Ventes d'œuvres le 1820.11.-
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- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Réception de chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare. Esquisse terminée, et du plus curieux fini, d'un grand tableau commandé par cet Ordre ; composition capitale du maître, par le grand nombre des figures qui en font partie. L'adoption obligée de la couleur rouge, qui appartient à l'habillement des chevaliers, était une difficulté dont le maître a su triompher habilement, quoiqu'elle nuise peut-être un peu à l'effet. Une touche fine, spirituelle, la variété, le mouvement, le naturel et surtout l'intérêt historique, nous semblent réparer dans ce tableau, ce qu'il laisse à désirer d'éclat dans les lumières du premier plan, de légèreté dans les tentes du fond. (Bocquet)|Réception de chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare. Esquisse terminée, et du plus curieux fini, d'un grand tableau commandé par cet Ordre ; composition capitale du maître, par le grand nombre des figures qui en font partie. L'adoption obligée de la couleur rouge, qui appartient à l'habillement des chevaliers, était une difficulté dont le maître a su triompher habilement, quoiqu'elle nuise peut-être un peu à l'effet. Une touche fine, spirituelle, la variété, le mouvement, le naturel et surtout l'intérêt historique, nous semblent réparer dans ce tableau, ce qu'il laisse à désirer d'éclat dans les lumières du premier plan, de légèreté dans les tentes du fond.]] réalisée par Bocquet, vendue par D. [1]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Plusieurs rochers sur la droite occupent les premiers plans ; à gauche, est un petit bâtiment qui porte deux vergues latines ; au centre du premier plan, sont trois hommes occupés à la pêche. Ce joli petit échantillon de Manglard, prouve qu'il avait habillement ouvert la carrière que son élève a si glorieusement parcourue ; plein de finesse et piquant par l'esprit de sa touche, ce tableau est peint sur bois. (Manglard (Adrien))|Plusieurs rochers sur la droite occupent les premiers plans ; à gauche, est un petit bâtiment qui porte deux vergues latines ; au centre du premier plan, sont trois hommes occupés à la pêche. Ce joli petit échantillon de Manglard, prouve qu'il avait habillement ouvert la carrière que son élève a si glorieusement parcourue ; plein de finesse et piquant par l'esprit de sa touche, ce tableau est peint sur bois.]] réalisée par Manglard (Adrien), vendue par D. [2]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Beau et riche paysage tout-à-fait dans la manière du Poussin, représentant le voeu de Jephté. Ce roi malheureux arrive dans son palais, sur un char traîné par quatre chevaux blancs. Le peintre leur a donné le caractère antique. A gauche, on voit ce même roi annoncer à sa fille le voeu imprudent qu'il a fait. Ce tableau, qu'on doit regarder comme un chef-d'oeuvre de ce maître, est digne de figures, dans la plus belle collection. (Millé (Francisque))|Beau et riche paysage tout-à-fait dans la manière du Poussin, représentant le voeu de Jephté. Ce roi malheureux arrive dans son palais, sur un char traîné par quatre chevaux blancs. Le peintre leur a donné le caractère antique. A gauche, on voit ce même roi annoncer à sa fille le voeu imprudent qu'il a fait. Ce tableau, qu'on doit regarder comme un chef-d'oeuvre de ce maître, est digne de figures, dans la plus belle collection.]] réalisée par Millé (Francisque), vendue par D. [3]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Une femme, d'une physionomie extrêmement prononcée, est occupée à filer. Ce tableau d'une couleur chaude et d'un faire vigoureux, est malheureusement un peu sec. réalisée par Nain (Antoine Le), vendue par D. [4]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Ravissement de Saint-Paul. Ce beau sujet paraît avoir été répété trois fois par Le Poussin, avec quelques légers changemens. Le premier, pour le Roi, a été gravé par Guillaune Château ; c'est celui que l'on admire au Musée. Le second, pour M. Scarron ; voir Felibien, pag. 60, tom. IV, édit. de Trévoux, 1725, et le troisième, qui est le notre, pour M. de Chanteloup, même vol., pages 50 et 51. Acheté à Nemours, il y a sept ans, par un amateur de cette capitale, notre tableau a été désigné par le vendeur comme provenant du châteu de Chanteloup, où ce même vendeur avait été attaché avant la revolution. A peine entré à Paris, sa possesion fut le sujet d'une description devant le justice de paix. Etranger à cette affaire, le propriétaire actuel annonce que le tableau est gravé par Pesne, dans la même dimension que le tableau, avec dédicace à M. de Chanteloup, auquel Le Poussin l'adressa en décembre 1643. A ces détails nous ajoutons qu'il est peint sur grosse toile d'Italie et du plus beau faire du maître, à ce point qu'il paraît incontestable que notre tableau est celui que M. del Pozzo regardait comme le chef-d'oeuvre du Poussin, et le même qu'il n'a pas craint d'avancer n'être en rien inférieur à la Vission d'Ézéchiel, petit tableau de Raphaël, que M. de Chanteloup avait acheté à Bologne, et auquel notre Ravissement de Saint-Paul a du servir de pendant, puisque telle était sa destination lorsqu'il fut commandé. Il suffit, sans doute, de nommer Le Poussin, et de dire que le tableau est d'une parfaite conservation, pour en faire le seul éloge digne de lui. (Poussin (Nicolas))|Le Ravissement de Saint-Paul. Ce beau sujet paraît avoir été répété trois fois par Le Poussin, avec quelques légers changemens. Le premier, pour le Roi, a été gravé par Guillaune Château ; c'est celui que l'on admire au Musée. Le second, pour M. Scarron ; voir Felibien, pag. 60, tom. IV, édit. de Trévoux, 1725, et le troisième, qui est le notre, pour M. de Chanteloup, même vol., pages 50 et 51. Acheté à Nemours, il y a sept ans, par un amateur de cette capitale, notre tableau a été désigné par le vendeur comme provenant du châteu de Chanteloup, où ce même vendeur avait été attaché avant la revolution. A peine entré à Paris, sa possesion fut le sujet d'une description devant le justice de paix. Etranger à cette affaire, le propriétaire actuel annonce que le tableau est gravé par Pesne, dans la même dimension que le tableau, avec dédicace à M. de Chanteloup, auquel Le Poussin l'adressa en décembre 1643. A ces détails nous ajoutons qu'il est peint sur grosse toile d'Italie et du plus beau faire du maître, à ce point qu'il paraît incontestable que notre tableau est celui que M. del Pozzo regardait comme le chef-d'oeuvre du Poussin, et le même qu'il n'a pas craint d'avancer n'être en rien inférieur à la Vission d'Ézéchiel, petit tableau de Raphaël, que M. de Chanteloup avait acheté à Bologne, et auquel notre Ravissement de Saint-Paul a du servir de pendant, puisque telle était sa destination lorsqu'il fut commandé. Il suffit, sans doute, de nommer Le Poussin, et de dire que le tableau est d'une parfaite conservation, pour en faire le seul éloge digne de lui.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par D. [5]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Effet de lumière dans un appartement gothique. Diane de Pottiers se jette aux pieds de François 1er, pour implorer la grâce de M. de Saint-Vallier son père, un des ministres du Roi, qui, placé derrière elle, semble écouter avec intérêt et attendrissent la décision du Monarque. Cette production, dans la manière de Schalken, se recommande à MM. les amateurs comme une des plus capitales de ce maître. On regrette que cet artiste, qui posséde les effets et la magie de la couleur, n'ait pas donné à sa figure principale, historiquement belle, tout le charme et l'attrait dont elle était susceptible. (Senave)|Effet de lumière dans un appartement gothique. Diane de Pottiers se jette aux pieds de François 1er, pour implorer la grâce de M. de Saint-Vallier son père, un des ministres du Roi, qui, placé derrière elle, semble écouter avec intérêt et attendrissent la décision du Monarque. Cette production, dans la manière de Schalken, se recommande à MM. les amateurs comme une des plus capitales de ce maître. On regrette que cet artiste, qui posséde les effets et la magie de la couleur, n'ait pas donné à sa figure principale, historiquement belle, tout le charme et l'attrait dont elle était susceptible.]] réalisée par Senave, vendue par D. [6]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge et l'Enfant Jésus. Ce joli tableau, dans le style du Vouet, est séduisant de clarté, de finesse et du plus beau dessin. Admirable de beauté, la tête de la Vierge est remarquable par la douceur et la noblesse de son expression, types caractèristiques qui décèlent l'âme de ce grand maître, qui fut nommé avec tant de raison le Raphaël français, par ses rares talens, plus encore que par les rapports qu'il eut avec lui, dans la courte durée de sa vie. On retrouve ici, dans la tête même de la Vierge, et plus visiblement dans celle de Jésus, cette exagération d'élégance et de sveltesse que Le Sueur donnait à ses figures. Loin de cacher ce défaut, nous aimons à l'indiquer, comme un témoignage irrécusable à joindre à ceux qui désignent la main de l'auteur du charmant tableau qui nous occupe. Bois de forme ronde. (Sueur (Eustache Le))|La Vierge et l'Enfant Jésus. Ce joli tableau, dans le style du Vouet, est séduisant de clarté, de finesse et du plus beau dessin. Admirable de beauté, la tête de la Vierge est remarquable par la douceur et la noblesse de son expression, types caractèristiques qui décèlent l'âme de ce grand maître, qui fut nommé avec tant de raison le Raphaël français, par ses rares talens, plus encore que par les rapports qu'il eut avec lui, dans la courte durée de sa vie. On retrouve ici, dans la tête même de la Vierge, et plus visiblement dans celle de Jésus, cette exagération d'élégance et de sveltesse que Le Sueur donnait à ses figures. Loin de cacher ce défaut, nous aimons à l'indiquer, comme un témoignage irrécusable à joindre à ceux qui désignent la main de l'auteur du charmant tableau qui nous occupe. Bois de forme ronde.]] réalisée par Sueur (Eustache Le), vendue par D. [7]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'une vieille paysanne normande. Elle tient un verre de la main droite ; elle appuie l'autre sur son estomac en signe de contentement. Ce tableau d'une grande vérité et d'une bonne couleur, d'un faire étudié mais peut-être un peu timide, fait bonneur à l'école de Greuze ; il intéresse par une expression puisée dans la nature. (Wille)|Portrait d'une vieille paysanne normande. Elle tient un verre de la main droite ; elle appuie l'autre sur son estomac en signe de contentement. Ce tableau d'une grande vérité et d'une bonne couleur, d'un faire étudié mais peut-être un peu timide, fait bonneur à l'école de Greuze ; il intéresse par une expression puisée dans la nature.]] réalisée par Wille, vendue par D. [8]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une foire de village, dans laquelle on voit un grand nombre de figures ; celles de la gauche sont occupées à vendre et à acheter des bestiaux ; vers la droite, des comédiens ambulans, sur des trétaux, donnent le spectacle : le centre est occupé par un marchand de lunettes et d'orviétan ; les derniers plans sont terminés par des fabriques et une grand route ornée d'arbres. Ce tableau, d'un ton vigoureux et d'une touche spirituelle, fait regretter qu'il ait un peu poussé au noir. (Bout)|Une foire de village, dans laquelle on voit un grand nombre de figures ; celles de la gauche sont occupées à vendre et à acheter des bestiaux ; vers la droite, des comédiens ambulans, sur des trétaux, donnent le spectacle : le centre est occupé par un marchand de lunettes et d'orviétan ; les derniers plans sont terminés par des fabriques et une grand route ornée d'arbres. Ce tableau, d'un ton vigoureux et d'une touche spirituelle, fait regretter qu'il ait un peu poussé au noir.]] réalisée par Bout, vendue par D. [9]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La chasse au sanglier, une des plus riches productions de ce maître. Elle se compose de chasseurs à pied et à cheval, de piqueurs, de spectateurs, tous en mouvement. Sur la gauche, une meute intrépide attaque le sanglier. Les yeux sont frappés, arrêtés, à la vue d'un superbe cheval blanc, sur lequel le peintre a réuni, avec beaucoup d'art, le principal foyer de la lumière. Quoique plein de feu, on croirait que ce cheval, craignant de partager l'intention audacieuse de son maître et son danger, résiste, et redoute de s'élancer contre l'animal furieux. Cette production est remarquable par la vie, le mouvement des figures, la hardiesse, la fermeté de la touche ; une couleur admirable par sa vigueur, son éclat et sa franchise dans les parties les mieux conservées, et un faire général d'une étonnante habileté. On regrette que la masse des arbres à gauche, en poussant un peu au noir, ait privé cette composition d'une partie de son harmonie, et du mérite attaché à l'entente de la perspective aérienne. Le Passage du Rhin, gravé par Avril, prouve que Berghen faisait aussi bien les chevaux que les bestiaux. Notre tableau n'affaiblit pas cette idée. (Berghem (Nicolas))|La chasse au sanglier, une des plus riches productions de ce maître. Elle se compose de chasseurs à pied et à cheval, de piqueurs, de spectateurs, tous en mouvement. Sur la gauche, une meute intrépide attaque le sanglier. Les yeux sont frappés, arrêtés, à la vue d'un superbe cheval blanc, sur lequel le peintre a réuni, avec beaucoup d'art, le principal foyer de la lumière. Quoique plein de feu, on croirait que ce cheval, craignant de partager l'intention audacieuse de son maître et son danger, résiste, et redoute de s'élancer contre l'animal furieux. Cette production est remarquable par la vie, le mouvement des figures, la hardiesse, la fermeté de la touche ; une couleur admirable par sa vigueur, son éclat et sa franchise dans les parties les mieux conservées, et un faire général d'une étonnante habileté. On regrette que la masse des arbres à gauche, en poussant un peu au noir, ait privé cette composition d'une partie de son harmonie, et du mérite attaché à l'entente de la perspective aérienne. Le Passage du Rhin, gravé par Avril, prouve que Berghen faisait aussi bien les chevaux que les bestiaux. Notre tableau n'affaiblit pas cette idée.]] réalisée par Berghem (Nicolas), vendue par D. [10]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux figures. Une jolie femme qui dort, et un cavalier qui, le verre à la main, la regarde en souriant malignement. Descamps dit de ce peinture, que, quoique au-dessous de Mieris, il aura toujours une place honorable dans la peinture. Cette observation est justifiée par le tableau aimable que nous soumettons aux amateurs. (Brakenburg (Renier))|Deux figures. Une jolie femme qui dort, et un cavalier qui, le verre à la main, la regarde en souriant malignement. Descamps dit de ce peinture, que, quoique au-dessous de Mieris, il aura toujours une place honorable dans la peinture. Cette observation est justifiée par le tableau aimable que nous soumettons aux amateurs.]] réalisée par Brakenburg (Renier), vendue par D. [11]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Beau et riche paysage, représentant les bords du Tibre, sur lesquelles s'élèvent majestueusement, sur la gauche, le tombeau de Cécilia Metella, qui sert de phare ; et sur la droite, obliquement, sur un plan plus éloigné, les antiques ruines du temple de César. Un pont jeté sur le fleuve, au milieu de ce magnifique paysage, conduit au temple. Une vaste étendue de mer et de rochers termine cette brillante composition, enrichie de plus de cinquante figures, aussi remarquables par la variété de leurs mouvemens que par la franchise de la touche qui leur appartient. Ce tableau, chef-d'oeuvre du maître, est connu sous le nom du Centenier ; il a fait partie du cabinet de M. le comte de Vence. La vigueur, l'harmonie, la vérité de la couleur, les oppositions les plus piquantes dans la disposition des ombres et des lumières, le grand parti de leurs masses, un faire large et facile, une parfaite entente de la perspective linéaire et aérienne, offrent, dans cette production, un grand nombre de ces perfections qu'il est rare de trouver réunies, et qui présentent autant d'exemples à imiter. (Breenberg (Bartholome))|Beau et riche paysage, représentant les bords du Tibre, sur lesquelles s'élèvent majestueusement, sur la gauche, le tombeau de Cécilia Metella, qui sert de phare ; et sur la droite, obliquement, sur un plan plus éloigné, les antiques ruines du temple de César. Un pont jeté sur le fleuve, au milieu de ce magnifique paysage, conduit au temple. Une vaste étendue de mer et de rochers termine cette brillante composition, enrichie de plus de cinquante figures, aussi remarquables par la variété de leurs mouvemens que par la franchise de la touche qui leur appartient. Ce tableau, chef-d'oeuvre du maître, est connu sous le nom du Centenier ; il a fait partie du cabinet de M. le comte de Vence. La vigueur, l'harmonie, la vérité de la couleur, les oppositions les plus piquantes dans la disposition des ombres et des lumières, le grand parti de leurs masses, un faire large et facile, une parfaite entente de la perspective linéaire et aérienne, offrent, dans cette production, un grand nombre de ces perfections qu'il est rare de trouver réunies, et qui présentent autant d'exemples à imiter.]] réalisée par Breenberg (Bartholome), vendue par D. [12]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait demi-nature de Saint-Benoît. Il tient, de la main gauche, un livre ouvert ; et de la main droite, une crosse abbatiale. Ce tableau, d'une grande finesse d'exécution et d'une couleur suave, fut donné, par cet artiste, à l'abbaye du Port-Royal, où sa fille était religieuse. (Champaigne (Philippe))|Portrait demi-nature de Saint-Benoît. Il tient, de la main gauche, un livre ouvert ; et de la main droite, une crosse abbatiale. Ce tableau, d'une grande finesse d'exécution et d'une couleur suave, fut donné, par cet artiste, à l'abbaye du Port-Royal, où sa fille était religieuse.]] réalisée par Champaigne (Philippe), vendue par D. [13]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Élève de grands maîtres, et ami de Vasari ; ce peintre a beaucoup travaillé avec lui au palais du Pape, et seul, à Munich, au palais de Maximilien, duc de Bavière. La Cène. Au mérite de la meilleure conservation, cette composition joint celui d'être une des belles productions du maître, et de ses plus caractéristiques. Il en existe une gravure, par Jean Sadeler, à-peu-près de la dimension du tableau. Nous observerons que ce peintre, peu connu en France, en Italie et en Allemagne, a une réputation classique. (Dewitte Candido (Pierre))|Élève de grands maîtres, et ami de Vasari ; ce peintre a beaucoup travaillé avec lui au palais du Pape, et seul, à Munich, au palais de Maximilien, duc de Bavière. La Cène. Au mérite de la meilleure conservation, cette composition joint celui d'être une des belles productions du maître, et de ses plus caractéristiques. Il en existe une gravure, par Jean Sadeler, à-peu-près de la dimension du tableau. Nous observerons que ce peintre, peu connu en France, en Italie et en Allemagne, a une réputation classique.]] réalisée par Dewitte Candido (Pierre), vendue par D. [14]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ mort sur les genous de la Vierge ; composition très-capitale de ce maître. Elle représente, au centre, la Vierge pleurant son fils qu'elle tient étendu mort sur ses genoux ; à gauche, troix anges dans l'attitude et l'expression de la plus vive douleur. Plus loin, derrière la Vierge, on voit les saintes femmes qui viennent mêler leurs larmes à celles de Marie ; en avant d'elle, et sous la figure de Saint Jean, est le portrait d'un docteur en droit de Louvain, ami de Vandyck, et probablement donataire du tableau. Accablée de tristesse, la Magdeleine considère les cloux qui ont servi au crucifiement. Cette production réunit tout ce qui constitue les rares chefs-d'oeuvre, des plus grands maîtres ; la noble et sage disposition de l'ordonnance qui retrace si positivement la conception heureuse et piquante de ce sujet, la grande science que l'on y peut remarquer dans le dessin en général, et à laquelle se rattache le bien rendu des raccourcis ; le naturel, la variété, le mouvement des poses, le jet des draperies et la justesse et la vérité des expressions ; la vigueur, l'éclat, l'harmonie d'un coloris enchanteur, la franchise, l'habileté du faire, l'énergie, la fierté, l'assurance et la finesse de la touche qui, dans sa marche, permet, pour ainsi dire, de suivre la trace des sentimens élevés dont le maître fut inspiré, semblent se disputer tour pour attacher à cette admirable composition le mérite le plus incontestable, considéré même sous le seul point de vue de ses perfections. Mais s' l'on daigne comparer ce tableau à celui qui fait un des plus beaux ornemens de la galerie de Dusseldorf, quoique moins riche de quatre figures ; ou le mettre en opposition avec celui que possède de Musée, et dont l'ensemble est encore moins étendu que celui de Dusseldorf ; en poursuivant l'examen, si l'on s'arrête au choix des proportions qui en rendent le transport et l'exposition faciles ; enfin si on lui reconnaît une parfaite conservation, il sera peut-être permis de le placer dans le petit nombre de ses productions qu'on a désignées, dans le langage des arts, sous le nom de perles, et qu'il fut toujours très-difficile d'apprécier. (Dick (Antoine Van))|Le Christ mort sur les genous de la Vierge ; composition très-capitale de ce maître. Elle représente, au centre, la Vierge pleurant son fils qu'elle tient étendu mort sur ses genoux ; à gauche, troix anges dans l'attitude et l'expression de la plus vive douleur. Plus loin, derrière la Vierge, on voit les saintes femmes qui viennent mêler leurs larmes à celles de Marie ; en avant d'elle, et sous la figure de Saint Jean, est le portrait d'un docteur en droit de Louvain, ami de Vandyck, et probablement donataire du tableau. Accablée de tristesse, la Magdeleine considère les cloux qui ont servi au crucifiement. Cette production réunit tout ce qui constitue les rares chefs-d'oeuvre, des plus grands maîtres ; la noble et sage disposition de l'ordonnance qui retrace si positivement la conception heureuse et piquante de ce sujet, la grande science que l'on y peut remarquer dans le dessin en général, et à laquelle se rattache le bien rendu des raccourcis ; le naturel, la variété, le mouvement des poses, le jet des draperies et la justesse et la vérité des expressions ; la vigueur, l'éclat, l'harmonie d'un coloris enchanteur, la franchise, l'habileté du faire, l'énergie, la fierté, l'assurance et la finesse de la touche qui, dans sa marche, permet, pour ainsi dire, de suivre la trace des sentimens élevés dont le maître fut inspiré, semblent se disputer tour pour attacher à cette admirable composition le mérite le plus incontestable, considéré même sous le seul point de vue de ses perfections. Mais s' l'on daigne comparer ce tableau à celui qui fait un des plus beaux ornemens de la galerie de Dusseldorf, quoique moins riche de quatre figures ; ou le mettre en opposition avec celui que possède de Musée, et dont l'ensemble est encore moins étendu que celui de Dusseldorf ; en poursuivant l'examen, si l'on s'arrête au choix des proportions qui en rendent le transport et l'exposition faciles ; enfin si on lui reconnaît une parfaite conservation, il sera peut-être permis de le placer dans le petit nombre de ses productions qu'on a désignées, dans le langage des arts, sous le nom de perles, et qu'il fut toujours très-difficile d'apprécier.]] réalisée par Dick (Antoine Van), vendue par D. [15]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un vieille Marchande de harengs, choux, oignons et autres légumes, est occupée avec une jeune fille qui, tout en la payant d'une main, semble de l'autre vouloir dérober quelque chose ; devant la marchande est un pauvre qui demande l'aumône, chapeau bas. Tous les accessoires de cette riche composition ont la vérité de la nature, mais on est particulièrement frappé de la cruche du pauvre, des harengs dont on compte les écailles, de l'effet pittoresque des balances et de tous les paniers d'osier qui sont aussi remarquables de forme que par la touche légère, et le travail fini qui leur appartient. Ce tableau capital d'un faire si précieux, et cependant ferme et large, comme celui de Metzu, est absolument dans la manière de celui du fameux Charlatant de Dusseldorf, dont la dimension, plus grande que celle de notre tableau, est de 3 pieds 3 pouces de hauteur, sur 2 pieds 7 pouces de largeur. Comme dans ce dernier chef-d'oeuvre, on remarque dans le nôtre un vieil arbre dépouillé de ses feuilles, dont l'effet surprenant ne peut être égalé que par celui de la lumière, dont l'entente est le nec plus ultrâ de l'art. En un mot, on sent que ce tableau vigoureux, signé du maître, a été fait et composé dans le temps que Dow n'avait pas encore adopté le faire terminé et soigné qui constitue son école. Le tableau serait entièrement pur, en ôtant quelques anciens points uniquement faits pour masquer le travail de la toile, et qui assourdissent peut-être l'effet général. (Dow (Gérard))|Un vieille Marchande de harengs, choux, oignons et autres légumes, est occupée avec une jeune fille qui, tout en la payant d'une main, semble de l'autre vouloir dérober quelque chose ; devant la marchande est un pauvre qui demande l'aumône, chapeau bas. Tous les accessoires de cette riche composition ont la vérité de la nature, mais on est particulièrement frappé de la cruche du pauvre, des harengs dont on compte les écailles, de l'effet pittoresque des balances et de tous les paniers d'osier qui sont aussi remarquables de forme que par la touche légère, et le travail fini qui leur appartient. Ce tableau capital d'un faire si précieux, et cependant ferme et large, comme celui de Metzu, est absolument dans la manière de celui du fameux Charlatant de Dusseldorf, dont la dimension, plus grande que celle de notre tableau, est de 3 pieds 3 pouces de hauteur, sur 2 pieds 7 pouces de largeur. Comme dans ce dernier chef-d'oeuvre, on remarque dans le nôtre un vieil arbre dépouillé de ses feuilles, dont l'effet surprenant ne peut être égalé que par celui de la lumière, dont l'entente est le nec plus ultrâ de l'art. En un mot, on sent que ce tableau vigoureux, signé du maître, a été fait et composé dans le temps que Dow n'avait pas encore adopté le faire terminé et soigné qui constitue son école. Le tableau serait entièrement pur, en ôtant quelques anciens points uniquement faits pour masquer le travail de la toile, et qui assourdissent peut-être l'effet général.]] réalisée par Dow (Gérard), vendue par D. [16]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le renvoi d'Agar et d'Ismaël. Un des beaux paysages de ce peintre, excellent coloriste, et toujours piquant ; beaucoup de variété dans les fabriques qui sont adossées à de hautes montagnes, de jolies figurines, des bestiaux qui animent le paysage, des arbres bien feuillés, bien massés, un ton vigoureux, plein d'effet ; telles sont les qualités du tableau que nous annonçons. La vigueur qu'Elzheymer a su donner aux grands effets de son coloris, s'unit à la touche la plus légère, la plus ferme et à une harmonie dont le charme se fait principalement remarquer dans les masses fuyantes des arbres, dans la finesse qui appartient aux demi-teintes des plans éloignés, et principalement dans la parfaite entente de la perspective aérienne qui rend le ciel si admirable. (Elzheymer (Adam))|Le renvoi d'Agar et d'Ismaël. Un des beaux paysages de ce peintre, excellent coloriste, et toujours piquant ; beaucoup de variété dans les fabriques qui sont adossées à de hautes montagnes, de jolies figurines, des bestiaux qui animent le paysage, des arbres bien feuillés, bien massés, un ton vigoureux, plein d'effet ; telles sont les qualités du tableau que nous annonçons. La vigueur qu'Elzheymer a su donner aux grands effets de son coloris, s'unit à la touche la plus légère, la plus ferme et à une harmonie dont le charme se fait principalement remarquer dans les masses fuyantes des arbres, dans la finesse qui appartient aux demi-teintes des plans éloignés, et principalement dans la parfaite entente de la perspective aérienne qui rend le ciel si admirable.]] réalisée par Elzheymer (Adam), vendue par D. [17]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'une dame occupée à lire un manuscrit du XIVe siècle. Une ancienne note, écrite derrière le tableau, suppose que ce portrait est celui d'une des maîtresses de François 1er. (Ce qui ne peut être, puisque Van Eyck est mort 53 ans avant la naissance de ce prince.) La finesse de ce tableau, l'amabilité de la figure et la beauté des mains, l'ont fait faussement attribuer à Léonard de Vinci, ce qui serait cependant plus d'accord avec la note. Nous regardons cette production, bien conservée, comme un chef-d'oeuvre, pour le temps, et sous ce rapport comme un des plus clasiques de cette collection, par l'extrême rareté des ouvrages de l'immortel inventeur de la peinture à l'huile. (Eyck (Van, dit Jean De Bruges))|Portrait d'une dame occupée à lire un manuscrit du XIVe siècle. Une ancienne note, écrite derrière le tableau, suppose que ce portrait est celui d'une des maîtresses de François 1er. (Ce qui ne peut être, puisque Van Eyck est mort 53 ans avant la naissance de ce prince.) La finesse de ce tableau, l'amabilité de la figure et la beauté des mains, l'ont fait faussement attribuer à Léonard de Vinci, ce qui serait cependant plus d'accord avec la note. Nous regardons cette production, bien conservée, comme un chef-d'oeuvre, pour le temps, et sous ce rapport comme un des plus clasiques de cette collection, par l'extrême rareté des ouvrages de l'immortel inventeur de la peinture à l'huile.]] réalisée par Eyck (Van, dit Jean De Bruges), vendue par D. [18]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'Alexandre-le-Grand, vu de trois quarts ; ce héros dont la tête est couverte d'un casque surmonté d'un panache rouge, est revêtu d'une cuirasse et d'une écharpe ; son bras gauche est orné d'un énorme bouclier, il tient une lance de la main droite. Cette production, une des plus capitales de ce maître, est digne de figurer à côté de celles de Rembrandt, auquel elle fut long-temps attribuée. On y trouve cet empâtement de couleur, ce faire savant et cette entente de clair-obscur qui distinguent cette célèbre école. (Gelder (Arnould de))|Portrait d'Alexandre-le-Grand, vu de trois quarts ; ce héros dont la tête est couverte d'un casque surmonté d'un panache rouge, est revêtu d'une cuirasse et d'une écharpe ; son bras gauche est orné d'un énorme bouclier, il tient une lance de la main droite. Cette production, une des plus capitales de ce maître, est digne de figurer à côté de celles de Rembrandt, auquel elle fut long-temps attribuée. On y trouve cet empâtement de couleur, ce faire savant et cette entente de clair-obscur qui distinguent cette célèbre école.]] réalisée par Gelder (Arnould de), vendue par D. [19]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une figure en pied, de petite proportion, représente un vieillard à barbe, en costume suédois, sa figure est vénérable, son attitude théâtrale ; il est drappé d'un manteau, sa main gauche est appuyée sur la hanche. Joint à celui de notre Alexandre, ce tableau peint, éclairé dans le systême de Rembrandt, prouve que ce maître a eu des élèves qui ne lui sont pas inférieurs. (Gelder (Arnould de))|Une figure en pied, de petite proportion, représente un vieillard à barbe, en costume suédois, sa figure est vénérable, son attitude théâtrale ; il est drappé d'un manteau, sa main gauche est appuyée sur la hanche. Joint à celui de notre Alexandre, ce tableau peint, éclairé dans le systême de Rembrandt, prouve que ce maître a eu des élèves qui ne lui sont pas inférieurs.]] réalisée par Gelder (Arnould de), vendue par D. [20]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'enlèvement d'Europe. Assise sur le taureau qui se précipite dans la mer. La fille d'Agénor tient une des cornes de l'animal d'une main, et de l'autre marque le regret qu'elle a de quitter ses compagnes ; des amours, dans des attitudes charmantes, sont dans les airs, et voltigent autour de la princesse ; un d'entre eux se dispose à la couronner. La marche du dieu est dirigée par un dauphin qui prend part à la scène, et porte deux amours. Ce tableau plein de finesse, de fraîcheur et d'amabilité, est tellement dans la manière de l'Albane, qu'il lui fut long-temps attribué. Une ordonnance ingénieuse, un dessin correct, un faire aussi précieux que ferme, un coloris plein d'harmonie et une grande entente de la perspective aérienne, se font remarquer tour-à-tour dans cette composition poétique, digne du peintre des grâces. (Glauber dit Polidor (Jean))|L'enlèvement d'Europe. Assise sur le taureau qui se précipite dans la mer. La fille d'Agénor tient une des cornes de l'animal d'une main, et de l'autre marque le regret qu'elle a de quitter ses compagnes ; des amours, dans des attitudes charmantes, sont dans les airs, et voltigent autour de la princesse ; un d'entre eux se dispose à la couronner. La marche du dieu est dirigée par un dauphin qui prend part à la scène, et porte deux amours. Ce tableau plein de finesse, de fraîcheur et d'amabilité, est tellement dans la manière de l'Albane, qu'il lui fut long-temps attribué. Une ordonnance ingénieuse, un dessin correct, un faire aussi précieux que ferme, un coloris plein d'harmonie et une grande entente de la perspective aérienne, se font remarquer tour-à-tour dans cette composition poétique, digne du peintre des grâces.]] réalisée par Glauber dit Polidor (Jean), vendue par D. [21]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'hôtellerie hollandaise ; un cavalier vêtu de rouge, assis sur un banc, ayant derrière lui une table, se dispose à boire ; une femme près d'une fenêtre, tournant le dos à ce cavalier, et tenant une pipe de la main droite, compte avec attention la monnaie qu'on vient de lui donner ; le domestique du cavalier, appuyé sur la table, paraît occupé de la scène muette, qui se passe devant lui. Ce tableau, d'une belle entente de claire-obscur, d'un ton vaporeux, est composé dans la manière de Metsu, et remarquable par une exécution ferme et facile. (Hooghe (Pierre))|Intérieur d'hôtellerie hollandaise ; un cavalier vêtu de rouge, assis sur un banc, ayant derrière lui une table, se dispose à boire ; une femme près d'une fenêtre, tournant le dos à ce cavalier, et tenant une pipe de la main droite, compte avec attention la monnaie qu'on vient de lui donner ; le domestique du cavalier, appuyé sur la table, paraît occupé de la scène muette, qui se passe devant lui. Ce tableau, d'une belle entente de claire-obscur, d'un ton vaporeux, est composé dans la manière de Metsu, et remarquable par une exécution ferme et facile.]] réalisée par Hooghe (Pierre), vendue par D. [22]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Bacchanale composée de huit figures en pied ; au centre est le vieux Silène, couronné de pampres, soutenu par un satyre, d'un côté, et par un noir de l'autre ; il tient de la main droite un cep de vigne chargé de raisins. Une partie de cette composition étant gravée sous le nom de Rubens ; on doit présumer qu'elle fut faite par Jordaens, dans l'école de son maître. Personne n'ignore combien sont rares les tableaux de chevalet de cet artiste dont l'habilité se retrouve ici. L'ordonnance bien entendue, le naturel, la variété des poses, des mouvemens et des expressions ; un dessin ferme, large, une exécution facile et libre, ce coloris brillant plein de force et d'harmonie, qui distingue les élèves de Rubens, appèlent à la fois le regard et l'attention sur les diverses parties de cette composition, dans laquelle on voudrait retrouver un peu plus de correction dans le dessin, et de transparence dans la couleur. (Jordaens (Jacques))|Une Bacchanale composée de huit figures en pied ; au centre est le vieux Silène, couronné de pampres, soutenu par un satyre, d'un côté, et par un noir de l'autre ; il tient de la main droite un cep de vigne chargé de raisins. Une partie de cette composition étant gravée sous le nom de Rubens ; on doit présumer qu'elle fut faite par Jordaens, dans l'école de son maître. Personne n'ignore combien sont rares les tableaux de chevalet de cet artiste dont l'habilité se retrouve ici. L'ordonnance bien entendue, le naturel, la variété des poses, des mouvemens et des expressions ; un dessin ferme, large, une exécution facile et libre, ce coloris brillant plein de force et d'harmonie, qui distingue les élèves de Rubens, appèlent à la fois le regard et l'attention sur les diverses parties de cette composition, dans laquelle on voudrait retrouver un peu plus de correction dans le dessin, et de transparence dans la couleur.]] réalisée par Jordaens (Jacques), vendue par D. [23]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans une plaine riante et fleurie, ombragée de quelques arbres, sur la gauche, sont deux vaches mollement étendues sur l'herbe ; un taureau blanc et noir, vu de profil, occupe le centre du tableau ; plusieurs brebis et béliers enrichissent cette scène pastorale ; quelques bergers se reposent sous l'ombrage des arbres du second plan, sur lequel sont également deux maisons rustiques ; charmes de cette production, entièrement dans les style de Paul Potter. Les tableaux de Klomp sont généralement poussés au noir ; c'est sur ce fondement, qu'une Anglaise qui a long-temps possédé notre tableau, s'appuyait pour le donner au maître et non à l'élève. (Klomp (Albert))|Dans une plaine riante et fleurie, ombragée de quelques arbres, sur la gauche, sont deux vaches mollement étendues sur l'herbe ; un taureau blanc et noir, vu de profil, occupe le centre du tableau ; plusieurs brebis et béliers enrichissent cette scène pastorale ; quelques bergers se reposent sous l'ombrage des arbres du second plan, sur lequel sont également deux maisons rustiques ; charmes de cette production, entièrement dans les style de Paul Potter. Les tableaux de Klomp sont généralement poussés au noir ; c'est sur ce fondement, qu'une Anglaise qui a long-temps possédé notre tableau, s'appuyait pour le donner au maître et non à l'élève.]] réalisée par Klomp (Albert), vendue par D. [24]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Tableau composé de trois figures et d'un cheval. Le fond est un paysage avec achitecture. L'une des figures, qui est du plus précieux fini, est celle de Keyser lui-même, s'entretenant avec un marchand de chevaux qui lui en présente un d'une perfection si achevée que l'art ne peut aller plus loin. Rien de plus rare que les ouvrages de cet habile artiste, qu'on ne pourrait comparer qu'à ceux de Terburg et de Gonzalès ; mais plus finis que ceux du dernier, ses tableaux sont encore plus spirituels que ceux du premier ; celui que nous annonçons est incontestablement un des beaux du maître. Les plus riches galeries n'ont souvent rien de Keiser, et le Musée, lui-même, a perdu le tableau des Trois Bourguemaîtres, no 356, et le portrait d'un homme, no 357, qui provenaient de la collection stadhouderienne. (Keyser (Théodore))|Tableau composé de trois figures et d'un cheval. Le fond est un paysage avec achitecture. L'une des figures, qui est du plus précieux fini, est celle de Keyser lui-même, s'entretenant avec un marchand de chevaux qui lui en présente un d'une perfection si achevée que l'art ne peut aller plus loin. Rien de plus rare que les ouvrages de cet habile artiste, qu'on ne pourrait comparer qu'à ceux de Terburg et de Gonzalès ; mais plus finis que ceux du dernier, ses tableaux sont encore plus spirituels que ceux du premier ; celui que nous annonçons est incontestablement un des beaux du maître. Les plus riches galeries n'ont souvent rien de Keiser, et le Musée, lui-même, a perdu le tableau des Trois Bourguemaîtres, no 356, et le portrait d'un homme, no 357, qui provenaient de la collection stadhouderienne.]] réalisée par Keyser (Théodore), vendue par D. [25]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un intérieur rustique, une femme assise est occupée à couper une tartine de pain noir ; devant elle est une table sur laquelle sont plusieurs ustensiles de cuisine, et une assiette dans laquelle il y a du beurre. Un enfant s'amuse à jouer avec un chien blanc. La couleur aussi franche que vraie de ce tableau, la manière large, ferme et décidée avec laquelle elle est placée, la touche libre et facile qui lui appartient, enfin l'expression, le caractère des personnages indiqueraient suffisamment la main, dans sa première manière, de Metsu, quand bien même la signature du maître, franche comme le tableau, ne lui prêterait pas son autorité. (Metsu (Gabriel))|Dans un intérieur rustique, une femme assise est occupée à couper une tartine de pain noir ; devant elle est une table sur laquelle sont plusieurs ustensiles de cuisine, et une assiette dans laquelle il y a du beurre. Un enfant s'amuse à jouer avec un chien blanc. La couleur aussi franche que vraie de ce tableau, la manière large, ferme et décidée avec laquelle elle est placée, la touche libre et facile qui lui appartient, enfin l'expression, le caractère des personnages indiqueraient suffisamment la main, dans sa première manière, de Metsu, quand bien même la signature du maître, franche comme le tableau, ne lui prêterait pas son autorité.]] réalisée par Metsu (Gabriel), vendue par D. [26]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage, effet de soleil couchant, dans un site agreste et sauvage ; plusieurs masses de rochers sont surmontées d'arbres qui les couvrent de leur ombrage. Ils sont arrosés par un ruisseau dont les eaux limpides vont désaltérer un troupeau ; un homme à cheval, suivi d'un mulet, se dispose à le traverser. Un ton chaud, une touche légère, libre et ferme, des arbres savamment massés et éclairés caractérisent cette production. (Moucheron le père (Frédéric))|Paysage, effet de soleil couchant, dans un site agreste et sauvage ; plusieurs masses de rochers sont surmontées d'arbres qui les couvrent de leur ombrage. Ils sont arrosés par un ruisseau dont les eaux limpides vont désaltérer un troupeau ; un homme à cheval, suivi d'un mulet, se dispose à le traverser. Un ton chaud, une touche légère, libre et ferme, des arbres savamment massés et éclairés caractérisent cette production.]] réalisée par Moucheron le père (Frédéric), vendue par D. [27]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue des ruines du palais de Mécènes à Tivoli. Ce paysage séduisant, et dont les figures sont extrêmement jolies, nous offre l'ensemble de Tivoli en Panorama. En Hollande, un bel Isaac Moucheron se paie plus cher qu'un Frédéric ; c'est qu'en ce pays, comme ailleurs, les productions de ce maître qui a peu quitté l'Italie, son fort rares. Le Brun et Descamps font également l'éloge de ce grand paysagiste, et louent surtout ses ordonnances, son architecture, sa perspective et le feuillé de ses arbres. Notre tableau soutient parfaitement la réputation du maître, et mérite à tous égards les éloges qui l'ont fait apprécier. Il n'est pas inutile de rappeler, qu'à l'imitation de son père Frédéric ; cet artiste a presque toujours emprunté la main d'Adrien van den Velde, ou celle de Lingelbach, ou celle de Helmbreecker, pour enrichir ses tableaux de figures. (Moucheron le fils (Isaac))|La vue des ruines du palais de Mécènes à Tivoli. Ce paysage séduisant, et dont les figures sont extrêmement jolies, nous offre l'ensemble de Tivoli en Panorama. En Hollande, un bel Isaac Moucheron se paie plus cher qu'un Frédéric ; c'est qu'en ce pays, comme ailleurs, les productions de ce maître qui a peu quitté l'Italie, son fort rares. Le Brun et Descamps font également l'éloge de ce grand paysagiste, et louent surtout ses ordonnances, son architecture, sa perspective et le feuillé de ses arbres. Notre tableau soutient parfaitement la réputation du maître, et mérite à tous égards les éloges qui l'ont fait apprécier. Il n'est pas inutile de rappeler, qu'à l'imitation de son père Frédéric ; cet artiste a presque toujours emprunté la main d'Adrien van den Velde, ou celle de Lingelbach, ou celle de Helmbreecker, pour enrichir ses tableaux de figures.]] réalisée par Moucheron le fils (Isaac), vendue par D. [28]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La rencontre de Jacob et d'Essaü. La scène est en avan de quelques bâtimens ; les deux frères sont près l'un de l'autre ; ils se tiennent les mains, et semblent parler avec chaleur d'une réconciliations désirée. La figure de Jacob nous parait plus soignée par Le Maître, et l'on sent que c'est sur ce patriarche qu'il a voulu jeter le plus grand intérêt. Près de deux frères est assise une jeune bergère qui, la houlette à la main, s'est retournée pour entendre leur conversation. Cette figure est aussi pleine d'esprit que d'effet. Pour accessoires, on y remarque un paon ; et dans le demi-tente à droite, dans le fond, des bestiaux qui sont à peine indiqués. En général, le tableau est peint, au premier coup, d'un faire soufflé, harmonieux et doré ; l'entente du clair-obscur en est séduisante et magique. Nous ne craignons pas de mettre cette production au rang des bons ouvrages de Rembrandt, elle nous paraît même d'autant plus remarquable, que, paraissant ne pas être terminée, elle trahit le secret de son art, en dévoilant avec évidence la manière de ce grand maître. (Rembrandt Van Ryn (Paul))|La rencontre de Jacob et d'Essaü. La scène est en avan de quelques bâtimens ; les deux frères sont près l'un de l'autre ; ils se tiennent les mains, et semblent parler avec chaleur d'une réconciliations désirée. La figure de Jacob nous parait plus soignée par Le Maître, et l'on sent que c'est sur ce patriarche qu'il a voulu jeter le plus grand intérêt. Près de deux frères est assise une jeune bergère qui, la houlette à la main, s'est retournée pour entendre leur conversation. Cette figure est aussi pleine d'esprit que d'effet. Pour accessoires, on y remarque un paon ; et dans le demi-tente à droite, dans le fond, des bestiaux qui sont à peine indiqués. En général, le tableau est peint, au premier coup, d'un faire soufflé, harmonieux et doré ; l'entente du clair-obscur en est séduisante et magique. Nous ne craignons pas de mettre cette production au rang des bons ouvrages de Rembrandt, elle nous paraît même d'autant plus remarquable, que, paraissant ne pas être terminée, elle trahit le secret de son art, en dévoilant avec évidence la manière de ce grand maître.]] réalisée par Rembrandt Van Ryn (Paul), vendue par D. [29]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Fable d'Argus, sur bois. Tel est le modeste titre sous lequel est désigné ce beau tableau dans une Vie de Rubens, imprimée à Bruxelles, chez Debel, en 1771 ; mais, en revanche, on y reconnaît qu'il a fait partie des peintures et autres raretés que Rubens délaissa à Hélène Forman, sa seconde femme, et qui ont dû se vendre, à la requête de cette veuve, dans la maison même du défunt. Ainsi que nous l'avons dit, notre tableau est annoncé dans celle des divisions du catalogue, qui porte : Les 93 pièces suivantes sont du pinceau et de l'invention de M. Pierre-Paul Rubens ; et c'est sous le No. 118 qu'il figure. Le nôtre représente l'instant où Mercure, après avoir endormi Argus, va lui couper la tête ; tandis qu'Io, métamorphosée en vache, semble, par ses regards, hâter sa délivrance, et reprocher à Mercure sa lenteur. Attentive à cette scène, assise dans son char, Junon, dans ls airs, paraît en attendre l'issue. Un beau fond de paysage, quelques figurines dans les plans reculés, et se rattachant au sujet principal, terminent cette composition poétique. Cette aimable production paraît avoir été une des celles qui ont occupé le pinceau de Rubens, à l'époque où, avancé en âge et tourmenté de la goutte, il cherchait dans son art une consolation et des remèdes contre les souffrances et l'ennui. Nous reconnaîtrons ici la justesse et l'élévation qui appartiennent aux nobles conceptions de Rubens, et cette habileté avec laquelle il fait concourir à la perfection de ses ouvrages, tous les mobiles qui dépendent de son art. En regardant ce tableau, ne se croirait-on pas condamné au silence ? On participe tellement à l'action principale, qu'il semble que, pour ne pas la troubler, on craint de respirer. Dans leur destination, l'expression, la pose du Mercure, sont étonnantes. Argus est endormi ; mais c'est la physionomie du fils de Jupiter qui nous dit qu'il ne l'est pas depuis long-temps ; avec quelle précaution il écoute, il regarde et saisit le glaive qui doit terminer les jours du gardien que Junon a donné à sa rivale. Ses yeux, son corps, sa main, décèlent son inquiétude aussi réellement que son intention ; il n'a pas des dieux, mais il sait qu'il peut craindre le courroux de la plus de la plus jalouse dont Argus goûte les douceurs ; il est endormi, il est accablé par une divinité plus puisante que Morphé ; mais le dieu du commerce, toujours défiant, paraît seul l'ignorer. Le torse d'Argus ne s'incline pas, il tombe. Le mouvement de la malheureuse fille d'Inachus est dans une parfaite concordance avec les autres ; malgré sa métamorphose, déterminé par l'intelligence, ce mouvement dévoile l'amante de Jupiter. En la voyant, qui pourrait ignorer que ce n'est que d'elle seule que cette scène emprunte son intérêt le plus vif ? Telle est l'ordonnance admirable de cette précieuse composition, qui rappelle la couleur transparente, légère, harmonieuse de Rubens ; sa profonde science dans le clair-obscur, mais qui semble démontrer que les ressorts du génie survivent aux ressorts mécaniques ; il étincelle le génie dans cette production. Cependant, ce n'est plus la main fougueuse, hardie, énergique, décidée, indépendante, quelquefois même heureusement égarée de ce grand maître, que l'on retrouve ici. Cette production est d'un faire savant, mais sage, tranquille, et peut-être un peu timide ; il se sent de la vieillesse du grand homme. Ces chairs ont de la souplesse, de la morbidesse ; mais elles ont perdu leur brillante fraîcheur ; ces formes sont correctes, mais si peu modelées, que dans le torse d'Argus, on dirait qque l'artiste a voulu décrire un de ces fantômes vaporeux que l'on ne peut qu'imparfaitement saisir dans les songes. Mais que les songes de Rubens sont piquans ! qu'il est puisant et doux l'intérêt qu'ils commandent ! Heureux ceux qui peuvent, dans leur réveil, attacher à leurs ouvrages les plus parfaits, cet attrait et ce charme qui appatiennent aux grands hommes, même dans leurs songes !... Aucune production de Rubens ne réunit plus de notions authentiques que celle-ci, pour offrir la preuve incontestable qu'elle est de la seule main de cet habile maître. (Rubens (Pierre Paul))|La Fable d'Argus, sur bois. Tel est le modeste titre sous lequel est désigné ce beau tableau dans une Vie de Rubens, imprimée à Bruxelles, chez Debel, en 1771 ; mais, en revanche, on y reconnaît qu'il a fait partie des peintures et autres raretés que Rubens délaissa à Hélène Forman, sa seconde femme, et qui ont dû se vendre, à la requête de cette veuve, dans la maison même du défunt. Ainsi que nous l'avons dit, notre tableau est annoncé dans celle des divisions du catalogue, qui porte : Les 93 pièces suivantes sont du pinceau et de l'invention de M. Pierre-Paul Rubens ; et c'est sous le No. 118 qu'il figure. Le nôtre représente l'instant où Mercure, après avoir endormi Argus, va lui couper la tête ; tandis qu'Io, métamorphosée en vache, semble, par ses regards, hâter sa délivrance, et reprocher à Mercure sa lenteur. Attentive à cette scène, assise dans son char, Junon, dans ls airs, paraît en attendre l'issue. Un beau fond de paysage, quelques figurines dans les plans reculés, et se rattachant au sujet principal, terminent cette composition poétique. Cette aimable production paraît avoir été une des celles qui ont occupé le pinceau de Rubens, à l'époque où, avancé en âge et tourmenté de la goutte, il cherchait dans son art une consolation et des remèdes contre les souffrances et l'ennui. Nous reconnaîtrons ici la justesse et l'élévation qui appartiennent aux nobles conceptions de Rubens, et cette habileté avec laquelle il fait concourir à la perfection de ses ouvrages, tous les mobiles qui dépendent de son art. En regardant ce tableau, ne se croirait-on pas condamné au silence ? On participe tellement à l'action principale, qu'il semble que, pour ne pas la troubler, on craint de respirer. Dans leur destination, l'expression, la pose du Mercure, sont étonnantes. Argus est endormi ; mais c'est la physionomie du fils de Jupiter qui nous dit qu'il ne l'est pas depuis long-temps ; avec quelle précaution il écoute, il regarde et saisit le glaive qui doit terminer les jours du gardien que Junon a donné à sa rivale. Ses yeux, son corps, sa main, décèlent son inquiétude aussi réellement que son intention ; il n'a pas des dieux, mais il sait qu'il peut craindre le courroux de la plus de la plus jalouse dont Argus goûte les douceurs ; il est endormi, il est accablé par une divinité plus puisante que Morphé ; mais le dieu du commerce, toujours défiant, paraît seul l'ignorer. Le torse d'Argus ne s'incline pas, il tombe. Le mouvement de la malheureuse fille d'Inachus est dans une parfaite concordance avec les autres ; malgré sa métamorphose, déterminé par l'intelligence, ce mouvement dévoile l'amante de Jupiter. En la voyant, qui pourrait ignorer que ce n'est que d'elle seule que cette scène emprunte son intérêt le plus vif ? Telle est l'ordonnance admirable de cette précieuse composition, qui rappelle la couleur transparente, légère, harmonieuse de Rubens ; sa profonde science dans le clair-obscur, mais qui semble démontrer que les ressorts du génie survivent aux ressorts mécaniques ; il étincelle le génie dans cette production. Cependant, ce n'est plus la main fougueuse, hardie, énergique, décidée, indépendante, quelquefois même heureusement égarée de ce grand maître, que l'on retrouve ici. Cette production est d'un faire savant, mais sage, tranquille, et peut-être un peu timide ; il se sent de la vieillesse du grand homme. Ces chairs ont de la souplesse, de la morbidesse ; mais elles ont perdu leur brillante fraîcheur ; ces formes sont correctes, mais si peu modelées, que dans le torse d'Argus, on dirait qque l'artiste a voulu décrire un de ces fantômes vaporeux que l'on ne peut qu'imparfaitement saisir dans les songes. Mais que les songes de Rubens sont piquans ! qu'il est puisant et doux l'intérêt qu'ils commandent ! Heureux ceux qui peuvent, dans leur réveil, attacher à leurs ouvrages les plus parfaits, cet attrait et ce charme qui appatiennent aux grands hommes, même dans leurs songes !... Aucune production de Rubens ne réunit plus de notions authentiques que celle-ci, pour offrir la preuve incontestable qu'elle est de la seule main de cet habile maître.]] réalisée par Rubens (Pierre Paul), vendue par D. [30]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une des plus jolies productions de ce maître. Elle représente un paysage hollandais, éclairé de la pâle clarté de la lune ; sur la droite, au bord d'une rivière, s'élève une sombre forêt, près de laquelle un paysan est occupé à faire du feu, dont les effets se réflettent dans l'eau ; une humble chaumière, qui sert de borne à la forêt, est couverte par son feuillage. Ce tableau, d'une belle entente de clair-obscur, d'un effet piquant, d'une touche savante et spirituelle, semble digne de lutter avec les productions du célèbre Jacques Ruisdael. (Ruisdaal (Salomon))|Une des plus jolies productions de ce maître. Elle représente un paysage hollandais, éclairé de la pâle clarté de la lune ; sur la droite, au bord d'une rivière, s'élève une sombre forêt, près de laquelle un paysan est occupé à faire du feu, dont les effets se réflettent dans l'eau ; une humble chaumière, qui sert de borne à la forêt, est couverte par son feuillage. Ce tableau, d'une belle entente de clair-obscur, d'un effet piquant, d'une touche savante et spirituelle, semble digne de lutter avec les productions du célèbre Jacques Ruisdael.]] réalisée par Ruisdaal (Salomon), vendue par D. [31]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage offrant, à gauche, un chemin ombragé de touffes d'arbres arrosés par un ruisseau ; à droite, est un petit bois. Une écharppée de vue laisse entrevoir une coline qui borne l'horizon. Ce tableau, d'une touche légère et pleine d'effet, est peint au premier coup. Quelques figures présumées de Van Ostade, ajoutent au mérite de cette production. (Ruisdaal (Salomon))|Un paysage offrant, à gauche, un chemin ombragé de touffes d'arbres arrosés par un ruisseau ; à droite, est un petit bois. Une écharppée de vue laisse entrevoir une coline qui borne l'horizon. Ce tableau, d'une touche légère et pleine d'effet, est peint au premier coup. Quelques figures présumées de Van Ostade, ajoutent au mérite de cette production.]] réalisée par Ruisdaal (Salomon), vendue par D. [32]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un site sauvage, Saint Jérôme, en présence de son divin maître crucifié, est dans l'attitude de se macérer la poitrine d'une main, et lève l'autre vers celui dont il implore la clémence. A droite, on entrevoit un paysage d'une vaste étendue. Le tableau est décrit dans la vie du peintre comme un de ses meilleurs ouvrages. Il est en effet remarquable par l'énergie, la fermeté du faire, l'indication juste des formes bien modelées, un dessin correct, un coloris vigoureux, mais qui laisse à désirer un ton moins verdâtre, défaut connu de ce maître. (Savery (Roland))|Dans un site sauvage, Saint Jérôme, en présence de son divin maître crucifié, est dans l'attitude de se macérer la poitrine d'une main, et lève l'autre vers celui dont il implore la clémence. A droite, on entrevoit un paysage d'une vaste étendue. Le tableau est décrit dans la vie du peintre comme un de ses meilleurs ouvrages. Il est en effet remarquable par l'énergie, la fermeté du faire, l'indication juste des formes bien modelées, un dessin correct, un coloris vigoureux, mais qui laisse à désirer un ton moins verdâtre, défaut connu de ce maître.]] réalisée par Savery (Roland), vendue par D. [33]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les Vierges Sages et les Vierges Folles. Ce sujet de nuit, des plus agréables, retrace la composition reconnue la plus capitale de ce maître. Le lieu de la scène est une place que les Vierges traversent devant un édifice public, pendant la nuit, à la lueur de leurs lampes. La vue porte sur un paysage qu'on distingue au clair de la lune. Les Vierges vêtues d'une manière galante, mais avec décence, offrent toutes des figures agréables. Les cinq premières marchent d'un pas leste et d'un air enjoué ; les trois autres, dont les lampes sont prêtes à s'éteindre, annoncent l'embarras et la pleine qui les tourmente. Un vase dans lequel était la provision d'huile pour les lampes, un lumignon tombé d'une des lampes, et si naturel qu'on croit le voir brûler, tels sont les accessoires qui enrichissent cette composition gracieuse, d'une touche extrêmement finie, et du dessin le plus correct. Ce tableau est la répétition en petit, de celui de l'ancienne galerie de Dusseldorf qui sur toile, comme celui-ci, porte 2 pieds 11 pouces de haut sur 3 pieds 6 pouces de large. La conservation du petit tableau a paru, généralement, meilleure que celle du grand ; nous désirons que les amateurs qui ont eu l'occasion de voir ce dernier, retrouvent ici celui de Dusseldorf généralement admiré. (Schalken (Godfroi))|Les Vierges Sages et les Vierges Folles. Ce sujet de nuit, des plus agréables, retrace la composition reconnue la plus capitale de ce maître. Le lieu de la scène est une place que les Vierges traversent devant un édifice public, pendant la nuit, à la lueur de leurs lampes. La vue porte sur un paysage qu'on distingue au clair de la lune. Les Vierges vêtues d'une manière galante, mais avec décence, offrent toutes des figures agréables. Les cinq premières marchent d'un pas leste et d'un air enjoué ; les trois autres, dont les lampes sont prêtes à s'éteindre, annoncent l'embarras et la pleine qui les tourmente. Un vase dans lequel était la provision d'huile pour les lampes, un lumignon tombé d'une des lampes, et si naturel qu'on croit le voir brûler, tels sont les accessoires qui enrichissent cette composition gracieuse, d'une touche extrêmement finie, et du dessin le plus correct. Ce tableau est la répétition en petit, de celui de l'ancienne galerie de Dusseldorf qui sur toile, comme celui-ci, porte 2 pieds 11 pouces de haut sur 3 pieds 6 pouces de large. La conservation du petit tableau a paru, généralement, meilleure que celle du grand ; nous désirons que les amateurs qui ont eu l'occasion de voir ce dernier, retrouvent ici celui de Dusseldorf généralement admiré.]] réalisée par Schalken (Godfroi), vendue par D. [34]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Beau Paysage, site d'Italie, effet de soleil couchant : le premier plan, à gauche, est occupé par de grands arbres qui s'élèvent majestueusement vers le ciel ; deux femmes se reposent au pied du premier, et semblent indiquer à un voyageurs arbres, le second plan offre une prairie dans laquelle se reposent plusieurs bêtes à cornes ; une rivière en baigne les bords et la sépare du troisième plan, qui est orné de rochers surmontés d'une tour ; plusieurs rians côteaux bornent l'horison. Cette production capitale de ce maître est digne des plus riches collections ; elle rappèle un des premiers élèves de Claude qu'il a souvent égalé par l'harmonie, la vigueur de sa couleur, et surpassé quelquefois par un faire plus large, plus libre et plus ferme, surtout dans les arbres. (Swanevelt (dit Herman, d'Italie))|Beau Paysage, site d'Italie, effet de soleil couchant : le premier plan, à gauche, est occupé par de grands arbres qui s'élèvent majestueusement vers le ciel ; deux femmes se reposent au pied du premier, et semblent indiquer à un voyageurs arbres, le second plan offre une prairie dans laquelle se reposent plusieurs bêtes à cornes ; une rivière en baigne les bords et la sépare du troisième plan, qui est orné de rochers surmontés d'une tour ; plusieurs rians côteaux bornent l'horison. Cette production capitale de ce maître est digne des plus riches collections ; elle rappèle un des premiers élèves de Claude qu'il a souvent égalé par l'harmonie, la vigueur de sa couleur, et surpassé quelquefois par un faire plus large, plus libre et plus ferme, surtout dans les arbres.]] réalisée par Swanevelt (dit Herman, d'Italie), vendue par D. [35]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Intérieur de cuisine : au centre du tableau, un jeune homme descend plusieurs pièces de gibier et de viande qui sont accrochées à un cerceau ; sur une table sont négligemment jettés un poulet et un canard, derrière lesquels on voit, sur un plat, un morceau de côte de veau ; plusieurs ustensiles de ménage et de cuisine sont aux pieds de la table, sur la droite du premier plan, est une femme occupée à pelotter du fil ; devant elle est son métier ; sur le dernier plan, devant une cheminée, on voit deux hommes qui semblent se disputer ; le troisième que l'on y aperçoit est un pisseur, tel qu'en offrent presque toujours les tableaux de Teniers. Remarquable par l'extrême vérité des accessoires, cette composition est du temps où Teniers repeignait deux fois ses tableaux. Sa touche n'en est pas moins ferme, précise, pure, mais sa couleur plus grasse, plus vigoureuse et d'un plus fort empâtement que dans sa première manière, ayant été désapprouvée par Rubens, il la quitta pour rentrer dans son premier faire, qui doit caractériser les productions les plus capitales de Teniers. Nous ne ferions pas cet aveu si ce tableau présentait moins de ces beautés qu'on ne trouve que dans ce maitre. Dans cette deuxième manière, il est sans doute une des plus classiques, puisqu'il permet, dans la comparaison des procédés de l'art, d'attacher le dicernement aux études des grands maîtres, et de suivre, pour la peinture de genre, la ligne qui conduit avec le plus de certitude à la véritable perfection. (Teniers, le jeune (David))|Un Intérieur de cuisine : au centre du tableau, un jeune homme descend plusieurs pièces de gibier et de viande qui sont accrochées à un cerceau ; sur une table sont négligemment jettés un poulet et un canard, derrière lesquels on voit, sur un plat, un morceau de côte de veau ; plusieurs ustensiles de ménage et de cuisine sont aux pieds de la table, sur la droite du premier plan, est une femme occupée à pelotter du fil ; devant elle est son métier ; sur le dernier plan, devant une cheminée, on voit deux hommes qui semblent se disputer ; le troisième que l'on y aperçoit est un pisseur, tel qu'en offrent presque toujours les tableaux de Teniers. Remarquable par l'extrême vérité des accessoires, cette composition est du temps où Teniers repeignait deux fois ses tableaux. Sa touche n'en est pas moins ferme, précise, pure, mais sa couleur plus grasse, plus vigoureuse et d'un plus fort empâtement que dans sa première manière, ayant été désapprouvée par Rubens, il la quitta pour rentrer dans son premier faire, qui doit caractériser les productions les plus capitales de Teniers. Nous ne ferions pas cet aveu si ce tableau présentait moins de ces beautés qu'on ne trouve que dans ce maitre. Dans cette deuxième manière, il est sans doute une des plus classiques, puisqu'il permet, dans la comparaison des procédés de l'art, d'attacher le dicernement aux études des grands maîtres, et de suivre, pour la peinture de genre, la ligne qui conduit avec le plus de certitude à la véritable perfection.]] réalisée par Teniers, le jeune (David), vendue par D. [36]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A peu de distance d'un village, et sur le premier plan, un vieillard, vêtu de gris, est appuyé sur un bâton ; dans un chemin creux, et près d'une maison, sont trois hommes occupés à conserver. Ce petit échantillon est digne de rivaliser avec la couleur argentine de Teniers le jeune. (Teniers, père (David))|A peu de distance d'un village, et sur le premier plan, un vieillard, vêtu de gris, est appuyé sur un bâton ; dans un chemin creux, et près d'une maison, sont trois hommes occupés à conserver. Ce petit échantillon est digne de rivaliser avec la couleur argentine de Teniers le jeune.]] réalisée par Teniers, père (David), vendue par D. [37]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme La Tentation de Saint-Antoine. Composition de 15 figures de petite proportion : production très-capitale, et d'un beau dessin. Le Saint-Antoine est digne du pinceau du jeune Téniers, et la couleur en est remarquable. réalisée par Teniers, père (David), vendue par D. [38]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marine, effet de temps calme légèrement nuagé : l'horison est borné par plusieurs petites fabriques que l'on aperçoit dans le lointain ; un ciel vaporeux, des eaux transparentes distinguent cette jolie production, très-piquante par l'entente de la perspective aérienne ; l'harmonie, la finesse, la vérité de la couleur, et sa touche spirituelle et précieuse. (Velde (Guillaume Vanden), le fils)|Marine, effet de temps calme légèrement nuagé : l'horison est borné par plusieurs petites fabriques que l'on aperçoit dans le lointain ; un ciel vaporeux, des eaux transparentes distinguent cette jolie production, très-piquante par l'entente de la perspective aérienne ; l'harmonie, la finesse, la vérité de la couleur, et sa touche spirituelle et précieuse.]] réalisée par Velde (Guillaume Vanden), le fils, vendue par D. [39]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des bergers, composition capitale de 24 figures. Il faut que de Wit ait réelement tiré un grand fruit de l'étude longue qu'il fit des peintres italiens, pour avoir pu produire un tableau aussi bien entendu de clair-obscur, que brillant d'effet général. Dans sa Vie des Peintres, Descamps a consacré à de Wit cinq pages d'impression ; nous n'offrons à son talent incontestable que quelques lignes ; mais, en fisant un choix parmi les éloges de cet habile appréciateur, les amis des arts mettrons sûrement en première ligne un pinceau facile qui, en rappelant les Ostade, les Brauwer, les Rembrandt, avec plus de noblesse que ces maîtres, a paru s'approprier leur génie, et hériter des qualités diverses qui les firent tous apprécier. (Wit (Jacques de))|L'adoration des bergers, composition capitale de 24 figures. Il faut que de Wit ait réelement tiré un grand fruit de l'étude longue qu'il fit des peintres italiens, pour avoir pu produire un tableau aussi bien entendu de clair-obscur, que brillant d'effet général. Dans sa Vie des Peintres, Descamps a consacré à de Wit cinq pages d'impression ; nous n'offrons à son talent incontestable que quelques lignes ; mais, en fisant un choix parmi les éloges de cet habile appréciateur, les amis des arts mettrons sûrement en première ligne un pinceau facile qui, en rappelant les Ostade, les Brauwer, les Rembrandt, avec plus de noblesse que ces maîtres, a paru s'approprier leur génie, et hériter des qualités diverses qui les firent tous apprécier.]] réalisée par Wit (Jacques de), vendue par D. [40]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Chasse au Cerf. Sur la droite du premier plan, un cavalier et une dame sont à cheval et à l'ombre de deux grands arbres ; au pied du premier, se trouve un valet de chiens qui se dispose à ôter le collier d'un limier ; au centre du tableau, un piqueur s'élance pour faire traverser la rivière à son cheval ; à sa droite, un second ne retient qu'avec peine ses chiens qui semblent apercevoir la bête au loin. L'horison est borné par une haute montagne. Ce tableau, d'une couleur vigoureuse, plein d'effet et mouvement, est composé dans la belle manière de Cuyp et de Wanwermans, son exécution est large, facile et remplie d'énergie. (Wyck (Jean))|Chasse au Cerf. Sur la droite du premier plan, un cavalier et une dame sont à cheval et à l'ombre de deux grands arbres ; au pied du premier, se trouve un valet de chiens qui se dispose à ôter le collier d'un limier ; au centre du tableau, un piqueur s'élance pour faire traverser la rivière à son cheval ; à sa droite, un second ne retient qu'avec peine ses chiens qui semblent apercevoir la bête au loin. L'horison est borné par une haute montagne. Ce tableau, d'une couleur vigoureuse, plein d'effet et mouvement, est composé dans la belle manière de Cuyp et de Wanwermans, son exécution est large, facile et remplie d'énergie.]] réalisée par Wyck (Jean), vendue par D. [41]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Si les signatures apposées sur les tableaux en dénotaient toujours l'origine, celui qui nous occupe serait d'Hobbéma. Notre opinion est qu'il est de Vynants ; mais de l'un ou de l'autre de ces maîtres, ce tableau étonnera toujours par ses groupes d'arbres si majestueux, et ce vieux château qui, quoique placé au centre de ces grands ombrages, recevant la lumière comme par magie, la communique à tout ce qui l'environne. A l'entrée du bois, est un chasseur qui s'entretient avec une femme ; à gauche, on remarque le conducteur d'une charette attelée d'un cheval, et qui semble sortir d'un village dont le clocher s'élève dans le lointain. D'antiques troncs d'arbres sur pied, d'autres reversés, des herbes, des plantes ajoutent à la richesse d'une production que nous regardons comme une des plus capitales du maître et de son plus beau faire. (Vynants (Jean))|Si les signatures apposées sur les tableaux en dénotaient toujours l'origine, celui qui nous occupe serait d'Hobbéma. Notre opinion est qu'il est de Vynants ; mais de l'un ou de l'autre de ces maîtres, ce tableau étonnera toujours par ses groupes d'arbres si majestueux, et ce vieux château qui, quoique placé au centre de ces grands ombrages, recevant la lumière comme par magie, la communique à tout ce qui l'environne. A l'entrée du bois, est un chasseur qui s'entretient avec une femme ; à gauche, on remarque le conducteur d'une charette attelée d'un cheval, et qui semble sortir d'un village dont le clocher s'élève dans le lointain. D'antiques troncs d'arbres sur pied, d'autres reversés, des herbes, des plantes ajoutent à la richesse d'une production que nous regardons comme une des plus capitales du maître et de son plus beau faire.]] réalisée par Vynants (Jean), vendue par D. [42]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un portement de Croix. Cent cinquante figures étonnantes de précision et d'effet, l'architecture et le paysage, également bien traités, recommandent cette production aux amateurs de tableaux ancienns et classiques. Celui qui nous occupe a long-temps appartenu à Pierre Remy, rédacteur du cataloque de la fameuse vente de M. Randon de Boisset ; ce peintre l'avait acheté en Italie. Gentil Bellin figure dans son propre tableau ; on l'y reconnaît à son portrait et à ses cheveux roux. Noux fixerons l'attention sur le grouppe des saintes femmes que l'on voit sur la droite. Ce petit grouppe, plein d'expression, pourrait à lui seul former un joli tableau. Dans cette composition, aussi précieuse par la manière dont elle est exécutée, que par la rareté des ouvrages de ce maître, sur-tout aussi bien conservés, on aime à reconnaître, comme dans son berceau, le principal caractère de cette célèbre école qui, n'ayant d'autre guide que la nature, devait présenter les exemples les plus merveilleux dans la magie du coloris. (Bellin (Gentil))|Un portement de Croix. Cent cinquante figures étonnantes de précision et d'effet, l'architecture et le paysage, également bien traités, recommandent cette production aux amateurs de tableaux ancienns et classiques. Celui qui nous occupe a long-temps appartenu à Pierre Remy, rédacteur du cataloque de la fameuse vente de M. Randon de Boisset ; ce peintre l'avait acheté en Italie. Gentil Bellin figure dans son propre tableau ; on l'y reconnaît à son portrait et à ses cheveux roux. Noux fixerons l'attention sur le grouppe des saintes femmes que l'on voit sur la droite. Ce petit grouppe, plein d'expression, pourrait à lui seul former un joli tableau. Dans cette composition, aussi précieuse par la manière dont elle est exécutée, que par la rareté des ouvrages de ce maître, sur-tout aussi bien conservés, on aime à reconnaître, comme dans son berceau, le principal caractère de cette célèbre école qui, n'ayant d'autre guide que la nature, devait présenter les exemples les plus merveilleux dans la magie du coloris.]] réalisée par Bellin (Gentil), vendue par D. [43]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Flagellation du Christ, composition de cinq figures sur ardoise, d'un pied 7 pouces de hauteur, sut un pied 3 pouces de largeur. Les tableaux de chevalet de ce maître, extrêmement rares, sont regardés comme introuvables. Le génie impétueux de ce grand homme, plus propre aux vastes conceptions et au faire large et rapide de la fresque, méprisait le petit genre des tableaux à l'huile, et l'abandonnai à ses élèves. Cependant il est reconnu qu'il n'a pas toujours dédaigné de peindre de cette manière, et de s'attacher à de petites dimensions. Au mérite d'être une de ses compositions connues, le tableau que nous annonçons, offre celui de retracer sa couleur, ses effets, et quoiqu'en petit, l'austère, le sauvage et la grandiose, tout-à la fois, de ces belles fresques de Rome. (Buonaroti (Michel-Ange))|La Flagellation du Christ, composition de cinq figures sur ardoise, d'un pied 7 pouces de hauteur, sut un pied 3 pouces de largeur. Les tableaux de chevalet de ce maître, extrêmement rares, sont regardés comme introuvables. Le génie impétueux de ce grand homme, plus propre aux vastes conceptions et au faire large et rapide de la fresque, méprisait le petit genre des tableaux à l'huile, et l'abandonnai à ses élèves. Cependant il est reconnu qu'il n'a pas toujours dédaigné de peindre de cette manière, et de s'attacher à de petites dimensions. Au mérite d'être une de ses compositions connues, le tableau que nous annonçons, offre celui de retracer sa couleur, ses effets, et quoiqu'en petit, l'austère, le sauvage et la grandiose, tout-à la fois, de ces belles fresques de Rome.]] réalisée par Buonaroti (Michel-Ange), vendue par D. [44]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ mort sur les genoux de la Vierge. La Vierge a les yeux fixés vers le ciel qu'elle semble accuser ; aux pieds du Sauveur, en indiquant ses plaies, deux anges mêlent leurs larmes à celles de Marie, assise à l'entrée d'une grotte, dans le fond de laquelle on voit un sepulcre. Le fonds du paysage laisse apercevoir la ville de Jérusalem. Ce tableau est regardé comme une des savantes productions du maître ; la fierté, l'élévation de son style, la vigueur de son coloris, la franchise, la fermeté de son pinceau s'y font remarquer. L'oeil s'arrête involontairement sur la tête noble du Christ mort, dont l'abandon et le mouvement du torse magistralement rendus, offrent un contraste vrai, avec tout ce qui, autour de lui, appartient à la vie. La manière large et grande de l'exécution ajoute un nouveau prix à ce tableau, que l'indécision de certaines parties, visible, surtout dans les extrémités, annonce comme une inspiration rapidement écrite, ou totalement remplie de la figure principale. (Carrache (Annibal))|Le Christ mort sur les genoux de la Vierge. La Vierge a les yeux fixés vers le ciel qu'elle semble accuser ; aux pieds du Sauveur, en indiquant ses plaies, deux anges mêlent leurs larmes à celles de Marie, assise à l'entrée d'une grotte, dans le fond de laquelle on voit un sepulcre. Le fonds du paysage laisse apercevoir la ville de Jérusalem. Ce tableau est regardé comme une des savantes productions du maître ; la fierté, l'élévation de son style, la vigueur de son coloris, la franchise, la fermeté de son pinceau s'y font remarquer. L'oeil s'arrête involontairement sur la tête noble du Christ mort, dont l'abandon et le mouvement du torse magistralement rendus, offrent un contraste vrai, avec tout ce qui, autour de lui, appartient à la vie. La manière large et grande de l'exécution ajoute un nouveau prix à ce tableau, que l'indécision de certaines parties, visible, surtout dans les extrémités, annonce comme une inspiration rapidement écrite, ou totalement remplie de la figure principale.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par D. [45]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Nativité ou l'Adoration des Anges et des Bergers. Ce charmant tableau passait, en Italie pour un des chef-d'oeuvre de Carle Marate ; sans discussion, nous le rendons à la dénomination qu'on lui a donnée au Musée, sous le no. 856. En indiquant cette production, nous n'avons pas besoin de l'offrir comme une preuve incontestable que les bons tableaux ont souvent été répétés par les bons maîtres, puisque MM. Girodet et Granet, de nos jours, l'un par son Attala, et l'autre par son Intérieur de Couvent, en nous en donnant la preuve pour le présent, nous en ont donné la conviction pour le passé. Il serait difficile de voir un tableau plus séduisant par la beauté de son ordonnance, par la grâce, la correction de son dessin, par la fraîcheur, l'éclat, la vigueur, l'harmonie de son coloris, l'amabilité de ses rxpressions ; la liberté, la franchise, l'esprit, la fermeté de l'exécution qui lui appartient. En comparant cette jolie perle au tableau que possède le Musée, il nous a semblé voir une jeune fille de quinze ans, séparée d'une soeur qui est jolie, mais qui en a trente. Rien de plus pur, de plus vierge que cette charmante composition au-dessus de tous éloges. (Castiglione (Giovarni-Benedetto))|La Nativité ou l'Adoration des Anges et des Bergers. Ce charmant tableau passait, en Italie pour un des chef-d'oeuvre de Carle Marate ; sans discussion, nous le rendons à la dénomination qu'on lui a donnée au Musée, sous le no. 856. En indiquant cette production, nous n'avons pas besoin de l'offrir comme une preuve incontestable que les bons tableaux ont souvent été répétés par les bons maîtres, puisque MM. Girodet et Granet, de nos jours, l'un par son Attala, et l'autre par son Intérieur de Couvent, en nous en donnant la preuve pour le présent, nous en ont donné la conviction pour le passé. Il serait difficile de voir un tableau plus séduisant par la beauté de son ordonnance, par la grâce, la correction de son dessin, par la fraîcheur, l'éclat, la vigueur, l'harmonie de son coloris, l'amabilité de ses rxpressions ; la liberté, la franchise, l'esprit, la fermeté de l'exécution qui lui appartient. En comparant cette jolie perle au tableau que possède le Musée, il nous a semblé voir une jeune fille de quinze ans, séparée d'une soeur qui est jolie, mais qui en a trente. Rien de plus pur, de plus vierge que cette charmante composition au-dessus de tous éloges.]] réalisée par Castiglione (Giovarni-Benedetto), vendue par D. [46]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marine, effet de soleil couchant. A gauche du premier plan, on voit un quai orné d'un palais en ruines, et à droite d'un monastère, plusieurs barques vénitiennes, voguent sur les eaux. Ce tableau, d'un effet piquant et d'une bonne couleur, fait regretter que son exécution soit un peu vague. (Cercozzi, surnommé Des Batailles (Michel-Ange))|Marine, effet de soleil couchant. A gauche du premier plan, on voit un quai orné d'un palais en ruines, et à droite d'un monastère, plusieurs barques vénitiennes, voguent sur les eaux. Ce tableau, d'un effet piquant et d'une bonne couleur, fait regretter que son exécution soit un peu vague.]] réalisée par Cercozzi, surnommé Des Batailles (Michel-Ange), vendue par D. [47]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Trois militaires, dont l'un vêtu à l'espagnole, avec une toque, sont occupés à jouer aux cartes. Ce petit tableau, qui autrefois appartenait à M. de Cranwfurt, brille par la fermeté de la touche et sa bonne couleur. (Cercozzi, surnommé Des Batailles (Michel-Ange))|Trois militaires, dont l'un vêtu à l'espagnole, avec une toque, sont occupés à jouer aux cartes. Ce petit tableau, qui autrefois appartenait à M. de Cranwfurt, brille par la fermeté de la touche et sa bonne couleur.]] réalisée par Cercozzi, surnommé Des Batailles (Michel-Ange), vendue par D. [48]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jupiter et Léda. Composition admirable, et sans aucune mutilation, qui rappèle le chef-d'oeuvre que la Prusse possède, et que la France regrette. Apporté par un général français, ce tableau est venu de Modène, pendant la révolution. Nous en joignons ici la gravure de Duchange, sans le nom de Sornique, conséquemment épreuve primitive, pour que les connaisseurs démêlent plus facilement, par cette traduction, les signes caractéristiques de l'originalité. Nous ferons plus, nous invitons les amateurs à voir chez M. Ellevin, graveur et amateur, lui-même, rue d'Anjou-Dauphine, no 6, une copie de la même composition par Raoux. Cette copie, bonne et fidèle, devra guider et fixer les idées. C'est alors, nous l'espérons, que tout préjugé anéanti,la véritable origine, et les beautés supérieures de notre Léda paraîtront dans tout leur jour. Quelques personnes ont cru que cet admirable tableau pouvait être l'ouvrage d'Annibal Carrache, d'après celui du Corrêge. Loin de dissimuler un sentiment que toute la partie de droite, extrêmement conservée dans l'inimitable faire du Corrège, devait repousser, nous nous empressons de le faire connaître, pour appeler encore avec plus d'unanimité l'opinion des vrais connaisseurs sur cette production éminemment belle, qu'il n'appartiendra sans doute à personne d'appeler une répétition, sans hésitation. L'article de ces répétitions qui, dans les grandes galleries, sont incontestablement des Originaux, et chez les particuliers toujours des Copies, exigerait une étendue, que les bornes de cette Notice ne nous permettent pas de lui donner. Cependant, nous ne craindrons pas de faire une observation que nous adresserons aux artistes et aux amateurs éclaireés, accoutumés à bien juger, parce que n'étant point guidés, aveuglés par aucun intérêt personnel, ils voient ce qui est, et voient bien. Nous dirons que si l'on veut rigoureusement appliquer le nom de copies, aux répétitions de tableaux, il sera nécessaire de faire trois distinctions importantes. La première devra se mettre en rapport avec celles des répétitions, qui auront été faites par l'auteur même d'un original ; la deuxième, avec celles qui ne seront l'ouvrage d'artistes aussi habiles que le maître qu'ils auront copié ; l troisième, avec celles qui ne seront l'oeuvre que de mains inhabiles. Dans le premier cas, qui seul nous est relatif, il faudra d'abord exiger, des rigoristes, l'acte authentique de naissance des productions, qui étant les mêmes, seront sorties de la même main ; car l'ainée seul de ces productions sera véritablement originale. Mais, les ouvrages du même auteur, semblables à son travail original, devront-ils être beaucoup moins appréciés que l'original même ? ne présenteront-ils pas les mêmes traits de famille ? Dans la nature on voit, il est vrait, des frères différer de caractère et de physionomie ; mais il n'en est pas de même dans les arts. Dans leur empire, le génie sera toujours le génie ; l'esprit, l'esprit ; la noblesse, l'élévation seront toujours les mêmes ; l'expérience n'y présentera jamais que de salutaires leçons ; et la science enfin, jusqu'à ce point qui est en contact avec la sphère du mécanisme, ne pouvant s'égarer, se dévoilant partout, sera toujours regardée comme un guide visible et fidèle. Nous dirons plus, la répétition d'une oeuvre pourra sortir de la même main, avec plus de qualités appréciables, que n'en possède son modèle même ; un genre de mérite qui tient à la liberté, à la franchise, au feu de l'inspiration, appartiendra sans doute un peu plus à la conception première ; mais les immenses ressources de l'art et de l'extpérience ne s'attacheront-elles pas à la seconde ? ne réunira-t-elle pas à ces avantages, ceux de la pureté, de la régularité, de la réflexion, de la méditation, qui seules commandent, permettent les corrections judicieuses, et sans lesquelles on se flatterait vainement de pouvoir atteindre à cette véritable perfection, qui constitue les chefs-d'oeuvre ? Nous n'hésiterons pas à placer le tableau qui a donné lieu à cette digression, dans cette dernière classe, la plus précieuse, s'il était possible de prouver qu'il dût céder le droit d'aînesse à celui que posséda le Musée, dans lequel la tête de la principale figure, refaite par un de nos habiles artistes, n'en est pas moins l'oeuvre d'une main étrangère. Quant à nous, notre opinion sur la Léda de cette collection s'est prononcée depuis long-temps ; elle est bâsée sur la liberté, sur la franchise du paysage ; sur le naturel, l'abandon, les inimitables grâces des posés ; sur la noblesse du caractère des têtes ; sur la ravissante amabilité des expressions ; sur cette morbidesse qui, dans la décision des contours et des raccourcis, s'unit si rarement à la pureté, à la fermeté du trait ; sur l'entente merveilleuse du clair-obscur ; sur cette pâte particulière au maître ; et cette heureuse association de vigueur et de molesse, de noblesse et d'amour, de décence et de volupté, qui constitue ce je ne sais quoi que l'on ressent à la vue d'un beau Corrège, qui atteste sa présence, son immortel pinceau, et dont les impénétrables secrets trahiraient, indubitablement, la main toujours plus ou moins timide, tôt ou tard distraite, même de l'imitation la plus habile. (Correge (Antonio Allegri))|Jupiter et Léda. Composition admirable, et sans aucune mutilation, qui rappèle le chef-d'oeuvre que la Prusse possède, et que la France regrette. Apporté par un général français, ce tableau est venu de Modène, pendant la révolution. Nous en joignons ici la gravure de Duchange, sans le nom de Sornique, conséquemment épreuve primitive, pour que les connaisseurs démêlent plus facilement, par cette traduction, les signes caractéristiques de l'originalité. Nous ferons plus, nous invitons les amateurs à voir chez M. Ellevin, graveur et amateur, lui-même, rue d'Anjou-Dauphine, no 6, une copie de la même composition par Raoux. Cette copie, bonne et fidèle, devra guider et fixer les idées. C'est alors, nous l'espérons, que tout préjugé anéanti,la véritable origine, et les beautés supérieures de notre Léda paraîtront dans tout leur jour. Quelques personnes ont cru que cet admirable tableau pouvait être l'ouvrage d'Annibal Carrache, d'après celui du Corrêge. Loin de dissimuler un sentiment que toute la partie de droite, extrêmement conservée dans l'inimitable faire du Corrège, devait repousser, nous nous empressons de le faire connaître, pour appeler encore avec plus d'unanimité l'opinion des vrais connaisseurs sur cette production éminemment belle, qu'il n'appartiendra sans doute à personne d'appeler une répétition, sans hésitation. L'article de ces répétitions qui, dans les grandes galleries, sont incontestablement des Originaux, et chez les particuliers toujours des Copies, exigerait une étendue, que les bornes de cette Notice ne nous permettent pas de lui donner. Cependant, nous ne craindrons pas de faire une observation que nous adresserons aux artistes et aux amateurs éclaireés, accoutumés à bien juger, parce que n'étant point guidés, aveuglés par aucun intérêt personnel, ils voient ce qui est, et voient bien. Nous dirons que si l'on veut rigoureusement appliquer le nom de copies, aux répétitions de tableaux, il sera nécessaire de faire trois distinctions importantes. La première devra se mettre en rapport avec celles des répétitions, qui auront été faites par l'auteur même d'un original ; la deuxième, avec celles qui ne seront l'ouvrage d'artistes aussi habiles que le maître qu'ils auront copié ; l troisième, avec celles qui ne seront l'oeuvre que de mains inhabiles. Dans le premier cas, qui seul nous est relatif, il faudra d'abord exiger, des rigoristes, l'acte authentique de naissance des productions, qui étant les mêmes, seront sorties de la même main ; car l'ainée seul de ces productions sera véritablement originale. Mais, les ouvrages du même auteur, semblables à son travail original, devront-ils être beaucoup moins appréciés que l'original même ? ne présenteront-ils pas les mêmes traits de famille ? Dans la nature on voit, il est vrait, des frères différer de caractère et de physionomie ; mais il n'en est pas de même dans les arts. Dans leur empire, le génie sera toujours le génie ; l'esprit, l'esprit ; la noblesse, l'élévation seront toujours les mêmes ; l'expérience n'y présentera jamais que de salutaires leçons ; et la science enfin, jusqu'à ce point qui est en contact avec la sphère du mécanisme, ne pouvant s'égarer, se dévoilant partout, sera toujours regardée comme un guide visible et fidèle. Nous dirons plus, la répétition d'une oeuvre pourra sortir de la même main, avec plus de qualités appréciables, que n'en possède son modèle même ; un genre de mérite qui tient à la liberté, à la franchise, au feu de l'inspiration, appartiendra sans doute un peu plus à la conception première ; mais les immenses ressources de l'art et de l'extpérience ne s'attacheront-elles pas à la seconde ? ne réunira-t-elle pas à ces avantages, ceux de la pureté, de la régularité, de la réflexion, de la méditation, qui seules commandent, permettent les corrections judicieuses, et sans lesquelles on se flatterait vainement de pouvoir atteindre à cette véritable perfection, qui constitue les chefs-d'oeuvre ? Nous n'hésiterons pas à placer le tableau qui a donné lieu à cette digression, dans cette dernière classe, la plus précieuse, s'il était possible de prouver qu'il dût céder le droit d'aînesse à celui que posséda le Musée, dans lequel la tête de la principale figure, refaite par un de nos habiles artistes, n'en est pas moins l'oeuvre d'une main étrangère. Quant à nous, notre opinion sur la Léda de cette collection s'est prononcée depuis long-temps ; elle est bâsée sur la liberté, sur la franchise du paysage ; sur le naturel, l'abandon, les inimitables grâces des posés ; sur la noblesse du caractère des têtes ; sur la ravissante amabilité des expressions ; sur cette morbidesse qui, dans la décision des contours et des raccourcis, s'unit si rarement à la pureté, à la fermeté du trait ; sur l'entente merveilleuse du clair-obscur ; sur cette pâte particulière au maître ; et cette heureuse association de vigueur et de molesse, de noblesse et d'amour, de décence et de volupté, qui constitue ce je ne sais quoi que l'on ressent à la vue d'un beau Corrège, qui atteste sa présence, son immortel pinceau, et dont les impénétrables secrets trahiraient, indubitablement, la main toujours plus ou moins timide, tôt ou tard distraite, même de l'imitation la plus habile.]] réalisée par Correge (Antonio Allegri), vendue par D. [49]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Sauveur sur la montagne des Oliviers, composition de deux figures. Rien de plus simple et de plus brillant que ce petit tableau du peintre des grâces et du coloris le plus séduisant. Il en existe une gravure par Pierre Moitte ; il est traditionnellement sorti de l'ancienne gallerie du comte de Brulh, et en dernier lieu de celle du cardinal Doria, comme on le voit derrière le panneau, par son cachet qui représente son portrait et l'initiale de son nom paraphé de s main. Feu M. Constantin, conservateur du Musée de Malmaison, a fait, dans le temps, diverses démarches pour l'y faire entrer. Les amateurs qui ayant voyagd'e en Espagne, ont été admis dans le palais de Buen-Retiro, ont pu remarquer ce même sujet différemment traité par le même maître. Le Roi y attachait un tel prix, qu'il l'avait fait placer dans sa chambre à coucher. Le nôtre est renfermé dans une ancienne boëte d'acajou, s'ouvrant des deux côtés et fermant à clef. (Correge (Antonio Allegri))|Le Sauveur sur la montagne des Oliviers, composition de deux figures. Rien de plus simple et de plus brillant que ce petit tableau du peintre des grâces et du coloris le plus séduisant. Il en existe une gravure par Pierre Moitte ; il est traditionnellement sorti de l'ancienne gallerie du comte de Brulh, et en dernier lieu de celle du cardinal Doria, comme on le voit derrière le panneau, par son cachet qui représente son portrait et l'initiale de son nom paraphé de s main. Feu M. Constantin, conservateur du Musée de Malmaison, a fait, dans le temps, diverses démarches pour l'y faire entrer. Les amateurs qui ayant voyagd'e en Espagne, ont été admis dans le palais de Buen-Retiro, ont pu remarquer ce même sujet différemment traité par le même maître. Le Roi y attachait un tel prix, qu'il l'avait fait placer dans sa chambre à coucher. Le nôtre est renfermé dans une ancienne boëte d'acajou, s'ouvrant des deux côtés et fermant à clef.]] réalisée par Correge (Antonio Allegri), vendue par D. [50]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un des beaux et des plus clairs paysages qui soient jamais sortis du pinceau de ce grand maître. Des plans variés aussi bien entendus que ceux de Claude, de ces arbres pittoresque qui parlent à l'imagination, des plantes, des arbustes, une ruine imposante ; à gauche, un cavalier qui fait boire son cheval dans une eau limpide ; à droite, un homme en conversation avec deux femmes, tels sont les objets qui concourent au charme, au mérite de ce tableau, et doivent le faire regarder comme une production du premier ordre. En lui attachant le nom du Dominiquin, traditionnellement, pour compléter son éloge, nous ajouterons que plusieurs artistes distingués ont attribué cet ouvrage au plus savant de nos peintres, à l'immortel Poussin, et d'autres, à Lucatelli. (Dominiquin (Doménico Zampieri))|Un des beaux et des plus clairs paysages qui soient jamais sortis du pinceau de ce grand maître. Des plans variés aussi bien entendus que ceux de Claude, de ces arbres pittoresque qui parlent à l'imagination, des plantes, des arbustes, une ruine imposante ; à gauche, un cavalier qui fait boire son cheval dans une eau limpide ; à droite, un homme en conversation avec deux femmes, tels sont les objets qui concourent au charme, au mérite de ce tableau, et doivent le faire regarder comme une production du premier ordre. En lui attachant le nom du Dominiquin, traditionnellement, pour compléter son éloge, nous ajouterons que plusieurs artistes distingués ont attribué cet ouvrage au plus savant de nos peintres, à l'immortel Poussin, et d'autres, à Lucatelli.]] réalisée par Dominiquin (Doménico Zampieri), vendue par D. [51]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Génie de la musique. Il est représenté s'accompagnant du violon : fixés vers le ciel, ses yeux ont l'expression de l'inspiration ; il semble dans l'action de marcher. Le fond représente un site d'Italie. Presque nue, cette figure est vraiment divine ; une simple drapperie d'un vert foncé, glacé de rose, enlace son bras, et d'une partie de son corps : ses aîles sont d'un rouge foncé, glacé de bleu. Ce tableau, du plus beau temps de ce maître, est digne des plus belles collections. (Dominiquin (Doménico Zampieri))|Le Génie de la musique. Il est représenté s'accompagnant du violon : fixés vers le ciel, ses yeux ont l'expression de l'inspiration ; il semble dans l'action de marcher. Le fond représente un site d'Italie. Presque nue, cette figure est vraiment divine ; une simple drapperie d'un vert foncé, glacé de rose, enlace son bras, et d'une partie de son corps : ses aîles sont d'un rouge foncé, glacé de bleu. Ce tableau, du plus beau temps de ce maître, est digne des plus belles collections.]] réalisée par Dominiquin (Doménico Zampieri), vendue par D. [52]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, assise sur des nuages, tient son fils sur ses genoux, ses pieds sont appuyés sur un croissant ; deux anges environnées d'une gloire se disposent à la couronner. Également suspendus sur des nuages, quatre anges forment un concert ; ceux du premier plan pincent de la guittare, les deux autres sonnent de la trompette ; huit têtes aîlées de séraphins, toutes plus jolies les unes que les autres, semblent joindre leurs accens à ce concert divin. Peint à la colle, ce tableau du premier temps du maître, se distingue par une couleur transparente, légère et lumineuse, et par une grande facilité d'exécution. Cette composition, ainsi que la préparation du panneau sont entièrement dans la manière des peintres grecs, que les Florentins appelèrent en 1240, et dont les productions, quoique médiocres, furent cependant un trait de lumière qui permit à Cimabuéde créer, pour ainsi dire, l'art de la peinture. (Garofalo (Benvenuto Tisio))|La Vierge, assise sur des nuages, tient son fils sur ses genoux, ses pieds sont appuyés sur un croissant ; deux anges environnées d'une gloire se disposent à la couronner. Également suspendus sur des nuages, quatre anges forment un concert ; ceux du premier plan pincent de la guittare, les deux autres sonnent de la trompette ; huit têtes aîlées de séraphins, toutes plus jolies les unes que les autres, semblent joindre leurs accens à ce concert divin. Peint à la colle, ce tableau du premier temps du maître, se distingue par une couleur transparente, légère et lumineuse, et par une grande facilité d'exécution. Cette composition, ainsi que la préparation du panneau sont entièrement dans la manière des peintres grecs, que les Florentins appelèrent en 1240, et dont les productions, quoique médiocres, furent cependant un trait de lumière qui permit à Cimabuéde créer, pour ainsi dire, l'art de la peinture.]] réalisée par Garofalo (Benvenuto Tisio), vendue par D. [53]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Age-d'Or. Ce paysage dans le style antique, offre une facture particulière ; les figures nombreuses, dans le costume simple de la nature, dans les attitudes et les occupations qui en retracent l'innocence, sont de la plus grande beauté de dessin ; à droite, on remarque une mère qui joue avec son enfant, elle semble s'être échappée, et l'enfant la poursuit. A gauche sont divers groupes ; mais l'attention se porte principalement sur une jeune femme qui trait une chèvre ; le milieu du tableau est occupé par des pêcheurs. Nous regardons cette production comme une des plus rares et des plus éminemment classiques. On retrouve encore ici les leçons du plus sage et du plus grand des maîtres, de la nature, qui servi si fidèlement de guide aux fondateurs de cette célèbre école, au rang desquels on a placé, après les Bellins, le Giorgion et Le Titien. Si l'on s'attachait aux qualités qui rendent le Giorgion supérieur aux Bellins, si l'on reconnaissait l'excellence qui appartient à plusieurs de ses ouvrages, dans lesquels il n'a jamais été surpassé par les plus habiles coloristes, et cette grâce et cette élévation de style qu'on ne s'aurait lui refuser ; si l'on se rappelait que le Pordenon, que Sébastien del Piombo furent ses élèves, ne devrait-on pas se persuader que ce maître eût surpassé Le Titien dans son art, si comme Raphaël, Le Sueur et Drouais, sa carrière l'eût porté au-delà du printemps de la vie ? En admirant les ouvrages du Giorgion, ne doit-on pas unir à l'intérêt qu'ils commandent par leur perfection, un sentiment plus vif encore, en songeant que cet artiste n'avécu que trente-deux ans ? (Giorgion (Barbarelli))|L'Age-d'Or. Ce paysage dans le style antique, offre une facture particulière ; les figures nombreuses, dans le costume simple de la nature, dans les attitudes et les occupations qui en retracent l'innocence, sont de la plus grande beauté de dessin ; à droite, on remarque une mère qui joue avec son enfant, elle semble s'être échappée, et l'enfant la poursuit. A gauche sont divers groupes ; mais l'attention se porte principalement sur une jeune femme qui trait une chèvre ; le milieu du tableau est occupé par des pêcheurs. Nous regardons cette production comme une des plus rares et des plus éminemment classiques. On retrouve encore ici les leçons du plus sage et du plus grand des maîtres, de la nature, qui servi si fidèlement de guide aux fondateurs de cette célèbre école, au rang desquels on a placé, après les Bellins, le Giorgion et Le Titien. Si l'on s'attachait aux qualités qui rendent le Giorgion supérieur aux Bellins, si l'on reconnaissait l'excellence qui appartient à plusieurs de ses ouvrages, dans lesquels il n'a jamais été surpassé par les plus habiles coloristes, et cette grâce et cette élévation de style qu'on ne s'aurait lui refuser ; si l'on se rappelait que le Pordenon, que Sébastien del Piombo furent ses élèves, ne devrait-on pas se persuader que ce maître eût surpassé Le Titien dans son art, si comme Raphaël, Le Sueur et Drouais, sa carrière l'eût porté au-delà du printemps de la vie ? En admirant les ouvrages du Giorgion, ne doit-on pas unir à l'intérêt qu'ils commandent par leur perfection, un sentiment plus vif encore, en songeant que cet artiste n'avécu que trente-deux ans ?]] réalisée par Giorgion (Barbarelli), vendue par D. [54]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Beau et riche paysage historique, représentant dans un site riant, entrecoupé de bois, de collines et de montagnes ; les filles de Jetro et Moïse chassant les Isralites qui voulaient les empêcher d'abreuver leurs troupeaux. Cette composition, une des plus distinguées du maître, semble digne des temps antiques. Elle est entièrement dans le style et la couleur du Dominiquin, et de notre célèbre Poussin. La pureté et la conservation du tableau ne laissent rien à desirer. (Grimaldi (dit Le Bolognese))|Beau et riche paysage historique, représentant dans un site riant, entrecoupé de bois, de collines et de montagnes ; les filles de Jetro et Moïse chassant les Isralites qui voulaient les empêcher d'abreuver leurs troupeaux. Cette composition, une des plus distinguées du maître, semble digne des temps antiques. Elle est entièrement dans le style et la couleur du Dominiquin, et de notre célèbre Poussin. La pureté et la conservation du tableau ne laissent rien à desirer.]] réalisée par Grimaldi (dit Le Bolognese), vendue par D. [55]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint-Félix, capucin. Il médite sur une tête de mort qu'il tient des deux mains. Ce portrait, un des beaux qui soit sorti du pinceau de ce grand maître, se trouve gravé à la Bibliothèque royale, vol. 2 de l'Oeuvre, par Maria Horthemelts. On trouve au bas de la gravure : Félix, imitateur fidèle De la profonde humilité Et de l'extrême pauvreté, De François qu'il prit pour modèle, Fut heureux de pouvoir l'exprimer par son zèle, Plus heureux d'arriver à la félicité. (Gnerchin (Gio-Francesco-Barbieri))|Saint-Félix, capucin. Il médite sur une tête de mort qu'il tient des deux mains. Ce portrait, un des beaux qui soit sorti du pinceau de ce grand maître, se trouve gravé à la Bibliothèque royale, vol. 2 de l'Oeuvre, par Maria Horthemelts. On trouve au bas de la gravure : Félix, imitateur fidèle De la profonde humilité Et de l'extrême pauvreté, De François qu'il prit pour modèle, Fut heureux de pouvoir l'exprimer par son zèle, Plus heureux d'arriver à la félicité.]] réalisée par Gnerchin (Gio-Francesco-Barbieri), vendue par D. [56]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Sainte Famille, composition de huit figures. La Vierge considère avec amour Sainte-Thérèse, serrant tendrement l'Enfant Jésus entre ses bras ; un lis est à ses pieds ; à sa gauche, un ange joue du violon, et les autres personnages sont dans l'admiration. Ce tableau, dans une petite proportion, est probablement l'esquisse terminée d'un des chef-d'oeuvre de ce maître : il joint la vigueur de la couleur à une parfaite entente du clair-obscur. (Gnerchin (Gio-Francesco-Barbieri))|Une Sainte Famille, composition de huit figures. La Vierge considère avec amour Sainte-Thérèse, serrant tendrement l'Enfant Jésus entre ses bras ; un lis est à ses pieds ; à sa gauche, un ange joue du violon, et les autres personnages sont dans l'admiration. Ce tableau, dans une petite proportion, est probablement l'esquisse terminée d'un des chef-d'oeuvre de ce maître : il joint la vigueur de la couleur à une parfaite entente du clair-obscur.]] réalisée par Gnerchin (Gio-Francesco-Barbieri), vendue par D. [57]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sainte-Cécile chantant les louanges du Seigneur. Coëffée d'un turban, vêtue d'une tunique de soie blanche bordée d'or, et drapée d'un manteau bleu ; elle tient une lyre de la main gauche, et de l'autre un papier de musique. Ses yeux sont fixés vers le ciel. Ce tableau, du plus beau faire et de la plus belle couleur de ce maître, est digne de fixer l'attention des admirateurs de l'École d'Italie. (Guido (Rheni))|Sainte-Cécile chantant les louanges du Seigneur. Coëffée d'un turban, vêtue d'une tunique de soie blanche bordée d'or, et drapée d'un manteau bleu ; elle tient une lyre de la main gauche, et de l'autre un papier de musique. Ses yeux sont fixés vers le ciel. Ce tableau, du plus beau faire et de la plus belle couleur de ce maître, est digne de fixer l'attention des admirateurs de l'École d'Italie.]] réalisée par Guido (Rheni), vendue par D. [58]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus portant sa croix, vient de sortir des murs de Jérusalem ; Sainte Véronique à genoux et en adoration, se prépare à lui essuyer le visage. Sur la gauche, est la Vierge qui s'évanouit au milieu des saintes femmes ; à droite les deux larrons, les mains liées derrière le dos,sont également conduits au supplice ; dans le lointain on aperçoit le Calvaire. Ce composition, de cinquante figures principales, et une des plus belles productions de ce maître, rappèle en plusieurs endroits le faire et le style de Jules Romain, au pinceau duquel elle fut long-temps attribuée. (Mantegne (André))|Jésus portant sa croix, vient de sortir des murs de Jérusalem ; Sainte Véronique à genoux et en adoration, se prépare à lui essuyer le visage. Sur la gauche, est la Vierge qui s'évanouit au milieu des saintes femmes ; à droite les deux larrons, les mains liées derrière le dos,sont également conduits au supplice ; dans le lointain on aperçoit le Calvaire. Ce composition, de cinquante figures principales, et une des plus belles productions de ce maître, rappèle en plusieurs endroits le faire et le style de Jules Romain, au pinceau duquel elle fut long-temps attribuée.]] réalisée par Mantegne (André), vendue par D. [59]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'une Vénitienne. Elle appuye sa main droite sur l'épaule de son fils, et tient son bras de la gauche. Le jeune enfant, vu par le dos, tourne ses regards vers sa mère qui est coëffée d'une espèce de turban ; sa robe, rayée de velours vert et or, ornée de manches de soie bleue mêlée de blanc, est surmontée de bouffans aussi de velours vert et or, également mêlés de blanc. Son col est paré d'un collier de perles qui, tombant avec grâce, est du plus bel effet. Il suffit, pour faire l'éloge de cet ouvrage, de dire que son auteur fut choisi par le Sénat, pour terminer les ouvrages de son immortel maître, que l'on voit dans le palais de Saint-Marc. Il existe une gravure de ce tableau, par Vosterman jeune ; il provient de l'ancienne galerie du duc Léopold d'Autriche, à Bruxelles. (Palme (Jacopo), dit le vieux)|Portrait d'une Vénitienne. Elle appuye sa main droite sur l'épaule de son fils, et tient son bras de la gauche. Le jeune enfant, vu par le dos, tourne ses regards vers sa mère qui est coëffée d'une espèce de turban ; sa robe, rayée de velours vert et or, ornée de manches de soie bleue mêlée de blanc, est surmontée de bouffans aussi de velours vert et or, également mêlés de blanc. Son col est paré d'un collier de perles qui, tombant avec grâce, est du plus bel effet. Il suffit, pour faire l'éloge de cet ouvrage, de dire que son auteur fut choisi par le Sénat, pour terminer les ouvrages de son immortel maître, que l'on voit dans le palais de Saint-Marc. Il existe une gravure de ce tableau, par Vosterman jeune ; il provient de l'ancienne galerie du duc Léopold d'Autriche, à Bruxelles.]] réalisée par Palme (Jacopo), dit le vieux, vendue par D. [60]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Fuite en Egypte. La Vierge, assise sous une voûte, tient dans ses bras le divin enfant, en manifestant l'intention de l'embrasser, tandis que Saint-Joseph, la main gauche appuyée sur son bâton, carresse un chien blanc qui est sur le premier plan. A travers les jours de la voûte, on aperçoit un paysage éclairé par la lune. Sur la droite, un ange qui fend la nue, tenant une bandelette des deux mains, annonce à Saint-Joseph qu'il est temps de se soustraire aux poursuites d'Hérodes. St.-Joseph tient une torche qui laisse entrevoir la vierge assise près de lui. Ce tableau, d'une couleur séduisante, rappèle les aimables et douces expressions du Corrège. Il a été apporté d'Espagne, où il décorait la porte d'un tabernacle. Parmesan, qui a plus gravé que peint, étant mort jeune, ses vraies productions en peinture, aussi pures que celle-ci, sont sans prix. (Parmesan (Francesco Mazzuoli, dit le))|La Fuite en Egypte. La Vierge, assise sous une voûte, tient dans ses bras le divin enfant, en manifestant l'intention de l'embrasser, tandis que Saint-Joseph, la main gauche appuyée sur son bâton, carresse un chien blanc qui est sur le premier plan. A travers les jours de la voûte, on aperçoit un paysage éclairé par la lune. Sur la droite, un ange qui fend la nue, tenant une bandelette des deux mains, annonce à Saint-Joseph qu'il est temps de se soustraire aux poursuites d'Hérodes. St.-Joseph tient une torche qui laisse entrevoir la vierge assise près de lui. Ce tableau, d'une couleur séduisante, rappèle les aimables et douces expressions du Corrège. Il a été apporté d'Espagne, où il décorait la porte d'un tabernacle. Parmesan, qui a plus gravé que peint, étant mort jeune, ses vraies productions en peinture, aussi pures que celle-ci, sont sans prix.]] réalisée par Parmesan (Francesco Mazzuoli, dit le), vendue par D. [61]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Diane de Poitiers. Sous la figure de Vénus, cette belle maîtresse de François Ier est nue. Une draperie rouge est posée sur sa cuisse ; six amours l'entourent dans diverses attitudes gracieuses. Ce tableau, plein d'amabilité et d'une couleur séduisante, joint au mérite de son faire pittoresque, celui de nous rappeler les amours du premier et du plus galant des chevaliers français. (Primatice (Francesco))|Diane de Poitiers. Sous la figure de Vénus, cette belle maîtresse de François Ier est nue. Une draperie rouge est posée sur sa cuisse ; six amours l'entourent dans diverses attitudes gracieuses. Ce tableau, plein d'amabilité et d'une couleur séduisante, joint au mérite de son faire pittoresque, celui de nous rappeler les amours du premier et du plus galant des chevaliers français.]] réalisée par Primatice (Francesco), vendue par D. [62]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Ange conduisant le jeune Tobie. Ce tableau, dont les figures sont en pied, n'est point une répétition de celui de M. Faviers de Strasbourg, dont les personnages sont représentés à mi-corps, et dont il existe une gravure par Guérin, déposée à la Bibliothèque. Nous croyons pouvoir soutenir que le nôtre est de beaucoup antérieur en date, et nous tirons nos preuves du portrait du jeune Tobie, reconnue pour celui de Raphaël même, à l'âge de treize à quatorze ans. Peut-être est-ce à cette époque que remonte notre tableau. En l'admirant, qui pourrait ne pas reconnaître dans un de ces premiers bons ouvrages de Raphaël, qu'il vient de s'affranchir de la manière sèche et roide qu'il avait empruntée à l'école de son maître ? Qui pourrait ne pas deviner les intentions profondes et sublimes, dont il sera inspiré un jour, dans l'expression à la fois inquiète et confiante du jeune Tobie ; dans la douceur de ses regards, dans la pose de ses mains délicates, et surtout dans l'élévation du style qui, dans la belle tête de l'Ange, caractèrise encore plus que ses aîles un esprit céleste ? On devra s'étonner de voir avec quelle précision, celui qui n'est pas encore le plus habile des maîtres, a déjà rendu sa pensée en possédant, à peine sortie de l'enfance, l'art si rare, même dans un âge avancé, d'attacher à son dessin la fierté, la vérité de la science, le charme et la naïveté de la grâce. A voir l'estampe, ce tableau doit l'emporter sur celui de M. Faviers. Comment admettre que Raphaël, dans le tableau de M. Faviers, aurait daigné copier un autre maître ? ou qu'un de ses élèves (et l'on sait quels étaient leur amour et leur respect pour lui ) aurait osé changer le dessin superieur de Raphaël, et dénaturer sa composition, quand on voit Jules Romain même, lui porter une si grande vénération, qu'il poussa la modestie, ou plutôt le sentiment de son infériorité, jusqu'au point de ne rien faire graver par Marc Antoine, qu'après la mort de son maître ? Appuyé de ces puissantes considérations, il nous sera permis, sans doute, de regarder ce tableau comme éminemment classique, avec d'autant plus de raison, qu'ayant précédé celui de M. Faviers, il offre une première preuve positive, une première oeuvre matérielle de l'époque de l'extrême jeunesse de Raphaël, et que les tableaux de cet âge du maître, manquent dans les plus riches galeries. Toile. Autrefois le tableau a été sur bois. (Raphael (Sansio d'Urbin))|L'Ange conduisant le jeune Tobie. Ce tableau, dont les figures sont en pied, n'est point une répétition de celui de M. Faviers de Strasbourg, dont les personnages sont représentés à mi-corps, et dont il existe une gravure par Guérin, déposée à la Bibliothèque. Nous croyons pouvoir soutenir que le nôtre est de beaucoup antérieur en date, et nous tirons nos preuves du portrait du jeune Tobie, reconnue pour celui de Raphaël même, à l'âge de treize à quatorze ans. Peut-être est-ce à cette époque que remonte notre tableau. En l'admirant, qui pourrait ne pas reconnaître dans un de ces premiers bons ouvrages de Raphaël, qu'il vient de s'affranchir de la manière sèche et roide qu'il avait empruntée à l'école de son maître ? Qui pourrait ne pas deviner les intentions profondes et sublimes, dont il sera inspiré un jour, dans l'expression à la fois inquiète et confiante du jeune Tobie ; dans la douceur de ses regards, dans la pose de ses mains délicates, et surtout dans l'élévation du style qui, dans la belle tête de l'Ange, caractèrise encore plus que ses aîles un esprit céleste ? On devra s'étonner de voir avec quelle précision, celui qui n'est pas encore le plus habile des maîtres, a déjà rendu sa pensée en possédant, à peine sortie de l'enfance, l'art si rare, même dans un âge avancé, d'attacher à son dessin la fierté, la vérité de la science, le charme et la naïveté de la grâce. A voir l'estampe, ce tableau doit l'emporter sur celui de M. Faviers. Comment admettre que Raphaël, dans le tableau de M. Faviers, aurait daigné copier un autre maître ? ou qu'un de ses élèves (et l'on sait quels étaient leur amour et leur respect pour lui ) aurait osé changer le dessin superieur de Raphaël, et dénaturer sa composition, quand on voit Jules Romain même, lui porter une si grande vénération, qu'il poussa la modestie, ou plutôt le sentiment de son infériorité, jusqu'au point de ne rien faire graver par Marc Antoine, qu'après la mort de son maître ? Appuyé de ces puissantes considérations, il nous sera permis, sans doute, de regarder ce tableau comme éminemment classique, avec d'autant plus de raison, qu'ayant précédé celui de M. Faviers, il offre une première preuve positive, une première oeuvre matérielle de l'époque de l'extrême jeunesse de Raphaël, et que les tableaux de cet âge du maître, manquent dans les plus riches galeries. Toile. Autrefois le tableau a été sur bois.]] réalisée par Raphael (Sansio d'Urbin), vendue par D. [63]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Arracheur d'épines. Petit tableau représentant la statue du jeune enfant assis, se tirnt une épine du pied. Il en existe une gravure de même dimension que le tableau, par Marco Ravignano, celui des anciens graveurs qui, avec Marc Antoine, a le plus travaillé d'après Raphaël. La gravure porte le chiffre et l'inscription Roma in capitoli. Nous ajouterons que le petit paysage est bien le paysage caractéristique de Raphaël, que ce sont ses contours décidés, son beau dessin et sa couleur. Le tableau formait le dessus d'une boîte précieuse, il est venu d'Italie, et suivant la tradition, a appartenu à l'ancienne maison Léonello Doni, ce qui semblerait expliquer le monogramme que l'on voit sur la base de la statue ; il a souffert par quelque restoration ancienne. Au surplus, nous n'ignorons pas préjugé qui voulait qu'un simple particulier ne pût jamais posséder un Raphaël. Certes, ce préjugé n'était pas sans fondement, il y a quarante à cinquante ans ; mais depuis ce tamps, que tant d'événemens mémorables ont tout remué, changé et déplacé ; aujourd'hui, qu'en Italie même les fidéi-commis, autrefois perpétuels dans les familles, relativement aux objets d'arts, ne subsistent plus, nous le soutenons, s'il est difficile de rencontrer des Raphaël, cela ne peut être impossible. (Raphael (Sansio d'Urbin))|L'Arracheur d'épines. Petit tableau représentant la statue du jeune enfant assis, se tirnt une épine du pied. Il en existe une gravure de même dimension que le tableau, par Marco Ravignano, celui des anciens graveurs qui, avec Marc Antoine, a le plus travaillé d'après Raphaël. La gravure porte le chiffre et l'inscription Roma in capitoli. Nous ajouterons que le petit paysage est bien le paysage caractéristique de Raphaël, que ce sont ses contours décidés, son beau dessin et sa couleur. Le tableau formait le dessus d'une boîte précieuse, il est venu d'Italie, et suivant la tradition, a appartenu à l'ancienne maison Léonello Doni, ce qui semblerait expliquer le monogramme que l'on voit sur la base de la statue ; il a souffert par quelque restoration ancienne. Au surplus, nous n'ignorons pas préjugé qui voulait qu'un simple particulier ne pût jamais posséder un Raphaël. Certes, ce préjugé n'était pas sans fondement, il y a quarante à cinquante ans ; mais depuis ce tamps, que tant d'événemens mémorables ont tout remué, changé et déplacé ; aujourd'hui, qu'en Italie même les fidéi-commis, autrefois perpétuels dans les familles, relativement aux objets d'arts, ne subsistent plus, nous le soutenons, s'il est difficile de rencontrer des Raphaël, cela ne peut être impossible.]] réalisée par Raphael (Sansio d'Urbin), vendue par D. [64]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sainte Catherine. Elle est appuyée sur l'instrument de son martyre ; sa tête est vue de trois quarts. Ce tableau, d'une très-belle couleur, est tout à fait dans le style de Michel-Ange, et doit être un portrait. Cette production, sur un panneau extrêmement épais, est d'une belle conservation. (Riccarelli (dit Daniel de Volterre))|Sainte Catherine. Elle est appuyée sur l'instrument de son martyre ; sa tête est vue de trois quarts. Ce tableau, d'une très-belle couleur, est tout à fait dans le style de Michel-Ange, et doit être un portrait. Cette production, sur un panneau extrêmement épais, est d'une belle conservation.]] réalisée par Riccarelli (dit Daniel de Volterre), vendue par D. [65]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un site sauvage, des roches, des montagnes, des arbres d'une exécution large et savante, ornent ce tableau : sur le premier plan, un jeune pêcheur lui sert de repoussoir. Tels sont les objets qui signalent ordinairement les belles productions de Salvator, et particulièrement celle-ci qui réunit à l'esprit, à la fermeté, à la franchise de la touche, la plus belle couleur. (Salvator (Rosa))|Un site sauvage, des roches, des montagnes, des arbres d'une exécution large et savante, ornent ce tableau : sur le premier plan, un jeune pêcheur lui sert de repoussoir. Tels sont les objets qui signalent ordinairement les belles productions de Salvator, et particulièrement celle-ci qui réunit à l'esprit, à la fermeté, à la franchise de la touche, la plus belle couleur.]] réalisée par Salvator (Rosa), vendue par D. [66]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge au papillon. Elle est assise de face, au centre du tableau ; sur ses genoux, son divin fils tient, de la main droite, un papillon ; quatre anges sont autour d'elle en diverses attitudes. Voici encore une de ces productions piquantes, que nous avons désignées sous le nom de perles, parce qu'elles se constituent, dans une petite dimension, d'un assemblage de qualités, dont on cherche trop souvent une partie dans les plus grandes compositions. Rien de plus heureux, de plus sage que l'ordonnance de ce charmant et précieux tableau. Quoique environnée, avec quel art la figure principale n'est-elle pas détachée ? Quelle aisance, quelle vérité, quelle grâce dans les mouvemens des figures ! que de beauté, de noblesse, de respect, d'amour et de naturel dans leurs expressions ! La paix, l'innocence, le bonheur, pouvaient-ils se retracer diversement avec plus d'habileté, avec une précision plus positive ? A ces avantages, que le génie de del Sarte sut attacher à l'ordonnance de cette aimable composition, que la science la plus profonde dans le dessin lui permit 'unir à ses expressions et à ses poses, une couleur fraîche, suave, transparente, légère, harmonieuse, vient ajouter un nouveau mérite à ce tableau, et l'environner du charme le plus séduisant. On y remarquera, sans doute, la grande entente de la perspective aérienne qui, par l'heureux accord de la couleur propre et de la couleur locale, arrête avec tant de certitude chaque figure sur son plan : on y admirera la franchise du faire, qui a su donner aux chaires le sentiment de la vie, et cette morbideuse tendre, inséparable des grâces naïves de l'enfance ; de ces grâces qui se trouvent ici réunies avec une fierté de style si magistralement prononcée, en général, dans le modelé des formes, et plus particulièrement si bien rendue dans le torse de l'ange, vu par derrière, et qui, sur la droite, appelle, enchaîne le regard, peut-être avec trop de puissance. Cette union si rare d'élévation, de correction, de noblesse, de grâce, de force, de fini que l'on trouve dans ce véritable chef-d'oeuvre, ne rappellent-ils pas ensemble les noms immortels de Raphaël, de Michel-Ange, de l'Albane et de Vinci ? Ce tableau, de la plus précieuse exécution et d'une conservation parfaite, apporté en France par André del Sarte, lui servi de modèle lorsqu'il en fit la répétition en grand, à Fontainebleau. (Sarte (Andre del))|La Vierge au papillon. Elle est assise de face, au centre du tableau ; sur ses genoux, son divin fils tient, de la main droite, un papillon ; quatre anges sont autour d'elle en diverses attitudes. Voici encore une de ces productions piquantes, que nous avons désignées sous le nom de perles, parce qu'elles se constituent, dans une petite dimension, d'un assemblage de qualités, dont on cherche trop souvent une partie dans les plus grandes compositions. Rien de plus heureux, de plus sage que l'ordonnance de ce charmant et précieux tableau. Quoique environnée, avec quel art la figure principale n'est-elle pas détachée ? Quelle aisance, quelle vérité, quelle grâce dans les mouvemens des figures ! que de beauté, de noblesse, de respect, d'amour et de naturel dans leurs expressions ! La paix, l'innocence, le bonheur, pouvaient-ils se retracer diversement avec plus d'habileté, avec une précision plus positive ? A ces avantages, que le génie de del Sarte sut attacher à l'ordonnance de cette aimable composition, que la science la plus profonde dans le dessin lui permit 'unir à ses expressions et à ses poses, une couleur fraîche, suave, transparente, légère, harmonieuse, vient ajouter un nouveau mérite à ce tableau, et l'environner du charme le plus séduisant. On y remarquera, sans doute, la grande entente de la perspective aérienne qui, par l'heureux accord de la couleur propre et de la couleur locale, arrête avec tant de certitude chaque figure sur son plan : on y admirera la franchise du faire, qui a su donner aux chaires le sentiment de la vie, et cette morbideuse tendre, inséparable des grâces naïves de l'enfance ; de ces grâces qui se trouvent ici réunies avec une fierté de style si magistralement prononcée, en général, dans le modelé des formes, et plus particulièrement si bien rendue dans le torse de l'ange, vu par derrière, et qui, sur la droite, appelle, enchaîne le regard, peut-être avec trop de puissance. Cette union si rare d'élévation, de correction, de noblesse, de grâce, de force, de fini que l'on trouve dans ce véritable chef-d'oeuvre, ne rappellent-ils pas ensemble les noms immortels de Raphaël, de Michel-Ange, de l'Albane et de Vinci ? Ce tableau, de la plus précieuse exécution et d'une conservation parfaite, apporté en France par André del Sarte, lui servi de modèle lorsqu'il en fit la répétition en grand, à Fontainebleau.]] réalisée par Sarte (Andre del), vendue par D. [67]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Une Chasse aux Cerf. De beaux arbres, un ton chaud et vigoureux, beaucoup d'effet et d'harmonie, font reconnaître le maître du Claude. Les figures sont de Jean Miel. réalisée par Tassi, vendue par D. [68]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ au tombeau, peint sur pierre de touche, avec les Apôtres et les saintes Femmes. Ce tableau, composé de six figures, est du meilleur temps du maître ; plein de couleur, de finesse, de force et d'expression ; il est, dans sa petite forme, une des productions rares de cet habile artiste, qui ne fut occupé, le plus souvent, qu'à de vasres compositions. (Tintoret (Jacques Robusti))|Le Christ au tombeau, peint sur pierre de touche, avec les Apôtres et les saintes Femmes. Ce tableau, composé de six figures, est du meilleur temps du maître ; plein de couleur, de finesse, de force et d'expression ; il est, dans sa petite forme, une des productions rares de cet habile artiste, qui ne fut occupé, le plus souvent, qu'à de vasres compositions.]] réalisée par Tintoret (Jacques Robusti), vendue par D. [69]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une sainte Famille. La Vierge tient de la main gauche l'Enfant Jésus ; et de la droite le jeune Saint-Jean, qui présente un plat de fruits à l'Enfant divin. Derrière la Vierge, Saint Joseph contemple cette scène intéressante. Un ange est occupé à soulever perie sur la droite de la Vierge. Cette production, pleine de grâce et d'amabilité, est d'autant plus rare, que ce peintre a fait peu d'ouvrages dans cette dimension. Celui-ci, d'une très-grande finesse, tient à la fois du Parmesan, de la grâce du Corrège et du Barroche, que Vanni s'était proposé pour modèle. (Vanni (Francesco))|Une sainte Famille. La Vierge tient de la main gauche l'Enfant Jésus ; et de la droite le jeune Saint-Jean, qui présente un plat de fruits à l'Enfant divin. Derrière la Vierge, Saint Joseph contemple cette scène intéressante. Un ange est occupé à soulever perie sur la droite de la Vierge. Cette production, pleine de grâce et d'amabilité, est d'autant plus rare, que ce peintre a fait peu d'ouvrages dans cette dimension. Celui-ci, d'une très-grande finesse, tient à la fois du Parmesan, de la grâce du Corrège et du Barroche, que Vanni s'était proposé pour modèle.]] réalisée par Vanni (Francesco), vendue par D. [70]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Enfant Jésus et le petit Saint-Jean s'embrassent. Il est difficile d'imaginer une composition tout à la fois plus naïve et plus expressive. Sur le devant du tableau sont des plantes variées ; le fond est un paysage florentine des plus pittoresques ; on croit qu'il représente fidèlement le château de Vinci, où naquit Léonard. Nous regardons cette aimable production comme étant de son premier temps. Elle mérite d'être étudiée par la souplesse, la morbidesse qui distinguent les chairs ; la douceur, l'innocence des expressions, un naturel de poses admirable. Il est fâcheux que le fond ait perdu de la vérité de sa couleur ; que l'absorption des demi-teintes en fasse regretter l'harmonie et cette entente de la perspective aérienne qui rend les ouvrages de ce maître si remarquables. (Vinci (Léonard de))|L'Enfant Jésus et le petit Saint-Jean s'embrassent. Il est difficile d'imaginer une composition tout à la fois plus naïve et plus expressive. Sur le devant du tableau sont des plantes variées ; le fond est un paysage florentine des plus pittoresques ; on croit qu'il représente fidèlement le château de Vinci, où naquit Léonard. Nous regardons cette aimable production comme étant de son premier temps. Elle mérite d'être étudiée par la souplesse, la morbidesse qui distinguent les chairs ; la douceur, l'innocence des expressions, un naturel de poses admirable. Il est fâcheux que le fond ait perdu de la vérité de sa couleur ; que l'absorption des demi-teintes en fasse regretter l'harmonie et cette entente de la perspective aérienne qui rend les ouvrages de ce maître si remarquables.]] réalisée par Vinci (Léonard de), vendue par D. [71]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint François d'Assise sur le mont de l'Avergna. Il est à genoux, dans l'extase, et vient d'être stigmatisé : ses yeux sont fixés vers le ciel ; on voit à ses côtés son rosaire, appuyé sur une tête de mort ; un livre, sur le premier plan, sert de repoussoir. Cette production, entièrement dans le ton et le style du Guide, rappelle le temps où Murillo l'avait adopté pour modèle. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Saint François d'Assise sur le mont de l'Avergna. Il est à genoux, dans l'extase, et vient d'être stigmatisé : ses yeux sont fixés vers le ciel ; on voit à ses côtés son rosaire, appuyé sur une tête de mort ; un livre, sur le premier plan, sert de repoussoir. Cette production, entièrement dans le ton et le style du Guide, rappelle le temps où Murillo l'avait adopté pour modèle.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [72]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Bohemiènne enceinte, et déjà mère de deux enfans ; elle porte l'un sur son dos, et donne quelques pièces de monnaie à l'autre. Cette pauvresse, négligemment coëffée, est d'un profil doux et agréable : son modèle a été pris dans la plus basse classe, mais il est loin d'avoir quelque chose d'ignoble. Ce tableau, peint sur une grosse toile, très-vigoureux de touche et de couleur, tiendra toujours une place distinguée dans une galerie ou dans un cabinet de choix. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Une Bohemiènne enceinte, et déjà mère de deux enfans ; elle porte l'un sur son dos, et donne quelques pièces de monnaie à l'autre. Cette pauvresse, négligemment coëffée, est d'un profil doux et agréable : son modèle a été pris dans la plus basse classe, mais il est loin d'avoir quelque chose d'ignoble. Ce tableau, peint sur une grosse toile, très-vigoureux de touche et de couleur, tiendra toujours une place distinguée dans une galerie ou dans un cabinet de choix.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [73]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune paysanne espagnole, coëffée d'un chapeau de paille tel qu'on les porte dans le pays, est assise sur une pierre, dans l'attitude de la réflexion ; d'une main elle tient sa quenouille, de l'autre elle soutient sa tête. Cette production, pleine de naïveté, d'une intention heureuse, est d'une couleur aussi sage que séduisante. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Une jeune paysanne espagnole, coëffée d'un chapeau de paille tel qu'on les porte dans le pays, est assise sur une pierre, dans l'attitude de la réflexion ; d'une main elle tient sa quenouille, de l'autre elle soutient sa tête. Cette production, pleine de naïveté, d'une intention heureuse, est d'une couleur aussi sage que séduisante.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [74]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage offrant, sur la droite, les restes d'un amphithéâtre, au pied duquel sont deux femmes en conversation avec un vieillard assis. Une d'elles, à genoux, ayant un enfant de chaque côté, semble les caresser. L'horizon est borné par des montagnes. Ce tableau est gravé dans un recueil en deux volumes in-8o, des gravures au trait de feu M. le Brun. Il n'a pas, à la vérité, le séduisant de certains paysages hollandais ; mais on y remarque la fougue et la prestesse du génie, ce charme qui attache toujours le véritable connaisseur. Le Brun l'acheta à Séville, et déclara, dans le temps, qu'il l'avait payé cher. On a dû le croire, car, en Espagne, toutes les productions de ce grand maître sont très-appréciées. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Un paysage offrant, sur la droite, les restes d'un amphithéâtre, au pied duquel sont deux femmes en conversation avec un vieillard assis. Une d'elles, à genoux, ayant un enfant de chaque côté, semble les caresser. L'horizon est borné par des montagnes. Ce tableau est gravé dans un recueil en deux volumes in-8o, des gravures au trait de feu M. le Brun. Il n'a pas, à la vérité, le séduisant de certains paysages hollandais ; mais on y remarque la fougue et la prestesse du génie, ce charme qui attache toujours le véritable connaisseur. Le Brun l'acheta à Séville, et déclara, dans le temps, qu'il l'avait payé cher. On a dû le croire, car, en Espagne, toutes les productions de ce grand maître sont très-appréciées.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [75]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. Pendant du précédent, représentant, au centre, les filles de Jethro, qui se disposent à faire boire leurs troupeaux ; Moïse, qui doit les protéger, semble converser avec elles. L'horizon est borné par des montagnes. Cette production, gravée comme la précédente, réunit au mérite d'une belle ordonnance, le faire et la couleur qui distinguent le maître. Ce tableau est gravé dans un recueil en deux volumes in-8o, des gravures au trait de feu M. le Brun. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Paysage. Pendant du précédent, représentant, au centre, les filles de Jethro, qui se disposent à faire boire leurs troupeaux ; Moïse, qui doit les protéger, semble converser avec elles. L'horizon est borné par des montagnes. Cette production, gravée comme la précédente, réunit au mérite d'une belle ordonnance, le faire et la couleur qui distinguent le maître. Ce tableau est gravé dans un recueil en deux volumes in-8o, des gravures au trait de feu M. le Brun.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [76]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche et brillant paysage, où l'on remarque une rivière dont les eaux tombent en cascade sur le second plan ; à gauche, s'élève une forêt ; et sur la droite, plusieurs tertres converts de buissons. Sur le premier plan, du même côté, deux grands arbres répandent leurs vastes ombrages. Le lointain laisse entrevoir la rivière et une immense étendue de pays, entrecoupée de villages et de montagnes. Deux figures de pauvres, sur le premier plan, sont le cachet du maître. Ce tableau, recommandable sous tous les rapports pittoresques, est remarquable par un fini précieux, et généralement par un rare mérite d'exécution. On ne doit pas craindre de le désigner comme digne de figurer dans les premières collections. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Riche et brillant paysage, où l'on remarque une rivière dont les eaux tombent en cascade sur le second plan ; à gauche, s'élève une forêt ; et sur la droite, plusieurs tertres converts de buissons. Sur le premier plan, du même côté, deux grands arbres répandent leurs vastes ombrages. Le lointain laisse entrevoir la rivière et une immense étendue de pays, entrecoupée de villages et de montagnes. Deux figures de pauvres, sur le premier plan, sont le cachet du maître. Ce tableau, recommandable sous tous les rapports pittoresques, est remarquable par un fini précieux, et généralement par un rare mérite d'exécution. On ne doit pas craindre de le désigner comme digne de figurer dans les premières collections.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [77]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux petits pauvres sont assis, l'un sur une pierre et l'autre par terre. Celui qui est sur la droite, tient sur genoux un petit chat qu'il paraît épucer ; appuyé sur sa main gauche, la main droite dans son gilet, son camarade le regarde en riant. Ils ont tous deux les jambes et cuisses à découvert ; l'un porte un chapeau à larges bords, l'autre en a un dont les rebords sont coupés. Cette production offre la même naïveté que la Fileuse ; elle est d'un dessin extrêmement arrêté et d'une si belle couleur, qu'il ne peut rester aucun doute que ce tableau ne soit du meilleur temps du maître, que Palomino Velasquo appelle le Vandyck espagnol. La pierre, qui sert de siége à l'un des enfans, porte une inscription qui paraît indiquer le nom de Murillo et l'école de Séville. Nous ne terminerons pas cet article sans faire remarquer que cette collection est riche de sept Murillo, qui, en exposant le rapprochement difficile des examples de la variété du pinceau du même maître, prouvent, en même temps, en faveur du propriétair de cette collection, les recherches et le soin dont il s'est occupé pour la rendre digne du suffrage des vrais connaisseurs. (Murillo (Bartholomé Esteban))|Deux petits pauvres sont assis, l'un sur une pierre et l'autre par terre. Celui qui est sur la droite, tient sur genoux un petit chat qu'il paraît épucer ; appuyé sur sa main gauche, la main droite dans son gilet, son camarade le regarde en riant. Ils ont tous deux les jambes et cuisses à découvert ; l'un porte un chapeau à larges bords, l'autre en a un dont les rebords sont coupés. Cette production offre la même naïveté que la Fileuse ; elle est d'un dessin extrêmement arrêté et d'une si belle couleur, qu'il ne peut rester aucun doute que ce tableau ne soit du meilleur temps du maître, que Palomino Velasquo appelle le Vandyck espagnol. La pierre, qui sert de siége à l'un des enfans, porte une inscription qui paraît indiquer le nom de Murillo et l'école de Séville. Nous ne terminerons pas cet article sans faire remarquer que cette collection est riche de sept Murillo, qui, en exposant le rapprochement difficile des examples de la variété du pinceau du même maître, prouvent, en même temps, en faveur du propriétair de cette collection, les recherches et le soin dont il s'est occupé pour la rendre digne du suffrage des vrais connaisseurs.]] réalisée par Murillo (Bartholomé Esteban), vendue par D. [78]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Trahison de Judas. Judas trahit le fils de Dieu, et le livre aux Juifs. Composition de dix-neuf figures. Le moment est celui où Saint-Pierre vient de frapper Malchus, que l'on voit à terre dans un beau raccourci, et où les soldats s'emparent de Jésus. Les têtes de ces derniers sont fortement expressives ; et quoique dans la demi-teinte, en raison de la nuit, elles sont toutes dans un relief varié qui étonne. On est particulièrement frappé de l'attitude d'un soldat qui, sur le premier plan, vu par le dos, et en culotte rouge, offre un dessin d'une fierté exagérée peut-être, mais d'un effet remarquable. La couleur de ce tableau, toute vénitienne, est aussi vigoureuse que bien entendue. Dans cette production, elle rappelle, attache le regard autant que la belle ordonnance, le mouvement des figures et la grande entente qui a présidé au tracé des lignes qui concourent au plus grand effet de l'ensemble. Nous ajoutons qu'en Espagne, Orrente est un maître éminemment classique. (Orrente (Dom Pedro))|La Trahison de Judas. Judas trahit le fils de Dieu, et le livre aux Juifs. Composition de dix-neuf figures. Le moment est celui où Saint-Pierre vient de frapper Malchus, que l'on voit à terre dans un beau raccourci, et où les soldats s'emparent de Jésus. Les têtes de ces derniers sont fortement expressives ; et quoique dans la demi-teinte, en raison de la nuit, elles sont toutes dans un relief varié qui étonne. On est particulièrement frappé de l'attitude d'un soldat qui, sur le premier plan, vu par le dos, et en culotte rouge, offre un dessin d'une fierté exagérée peut-être, mais d'un effet remarquable. La couleur de ce tableau, toute vénitienne, est aussi vigoureuse que bien entendue. Dans cette production, elle rappelle, attache le regard autant que la belle ordonnance, le mouvement des figures et la grande entente qui a présidé au tracé des lignes qui concourent au plus grand effet de l'ensemble. Nous ajoutons qu'en Espagne, Orrente est un maître éminemment classique.]] réalisée par Orrente (Dom Pedro), vendue par D. [79]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Arboleda, ou conversation espagnole, composée de cinq personnes, et d'un guerrier tenant un cheval. C'est de cette manière que M. Quillet, dans son Dictionnaire des Peintres espagnols, Paris 1816, p. 315, désigne positivement et nommément ce tableau. Jamais peintre n'a porté plus loin la puissance de la couleur, que son auteur ; c'est après avoir analysé les Bassan, les Tintoret, les Véronèse et les Titien, que sa palette est devenue éblouissante. Malheureusement il est mort à 24 ans, et avec lui ses propres espérances et celles des amateurs. A la vérité, le tableau peint au premier coup, n'est qu'une ébauche ; mais cette production, d'une facture toute particulière, est vraisemblablement unique dans Paris, et classique par le charme et l'attrait de la couleur. (Palmeron (François))|Une Arboleda, ou conversation espagnole, composée de cinq personnes, et d'un guerrier tenant un cheval. C'est de cette manière que M. Quillet, dans son Dictionnaire des Peintres espagnols, Paris 1816, p. 315, désigne positivement et nommément ce tableau. Jamais peintre n'a porté plus loin la puissance de la couleur, que son auteur ; c'est après avoir analysé les Bassan, les Tintoret, les Véronèse et les Titien, que sa palette est devenue éblouissante. Malheureusement il est mort à 24 ans, et avec lui ses propres espérances et celles des amateurs. A la vérité, le tableau peint au premier coup, n'est qu'une ébauche ; mais cette production, d'une facture toute particulière, est vraisemblablement unique dans Paris, et classique par le charme et l'attrait de la couleur.]] réalisée par Palmeron (François), vendue par D. [80]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La mort de Rolland. Le héros n'est plus ; les enchanteurs l'ont privé de la lumière, et ravi à ses exploits. Modestement déposé dans une espèce de grotte funéraire qu'éclaire une lampe sépulcrale, suspendue à une branche d'arbre ; il est revêtu de son armure. L'une de ses mains est posée sur la garde de son épée ; et son air toujours martial, malgré la pâleur de son visage, fait voir que ce paladin a succombé sans peur et sans reproche. Vu de trois quarts, et obliquement, son corps n'offre, par un prodige de l'art, qu'un raccourci général de la tête aux pieds. En Espagne, où tout se rattacha long-temps à la religion, on prétend que Vélasquez a voulu, par ce tableau, donner une idée du néant des grandeurs humaines. Pour jeter une fleur sur la tombe de l'ancien secrétaire-général du Musée, M. Lavallée, nous dirons, qu'ami des arts et amateurs, il vint nous voir peu de temps avant sa mort ; après avoir admiré cette production, il dit en nous quittant : "Que n'ai-je vu cette belle chose lorsque j'avais quelque pouvoir !" Un dessin fier, savant, une couleur vigoureuse qui appelle le plus grand effet, des oppositions bien entendues, une exécution admirable par sa franchise, son assurance et sa fermeté font appartenir ce tableau plutôt à l'art de la statuaire qu'à celui de la peinture ; ils étonnent et arrêtent long-temps les yeux de tous les connaisseurs. (Velasquez De Sylva (Diego))|La mort de Rolland. Le héros n'est plus ; les enchanteurs l'ont privé de la lumière, et ravi à ses exploits. Modestement déposé dans une espèce de grotte funéraire qu'éclaire une lampe sépulcrale, suspendue à une branche d'arbre ; il est revêtu de son armure. L'une de ses mains est posée sur la garde de son épée ; et son air toujours martial, malgré la pâleur de son visage, fait voir que ce paladin a succombé sans peur et sans reproche. Vu de trois quarts, et obliquement, son corps n'offre, par un prodige de l'art, qu'un raccourci général de la tête aux pieds. En Espagne, où tout se rattacha long-temps à la religion, on prétend que Vélasquez a voulu, par ce tableau, donner une idée du néant des grandeurs humaines. Pour jeter une fleur sur la tombe de l'ancien secrétaire-général du Musée, M. Lavallée, nous dirons, qu'ami des arts et amateurs, il vint nous voir peu de temps avant sa mort ; après avoir admiré cette production, il dit en nous quittant : "Que n'ai-je vu cette belle chose lorsque j'avais quelque pouvoir !" Un dessin fier, savant, une couleur vigoureuse qui appelle le plus grand effet, des oppositions bien entendues, une exécution admirable par sa franchise, son assurance et sa fermeté font appartenir ce tableau plutôt à l'art de la statuaire qu'à celui de la peinture ; ils étonnent et arrêtent long-temps les yeux de tous les connaisseurs.]] réalisée par Velasquez De Sylva (Diego), vendue par D. [81]
- 1820.11.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint-François stygmatisé a les mains croisées sur la poitrine, et repand des larmes à la vue du Christ, qu'il tient entre ses mains. Ce tableau, plein d'onction religieuse, joint, à la belle expression, la suavité et la belle couleur qui caractérisent le maitre, et l'école de Moralès, surnommé le Divin, dont il est sorti. (Zurbaran (Francesco))|Saint-François stygmatisé a les mains croisées sur la poitrine, et repand des larmes à la vue du Christ, qu'il tient entre ses mains. Ce tableau, plein d'onction religieuse, joint, à la belle expression, la suavité et la belle couleur qui caractérisent le maitre, et l'école de Moralès, surnommé le Divin, dont il est sorti.]] réalisée par Zurbaran (Francesco), vendue par D. [82]