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fête de la Saint Martin ; composition capitale et très gaie, qui réprésente un intérieur avec une famille hollandoise, dont les individus prennent tous part à la fête. D'une fenétre du fond, la grand'mère joue le rôle du Saint, en jettant des sucreries et des fruits vers la cheminée, par laquelle les enfans croyent que c'est le saint qui les leurs jette. Ils se pressent tous d'en ramasser le plus qu'ils peuvent. Une petite fille tend son tablier ; un garçon son chapeau ; deux autres garçons plus jeunes, se roulent à terre, et renversent les chaises en se poussant, pour se disputer ce qui tombe ; un jeune enfant, que tient la mère, tend ses petits bras pour avoir sa part aussi ; la servante les anime par ses gestes, et paroît s'écrier, de l'air le plus expressif: voilà ce que c'est quand les enfans sont sages! Un garçon de neuf à dix ans, appuyé nonchalamment contre la cheminé, regarde avec un sourire de protection l'innocence de ses frères et soeurs, fier comme il est de son grand âge, qui lui a appris que le Saint n'est rien dans tout ceci. Le grand père dans son fauteuil, tient un grand verre de bière et se réjouit de la scène. Toutes les figures, dans ce délicieux tableau, paroissent se mouvoir, et expriment jusqu'aux signes, les plus difficiles à saisir, de ce qui se passe dans leur âme: il est de la meilleure manière de Jean Steen, dans le style de Metsu. Les figures ont douze pouces de proportion (Steen (Jean))|La fête de la Saint Martin ; composition capitale et très gaie, qui réprésente un intérieur avec une famille hollandoise, dont les individus prennent tous part à la fête. D'une fenétre du fond, la grand'mère joue le rôle du Saint, en jettant des sucreries et des fruits vers la cheminée, par laquelle les enfans croyent que c'est le saint qui les leurs jette. Ils se pressent tous d'en ramasser le plus qu'ils peuvent. Une petite fille tend son tablier ; un garçon son chapeau ; deux autres garçons plus jeunes, se roulent à terre, et renversent les chaises en se poussant, pour se disputer ce qui tombe ; un jeune enfant, que tient la mère, tend ses petits bras pour avoir sa part aussi ; la servante les anime par ses gestes, et paroît s'écrier, de l'air le plus expressif: voilà ce que c'est quand les enfans sont sages! Un garçon de neuf à dix ans, appuyé nonchalamment contre la cheminé, regarde avec un sourire de protection l'innocence de ses frères et soeurs, fier comme il est de son grand âge, qui lui a appris que le Saint n'est rien dans tout ceci. Le grand père dans son fauteuil, tient un grand verre de bière et se réjouit de la scène. Toutes les figures, dans ce délicieux tableau, paroissent se mouvoir, et expriment jusqu'aux signes, les plus difficiles à saisir, de ce qui se passe dans leur âme: il est de la meilleure manière de Jean Steen, dans le style de Metsu. Les figures ont douze pouces de proportion]] réalisée par Steen (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 550 frs. [182]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'une jeune dame très-belle, vue jusqu'à mi-bras avec une partie de sa chaise. Son riche costume est à-peu-près à l'espagnol de ce tems-là ; ses cheveux sont ramassés dans une coëffe noire, garnie d'un triple rang de grosses perles ; des riches pendants ornent ses oreilles ; son cou et sa poitrine sont couverts, par dessus son mouchoir, d'une espèce de collorette de battiste, garnie d'un double tour de larges dentelles, et ornée pardevant de deux agraffes en pierres fines. Cette collorette couvre jusqu'à mi-bras un habit noir. Ce joli bijou porte le monogramme de Pierre van Slingelant. Il est du coloris le plus vrai et du clair-obscur le plus heureux. La figure a 10 pouces de proportion (Slingelant (Pierre van))|Le portrait d'une jeune dame très-belle, vue jusqu'à mi-bras avec une partie de sa chaise. Son riche costume est à-peu-près à l'espagnol de ce tems-là ; ses cheveux sont ramassés dans une coëffe noire, garnie d'un triple rang de grosses perles ; des riches pendants ornent ses oreilles ; son cou et sa poitrine sont couverts, par dessus son mouchoir, d'une espèce de collorette de battiste, garnie d'un double tour de larges dentelles, et ornée pardevant de deux agraffes en pierres fines. Cette collorette couvre jusqu'à mi-bras un habit noir. Ce joli bijou porte le monogramme de Pierre van Slingelant. Il est du coloris le plus vrai et du clair-obscur le plus heureux. La figure a 10 pouces de proportion]] réalisée par Slingelant (Pierre van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Burtin au prix de 20 [or] 26 frs. [183]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, grandeur de petite nature, d'un jeune homme de famille, vu de face, d'une rare beauté. Il a les cheveux bruns, la carnation vive et charmante, un bouton d'or à sa chemise, un habit de lie-de-vin et un manteau pourpre. Ce buste est d'un coloris si agréable et d'une vérité si frappante, qu'il passe avec raison, pour un des plus séduisans ouvrages que Schalcken ait peints à la clarté du jour (Schalcken (Godefroid))|Le portrait, grandeur de petite nature, d'un jeune homme de famille, vu de face, d'une rare beauté. Il a les cheveux bruns, la carnation vive et charmante, un bouton d'or à sa chemise, un habit de lie-de-vin et un manteau pourpre. Ce buste est d'un coloris si agréable et d'une vérité si frappante, qu'il passe avec raison, pour un des plus séduisans ouvrages que Schalcken ait peints à la clarté du jour]] réalisée par Schalcken (Godefroid), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 15 frs. [184]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Coquette. Dans ce bijou de l'art, une jeune dame, de la physionomie la plus enchanteresse, se présente, presque de face, au bord d'une niche. Derrière elle pend un rideau vert-bleuâtre foncé, savamment jetté ; ses beaux cheveux blonds, naturellement bouclés, tombent avec une négligence pleine d'art et d'effet, sur ses tempes ; une riche coëffe de dentelles semble ne les couvrir, que pour les rendre plus agréables encore ; un ample voile de gaze, retroussé avec une grace infinie, couvre le derrière de sa belle chevelure, et tombe négligemment sur ses épaules ; de grosses perles ornent ses oreilles, et sont, ainsi que celles de son collier, du plus bel orient ; elle est dans un deshabillé de nuit très-élégant d'un vert-bleuâtre clair, en partie couvert d'un schall brun-jaunâtre ; elle repose son bras gauche sur un carreau de velours rouge richement orné, en appuyant sa tête un peu penchée sur sa main gauche, tandis que dans sa droite elle tient une bougie allumée, qu'elle vient d'avoir tirée d'un bougeoir, pour contempler ses attraits dans un miroir, qui pend au mur près d'elle. Il est impossible de trouver un ouvrage de cet inimitable peintre des effets de lumière, où il ait montré son art à un degré plus étonnant. L'air de tête et l'attitude de la charmante figure, qui semble être faite pout tenter tout spectateur, sont surtout admirables. La figure a 13 pouces de proportion (Schalcken (Godefroid))|La Coquette. Dans ce bijou de l'art, une jeune dame, de la physionomie la plus enchanteresse, se présente, presque de face, au bord d'une niche. Derrière elle pend un rideau vert-bleuâtre foncé, savamment jetté ; ses beaux cheveux blonds, naturellement bouclés, tombent avec une négligence pleine d'art et d'effet, sur ses tempes ; une riche coëffe de dentelles semble ne les couvrir, que pour les rendre plus agréables encore ; un ample voile de gaze, retroussé avec une grace infinie, couvre le derrière de sa belle chevelure, et tombe négligemment sur ses épaules ; de grosses perles ornent ses oreilles, et sont, ainsi que celles de son collier, du plus bel orient ; elle est dans un deshabillé de nuit très-élégant d'un vert-bleuâtre clair, en partie couvert d'un schall brun-jaunâtre ; elle repose son bras gauche sur un carreau de velours rouge richement orné, en appuyant sa tête un peu penchée sur sa main gauche, tandis que dans sa droite elle tient une bougie allumée, qu'elle vient d'avoir tirée d'un bougeoir, pour contempler ses attraits dans un miroir, qui pend au mur près d'elle. Il est impossible de trouver un ouvrage de cet inimitable peintre des effets de lumière, où il ait montré son art à un degré plus étonnant. L'air de tête et l'attitude de la charmante figure, qui semble être faite pout tenter tout spectateur, sont surtout admirables. La figure a 13 pouces de proportion]] réalisée par Schalcken (Godefroid), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 [or] 2000 frs. [185]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge en prières. Figure de grandeur naturelle jusqu'à mi-bras, vue de face, les mains jointes devant la poitrine. Il n'est pas possible, de pousser, à un plus haut degré, la perfection de la beauté idéale convenable à la Mère du sauveur, qu'on la rencontre dans la tête et les mains de cette Vierge, dont les traits divins expriment, avec autant d'humilité et de modestie que de noblesse, l'amour céleste, la candeur d'une ame tranquille, le récueillement, l'innocence et la véritable dévotion. L'étoffe blanche de laine, dont un voile lui enveloppe la tête et un mouchoir la poitrine, fait l'admiration de tout le monde par sa vérité magique ; il en est de même de l'habit, dont la couleur est pourpre-pâle, et du manteau, qui est bleu à grands plis très-savamment arrondis. Le tout est peint avec tant d'art, un clair obscur si merveilleux et une touche si large, si moëlleuse et fondue avec tant d'intelligence, que la figure semble sortir du tableau. Celui-ci quoique très clair dans toutes ses parties et sans opposition apparente, produit un effet au moins aussi étonnant que les ouvrages les plus piquans de Rembrandt même (Sassoferrato (Jean-Baptiste Salvi dit il))|La Vierge en prières. Figure de grandeur naturelle jusqu'à mi-bras, vue de face, les mains jointes devant la poitrine. Il n'est pas possible, de pousser, à un plus haut degré, la perfection de la beauté idéale convenable à la Mère du sauveur, qu'on la rencontre dans la tête et les mains de cette Vierge, dont les traits divins expriment, avec autant d'humilité et de modestie que de noblesse, l'amour céleste, la candeur d'une ame tranquille, le récueillement, l'innocence et la véritable dévotion. L'étoffe blanche de laine, dont un voile lui enveloppe la tête et un mouchoir la poitrine, fait l'admiration de tout le monde par sa vérité magique ; il en est de même de l'habit, dont la couleur est pourpre-pâle, et du manteau, qui est bleu à grands plis très-savamment arrondis. Le tout est peint avec tant d'art, un clair obscur si merveilleux et une touche si large, si moëlleuse et fondue avec tant d'intelligence, que la figure semble sortir du tableau. Celui-ci quoique très clair dans toutes ses parties et sans opposition apparente, produit un effet au moins aussi étonnant que les ouvrages les plus piquans de Rembrandt même]] réalisée par Sassoferrato (Jean-Baptiste Salvi dit il), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 600 frs. [186]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux et boisé, d'un site très sauvage et d'un agréable ton argentin, où une grande cascade, sortant dessous un pont rustique posé sur des perches, se précipite avec impétuosité sur des rochers, et couvre en partie le premier plan par son eau écumante. Une forêt, composée de très beaux arbres, des buissons, de joncs, des troncs coupés, et des broussailles, augmentent l'intérêt de ce séduisant tableau, qui est un des plus fins de ce maître. Il est orné de trois figures, avec un chien passant sur le pont, et de quelques moutons qui paissent dans la forêt (Ruisdaal (Jacques))|Un paysage montagneux et boisé, d'un site très sauvage et d'un agréable ton argentin, où une grande cascade, sortant dessous un pont rustique posé sur des perches, se précipite avec impétuosité sur des rochers, et couvre en partie le premier plan par son eau écumante. Une forêt, composée de très beaux arbres, des buissons, de joncs, des troncs coupés, et des broussailles, augmentent l'intérêt de ce séduisant tableau, qui est un des plus fins de ce maître. Il est orné de trois figures, avec un chien passant sur le pont, et de quelques moutons qui paissent dans la forêt]] réalisée par Ruisdaal (Jacques), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrind au prix de 300 frs. [187]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage très capital, peint dans le meilleur tems de Ruisdaal. Il présente une immense étendue de pays, variée de plaines et de hauteurs, de collines sablonneuses et de terres labourées. Le tout est orné d'arbres, de majestueuses fabriques, et enrichi de très jolies figures peintes par Adrien Vandevelde. Le premier plan de cette composition très capitale, est un vallon, tenu en demi-teinte, où l'on voit, sur un chemin champêtre, un voyageur avec son chien, et une femme portant un enfant sur son dos et parlant à un berger assis. L'un des côtés de ce chemin présente une maison, couverte de tuiles et des arbres entre-mêlés de bois taillis, qui indiquent l'entrée d'un bois. De l'autre côté du chemin, l'on voit quelques beaux arbres et broussailles. Ceux-ci bordent un champ, qu'un homme laboure avec une charrue attelée d'un boeuf blanc. Au-delà du champ, sont deux maisons couvertes de paille, dont le verger est rempli d'arbres et entouré d'une estacade. Devant celle-ci est assise une femme avec son enfant, et à còté d'elle un garçon qui joue avec un chien. Derrière le premier plan s'élèvent deux hauteurs bien éclairées, dont l'une est sabloneuse et ornée, de petites figures, d'une chaumière, d'arbres et de buissons: l'autre est toute en terres labourées, avec un bois vers son sommet. Dans le vallon, entre les deux hauteurs, commence la faubourg d'une grande ville. Celle-ci, dont on n'apperçoit que les belles églises et les toits entre-mêlés d'arbres, et toutes tenus en demi-teinte. Ce troisième plan est suivi de plusieurs autres, formés par une campagne, qui s'étend à perte de vue. Un ciel argentin, orné de nuages aussi beaux que légers, termine la composition de ce charmant tableau, qui est un des mieux finis de ce maître. Il est d'une vérité qui fait illusion, d'un ton chaud et d'un effet, que l'opposition, produite entre les plans par la différence de lumière, rend singulièrement agréable. Ce morceau précieux est un de ceux que feu S.A.S. le Duc, pour lors regnant, de Brunswic-Wolfenbuttel a permis, à feu Mr le chevalier De Burtin de choisir en 1795, dans sa magnifique gallérie, comme un souvenir honorable de sa bienveillance et de son amitié (Ruisdaal (Jacques))|Un paysage très capital, peint dans le meilleur tems de Ruisdaal. Il présente une immense étendue de pays, variée de plaines et de hauteurs, de collines sablonneuses et de terres labourées. Le tout est orné d'arbres, de majestueuses fabriques, et enrichi de très jolies figures peintes par Adrien Vandevelde. Le premier plan de cette composition très capitale, est un vallon, tenu en demi-teinte, où l'on voit, sur un chemin champêtre, un voyageur avec son chien, et une femme portant un enfant sur son dos et parlant à un berger assis. L'un des côtés de ce chemin présente une maison, couverte de tuiles et des arbres entre-mêlés de bois taillis, qui indiquent l'entrée d'un bois. De l'autre côté du chemin, l'on voit quelques beaux arbres et broussailles. Ceux-ci bordent un champ, qu'un homme laboure avec une charrue attelée d'un boeuf blanc. Au-delà du champ, sont deux maisons couvertes de paille, dont le verger est rempli d'arbres et entouré d'une estacade. Devant celle-ci est assise une femme avec son enfant, et à còté d'elle un garçon qui joue avec un chien. Derrière le premier plan s'élèvent deux hauteurs bien éclairées, dont l'une est sabloneuse et ornée, de petites figures, d'une chaumière, d'arbres et de buissons: l'autre est toute en terres labourées, avec un bois vers son sommet. Dans le vallon, entre les deux hauteurs, commence la faubourg d'une grande ville. Celle-ci, dont on n'apperçoit que les belles églises et les toits entre-mêlés d'arbres, et toutes tenus en demi-teinte. Ce troisième plan est suivi de plusieurs autres, formés par une campagne, qui s'étend à perte de vue. Un ciel argentin, orné de nuages aussi beaux que légers, termine la composition de ce charmant tableau, qui est un des mieux finis de ce maître. Il est d'une vérité qui fait illusion, d'un ton chaud et d'un effet, que l'opposition, produite entre les plans par la différence de lumière, rend singulièrement agréable. Ce morceau précieux est un de ceux que feu S.A.S. le Duc, pour lors regnant, de Brunswic-Wolfenbuttel a permis, à feu Mr le chevalier De Burtin de choisir en 1795, dans sa magnifique gallérie, comme un souvenir honorable de sa bienveillance et de son amitié]] réalisée par Ruisdaal (Jacques), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [188]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste d'un homme à grand caractère, vu presque de trois quarts, grandeur naturelle, avec un col rabattu sur un habit noir à boutons d'or. L'on ne peut assez admirer la fermeté et la justesse de la touche, qu'offre ce buste, tant dans les chairs et l'habillement, que dans la barbe et les cheveux crêpus, de couleur brune-roussâtre, qui sont parsemés de touches aigues de toutes les couleurs, pour en rendre les jours plus vrais et plus piquans (Rubens (Pierre-Paul))|Le buste d'un homme à grand caractère, vu presque de trois quarts, grandeur naturelle, avec un col rabattu sur un habit noir à boutons d'or. L'on ne peut assez admirer la fermeté et la justesse de la touche, qu'offre ce buste, tant dans les chairs et l'habillement, que dans la barbe et les cheveux crêpus, de couleur brune-roussâtre, qui sont parsemés de touches aigues de toutes les couleurs, pour en rendre les jours plus vrais et plus piquans]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Robiano au prix de 5 frs. [189]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le couronnement de la Vierge. Esquisse fort avancée du tableau d'autel, peint pour les récollets d'Anvers, et placé jusqu'en 1794, dans la croix de leur église en entrant à droite. Il est décrit par Descamps dans son voyage pittoresque, page 193. La Vierge à genoux, accompagnée de plusieurs Anges qui se réjouissent de sa gloise, tient les mains croisées sur sa poitrine, et reçoit avec la plus dévote soumission et réconnaissance, très bien exprimées sur son beau visage, la couronne, que le Pêre et le Fils lui mettent sur la tête, tandis que le Saint-Esprit plâne sur elle. Cette esquisse peu différente d'un tableau achevé, est très flatteuse et toute aërienne. Les figures ont onze pouces et demi de proportion (Rubens (Pierre-Paul))|Le couronnement de la Vierge. Esquisse fort avancée du tableau d'autel, peint pour les récollets d'Anvers, et placé jusqu'en 1794, dans la croix de leur église en entrant à droite. Il est décrit par Descamps dans son voyage pittoresque, page 193. La Vierge à genoux, accompagnée de plusieurs Anges qui se réjouissent de sa gloise, tient les mains croisées sur sa poitrine, et reçoit avec la plus dévote soumission et réconnaissance, très bien exprimées sur son beau visage, la couronne, que le Pêre et le Fils lui mettent sur la tête, tandis que le Saint-Esprit plâne sur elle. Cette esquisse peu différente d'un tableau achevé, est très flatteuse et toute aërienne. Les figures ont onze pouces et demi de proportion]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 15 frs. [190]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Méléagre et Atalante. Cette beauté, nue jusqu'à mi-corps, a ses cuisses couvertes d'une étoffe rouge. Elle est assise au pied d'un arbre, et reçoit d'un air très satisfait l'horrible hure du sanglier calédonien, que lui prêsente Mèlèagre assisté par l'amour. Ce héros nu met sa main droite sur l'épaule de son amante, et d'un pied il foule l'énorme corps du monstre qu'il a tué. Un chien saute après la hure sur les jambes d'Atalante. Cette belle esquisse, fort avancée, fait l'effet d'un tableau. Les carnations y sont ravissantes, et le tout y est très transparent. Les figures ont dix pouces de proportion (Rubens (Pierre-Paul))|Méléagre et Atalante. Cette beauté, nue jusqu'à mi-corps, a ses cuisses couvertes d'une étoffe rouge. Elle est assise au pied d'un arbre, et reçoit d'un air très satisfait l'horrible hure du sanglier calédonien, que lui prêsente Mèlèagre assisté par l'amour. Ce héros nu met sa main droite sur l'épaule de son amante, et d'un pied il foule l'énorme corps du monstre qu'il a tué. Un chien saute après la hure sur les jambes d'Atalante. Cette belle esquisse, fort avancée, fait l'effet d'un tableau. Les carnations y sont ravissantes, et le tout y est très transparent. Les figures ont dix pouces de proportion]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Tiberghien au prix de 19 frs. [191]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La chasse au cerf. Deux nymphes poursuivent un cerf, sur lequel l'une lance un javelot, et l'autre tire une flèche. Deux lévriers sont prêts à le saisir. Esquisse faite au premier coup, peinte en entier par Rubens même. On a peine à comprendre, comment ce grand homme, avec si peu de couleurs, a pu donner tant de transparrence sic, tant de vérité, et un si grand effet à cette esquisse pleine de feu, qui ne paroît que soufflée et peinte avec des jus, rehaussé de quelques touches savamment jettées sur les clairs. Les figures ont six pouces et demi de proportion (Rubens (Pierre-Paul))|La chasse au cerf. Deux nymphes poursuivent un cerf, sur lequel l'une lance un javelot, et l'autre tire une flèche. Deux lévriers sont prêts à le saisir. Esquisse faite au premier coup, peinte en entier par Rubens même. On a peine à comprendre, comment ce grand homme, avec si peu de couleurs, a pu donner tant de transparrence sic, tant de vérité, et un si grand effet à cette esquisse pleine de feu, qui ne paroît que soufflée et peinte avec des jus, rehaussé de quelques touches savamment jettées sur les clairs. Les figures ont six pouces et demi de proportion]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 [or] 110 frs. [192]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Henri IV, reçevant le sceptre des mains de son peuple. Le génie de la France lui apporte la couronne. Le genie de la paix et de l'union écarte de lui l'hypocrisie et la discorde. Un page tient son casque, et un chien l'accompagne comme symbôle de la fidélité. La scène se passe sous un dais, dans un palais d'une belle architecture. Cette belle esquisse, qui fait l'effet d'un tableau achevé, est d'autant plus précieuse qu'il n'existe point de tableau fait après, n'ayant été exécutée par Rubens, de sa propre main, que pour être soumise à l'approbation de Marie de Medicis, avec quelques autres esquisses commencées pour la galérie de Henri IV, que cette reine avoit commandée pour correspondre à la sienne, mais sa disgrace a fait avorter cet utile projet. Les figures ont cinq pouces de proportion (Rubens (Pierre-Paul))|Henri IV, reçevant le sceptre des mains de son peuple. Le génie de la France lui apporte la couronne. Le genie de la paix et de l'union écarte de lui l'hypocrisie et la discorde. Un page tient son casque, et un chien l'accompagne comme symbôle de la fidélité. La scène se passe sous un dais, dans un palais d'une belle architecture. Cette belle esquisse, qui fait l'effet d'un tableau achevé, est d'autant plus précieuse qu'il n'existe point de tableau fait après, n'ayant été exécutée par Rubens, de sa propre main, que pour être soumise à l'approbation de Marie de Medicis, avec quelques autres esquisses commencées pour la galérie de Henri IV, que cette reine avoit commandée pour correspondre à la sienne, mais sa disgrace a fait avorter cet utile projet. Les figures ont cinq pouces de proportion]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 200 frs. [193]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'un Prieur des Augustins, vu de trois quarts jusqu'à mi-bras, grandeur naturelle, en habit noir. Ce morceau du plus étonnant effet et d'une expression sublime, est un des plus frappans portraits qui soient connus de ce grand homme. Il est peint en entier par Rubens même et il fournit une nouvelle preuve, par son merveilleux mérite, que tout ce qui sortoit du propre pinçeau de cet homme incomparable, étoit toujours divin. Ce tableau admirable a un effet tellement magique et surprenant qu'il étonne dès le premier coup d'oeil: la barbe et les cheveux du portrait sont noirs, mais vivifiés par des touches de toutes les couleurs que fournit la palette. En plusieurs endroits ; et dans les nus mêmes, on apperçoit l'apret pour ainsi dire à découvert. Chaque touche, en son particulier, annonce la main habile et le grand génie du peintre, qui par son feu celeste et par sa connaissance profonde de l'art et de la nature, a laissé si loin derrière lui tout les autres artistes (Rubens (Pierre-Paul))|Le portrait d'un Prieur des Augustins, vu de trois quarts jusqu'à mi-bras, grandeur naturelle, en habit noir. Ce morceau du plus étonnant effet et d'une expression sublime, est un des plus frappans portraits qui soient connus de ce grand homme. Il est peint en entier par Rubens même et il fournit une nouvelle preuve, par son merveilleux mérite, que tout ce qui sortoit du propre pinçeau de cet homme incomparable, étoit toujours divin. Ce tableau admirable a un effet tellement magique et surprenant qu'il étonne dès le premier coup d'oeil: la barbe et les cheveux du portrait sont noirs, mais vivifiés par des touches de toutes les couleurs que fournit la palette. En plusieurs endroits ; et dans les nus mêmes, on apperçoit l'apret pour ainsi dire à découvert. Chaque touche, en son particulier, annonce la main habile et le grand génie du peintre, qui par son feu celeste et par sa connaissance profonde de l'art et de la nature, a laissé si loin derrière lui tout les autres artistes]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [194]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge Marie présentant le jeune Sauveur à Saint François d'Assise. Composition de quatre figures entières, grandeur de forte nature. La scène se passe dans un paysage, où Saint François à genoux reçoit l'Enfant Divin des mains de la Vierge. Celle-ci deboût, mais un peu inclinée dans une attitude gracieuse, remet avec circonspection le petit Jesus entre les mains du Saint, tandis qu'un Ange, placé derrière elle et soutenant son manteau, paroît se réjouir de cet événement. La Mère du Christ offre le portrait bien ressemblant d'Helène Formant, deuxième femme de Rubens. L'Ange et le petit Jesus sont nus et tous deux blondins, mais de nuances fort différentes. Le premier exprime son contentement d'une manière aussi aimable que naturelle, quant au jeune Sauveur, il est impossible d'imaginer quelques chose de plus parfait en son genre, soit pour l'intervention, soit pour l'exécution. La figure de Saint François, réellement sublime aussi, exprime d'une manière aussi noble que naturelle, le respect, la dévotion passionnée, le bonheur celeste et la réconnaissance sans bornes dont un bienfait si miraculeux remplit son ame. De la main gauche il soutient sur un linge, la cuisse du Seigneur, tandis qu'il avance timidement sa main droite derrière le Christ. Cette scène touchante est éclairée par un rayon celeste, dont la lumière éclatante, après avoir percé les nuages qui couvrent le haut du ciel, est distribuée avec tant d'art que d'intelligence dans le tableau, qu'il en résulte un effet piquant et une vigueur qui ne se trouve pas toujours dans les ouvrages, mêmes les plus renommés de ce grand coloriste. Le ciel partout bien approprié au sujet, montre dans sa partie claire vers l'horizon, un repentir qui prouve l'attention que Rubens a eue, de ne rien négliger pour donner le plus de perspective possible à cet ouvrage. Ce morceau précieux qui a servi d'ornement à l'autel d'une chapelle, est en entier de la main de Rubens même, ce dont le vrai connaisseur n'aura pas de peine à se convaincre en admirant dans cette belle production de la peinture, d'un côté, la fonte presque inperceptible de teintes, qui, au moyen de penombres, degrade les jours et les lie avec les ombres ; ce qui, surtout dans les chairs produit le véritable effet de la nature: d'un autre côté, ces reflets sanguins dans les extrêmités ; cette touche nette et spirituelle dans les cheveux, les yeux, enfin, cette beauté particulière des oreilles ; toutes parties où brillent les ouvrages peints par Rubens même, et qui avec la touche toujours ferme et partout large, sauf ses coups aigus dans les clairs des cheveux, et avec son empâtement bien nourri dans ses tableaux sur toiles, mais fort transparent dans ceux sur panneau, fournissent les caractères les plus distingtifs du pinçeau de cet artiste immortel. Les airs des têtes, les attitudes et l'expression y sont poussées à un tel point de perfection qu'ils excitent l'admiration des partisans mêmes des écoles italiennes (Rubens (Pierre-Paul))|La Vierge Marie présentant le jeune Sauveur à Saint François d'Assise. Composition de quatre figures entières, grandeur de forte nature. La scène se passe dans un paysage, où Saint François à genoux reçoit l'Enfant Divin des mains de la Vierge. Celle-ci deboût, mais un peu inclinée dans une attitude gracieuse, remet avec circonspection le petit Jesus entre les mains du Saint, tandis qu'un Ange, placé derrière elle et soutenant son manteau, paroît se réjouir de cet événement. La Mère du Christ offre le portrait bien ressemblant d'Helène Formant, deuxième femme de Rubens. L'Ange et le petit Jesus sont nus et tous deux blondins, mais de nuances fort différentes. Le premier exprime son contentement d'une manière aussi aimable que naturelle, quant au jeune Sauveur, il est impossible d'imaginer quelques chose de plus parfait en son genre, soit pour l'intervention, soit pour l'exécution. La figure de Saint François, réellement sublime aussi, exprime d'une manière aussi noble que naturelle, le respect, la dévotion passionnée, le bonheur celeste et la réconnaissance sans bornes dont un bienfait si miraculeux remplit son ame. De la main gauche il soutient sur un linge, la cuisse du Seigneur, tandis qu'il avance timidement sa main droite derrière le Christ. Cette scène touchante est éclairée par un rayon celeste, dont la lumière éclatante, après avoir percé les nuages qui couvrent le haut du ciel, est distribuée avec tant d'art que d'intelligence dans le tableau, qu'il en résulte un effet piquant et une vigueur qui ne se trouve pas toujours dans les ouvrages, mêmes les plus renommés de ce grand coloriste. Le ciel partout bien approprié au sujet, montre dans sa partie claire vers l'horizon, un repentir qui prouve l'attention que Rubens a eue, de ne rien négliger pour donner le plus de perspective possible à cet ouvrage. Ce morceau précieux qui a servi d'ornement à l'autel d'une chapelle, est en entier de la main de Rubens même, ce dont le vrai connaisseur n'aura pas de peine à se convaincre en admirant dans cette belle production de la peinture, d'un côté, la fonte presque inperceptible de teintes, qui, au moyen de penombres, degrade les jours et les lie avec les ombres ; ce qui, surtout dans les chairs produit le véritable effet de la nature: d'un autre côté, ces reflets sanguins dans les extrêmités ; cette touche nette et spirituelle dans les cheveux, les yeux, enfin, cette beauté particulière des oreilles ; toutes parties où brillent les ouvrages peints par Rubens même, et qui avec la touche toujours ferme et partout large, sauf ses coups aigus dans les clairs des cheveux, et avec son empâtement bien nourri dans ses tableaux sur toiles, mais fort transparent dans ceux sur panneau, fournissent les caractères les plus distingtifs du pinçeau de cet artiste immortel. Les airs des têtes, les attitudes et l'expression y sont poussées à un tel point de perfection qu'ils excitent l'admiration des partisans mêmes des écoles italiennes]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 6000 frs. [195]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un soleil couchant. Paysage, également beau, et d'un style aussi large que le précédent, dont il est le pendant et l'émule en mérite. Sous une belle ruine, une jeune bergère est couchée sur un tertre et caresse un bouc. Une très belle vache descend d'un tertre, sous lequel une autre vache non moins belle est couchée, avec quatre moutons, sur une pelouse garnie d'herbes en fleurs. Une eau et des montagnes forment les plans vaporeux, qui suivent et qu'un ciel clair termine. La composition, la touche, les animaux, et toutes les autres parties de ce beau tableau, ne le cédent en rien au précédent, et le coloris en est pour le moins aussi vrai et naturel (Roos, de Francfort (Jean-Henri))|Un soleil couchant. Paysage, également beau, et d'un style aussi large que le précédent, dont il est le pendant et l'émule en mérite. Sous une belle ruine, une jeune bergère est couchée sur un tertre et caresse un bouc. Une très belle vache descend d'un tertre, sous lequel une autre vache non moins belle est couchée, avec quatre moutons, sur une pelouse garnie d'herbes en fleurs. Une eau et des montagnes forment les plans vaporeux, qui suivent et qu'un ciel clair termine. La composition, la touche, les animaux, et toutes les autres parties de ce beau tableau, ne le cédent en rien au précédent, et le coloris en est pour le moins aussi vrai et naturel]] réalisée par Roos, de Francfort (Jean-Henri), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Van Hoorde au prix de 130 frs. [196]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un lever du soleil. Très beau paysage montagneux et boisé, dont le premier plan, joliment orné d'herbes fleuries, offre sur une agréable pelousse, au pied de deux beaux arbres, un magnifique groupe, consistant en un taureau, une vache, deux moutons, et une chèvre, tous de grande taille et de la plus grande vérité. Les plans suivans sont ornés d'arbres et de fabriques, et sont terminés par un ciel clair bien composé. Le coloris de cet agréable tableau, peint en 1682, est très naturel et argentin, et la touche en est savante, moëlleuse et nette (Roos, de Francfort (Jean-Henri))|Un lever du soleil. Très beau paysage montagneux et boisé, dont le premier plan, joliment orné d'herbes fleuries, offre sur une agréable pelousse, au pied de deux beaux arbres, un magnifique groupe, consistant en un taureau, une vache, deux moutons, et une chèvre, tous de grande taille et de la plus grande vérité. Les plans suivans sont ornés d'arbres et de fabriques, et sont terminés par un ciel clair bien composé. Le coloris de cet agréable tableau, peint en 1682, est très naturel et argentin, et la touche en est savante, moëlleuse et nette]] réalisée par Roos, de Francfort (Jean-Henri), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Van Hoorde au prix de 130 frs. [197]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux, orné de bois taillis. Au premier plan, sous un rocher pittoresque, un berger et une bergère, accompagnés d'un chien, gardent un troupeau de deux vaches, d'une génisse, d'une chèvre et de trois moutons, faisant un très beau groupe ensemble. Des rochers vaporeux, garnis de bois et de fabriques, forment les derniers plans, terminés par un ciel clair et des plus agréables. Ce bijou du coloris le plus gracieux a été peint en 1673, et il a orné jusqu'en 1795, la riche galérie des ducs régnans de Brunswic-Wolfenbuttel (Roos, de Francfort (Jean-Henri))|Un paysage montagneux, orné de bois taillis. Au premier plan, sous un rocher pittoresque, un berger et une bergère, accompagnés d'un chien, gardent un troupeau de deux vaches, d'une génisse, d'une chèvre et de trois moutons, faisant un très beau groupe ensemble. Des rochers vaporeux, garnis de bois et de fabriques, forment les derniers plans, terminés par un ciel clair et des plus agréables. Ce bijou du coloris le plus gracieux a été peint en 1673, et il a orné jusqu'en 1795, la riche galérie des ducs régnans de Brunswic-Wolfenbuttel]] réalisée par Roos, de Francfort (Jean-Henri), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Gordon au prix de 220 frs. [198]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux d'Italie, également d'un grand style, pris au soleil levant. Au premier plan, orné d'arbres, d'herbes et de pelouses, on voit, sur les débris d'un rocher, un jeune berger en conversation amoureuse avec sa bergère, tandis qu'il en caresse le mouton favori. Ils sont environnés d'un taureau, deux vaches, dix moutons et deux chèvres ; entre lesquels on admire surtout une belle et grande vache de Suisse, couchée, dont la forme remarquable et la grande vérité enchantent le spectateur. Le second plan fait voir, sur un rocher garni de buissons, les ruines d'un magnifique château. Les plans suivans, tous vaporeux et ornés de figures, d'arbres et de fabriques, vont se perdre dans un beau ciel clair et argentin. Ce beau tableau est le pendant du précédent, ils ont appartenus au comte de Wenkheim, commandant général des troupes dans le duché de Bergh, qui les envisageoit, avec raison comme le principal ornement de sa collection (Roos de Francfort (Jean-Henri))|Un paysage montagneux d'Italie, également d'un grand style, pris au soleil levant. Au premier plan, orné d'arbres, d'herbes et de pelouses, on voit, sur les débris d'un rocher, un jeune berger en conversation amoureuse avec sa bergère, tandis qu'il en caresse le mouton favori. Ils sont environnés d'un taureau, deux vaches, dix moutons et deux chèvres ; entre lesquels on admire surtout une belle et grande vache de Suisse, couchée, dont la forme remarquable et la grande vérité enchantent le spectateur. Le second plan fait voir, sur un rocher garni de buissons, les ruines d'un magnifique château. Les plans suivans, tous vaporeux et ornés de figures, d'arbres et de fabriques, vont se perdre dans un beau ciel clair et argentin. Ce beau tableau est le pendant du précédent, ils ont appartenus au comte de Wenkheim, commandant général des troupes dans le duché de Bergh, qui les envisageoit, avec raison comme le principal ornement de sa collection]] réalisée par Roos de Francfort (Jean-Henri), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [199]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux d'Italie, d'un style noble et grandiose, pris au soleil couchant. On y voit au premier plan, près des restes d'une superbe colonade corinthienne, une jeune bergère, assise au pied d'un rocher, et jouant de la cornemuse. Un petit garçon, à côté d'elle, joue avec un chien: un taureau, deux vaches, huit moutons et une chèvre les environnent, des débris de colonnes, une eau vive, des arbres, des herbes en fleur et des pelouses, achèvent l'ensemble de ce plan. Les plans qui suivent sont tous composés de montagnes vaporeuses ornées de bois et de fabriques. Le tout embelli par un ciel clair et agréable. Ce charmant tableau, peint en 1676, est un des plus distingués de ce maître (Roos de Francfort (Jean-Henri))|Un paysage montagneux d'Italie, d'un style noble et grandiose, pris au soleil couchant. On y voit au premier plan, près des restes d'une superbe colonade corinthienne, une jeune bergère, assise au pied d'un rocher, et jouant de la cornemuse. Un petit garçon, à côté d'elle, joue avec un chien: un taureau, deux vaches, huit moutons et une chèvre les environnent, des débris de colonnes, une eau vive, des arbres, des herbes en fleur et des pelouses, achèvent l'ensemble de ce plan. Les plans qui suivent sont tous composés de montagnes vaporeuses ornées de bois et de fabriques. Le tout embelli par un ciel clair et agréable. Ce charmant tableau, peint en 1676, est un des plus distingués de ce maître]] réalisée par Roos de Francfort (Jean-Henri), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [200]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Susanne au bain. Elle est assise toute nue, au bord de l'eau, sous un rocher, sur un linge qui couvre ses habits ; elle se présente de côté, tout le devant en demi-teinte, et tout le dos dans la lumière ; ses longs cheveux blonds sont dans un agréable désordre. Elle n'a pas encore apperçu les deux vieillards, qui se tiennent cachés derrière elle, et qui l'observent d'un oeil avide, appuyés sur une estacade. Des joncs et autres herbes, baignés par l'eau, achèvent l'ornement de ce piquant tableau, qui, quoique très-empâté et peint à la brosse, n'en est pas moins d'une touche assez soignée et caressée. Les figures ont vingt pouces de proportion (Rhyn (Rembrandt van))|Susanne au bain. Elle est assise toute nue, au bord de l'eau, sous un rocher, sur un linge qui couvre ses habits ; elle se présente de côté, tout le devant en demi-teinte, et tout le dos dans la lumière ; ses longs cheveux blonds sont dans un agréable désordre. Elle n'a pas encore apperçu les deux vieillards, qui se tiennent cachés derrière elle, et qui l'observent d'un oeil avide, appuyés sur une estacade. Des joncs et autres herbes, baignés par l'eau, achèvent l'ornement de ce piquant tableau, qui, quoique très-empâté et peint à la brosse, n'en est pas moins d'une touche assez soignée et caressée. Les figures ont vingt pouces de proportion]] réalisée par Rhyn (Rembrandt van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 220 frs. [201]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de la femme de cet artiste, vue de trois quarts et jusqu'à mi-corps, grandeur naturelle et à la fleur de l'âge. Elle est habillée en costume arménien et porte sur son habit un manteau court garni de parémens et agraffes d'or ; sa chemise est toute à petits plis et serrée autour de son cou ; ses oreilles sont ornées de boucles à pierres, à un seul pendant ; sur sa tête nue flotte une plume ; ses cheveux rendus avec une magie que Rembrandt seul a si bien connue, paroissent naturellement très frisés sans être aucunement bouclés ; elle tient sa main droite couverte d'un gand noirâtre, appuyée sur sa poitrine. Ce beau portrait a appartenu à son excellence le baron Spaan-Lalek, à La Haye. Il est fort bien soigné et d'un effet si étonnant, qu'il paroît sortir du tableau (Rhyn (Rembrandt van))|Le portrait de la femme de cet artiste, vue de trois quarts et jusqu'à mi-corps, grandeur naturelle et à la fleur de l'âge. Elle est habillée en costume arménien et porte sur son habit un manteau court garni de parémens et agraffes d'or ; sa chemise est toute à petits plis et serrée autour de son cou ; ses oreilles sont ornées de boucles à pierres, à un seul pendant ; sur sa tête nue flotte une plume ; ses cheveux rendus avec une magie que Rembrandt seul a si bien connue, paroissent naturellement très frisés sans être aucunement bouclés ; elle tient sa main droite couverte d'un gand noirâtre, appuyée sur sa poitrine. Ce beau portrait a appartenu à son excellence le baron Spaan-Lalek, à La Haye. Il est fort bien soigné et d'un effet si étonnant, qu'il paroît sortir du tableau]] réalisée par Rhyn (Rembrandt van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [202]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait grandeur naturelle, du bourguemaître Tilburg, âgé de 78 ans, vu à-peu-près de face et jusqu'aux genoux. Assis dans un fauteuil, il a ses lunettes dans sa main droite qui répose sur une table couverte d'un tapis rouge, sur laquelle on voit un livre et l'étui des lunettes. Sa main gauche appuie sur le bras du fauteuil ; ses moustaches et sa petite barbe sont gris ; sa tête est couverte d'un chapeau rond, qui cache en grande partie ses cheveux et dont les larges bords jettent une ombre sur son front, et produisent par là une opposition piquante avec le reste du visage, qui est très bien éclairé, ainsi que la triple fraise à plis non-empésés qu'il porte au cou. Son habit est une espèce de soutane noire, à petits boutons, sur laquelle il porte une toge magistrale de la même couleur, et une ceinture fermée par une agraffe d'argent. Sans être terminé à un si haut dégré que le portrait Nø 137, celui-ci n'est pas moins bien dessiné et ne fait pas moins illusion. D'ailleurs, quant à la touche aussi, il merite assurement d'être rangé parmi les portraits bien soignés de ce célèbre artiste (Rhyn (Rembrandt van))|Le portrait grandeur naturelle, du bourguemaître Tilburg, âgé de 78 ans, vu à-peu-près de face et jusqu'aux genoux. Assis dans un fauteuil, il a ses lunettes dans sa main droite qui répose sur une table couverte d'un tapis rouge, sur laquelle on voit un livre et l'étui des lunettes. Sa main gauche appuie sur le bras du fauteuil ; ses moustaches et sa petite barbe sont gris ; sa tête est couverte d'un chapeau rond, qui cache en grande partie ses cheveux et dont les larges bords jettent une ombre sur son front, et produisent par là une opposition piquante avec le reste du visage, qui est très bien éclairé, ainsi que la triple fraise à plis non-empésés qu'il porte au cou. Son habit est une espèce de soutane noire, à petits boutons, sur laquelle il porte une toge magistrale de la même couleur, et une ceinture fermée par une agraffe d'argent. Sans être terminé à un si haut dégré que le portrait Nø 137, celui-ci n'est pas moins bien dessiné et ne fait pas moins illusion. D'ailleurs, quant à la touche aussi, il merite assurement d'être rangé parmi les portraits bien soignés de ce célèbre artiste]] réalisée par Rhyn (Rembrandt van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 frs. [203]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Isaac donnant sa bénédiction paternelle à Jacob ; figures grandeur de nature. Ce vieillard, d'une mine respectable, est assis à côté de son lit. Il tient, dans sa droite, une main de Jacob, qui est couverte d'une peau velue. Par le mouvement de sa main gauche et par l'expression de sa tête il annonce son soupçon sur la superchérie qu'on lui fait. Jacob, rempli de crainte, cache derrière son dos, sa main qui n'est pas couverte, et cherche à démêler, sur le visage de son père, ce qui se passe dans son âme. On ne peut pousser plus loin la vérité de l'expression, non plus que la franchise étonnante de la touche, qui est toute strapassée à coups de brosse et três chargée dans les clairs. Ce tableau capital a orné jusqu'en 1795 la superbe galérie des ducs régnans de Brunswic-Wolfenbuttel (Rhyn (Rembrandt van))|Isaac donnant sa bénédiction paternelle à Jacob ; figures grandeur de nature. Ce vieillard, d'une mine respectable, est assis à côté de son lit. Il tient, dans sa droite, une main de Jacob, qui est couverte d'une peau velue. Par le mouvement de sa main gauche et par l'expression de sa tête il annonce son soupçon sur la superchérie qu'on lui fait. Jacob, rempli de crainte, cache derrière son dos, sa main qui n'est pas couverte, et cherche à démêler, sur le visage de son père, ce qui se passe dans son âme. On ne peut pousser plus loin la vérité de l'expression, non plus que la franchise étonnante de la touche, qui est toute strapassée à coups de brosse et três chargée dans les clairs. Ce tableau capital a orné jusqu'en 1795 la superbe galérie des ducs régnans de Brunswic-Wolfenbuttel]] réalisée par Rhyn (Rembrandt van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 [or] 1000 frs. [204]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, grandeur naturelle, à mi-corps, du conseiller Nagel de Nimegue. Ce merveilleux tableau a été peint en 1647. C'est un des portraits les plus soignés qui soient sortis du pinceau de Rembrandt. Il l'a fini avec tous les soins et toute la délicatesse, dont il étoit capable quand il vouloit, mais dont il faisoit si rarement l'usage récherché qu'il en a fait dans ce morceau et dans un petit nombre d'autres, que, pour ce mérite même, ils sont quelquefois attribués au pinçeau d'autrui par ceux auxquels Rembrandt n'est connu que par sa manière strapassée, dont on ne trouve quelques vestiges ici que dans les poils de la barbe, qui sont en partie tracés au moyen de la hampe du pinçeau, les ombres y sont si transparentes et si bien dégradées, les clairs y sont traitées avec tant de délicatesse et un mélange de couleurs si indéchiffrable, tout en un mot, y est fondu avec tant d'intelligence, qu'il en résulte une illusion absolument magique. Le dessin de la tête, et de chacune de ses parties, est d'une correction extraordinaire ; les mains mêmes y sont beaucoup mieux dessinées et soignées que de coutume. Un large chapeau rabattu, dont l'ombre met une partie du visage en demi teinte, un large rabat très-blanc sans plis, et un habit noir, ne contribuent pas peu, avec la dégradation bien entendue du fond, à augmenter l'effet piquant de ce merveilleux portrait, qui peut aller de pair, pour l'exécution soignée et pour l'illusion, avec le portrait si renommé du professeur Tulpius, au théâtre anatomique d'Amsterdam, qui passe pour ce que Rembrandt a peint de plus parfait (Rhyn (Rembrandt van))|Le portrait, grandeur naturelle, à mi-corps, du conseiller Nagel de Nimegue. Ce merveilleux tableau a été peint en 1647. C'est un des portraits les plus soignés qui soient sortis du pinceau de Rembrandt. Il l'a fini avec tous les soins et toute la délicatesse, dont il étoit capable quand il vouloit, mais dont il faisoit si rarement l'usage récherché qu'il en a fait dans ce morceau et dans un petit nombre d'autres, que, pour ce mérite même, ils sont quelquefois attribués au pinçeau d'autrui par ceux auxquels Rembrandt n'est connu que par sa manière strapassée, dont on ne trouve quelques vestiges ici que dans les poils de la barbe, qui sont en partie tracés au moyen de la hampe du pinçeau, les ombres y sont si transparentes et si bien dégradées, les clairs y sont traitées avec tant de délicatesse et un mélange de couleurs si indéchiffrable, tout en un mot, y est fondu avec tant d'intelligence, qu'il en résulte une illusion absolument magique. Le dessin de la tête, et de chacune de ses parties, est d'une correction extraordinaire ; les mains mêmes y sont beaucoup mieux dessinées et soignées que de coutume. Un large chapeau rabattu, dont l'ombre met une partie du visage en demi teinte, un large rabat très-blanc sans plis, et un habit noir, ne contribuent pas peu, avec la dégradation bien entendue du fond, à augmenter l'effet piquant de ce merveilleux portrait, qui peut aller de pair, pour l'exécution soignée et pour l'illusion, avec le portrait si renommé du professeur Tulpius, au théâtre anatomique d'Amsterdam, qui passe pour ce que Rembrandt a peint de plus parfait]] réalisée par Rhyn (Rembrandt van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 [or] 1500 frs. [205]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un petit paysage boisé, d'une composition heureuse et de la plus grande délicatesse ; où un gros tronc d'arbre desséché, avec quelques branches nues, des herbes et des buissons, forment un beau repoussoir pour le second plan. Celui-ci est orné de très beaux arbres, de joncs et autres herbes, autour d'une mare, par laquelle passe un pâtre avec un boeuf et un mouton. Une forêt garnie de petites figures forme le troisième plan ; après lequel suit une campagne, qui termine l'horison contre un ciel clair et argentin (Pynacker (Adam))|Un petit paysage boisé, d'une composition heureuse et de la plus grande délicatesse ; où un gros tronc d'arbre desséché, avec quelques branches nues, des herbes et des buissons, forment un beau repoussoir pour le second plan. Celui-ci est orné de très beaux arbres, de joncs et autres herbes, autour d'une mare, par laquelle passe un pâtre avec un boeuf et un mouton. Une forêt garnie de petites figures forme le troisième plan ; après lequel suit une campagne, qui termine l'horison contre un ciel clair et argentin]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Sjongers au prix de 25 frs. [206]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La chasse au cerf, dans un paysage du plus grand effet. On y voit au premier plan, la bête, embarrassée dans des branches détachées et des broussailles, poursuivie vivement par les chasseurs et par les chiens. De gros troncs de bouleaux, très pittoresques, et des buissons ornent ce premier plan, dont le site est des plus sauvages. Le second plan fait voir une eau et la continuation de la forêt. Les plans suivans, que l'on apperçoit à travers une clairière, réprésente une campagne à perte de vue, terminée par un ciel vraiment enchanteur, chargé de quelques beaux nuages agréablement déchiquetés (Pynacker (Adam))|La chasse au cerf, dans un paysage du plus grand effet. On y voit au premier plan, la bête, embarrassée dans des branches détachées et des broussailles, poursuivie vivement par les chasseurs et par les chiens. De gros troncs de bouleaux, très pittoresques, et des buissons ornent ce premier plan, dont le site est des plus sauvages. Le second plan fait voir une eau et la continuation de la forêt. Les plans suivans, que l'on apperçoit à travers une clairière, réprésente une campagne à perte de vue, terminée par un ciel vraiment enchanteur, chargé de quelques beaux nuages agréablement déchiquetés]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 110 frs. [207]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une matinée. Paysage aussi fin que transparent, de cet habile artiste, et qui peut servir de compagnon au numéro précédent. Au milieu du tableau, une belle cascade à plusieurs étages se précipite impétueusement entre deux chaines de montagnes. Celles-ci sont en partie couverte de bois, de broussailles et de quelques ruines. Le vallon qu'elles forment au premier plan ramasse les eaux de la cascade dans un bassin où deux pêcheurs vont jetter leurs filets. Ils sont accompagnés de deux hommes munis de longues perches. Tout auprès, un berger, assis sur une hauteur, les observent. Il joue de la cornemuse et est entouré de son troupeau. Les jolies figures ont, comme celles du nø précédent, deux pouces de proportion (Pynacker (Adam))|Une matinée. Paysage aussi fin que transparent, de cet habile artiste, et qui peut servir de compagnon au numéro précédent. Au milieu du tableau, une belle cascade à plusieurs étages se précipite impétueusement entre deux chaines de montagnes. Celles-ci sont en partie couverte de bois, de broussailles et de quelques ruines. Le vallon qu'elles forment au premier plan ramasse les eaux de la cascade dans un bassin où deux pêcheurs vont jetter leurs filets. Ils sont accompagnés de deux hommes munis de longues perches. Tout auprès, un berger, assis sur une hauteur, les observent. Il joue de la cornemuse et est entouré de son troupeau. Les jolies figures ont, comme celles du nø précédent, deux pouces de proportion]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corr au prix de 48 frs. [208]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux d'Italie, vu du soleil couchant. Ce tableau, du plus précieux fini de Pynacker, a tout son premier plan dans une agréable demi-teinte, très-transparente et bien variée, qui repousse fort naturellement les plans qui suivent, tous éclairés par les rayons, directs ou réfléchis, du soleil. Ce plan est orné de buissons, d'une belle cascade qui se précipite avec fracas, et de deux groupes de jolies figures, dont l'un est compoés sic d'un mûletier qui conduit un mûlet sur lequel est une jeune femme, et d'un âne chargé suivi d'un chien ; l'autre groupe consiste en deux belles vaches, dont l'une se gratte à la tête. Les lumières frisées de ces figures et l'éclat de la cascade vivifient agréablement le demi-teinte de ce plan. Un pâtre avec trois vaches et un chien, des arbres et une ruine, ornent le second plan. Les plans qui suivent sont composés de montagnes vaporeuses bleuàtres, en partie boisées, et d'un grand lac. Ce dernier, ainsi que l'horison et la partie inférieure d'un ciel clair et argentin, sont frappés par les rayons brulans du soleil, qui se couche, d'où naît un effet très-piquant et une chaleur agréable dans le ton général du coloris (Pynacker (Adam))|Un paysage montagneux d'Italie, vu du soleil couchant. Ce tableau, du plus précieux fini de Pynacker, a tout son premier plan dans une agréable demi-teinte, très-transparente et bien variée, qui repousse fort naturellement les plans qui suivent, tous éclairés par les rayons, directs ou réfléchis, du soleil. Ce plan est orné de buissons, d'une belle cascade qui se précipite avec fracas, et de deux groupes de jolies figures, dont l'un est compoés sic d'un mûletier qui conduit un mûlet sur lequel est une jeune femme, et d'un âne chargé suivi d'un chien ; l'autre groupe consiste en deux belles vaches, dont l'une se gratte à la tête. Les lumières frisées de ces figures et l'éclat de la cascade vivifient agréablement le demi-teinte de ce plan. Un pâtre avec trois vaches et un chien, des arbres et une ruine, ornent le second plan. Les plans qui suivent sont composés de montagnes vaporeuses bleuàtres, en partie boisées, et d'un grand lac. Ce dernier, ainsi que l'horison et la partie inférieure d'un ciel clair et argentin, sont frappés par les rayons brulans du soleil, qui se couche, d'où naît un effet très-piquant et une chaleur agréable dans le ton général du coloris]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [209]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'annonciation aux bergers, tableau admirable, composé avec la plus grande sagesse, exécuté avec la plus grande intelligence et d'extérité sic. Au haut du ciel, les anges, à peine visibles par leur grand éloignement, paroissent environnés d'une lumière éclatante, qui perce les nuages épais de la nuit, et se répand sur la terre d'une manière aussi piquante que bien raisonnée. Au quatrième plan un berger, déjà instruit de la naissance du Christ, pousse avec précipitation son troupeau, pour se rendre à la crêche. Au troisième plan un berger, entouré de ses moutons, reçoit à genoux, et les mains jointes, l'annonciation des anges. Un berger et une bergère à peine éveillés, au second plan, sont étonnés de la gloire qu'ils apperçoivent en sortant d'une forèt. Enfin, le premier plan présente, à côté d'une hutte de paille, un berger couché, dont le trop grand éloignement des anges n'a pas encore pu troubler le doux sommeil des ames tranquilles, duquel il jouit auprès de son troupeau. L'école hollandoise n'a rien produit, de plus parfait, dans le genre champêtre, que le beau groupe qui orne ce plan ; tant pour l'exactitude de dessin et de l'expression, que pour l'effet piquant, la vérité étonnante, la transparence, le clair-obscur et la touche large et savante. On y admire surtout, outre le berger lui-même qui a dix pouces de proportion, une vache vraiment surprenante, vue en raccourci de face et debout, un âne couché et quelques chèvres, qui prouvent tous que, pour les figures et les animaux, aussi bien que pour le paysage, Pynacker n'a été surpassé par personne (Pynacker (Adam))|L'annonciation aux bergers, tableau admirable, composé avec la plus grande sagesse, exécuté avec la plus grande intelligence et d'extérité sic. Au haut du ciel, les anges, à peine visibles par leur grand éloignement, paroissent environnés d'une lumière éclatante, qui perce les nuages épais de la nuit, et se répand sur la terre d'une manière aussi piquante que bien raisonnée. Au quatrième plan un berger, déjà instruit de la naissance du Christ, pousse avec précipitation son troupeau, pour se rendre à la crêche. Au troisième plan un berger, entouré de ses moutons, reçoit à genoux, et les mains jointes, l'annonciation des anges. Un berger et une bergère à peine éveillés, au second plan, sont étonnés de la gloire qu'ils apperçoivent en sortant d'une forèt. Enfin, le premier plan présente, à côté d'une hutte de paille, un berger couché, dont le trop grand éloignement des anges n'a pas encore pu troubler le doux sommeil des ames tranquilles, duquel il jouit auprès de son troupeau. L'école hollandoise n'a rien produit, de plus parfait, dans le genre champêtre, que le beau groupe qui orne ce plan ; tant pour l'exactitude de dessin et de l'expression, que pour l'effet piquant, la vérité étonnante, la transparence, le clair-obscur et la touche large et savante. On y admire surtout, outre le berger lui-même qui a dix pouces de proportion, une vache vraiment surprenante, vue en raccourci de face et debout, un âne couché et quelques chèvres, qui prouvent tous que, pour les figures et les animaux, aussi bien que pour le paysage, Pynacker n'a été surpassé par personne]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [210]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les baigneurs. Dans un paysage clair et agréable, composé par d'Arthois, dans un grand style ; Primo Gentil s'est peint lui-même, avec huit autres artistes de ses amis, formant ensemble une compagnie de baigneurs, dont deux sont encore habillés, deux autres sont dans l'eau, l'un desquels est à la nage ; le cinq restans, tous nus, sont à terre, et leurs habits sont deposés près d'eux. Toutes les figures qui ont vingt pouces de proportion sont réprésentées dans des positions académiques très-bien choisies, elles se distinguent toutes par un dessin correct, une anatomie savante, une expression parlante, une carnation vraie et une touche large, nette et bien fondue, ce qui rend d'autant plus intéressant, cet ouvrage bien avéré de cet artiste flamand, que ses tableaux sont très-difficiles à rencontrer aux Pays-Bas (Primo, dit Gentil, (Louis))|Les baigneurs. Dans un paysage clair et agréable, composé par d'Arthois, dans un grand style ; Primo Gentil s'est peint lui-même, avec huit autres artistes de ses amis, formant ensemble une compagnie de baigneurs, dont deux sont encore habillés, deux autres sont dans l'eau, l'un desquels est à la nage ; le cinq restans, tous nus, sont à terre, et leurs habits sont deposés près d'eux. Toutes les figures qui ont vingt pouces de proportion sont réprésentées dans des positions académiques très-bien choisies, elles se distinguent toutes par un dessin correct, une anatomie savante, une expression parlante, une carnation vraie et une touche large, nette et bien fondue, ce qui rend d'autant plus intéressant, cet ouvrage bien avéré de cet artiste flamand, que ses tableaux sont très-difficiles à rencontrer aux Pays-Bas]] réalisée par Primo, dit Gentil, (Louis), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Schryver de Bruges au prix de 20 frs. [211]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, d'une composition extrêmement capitale, où l'on voit un berger jouant du chalumeau, et entouré de son nombreux troupeau, assis sur un tertre sous deux arbres près d'un bosquet. Les animaux qui forment son troupeau, sont d'une grandeur remarquable, et consistent en vaches, moutons et chèvres, au nombre de dix-sept y compris le chien. Ils sont tous pleins de vie et de mouvement, et ornent avec quelques plantes le premier plan. Celui-ci est formé par une pelouse, qui aboutit à une belle cascade et au tertre où le berger est assis. Les plans qui suivent sont tous montagneux, ornés d'arbres, de fabriques, de voyageurs, à pied et à cheval, d'un troupeau de boeufs et autres figures (Potter (Paul))|Un paysage, d'une composition extrêmement capitale, où l'on voit un berger jouant du chalumeau, et entouré de son nombreux troupeau, assis sur un tertre sous deux arbres près d'un bosquet. Les animaux qui forment son troupeau, sont d'une grandeur remarquable, et consistent en vaches, moutons et chèvres, au nombre de dix-sept y compris le chien. Ils sont tous pleins de vie et de mouvement, et ornent avec quelques plantes le premier plan. Celui-ci est formé par une pelouse, qui aboutit à une belle cascade et au tertre où le berger est assis. Les plans qui suivent sont tous montagneux, ornés d'arbres, de fabriques, de voyageurs, à pied et à cheval, d'un troupeau de boeufs et autres figures]] réalisée par Potter (Paul), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Mirs anglois au prix de 38 frs. [212]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-agréable petit paysage hollandois, des plus argentins et du meilleur faire de ce maître. On y voit au premier plan, dans un pré, un mouton debout, ayant perdu une partie de sa toison. Au second plan, près d'une cabane et de quelques arbres entourés d'une clôture, l'on voit une femme et six moutons, et dans le lointain, contre un village, un troupeau de boeufs qui paissent. Le ciel est très-attirant ; les plans de la perspective sont parfaitement observés ; le dessin est en tout point conforme à la nature ; enfin tout, dans ce piquant bijou, est plus moëlleux, moins sec et moins tranchant que dans beaucoup d'autres ouvrages de ce maître ; aussi est-il peint en 1650, et dans sa belle manière, qu'on nomme brodée (Potter (Paul))|Un très-agréable petit paysage hollandois, des plus argentins et du meilleur faire de ce maître. On y voit au premier plan, dans un pré, un mouton debout, ayant perdu une partie de sa toison. Au second plan, près d'une cabane et de quelques arbres entourés d'une clôture, l'on voit une femme et six moutons, et dans le lointain, contre un village, un troupeau de boeufs qui paissent. Le ciel est très-attirant ; les plans de la perspective sont parfaitement observés ; le dessin est en tout point conforme à la nature ; enfin tout, dans ce piquant bijou, est plus moëlleux, moins sec et moins tranchant que dans beaucoup d'autres ouvrages de ce maître ; aussi est-il peint en 1650, et dans sa belle manière, qu'on nomme brodée]] réalisée par Potter (Paul), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [213]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des bergers. Tableau très capital et chef-d'oeuvre de ce maître, dont la composition, aussi heureuse que savante, offre jusqu'à cinquante-cinq figures, dans un très petit espace. Le milieu du premier plan présente la crêche, où est couché le Sauveur sur un linge fort artistement jetté, que la Vierge écarte pour mieux faire voir l'Enfant Divin à une foule de bergers, de tout âge et de tout sexe, qui s'empresse autour d'elle. Un agneau est couché devant la crêche. Saint Joseph, assis sous une roche avec un livre devant lui, tourne la tête pour admirer la gloire céleste qui se montre au-dessus de lui. Les plans suivans offrent des bergers qui arrivent. Le haut est occupé par des nuages avec une multitude d'anges et des chérubins. Des rochers avec un bout de ciel, azur et très piquant, terminent cette délicieuse composition (Poelemburg (Corneille))|L'adoration des bergers. Tableau très capital et chef-d'oeuvre de ce maître, dont la composition, aussi heureuse que savante, offre jusqu'à cinquante-cinq figures, dans un très petit espace. Le milieu du premier plan présente la crêche, où est couché le Sauveur sur un linge fort artistement jetté, que la Vierge écarte pour mieux faire voir l'Enfant Divin à une foule de bergers, de tout âge et de tout sexe, qui s'empresse autour d'elle. Un agneau est couché devant la crêche. Saint Joseph, assis sous une roche avec un livre devant lui, tourne la tête pour admirer la gloire céleste qui se montre au-dessus de lui. Les plans suivans offrent des bergers qui arrivent. Le haut est occupé par des nuages avec une multitude d'anges et des chérubins. Des rochers avec un bout de ciel, azur et très piquant, terminent cette délicieuse composition]] réalisée par Poelemburg (Corneille), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [214]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La ville de Delft bouleversée, par l'explosion de son magazin aux poudres, le 12 du mois d'Octobre en 1654. On voit dans ce tableau que Vanderpoel a su rendre même agréable, graces au point de vue dont il est parti, au jour dont il s'est servi et au ciel enchanteur dont il a couronné son ouvrage, les malheureux habitans de Delft dispersés par groupes, fouiller les décombres de leurs maisons ou sécourir leurs concitoyens blessés: on apperçoit à travers l'ordre apparent que le peintre a su conserver dans la réprésentation de cette ville, moitié ruinée, le désordre le plus digne de compassion! ici, ce sont des rues entières dont les maisons n'existent plus, là, ce sont des canaux comblés et désechés: partout, ce sont des décombres entassés et dispersés ; des maisons sans toit, sans fénêtres et sans portes, des ponts détruits, des navires brisés et des arbres sans feuilles à moitié brûlés! derrière ce théâtre d'horreur, l'artiste habile a néanmoins offert, à l'oeil fatigué un point de répos consolant dans la conservation des églises, de leurs belles tours, et des maisons dans leur voisinage. Tout cela est rendu avec un faire savant, transparent, et original, et avec un dessin et une perspective exacts, et un coloris, ainsi qu'un clair-obscur des plus vrais et des plus harmonieux (Poel (Egbert van der))|La ville de Delft bouleversée, par l'explosion de son magazin aux poudres, le 12 du mois d'Octobre en 1654. On voit dans ce tableau que Vanderpoel a su rendre même agréable, graces au point de vue dont il est parti, au jour dont il s'est servi et au ciel enchanteur dont il a couronné son ouvrage, les malheureux habitans de Delft dispersés par groupes, fouiller les décombres de leurs maisons ou sécourir leurs concitoyens blessés: on apperçoit à travers l'ordre apparent que le peintre a su conserver dans la réprésentation de cette ville, moitié ruinée, le désordre le plus digne de compassion! ici, ce sont des rues entières dont les maisons n'existent plus, là, ce sont des canaux comblés et désechés: partout, ce sont des décombres entassés et dispersés ; des maisons sans toit, sans fénêtres et sans portes, des ponts détruits, des navires brisés et des arbres sans feuilles à moitié brûlés! derrière ce théâtre d'horreur, l'artiste habile a néanmoins offert, à l'oeil fatigué un point de répos consolant dans la conservation des églises, de leurs belles tours, et des maisons dans leur voisinage. Tout cela est rendu avec un faire savant, transparent, et original, et avec un dessin et une perspective exacts, et un coloris, ainsi qu'un clair-obscur des plus vrais et des plus harmonieux]] réalisée par Poel (Egbert van der), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrindt au prix de 170 frs. [215]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'extérieur d'une vieille ferme, bâtie au bord d'une rivière dans la Campine hollandoise, composition capitale et très agréable. On y voit une femme occupée à laver du linge dans la rivière et, autour d'elle, six beaux canards, partie dans l'eau, partie à terre, de plumages différens et dans des attitudes fort variées et naturelles. Derrière elle, un homme attele un cheval à une charette, au pied du bâtiment, un pannier plein de navets, une baratte, un grand vase, un chaudron de cuivre sur une table, un seau, des plats, des tinettes, des souliers, un chapeau et plusieurs autres effets rustiques, forment un beau groupe pyramidal vrai comme la nature. Un hangart fermé, couvert en tuiles creuses et adossé à la maison, renferme un cochon qui vide son auge. Quelques arbres, une estacade clouée contre un vieux tronc, et quelques autres accessoires contribuent à augmenter l'agréable effet de cette riche composition qu'un coup de soleil sur le bâtiment rend très piquante, un ciel bien clair et bien approprié au sujet termine le tout d'une manière fort flatteuse. Les figures ont cinq pouces et demi de proportion (Poel (Egbert van der))|L'extérieur d'une vieille ferme, bâtie au bord d'une rivière dans la Campine hollandoise, composition capitale et très agréable. On y voit une femme occupée à laver du linge dans la rivière et, autour d'elle, six beaux canards, partie dans l'eau, partie à terre, de plumages différens et dans des attitudes fort variées et naturelles. Derrière elle, un homme attele un cheval à une charette, au pied du bâtiment, un pannier plein de navets, une baratte, un grand vase, un chaudron de cuivre sur une table, un seau, des plats, des tinettes, des souliers, un chapeau et plusieurs autres effets rustiques, forment un beau groupe pyramidal vrai comme la nature. Un hangart fermé, couvert en tuiles creuses et adossé à la maison, renferme un cochon qui vide son auge. Quelques arbres, une estacade clouée contre un vieux tronc, et quelques autres accessoires contribuent à augmenter l'agréable effet de cette riche composition qu'un coup de soleil sur le bâtiment rend très piquante, un ciel bien clair et bien approprié au sujet termine le tout d'une manière fort flatteuse. Les figures ont cinq pouces et demi de proportion]] réalisée par Poel (Egbert van der), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrint au prix de 80 frs. [216]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La tabagie Westphalienne ; tableau vraiment étonnant à tous égards, qui, pour la composition et l'exécution, surpasse tous les ouvrages connus de ce maître, et qui, pour l'effet enchanteur de la vérité magique, égale les meilleures productions de Brouwer et d'Adrien van Ostade. Dans une grange westphalienne le grand jour qui y entre par une seule fénêtre, va frapper vivement l'hôtesse et un chien qui est à ses pieds, plusieurs groupes de figures, placées à différentes distances autour d'elle sont tous éclairés, dans la plus exacte proportion qui leur convient par le même jour de la fénêtre, qui se repand ensuite sur toutes les parties de cet intérieur, et qui les met dans une demi-teinte, avec la dégradation la mieux entendue et avec une transparence délicieuse. Le groupe principal consiste en une bande joyeuse de trois paysans autour d'un tonneau, avec lesquels la mère de l'hôtesse semble faire chorus. Un garçon, qui caresse une fille, forme avec celle-ci un autre groupe à un coin d'une longue table, vers l'autre bout de laquelle un paysan allume sa pipe, et fait bande à part. Le dernier groupe consiste en deux hommes, assis près d'une table. Sur celle-ci, et dessous, l'on voit un jambon entamé, des cruches de cuivre et de terre, des choux, des plats de porcelaine de Delft, des cuvettes, un plat de bois rempli d'oeufs, et autres attirails de ménage, tous également bien rendus. Des chevaux à leur râtelier, un moulin de remouleur, des bancs, des poteries, pipes, cartes, balais, joints à une infinité d'autres objets, qui garnissent les murs et jusquà la charpente du toit de cette espèce de grange et que leur multitude rend trop longs à détailler, mais que la transparence générale rend partout visible, contribuent à enrichir l'ensemble de cet étonnant tableau, dont le faire large, la touche savante, le clair-obscur magique et la transparence admirable, font honneur à l'art de la peinture. Les charmantes figures ont neuf pouces de proportion (Poel (Egbert van der))|La tabagie Westphalienne ; tableau vraiment étonnant à tous égards, qui, pour la composition et l'exécution, surpasse tous les ouvrages connus de ce maître, et qui, pour l'effet enchanteur de la vérité magique, égale les meilleures productions de Brouwer et d'Adrien van Ostade. Dans une grange westphalienne le grand jour qui y entre par une seule fénêtre, va frapper vivement l'hôtesse et un chien qui est à ses pieds, plusieurs groupes de figures, placées à différentes distances autour d'elle sont tous éclairés, dans la plus exacte proportion qui leur convient par le même jour de la fénêtre, qui se repand ensuite sur toutes les parties de cet intérieur, et qui les met dans une demi-teinte, avec la dégradation la mieux entendue et avec une transparence délicieuse. Le groupe principal consiste en une bande joyeuse de trois paysans autour d'un tonneau, avec lesquels la mère de l'hôtesse semble faire chorus. Un garçon, qui caresse une fille, forme avec celle-ci un autre groupe à un coin d'une longue table, vers l'autre bout de laquelle un paysan allume sa pipe, et fait bande à part. Le dernier groupe consiste en deux hommes, assis près d'une table. Sur celle-ci, et dessous, l'on voit un jambon entamé, des cruches de cuivre et de terre, des choux, des plats de porcelaine de Delft, des cuvettes, un plat de bois rempli d'oeufs, et autres attirails de ménage, tous également bien rendus. Des chevaux à leur râtelier, un moulin de remouleur, des bancs, des poteries, pipes, cartes, balais, joints à une infinité d'autres objets, qui garnissent les murs et jusquà la charpente du toit de cette espèce de grange et que leur multitude rend trop longs à détailler, mais que la transparence générale rend partout visible, contribuent à enrichir l'ensemble de cet étonnant tableau, dont le faire large, la touche savante, le clair-obscur magique et la transparence admirable, font honneur à l'art de la peinture. Les charmantes figures ont neuf pouces de proportion]] réalisée par Poel (Egbert van der), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [217]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'école de village, composition capitale de quarante-trois figures. Rien de plus plaisant que l'idée de cet agréable tableau, où cet habile homme s'est plu à rendre la nature rustique sous les formes les plus comiques et les plus rabougries, avec les attitudes les plus grotesques, dans les nombreux écoliers, les uns encore enfans, les autres d'un âge plus ou moins avancé, ou même vieux, mais tous en action, et tous exprimant, par leurs attitudes et leurs physionomies, certaine gaucherie et stupidité naïves, fruits de leur éducation. L'ameublement grossier du local correspond très-bien au reste. La scène est divisée en plusieurs groupes, bien liés entre eux par des intermédiaires. Le soleil qui y entre par un seul côté, y produit le plus piquant effet, avec un ton chaud et transparent, par la distribution savante et large de la lumière. La figure du maître d'école mesure cinq pouces (Ostade (Adrien van))|L'école de village, composition capitale de quarante-trois figures. Rien de plus plaisant que l'idée de cet agréable tableau, où cet habile homme s'est plu à rendre la nature rustique sous les formes les plus comiques et les plus rabougries, avec les attitudes les plus grotesques, dans les nombreux écoliers, les uns encore enfans, les autres d'un âge plus ou moins avancé, ou même vieux, mais tous en action, et tous exprimant, par leurs attitudes et leurs physionomies, certaine gaucherie et stupidité naïves, fruits de leur éducation. L'ameublement grossier du local correspond très-bien au reste. La scène est divisée en plusieurs groupes, bien liés entre eux par des intermédiaires. Le soleil qui y entre par un seul côté, y produit le plus piquant effet, avec un ton chaud et transparent, par la distribution savante et large de la lumière. La figure du maître d'école mesure cinq pouces]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Vanweyenbergh au prix de 100 frs. [218]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le concert villageois. Composition de douze figures. Un vielleur, accompagné d'un joueur de violon et d'une fille qui joue du rommelpot, amuse, par une musique burlesque, des paysans attroupés autour de lui devant un cabaret de village. Un chien, une poule, un violon posé à terre, et d'autres accessoires ajoutent encore à la richesse de cette agréable composition, qu'Isaac van Ostade a exécutée avec beaucoup de soin. Une ordonnance très-heureuse, une grande variété dans les expressions et les attitudes, un ton général du coloris chaud, séduisant et rendu transparent par des glacis judicieux, beaucoup d'harmonie, un clair-obscur savant et plein d'effet, enfin, une touche nette et moëlleuse feront toujours ranger cet aimable tableau parmi les productions les plus estimées de cet habile artiste. Les figures ont six pouces de proportion (Ostade (Adrien van))|Le concert villageois. Composition de douze figures. Un vielleur, accompagné d'un joueur de violon et d'une fille qui joue du rommelpot, amuse, par une musique burlesque, des paysans attroupés autour de lui devant un cabaret de village. Un chien, une poule, un violon posé à terre, et d'autres accessoires ajoutent encore à la richesse de cette agréable composition, qu'Isaac van Ostade a exécutée avec beaucoup de soin. Une ordonnance très-heureuse, une grande variété dans les expressions et les attitudes, un ton général du coloris chaud, séduisant et rendu transparent par des glacis judicieux, beaucoup d'harmonie, un clair-obscur savant et plein d'effet, enfin, une touche nette et moëlleuse feront toujours ranger cet aimable tableau parmi les productions les plus estimées de cet habile artiste. Les figures ont six pouces de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [219]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La colère des buveurs. Une des meilleures tabagies de ce maître, très connue sous le nom de la colère des buveurs, par l'estampe que Pelletier a gravée après, en l'attribuant, aussi bien que son pendant les plaisirs des buveurs, à Adrien van Ostade, au lieu d'Isaac, duquel elles sont tous deux, comme les estampes mêmes le prouvent par le style et le dessin. Huit figures, toutes dans des mouvemens violens, forment cette composition ; où trois hommes, le couteau à la main, sont acharnés l'un contre l'autre ; tandis que leurs femmes font les plus grands efforts pour les séparer. Une quatrième femme tient son mari renversé à terre, pour l'empêcher de prendre part au combat. Les figures de ce frappant tableau ont sept pouces trois quarts de proportion (Ostade (Adrien van))|La colère des buveurs. Une des meilleures tabagies de ce maître, très connue sous le nom de la colère des buveurs, par l'estampe que Pelletier a gravée après, en l'attribuant, aussi bien que son pendant les plaisirs des buveurs, à Adrien van Ostade, au lieu d'Isaac, duquel elles sont tous deux, comme les estampes mêmes le prouvent par le style et le dessin. Huit figures, toutes dans des mouvemens violens, forment cette composition ; où trois hommes, le couteau à la main, sont acharnés l'un contre l'autre ; tandis que leurs femmes font les plus grands efforts pour les séparer. Une quatrième femme tient son mari renversé à terre, pour l'empêcher de prendre part au combat. Les figures de ce frappant tableau ont sept pouces trois quarts de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 50 frs. [220]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un homme, à mi-corps, vu de face ; sa physionomie est pleine de caractère et d'expression. Il a un chapeau rond, un col rabattu, une veste lie-de-vin et un habit noir. La grande proportion de cette figure, qui est de quinze pouces, et qu'on trouve si rarement dans les ouvrages de cet habile artiste, offre l'avantage, de jouir plus distinctement des touches pleines d'esprit, dont il a su si bien animer ses figures (Ostade (Adrien van))|Un homme, à mi-corps, vu de face ; sa physionomie est pleine de caractère et d'expression. Il a un chapeau rond, un col rabattu, une veste lie-de-vin et un habit noir. La grande proportion de cette figure, qui est de quinze pouces, et qu'on trouve si rarement dans les ouvrages de cet habile artiste, offre l'avantage, de jouir plus distinctement des touches pleines d'esprit, dont il a su si bien animer ses figures]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Dufraine avocat au prix de 12 frs. [221]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un vieillard, tenant une pipe à la main, vu à mi-corps. Il est plein d'expression et de vérité, et de la touche la plus spirituelle. L'effet en est aussi piquant, que s'il étoit l'ouvrage de Rembrandt même. Il a été peint en 1643, et la figure à neuf pouces de proportion (Ostade (Adrien van))|Un vieillard, tenant une pipe à la main, vu à mi-corps. Il est plein d'expression et de vérité, et de la touche la plus spirituelle. L'effet en est aussi piquant, que s'il étoit l'ouvrage de Rembrandt même. Il a été peint en 1643, et la figure à neuf pouces de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Parys au prix de 13 frs. [222]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vieille femme, dont la physionomie joyeuse se présente de face avec une expression très intéressante. Elle a un bonnet blanc sur sa tête, une fraise blanche au cou et un habit brun. Cette piquante figure, qui a quatorze pouces de proportion, réunit à un haut dégré, la plus grande délicatesse de la touche spirituelle d'Adrien van Ostade, à la transparence caractéristique de son empatement (Ostade (Adrien van))|Une vieille femme, dont la physionomie joyeuse se présente de face avec une expression très intéressante. Elle a un bonnet blanc sur sa tête, une fraise blanche au cou et un habit brun. Cette piquante figure, qui a quatorze pouces de proportion, réunit à un haut dégré, la plus grande délicatesse de la touche spirituelle d'Adrien van Ostade, à la transparence caractéristique de son empatement]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Robiano au prix de 26 frs. [223]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une tabagie des plus agréables, des mieux finies et des plus délicatement touchées, de cet inimitable artiste, peinte en 1639, lorsqu'il étoit dans sa vingt-neuvième année. On y voit, dans un intérieur très-rustique, quatre paysans, autour d'une table, dont deux assis jouent aux cartes et deux deboût paroissent prendre beaucoup d'intérêt au jeu ; le tout formant, avec un chien, le groupe principal de la composition. Fort près de là deux garçons sont occupés à vider un pot de bouillie, et quelques meubles grossiers sont dispersés à terre et contre le mur. Le jour, qui n'entre que par une seule ouverture, frappe fortement le premier groupe, et se repand plus ou moins sur tout l'intérieur avec une dégradation parfaitement entendue. Les charmantes figures ont quatre pouces trois quarts de proportion (Ostade (Adrien van))|Une tabagie des plus agréables, des mieux finies et des plus délicatement touchées, de cet inimitable artiste, peinte en 1639, lorsqu'il étoit dans sa vingt-neuvième année. On y voit, dans un intérieur très-rustique, quatre paysans, autour d'une table, dont deux assis jouent aux cartes et deux deboût paroissent prendre beaucoup d'intérêt au jeu ; le tout formant, avec un chien, le groupe principal de la composition. Fort près de là deux garçons sont occupés à vider un pot de bouillie, et quelques meubles grossiers sont dispersés à terre et contre le mur. Le jour, qui n'entre que par une seule ouverture, frappe fortement le premier groupe, et se repand plus ou moins sur tout l'intérieur avec une dégradation parfaitement entendue. Les charmantes figures ont quatre pouces trois quarts de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corr au prix de 70 frs. [224]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysan occupé à remplir sa pipe. Il a une veste lie-de-vin, recouverte d'une veste sans manches à longs pans couleur merde-d'oie, et un tablier blanc. Il est assis près d'une table ronde, sur laquelle on voit un rechaud allumé et une cruche à bière. Quelque simple que soit cette composition, elle n'en offre pas moins le choix agréable des couleurs propres, la magie du clair-obscur, l'effet ravissant et la touche délicate et spirituelle, qui distinguent si avantageusement les ouvrages de ce merveilleux coloriste. La figure est vue jusqu'aux genoux, elle a six pouces et demi de proportion (Ostade (Adrien van))|Un paysan occupé à remplir sa pipe. Il a une veste lie-de-vin, recouverte d'une veste sans manches à longs pans couleur merde-d'oie, et un tablier blanc. Il est assis près d'une table ronde, sur laquelle on voit un rechaud allumé et une cruche à bière. Quelque simple que soit cette composition, elle n'en offre pas moins le choix agréable des couleurs propres, la magie du clair-obscur, l'effet ravissant et la touche délicate et spirituelle, qui distinguent si avantageusement les ouvrages de ce merveilleux coloriste. La figure est vue jusqu'aux genoux, elle a six pouces et demi de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Heris au prix de 21 frs. [225]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le vielleur au village. Une composition capitale de ce maître, où l'on voit sous une treille devant une maison rustique, un vieillard, couvert d'un manteau court, qui joue de la vielle devant une famille paysanne, composée du père et de la mère assis, de deux garçons appuyés sur une séparation en planches, et d'une petite fille, qui écoutent tous avidement cette musique. La mère paroît encourager sa fille à la danse, et le père, tenant une pinte dans sa main gauche, appuie la tête sur la droite et le coude sur une cage de bois. Dans cette attitude vraiment piquante, il jette un coup d'oeil important sur la scène avec une gravité tout-à-fait villageoise. Un tonneau, une chaise et autres accessoires rustiques, enrichissent cette composition, qui est terminée par un bout de ciel, dont la lumière produit un jour doré très piquant, sur la treille et sur des arbres qui touchent à la maison. Les figures ont jusqu'à onze pouces de proportion (Ostade (Adrien van))|Le vielleur au village. Une composition capitale de ce maître, où l'on voit sous une treille devant une maison rustique, un vieillard, couvert d'un manteau court, qui joue de la vielle devant une famille paysanne, composée du père et de la mère assis, de deux garçons appuyés sur une séparation en planches, et d'une petite fille, qui écoutent tous avidement cette musique. La mère paroît encourager sa fille à la danse, et le père, tenant une pinte dans sa main gauche, appuie la tête sur la droite et le coude sur une cage de bois. Dans cette attitude vraiment piquante, il jette un coup d'oeil important sur la scène avec une gravité tout-à-fait villageoise. Un tonneau, une chaise et autres accessoires rustiques, enrichissent cette composition, qui est terminée par un bout de ciel, dont la lumière produit un jour doré très piquant, sur la treille et sur des arbres qui touchent à la maison. Les figures ont jusqu'à onze pouces de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Heris au prix de 36 frs. [226]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très fin et ragoûtant tableau, du meilleur faire d'Adrien van Ostade. Il réprésente une tabagie, où deux paysans jouent au tric-trac, tandis qu'un troisième, tenant un verre à bière d'une main, leur montre de l'autre un coup de dez, auquel tous trois paroissent prendre le plus grand intérêt. Une cruche et autres attirails, à terre et contre le mur, augmentent, par leur simplicité rustique, les charmes de ce délicieux tableau, qui réunit, à un haut degré, le clair-obscur admirable, les couleurs propres si séduisantes, la suavité du ton, et les expressions vraies et naïves, de ce grand artiste, dont la touche délicate et spirituelle s'y fait remarquer dans tout son jour. Les figures y ont sept pouces de proportion (Ostade (Adrien van))|Un très fin et ragoûtant tableau, du meilleur faire d'Adrien van Ostade. Il réprésente une tabagie, où deux paysans jouent au tric-trac, tandis qu'un troisième, tenant un verre à bière d'une main, leur montre de l'autre un coup de dez, auquel tous trois paroissent prendre le plus grand intérêt. Une cruche et autres attirails, à terre et contre le mur, augmentent, par leur simplicité rustique, les charmes de ce délicieux tableau, qui réunit, à un haut degré, le clair-obscur admirable, les couleurs propres si séduisantes, la suavité du ton, et les expressions vraies et naïves, de ce grand artiste, dont la touche délicate et spirituelle s'y fait remarquer dans tout son jour. Les figures y ont sept pouces de proportion]] réalisée par Ostade (Adrien van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [227]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau capital, généralement connu pour le chef-d'oeuvre de van Nickele, réprésente l'intérieur d'une magnifique église, qu'on assure être la grande église de Harlem. On en voit la nef du milieu en entier dans toute sa longueur, mais les nefs latérales seulement en partie. On n'y apperçoit d'autres ornemens que les orgues, un cadran d'horloge, des lustres, la chaire à prêcher, quelques halles et des blasons: mais une quinzaine de charmantes figures, qu'Adrien Vandenvelde y a judicieusement distribuées, en font le principal ornement. On ne sait quoi admirer le plus dans ce précieux tableau, soit la rare délicatesse de la touche la plus nette et l'entente parfaite des deux perspectives, soit le vérité frappante du dessin et du clair-obscur: parties, dans lesquelles il a surpassé les Dewit et les Vanvliet, n'ayant pas eu besoin, comme eux, de recourir aux grandes oppositions pour produire un grand effet, et au moyen desquelles, il a su égaler nonobstant toute la simplicité des églises réformées, l'intérèt et l'illusion magiques que le célèbre Pierre Neefs, père, a donnés à ses églises catholiques, en tirant le parti le plus avantageux des nombreux accessoires dont elles sont remplies. Les jolies petites figures ont deux pouces un quart de proportion, le tableau est signé en toute lettres (Nickele (Isaac van))|Ce tableau capital, généralement connu pour le chef-d'oeuvre de van Nickele, réprésente l'intérieur d'une magnifique église, qu'on assure être la grande église de Harlem. On en voit la nef du milieu en entier dans toute sa longueur, mais les nefs latérales seulement en partie. On n'y apperçoit d'autres ornemens que les orgues, un cadran d'horloge, des lustres, la chaire à prêcher, quelques halles et des blasons: mais une quinzaine de charmantes figures, qu'Adrien Vandenvelde y a judicieusement distribuées, en font le principal ornement. On ne sait quoi admirer le plus dans ce précieux tableau, soit la rare délicatesse de la touche la plus nette et l'entente parfaite des deux perspectives, soit le vérité frappante du dessin et du clair-obscur: parties, dans lesquelles il a surpassé les Dewit et les Vanvliet, n'ayant pas eu besoin, comme eux, de recourir aux grandes oppositions pour produire un grand effet, et au moyen desquelles, il a su égaler nonobstant toute la simplicité des églises réformées, l'intérèt et l'illusion magiques que le célèbre Pierre Neefs, père, a donnés à ses églises catholiques, en tirant le parti le plus avantageux des nombreux accessoires dont elles sont remplies. Les jolies petites figures ont deux pouces un quart de proportion, le tableau est signé en toute lettres]] réalisée par Nickele (Isaac van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Tiberghien au prix de 10 frs. [228]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un corps-de-garde, de la plus grande beauté, placé dans une casematte, qui reçoit le jour par une ouverture d'en haut. Un jeune officier y joue aux cartes avec une très aimable demoiselle richement habillée, tandis qu'un autre officier la cajole. Dans le fond de casematte, on voit une servante qui apporte un plat. Le devant est enrichi d'un beau drapeau, d'un tambour, d'une armure, d'un sabre, d'un pot d'étain, de pipes cassées et des cartes éparpillées en desordre à terre. Le haut est orné d'un rideau vert, glissant sur une verge de cuivre, et faisant l'illusion la plus complete. Ce précieux tableau, un des plus capitaux qui soient connus de la meilleure manière de Gaspard Netscher, est d'une vérité et d'un effet qui étonnent d'autant plus, que la clarté du corps-de-garde fait une forte opposition avec l'obscurité de la casematte. L'air gracieux et l'expression parlante des têtes, la perfection des mains et de leurs mouvemens, le naturel des étoffes et des accessoires, la beauté du coloris, la force du clair-obscur et le fini très-précieux de la touche la plus moëlleuse, sont audessus de tout éloge. Les belles figures ont dix pouces de proportion (Netscher (Gaspard))|Un corps-de-garde, de la plus grande beauté, placé dans une casematte, qui reçoit le jour par une ouverture d'en haut. Un jeune officier y joue aux cartes avec une très aimable demoiselle richement habillée, tandis qu'un autre officier la cajole. Dans le fond de casematte, on voit une servante qui apporte un plat. Le devant est enrichi d'un beau drapeau, d'un tambour, d'une armure, d'un sabre, d'un pot d'étain, de pipes cassées et des cartes éparpillées en desordre à terre. Le haut est orné d'un rideau vert, glissant sur une verge de cuivre, et faisant l'illusion la plus complete. Ce précieux tableau, un des plus capitaux qui soient connus de la meilleure manière de Gaspard Netscher, est d'une vérité et d'un effet qui étonnent d'autant plus, que la clarté du corps-de-garde fait une forte opposition avec l'obscurité de la casematte. L'air gracieux et l'expression parlante des têtes, la perfection des mains et de leurs mouvemens, le naturel des étoffes et des accessoires, la beauté du coloris, la force du clair-obscur et le fini très-précieux de la touche la plus moëlleuse, sont audessus de tout éloge. Les belles figures ont dix pouces de proportion]] réalisée par Netscher (Gaspard), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [229]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un clair de lune, des plus capitaux, dont le site est pris sur l'amstel au village de Baambrugge, qui sert de canal entre Utrecht et Nieuwersluys. C'est le fameux chef-d'oeuvre, de ce maître, si renommé dans toute l'Allemagne, sous le dénomination de van der Neer de Zumputz, nom allemand d'une famille notable hollandoise, nommée van de Putte, naturalisée depuis longtems à Cologne, à laquelle ce tableau appartenoit. Il réprésente le village de Baambrugge, traversé par l'amstel, dont les eaux limpides et transparantes son bordées, de part et d'autre de maisons entremêlées d'arbres jusqu'à Nieuwersluys, duquel on apperçoit la tour vers l'horison, dans un éloignement très considérable: entre les nombreux vaisseaux et barques, qui ornent la rivière, se font remarquer surtout deux bateaux à voiles, dont l'un est tiré par un cheval blanc monté par son conducteur ; l'autre rempli de monde, est arrêté près d'un pont de bois, jetté sur une eau qui communique du village au Vecht, et sur lequel des hommes observent les bateaux. Deux barques, sur le devant, se font remarquer aussi: l'une avec des pêcheurs, l'autre avec un homme qui passe des boeufs. Plusieurs troncs d'arbres à terre, des joncs sur le bord de l'eau, des reservoirs d'osier sous le pont, une estacade, et des arbres qui couvrent en partie l'église et les maisons aux premiers plans, ajoutent encore à l'embellisement de cette riche composition ; où, nonobstant les ombres de la nuit, rien n'est noir, ni froid, ni sec, comme dans beaucoup d'autres ouvrages de ce maître ; mais au contraire tout, jusqu'au ciel même, est chaud, clair, transparent, moëlleux, harmonieux et du plus agréable velouté. L'eau répète les objets comme un miroir ; et la lumière que repand la lune, par sa situation, sur tout ce qui se trouve à droite de la rivière, produit une opposition très-piquante contre la demi-teinte du côté gauche: en un mot, l'on peut dire, avec vérité, que van der Neer, par l'heureux choix du sujet et du moment, ainsi que par l'exécution magique, a su rendre la nuit même aimable et intéressante, dans ce merveilleux tableau, plus que dans aucun autre de ses ouvrages. Tout porte à croire que les figures de ce merveilleux morceau sont d'Albert Cuyp. (Neer (Arent van der))|Un clair de lune, des plus capitaux, dont le site est pris sur l'amstel au village de Baambrugge, qui sert de canal entre Utrecht et Nieuwersluys. C'est le fameux chef-d'oeuvre, de ce maître, si renommé dans toute l'Allemagne, sous le dénomination de van der Neer de Zumputz, nom allemand d'une famille notable hollandoise, nommée van de Putte, naturalisée depuis longtems à Cologne, à laquelle ce tableau appartenoit. Il réprésente le village de Baambrugge, traversé par l'amstel, dont les eaux limpides et transparantes son bordées, de part et d'autre de maisons entremêlées d'arbres jusqu'à Nieuwersluys, duquel on apperçoit la tour vers l'horison, dans un éloignement très considérable: entre les nombreux vaisseaux et barques, qui ornent la rivière, se font remarquer surtout deux bateaux à voiles, dont l'un est tiré par un cheval blanc monté par son conducteur ; l'autre rempli de monde, est arrêté près d'un pont de bois, jetté sur une eau qui communique du village au Vecht, et sur lequel des hommes observent les bateaux. Deux barques, sur le devant, se font remarquer aussi: l'une avec des pêcheurs, l'autre avec un homme qui passe des boeufs. Plusieurs troncs d'arbres à terre, des joncs sur le bord de l'eau, des reservoirs d'osier sous le pont, une estacade, et des arbres qui couvrent en partie l'église et les maisons aux premiers plans, ajoutent encore à l'embellisement de cette riche composition ; où, nonobstant les ombres de la nuit, rien n'est noir, ni froid, ni sec, comme dans beaucoup d'autres ouvrages de ce maître ; mais au contraire tout, jusqu'au ciel même, est chaud, clair, transparent, moëlleux, harmonieux et du plus agréable velouté. L'eau répète les objets comme un miroir ; et la lumière que repand la lune, par sa situation, sur tout ce qui se trouve à droite de la rivière, produit une opposition très-piquante contre la demi-teinte du côté gauche: en un mot, l'on peut dire, avec vérité, que van der Neer, par l'heureux choix du sujet et du moment, ainsi que par l'exécution magique, a su rendre la nuit même aimable et intéressante, dans ce merveilleux tableau, plus que dans aucun autre de ses ouvrages. Tout porte à croire que les figures de ce merveilleux morceau sont d'Albert Cuyp.]] réalisée par Neer (Arent van der), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [230]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un tableau très-capital, aussi distingué par la grandeur de la composition que par le fini surprenant dans l'exécution. Ce chef-d'oeuvre de l'art réprésente, en plein jour, l'intérieur d'une vaste église gothique, à trois nefs, qu'on voit dans toute sa longeur jusqu'au maître autel au fond du choeur. On y distingue plusieurs autres autels dans les chapelles latérales, des tableaux, des épitaphes, des blasons, une chaire et des orgues. Sébastien, le meilleur des Francks, l'a orné richement, mais sans cohue, de très-belles figures, bien dégagées, superieurement bien peintes et dessinées pleines d'expression, en un mot, dignes à tous égards du pinçeau de Gonzales même. Il les a disseminées en petits groupes par toute l'église, avec beaucoup de sagacité, pour en animer les différentes parties sans dominer sur elles. Les groupes du devant consistent en un prêtre, qui dit la messe dans une chapelle près d'une porte latérale, et des gens vêtus à l'espagnole, qui y assistent avec beaucoup de devotion ; en un seigneur qui donne des ordres à son page ; en deux beaux groupes de mendians ; en un cavalier qui présente sa future au curé, et en deux pages ; enfin en un prêtre qui entend des confessions. Les autres groupes, moins importans quoique tous plein de vie, sont plus enfoncés dans l'église. Cet admirable tableau suffit seul pour prouver, combien le vieux Pierre Neefs a été supérieur à son fils, aux Steenwyck, et à tous ceux qui ont suivi le même genre que lui. On peut être assuré qu'on trouvera nul part aucun tableau de Pierre Neffs le père, qui puisse être comparé à celui-ci, tant pour la capitalité que pour le bon choix et pour l'exécution inimitable. Les charmantes figures ont cinq pouces de proportion (Neefs, le père (Pierre))|Un tableau très-capital, aussi distingué par la grandeur de la composition que par le fini surprenant dans l'exécution. Ce chef-d'oeuvre de l'art réprésente, en plein jour, l'intérieur d'une vaste église gothique, à trois nefs, qu'on voit dans toute sa longeur jusqu'au maître autel au fond du choeur. On y distingue plusieurs autres autels dans les chapelles latérales, des tableaux, des épitaphes, des blasons, une chaire et des orgues. Sébastien, le meilleur des Francks, l'a orné richement, mais sans cohue, de très-belles figures, bien dégagées, superieurement bien peintes et dessinées pleines d'expression, en un mot, dignes à tous égards du pinçeau de Gonzales même. Il les a disseminées en petits groupes par toute l'église, avec beaucoup de sagacité, pour en animer les différentes parties sans dominer sur elles. Les groupes du devant consistent en un prêtre, qui dit la messe dans une chapelle près d'une porte latérale, et des gens vêtus à l'espagnole, qui y assistent avec beaucoup de devotion ; en un seigneur qui donne des ordres à son page ; en deux beaux groupes de mendians ; en un cavalier qui présente sa future au curé, et en deux pages ; enfin en un prêtre qui entend des confessions. Les autres groupes, moins importans quoique tous plein de vie, sont plus enfoncés dans l'église. Cet admirable tableau suffit seul pour prouver, combien le vieux Pierre Neefs a été supérieur à son fils, aux Steenwyck, et à tous ceux qui ont suivi le même genre que lui. On peut être assuré qu'on trouvera nul part aucun tableau de Pierre Neffs le père, qui puisse être comparé à celui-ci, tant pour la capitalité que pour le bon choix et pour l'exécution inimitable. Les charmantes figures ont cinq pouces de proportion]] réalisée par Neefs, le père (Pierre), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [231]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de cet artiste vu de face, peint par lui-même, de douze pouces de proportion. Sa palette et ses pinçeaux en main, et appuyant son bras sur une balustrade de pierres, déjà égrisées par le tems, il sourit au spectateur de la façon la plus agréable. Sur son chevalet est un tableau historique, auquel il travaille. Sa tête est couverte d'une toque de velours jaunâtre. A son cou il a un mouchoir de soie fleuragée. Sa chemise est de fine toile de Hollande et un manteau de velours rouge est négligemment jetté autour de son corps. Ce petit chef-d'oeuvre, bien composé, bien dessiné et colorié d'une maniêre qui enchante, a été peint dans le meilleur tems de ce maître, qui non-seulement y a surpassé Schalcken et Van den Tempel, mais y a encore égalé G. Dou et F. Mieris le vieux. Aussi ce charmant petit tableau a longtems fait l'admiration de tous les connoisseurs (Moor (Charles de))|Le portrait de cet artiste vu de face, peint par lui-même, de douze pouces de proportion. Sa palette et ses pinçeaux en main, et appuyant son bras sur une balustrade de pierres, déjà égrisées par le tems, il sourit au spectateur de la façon la plus agréable. Sur son chevalet est un tableau historique, auquel il travaille. Sa tête est couverte d'une toque de velours jaunâtre. A son cou il a un mouchoir de soie fleuragée. Sa chemise est de fine toile de Hollande et un manteau de velours rouge est négligemment jetté autour de son corps. Ce petit chef-d'oeuvre, bien composé, bien dessiné et colorié d'une maniêre qui enchante, a été peint dans le meilleur tems de ce maître, qui non-seulement y a surpassé Schalcken et Van den Tempel, mais y a encore égalé G. Dou et F. Mieris le vieux. Aussi ce charmant petit tableau a longtems fait l'admiration de tous les connoisseurs]] réalisée par Moor (Charles de), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Robiano au prix de 120 frs. [232]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sacrifice à Priape. C'est une allégorie érotique, ou une aimable fille, appuyée sur un coussin de velours rouge, au bord d'une niche, et ayant devant elle un plat rempli de gauffres, semble jouer d'un rommelpot, à l'honneur de Priape, dont elle regarde, d'un air fort satisfait, la statue placée à côté d'elle ; tandis que derrière elle, un garçon, dans une attitude voluptueuse, semble offrir à Priape une gauffre qu'il a prise à la belle. L'action et l'expression du garçon et de la fille, jointes à la position du rommelpot et du plat avec les gauffres, ne laisse aucun doute sur l'intention de l'artiste, qui a mis tant d'amour et de soin à l'exécution de ce seduisant morçeau, qu'il est généralement connu pour un de ses meilleurs ouvrages. Les figures sont vues à mi-corps et ont douze pouces de proportion (Moni (Louis De))|Le sacrifice à Priape. C'est une allégorie érotique, ou une aimable fille, appuyée sur un coussin de velours rouge, au bord d'une niche, et ayant devant elle un plat rempli de gauffres, semble jouer d'un rommelpot, à l'honneur de Priape, dont elle regarde, d'un air fort satisfait, la statue placée à côté d'elle ; tandis que derrière elle, un garçon, dans une attitude voluptueuse, semble offrir à Priape une gauffre qu'il a prise à la belle. L'action et l'expression du garçon et de la fille, jointes à la position du rommelpot et du plat avec les gauffres, ne laisse aucun doute sur l'intention de l'artiste, qui a mis tant d'amour et de soin à l'exécution de ce seduisant morçeau, qu'il est généralement connu pour un de ses meilleurs ouvrages. Les figures sont vues à mi-corps et ont douze pouces de proportion]] réalisée par Moni (Louis De), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Tiberghien au prix de 55 frs. [233]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Rommelpot hollandois. Un garçon très aimable, vêtu richement à l'espagnole, danse, en riant de l'air le plus gracieux, tandis qu'il joue du rommelpot, instrument favori du bas âge, en Hollande, pendant le carnaval. L'habillement de cette charmante figure consiste en une toque de velours rougeâtre, ornée d'un plumet blanc, une fraise au cou, un habit grisâtre à manches tailladies, un manteau bleu-de-ciel agréablement jetté, un pantalon orange et souliers noirs à boucles. Dans ce délicieux tableau, Guillaume s'est surpassé, par la nettété et le fini de la touche, par l'heureux choix, l'éclat et la transparance des couleurs, et surtout par le ton, la fonde, la bonne dégradation et le coulant des ombres et des contours. Il est peint sur une épaisse planche de cuivre qui avait servi à la gravure. Cette agréable figure a sept pouces et demi de hauteur (Mieris (Guillaume van))|Le Rommelpot hollandois. Un garçon très aimable, vêtu richement à l'espagnole, danse, en riant de l'air le plus gracieux, tandis qu'il joue du rommelpot, instrument favori du bas âge, en Hollande, pendant le carnaval. L'habillement de cette charmante figure consiste en une toque de velours rougeâtre, ornée d'un plumet blanc, une fraise au cou, un habit grisâtre à manches tailladies, un manteau bleu-de-ciel agréablement jetté, un pantalon orange et souliers noirs à boucles. Dans ce délicieux tableau, Guillaume s'est surpassé, par la nettété et le fini de la touche, par l'heureux choix, l'éclat et la transparance des couleurs, et surtout par le ton, la fonde, la bonne dégradation et le coulant des ombres et des contours. Il est peint sur une épaisse planche de cuivre qui avait servi à la gravure. Cette agréable figure a sept pouces et demi de hauteur]] réalisée par Mieris (Guillaume van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 180 [or] 1000 frs. [234]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cyrus, enfant, prêt à être exposé aux bêtes feroces. Composition des plus capitales de ce maître, peinte largement, de son plus précieux fini, et généralement connu pour son chef-d'oeuvre. Elle réprésente Mitradate, gardien en chef des troupeaux d'Astyage, roi des Mèdes, tenant, sur une riche étoffe cramoisisi sic brodée en or, le jeune Cyrus, enfant de Cambyse le Persan et de Mandane, fille d'Astyage, et le montrant à sa femme Spaco, tandis qu'il lui apprend l'ordre cruel qu'il a reçu d'Harpagus, ministre de ce roi barbare, d'immoler à sa sécurité son petit-fils innocent. Celui-ci tend ses petits bras, de l'air le plus aimable, vers Spaco, qui, touchée de ses caresses enfantines, vient de s'être jettée hors de son lit à genoux devant son mari pour l'encourager à substituer, au fils de Mandane, l'enfant mort dont elle vient d'accoucher, et à adopter Cyrus, en exposant à sa place aux bêtes feroces le corps du défunt, pour tromper ainsi, sans danger, la surveillance à laquelle Harpagus se trouve forcé par Astyage. Ce sujet intèressant, tiré du premier livre d'Hérodote, est rendu, dans ce charmant tableau, avec toute l'expression et toute la vérité possible, et il s'y trouve embelli par tout ce que le coloris de l'école hollandoise et le fini le plus précieux du pinceau de Mieris ont pu y ajouter de charmes. La carnation de la belle Spaco est vive et piquante, n'étant qu'en partie caché par un vêtement violet-pâle, que son mouvement précipité a mis en désordre. Pleine de compassion et de trouble, elle montre son enfant mort placé dans un berceau, et tend avec feu ses beaux bras vers son mari. Celui-ci est assis sur une chaise, son air pensif annonce le combat qui se passe dans son ame, entre la crainte et la pitié. Il a un habit violet-brunâtre et un manteau bleu. Près de lui, une large ouverture cintré fait voir un beau paysage. Un beau chien danois se tient à son côté ; sa gourde et sa bâton pastoral sont à ses pieds ; son sabre et sa gibecière sont suspendus au mur. Derrière sa femme est un beau lit avec d'amples rideaux bruns. L'èclat de ce chef-d'oeuvre du jeune Mieris. Son coloris enchanteur et son exécution moëlleuse et admirablement finie le rendront toujours précieux aux amateurs de l'école hollandoise. Les figures y ont douze pouces de proportion (Mieris, le jeune (François van))|Cyrus, enfant, prêt à être exposé aux bêtes feroces. Composition des plus capitales de ce maître, peinte largement, de son plus précieux fini, et généralement connu pour son chef-d'oeuvre. Elle réprésente Mitradate, gardien en chef des troupeaux d'Astyage, roi des Mèdes, tenant, sur une riche étoffe cramoisisi sic brodée en or, le jeune Cyrus, enfant de Cambyse le Persan et de Mandane, fille d'Astyage, et le montrant à sa femme Spaco, tandis qu'il lui apprend l'ordre cruel qu'il a reçu d'Harpagus, ministre de ce roi barbare, d'immoler à sa sécurité son petit-fils innocent. Celui-ci tend ses petits bras, de l'air le plus aimable, vers Spaco, qui, touchée de ses caresses enfantines, vient de s'être jettée hors de son lit à genoux devant son mari pour l'encourager à substituer, au fils de Mandane, l'enfant mort dont elle vient d'accoucher, et à adopter Cyrus, en exposant à sa place aux bêtes feroces le corps du défunt, pour tromper ainsi, sans danger, la surveillance à laquelle Harpagus se trouve forcé par Astyage. Ce sujet intèressant, tiré du premier livre d'Hérodote, est rendu, dans ce charmant tableau, avec toute l'expression et toute la vérité possible, et il s'y trouve embelli par tout ce que le coloris de l'école hollandoise et le fini le plus précieux du pinceau de Mieris ont pu y ajouter de charmes. La carnation de la belle Spaco est vive et piquante, n'étant qu'en partie caché par un vêtement violet-pâle, que son mouvement précipité a mis en désordre. Pleine de compassion et de trouble, elle montre son enfant mort placé dans un berceau, et tend avec feu ses beaux bras vers son mari. Celui-ci est assis sur une chaise, son air pensif annonce le combat qui se passe dans son ame, entre la crainte et la pitié. Il a un habit violet-brunâtre et un manteau bleu. Près de lui, une large ouverture cintré fait voir un beau paysage. Un beau chien danois se tient à son côté ; sa gourde et sa bâton pastoral sont à ses pieds ; son sabre et sa gibecière sont suspendus au mur. Derrière sa femme est un beau lit avec d'amples rideaux bruns. L'èclat de ce chef-d'oeuvre du jeune Mieris. Son coloris enchanteur et son exécution moëlleuse et admirablement finie le rendront toujours précieux aux amateurs de l'école hollandoise. Les figures y ont douze pouces de proportion]] réalisée par Mieris, le jeune (François van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [235]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La tricoteuse hollandoise. Vrai chef-d'oeuvre de l'art, très connu par l'estampe de même grandeur, que Wille le père a gravée après en taille-douce. C'est une jeune beauté hollandaise, de la physionomie la plus aimable, assise dans une niche devant une table sur une chaise de cuir d'Espagne. Elle est coiffée en bonnet de velours noir brodé en or. Son casaquin est vert et sa juppe d'un brun jaunâtre. Sur son tablier blanc est posée une pelotte de fil de laine couleur orange, dont elle est occupée à tricoter un bas, dans l'attitude la plus gracieuse. Sur sa table, couverte d'un beau tapis de Perse, est un miroir et un joli pannier d'osier avec trois pelottes de fil de laine. Le mur est orné d'un tableau qui est à peine visible dans l'estampe de Wille. Ce bijou de l'art est de l'effet le plus seduisant et de la plus grande vérité, sa finesse est incroyable et son dessin parfait, il se distingue par une touche tellement moëlleuse, et par de contours tellement fondus, que non obstant la gravure de Wille qui l'a attribué à François van Mieris, le vieux, dans le tems qu'il faisoit partie de la collection de M. Lempereur, à Paris, les premiers connoisseurs l'attribuent à Gaspard Netscher. Ce chef-d'oeuvre a appartenu en dernier à Mr Lis, banquier à Bruxelles. La charmante figure a onze pouces de proportion (Mieris, le vieux (François van))|La tricoteuse hollandoise. Vrai chef-d'oeuvre de l'art, très connu par l'estampe de même grandeur, que Wille le père a gravée après en taille-douce. C'est une jeune beauté hollandaise, de la physionomie la plus aimable, assise dans une niche devant une table sur une chaise de cuir d'Espagne. Elle est coiffée en bonnet de velours noir brodé en or. Son casaquin est vert et sa juppe d'un brun jaunâtre. Sur son tablier blanc est posée une pelotte de fil de laine couleur orange, dont elle est occupée à tricoter un bas, dans l'attitude la plus gracieuse. Sur sa table, couverte d'un beau tapis de Perse, est un miroir et un joli pannier d'osier avec trois pelottes de fil de laine. Le mur est orné d'un tableau qui est à peine visible dans l'estampe de Wille. Ce bijou de l'art est de l'effet le plus seduisant et de la plus grande vérité, sa finesse est incroyable et son dessin parfait, il se distingue par une touche tellement moëlleuse, et par de contours tellement fondus, que non obstant la gravure de Wille qui l'a attribué à François van Mieris, le vieux, dans le tems qu'il faisoit partie de la collection de M. Lempereur, à Paris, les premiers connoisseurs l'attribuent à Gaspard Netscher. Ce chef-d'oeuvre a appartenu en dernier à Mr Lis, banquier à Bruxelles. La charmante figure a onze pouces de proportion]] réalisée par Mieris, le vieux (François van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [236]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'une dame vue à-peu-près de face jusqu'à la poitrine. C'est l'épouse du précédent. Elle a la tête nue avec ses cheveux bruns lissés et retroussés par derrière. Des pendans de grosses perles ornent ses oreilles. Un mouchoir de soie changeante, noué par devant, touche négligemment sur ses épaules et couvre en partie sa gorge. Son habit est de soie couleur de noisette (Mieris, le vieux (François van))|Le portrait d'une dame vue à-peu-près de face jusqu'à la poitrine. C'est l'épouse du précédent. Elle a la tête nue avec ses cheveux bruns lissés et retroussés par derrière. Des pendans de grosses perles ornent ses oreilles. Un mouchoir de soie changeante, noué par devant, touche négligemment sur ses épaules et couvre en partie sa gorge. Son habit est de soie couleur de noisette]] réalisée par Mieris, le vieux (François van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Leroy au prix de 27 frs. [237]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'un homme à la fleur de l'âge, vu presque de face jusquà la poitrine, et de treize pouces de proportion. Sa chevelure noire, et naturellement bouclée, tombe sur ses épaules. Il est en robe de chambre de satin lilas, et porte une cravatte de mousseline. Peint sur un Panneau octogone (Mieris, le vieux (François van))|Le portrait d'un homme à la fleur de l'âge, vu presque de face jusquà la poitrine, et de treize pouces de proportion. Sa chevelure noire, et naturellement bouclée, tombe sur ses épaules. Il est en robe de chambre de satin lilas, et porte une cravatte de mousseline. Peint sur un Panneau octogone]] réalisée par Mieris, le vieux (François van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Leroy au prix de 27 frs. [238]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le belle hollandoise allant en ville. Dans ce bijou de l'art, une jeune dame, de la physionomie la plus charmante, paroit sortir de son appartement. Elle est vue jusqu'aux genoux, son riche costume est un négligé élégant à la hollandoise. Elle a les cheveux châtains, de larges pendans d'oreilles en brillants, un solitaire au petit doigt, une chemisette à bouton d'or, garnie de dentelles, un mouchoir de gaze noué avec beaucoup de grace, un deshabillé de satin lilas à larges mouches couleur de rose, une jupe de satin pâle-bleu, un tablier de mousseline, et un voile de soie noire négligement jetté sur son bras. Des floches, tissues d'or et soie, ornent sa tête, ainsi que son habillement. Elle se présente â-peu-près de face, tenant avec noblesse sa main droite sur son bras gauche, et elle est éclairée avec tant d'art et de force, qu'elle paroit aller à la rencontre du spectateur. A côté d'elle on voit un miroir et une chaise, qui sont tenus en demi-teinte ainsi que toute la chambre, dont une ouverture, voûté laisse appercevoir une fenêtre du fond communique une teinte plus claire, et rend ainsi toutes les parties de ce charmant bijou agréablement visibles. Ce petit chef-d'oeuvre réunit, au charme du plus admirable fini, l'effet le plus étonnant et le plus enchanteur, que sa forme, cintré par le haut, rend plus séduisant encore. Ses possesseurs précédens en ont bien connu tout le mérite, il est aussi net et bien conservé qu'il a pu l'être en 1673, année où il a été peint par cet admirable artiste, comme il conste par sa signature. La charmante figure a dix pouces de proportion (Mieris, le vieux (François van))|Le belle hollandoise allant en ville. Dans ce bijou de l'art, une jeune dame, de la physionomie la plus charmante, paroit sortir de son appartement. Elle est vue jusqu'aux genoux, son riche costume est un négligé élégant à la hollandoise. Elle a les cheveux châtains, de larges pendans d'oreilles en brillants, un solitaire au petit doigt, une chemisette à bouton d'or, garnie de dentelles, un mouchoir de gaze noué avec beaucoup de grace, un deshabillé de satin lilas à larges mouches couleur de rose, une jupe de satin pâle-bleu, un tablier de mousseline, et un voile de soie noire négligement jetté sur son bras. Des floches, tissues d'or et soie, ornent sa tête, ainsi que son habillement. Elle se présente â-peu-près de face, tenant avec noblesse sa main droite sur son bras gauche, et elle est éclairée avec tant d'art et de force, qu'elle paroit aller à la rencontre du spectateur. A côté d'elle on voit un miroir et une chaise, qui sont tenus en demi-teinte ainsi que toute la chambre, dont une ouverture, voûté laisse appercevoir une fenêtre du fond communique une teinte plus claire, et rend ainsi toutes les parties de ce charmant bijou agréablement visibles. Ce petit chef-d'oeuvre réunit, au charme du plus admirable fini, l'effet le plus étonnant et le plus enchanteur, que sa forme, cintré par le haut, rend plus séduisant encore. Ses possesseurs précédens en ont bien connu tout le mérite, il est aussi net et bien conservé qu'il a pu l'être en 1673, année où il a été peint par cet admirable artiste, comme il conste par sa signature. La charmante figure a dix pouces de proportion]] réalisée par Mieris, le vieux (François van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [239]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'une dame de la famille patricienne de Heldewir, de la physionomie la plus intéressante, agée de quarante-cinq ans, et peinte en 1648. Elle est vue de face et à mi-corps, grandeur de petite nature. Elle a les cheveux noirs, ramassés sur le derrière de sa tête, dans une casquette de même couleur, de petites boucles d'oreilles à pierres, une double guimpe de toile fine empésée, et un habit noir. L'effet de cet excellent portrait est frappant, le dessin en est correct, et l'expression naturelle, la carnation est vivante, le faire large, la touche nette et pleine de genie et le clair obscur magique (Metsu (Gabriel))|Le portrait d'une dame de la famille patricienne de Heldewir, de la physionomie la plus intéressante, agée de quarante-cinq ans, et peinte en 1648. Elle est vue de face et à mi-corps, grandeur de petite nature. Elle a les cheveux noirs, ramassés sur le derrière de sa tête, dans une casquette de même couleur, de petites boucles d'oreilles à pierres, une double guimpe de toile fine empésée, et un habit noir. L'effet de cet excellent portrait est frappant, le dessin en est correct, et l'expression naturelle, la carnation est vivante, le faire large, la touche nette et pleine de genie et le clair obscur magique]] réalisée par Metsu (Gabriel), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Thierry au prix de 9 frs. [240]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le goûter de la fermière hollandoise. Dans la cuisine d'une ferme hollandoise, la fermière est occupée à couper des tranches d'un pain de seigle dont elle va faire des beurrées. Sur une table devant elle sont deux assiettes de fayance avec du beurre frais et du fromage mou ; on y voit aussi la cruche à bierre et un gobelet d'étain. L'enfant de la fermière est à côté d'elle et s'amuse à faire sauter un très-bel épagneul, de la grande espèce, après un morceau de pain. L'ensemble de tout ceci forme un groupe très-agréable. Derrière eux est placée, sur un tonneau, une grande cage d'osier renfermant deux sansonnets ; une ardoise et le bacquet à sel sont pendus au mur, et sur une planche clouée à celui-ci, se trouve une grande bouteille, un mortier de cuivre et une casserole en terre-cuite. Ce précieux tableau est d'un effet très-piquant, par l'entente du clair obscur et par la grande harmonie qui résulte du bon choix des couleurs propres ; les attitudes et les mouvements y sont vrais comme la nature. Les figures ont douze pouces de proportion (Metsu (Gabriel))|Le goûter de la fermière hollandoise. Dans la cuisine d'une ferme hollandoise, la fermière est occupée à couper des tranches d'un pain de seigle dont elle va faire des beurrées. Sur une table devant elle sont deux assiettes de fayance avec du beurre frais et du fromage mou ; on y voit aussi la cruche à bierre et un gobelet d'étain. L'enfant de la fermière est à côté d'elle et s'amuse à faire sauter un très-bel épagneul, de la grande espèce, après un morceau de pain. L'ensemble de tout ceci forme un groupe très-agréable. Derrière eux est placée, sur un tonneau, une grande cage d'osier renfermant deux sansonnets ; une ardoise et le bacquet à sel sont pendus au mur, et sur une planche clouée à celui-ci, se trouve une grande bouteille, un mortier de cuivre et une casserole en terre-cuite. Ce précieux tableau est d'un effet très-piquant, par l'entente du clair obscur et par la grande harmonie qui résulte du bon choix des couleurs propres ; les attitudes et les mouvements y sont vrais comme la nature. Les figures ont douze pouces de proportion]] réalisée par Metsu (Gabriel), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 150 frs. [241]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le repas de l'amiral. Composition capitale et du plus précieux fini de Metsu. Devant le perron d'une maison de campagne, un amiral hollandois, couvert d'un chapeau à plumet blanc et rouge, est assis à une table servie, dont la nappe couvre en partie un riche tapis de perse à fond cramoisi qui pend jusqu'à terre. Sa fille est a sa gauche et son jeune fils à sa droite. Sur la table est placé, devant lui, un grand pâté ouvert de couleur brune. Soulevant d'une main sa serviette pour ne pas se mouiller, il soutient de l'autre main un verre à vin de forme ancienne longue et étroite términé par une boule sans pied, dont il boit à long trait le vin de Champagne qui y est versé. La longueur de ce verre qui est de plus de deux pieds, l'oblige à tenir sa tête fort renversée en arrière, tandis que son fils mange, son aimable fille les amusent tous deux par son chant et sa guitarre. Un trompette en bel uniforme, placé derrière l'amiral sonne une fanfare pendant que cet officier boit. L'instrument est orné d'un large pavillon orange. Un page, tenant d'une main une espèce de bocal de verre, aussi large et aussi plat qu'une assiette, et dont le pied est très-long et mince, y verse de très-haut, hors d'une sorte de cafetière de forme également ancienne, qu'il élève de l'autre main, une liqueur blanche ; et un valet de cuisine apporte un pâté chaud très-pésant, qu'il va placer sur la table. Entre celui-ci et la demoiselle on voit un grand chien, d'une très-belle espèce, et un tabouret couvert d'un riche coussin. Le fond du tableau consiste en bosquets qui vont aboutir au bâtiment. Quelqu'intéressantes que soient toutes les figures dans ce précieux tableau, la demoiselle attire sur-tout l'attention. Placée la plus près du spectateur, c'est elle qui reçoit la plus forte lumière. Rien de plus aimable que cette beauté, rien de plus gracieux que son maintien et son expression, rien de plus élégant que sa position et son attitude: elle penche sa tête affectueusement vers son père, un de ses pieds pose à terre, l'autre est appuyé sur un marche-pied ; les mouvemens enchanteurs de ses doigts délicats, sur les cordes de sa guittare, ajoutent ancore aux charmes de ses belles mains. Elle est coëffée en cheveux, sa gorge est nue, son habit est d'un beau rouge et sa juppe d'un jaune paille, ses souliers sont noués avec des rubans. De cette charmante figure, le jour repand sur le reste du tableau avec une dégradation parfaite. Le richesse de la composition du dessin, le bon choix des attitudes et des couleurs, la vérité des draperies et le précieux fini de la touche, contribuent à donner du prix à ce morceau, aussi rare que distingué. Les figures y ont sept pouces et demi de proportion (Metsu (Gabriel))|Le repas de l'amiral. Composition capitale et du plus précieux fini de Metsu. Devant le perron d'une maison de campagne, un amiral hollandois, couvert d'un chapeau à plumet blanc et rouge, est assis à une table servie, dont la nappe couvre en partie un riche tapis de perse à fond cramoisi qui pend jusqu'à terre. Sa fille est a sa gauche et son jeune fils à sa droite. Sur la table est placé, devant lui, un grand pâté ouvert de couleur brune. Soulevant d'une main sa serviette pour ne pas se mouiller, il soutient de l'autre main un verre à vin de forme ancienne longue et étroite términé par une boule sans pied, dont il boit à long trait le vin de Champagne qui y est versé. La longueur de ce verre qui est de plus de deux pieds, l'oblige à tenir sa tête fort renversée en arrière, tandis que son fils mange, son aimable fille les amusent tous deux par son chant et sa guitarre. Un trompette en bel uniforme, placé derrière l'amiral sonne une fanfare pendant que cet officier boit. L'instrument est orné d'un large pavillon orange. Un page, tenant d'une main une espèce de bocal de verre, aussi large et aussi plat qu'une assiette, et dont le pied est très-long et mince, y verse de très-haut, hors d'une sorte de cafetière de forme également ancienne, qu'il élève de l'autre main, une liqueur blanche ; et un valet de cuisine apporte un pâté chaud très-pésant, qu'il va placer sur la table. Entre celui-ci et la demoiselle on voit un grand chien, d'une très-belle espèce, et un tabouret couvert d'un riche coussin. Le fond du tableau consiste en bosquets qui vont aboutir au bâtiment. Quelqu'intéressantes que soient toutes les figures dans ce précieux tableau, la demoiselle attire sur-tout l'attention. Placée la plus près du spectateur, c'est elle qui reçoit la plus forte lumière. Rien de plus aimable que cette beauté, rien de plus gracieux que son maintien et son expression, rien de plus élégant que sa position et son attitude: elle penche sa tête affectueusement vers son père, un de ses pieds pose à terre, l'autre est appuyé sur un marche-pied ; les mouvemens enchanteurs de ses doigts délicats, sur les cordes de sa guittare, ajoutent ancore aux charmes de ses belles mains. Elle est coëffée en cheveux, sa gorge est nue, son habit est d'un beau rouge et sa juppe d'un jaune paille, ses souliers sont noués avec des rubans. De cette charmante figure, le jour repand sur le reste du tableau avec une dégradation parfaite. Le richesse de la composition du dessin, le bon choix des attitudes et des couleurs, la vérité des draperies et le précieux fini de la touche, contribuent à donner du prix à ce morceau, aussi rare que distingué. Les figures y ont sept pouces et demi de proportion]] réalisée par Metsu (Gabriel), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [242]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La belle évanouie. Tableau capital, du plus brillant effet, et du plus précieux fini, de ce grand maître. Il réprésente, dans une chambre à coucher, une aimable dame évanouie, une chaise avec un oreiller de mousseline rayée lui sert d'appui. Son bras gauche y répose de manière que sa belle main pend, comme n'ayant plus de ressort, avec une vérité et un racourci qui étonnent. Son bras droit repose sur sa cuisse et sa tête penche un peu vers son sein qui est découvert. Une servante accourt avec du vinaigre et un linge pour la secourir. En passant, elle rassure la charmante fille de la dame, qui pleure auprès de sa mère, essuyant ses larmes de la main droite, et tenant une poupée richement habillée, sur son bras gauche. Derrière la malade on voit son lit, et une table, avec un tapis de perse, où il y a un tonnelet à sel. A ses pieds, est un pot de nuit d'argent poli. L'école hollandoise, si superieure en cette partie, n'offre aucun tableau, ou les étoffes soient rendues avec plus de vérité et plus de variétés d'espèces. Jamais peintre hollandois n'a poussé plus loin la perfection du dessin, de l'expression, du coloris et du clair-obscur qu'elle l'est dans ces figures, qui forment un groupe très bien disposé, avec des reflets admirables, ou tout est transparent, très largement peint et éclairé, et d'une touche très savante quoique fondue et du plus précieux fini (Metsu (Gabriel))|La belle évanouie. Tableau capital, du plus brillant effet, et du plus précieux fini, de ce grand maître. Il réprésente, dans une chambre à coucher, une aimable dame évanouie, une chaise avec un oreiller de mousseline rayée lui sert d'appui. Son bras gauche y répose de manière que sa belle main pend, comme n'ayant plus de ressort, avec une vérité et un racourci qui étonnent. Son bras droit repose sur sa cuisse et sa tête penche un peu vers son sein qui est découvert. Une servante accourt avec du vinaigre et un linge pour la secourir. En passant, elle rassure la charmante fille de la dame, qui pleure auprès de sa mère, essuyant ses larmes de la main droite, et tenant une poupée richement habillée, sur son bras gauche. Derrière la malade on voit son lit, et une table, avec un tapis de perse, où il y a un tonnelet à sel. A ses pieds, est un pot de nuit d'argent poli. L'école hollandoise, si superieure en cette partie, n'offre aucun tableau, ou les étoffes soient rendues avec plus de vérité et plus de variétés d'espèces. Jamais peintre hollandois n'a poussé plus loin la perfection du dessin, de l'expression, du coloris et du clair-obscur qu'elle l'est dans ces figures, qui forment un groupe très bien disposé, avec des reflets admirables, ou tout est transparent, très largement peint et éclairé, et d'une touche très savante quoique fondue et du plus précieux fini]] réalisée par Metsu (Gabriel), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [243]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des Bergers, esquisse fort avancée, dont les figures ont douze pouces de proportion. La scène se passe dans une étable, et n'est éclairé que par un rayon de lumière celeste, qui y entre. Les jours frisés résultant de cette lumière unique, joints au dessin noble et aux expressions senties, qui caractérisent ce grand maître, rendent cette composition très intéressante (Maratti (Carlo))|L'adoration des Bergers, esquisse fort avancée, dont les figures ont douze pouces de proportion. La scène se passe dans une étable, et n'est éclairé que par un rayon de lumière celeste, qui y entre. Les jours frisés résultant de cette lumière unique, joints au dessin noble et aux expressions senties, qui caractérisent ce grand maître, rendent cette composition très intéressante]] réalisée par Maratti (Carlo), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par [[Sauteles [?]]] au prix de 10 frs. [244]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte Famille, où l'enfant Jesus est couché nu, endormi dans son berçeau, sur un drap blanc qui couvre un traversin cramoisi. Le Vierge, habillée de rouge avec un manteau bleu, lève avec circonspection un drap pâle-vert, pour montrer le Sauveur au petit Saint Jean, qui, les mains jointes, veut l'adorer ; il regarde attentivement la Vierge, qui lui fait signe du doigt de ne pas faire de bruit. L'Agneau de Saint Jean, et un rideau rétroussé terminent cette composition agréable, et pleine de sagesse, d'un des ouvrages les plus précieusement finis de ce grand maître. Les figures ont huit pouces et demi de proportion. Ce bijou de Carlo Maratti est un présent, fait par le pape Benoit XIV, à l'impératrice Maris-Thérèse, qui, après l'avoir eu pendant vingt ans à côté de son lit, l'a donné comme un souvenir, peu avant sa mort, à la comtesse Vasquez, sa grande maîtresse de cour, d'où il est passé entre les mains du comte Kollonitz, et a été vendu dans sa mortuaire en 1800, avec le cadre doré moderne, qui y est maintenant, et que ce seigneur avoit substitué au cadre très-riche, garni de pierreries, dont Benot XIV l'avoit fait orner (Maratti (Carlo))|Une Sainte Famille, où l'enfant Jesus est couché nu, endormi dans son berçeau, sur un drap blanc qui couvre un traversin cramoisi. Le Vierge, habillée de rouge avec un manteau bleu, lève avec circonspection un drap pâle-vert, pour montrer le Sauveur au petit Saint Jean, qui, les mains jointes, veut l'adorer ; il regarde attentivement la Vierge, qui lui fait signe du doigt de ne pas faire de bruit. L'Agneau de Saint Jean, et un rideau rétroussé terminent cette composition agréable, et pleine de sagesse, d'un des ouvrages les plus précieusement finis de ce grand maître. Les figures ont huit pouces et demi de proportion. Ce bijou de Carlo Maratti est un présent, fait par le pape Benoit XIV, à l'impératrice Maris-Thérèse, qui, après l'avoir eu pendant vingt ans à côté de son lit, l'a donné comme un souvenir, peu avant sa mort, à la comtesse Vasquez, sa grande maîtresse de cour, d'où il est passé entre les mains du comte Kollonitz, et a été vendu dans sa mortuaire en 1800, avec le cadre doré moderne, qui y est maintenant, et que ce seigneur avoit substitué au cadre très-riche, garni de pierreries, dont Benot XIV l'avoit fait orner]] réalisée par Maratti (Carlo), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 10 [or] 600 frs. [245]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'église neuve des réformés à Amsterdam vu de côté diagonalement, pour en rendre l'effet plus picquant en multipliant les coups de lumière, et pour faire appercevoir à la fois les orgues, la chaire à prêcher, les lustres, les bancs, les nombreux blasons et tout ce qui peut interrompre la monotonie ordinaire de l'intérieur des églises reformées, qui sont toutes dépourvues d'autels, de confessionnaux, de tableaux et de statues. Ce précieux morceau tient un des premiers rangs parmi les réprésentations des églises protestantes. Deman, non-seulement y a egalé pour la perspective et pour l'effet picquant des jours frisés et du clair-obscur, les meilleurs ouvrages des maîtres hollandois les plus rénommés en ce genre ; mais il les y a surpassé tous par la délicatesse de l'empâtement et le précieux fini de la touche moëlleuse. Les excellentes figures ont trois pouces de proportion (Man (Corneille de))|L'église neuve des réformés à Amsterdam vu de côté diagonalement, pour en rendre l'effet plus picquant en multipliant les coups de lumière, et pour faire appercevoir à la fois les orgues, la chaire à prêcher, les lustres, les bancs, les nombreux blasons et tout ce qui peut interrompre la monotonie ordinaire de l'intérieur des églises reformées, qui sont toutes dépourvues d'autels, de confessionnaux, de tableaux et de statues. Ce précieux morceau tient un des premiers rangs parmi les réprésentations des églises protestantes. Deman, non-seulement y a egalé pour la perspective et pour l'effet picquant des jours frisés et du clair-obscur, les meilleurs ouvrages des maîtres hollandois les plus rénommés en ce genre ; mais il les y a surpassé tous par la délicatesse de l'empâtement et le précieux fini de la touche moëlleuse. Les excellentes figures ont trois pouces de proportion]] réalisée par Man (Corneille de), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par [[Defaconval [?]?]] au prix de 100 frs. [246]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Matelot, de la mine la plus joyeuse, tenant en main une coquille nacrée, nommée oreille de mer, remplie de genièvre, qu'il va boire avec une satisfaction dont la vérité frappante rejouit même le spectateur. Il est vu de face à mi-corps, grandeur naturelle, en plein air ; il est nu jusqu'à mi-bras, le reste de son corps est couvert d'un linge et d'un manteau brun artistement jettés. Sa belle chevelure noirâtre, et habit brun, font avec le reste du tableau, une opposition qui charme (Loo (Jacques van))|Un Matelot, de la mine la plus joyeuse, tenant en main une coquille nacrée, nommée oreille de mer, remplie de genièvre, qu'il va boire avec une satisfaction dont la vérité frappante rejouit même le spectateur. Il est vu de face à mi-corps, grandeur naturelle, en plein air ; il est nu jusqu'à mi-bras, le reste de son corps est couvert d'un linge et d'un manteau brun artistement jettés. Sa belle chevelure noirâtre, et habit brun, font avec le reste du tableau, une opposition qui charme]] réalisée par Loo (Jacques van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 70 frs. [247]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte. La Vierge, assise sur un âne, tient l'Enfant Divin, qui carresse St. Joseph. Celui-ci marche à côté de la Vierge, portant à un bâton, sur son épaule, un pannier plein de ses outils de charpentier. Un ange voltigeant tient la bride et les conduit. Le ciel présente un agréable groupe d'anges et de cherubins, semant de fleurs les pas de la sainte famille. Le paysage est orné de palmiers, de buissons, d'herbes et d'une cascade. La perspective offre l'apperçu d'une ville. Cet aimable tableau, connu pour un des meilleurs de Lauri, est peint très-largement. On y retrouve le génie heureux de ce maître pour la composition et l'allégorie. Le dessin en est admirable, l'expression est d'une vérité frappante, le pinçeau est moëlleux et empâté et le coloris égale en tout point celui de la bonne école flamande, tenant beaucoup de celui de Teniers. Les figures ont sept pouces et demi de proportion (Lauri (Philippe))|La fuite en Egypte. La Vierge, assise sur un âne, tient l'Enfant Divin, qui carresse St. Joseph. Celui-ci marche à côté de la Vierge, portant à un bâton, sur son épaule, un pannier plein de ses outils de charpentier. Un ange voltigeant tient la bride et les conduit. Le ciel présente un agréable groupe d'anges et de cherubins, semant de fleurs les pas de la sainte famille. Le paysage est orné de palmiers, de buissons, d'herbes et d'une cascade. La perspective offre l'apperçu d'une ville. Cet aimable tableau, connu pour un des meilleurs de Lauri, est peint très-largement. On y retrouve le génie heureux de ce maître pour la composition et l'allégorie. Le dessin en est admirable, l'expression est d'une vérité frappante, le pinçeau est moëlleux et empâté et le coloris égale en tout point celui de la bonne école flamande, tenant beaucoup de celui de Teniers. Les figures ont sept pouces et demi de proportion]] réalisée par Lauri (Philippe), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [248]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une grande bataille. Composition très capitale et un vrai chef-d'oeuvre de ce célèbre artiste qui y a déployé tout son génie et toute l'habillité de son pinceau. Le champ de cette bataille est une plaine à perte de vue dont l'uniformité est rompue par des tertres, qui succèdent et qui contribuent à mieux distinguer les plans. Tandis que des corps détachés se battent sur tous ces plans, même les plus réculés, le fort de la bataille se passe au troisième plan, mais ne se fait voir qu'en partie, le reste étant masqué par la cavalerie qui se bat avec acharnement, sur les deux premiers plans. C'est ici où l'on ne se lasse pas d'admirer le génie et le talent que Lingelbach a déployés dans l'invention, la composition, l'ordonnance, le dessin, les passions et mouvemens des hommes et des chevaux, et la rare intelligence, avec laquelle il a su tirer parti, tant de la perspective, que des couleurs propres, des costumes et des attitudes, pour faire valoir toutes les parties les unes par les autres ; sans en sacrifier aucune et pour que l'oeil du spectateur puisse saisir sans exception, toutes les figures et se promener autour d'elles (Lingelbach (Jean))|Une grande bataille. Composition très capitale et un vrai chef-d'oeuvre de ce célèbre artiste qui y a déployé tout son génie et toute l'habillité de son pinceau. Le champ de cette bataille est une plaine à perte de vue dont l'uniformité est rompue par des tertres, qui succèdent et qui contribuent à mieux distinguer les plans. Tandis que des corps détachés se battent sur tous ces plans, même les plus réculés, le fort de la bataille se passe au troisième plan, mais ne se fait voir qu'en partie, le reste étant masqué par la cavalerie qui se bat avec acharnement, sur les deux premiers plans. C'est ici où l'on ne se lasse pas d'admirer le génie et le talent que Lingelbach a déployés dans l'invention, la composition, l'ordonnance, le dessin, les passions et mouvemens des hommes et des chevaux, et la rare intelligence, avec laquelle il a su tirer parti, tant de la perspective, que des couleurs propres, des costumes et des attitudes, pour faire valoir toutes les parties les unes par les autres ; sans en sacrifier aucune et pour que l'oeil du spectateur puisse saisir sans exception, toutes les figures et se promener autour d'elles]] réalisée par Lingelbach (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [249]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La prospérité de la ville d'Amsterdam. Allegorie vraiment admirable. Deux rideaux pourpres rétroussés découvrent un enfoncement à perte de vue, où l'on voit, en plein air sous un ciel azur-argentin, un superbe monument allégorique, où tout annonce l'homme de génie. Il est composé d'une multitude de statues si parfaitement disposées et balancées, dans leurs attitudes infiniment variées, que, de la réunion de tous les groupes particuliers, il résulte un seul groupe général qui pyramide d'une manière enchanteresse. Au milieu sur le devant, la ville d'Amsterdam, personnifiée et assise sur ses pilotis, tient sa droite sur son écusson, et étend sa gauche vers un plan soutenu par des génies. Celui-ci réprésente en petit toute la ville avec son port, dont la rénommée publie la splendeur et la prospérité. Assisté de deux lions qui sont à ses pieds et qui sont l'emblême de sa force, cette ville écrase ses ennemis. Derrière elle, près d'une collonade, l'on voit la justice, appuyée sur le pouvoir supprême, effrayer et mettre en fuite les vices et les crimes. Comme la justice, ainsi la réligion tient la première place auprès du pouvoir suprême. L'éducation publique, la liberté, etc., les accompagnent. A leur gauche, près d'une belle rotonde d'ordre corinthien, se montre un groupe, composé des arts du commerce et de la navigation. Un groupe à leur droite présente la pêche, l'agriculture et la paix. Celle-ci, accompagnée de plusieurs génies, est portée sur un nuage, et présente d'une main, à la ville, des rameaux d'oliviers rayonnant de gloire, emblême de ses traités des paix avantageux ; tandis que de l'autre main elle verse des trésors sur un peuple nombreux, qui les recueillent avidement. Le lointain de cette admirable composition est terminé, d'un côté par les ponts de la magnifique maison de ville d'Amsterdam, dont le beau clocher se fond dans les nuages ; de l'autre côté par des vaisseaux nombreux qui remplissent son port. Une gallerie occupe le premier plan de ce precieux tableau. Elle est remplie de spectateurs qui admirent l'invention et l'art statuaire de cette savante allégorie. Ces figures ont près de huit pouces de proportion: leur costume est judicieusement choisi, ainsi que tout le reste du tableau, elles sont d'un dessin parfait, l'expression en est parlante, le ton général du coloris est très sage, agéable et suave: enfin l'exécution dans tous ses points, est large, savante et soignée (Lairesse (Gérard))|La prospérité de la ville d'Amsterdam. Allegorie vraiment admirable. Deux rideaux pourpres rétroussés découvrent un enfoncement à perte de vue, où l'on voit, en plein air sous un ciel azur-argentin, un superbe monument allégorique, où tout annonce l'homme de génie. Il est composé d'une multitude de statues si parfaitement disposées et balancées, dans leurs attitudes infiniment variées, que, de la réunion de tous les groupes particuliers, il résulte un seul groupe général qui pyramide d'une manière enchanteresse. Au milieu sur le devant, la ville d'Amsterdam, personnifiée et assise sur ses pilotis, tient sa droite sur son écusson, et étend sa gauche vers un plan soutenu par des génies. Celui-ci réprésente en petit toute la ville avec son port, dont la rénommée publie la splendeur et la prospérité. Assisté de deux lions qui sont à ses pieds et qui sont l'emblême de sa force, cette ville écrase ses ennemis. Derrière elle, près d'une collonade, l'on voit la justice, appuyée sur le pouvoir supprême, effrayer et mettre en fuite les vices et les crimes. Comme la justice, ainsi la réligion tient la première place auprès du pouvoir suprême. L'éducation publique, la liberté, etc., les accompagnent. A leur gauche, près d'une belle rotonde d'ordre corinthien, se montre un groupe, composé des arts du commerce et de la navigation. Un groupe à leur droite présente la pêche, l'agriculture et la paix. Celle-ci, accompagnée de plusieurs génies, est portée sur un nuage, et présente d'une main, à la ville, des rameaux d'oliviers rayonnant de gloire, emblême de ses traités des paix avantageux ; tandis que de l'autre main elle verse des trésors sur un peuple nombreux, qui les recueillent avidement. Le lointain de cette admirable composition est terminé, d'un côté par les ponts de la magnifique maison de ville d'Amsterdam, dont le beau clocher se fond dans les nuages ; de l'autre côté par des vaisseaux nombreux qui remplissent son port. Une gallerie occupe le premier plan de ce precieux tableau. Elle est remplie de spectateurs qui admirent l'invention et l'art statuaire de cette savante allégorie. Ces figures ont près de huit pouces de proportion: leur costume est judicieusement choisi, ainsi que tout le reste du tableau, elles sont d'un dessin parfait, l'expression en est parlante, le ton général du coloris est très sage, agéable et suave: enfin l'exécution dans tous ses points, est large, savante et soignée]] réalisée par Lairesse (Gérard), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 200 frs. [250]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un guerrier de douze pouces de proportion, vu jusquà mi-corps avec une cotte d'armes et un manteau, sur un fond de paysage. Ce petit bijou est d'une vérité et d'un effet surprenants, et du plus précieux fini. On ne peut le comparer qu'aux meilleurs ouvrages de Terburg ou de Gonzales, mais il est beaucoup plus fini que ceux-ci et d'une touche spirituelle et plus grasse que ceux-là. Rien de plus rares que les ouvrages de cet habile artiste, dont le tableau des quatre bourguemaîtres, nø 356, et le portrait d'un homme, nø 357, qui ont brillés pendant plusieurs années au musée de Paris, mais qui ornent derechef la collection du roi des Pays-Bas, avec laquelle ils avoient été enlevé de La Haye, suffisent pour constater le mérite extraordinaire (Keyser (Théodore))|Un guerrier de douze pouces de proportion, vu jusquà mi-corps avec une cotte d'armes et un manteau, sur un fond de paysage. Ce petit bijou est d'une vérité et d'un effet surprenants, et du plus précieux fini. On ne peut le comparer qu'aux meilleurs ouvrages de Terburg ou de Gonzales, mais il est beaucoup plus fini que ceux-ci et d'une touche spirituelle et plus grasse que ceux-là. Rien de plus rares que les ouvrages de cet habile artiste, dont le tableau des quatre bourguemaîtres, nø 356, et le portrait d'un homme, nø 357, qui ont brillés pendant plusieurs années au musée de Paris, mais qui ornent derechef la collection du roi des Pays-Bas, avec laquelle ils avoient été enlevé de La Haye, suffisent pour constater le mérite extraordinaire]] réalisée par Keyser (Théodore), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 20 frs. [251]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, grandeur naturelle, d'un magistrat de moyen age, vu de trois quarts, et à mi-corps. Il est habillé de noir, en costume espagnole avec une fraise à plis ronds empésés. Sa belle tête nue, à cheveux courts, avec une petite barbe et des moustaches, paroit vraiment sortie du tableau. Ce portrait étonnant, se distingue par une carnation si naturelle, par un coloris, si vigoureux et transparent, par un clair-obscur, si vrai, par une touche et un empâtement si savants, par un dessin si parfait et par un effet si frappant, qu'il fait illusion complète et qu'on croit y voir circuler le sang sous la peau (Keyser (Théodore))|Le portrait, grandeur naturelle, d'un magistrat de moyen age, vu de trois quarts, et à mi-corps. Il est habillé de noir, en costume espagnole avec une fraise à plis ronds empésés. Sa belle tête nue, à cheveux courts, avec une petite barbe et des moustaches, paroit vraiment sortie du tableau. Ce portrait étonnant, se distingue par une carnation si naturelle, par un coloris, si vigoureux et transparent, par un clair-obscur, si vrai, par une touche et un empâtement si savants, par un dessin si parfait et par un effet si frappant, qu'il fait illusion complète et qu'on croit y voir circuler le sang sous la peau]] réalisée par Keyser (Théodore), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 75 frs. [252]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre (Kessel (Ferdinand van))|Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre]] réalisée par Kessel (Ferdinand van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 300 frs. [253]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre (Kessel (Ferdinand van))|Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre]] réalisée par Kessel (Ferdinand van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 300 frs. [254]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre (Kessel (Ferdinand van))|Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre]] réalisée par Kessel (Ferdinand van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 300 frs. [255]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre (Kessel (Ferdinand van))|Quatre délicieux tableaux, répreésentant les quatre Elemens, par autant de Genies, dignes de l'Albanne et de van Dyck. Chacun de ces génies est réprésenté dans un paysage rempli, sans confusion, d'un nombre infini d'êtres tant vivans qu'inanimés, qui caractérisent son élément, et dont le choix autant que l'emploi prouve le grand jugement et les connaissances étendues de ce maître dans la morale et dans l'histoire naturelle. La multitude des objets y est distribuée avec tant d'art, qu'il en résulte de très-agréables ordonnances, également éloigné du désordre, qui fatigue et de la froide simetrie, qui déplait. En un mot, ces morceaux, surtout les trois premiers, sont plein de mérite dans leur genre tant pour la composition que pour l'exécution. Ces quatre tableaux, vrais chefs-d'oeuvres du jeune van Kessel, ne participent en rien au froid coloris, à la crudité, ni à la sécheresse, ou à la roideur des contours, qu'on observe dans les tableaux, que peignoit son père Jean, dans le même genre]] réalisée par Kessel (Ferdinand van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 300 frs. [256]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Adam et Eve dans le Paradis terrestre, figures de grandeur naturelle. Dans ce séduisant tableau, où Jordaens s'est surpassé lui-même, il a réprésenté nos premiers parens assis au pied de l'arbre de la science du bien et du mal. L'espace, qui les sépare, est occupé par un mouton couché sur l'herbe et par une chèvre qui s'abreuve dans une mare. Un admirable taureau et une très-belle vache, vus jusqu'à la poitrine, sont placés derrière Eve. Celle-ci tient dans la main droite, une branche chargée de deux pommes, l'une desquelles elle a déjà mangée à moitié, de sa gauche elle saisit une branche semblable, que lui présente le serpent, pour la remettre à Adam. Celui-ci s'appuyant sur sa main droite à terre, avance avec crainte sa gauche vers ce funeste présent, qu'il semble n'accepter qu'à regrêt et uniquement pour complaire à sa belle et imprudente compagne. Ce tableau est d'une vérité si magique, d'un choix si heureux, d'un pinçeau si net, si caressé et si ferme, surtout d'un effet si agréable et si attirant, qu'il merite à tout égard sa place parmi les productions les plus distinguées de cet excellent artiste. Il a orné jusqu'en 1806, l'hôtel de Harscamp, pour lequel il avoit été peint (Jordaens (Jacques))|Adam et Eve dans le Paradis terrestre, figures de grandeur naturelle. Dans ce séduisant tableau, où Jordaens s'est surpassé lui-même, il a réprésenté nos premiers parens assis au pied de l'arbre de la science du bien et du mal. L'espace, qui les sépare, est occupé par un mouton couché sur l'herbe et par une chèvre qui s'abreuve dans une mare. Un admirable taureau et une très-belle vache, vus jusqu'à la poitrine, sont placés derrière Eve. Celle-ci tient dans la main droite, une branche chargée de deux pommes, l'une desquelles elle a déjà mangée à moitié, de sa gauche elle saisit une branche semblable, que lui présente le serpent, pour la remettre à Adam. Celui-ci s'appuyant sur sa main droite à terre, avance avec crainte sa gauche vers ce funeste présent, qu'il semble n'accepter qu'à regrêt et uniquement pour complaire à sa belle et imprudente compagne. Ce tableau est d'une vérité si magique, d'un choix si heureux, d'un pinçeau si net, si caressé et si ferme, surtout d'un effet si agréable et si attirant, qu'il merite à tout égard sa place parmi les productions les plus distinguées de cet excellent artiste. Il a orné jusqu'en 1806, l'hôtel de Harscamp, pour lequel il avoit été peint]] réalisée par Jordaens (Jacques), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [257]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage clair et argentin, connu par l'estampe, de même grandeur, que Laurent a gravé après, sous le titre de la Pastorella Frigiona, ou la Bergère Frisonne, estampe qui ne donne qu'une idée imparfaite de la beauté de ce tableau. On y voit, au premier plan, une bergère assise, filant à la quenouille, et ayant à ses pieds son manger, dans une corbeille d'où pend un linge artistement jetté à terre, sur laquelle se trouve aussi une gourde pour sa boisson. Derrière elle, une belle vache rousse tranche agréablement contre les montagnes du lointain, et contre un ciel des plus argentins, varié par les charmans nuages dechiquetés, si bien connus, de ce grand artiste. La figure a sept pouces et demi de proportion (Jardin (Charles Du))|Un paysage clair et argentin, connu par l'estampe, de même grandeur, que Laurent a gravé après, sous le titre de la Pastorella Frigiona, ou la Bergère Frisonne, estampe qui ne donne qu'une idée imparfaite de la beauté de ce tableau. On y voit, au premier plan, une bergère assise, filant à la quenouille, et ayant à ses pieds son manger, dans une corbeille d'où pend un linge artistement jetté à terre, sur laquelle se trouve aussi une gourde pour sa boisson. Derrière elle, une belle vache rousse tranche agréablement contre les montagnes du lointain, et contre un ciel des plus argentins, varié par les charmans nuages dechiquetés, si bien connus, de ce grand artiste. La figure a sept pouces et demi de proportion]] réalisée par Jardin (Charles Du), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par [[Fauconvalle [?]]] au prix de 110 frs. [258]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage clair et argentin, pris dans le mont Apennin. On y voit, dans un parc entouré de claies de jono, une femme assise sur l'herbe, avec son enfant sur ses genoux. Un agneau avec sa mère et un autre mouton sont couchés près d'elle contre un vieil arbre étêté. Le lointain est formé par des montagnes vaporeuses. Ce tableau, très largement peint, produit malgré sa simplicité, l'effet le plus piquant par l'opposition, qui y règne, tant dans les plans entre-eux, que dans les animaux, qui sont d'une très grande vérité. Les figures ont huit pouces et demi de proportion (Jardin (Charles Du))|Un paysage clair et argentin, pris dans le mont Apennin. On y voit, dans un parc entouré de claies de jono, une femme assise sur l'herbe, avec son enfant sur ses genoux. Un agneau avec sa mère et un autre mouton sont couchés près d'elle contre un vieil arbre étêté. Le lointain est formé par des montagnes vaporeuses. Ce tableau, très largement peint, produit malgré sa simplicité, l'effet le plus piquant par l'opposition, qui y règne, tant dans les plans entre-eux, que dans les animaux, qui sont d'une très grande vérité. Les figures ont huit pouces et demi de proportion]] réalisée par Jardin (Charles Du), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [259]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux, des plus admirables et des plus capitaux, de cet excellent artiste. On y voit au premier plan, sous les murs d'une antique forteresse, une jolie bergère qui trait une chèvre. Un vieillard lui parle, et quatre moutons sont autour d'elle, dans des attitudes bien variées, sur une pelouse dorée. Un jeune homme est occupé à boire de l'eau d'une fontaine. Les plans suivans sont formés par autant de montagnes vaporeuses, ornées de bois et de fabriques, et sont tous, aussi bien que le ciel, dans lequel ils vont se perdre, du ton le plus argentin. Ce ravissant tableau est tel, qu'on le compte avec raison parmi ceux qui font honneur à la peinture. Il a fait jusqu'en 1790 le principal ornement de la précieuse collection du comte de Nesselrode, grand chancelier du duché de Berg. Les figures ont sept pouces et demi de proportion (Jardin (Charles Du))|Un paysage montagneux, des plus admirables et des plus capitaux, de cet excellent artiste. On y voit au premier plan, sous les murs d'une antique forteresse, une jolie bergère qui trait une chèvre. Un vieillard lui parle, et quatre moutons sont autour d'elle, dans des attitudes bien variées, sur une pelouse dorée. Un jeune homme est occupé à boire de l'eau d'une fontaine. Les plans suivans sont formés par autant de montagnes vaporeuses, ornées de bois et de fabriques, et sont tous, aussi bien que le ciel, dans lequel ils vont se perdre, du ton le plus argentin. Ce ravissant tableau est tel, qu'on le compte avec raison parmi ceux qui font honneur à la peinture. Il a fait jusqu'en 1790 le principal ornement de la précieuse collection du comte de Nesselrode, grand chancelier du duché de Berg. Les figures ont sept pouces et demi de proportion]] réalisée par Jardin (Charles Du), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [260]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux merveilleux bijoux de l'art, qui font l'admiration de tous les vrais connoisseurs. Tous deux réprésentent de charmans paysages, extremement clairs et argentins, savamment ornés de figures et d'animaux, où l'on ne sait quoi admirer le plus, soit l'agencement heureux et l'effet enchanteur des ciels petillans, soit le dessin parfait et la vérité magique des paysages des figures et des animaux, soit le ton séduisant du coloris et l'entente du clair obscur et de l'harmonie ; soit, enfin, la rare intelligence de la touche et de l'empâtement. Le premier est orné d'un groupe de deux moutons et deux agneaux, placés au pied d'un tronc d'arbre étêté et gardés par un berger qui dresse son chien. Le deuxième offre trois moutons et un berger qui parle à une bergère devant la porte d'une chaumière située au coin d'un bois. Entre tous les ouvrages de Dujardin, même les plus capitaux, on en chercheroit en vain qui fassent plus d'honneur à son pinceau que ces deux perles de cabinet (Jardin (Charles du))|Deux merveilleux bijoux de l'art, qui font l'admiration de tous les vrais connoisseurs. Tous deux réprésentent de charmans paysages, extremement clairs et argentins, savamment ornés de figures et d'animaux, où l'on ne sait quoi admirer le plus, soit l'agencement heureux et l'effet enchanteur des ciels petillans, soit le dessin parfait et la vérité magique des paysages des figures et des animaux, soit le ton séduisant du coloris et l'entente du clair obscur et de l'harmonie ; soit, enfin, la rare intelligence de la touche et de l'empâtement. Le premier est orné d'un groupe de deux moutons et deux agneaux, placés au pied d'un tronc d'arbre étêté et gardés par un berger qui dresse son chien. Le deuxième offre trois moutons et un berger qui parle à une bergère devant la porte d'une chaumière située au coin d'un bois. Entre tous les ouvrages de Dujardin, même les plus capitaux, on en chercheroit en vain qui fassent plus d'honneur à son pinceau que ces deux perles de cabinet]] réalisée par Jardin (Charles du), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [261]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux merveilleux bijoux de l'art, qui font l'admiration de tous les vrais connoisseurs. Tous deux réprésentent de charmans paysages, extremement clairs et argentins, savamment ornés de figures et d'animaux, où l'on ne sait quoi admirer le plus, soit l'agencement heureux et l'effet enchanteur des ciels petillans, soit le dessin parfait et la vérité magique des paysages des figures et des animaux, soit le ton séduisant du coloris et l'entente du clair obscur et de l'harmonie ; soit, enfin, la rare intelligence de la touche et de l'empâtement. Le premier est orné d'un groupe de deux moutons et deux agneaux, placés au pied d'un tronc d'arbre étêté et gardés par un berger qui dresse son chien. Le deuxième offre trois moutons et un berger qui parle à une bergère devant la porte d'une chaumière située au coin d'un bois. Entre tous les ouvrages de Dujardin, même les plus capitaux, on en chercheroit en vain qui fassent plus d'honneur à son pinceau que ces deux perles de cabinet (Jardin (Charles du))|Deux merveilleux bijoux de l'art, qui font l'admiration de tous les vrais connoisseurs. Tous deux réprésentent de charmans paysages, extremement clairs et argentins, savamment ornés de figures et d'animaux, où l'on ne sait quoi admirer le plus, soit l'agencement heureux et l'effet enchanteur des ciels petillans, soit le dessin parfait et la vérité magique des paysages des figures et des animaux, soit le ton séduisant du coloris et l'entente du clair obscur et de l'harmonie ; soit, enfin, la rare intelligence de la touche et de l'empâtement. Le premier est orné d'un groupe de deux moutons et deux agneaux, placés au pied d'un tronc d'arbre étêté et gardés par un berger qui dresse son chien. Le deuxième offre trois moutons et un berger qui parle à une bergère devant la porte d'une chaumière située au coin d'un bois. Entre tous les ouvrages de Dujardin, même les plus capitaux, on en chercheroit en vain qui fassent plus d'honneur à son pinceau que ces deux perles de cabinet]] réalisée par Jardin (Charles du), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [262]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage arcadique réprésentant une belle matinée d'été, aussi parfait et aussi poëtiquement composé que le précédent, auquel il sert de pendant. Un terrein inégal, à l'entrée d'une forêt, en compose les deux premiers plans. Ceux-ci sont ornés de fabriques et de quelques groupes de figures, dont le principal consiste en une bergere assise au pied d'une ruine, un berger debout qui lui parle, et un chien couché près d'eux. Les arbres de la forêt sont beaux, bien variés et d'une touche délicate et fort naturelle. Le troisième plan offre une plaine, terminée par une magnifique ville en partie ruinée, derrière laquelle des montagnes vaporeuses se suivent et vont se confondre avec le ciel le plus clair et le plus agréable (Huysum (Jean van))|Un paysage arcadique réprésentant une belle matinée d'été, aussi parfait et aussi poëtiquement composé que le précédent, auquel il sert de pendant. Un terrein inégal, à l'entrée d'une forêt, en compose les deux premiers plans. Ceux-ci sont ornés de fabriques et de quelques groupes de figures, dont le principal consiste en une bergere assise au pied d'une ruine, un berger debout qui lui parle, et un chien couché près d'eux. Les arbres de la forêt sont beaux, bien variés et d'une touche délicate et fort naturelle. Le troisième plan offre une plaine, terminée par une magnifique ville en partie ruinée, derrière laquelle des montagnes vaporeuses se suivent et vont se confondre avec le ciel le plus clair et le plus agréable]] réalisée par Huysum (Jean van), vendue par Chevalier De Burtin. [263]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage arcadique réprésentant une soirée d'été, où l'on peut dire avec raison, que ce grand artiste a poëtiquement embelli la belle nature. Le premier plan fort rocailleux, au pied d'une montagne, est orné d'arbres, de buissons et d'une cascade, près de laquelle un berger, assis à l'ombre, voit paître ses moutons. Ce plan bien éclairé tranche agréablement avec le second, qui est en demi teinte, et présente un bois touffu, d'arbres de différentes espèces. Le troisième plan réprésente de très belles fabriques, dont la répétition dans un grand lac fait le plus bel effet. Le lointain est formé par des montagnes qui se perdent dans un ciel des plus agréables. Il a été gravé dans la gallérie des peintres flamands, hollandois et allemands, par Mr le brun, tome 3, page 6 (Huysum (Jean van))|Un paysage arcadique réprésentant une soirée d'été, où l'on peut dire avec raison, que ce grand artiste a poëtiquement embelli la belle nature. Le premier plan fort rocailleux, au pied d'une montagne, est orné d'arbres, de buissons et d'une cascade, près de laquelle un berger, assis à l'ombre, voit paître ses moutons. Ce plan bien éclairé tranche agréablement avec le second, qui est en demi teinte, et présente un bois touffu, d'arbres de différentes espèces. Le troisième plan réprésente de très belles fabriques, dont la répétition dans un grand lac fait le plus bel effet. Le lointain est formé par des montagnes qui se perdent dans un ciel des plus agréables. Il a été gravé dans la gallérie des peintres flamands, hollandois et allemands, par Mr le brun, tome 3, page 6]] réalisée par Huysum (Jean van), vendue par Chevalier De Burtin. [264]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage clair, brillant et agréable, orné par Adrien Vandenvelde, d'une multitude de figures et d'animaux, quis sont d'une vérité tout à fait magique. Le sîte en est pris dans le Tirol, on y voit au premier plan, un cavalier sur un cheval blanc, accompagné de deux chiens. Il fait l'aumône à un menestrier ambulant. Plus une femme assise allaitant son enfant. Au second plan une femme avec un âne chargé et un chien, un homme qui conduit un âne chargé de même. Le troisième plan est formé par deux champs, dont l'un vient d'être labouré et l'autre est couvert de bled en sa maturité deja en partie coupé. Au quatrième plan un homme laboure avec une charrue attellée de deux boeufs et un cheval. Le cinquième plan est orné par la rivière l'Inn sortant des montagnes sur laquelle un bâteau chargé est tiré par trois chevaux, conduits par deux hommes (Hugtenburgh (Jacques van))|Un paysage clair, brillant et agréable, orné par Adrien Vandenvelde, d'une multitude de figures et d'animaux, quis sont d'une vérité tout à fait magique. Le sîte en est pris dans le Tirol, on y voit au premier plan, un cavalier sur un cheval blanc, accompagné de deux chiens. Il fait l'aumône à un menestrier ambulant. Plus une femme assise allaitant son enfant. Au second plan une femme avec un âne chargé et un chien, un homme qui conduit un âne chargé de même. Le troisième plan est formé par deux champs, dont l'un vient d'être labouré et l'autre est couvert de bled en sa maturité deja en partie coupé. Au quatrième plan un homme laboure avec une charrue attellée de deux boeufs et un cheval. Le cinquième plan est orné par la rivière l'Inn sortant des montagnes sur laquelle un bâteau chargé est tiré par trois chevaux, conduits par deux hommes]] réalisée par Hugtenburgh (Jacques van), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par vanden Burggraaff au prix de 34 frs. [265]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait demi-nature, vu de trois quarts, et à mi-corps d'un grand personnage avec un costume distingué, il a l'air d'aller à la chasse dans un paysage qui lui sert de fond, et auquel des rochers, les ruines d'un chateau, un cerf et cigne donnent un air sauvage. Sa main droite est nue. Sur sa main gauche gantée il porte un beau faucon. Sa tête est ornée d'un bonnet ducal rouge. Son habit ponceau est couvert par une toge brunâtre, garnie d'ermine. Sa chemise nouée avec un reseau noir, et vue jusqu'à la moitié de sa poitrine où commence la veste. C'est une des plus agréables productions du jeune Holbein (Holbein, le Fils (Jean))|Le portrait demi-nature, vu de trois quarts, et à mi-corps d'un grand personnage avec un costume distingué, il a l'air d'aller à la chasse dans un paysage qui lui sert de fond, et auquel des rochers, les ruines d'un chateau, un cerf et cigne donnent un air sauvage. Sa main droite est nue. Sur sa main gauche gantée il porte un beau faucon. Sa tête est ornée d'un bonnet ducal rouge. Son habit ponceau est couvert par une toge brunâtre, garnie d'ermine. Sa chemise nouée avec un reseau noir, et vue jusqu'à la moitié de sa poitrine où commence la veste. C'est une des plus agréables productions du jeune Holbein]] réalisée par Holbein, le Fils (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Nieuwenhuys au prix de 46 frs. [266]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste d'Erasme, dans sa vieillesse, vu de trois quarts, demi-nature. On trouve la même finesse de touche et la même délicatesse dans les chairs de ce beau portrait, dont la tête est traitée avec autant d'art, que de vérité (Holbein, le Fils (Jean))|Le buste d'Erasme, dans sa vieillesse, vu de trois quarts, demi-nature. On trouve la même finesse de touche et la même délicatesse dans les chairs de ce beau portrait, dont la tête est traitée avec autant d'art, que de vérité]] réalisée par Holbein, le Fils (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Thierry au prix de 13 [or] 23 frs. [267]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste, petite nature, d'un magistrat respectable, portant des moustaches, et une belle barbe blanche, vu de face. La carnation dans ce beau portrait, est d'une vérité frappante, et la finesse de la touche y est poussée au dernier point, surtout dans les poils et les cheveux (Holbein, le Fils (Jean))|Le buste, petite nature, d'un magistrat respectable, portant des moustaches, et une belle barbe blanche, vu de face. La carnation dans ce beau portrait, est d'une vérité frappante, et la finesse de la touche y est poussée au dernier point, surtout dans les poils et les cheveux]] réalisée par Holbein, le Fils (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corbier au prix de 11 frs. [268]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La femme à double barbe. Ce portrait, un des plus rénommés de Holbein, réprésente la fameuse Marguerite Halseber de Bâle, grandeur naturelle jusqu'à la poitrine, vue de trois quarts, ayant une toîle blanche empésée et plissée sur sa tête. C'est une vieille femme d'une physionomie mâle fort intéressante, portant une barbe blanche, longue et bien formée, à chaque côté de son menton. La tête est rendue avec tant de force et de vérité qu'elle paroit vivante. La galérie royale de Munich possède, sous le numéro 97, une copie très ancienne de cet intéressant portrait (Holbein, le Fils (Jean))|La femme à double barbe. Ce portrait, un des plus rénommés de Holbein, réprésente la fameuse Marguerite Halseber de Bâle, grandeur naturelle jusqu'à la poitrine, vue de trois quarts, ayant une toîle blanche empésée et plissée sur sa tête. C'est une vieille femme d'une physionomie mâle fort intéressante, portant une barbe blanche, longue et bien formée, à chaque côté de son menton. La tête est rendue avec tant de force et de vérité qu'elle paroit vivante. La galérie royale de Munich possède, sous le numéro 97, une copie très ancienne de cet intéressant portrait]] réalisée par Holbein, le Fils (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 50 frs. [269]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage d'une beauté et d'une finesse inconcevables, coupé vers son milieu par la Moselle qui y serpente à perte de vue. La rive gauche offre un terrein peu élevé, qui aboutit à un chateau environné d'un bois, derrière lequel se suivent des hauteurs qui vont se perdre dans un beau ciel. La rive droite est occupée par la petite ville de Pfalz adossée à une montagne. Cet admirable tableau très précieux et très capital, est enrichi dans ses différens plans, de très belles et nombreuses figures et de plusieurs animaux, par Adrien Vandenvelde. C'est un soleil couchant de l'effet leplus piquant et le plus agréable ; tout, aussi bien que les végétaux, la terre, les rochers, l'eau et le ciel enchanteur, y est traité avec le pinçeau le plus moëlleux et le plus délicat, avec la transparence la plus admirable, le clair obscur le plus enchanteur et l'intelligence la plus parfaite des couleurs et des perspectives (Heyden (Jean van der))|Un paysage d'une beauté et d'une finesse inconcevables, coupé vers son milieu par la Moselle qui y serpente à perte de vue. La rive gauche offre un terrein peu élevé, qui aboutit à un chateau environné d'un bois, derrière lequel se suivent des hauteurs qui vont se perdre dans un beau ciel. La rive droite est occupée par la petite ville de Pfalz adossée à une montagne. Cet admirable tableau très précieux et très capital, est enrichi dans ses différens plans, de très belles et nombreuses figures et de plusieurs animaux, par Adrien Vandenvelde. C'est un soleil couchant de l'effet leplus piquant et le plus agréable ; tout, aussi bien que les végétaux, la terre, les rochers, l'eau et le ciel enchanteur, y est traité avec le pinçeau le plus moëlleux et le plus délicat, avec la transparence la plus admirable, le clair obscur le plus enchanteur et l'intelligence la plus parfaite des couleurs et des perspectives]] réalisée par Heyden (Jean van der), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [270]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un charmant paysage montagneux et boisé, du choix le plus heureux, varié par de nombreux détails, d'un ton chaud doré, et traversé par une rivière. Le premier plan est orné d'une belle eau transparente, bordée de rochers, d'arbres de haute futaye, de buissons, d'herbes et de pelouses, qui s'y réflechissent de la manière la plus naturelle. Tout à côté, sur un chemin raboteux plein d'ornières, un homme assis sur un mûlet, conduit un autre mûlet qui est pésamment chargé. Au second plan un mûletier à pied passe avec un mûlet chargé sur un pont très pittoresque, où le soleil darde ses plus forts rayons. Au troisième plan, un pâtre avec une vache monte entre des rochers garnis d'arbres. Le quatrième plan est formé par un pré et terminé par un bois. Ces quatre plans paroissent faire partie d'une forêt. Ceux qui suivent, consistent tous en montagnes vaporeuses, qui vont se perdre au loin dans un ciel chaud, clair et agréable (Heus (Guillaume de))|Un charmant paysage montagneux et boisé, du choix le plus heureux, varié par de nombreux détails, d'un ton chaud doré, et traversé par une rivière. Le premier plan est orné d'une belle eau transparente, bordée de rochers, d'arbres de haute futaye, de buissons, d'herbes et de pelouses, qui s'y réflechissent de la manière la plus naturelle. Tout à côté, sur un chemin raboteux plein d'ornières, un homme assis sur un mûlet, conduit un autre mûlet qui est pésamment chargé. Au second plan un mûletier à pied passe avec un mûlet chargé sur un pont très pittoresque, où le soleil darde ses plus forts rayons. Au troisième plan, un pâtre avec une vache monte entre des rochers garnis d'arbres. Le quatrième plan est formé par un pré et terminé par un bois. Ces quatre plans paroissent faire partie d'une forêt. Ceux qui suivent, consistent tous en montagnes vaporeuses, qui vont se perdre au loin dans un ciel chaud, clair et agréable]] réalisée par Heus (Guillaume de), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Baron Nagel au prix de 100 frs. [271]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un magnifique Bouquet de fleurs, parsemées d'insectes, aussi admirable par la beauté des fleurs et leur belle ordonnance pyramidale que par l'exécution extrêmement précieuse, par laquelle ce charmant bijou se distingue avantageusement parmi tous les ouvrages de ce maître et surpasse même tous ceux de van Huysum, tandis qu'il égale, au moins, les meilleurs bouquets de Mignon, dont on le prendroit pour le chef-d'oeuvre, tant de Heem s'y est surpassé par la grande delicatesse du pinceau, si la signature bien avérée de celui-ci ne s'y trouvoit pas sur un billet attaché au mur. On y voit jusqu'à vingt sortes de fleurs, deux de fruits et dix-huit d'insectes (Heem (Jean Davidz de))|Un magnifique Bouquet de fleurs, parsemées d'insectes, aussi admirable par la beauté des fleurs et leur belle ordonnance pyramidale que par l'exécution extrêmement précieuse, par laquelle ce charmant bijou se distingue avantageusement parmi tous les ouvrages de ce maître et surpasse même tous ceux de van Huysum, tandis qu'il égale, au moins, les meilleurs bouquets de Mignon, dont on le prendroit pour le chef-d'oeuvre, tant de Heem s'y est surpassé par la grande delicatesse du pinceau, si la signature bien avérée de celui-ci ne s'y trouvoit pas sur un billet attaché au mur. On y voit jusqu'à vingt sortes de fleurs, deux de fruits et dix-huit d'insectes]] réalisée par Heem (Jean Davidz de), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [272]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une bataille. Dans un paysage clair, chaud et de l'effet le plus éclatant, on voit près d'une ville assiégée, située sur un rocher qui baigne une rivière, un corps de cavalerie qui culbute avec fureur une troupe d'infanterie. Dans le lointain au bord d'une pleine immense, se passe une bataille acharnée, dont une épaisse fumée, produite par le canon, derobe une partie, à l'oeil du spectateur au second plan. Ce beau tableau se distingue, aussi bien par son effet surprenant, que par son fini extrêmement précieux (Helt, dit Stockade (Nicolas de))|Une bataille. Dans un paysage clair, chaud et de l'effet le plus éclatant, on voit près d'une ville assiégée, située sur un rocher qui baigne une rivière, un corps de cavalerie qui culbute avec fureur une troupe d'infanterie. Dans le lointain au bord d'une pleine immense, se passe une bataille acharnée, dont une épaisse fumée, produite par le canon, derobe une partie, à l'oeil du spectateur au second plan. Ce beau tableau se distingue, aussi bien par son effet surprenant, que par son fini extrêmement précieux]] réalisée par Helt, dit Stockade (Nicolas de), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrint au prix de 55 [or] 58 frs. [273]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un charmant paysage, montagneux et boisé, du meilleur faire de Hackert, où l'effet du soleil produit des oppositions admirables. Il est orné de figures très belles et très fines par Lingelbach. Le premier plan offre quelques pêcheurs occupés près d'une cascade, et une femme suivie d'un chien et conduisant un âne chargé. Le second plan frappé d'un coup de soleil, offre des bergères avec leurs troupeaux et quelques autres figures. Une forêt epaisse forme le troisième plan. Au-dessus de cette forêt, des rochers bleuatres se font voir à perte de vue. Un ciel azur, chargé de beaux nuages qui moutonnent agréablement, achève la beauté de ce charmant tableau, où tout est transparent et d'une touche delicate et spirituelle. Les figures ont trois pouces et demi de proportion (Hackert (Jean))|Un charmant paysage, montagneux et boisé, du meilleur faire de Hackert, où l'effet du soleil produit des oppositions admirables. Il est orné de figures très belles et très fines par Lingelbach. Le premier plan offre quelques pêcheurs occupés près d'une cascade, et une femme suivie d'un chien et conduisant un âne chargé. Le second plan frappé d'un coup de soleil, offre des bergères avec leurs troupeaux et quelques autres figures. Une forêt epaisse forme le troisième plan. Au-dessus de cette forêt, des rochers bleuatres se font voir à perte de vue. Un ciel azur, chargé de beaux nuages qui moutonnent agréablement, achève la beauté de ce charmant tableau, où tout est transparent et d'une touche delicate et spirituelle. Les figures ont trois pouces et demi de proportion]] réalisée par Hackert (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [274]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux des mieux composés et de la plus grande beauté. Des arbres magnifiques, des buissons et des broussailles en ornent le premier plan, sur une partie duquel une échappée du soleil produit le plus piquant effet. On y voit un mûletier avec un mûlet et un chien, et plus loin deux paysans en conversation. Un grand étang autour de beaux arbres et de bois taillis, forme avec une prairie le second plan. Il y a des cygnes sur l'étang, et un homme y pêche à la ligne. Dans la prairie, on voit des troupeaux et des pâtres y font du feu. Une suite de montagnes vaporeuses, avec des fabriques et des bois taillis, forment les derniers plans, qui aboutissent à un ciel clair, des mieux composés et des plus agréables (Hackert (Jean))|Un paysage montagneux des mieux composés et de la plus grande beauté. Des arbres magnifiques, des buissons et des broussailles en ornent le premier plan, sur une partie duquel une échappée du soleil produit le plus piquant effet. On y voit un mûletier avec un mûlet et un chien, et plus loin deux paysans en conversation. Un grand étang autour de beaux arbres et de bois taillis, forme avec une prairie le second plan. Il y a des cygnes sur l'étang, et un homme y pêche à la ligne. Dans la prairie, on voit des troupeaux et des pâtres y font du feu. Une suite de montagnes vaporeuses, avec des fabriques et des bois taillis, forment les derniers plans, qui aboutissent à un ciel clair, des mieux composés et des plus agréables]] réalisée par Hackert (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [275]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge en méditation, grandeur naturelle, vue jusqu'à mi-corps. Un voile gris jaunâtre, très artistement plié, couvre une partie de sa belle chevelure brune, et retombe sur ses épaules, son habit est brun rougeâtre foncé. Cette tête admirable est peinte très largément, d'une touche moëlleuse et caressée, et son clair obscur savant produit une illusion qui étonne. L'expression la plus naive et la modestie la plus noble, rélèvent encore le mérite de cette beauté idéale parfaite (Guide (Guido Reni, dit le))|La Vierge en méditation, grandeur naturelle, vue jusqu'à mi-corps. Un voile gris jaunâtre, très artistement plié, couvre une partie de sa belle chevelure brune, et retombe sur ses épaules, son habit est brun rougeâtre foncé. Cette tête admirable est peinte très largément, d'une touche moëlleuse et caressée, et son clair obscur savant produit une illusion qui étonne. L'expression la plus naive et la modestie la plus noble, rélèvent encore le mérite de cette beauté idéale parfaite]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 [or] 106 frs. [276]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'un Magistrat, vu de trois quarts. Il a la tête nue, il porte des cheveux longs et des moustaches, une robe magistrale noire et un rabat à dentelles. Ce portrait nonobstant sa petite force est remarquable par son excellent effet et par sa grande vérité (Gonzales Coques)|Le portrait d'un Magistrat, vu de trois quarts. Il a la tête nue, il porte des cheveux longs et des moustaches, une robe magistrale noire et un rabat à dentelles. Ce portrait nonobstant sa petite force est remarquable par son excellent effet et par sa grande vérité]] réalisée par Gonzales Coques, vendue par Chevalier De Burtin au prix de 7 frs. [277]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Concert d'une famille anversoise. Sous un portique contre un jardin, on voit huit personnes d'une famille distinguée d'Anvers, qu'on prétend être celle de l'échévin et aumônier van Eyck, faisant un concert, où la musique vocale est accompagnée d'une petite orgue, d'une basse de viole et d'une guittare. Leur costume est espagnol. Le père, la mère et les deux oncles sont habillés de noir ; le fils, moine dans l'abbaye de St. Michel, porte l'habit blanc des Norbertins, et les trois filles sont en habits de couleur. Ces figures qui ont seize pouces de proportion, sont vraiment vivantes, pleines d'âme, et du dessin le plus parfait. Les mains, les draperies et tous les accessoires y sont d'une étonnante vérité. Le clair obscur y est magique, le coloris très-vigoureux, et la touche très-moëlleuse empatée et des plus spirituelles. Gonzales Coques a peint ce tableau capital en 1653, tems de sa plus grande force (Gonzales Coques)|Concert d'une famille anversoise. Sous un portique contre un jardin, on voit huit personnes d'une famille distinguée d'Anvers, qu'on prétend être celle de l'échévin et aumônier van Eyck, faisant un concert, où la musique vocale est accompagnée d'une petite orgue, d'une basse de viole et d'une guittare. Leur costume est espagnol. Le père, la mère et les deux oncles sont habillés de noir ; le fils, moine dans l'abbaye de St. Michel, porte l'habit blanc des Norbertins, et les trois filles sont en habits de couleur. Ces figures qui ont seize pouces de proportion, sont vraiment vivantes, pleines d'âme, et du dessin le plus parfait. Les mains, les draperies et tous les accessoires y sont d'une étonnante vérité. Le clair obscur y est magique, le coloris très-vigoureux, et la touche très-moëlleuse empatée et des plus spirituelles. Gonzales Coques a peint ce tableau capital en 1653, tems de sa plus grande force]] réalisée par Gonzales Coques, vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [278]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Massacre des Innocens. Dans un paysage bien éclairé, orné de fabriques, d'arbres et de montagnes, le cruel Hérode, assis sur son trône devant son palais, et environné de ses satellites, regarde tranquillement cette scène d'horreur, qui s'exécute par ses ordres barbares. Le dessin de cette composition est si noble et si correct, les figures en sont si sveltes, les expressions en sont si sages, les groupes si bien disposés et les couleurs propres si brillantes, enfin il y règne tant de mouvement et d'action, une touche si savante et un faire si large, que les juges les plus difficiles ne peuvent lui réfuser leur suffrage (Geminiani (Hyacinthe))|Le Massacre des Innocens. Dans un paysage bien éclairé, orné de fabriques, d'arbres et de montagnes, le cruel Hérode, assis sur son trône devant son palais, et environné de ses satellites, regarde tranquillement cette scène d'horreur, qui s'exécute par ses ordres barbares. Le dessin de cette composition est si noble et si correct, les figures en sont si sveltes, les expressions en sont si sages, les groupes si bien disposés et les couleurs propres si brillantes, enfin il y règne tant de mouvement et d'action, une touche si savante et un faire si large, que les juges les plus difficiles ne peuvent lui réfuser leur suffrage]] réalisée par Geminiani (Hyacinthe), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Vervloet au prix de 22 frs. [279]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue des côtes de la Norwège, près d'un port enfoncé entre des montagnes. Composition très-agréable, ornée de jolies figures, d'arbres, de vaisseaux et de fabriques. On trouvera difficilement un tableau, de ce grand paysagiste, qu'il ait terminé avec plus de soin que celui-ci, tant pout les figures et le paysage, que pour les vaisseaux et l'eau de la mer, qui est aussi transparante que dans les marines de G. Vandenvelde (Everdingen (Allart van))|Vue des côtes de la Norwège, près d'un port enfoncé entre des montagnes. Composition très-agréable, ornée de jolies figures, d'arbres, de vaisseaux et de fabriques. On trouvera difficilement un tableau, de ce grand paysagiste, qu'il ait terminé avec plus de soin que celui-ci, tant pout les figures et le paysage, que pour les vaisseaux et l'eau de la mer, qui est aussi transparante que dans les marines de G. Vandenvelde]] réalisée par Everdingen (Allart van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 53 frs. [280]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage des plus agrestes, dont le premier plan, entre des chaumières très-pittoresques, offre une grande et magnifique cascade, qui roule ses eaux avec violence contre des rochers, dont les têtes se montrent au jour. Des pâtres, avec des moutons et quelques autres animaux domestiques, ornent cette scène majestueuse. Un village norwégien, situé dans une forêt de sapins, entremêlés d'autres arbres, occupe le derrières de la composition. Ce tableau est d'un effet frappant, sans aucune opposition factice, d'une touche large, savante et ferme, et d'une vérité étonnante (Everdingen (Allart van))|Un paysage des plus agrestes, dont le premier plan, entre des chaumières très-pittoresques, offre une grande et magnifique cascade, qui roule ses eaux avec violence contre des rochers, dont les têtes se montrent au jour. Des pâtres, avec des moutons et quelques autres animaux domestiques, ornent cette scène majestueuse. Un village norwégien, situé dans une forêt de sapins, entremêlés d'autres arbres, occupe le derrières de la composition. Ce tableau est d'un effet frappant, sans aucune opposition factice, d'une touche large, savante et ferme, et d'une vérité étonnante]] réalisée par Everdingen (Allart van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [281]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Psyché et Cupidon. Cette beauté toute nue, dans la position la plus élégante, tient une lampe de sa main gauche, dans sa droite est un poignard, qu'elle cache derrière son dos. Elle appuie un genou contre le pied d'un lit, couvert de velours rouge et de draps blancs, sur lequel, au lieu d'un monstre qu'elle compte y surprendre, elle voit avec étonnement, l'amour dans tous ses charmes, endormi sous les traits d'un enfant, non-seulement très aimable, mais aussi d'autant plus intéressant pour elle, qu'il annonce une force et des proportions audessus de son âge. Ce délicieux tableau est, sans aucune comparaison, le chef-d'oeuvre le plus parfait, tant pour le choix du sujet, que pour l'exécution, de ce maître, dont les productions bien avérées sont d'une rarété extrême. Les charmantes figures ont six pouces de proportion (Elzhaimer (Adam))|Psyché et Cupidon. Cette beauté toute nue, dans la position la plus élégante, tient une lampe de sa main gauche, dans sa droite est un poignard, qu'elle cache derrière son dos. Elle appuie un genou contre le pied d'un lit, couvert de velours rouge et de draps blancs, sur lequel, au lieu d'un monstre qu'elle compte y surprendre, elle voit avec étonnement, l'amour dans tous ses charmes, endormi sous les traits d'un enfant, non-seulement très aimable, mais aussi d'autant plus intéressant pour elle, qu'il annonce une force et des proportions audessus de son âge. Ce délicieux tableau est, sans aucune comparaison, le chef-d'oeuvre le plus parfait, tant pour le choix du sujet, que pour l'exécution, de ce maître, dont les productions bien avérées sont d'une rarété extrême. Les charmantes figures ont six pouces de proportion]] réalisée par Elzhaimer (Adam), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [282]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'érection de la croix, connue par les estampes de Bolswert et d'Audran. Esquisse, d'un ton chaud, et une des plus spirituelles de ce grand homme, dont on y trouve même mieux, le génie et le faire savant, que dans le grand tableau qu'on admire aujourd'hui à si juste titre dans l'église Notre-Dame à Courtray. Les figures ont cinq pouces de proportion (Dyck (Antoine van))|L'érection de la croix, connue par les estampes de Bolswert et d'Audran. Esquisse, d'un ton chaud, et une des plus spirituelles de ce grand homme, dont on y trouve même mieux, le génie et le faire savant, que dans le grand tableau qu'on admire aujourd'hui à si juste titre dans l'église Notre-Dame à Courtray. Les figures ont cinq pouces de proportion]] réalisée par Dyck (Antoine van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 120 frs. [285]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste d'un jeune homme en pelisse, de grandeur naturelle, vu de trois quarts. Il est de la plus étonnante vérité. Le faire en est gras et moëlleux ; la touche en est soignée et caressée, la carnation vivante, le clair obscur magique, et le coloris de la plus grande vigueur (Dyck (Antoine van))|Le buste d'un jeune homme en pelisse, de grandeur naturelle, vu de trois quarts. Il est de la plus étonnante vérité. Le faire en est gras et moëlleux ; la touche en est soignée et caressée, la carnation vivante, le clair obscur magique, et le coloris de la plus grande vigueur]] réalisée par Dyck (Antoine van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 500 frs. [286]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les portraits de deux jeunes filles, dont l'ainée présente une fleur à sa petite soeur. Celle-ci est assise au pied d'une colonne, et s'amuse avec sa poupée. Près d'elles un rosier annonce l'entrée du jardin. Ce tableau très naif, est traité avec la plus grande sagesse. Les couleurs y paroissent soufflées: les mains sont admirables: le tout y est d'une vérité si frappante, que les figures paroissent sortir de la toille sic. Elles sont entières et de grandeur naturelle (Dyck (Antoine van))|Les portraits de deux jeunes filles, dont l'ainée présente une fleur à sa petite soeur. Celle-ci est assise au pied d'une colonne, et s'amuse avec sa poupée. Près d'elles un rosier annonce l'entrée du jardin. Ce tableau très naif, est traité avec la plus grande sagesse. Les couleurs y paroissent soufflées: les mains sont admirables: le tout y est d'une vérité si frappante, que les figures paroissent sortir de la toille sic. Elles sont entières et de grandeur naturelle]] réalisée par Dyck (Antoine van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 frs. [287]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, grandeur naturelle vu jusqu'à mi-jambe, de la maîtresse de van Dyck, en Italie, peint dans la manière enchanteresse du Corrège. Il réprésente une jeune dame, d'une grande beauté, d'un air et d'un maintien aussi nobles que fins et gracieux. Elle est coiffée d'un chapeau, de paille naturelle, doublé de satin bleu, et orné de fleurs artificielles. Son habit est couleur de rose. Elle est assise sur une chaise, et tient d'une main un miroir sur ses genoux pour placer de l'autre main, un bouquet artificiel sur son sein, que couvre en vain une gaze trop claire. Ce delicieux tableau, qui vient des descendans du célèbre Rubens, est un des plus précieux portraits sortis du pinceau de A. van Dyck, il a servi de modèle pour toutes les vierges qu'il a peintes après son retour d'Italie aux Pays-Bas (Dyck (Antoine van))|Le portrait, grandeur naturelle vu jusqu'à mi-jambe, de la maîtresse de van Dyck, en Italie, peint dans la manière enchanteresse du Corrège. Il réprésente une jeune dame, d'une grande beauté, d'un air et d'un maintien aussi nobles que fins et gracieux. Elle est coiffée d'un chapeau, de paille naturelle, doublé de satin bleu, et orné de fleurs artificielles. Son habit est couleur de rose. Elle est assise sur une chaise, et tient d'une main un miroir sur ses genoux pour placer de l'autre main, un bouquet artificiel sur son sein, que couvre en vain une gaze trop claire. Ce delicieux tableau, qui vient des descendans du célèbre Rubens, est un des plus précieux portraits sortis du pinceau de A. van Dyck, il a servi de modèle pour toutes les vierges qu'il a peintes après son retour d'Italie aux Pays-Bas]] réalisée par Dyck (Antoine van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 200 [or] 2000 frs. [288]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Mariage de Sainte Catherine, chef-d'oeuvre ravissant et merveilleux, de ce grand homme, qui surpasse pour le bien rendu tous les tableaux à composition historique qui existent de lui. Dans un paysage bien approprié au sujet, et dont une partie est cachée par un rideau artistement rétroussé, la Vierge Marie, assise, tient en sa main droite une couronne de fleurs, dont elle va orner la tête de Sainte Catherine. Elle ressemble parfaitement au portrait de la maitresse de van Dyck decrit sous le no suivant, et elle égale en beauté, en noblesse, en graces et en delicatesse les plus belles vierges de Raphaël et du Guide. Un voile transparant flotte sur sa tête et sur ses épaules. Son manteau est d'un bleu d'azur clair, et son habit du plus beau rose. De sa gauche elle soutient sur son genou, dans une position vraiment élégante et des plus agréables, l'Enfant Divin nu, dont néanmoins un linge très artistement jetté couvre en partie la nudité. Il regarde avec intérêt la Sainte, dont il tient la main droite dans sa gauche pour y mettre l'anneau nuptial qu'il a dans son autre main. Cathérine fixe dévotement le petit Jesus. Sa tête nue est suffisamment ornée par sa belle chevelure blonde. Son habit noirâtre est recouvert d'un manteau pourpre foncé, doublé de jaune doré, dont les plis sont larges et parfaitement jettés. Elle tient la palme du martyre dans sa main gauche, qui est appuiée sur une partie de sa roue brisée. C'est sur la jante de cette roue, que van Dyck a mis son nom autographe en lettres romaines: circonstance, qui prouve le cas extraordinaire qu'il a fait de cet ouvrage: vu que, outre le tableau peint pour le tombeau de son père, on n'a trouvé jusqu'ici sa signature bien averée que sur deux ou trois de ses productions. Van Dyck, dans sa plus grande force à son retour d'Italie, a peint cet admirable tableau, en ajoutant au mérite de son propre style, les graces du Corrège avec la carnation du Titien, en employant à propos ce que la pratique du grand Rubens, son maître lui offroit d'avantageux ; aussi, parmi les ouvrages à composition que nous a laissé cet excellent artiste, et dont le nombre n'est pas fort grand assurément, il n'en existe aucun qui réunisse, à un sujet aussi agréable et à des têtes aussi divines, un dessin si correct, des attitudes si bien choisies, un coloris si enchanteur, un nu si bien accusé, une touche si soignée et si caressée, en un mot, un exécution si parfaite dans tous les points. Ce morceau inappréciable, véritable merveille de l'art, est resté jusqu'en 1802 à Bruxelles, dans la famille de Bustancy, pour laquelle il avoit été peint. Les figures sont de grandeur naturelle (Dyck (Antoine van))|Le Mariage de Sainte Catherine, chef-d'oeuvre ravissant et merveilleux, de ce grand homme, qui surpasse pour le bien rendu tous les tableaux à composition historique qui existent de lui. Dans un paysage bien approprié au sujet, et dont une partie est cachée par un rideau artistement rétroussé, la Vierge Marie, assise, tient en sa main droite une couronne de fleurs, dont elle va orner la tête de Sainte Catherine. Elle ressemble parfaitement au portrait de la maitresse de van Dyck decrit sous le no suivant, et elle égale en beauté, en noblesse, en graces et en delicatesse les plus belles vierges de Raphaël et du Guide. Un voile transparant flotte sur sa tête et sur ses épaules. Son manteau est d'un bleu d'azur clair, et son habit du plus beau rose. De sa gauche elle soutient sur son genou, dans une position vraiment élégante et des plus agréables, l'Enfant Divin nu, dont néanmoins un linge très artistement jetté couvre en partie la nudité. Il regarde avec intérêt la Sainte, dont il tient la main droite dans sa gauche pour y mettre l'anneau nuptial qu'il a dans son autre main. Cathérine fixe dévotement le petit Jesus. Sa tête nue est suffisamment ornée par sa belle chevelure blonde. Son habit noirâtre est recouvert d'un manteau pourpre foncé, doublé de jaune doré, dont les plis sont larges et parfaitement jettés. Elle tient la palme du martyre dans sa main gauche, qui est appuiée sur une partie de sa roue brisée. C'est sur la jante de cette roue, que van Dyck a mis son nom autographe en lettres romaines: circonstance, qui prouve le cas extraordinaire qu'il a fait de cet ouvrage: vu que, outre le tableau peint pour le tombeau de son père, on n'a trouvé jusqu'ici sa signature bien averée que sur deux ou trois de ses productions. Van Dyck, dans sa plus grande force à son retour d'Italie, a peint cet admirable tableau, en ajoutant au mérite de son propre style, les graces du Corrège avec la carnation du Titien, en employant à propos ce que la pratique du grand Rubens, son maître lui offroit d'avantageux ; aussi, parmi les ouvrages à composition que nous a laissé cet excellent artiste, et dont le nombre n'est pas fort grand assurément, il n'en existe aucun qui réunisse, à un sujet aussi agréable et à des têtes aussi divines, un dessin si correct, des attitudes si bien choisies, un coloris si enchanteur, un nu si bien accusé, une touche si soignée et si caressée, en un mot, un exécution si parfaite dans tous les points. Ce morceau inappréciable, véritable merveille de l'art, est resté jusqu'en 1802 à Bruxelles, dans la famille de Bustancy, pour laquelle il avoit été peint. Les figures sont de grandeur naturelle]] réalisée par Dyck (Antoine van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 15000 frs. [289]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait, grandeur naturelle jusqu'à mi-corps, d'une jeune beauté de Nuremberg, de la physionomie la plus enchanteresse, âgée de dix-huit ans, comme l'indique un vers en ancien mauvais allemand, écrit par l'artiste sur un papier qui paroît cloué au mur. Ce charmant tableau, admiré par tous les connoisseurs, et qui fait même les delices des amateurs de la beauté idéale, vient de la collection Ferdinandine, des ducs de Brunswic, il est très-connu par les estampes qui ont été gravées après. Il est d'un fini admirable, d'une vérité frappante et d'une conservation parfaite. La demoiselle tient une branche d'herbes en fleurs dans une de ses mains. Elle est coiffée en cheveux tressés, couverts d'un fin réseau, et elle s'appuie sur une fenêtre d'architecture gothique, ornée d'une statue qui tient un livre marqué du monogramme d'Albert Durer. Au travers de cette fenêtre on apperçoit un paysage avec des fabriques. C'est le plus ancien tableau bien averé d'Albert Durer, et par conséquent, le premier bon tableau que l'Allemagne ait produit, ayant été peint en 1497 (Durer (Albert))|Le portrait, grandeur naturelle jusqu'à mi-corps, d'une jeune beauté de Nuremberg, de la physionomie la plus enchanteresse, âgée de dix-huit ans, comme l'indique un vers en ancien mauvais allemand, écrit par l'artiste sur un papier qui paroît cloué au mur. Ce charmant tableau, admiré par tous les connoisseurs, et qui fait même les delices des amateurs de la beauté idéale, vient de la collection Ferdinandine, des ducs de Brunswic, il est très-connu par les estampes qui ont été gravées après. Il est d'un fini admirable, d'une vérité frappante et d'une conservation parfaite. La demoiselle tient une branche d'herbes en fleurs dans une de ses mains. Elle est coiffée en cheveux tressés, couverts d'un fin réseau, et elle s'appuie sur une fenêtre d'architecture gothique, ornée d'une statue qui tient un livre marqué du monogramme d'Albert Durer. Au travers de cette fenêtre on apperçoit un paysage avec des fabriques. C'est le plus ancien tableau bien averé d'Albert Durer, et par conséquent, le premier bon tableau que l'Allemagne ait produit, ayant été peint en 1497]] réalisée par Durer (Albert), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [290]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le chevalier intrépide. Admirable chef-d'oeuvre d'Albert Durer, connu par plusieurs gravures, auxquelles on a donné le titre de chevalier de la mort, dont une fort rare et bonne, faite par Durer même en 1513, année où il a peint ce tableau, comme prouve sa signature. La composition offre un chevalier, armé de pied en cap et monté sur un fier coursier. La mort moins hideuse par l'art avec lequel elle est representée semble lui annoncer sa fin prochaine, au moyen d'une montre et d'un sable, qui, par son air abattu, fait un frappant contraste avec le précédent. Un monstre attaque le chevalier par derrière. Un chien effrayé se cache sous le cheval. Le paysage offre des rochers sauvages couronnés par une forteresse, quelques arbres et autres accessoires. Quelque parfait que soit ce chef-d'oeuvre pour l'exécution, il ne l'est pas moins pour l'invention ; par laquelle Albert Durer a immortalisé, d'une manière allégorique très ingénieuse, l'heroisme chevaleresque et l'ame inébranlable du fameux comte François de Seckingen, le plus ferme appui des protestans et la terreur des princes catholiques en Allemagne pendant les guerres de la réligion. Ce précieux tableau, est d'une conservation parfaite. Les figures ont 18 pouces de proportion (Durer (Albert))|Le chevalier intrépide. Admirable chef-d'oeuvre d'Albert Durer, connu par plusieurs gravures, auxquelles on a donné le titre de chevalier de la mort, dont une fort rare et bonne, faite par Durer même en 1513, année où il a peint ce tableau, comme prouve sa signature. La composition offre un chevalier, armé de pied en cap et monté sur un fier coursier. La mort moins hideuse par l'art avec lequel elle est representée semble lui annoncer sa fin prochaine, au moyen d'une montre et d'un sable, qui, par son air abattu, fait un frappant contraste avec le précédent. Un monstre attaque le chevalier par derrière. Un chien effrayé se cache sous le cheval. Le paysage offre des rochers sauvages couronnés par une forteresse, quelques arbres et autres accessoires. Quelque parfait que soit ce chef-d'oeuvre pour l'exécution, il ne l'est pas moins pour l'invention ; par laquelle Albert Durer a immortalisé, d'une manière allégorique très ingénieuse, l'heroisme chevaleresque et l'ame inébranlable du fameux comte François de Seckingen, le plus ferme appui des protestans et la terreur des princes catholiques en Allemagne pendant les guerres de la réligion. Ce précieux tableau, est d'une conservation parfaite. Les figures ont 18 pouces de proportion]] réalisée par Durer (Albert), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 3000 frs. [291]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage clair argentin, et du plus piquant effet, couvert d'une foret de haute futaye qui est percée dans son milieu, par une clairière, près d'une fontaine de fort belle architecture, où va s'abreuver une caravane qui arrive. Celle-ci est composée d'un conducteur, d'un garçon qui porte un agneau sur ses épaules, de deux chameaux et un mûlet très chargés, et de cinq moutons avec une chèvre. Ce tableau est d'un éclat rare, et nullement sombre ni monotome (Does, le Père (Jaques van der))|Un paysage clair argentin, et du plus piquant effet, couvert d'une foret de haute futaye qui est percée dans son milieu, par une clairière, près d'une fontaine de fort belle architecture, où va s'abreuver une caravane qui arrive. Celle-ci est composée d'un conducteur, d'un garçon qui porte un agneau sur ses épaules, de deux chameaux et un mûlet très chargés, et de cinq moutons avec une chèvre. Ce tableau est d'un éclat rare, et nullement sombre ni monotome]] réalisée par Does, le Père (Jaques van der), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 frs. [292]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La grossesse de Calisto découverte. Diane, d'un air plein d'indignation, donne ordre à deux de ses nymphes de depouiller Calisto. Celle-ci est assise, transie de frayeur, sur une pierre, les pieds dans l'eau, tandis que ses compagnes lui ôtent ses vêtemens. Quatre autres nymphes prennent différemment part à cette scène, qui se passe dans une grotte rocailleuse, ornée de quelques arbres. Ce morceau plein de feu et d'imagination, a été peint par Dietrici en une seule heure de tems, à l'occasion d'un défi, sous les yeux d'Auguste II, roi de Pologne en 1730. Les figures ont neuf pouces de proportion (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|La grossesse de Calisto découverte. Diane, d'un air plein d'indignation, donne ordre à deux de ses nymphes de depouiller Calisto. Celle-ci est assise, transie de frayeur, sur une pierre, les pieds dans l'eau, tandis que ses compagnes lui ôtent ses vêtemens. Quatre autres nymphes prennent différemment part à cette scène, qui se passe dans une grotte rocailleuse, ornée de quelques arbres. Ce morceau plein de feu et d'imagination, a été peint par Dietrici en une seule heure de tems, à l'occasion d'un défi, sous les yeux d'Auguste II, roi de Pologne en 1730. Les figures ont neuf pouces de proportion]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 20 frs. [293]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un agréable paysage, où une aimable dame, assise sur un banc près d'une belle touffe d'herbes fleuries, caresse un petit chien mopse ; un jeune homme appuié sur une balustrade, l'observe attentivement, tandis qu'un arlequin folatre derrière elle, des arbres d'un très bon faire occupent une partie du fond (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Un agréable paysage, où une aimable dame, assise sur un banc près d'une belle touffe d'herbes fleuries, caresse un petit chien mopse ; un jeune homme appuié sur une balustrade, l'observe attentivement, tandis qu'un arlequin folatre derrière elle, des arbres d'un très bon faire occupent une partie du fond]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Michenkef au prix de 10 frs. [294]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'un Rabbin, vu à mi-corps, de vingt-deux pouces de proportion. Tableau qui enchante par son ton doré, sa touche large et empâtée, et surtout par l'èffet singulièrement piquant et vrai et son clair obscur, qui imite tellement la manière de Rembrant, que beaucoup d'amateurs s'y sont trompés (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Le portrait d'un Rabbin, vu à mi-corps, de vingt-deux pouces de proportion. Tableau qui enchante par son ton doré, sa touche large et empâtée, et surtout par l'èffet singulièrement piquant et vrai et son clair obscur, qui imite tellement la manière de Rembrant, que beaucoup d'amateurs s'y sont trompés]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Witman au prix de 56 frs. [295]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un clair et brillant paysage d'Italie, d'un ton chaud, vague et vaporeux, representant une immense étendue de pays, dans le voisinage de Rome. Le point de vue en est pris d'une prairie au bord d'une rivière. Sur celle-ci passe un pont, de construction romaine antique, orné d'une statue, mais dont la vetusté a fait crouler en partie le parapet. Une maison située à son extrémité, l'unit à un autre pont qui fait un angle avec lui au second plan. Les plans suivans consistent en une suite de montagnes vaporeuses, dont les dernières se perdent dans un ciel très agréable et clair. Le pont principal offre un passage continuel de figures et d'animaux, et la prairie est vivifiée par un troupeau de boeufs, gardés par deux jeunes pâtres qui s'amusent à pêcher à la ligne. Ce tableau très agréable et très intéressant sous tous ses rapports, est plein de mérite. Dietrici l'a peint en 1760 (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Un clair et brillant paysage d'Italie, d'un ton chaud, vague et vaporeux, representant une immense étendue de pays, dans le voisinage de Rome. Le point de vue en est pris d'une prairie au bord d'une rivière. Sur celle-ci passe un pont, de construction romaine antique, orné d'une statue, mais dont la vetusté a fait crouler en partie le parapet. Une maison située à son extrémité, l'unit à un autre pont qui fait un angle avec lui au second plan. Les plans suivans consistent en une suite de montagnes vaporeuses, dont les dernières se perdent dans un ciel très agréable et clair. Le pont principal offre un passage continuel de figures et d'animaux, et la prairie est vivifiée par un troupeau de boeufs, gardés par deux jeunes pâtres qui s'amusent à pêcher à la ligne. Ce tableau très agréable et très intéressant sous tous ses rapports, est plein de mérite. Dietrici l'a peint en 1760]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Marneff au prix de 100 frs. [296]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sacrifice d'Abraham. Dans un paysage montagneux, en partie boisé, le jeune Isaac nu, les mains liées derrière le dos, est à genoux sur du bois sec qui couvre une espèce d'autel de pierres brutes, devant lequel on voit ses habits à terre. Abraham tenant de la main gauche la tête de la victime, est prêt à l'immoler de la droite. Un Ange l'arrête, et lui montre le belier, embarassé dans des ronces, qui doit être substitué à son fils. L'effet de ce charmant tableau est extraordinairement piquant ; les figures sont parfaitement dessinées. L'Ange est vraiment celeste. Abraham annonce une résignation bien douloureuse et Isaac une obéissance qui n'a pas pu detruire entierement en lui la crainte de la mot sic. Ce morceau précieux vient de la mortuaire même de Dietrici, qui l'a peint en 1761, les figures y ont sept pouces de proportion (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Le sacrifice d'Abraham. Dans un paysage montagneux, en partie boisé, le jeune Isaac nu, les mains liées derrière le dos, est à genoux sur du bois sec qui couvre une espèce d'autel de pierres brutes, devant lequel on voit ses habits à terre. Abraham tenant de la main gauche la tête de la victime, est prêt à l'immoler de la droite. Un Ange l'arrête, et lui montre le belier, embarassé dans des ronces, qui doit être substitué à son fils. L'effet de ce charmant tableau est extraordinairement piquant ; les figures sont parfaitement dessinées. L'Ange est vraiment celeste. Abraham annonce une résignation bien douloureuse et Isaac une obéissance qui n'a pas pu detruire entierement en lui la crainte de la mot sic. Ce morceau précieux vient de la mortuaire même de Dietrici, qui l'a peint en 1761, les figures y ont sept pouces de proportion]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1000 [or] 2000 frs. [297]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le fameux tableau peint par Dietrici, dans le style d'Adrien van Ostade, connu de tout temps en Allemagne pour un de ses chefs-d'oeuvre les plus beaux, et gravé par lui même à l'eau-forte, en 1740, sous le titre du Grossen Marckt-Schreyer. C'est une composition de vingt-trois figures de sept pouces de proportion, réprésentant, dans un village au pied d'un arbre, un charlatan monté sur un escabelle devant un tonneau ; il est occupé à détailler le contenu d'un tableau à compartimens, suspendu à une perche. Un auditoire rustique se presse autour de lui, dans les attitudes les plus naturelles et les plus comiques. Un garçon, derrière lui, tient en l'air, sur un baton, une cage remplie de rats. Ce chef-d'oeuvre de Dietrici a orné, jusqu'en 1795, la magnique sic galerie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Le fameux tableau peint par Dietrici, dans le style d'Adrien van Ostade, connu de tout temps en Allemagne pour un de ses chefs-d'oeuvre les plus beaux, et gravé par lui même à l'eau-forte, en 1740, sous le titre du Grossen Marckt-Schreyer. C'est une composition de vingt-trois figures de sept pouces de proportion, réprésentant, dans un village au pied d'un arbre, un charlatan monté sur un escabelle devant un tonneau ; il est occupé à détailler le contenu d'un tableau à compartimens, suspendu à une perche. Un auditoire rustique se presse autour de lui, dans les attitudes les plus naturelles et les plus comiques. Un garçon, derrière lui, tient en l'air, sur un baton, une cage remplie de rats. Ce chef-d'oeuvre de Dietrici a orné, jusqu'en 1795, la magnique sic galerie des ducs regnans de Brunswic-Wolfenbuttel]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [298]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jerôme recevant le Viatique au pied de l'autel, dans l'église de Bethléem. Le Saint dont le corps sec et décharné le fait voir tel qu'il s'est peint lui-même dans ses ouvrages, et dont la peau toute ridée annonce le grand âge et la vie pénitente, est agenouillé nu sur un tapis qui couvre les marches de l'autel. Un homme le soutient, tandis qu'un prêtre lui administre la sainte Hostie. Un acolyte à genoux tient le calice consacré qui doit terminer la communion. Ils sont entourés de sept personnes qui prennent le plus vif intérêt à cette scène touchante, comme font aussi trois anges, deux cherubins et le lion même qui est couché près du Saint. Une statue de la Vierge portant le corps du Christ, un crucifix, un rideau vert contre une colonade, et autres accessoires, contribuent à l'ornement de cette sublime composition. Les figures ont douze pouces de proportion. Ce bijou de l'art a été peint en 1739, pour le palais du duc Ferdinand de Brunswic (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|Saint Jerôme recevant le Viatique au pied de l'autel, dans l'église de Bethléem. Le Saint dont le corps sec et décharné le fait voir tel qu'il s'est peint lui-même dans ses ouvrages, et dont la peau toute ridée annonce le grand âge et la vie pénitente, est agenouillé nu sur un tapis qui couvre les marches de l'autel. Un homme le soutient, tandis qu'un prêtre lui administre la sainte Hostie. Un acolyte à genoux tient le calice consacré qui doit terminer la communion. Ils sont entourés de sept personnes qui prennent le plus vif intérêt à cette scène touchante, comme font aussi trois anges, deux cherubins et le lion même qui est couché près du Saint. Une statue de la Vierge portant le corps du Christ, un crucifix, un rideau vert contre une colonade, et autres accessoires, contribuent à l'ornement de cette sublime composition. Les figures ont douze pouces de proportion. Ce bijou de l'art a été peint en 1739, pour le palais du duc Ferdinand de Brunswic]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [299]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte, une des plus merveilleuses productions de ce grand artiste, qui y a montré tout son talent. La Sainte Famille fuit pendant la nuit, à travers un paysage boisé et montagneux, un ange vole au-devant d'elle avec un flambeau, dont la lumière produit un effet qui étonne. Saint Joseph, plein de respect et d'attention, dirige l'âne qui porte la Vierge. Celle-ci tient l'Enfant Divin endormi dans ses bras. Elle est couverte d'un manteau bleu: ses beaux traits pleins de douceur et de modestie, annonçent son caractère virginal et divin. La lune qui s'élève vers l'horison, jette à travers des nuages, une foible lumière, qui rompt l'obscurité des derniers plans, et ne contribue pas peu à l'effet magique de ce séduisant tableau. Les figures y ont huit pouces de proportion. Il a été gravé en petit à l'eau-forte par Dietrici lui-même (Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit))|La fuite en Egypte, une des plus merveilleuses productions de ce grand artiste, qui y a montré tout son talent. La Sainte Famille fuit pendant la nuit, à travers un paysage boisé et montagneux, un ange vole au-devant d'elle avec un flambeau, dont la lumière produit un effet qui étonne. Saint Joseph, plein de respect et d'attention, dirige l'âne qui porte la Vierge. Celle-ci tient l'Enfant Divin endormi dans ses bras. Elle est couverte d'un manteau bleu: ses beaux traits pleins de douceur et de modestie, annonçent son caractère virginal et divin. La lune qui s'élève vers l'horison, jette à travers des nuages, une foible lumière, qui rompt l'obscurité des derniers plans, et ne contribue pas peu à l'effet magique de ce séduisant tableau. Les figures y ont huit pouces de proportion. Il a été gravé en petit à l'eau-forte par Dietrici lui-même]] réalisée par Dietrici (Chrétien-Guillaume-Ernest Dietrich, dit), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 200 frs. [300]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue des environs de Chaufontaine, peint d'après nature. Cette vue, qui est des plus pittoresques et des plus agréables, est prise sur la Meuse, près d'un four à chaux allumé, autour duquel on voit plusieurs personnes occupées, une charette attelée, et une maison rustique. Du même côté deux hommes sont dans la riviere avec trois chevaux, savoir un blanc, un noir et un bai. A l'autre côté de la rivière, dans une prairie, un berger garde des moutons et d'autres bestiaux. Plus loin on decouvre une belle maison de campagne, un homme dans une nacelle, quelques autres figures, des arbres et des buissons achèvent l'ornement de ce charmant paysage, qui est terminé par des montagnes bien variées, et embelli par un ciel argentin. Mr Denis a peint cet agréable tableau par reconnoissance pour Monsieur le comte de Robiano, son protecteur. C'est le dernier ouvrage que cet artiste devenu si celèbre en Italie et mort depuis peu à Naples ait fait à Anvers (Denis (Simon))|Vue des environs de Chaufontaine, peint d'après nature. Cette vue, qui est des plus pittoresques et des plus agréables, est prise sur la Meuse, près d'un four à chaux allumé, autour duquel on voit plusieurs personnes occupées, une charette attelée, et une maison rustique. Du même côté deux hommes sont dans la riviere avec trois chevaux, savoir un blanc, un noir et un bai. A l'autre côté de la rivière, dans une prairie, un berger garde des moutons et d'autres bestiaux. Plus loin on decouvre une belle maison de campagne, un homme dans une nacelle, quelques autres figures, des arbres et des buissons achèvent l'ornement de ce charmant paysage, qui est terminé par des montagnes bien variées, et embelli par un ciel argentin. Mr Denis a peint cet agréable tableau par reconnoissance pour Monsieur le comte de Robiano, son protecteur. C'est le dernier ouvrage que cet artiste devenu si celèbre en Italie et mort depuis peu à Naples ait fait à Anvers]] réalisée par Denis (Simon), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 27 frs. [301]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'arc triomphal de Constantin, avec une partie du campo vaccino à Rome. Chef-d'oeuvre de van Delen, de la plus grande finesse. Il est orné de très-belles figures et d'animaux, ainsi que d'un beau ciel, le tout dans un accord parfait avec l'architecture, par Corneille Poelemburg. Van Delen a su, dans ce bijou de l'art peint en 1660, réprésenter distinctement jusqu'à quatorze des précieux bas-reliefs enlevés à l'arc du bon Trajan, pour en orner celui de Constantin (Delen (Théodore van))|L'arc triomphal de Constantin, avec une partie du campo vaccino à Rome. Chef-d'oeuvre de van Delen, de la plus grande finesse. Il est orné de très-belles figures et d'animaux, ainsi que d'un beau ciel, le tout dans un accord parfait avec l'architecture, par Corneille Poelemburg. Van Delen a su, dans ce bijou de l'art peint en 1660, réprésenter distinctement jusqu'à quatorze des précieux bas-reliefs enlevés à l'arc du bon Trajan, pour en orner celui de Constantin]] réalisée par Delen (Théodore van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 120 frs. [302]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le cheval entier tartare. Ce charmant bijou d'Albert Cuyp, réprésente un tartare, accroupi devant une grotte et tenant son cheval par la bride. Celui-ci est un très-beau cheval tartare entier, blanc pommélé à tous crins, sans selle ni housse. Il est peint avec une transparence, une delicatesse et une vérité tellement magiques, que Cuyp semble avoir voulu se surpasser lui-même en peignant ce bel animal d'après nature. Il a cinq pouces trois quarts de hauteur depuis le sabot de derrière jusqu'à la croupe (Cuyp (Albert))|Le cheval entier tartare. Ce charmant bijou d'Albert Cuyp, réprésente un tartare, accroupi devant une grotte et tenant son cheval par la bride. Celui-ci est un très-beau cheval tartare entier, blanc pommélé à tous crins, sans selle ni housse. Il est peint avec une transparence, une delicatesse et une vérité tellement magiques, que Cuyp semble avoir voulu se surpasser lui-même en peignant ce bel animal d'après nature. Il a cinq pouces trois quarts de hauteur depuis le sabot de derrière jusqu'à la croupe]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Ruvet fils au prix de 75 frs. [303]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Apôtre Saint Jacques, le Majeur, vu de face à mi-corps, grandeur naturelle, appuyant une main sur son coeur, et tenant son bourdon dans l'autre. Ce tableau vraiment merveilleux et magique, a été gravé au burin en 1702 par N. Bazin. Il est entierement dans le style d'Eustache Le Sueur ; aussi est il compté parmi ce que de Champaigne a peint de plus parfait. Il n'est pas possible d'imaginer des mains plus belles, ni un caractère de tête d'une beauté idéale plus appropriée au sujet (Champaigne (Philippe de))|L'Apôtre Saint Jacques, le Majeur, vu de face à mi-corps, grandeur naturelle, appuyant une main sur son coeur, et tenant son bourdon dans l'autre. Ce tableau vraiment merveilleux et magique, a été gravé au burin en 1702 par N. Bazin. Il est entierement dans le style d'Eustache Le Sueur ; aussi est il compté parmi ce que de Champaigne a peint de plus parfait. Il n'est pas possible d'imaginer des mains plus belles, ni un caractère de tête d'une beauté idéale plus appropriée au sujet]] réalisée par Champaigne (Philippe de), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 60 frs. [304]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les portraits, grandeur naturelle, des deux célèbres solitaires de l'ahbaye sic de Port-Royal, Arnaud et Nicole, amis intimes de Philippe de Champaigne, peints dans un paysage clair et agréable, et vus jusqu'à mi-corps appuyés sur une balustrade. Dans l'éloignement on appercoit une partie de Port-Royal, que Nicole désigne du doigt. L'expression, la carnation et les draperies y sont très naturelles, le clair-obscur y est vrai, le faire large et la touche bien fondue (Champaigne (Philippe de))|Les portraits, grandeur naturelle, des deux célèbres solitaires de l'ahbaye sic de Port-Royal, Arnaud et Nicole, amis intimes de Philippe de Champaigne, peints dans un paysage clair et agréable, et vus jusqu'à mi-corps appuyés sur une balustrade. Dans l'éloignement on appercoit une partie de Port-Royal, que Nicole désigne du doigt. L'expression, la carnation et les draperies y sont très naturelles, le clair-obscur y est vrai, le faire large et la touche bien fondue]] réalisée par Champaigne (Philippe de), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Tiberghien au prix de 100 frs. [305]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Achille, découvert par Ulisse, dans l'Ile de Scyros. Dans le cour d'un vaste palais, entourée de bâtimens magnifiques, l'on voit Deïdamie, fille du roi Lycomède, accompagnée de neuf de ses demoiselles ou esclaves, dont une negresse, les uns debout, les autres à terre, dans des attitudes très variées. Elles examinent avec avidité le contenu d'une cassette, consistant en perles et autres bijouteries ; tandis qu'Achille, au milieu d'elles en habit de femme, s'est emparé avec une ardeur vraiment guerrière, d'un casque et d'un bouclier, qui font partie d'une armure dont le reste est encore à terre. Ulisse, un genou flechi, harangue le fils de Pelèe. Le compagnon d'Ulysse appuié d'une main sur lui, tend son autre main vers Achille. Derrière eux un domestique, tenant un cheval par la bride, termine ce groupe intéressant. Ce tableau très capital offre le plus grand intérêt, surtout par la perfection qui y règne de toutes les parties de l'art ; il est très largement peint dans le style de Le Sueur. Les figures sont à-peu-près demi grandeur naturelle (Champaigne (Philippe de))|Achille, découvert par Ulisse, dans l'Ile de Scyros. Dans le cour d'un vaste palais, entourée de bâtimens magnifiques, l'on voit Deïdamie, fille du roi Lycomède, accompagnée de neuf de ses demoiselles ou esclaves, dont une negresse, les uns debout, les autres à terre, dans des attitudes très variées. Elles examinent avec avidité le contenu d'une cassette, consistant en perles et autres bijouteries ; tandis qu'Achille, au milieu d'elles en habit de femme, s'est emparé avec une ardeur vraiment guerrière, d'un casque et d'un bouclier, qui font partie d'une armure dont le reste est encore à terre. Ulisse, un genou flechi, harangue le fils de Pelèe. Le compagnon d'Ulysse appuié d'une main sur lui, tend son autre main vers Achille. Derrière eux un domestique, tenant un cheval par la bride, termine ce groupe intéressant. Ce tableau très capital offre le plus grand intérêt, surtout par la perfection qui y règne de toutes les parties de l'art ; il est très largement peint dans le style de Le Sueur. Les figures sont à-peu-près demi grandeur naturelle]] réalisée par Champaigne (Philippe de), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 120 frs. [306]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint François en contemplation, agénouillé devant une table de pierre. C'est une figure entière de grandeur naturelle, du dessin le plus correct, et rendue avec une vérité, une force et une opposition surprenantes ; les mains et l'habillement sont surtout à s'y meprendre, et prouvent que Louis Carache étoit aussi bon peintre que grand dessinateur (Carache (Louis))|Saint François en contemplation, agénouillé devant une table de pierre. C'est une figure entière de grandeur naturelle, du dessin le plus correct, et rendue avec une vérité, une force et une opposition surprenantes ; les mains et l'habillement sont surtout à s'y meprendre, et prouvent que Louis Carache étoit aussi bon peintre que grand dessinateur]] réalisée par Carache (Louis), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 74 [or] 75 frs. [307]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Caravane en pleine marche le long d'un étang, dans un pays raboteux, orné d'arbres et de buissons. Elle consiste en neuf figures et en une multitude d'animaux domestiques de toute espèce, entre lesquels plusieurs chevaux servent de monture aux personnes les plus distinguées de la caravanne, et d'autres sont chargés des ustenciles du ménage. C'est un des meilleurs paysages de Carache, il a fait jusqu'en 1795, partie de la collection du palais Ferdinandin des Ducs de Brunswic (Carache (Annibal))|Une Caravane en pleine marche le long d'un étang, dans un pays raboteux, orné d'arbres et de buissons. Elle consiste en neuf figures et en une multitude d'animaux domestiques de toute espèce, entre lesquels plusieurs chevaux servent de monture aux personnes les plus distinguées de la caravanne, et d'autres sont chargés des ustenciles du ménage. C'est un des meilleurs paysages de Carache, il a fait jusqu'en 1795, partie de la collection du palais Ferdinandin des Ducs de Brunswic]] réalisée par Carache (Annibal), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 50 [or] 58 frs. [308]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Hiver, dont le point de vue est un château ancien, appellé Crayenburg, qui n'existe plus. Il étoit situé dans un petit bois aux environs de la ville de Leyde, laquelle on apperçoit dans le lointain. Devant le château passe un large canal sur lequel deux hommes vont à patins, tandis qu'un troisième s'arrête sur un pont pour les observer. Un magnifique arbre, isolé au bord du canal, embellit la scène, qui enchante l'oeil par la plus noble simplicité et la teinte rougeâtre répandue dans la partie reculée du ciel, indique le haut degré du froid qu'il fait. Ce séduisant tableau est très supérieur aux hivers de Vanderneer même (Camphuysen (Théodore-Rafelz))|Un Hiver, dont le point de vue est un château ancien, appellé Crayenburg, qui n'existe plus. Il étoit situé dans un petit bois aux environs de la ville de Leyde, laquelle on apperçoit dans le lointain. Devant le château passe un large canal sur lequel deux hommes vont à patins, tandis qu'un troisième s'arrête sur un pont pour les observer. Un magnifique arbre, isolé au bord du canal, embellit la scène, qui enchante l'oeil par la plus noble simplicité et la teinte rougeâtre répandue dans la partie reculée du ciel, indique le haut degré du froid qu'il fait. Ce séduisant tableau est très supérieur aux hivers de Vanderneer même]] réalisée par Camphuysen (Théodore-Rafelz), vendue par Chevalier De Burtin. [309]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Paladin Astolfe, Duc d'Angleterre, occupé à détruire l'enchantement du palais d'Atlas de Carêne, dans lequel ce magicien attiroit et retenoit, par ses illusions, les Chevaliers et les Dames qui en approchoient, et y rendoit invisibles les objets qu'il leur enlevoit. Cette composition est tirée du XXIIme chant de l'Arioste, ami de Michel-Ange. Elle réprésente Astolfe, au moment où, par ses ordres, un villain travaille a lever le seuil qui couvroit l'esprit moteur des illusions. Le Paladin exprime très-visiblement à cet ouvrier l'ordre de se hâter et son appréhension d'être surpris par le magicien. Derrière lui passent deux des chevaliers enchantés, tout absorbés dans la recherche de leur objet cheri. Au travers de la porte, on voit, dans le lointain, une ville antique environnée de montagnes, vers laquelle des gens armés s'acheminent. Ce tableau vraiment merveilleux à tous égards, étonne également par sa force, par son fini précieux et par sa vérité frappante. Quoique plus vigoureux et plus soigné, il rappelle le style des célèbres fresques de Michel-Ange. Jusqu'en 1803, ce rare morceau a fait l'ornement de l'ancien hôtel de Konigsegg-Querbs, à Bruxelles, depuis le moment où un général, issu de cette illustre maison et employé par Charles V en Italie, l'a transporté aux Pays-Bas. Il est peint sur un panneau de Chataigner, d'un pouce et un quart de France d'épaisseur, et de quatre pièces réunies, dont le derrière a été travaillé à la hache au lieu de scie, ou de rabot. Les figures ont la grandeur de petite nature (Buonaroti (Michel Angelo))|Le Paladin Astolfe, Duc d'Angleterre, occupé à détruire l'enchantement du palais d'Atlas de Carêne, dans lequel ce magicien attiroit et retenoit, par ses illusions, les Chevaliers et les Dames qui en approchoient, et y rendoit invisibles les objets qu'il leur enlevoit. Cette composition est tirée du XXIIme chant de l'Arioste, ami de Michel-Ange. Elle réprésente Astolfe, au moment où, par ses ordres, un villain travaille a lever le seuil qui couvroit l'esprit moteur des illusions. Le Paladin exprime très-visiblement à cet ouvrier l'ordre de se hâter et son appréhension d'être surpris par le magicien. Derrière lui passent deux des chevaliers enchantés, tout absorbés dans la recherche de leur objet cheri. Au travers de la porte, on voit, dans le lointain, une ville antique environnée de montagnes, vers laquelle des gens armés s'acheminent. Ce tableau vraiment merveilleux à tous égards, étonne également par sa force, par son fini précieux et par sa vérité frappante. Quoique plus vigoureux et plus soigné, il rappelle le style des célèbres fresques de Michel-Ange. Jusqu'en 1803, ce rare morceau a fait l'ornement de l'ancien hôtel de Konigsegg-Querbs, à Bruxelles, depuis le moment où un général, issu de cette illustre maison et employé par Charles V en Italie, l'a transporté aux Pays-Bas. Il est peint sur un panneau de Chataigner, d'un pouce et un quart de France d'épaisseur, et de quatre pièces réunies, dont le derrière a été travaillé à la hache au lieu de scie, ou de rabot. Les figures ont la grandeur de petite nature]] réalisée par Buonaroti (Michel Angelo), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 600 [or] 6000 frs. [310]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un joli petit paysage de l'effet le plus agréable et du ton de coloris le plus vrai, orné de petites figures et de plusieurs chariots attelés. Il réprésente une grande étendue de pays montagneux traversé par une rivière, et orné d'arbres et de fabriques. La beauté du ciel ne contribue pas peu au mérite de ce séduisant tableau, dont le coloris est si flatteur et si naturel, que la critique n'y peut trouver la moindre chose à redire. Les petites figures aussi bien coloriées que dessinées, sont pleines de vie et d'expression, quoi qu'elles aient tout au plus un pouce de proportion (Brueghel, dit De Velours (Jean))|Un joli petit paysage de l'effet le plus agréable et du ton de coloris le plus vrai, orné de petites figures et de plusieurs chariots attelés. Il réprésente une grande étendue de pays montagneux traversé par une rivière, et orné d'arbres et de fabriques. La beauté du ciel ne contribue pas peu au mérite de ce séduisant tableau, dont le coloris est si flatteur et si naturel, que la critique n'y peut trouver la moindre chose à redire. Les petites figures aussi bien coloriées que dessinées, sont pleines de vie et d'expression, quoi qu'elles aient tout au plus un pouce de proportion]] réalisée par Brueghel, dit De Velours (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corr au prix de 15 frs. [311]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'arrivée de la fraîche marée. Cette composition capitale, aussi agréable que précieusement terminée, réprésente l'arrivée et la vente, de la pêche marine, au bord de la mer. Les premiers plans offrent d'un côté, les bateaux pêcheurs dont des chaloupes reçoivent le poisson dans des paniers que des hommes chaussés de bottes fort longues transportent à terre. D'un autre côté, ces plans offrent une grande quantité de poissons de différentes espèces étendus à terre sur le rivage, et une foule de gens occupés à les vendre, ou à les acheter ; tandis que d'autres les chargent sur des chevaux, sur des mûlets et sur des bourriques. Les jolies figurines ont un pouce et un tiers de proportion (Brueghel, dit De Velours (Jean))|L'arrivée de la fraîche marée. Cette composition capitale, aussi agréable que précieusement terminée, réprésente l'arrivée et la vente, de la pêche marine, au bord de la mer. Les premiers plans offrent d'un côté, les bateaux pêcheurs dont des chaloupes reçoivent le poisson dans des paniers que des hommes chaussés de bottes fort longues transportent à terre. D'un autre côté, ces plans offrent une grande quantité de poissons de différentes espèces étendus à terre sur le rivage, et une foule de gens occupés à les vendre, ou à les acheter ; tandis que d'autres les chargent sur des chevaux, sur des mûlets et sur des bourriques. Les jolies figurines ont un pouce et un tiers de proportion]] réalisée par Brueghel, dit De Velours (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Francken de Lokeren au prix de 100 frs. [312]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La cuisinière hollandoise allant au marché. Dans une chambre, meublée à la hollandoise, de quelques tableaux et de quelques porcelaines, on voit une jeune dame de distinction, assise dans un fauteuil près d'une table couverte d'un tapis, ayant une petite fille à son côté. Elle donne des ordres à sa cuisinière. Celle-ci est debout devant elle, avec un panier de fer blanc à son bras, et regarde attentivement sa maitresse, qui s'apprête à lui donner de l'argent qu'elle vient de tirer de sa bourse. Une femme de chambre les observe, assise sous une grande cheminée à colonnes, et ayant un coussin à coudre sur ses genoux. Ce morceau tient une place distingué parmi les meilleurs ouvrages de Brekelenkamp (Brekelenkamp (Quirin))|La cuisinière hollandoise allant au marché. Dans une chambre, meublée à la hollandoise, de quelques tableaux et de quelques porcelaines, on voit une jeune dame de distinction, assise dans un fauteuil près d'une table couverte d'un tapis, ayant une petite fille à son côté. Elle donne des ordres à sa cuisinière. Celle-ci est debout devant elle, avec un panier de fer blanc à son bras, et regarde attentivement sa maitresse, qui s'apprête à lui donner de l'argent qu'elle vient de tirer de sa bourse. Une femme de chambre les observe, assise sous une grande cheminée à colonnes, et ayant un coussin à coudre sur ses genoux. Ce morceau tient une place distingué parmi les meilleurs ouvrages de Brekelenkamp]] réalisée par Brekelenkamp (Quirin), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Cortvrind au prix de 100 [or] 110 frs. [315]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage extrêmement agréable, orné d'arbres et de belles ruines, et coupé par un ruisseau sur lequel passe un pont. Au premier plan un pâtre, couché au bord de l'eau, garde quatre vaches. Au second plan un autre pâtre garde un troupeau de moutons. Le lointain est terminé par des hauteurs qui se fondent dans un ciel du plus bel azur. Ce petit chef-d'oeuvre est du meilleur faire de Bartholomé, il est de la qualité de ces charmans bijoux dont les prix ont montés si haut (Breenberg (Bartholomé))|Un paysage extrêmement agréable, orné d'arbres et de belles ruines, et coupé par un ruisseau sur lequel passe un pont. Au premier plan un pâtre, couché au bord de l'eau, garde quatre vaches. Au second plan un autre pâtre garde un troupeau de moutons. Le lointain est terminé par des hauteurs qui se fondent dans un ciel du plus bel azur. Ce petit chef-d'oeuvre est du meilleur faire de Bartholomé, il est de la qualité de ces charmans bijoux dont les prix ont montés si haut]] réalisée par Breenberg (Bartholomé), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Van Weyenberg au prix de 100 frs. [316]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Démosthènes occupé à composer ses harangues. Démosthènes assis, dans son réduit, sur une grosse pierre carrée, près d'une lampe attachée à une poutre, tient des deux mains un volume ouvert, il paroît tout absorbé dans sa méditation. Un chapeau rond à larges bords pend à son genou. Derrière lui est une besace à terre, devant lui un trepiéd grossier et à ses pieds, un pot de terre renversé. Ce tableau se distingue par un coloris vigoureux, par un effet très naturel de la lumière et par une touche savante et ampâtée sic. La figure à quatorze pouces de hauteur (Bramer (Léonard))|Démosthènes occupé à composer ses harangues. Démosthènes assis, dans son réduit, sur une grosse pierre carrée, près d'une lampe attachée à une poutre, tient des deux mains un volume ouvert, il paroît tout absorbé dans sa méditation. Un chapeau rond à larges bords pend à son genou. Derrière lui est une besace à terre, devant lui un trepiéd grossier et à ses pieds, un pot de terre renversé. Ce tableau se distingue par un coloris vigoureux, par un effet très naturel de la lumière et par une touche savante et ampâtée sic. La figure à quatorze pouces de hauteur]] réalisée par Bramer (Léonard), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Corbier au prix de 15 frs. [317]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage très capital, qui réprésente une majestueuse suite de montagnes, ornées de bois, de ruines et autres fabriques, et de plusieurs cascades. Au premier plan, trois hommes assis sont en conversation avec un quatrième qui est débout ; un cinquième monté sur un âne et suivi d'une femme qui porte un panier, s'achemine vers un pont jetté sur une superbe cascade près de quelques arbres de haute futaye, qui commencent le second plan. Le troisième plan, borné par une cascade plus petite, offre un rocher raboteux couvert de buissons et portant un château qui tombe en ruine. Le quatrième plan est composé d'une épaisse forêt d'arbres de différentes espèces, très variés en teintes et en feuillages sur une montagne qui borde la grande cascade, et au bas de laquelle on voit trois voyageurs sur un plateau. Une troisième cascade forme le cinquième plan. Le sixième plan offre les ruines d'une forteresse sur un rocher. Le septième plan est un rocher couvert de bois ; et le huitième une immense montagne. Les plans suivans réprésentent une partie des Alpes ou de l'Appenin. Les figures qui ont huit pouces de proportion, sont l'ouvrage de Luc Giordano, dont le nom se trouve au bas du tableau. Circonstance, aussi rare qu'intéressante dans un paysage de Both (Both (Jean))|Paysage très capital, qui réprésente une majestueuse suite de montagnes, ornées de bois, de ruines et autres fabriques, et de plusieurs cascades. Au premier plan, trois hommes assis sont en conversation avec un quatrième qui est débout ; un cinquième monté sur un âne et suivi d'une femme qui porte un panier, s'achemine vers un pont jetté sur une superbe cascade près de quelques arbres de haute futaye, qui commencent le second plan. Le troisième plan, borné par une cascade plus petite, offre un rocher raboteux couvert de buissons et portant un château qui tombe en ruine. Le quatrième plan est composé d'une épaisse forêt d'arbres de différentes espèces, très variés en teintes et en feuillages sur une montagne qui borde la grande cascade, et au bas de laquelle on voit trois voyageurs sur un plateau. Une troisième cascade forme le cinquième plan. Le sixième plan offre les ruines d'une forteresse sur un rocher. Le septième plan est un rocher couvert de bois ; et le huitième une immense montagne. Les plans suivans réprésentent une partie des Alpes ou de l'Appenin. Les figures qui ont huit pouces de proportion, sont l'ouvrage de Luc Giordano, dont le nom se trouve au bas du tableau. Circonstance, aussi rare qu'intéressante dans un paysage de Both]] réalisée par Both (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 frs. [318]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un clair et agréable paysage ; vers le milieu duquel une belle rivière serpente magestueusement entre deux chaînes de rochers ornés d'arbres de haute futaye et de buissons ; sur un chemin qui cottoye le côté gauche de la rivière, on voit, au premier plan, un voyageur sur un cheval blanc, suivi d'un chien et demandant la route à un pâtre qui est couché à l'ombre, ayant une chèvre près de lui. Sur le même chemin, au second plan, un mûletier conduit deux mûlets chargés, et deux hommes à cheval le suivent au galop. Le lointain offre quelques fabriques et des rochers, dont les derniers vont se perdre dans l'horison. Ce tableau plein de beautés et très distingué, est resté jusqu'en 1790 dans la famille patricienne de Heldewir, sous laquelle il avoit été peint (Both (Jean))|Un clair et agréable paysage ; vers le milieu duquel une belle rivière serpente magestueusement entre deux chaînes de rochers ornés d'arbres de haute futaye et de buissons ; sur un chemin qui cottoye le côté gauche de la rivière, on voit, au premier plan, un voyageur sur un cheval blanc, suivi d'un chien et demandant la route à un pâtre qui est couché à l'ombre, ayant une chèvre près de lui. Sur le même chemin, au second plan, un mûletier conduit deux mûlets chargés, et deux hommes à cheval le suivent au galop. Le lointain offre quelques fabriques et des rochers, dont les derniers vont se perdre dans l'horison. Ce tableau plein de beautés et très distingué, est resté jusqu'en 1790 dans la famille patricienne de Heldewir, sous laquelle il avoit été peint]] réalisée par Both (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [319]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage magnifique et des plus fins de Jean Both, orné par son frère André, de deux groupes de figures, dont le premier réprésente une femme assise sur un cheval blanc, suivie d'une âne chargée, et précédée d'un chien. Elle parle à un vieillard, qui est à côté d'elle ; le second groupe consiste en un muletier qui conduit deux mulets chargés. Le site de ce merveilleux tableau offre une contrée montagneuse des plus pittoresques, où l'oeil se promène à perte de vue sur un immense bassin Subalpin, dont les différens plans sont plus ou moins garnis d'arbres et de broussaillles. Au premier plan qui est fort reboteux et enrichi de buissons et d'une cascade, l'on voit plusieurs arbres, tant sur pied que renversés, qui, avec un bout de rocher, forment un repoussoir majestueux, pour toutes les autres parties du tableau. Le second plan fait voir une montagne très-bien composée, en partie couverte d'arbres et de broussailles ; l'horison est terminé par des montagnes vaporeuses, qui se confondent avec un ciel du plus agréable bleu céleste, varié par de beaux nuages et par les rayons brûlans du soleil ; ceux-ci se trouevnt ensuite si savamment distribués par tout le paysage, qu'il en resulte une harmonie et un effet admirables, et un clair obscur des plus séduisans, qui sont audessus de toute expression. Ce chef-d'oeuvre vraiment étonnant, de Jean Both, est du plus précieux fini, et d'une transparence inimitable, il a fait jusqu'en 1795 un des principaux ornemens de la magnifique galérie du Duc alors régnant de Brunswic Wolfenbuttel (Both (Jean))|Un paysage magnifique et des plus fins de Jean Both, orné par son frère André, de deux groupes de figures, dont le premier réprésente une femme assise sur un cheval blanc, suivie d'une âne chargée, et précédée d'un chien. Elle parle à un vieillard, qui est à côté d'elle ; le second groupe consiste en un muletier qui conduit deux mulets chargés. Le site de ce merveilleux tableau offre une contrée montagneuse des plus pittoresques, où l'oeil se promène à perte de vue sur un immense bassin Subalpin, dont les différens plans sont plus ou moins garnis d'arbres et de broussaillles. Au premier plan qui est fort reboteux et enrichi de buissons et d'une cascade, l'on voit plusieurs arbres, tant sur pied que renversés, qui, avec un bout de rocher, forment un repoussoir majestueux, pour toutes les autres parties du tableau. Le second plan fait voir une montagne très-bien composée, en partie couverte d'arbres et de broussailles ; l'horison est terminé par des montagnes vaporeuses, qui se confondent avec un ciel du plus agréable bleu céleste, varié par de beaux nuages et par les rayons brûlans du soleil ; ceux-ci se trouevnt ensuite si savamment distribués par tout le paysage, qu'il en resulte une harmonie et un effet admirables, et un clair obscur des plus séduisans, qui sont audessus de toute expression. Ce chef-d'oeuvre vraiment étonnant, de Jean Both, est du plus précieux fini, et d'une transparence inimitable, il a fait jusqu'en 1795 un des principaux ornemens de la magnifique galérie du Duc alors régnant de Brunswic Wolfenbuttel]] réalisée par Both (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1100 [or] 4000 frs. [320]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cyanippe, Prince de Syracuse, sacrifié à Bacchus. Devant un autel artistement sculpté, l'on voit ici Cyanippe, nu agenouillé, les yeux bandés et les mains liées derrière le dos ; sa fille Cyané, tient avec force, de ses deux mains, la tête de son père courbée sur l'autel, tandis que le sacrificateur s'apprête à l'immoler ; le Grand-Prêtre est derrière eux, avec quelques Bacchantes, pour diriger le sacrifice, dont celles-ci paroissent se rejouir. A terre devant l'autel, on voit un bassin, un vase et une couronne d'or. La scène se passe dans un paysage orné d'un monument antique, qui y est analogue. Les figures ont la proportion de petite nature (Beretini, Da Cortona (Pietro))|Cyanippe, Prince de Syracuse, sacrifié à Bacchus. Devant un autel artistement sculpté, l'on voit ici Cyanippe, nu agenouillé, les yeux bandés et les mains liées derrière le dos ; sa fille Cyané, tient avec force, de ses deux mains, la tête de son père courbée sur l'autel, tandis que le sacrificateur s'apprête à l'immoler ; le Grand-Prêtre est derrière eux, avec quelques Bacchantes, pour diriger le sacrifice, dont celles-ci paroissent se rejouir. A terre devant l'autel, on voit un bassin, un vase et une couronne d'or. La scène se passe dans un paysage orné d'un monument antique, qui y est analogue. Les figures ont la proportion de petite nature]] réalisée par Beretini, Da Cortona (Pietro), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Sjongers au prix de 6 frs. [321]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Aurore éveillant les Bergers. A la clarté bien ménagée du crépuscule, on voit l'aurore personifiée sous des traits aimables et suivie d'un chien, s'avancer rapidement, après avoir éveillé une troupe de bergers et bergères, dont les uns jouissent encore d'un reste de répos, tandis que les autres sont déjà debout pour danser au son d'un chalumeau. La scène se passe dans des montagnes remplies de troupeaux, parmi lesquels de superbes moutons d'Italie, couchés au premier plan, près de quelques plantes touffues du plus bel effet, offrent une preuve frappante du rare talent qu'avoit Berchem, pour peindre les animaux. Les figures ont 17 pouces de proportion (Berchem (Nicolas))|L'Aurore éveillant les Bergers. A la clarté bien ménagée du crépuscule, on voit l'aurore personifiée sous des traits aimables et suivie d'un chien, s'avancer rapidement, après avoir éveillé une troupe de bergers et bergères, dont les uns jouissent encore d'un reste de répos, tandis que les autres sont déjà debout pour danser au son d'un chalumeau. La scène se passe dans des montagnes remplies de troupeaux, parmi lesquels de superbes moutons d'Italie, couchés au premier plan, près de quelques plantes touffues du plus bel effet, offrent une preuve frappante du rare talent qu'avoit Berchem, pour peindre les animaux. Les figures ont 17 pouces de proportion]] réalisée par Berchem (Nicolas), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 250 frs. [322]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage très agréable et d'un effet très piquant. On y voit, sur le premier plan, deux vaches, trois chèvres et deux moutons. Sur le second plan, au pied d'un arbre sans feuilles et à moitié renversé, est assis un pâtre ayant deux chèvres près de lui. Le troisième plan est orné d'une touffe majestueuse de quelques chaînes de la plus grande beauté, qui sont adossés contre un rocher garni de broussailles. Le plan suivant tout éclairé par un coup de soleil qui en dore agréablement la verdure, offre un autre pâtre sous une masse d'arbres. D'ici l'oeil plonge à vue d'oiseau, sur une immense forêt, qui occupe tous les vallons entre les montagnes dont les dernières vont se confondre avec l'horison. Les figures sont des plus spirituelles, la disposition et le dessin des arbres, des branches et des feuilles, leur touche inimitable et le clair obscur magique qui y règne, sont au-dessus de tout éloge (Bercheh (Nicolas))|Un paysage très agréable et d'un effet très piquant. On y voit, sur le premier plan, deux vaches, trois chèvres et deux moutons. Sur le second plan, au pied d'un arbre sans feuilles et à moitié renversé, est assis un pâtre ayant deux chèvres près de lui. Le troisième plan est orné d'une touffe majestueuse de quelques chaînes de la plus grande beauté, qui sont adossés contre un rocher garni de broussailles. Le plan suivant tout éclairé par un coup de soleil qui en dore agréablement la verdure, offre un autre pâtre sous une masse d'arbres. D'ici l'oeil plonge à vue d'oiseau, sur une immense forêt, qui occupe tous les vallons entre les montagnes dont les dernières vont se confondre avec l'horison. Les figures sont des plus spirituelles, la disposition et le dessin des arbres, des branches et des feuilles, leur touche inimitable et le clair obscur magique qui y règne, sont au-dessus de tout éloge]] réalisée par Bercheh (Nicolas), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 1500 frs. [323]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montueux très capital, orné d'un grand nombre de figures et animaux. Il réprésente une vaste étendue de montagnes alpines, coupées par une rivière, qui occupe une partie du second plan, et par laquelle des pâtres font passer un troupeau de boeufs. Le premier plan est enrichi de plusieurs groupes de figures et d'animaux dans des attitudes fort variées. On apperçoit dans les plans les plus éloignés, plusieurs fabriques, entre autres un vieux château gothique, un four à chaux allumé à côté des debris d'un aqueduc, et près de là un berger conduisant ses moutons. A l'exception de quelques broussailles, les montagnes et les rochers se montrent tous à nud, avec une verité si frappante, une dégradation si bien entendue, un ton si vaporeux et si argentin, une perspective si savante, que qui a vu des masses alpines, croit les retrouver ici en nature. Les figures ont onze pouces de proportion (Berchem (Nicolas))|Un paysage montueux très capital, orné d'un grand nombre de figures et animaux. Il réprésente une vaste étendue de montagnes alpines, coupées par une rivière, qui occupe une partie du second plan, et par laquelle des pâtres font passer un troupeau de boeufs. Le premier plan est enrichi de plusieurs groupes de figures et d'animaux dans des attitudes fort variées. On apperçoit dans les plans les plus éloignés, plusieurs fabriques, entre autres un vieux château gothique, un four à chaux allumé à côté des debris d'un aqueduc, et près de là un berger conduisant ses moutons. A l'exception de quelques broussailles, les montagnes et les rochers se montrent tous à nud, avec une verité si frappante, une dégradation si bien entendue, un ton si vaporeux et si argentin, une perspective si savante, que qui a vu des masses alpines, croit les retrouver ici en nature. Les figures ont onze pouces de proportion]] réalisée par Berchem (Nicolas), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 [or] 3000 frs. [324]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Intérieur, où l'on voit un enfant qui joue avec un singe, quatre poulets dans une cage, un petit chien, une corbeille remplie de cerises, un bassin de cuivre avec un jeune esturgeon et deux autres poissons de la mer meditérannée, quelques têtes de pavots et plusieurs autres objets. Un dessin correct et grand, une carnation admirable, un coloris vrai et vigoureux et un pinçeau large et facile distinguent ce précieux tableau, qui vient de la vente du comte de Fraula, en 1738, à Bruxelles, sous le numéro 48, et ensuite de celle du Prince Charles de Lorraine. Les figures sont de grandeur naturelle (Benedette (Jean-Benoit Greghetto Castigliono, dit le))|Un Intérieur, où l'on voit un enfant qui joue avec un singe, quatre poulets dans une cage, un petit chien, une corbeille remplie de cerises, un bassin de cuivre avec un jeune esturgeon et deux autres poissons de la mer meditérannée, quelques têtes de pavots et plusieurs autres objets. Un dessin correct et grand, une carnation admirable, un coloris vrai et vigoureux et un pinçeau large et facile distinguent ce précieux tableau, qui vient de la vente du comte de Fraula, en 1738, à Bruxelles, sous le numéro 48, et ensuite de celle du Prince Charles de Lorraine. Les figures sont de grandeur naturelle]] réalisée par Benedette (Jean-Benoit Greghetto Castigliono, dit le), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 50 frs. [325]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'entrée dans l'Arche. Une des productions les plus admirables de ce grand maître. Vers l'horison, l'on voit, dans une baie entourée de montagnes, l'arche qui communique par un pont avec la terre. Une infinité de quadrupédes et d'oiseaux s'empressent de s'y rendre. Le quatrième plan offre une montagne couverte de bois. Au troisième plan Noé s'achemine vers l'arche avec ses deux filles ; son autre fille portant un panier sur la tête, et accompagnée d'un des fils qui est chargé d'un sac, orne le deuxième plan. Un autre fils ramassant un tapis rouge, sur un coffre couvert d'une peau de buffle, occupe le premier plan, avec quatorze animaux domestiques. Toutes les figures de ce plan, sont de grandeur naturelle, et ne contribuent pas peu, par le choix de leurs attitudes et par leur disposition judicieuse, à la perfection de ce chef-d'oeuvre de l'art, qui se distingue également par une composition heureuse et savante, et par une perspective bien menagée, une anatomie exacte, un dessin parfait, des airs de tête nobles, une expression bien sentie, des couleurs tant propres que locales, vraies, un clair obscur piquant, un faire large et facile, et par une touche aussi variée que la nature des objets qu'elle imite (Benedette (Jean-Benoit Greghetto Castigliono, dit le))|L'entrée dans l'Arche. Une des productions les plus admirables de ce grand maître. Vers l'horison, l'on voit, dans une baie entourée de montagnes, l'arche qui communique par un pont avec la terre. Une infinité de quadrupédes et d'oiseaux s'empressent de s'y rendre. Le quatrième plan offre une montagne couverte de bois. Au troisième plan Noé s'achemine vers l'arche avec ses deux filles ; son autre fille portant un panier sur la tête, et accompagnée d'un des fils qui est chargé d'un sac, orne le deuxième plan. Un autre fils ramassant un tapis rouge, sur un coffre couvert d'une peau de buffle, occupe le premier plan, avec quatorze animaux domestiques. Toutes les figures de ce plan, sont de grandeur naturelle, et ne contribuent pas peu, par le choix de leurs attitudes et par leur disposition judicieuse, à la perfection de ce chef-d'oeuvre de l'art, qui se distingue également par une composition heureuse et savante, et par une perspective bien menagée, une anatomie exacte, un dessin parfait, des airs de tête nobles, une expression bien sentie, des couleurs tant propres que locales, vraies, un clair obscur piquant, un faire large et facile, et par une touche aussi variée que la nature des objets qu'elle imite]] réalisée par Benedette (Jean-Benoit Greghetto Castigliono, dit le), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 100 [or] 200 frs. [326]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des Mages. Composition capitale, longtems connus pour le chef-d'oeuvre de van Balen, dont le mérite éminent s'y fait voir dans tout son jour. Van Balen a signé en toutes lettres ce séduisant tableau, dont les figures ont onze pouces et demi de proportion (Balen (Henri van))|L'adoration des Mages. Composition capitale, longtems connus pour le chef-d'oeuvre de van Balen, dont le mérite éminent s'y fait voir dans tout son jour. Van Balen a signé en toutes lettres ce séduisant tableau, dont les figures ont onze pouces et demi de proportion]] réalisée par Balen (Henri van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 400 frs. [327]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[La purification du peuple d'Israël dans le desert de Sinai. Chef-d'oeuvre très capital de van Balen, qui y a égalé l'Albane pour le choix et la correction du dessin et l'air gracieux des figures, et François van Mieris, le vieux pour l'exécution très-précieuse. Mais qui les y a surpassés tous deux, pour la sagesse de l'ordonnance et pour l'immensité de la composition. Les charmantes figures ont quinze pouces de proportion (Balen (Henri van))|La purification du peuple d'Israël dans le desert de Sinai. Chef-d'oeuvre très capital de van Balen, qui y a égalé l'Albane pour le choix et la correction du dessin et l'air gracieux des figures, et François van Mieris, le vieux pour l'exécution très-précieuse. Mais qui les y a surpassés tous deux, pour la sagesse de l'ordonnance et pour l'immensité de la composition. Les charmantes figures ont quinze pouces de proportion]] réalisée par Balen (Henri van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 600 frs. [328]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une des plus belles marines, de ce maître, réprésentant une grande étendue de mer, sur laquelle un nuage orageux produit un très piquant effet, par son ombre qui en couvre une assez grande partie, dans laquelle se trouve compris, au second plan, un grand navire de guerre plein de monde, avec ses deux chaloupes. Cette ombre fait une opposition très-bien entendue avec une partie bien éclairée du premier plan, sur laquelle on voit une barque de pêcheurs où trois hommes sont occupés à jetter leurs filets. Les plans réculés, de ce précieux morceau, sont tous clairs et ornés de vaisseaux sous voiles, dont l'un est encore un navire de guerre suivi de sa chaloupe (Backhuysen (Ludolf))|Une des plus belles marines, de ce maître, réprésentant une grande étendue de mer, sur laquelle un nuage orageux produit un très piquant effet, par son ombre qui en couvre une assez grande partie, dans laquelle se trouve compris, au second plan, un grand navire de guerre plein de monde, avec ses deux chaloupes. Cette ombre fait une opposition très-bien entendue avec une partie bien éclairée du premier plan, sur laquelle on voit une barque de pêcheurs où trois hommes sont occupés à jetter leurs filets. Les plans réculés, de ce précieux morceau, sont tous clairs et ornés de vaisseaux sous voiles, dont l'un est encore un navire de guerre suivi de sa chaloupe]] réalisée par Backhuysen (Ludolf), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 190 frs. [329]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage montagneux, vu au soleil couchant. Le premier plan est formé par une nappe d'eau, que traverse, sur un cheval blanc, une dame tenant un papier en main et paraissant chanter ; un homme monté sur un âne, l'accompagne de la flûte, un chien les précéde à la nage, près d'eux un piéton, les jambes nues dans l'eau, se baisse pour se retrousser ; au second plan, un pâtre garde une vache près d'une ruine ; les plans suivans sont une suite de montagnes. Effet très-piquant (Asselyn, dit Krabbetie (Jean))|Un paysage montagneux, vu au soleil couchant. Le premier plan est formé par une nappe d'eau, que traverse, sur un cheval blanc, une dame tenant un papier en main et paraissant chanter ; un homme monté sur un âne, l'accompagne de la flûte, un chien les précéde à la nage, près d'eux un piéton, les jambes nues dans l'eau, se baisse pour se retrousser ; au second plan, un pâtre garde une vache près d'une ruine ; les plans suivans sont une suite de montagnes. Effet très-piquant]] réalisée par Asselyn, dit Krabbetie (Jean), vendue par Chevalier De Burtin, achetée par Steengracht La Haye au prix de 100 [or] 110 frs. [330]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un charmant paysage, des plus précieux et des plus pittoresques, réprésentant la passage de la rivière l'Arche, près du Roc-Pertuis, aux environs de St. Jean de Maurienne, dans la Savoie. Ce tableau est terminé avec le plus grand soin et composé d'une manière très-pittoresque. Le coloris en est aussi vrai qu'enchanteur, la touche aussi spirituelle que délicate. Les charmantes petites figures ont deux pouces de proportion (Asselyn, dit Krabbetie (Jean))|Un charmant paysage, des plus précieux et des plus pittoresques, réprésentant la passage de la rivière l'Arche, près du Roc-Pertuis, aux environs de St. Jean de Maurienne, dans la Savoie. Ce tableau est terminé avec le plus grand soin et composé d'une manière très-pittoresque. Le coloris en est aussi vrai qu'enchanteur, la touche aussi spirituelle que délicate. Les charmantes petites figures ont deux pouces de proportion]] réalisée par Asselyn, dit Krabbetie (Jean), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 85 frs. [331]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, clair, fort agréable et des mieux soignés de ce maître ; il est peint avec beaucoup de soin quoi qu'avec une très grande fermété du pinçeau: D. Teniers, le fils, y a peint un berger assis, jouant de la flûte et ayant près de lui son chien et ses moutons (Artois (Jacques d'))|Un paysage, clair, fort agréable et des mieux soignés de ce maître ; il est peint avec beaucoup de soin quoi qu'avec une très grande fermété du pinçeau: D. Teniers, le fils, y a peint un berger assis, jouant de la flûte et ayant près de lui son chien et ses moutons]] réalisée par Artois (Jacques d'), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 55 frs. [335]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage capital du plus grand mérite, peint en 1651, qui, tant pour la composition savante et noble, que pour l'exécution parfaite et précieuse, dispute le pas aux chefs-d'oeuvres des Paysagistes les plus rénommes, et qui place d'Artois parmi les artistes du premier rang en ce genre. Il est composé d'une douzaine de plans, au moins, qui réprésentent une étendue immense de pays, traversé par une rivière navigable qui coule entre des montagnes, et orné partout, de fabriques, de cascades d'arbres, d'herbes et de figures ; le tout peint avec autant de vigueur et d'effet que de transparence et d'harmonie, et avec une touche aussi savante que ferme, qui n'est pas moins précieusement soignée, que celles des Paysagistes Hollandois les plus estimés. Cette délicieuse composition est ornée de trois groupes de belles figures judicieusement employées, dans lesquelles Michault s'est surpassé, et qui sont très-bien en harmonie avec le paysage. Le ciel le plus agréable, le plus pétillant et le mieux composé, couronne le tout, et ne contribue pas peu à la perfection de ce merveilleux Paysage (Artois (Jacques d'))|Un paysage capital du plus grand mérite, peint en 1651, qui, tant pour la composition savante et noble, que pour l'exécution parfaite et précieuse, dispute le pas aux chefs-d'oeuvres des Paysagistes les plus rénommes, et qui place d'Artois parmi les artistes du premier rang en ce genre. Il est composé d'une douzaine de plans, au moins, qui réprésentent une étendue immense de pays, traversé par une rivière navigable qui coule entre des montagnes, et orné partout, de fabriques, de cascades d'arbres, d'herbes et de figures ; le tout peint avec autant de vigueur et d'effet que de transparence et d'harmonie, et avec une touche aussi savante que ferme, qui n'est pas moins précieusement soignée, que celles des Paysagistes Hollandois les plus estimés. Cette délicieuse composition est ornée de trois groupes de belles figures judicieusement employées, dans lesquelles Michault s'est surpassé, et qui sont très-bien en harmonie avec le paysage. Le ciel le plus agréable, le plus pétillant et le mieux composé, couronne le tout, et ne contribue pas peu à la perfection de ce merveilleux Paysage]] réalisée par Artois (Jacques d'), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 55 frs. [336]
  • 1819.07.21/ maison de ventes : Godfurneau. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une table couverte d'un tapis de velours cramoisi, bordé de franges d'or, sur laquelle on voit un grand bocal d'ancienne forme, de verre bleuâtre, à moitié rempli de vin du Rhin, les côtés de ce bocal réfléchissent plusieurs fois, en différens sens, une rue voisine, d'une manière étonnante et vraiment magique, et son milieu réfléchit le peintre lui-même, tenant sa palette et ses pinçeaux. Auprès du bocal sont placés d'un côté, sur un bassin de verre, quatre superbes pêches et quelques marrons rôtis: de l'autre côté brillent plusieurs grappes d'admirables raisins tant rouges que blancs. Le tout est orné de quelques papillons et autres insectes, qui font illusion, et il forme, avec des branches de vigne et des pêches judicieusement placées, un groupe pyramidal des plus agréables, qui va se terminer contre un rideau retroussé, de couleur brune jaunàtre. Admirable chef-d'oeuvre (Aelst (Guillaume van))|Une table couverte d'un tapis de velours cramoisi, bordé de franges d'or, sur laquelle on voit un grand bocal d'ancienne forme, de verre bleuâtre, à moitié rempli de vin du Rhin, les côtés de ce bocal réfléchissent plusieurs fois, en différens sens, une rue voisine, d'une manière étonnante et vraiment magique, et son milieu réfléchit le peintre lui-même, tenant sa palette et ses pinçeaux. Auprès du bocal sont placés d'un côté, sur un bassin de verre, quatre superbes pêches et quelques marrons rôtis: de l'autre côté brillent plusieurs grappes d'admirables raisins tant rouges que blancs. Le tout est orné de quelques papillons et autres insectes, qui font illusion, et il forme, avec des branches de vigne et des pêches judicieusement placées, un groupe pyramidal des plus agréables, qui va se terminer contre un rideau retroussé, de couleur brune jaunàtre. Admirable chef-d'oeuvre]] réalisée par Aelst (Guillaume van), vendue par Chevalier De Burtin au prix de 2000 frs. [337]