Ventes d'œuvres le 1820.11.06

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  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue de l'entrée d'un port de la Méditerranée, quelques heures avant le coucher du soleil. Sur le premier plan, des femmes et des matelots viennent puiser de l'eau à une fontaine ; et près de-là sur des rochers, un pêcheur, accompagné de sa femme, tient une ligne tendue dans la mer. (Vernet (d'après))|Vue de l'entrée d'un port de la Méditerranée, quelques heures avant le coucher du soleil. Sur le premier plan, des femmes et des matelots viennent puiser de l'eau à une fontaine ; et près de-là sur des rochers, un pêcheur, accompagné de sa femme, tient une ligne tendue dans la mer.]] réalisée par Vernet (d'après), vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 41 fl. [20]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Fort belle copie du tableau de Gérard Dou, nommé la Femme hydropique. Ces différens tableaux de M. Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et de la naïveté qui convient à de pareils sujets. (Senave (M.))|Fort belle copie du tableau de Gérard Dou, nommé la Femme hydropique. Ces différens tableaux de M. Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et de la naïveté qui convient à de pareils sujets.]] réalisée par Senave (M.), vendue par Lorch, achetée par Schreiker au prix de 596 fl. [21]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vieille femme, éclairée par une lampe, et profitant du silence de la nuit, pour visiter sont tréso, compte de l'or sur une table où sont posés une grande bourse, des perles et un vase d'or avec son plateau. Ces différens tableaux de Mr Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et la naíveté qui convient à de pareils sujets. (Senave (M.))|Une vieille femme, éclairée par une lampe, et profitant du silence de la nuit, pour visiter sont tréso, compte de l'or sur une table où sont posés une grande bourse, des perles et un vase d'or avec son plateau. Ces différens tableaux de Mr Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et la naíveté qui convient à de pareils sujets.]] réalisée par Senave (M.), vendue par Lorch, achetée par Schefer rue du Chevalier Duguet 12 au prix de 65 fl. [22]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Scène familière. Une jeune demoiselle, debout près d'une table, s'appuie sur un portefeuille entr'ouvert, d'où elle a vraisemblablement tire l'écrit soit lettre, soit romance, dont son père est occupé à faire la lecture. Une servante, vue par le dos, se dirige vers une chambre voisine. Ce tableau porte la date de 1801. Ces différens tableaux de M. Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et de la naïveté qui convient à de pareils sujets. (Senave (M.))|Scène familière. Une jeune demoiselle, debout près d'une table, s'appuie sur un portefeuille entr'ouvert, d'où elle a vraisemblablement tire l'écrit soit lettre, soit romance, dont son père est occupé à faire la lecture. Une servante, vue par le dos, se dirige vers une chambre voisine. Ce tableau porte la date de 1801. Ces différens tableaux de M. Senave sont du nombre de ceux où il s'est attaché à montrer tout son talent. L'on y remarque à la fois, du fini, de la richesse, une bonne couleur et de la naïveté qui convient à de pareils sujets.]] réalisée par Senave (M.), vendue par Lorch, achetée par Delaissement au prix de 179.95 fl. [23]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage montagneux vu au commencement d'une fraîche matinée. Une rivière baigne en partie le second plan ; sur le premier, on voit un berger, le dos appuyé contre un hêtre, et jouant de la flûte, et derrière lui, une bergère qui vient le surprendre. L'harmonie, la richesse de ce paysage, la manière dont chaque chose y est caractérisée, l'esprit avec lequel il est touché, nous prouvent qu'il n'a manqué à Langevin, pour avoir des succès dans ce genre de peinture, que de s'y être livré tout à fait. (Langevin (Germain))|Paysage montagneux vu au commencement d'une fraîche matinée. Une rivière baigne en partie le second plan ; sur le premier, on voit un berger, le dos appuyé contre un hêtre, et jouant de la flûte, et derrière lui, une bergère qui vient le surprendre. L'harmonie, la richesse de ce paysage, la manière dont chaque chose y est caractérisée, l'esprit avec lequel il est touché, nous prouvent qu'il n'a manqué à Langevin, pour avoir des succès dans ce genre de peinture, que de s'y être livré tout à fait.]] réalisée par Langevin (Germain), vendue par Lorch, achetée par Schaffer au prix de 240 fl. [26]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Différens personnages à la porte d'un cabaret. Sur le coin d'une table est un homme, adressant la parole à une jeune fille, qui s'approche une bouteille à la main. A terre est une femme assise avec deux enfans, dont un à la mamelle ; elle tient un verre de vin qu'elle va vider. Un pinceau suave, une couleur harmonieuse, une certaine couleur qui est particulière aux bambochades de Bourdon, les rendent chères aux amateurs. (Bourdon (Sébastien))|Différens personnages à la porte d'un cabaret. Sur le coin d'une table est un homme, adressant la parole à une jeune fille, qui s'approche une bouteille à la main. A terre est une femme assise avec deux enfans, dont un à la mamelle ; elle tient un verre de vin qu'elle va vider. Un pinceau suave, une couleur harmonieuse, une certaine couleur qui est particulière aux bambochades de Bourdon, les rendent chères aux amateurs.]] réalisée par Bourdon (Sébastien), vendue par Lorch, achetée par Roux rue de Tournon au prix de 192 fl. [28]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune femme debout devant un livre ouvert, une tête de mort et un crucifix posés sur une table, médite profondément sur quelque passage des Saintes-Ecritures. B. h. 13, l. 11. -- On donne presque toujours le nom de Henry Van Vliet, ou celui de Guillaume, aux ouvrages de Jean-Georges Van Vliet, et cette erreur vient sans doute de ce que Descamps a oublié de placer ce dernier dans sa biographie. Jean-Georges Van Vliet est un des bons élèves de Rembrandt. On a de lui de bonnes gravures. (Vliet (Jean-Georges Van))|Une jeune femme debout devant un livre ouvert, une tête de mort et un crucifix posés sur une table, médite profondément sur quelque passage des Saintes-Ecritures. B. h. 13, l. 11. -- On donne presque toujours le nom de Henry Van Vliet, ou celui de Guillaume, aux ouvrages de Jean-Georges Van Vliet, et cette erreur vient sans doute de ce que Descamps a oublié de placer ce dernier dans sa biographie. Jean-Georges Van Vliet est un des bons élèves de Rembrandt. On a de lui de bonnes gravures.]] réalisée par Vliet (Jean-Georges Van), vendue par Lorch, achetée par Durand Duclos au prix de 36 fl. [30]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans une chambre rustique, dont la fenêtre ouverte donne sur la campagne, une vieille femme assise, les mains jointes, médite devant un livre ouvert, posé sur une table à côté d'elle. B. h. 19, l. 16. -- On retrouve ici toute la naïveté de la nature. (Van Staveren)|Dans une chambre rustique, dont la fenêtre ouverte donne sur la campagne, une vieille femme assise, les mains jointes, médite devant un livre ouvert, posé sur une table à côté d'elle. B. h. 19, l. 16. -- On retrouve ici toute la naïveté de la nature.]] réalisée par Van Staveren, vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 70 fl. [31]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue des dunes de Schievelling. L'auteur y a introduit divers personnages, marchands de marée et autres, qui attendent, du haut des dunes, le retour des bateaux pêcheurs. Sur la plage, sont représentés un carosse, un charriot, plusieurs barques échouées, et beaucoup de matelots. B. h. 17, l. 24. -- Ce tableau est un des plus riches et des meilleurs de Van Goyen. (Van Goyen (Jean Van))|Vue des dunes de Schievelling. L'auteur y a introduit divers personnages, marchands de marée et autres, qui attendent, du haut des dunes, le retour des bateaux pêcheurs. Sur la plage, sont représentés un carosse, un charriot, plusieurs barques échouées, et beaucoup de matelots. B. h. 17, l. 24. -- Ce tableau est un des plus riches et des meilleurs de Van Goyen.]] réalisée par Van Goyen (Jean Van), vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 76 fl. [32]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Des villageois sont occupés à décharger une charrette devant leur maison. En face, une servante tire de l'eau d'un puits ; plus loin est un cavalier qui se dirige vers la campagne. C. h. 7, l. 10. -- Ce délicieux tableau est un de ceux que Jean Van Breda peignit à l'imitation de Wouvermans, et qui lui firent une si haute réputation en Angleterre. Descamps dit de cet artiste, qu'on avait de la peine à distinguer ses ouvrages de ceux qui lui avaient servi de modèles. D'après cela, il ne faut pas s'étonner que plusieurs personnes, trompées par la touche fine et vraiment séduisante qui brille dans tous les détails de ce petit tableau, se soient obstinées à le regarder comme étant de la main de Wouvermans. (Van Breda (Jean))|Des villageois sont occupés à décharger une charrette devant leur maison. En face, une servante tire de l'eau d'un puits ; plus loin est un cavalier qui se dirige vers la campagne. C. h. 7, l. 10. -- Ce délicieux tableau est un de ceux que Jean Van Breda peignit à l'imitation de Wouvermans, et qui lui firent une si haute réputation en Angleterre. Descamps dit de cet artiste, qu'on avait de la peine à distinguer ses ouvrages de ceux qui lui avaient servi de modèles. D'après cela, il ne faut pas s'étonner que plusieurs personnes, trompées par la touche fine et vraiment séduisante qui brille dans tous les détails de ce petit tableau, se soient obstinées à le regarder comme étant de la main de Wouvermans.]] réalisée par Van Breda (Jean), vendue par Lorch, achetée par Delahante au prix de 401 fl. [33]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Des cavaliers escortant une chaise de poste, sont assaillis par des voleurs, contre lesquels ils se défendent courageusement. T. h. 27, l. 36. -- Ces deux morceaux sont une preuve de l'habileté de Van Bloemen, maître qu'on n'apprécier pas assez. (Van Blomen (Pierre))|Des cavaliers escortant une chaise de poste, sont assaillis par des voleurs, contre lesquels ils se défendent courageusement. T. h. 27, l. 36. -- Ces deux morceaux sont une preuve de l'habileté de Van Bloemen, maître qu'on n'apprécier pas assez.]] réalisée par Van Blomen (Pierre), vendue par Lorch, achetée par Simon rue du Gros Chenêt au prix de 10 fl. [34]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Kermesse, ou fête de village, sur le bord d'une rivière ; des villageois s'y amusent à boire et à danser, d'autres y arrivent ou s'en éloignenet pour retourner chez eux. B. h. 15, l. 20. -- La vue de ces deux tableaux est très-amusante. (Schoevaerdts (M.))|Kermesse, ou fête de village, sur le bord d'une rivière ; des villageois s'y amusent à boire et à danser, d'autres y arrivent ou s'en éloignenet pour retourner chez eux. B. h. 15, l. 20. -- La vue de ces deux tableaux est très-amusante.]] réalisée par Schoevaerdts (M.), vendue par Lorch, achetée par Leblois au prix de 121 fl. [39]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le menage du menuisier. Cette belle et ancienne copie a toute la transparence, toute la magie, tout l'effet du tableau original qui est au Musée. Quelques personnes l'ont regardée comme une répétition faite par le maître, d'autres comme étant de la main de Gérard Dou. (Rembrandt van Ryn (d'après))|Le menage du menuisier. Cette belle et ancienne copie a toute la transparence, toute la magie, tout l'effet du tableau original qui est au Musée. Quelques personnes l'ont regardée comme une répétition faite par le maître, d'autres comme étant de la main de Gérard Dou.]] réalisée par Rembrandt van Ryn (d'après), vendue par Lorch, achetée par Laneuville rue Saint Marc au prix de 200 fl. [41]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Trois femmes nues sur le bord d'une rivière où elles viennent de se baigner ; l'une d'elle, assise et la douleur peinte sur le visage, se fait tirer une épine du pied par une de ses camarades. B. h. 11, l. 10. -- Ce tableau est à la fois d'une grande fraîcheur de coloris et du plus beau faire de Poelenburg ; qualités précieuses que relèvent encore une conservation parfaite. (Poelenburg (C.))|Trois femmes nues sur le bord d'une rivière où elles viennent de se baigner ; l'une d'elle, assise et la douleur peinte sur le visage, se fait tirer une épine du pied par une de ses camarades. B. h. 11, l. 10. -- Ce tableau est à la fois d'une grande fraîcheur de coloris et du plus beau faire de Poelenburg ; qualités précieuses que relèvent encore une conservation parfaite.]] réalisée par Poelenburg (C.), vendue par Lorch, achetée par Schoeffer au prix de 200 fl. [43]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur de corps-de-garde. Un enfant, dans les bras de sa mère, tend les siens à un officier qui embouche une trompette, dont les sons éclatans blessent l'oreille d'un soldat ; d'autres militaires, divisés en plusieurs groupes, passent le tems à jouer aux dés, à se chauffer, ou à se raconter leurs faits d'armes. T. h. 23, l. 28. -- Peu de tableaux de Palamedes sont aussi soignés que celui-ci, et dans aucun l'effet n'est mieux entendu. (Palamedes (Stevens))|Intérieur de corps-de-garde. Un enfant, dans les bras de sa mère, tend les siens à un officier qui embouche une trompette, dont les sons éclatans blessent l'oreille d'un soldat ; d'autres militaires, divisés en plusieurs groupes, passent le tems à jouer aux dés, à se chauffer, ou à se raconter leurs faits d'armes. T. h. 23, l. 28. -- Peu de tableaux de Palamedes sont aussi soignés que celui-ci, et dans aucun l'effet n'est mieux entendu.]] réalisée par Palamedes (Stevens), vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 255 fl. [45]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un estaminet rustique, trois buveurs, ayant une pipe ou une cruche à la main, entourent un tonneau qui leur sert de table, et font la conversation ;un quatrième satisfait à un besoin que les buveurs éprouvent souvent. B. h. 12, l. 14. -- Nous avons cru devoir attribuer ce tableau à Isaac Ostade, quoiqu'il soit signé A.V. Ostaden. Ce dernier nom lui donnerait plus de valeur ; le premier est plus conforme à la vérité. (Ostade (J. V.))|Dans un estaminet rustique, trois buveurs, ayant une pipe ou une cruche à la main, entourent un tonneau qui leur sert de table, et font la conversation ;un quatrième satisfait à un besoin que les buveurs éprouvent souvent. B. h. 12, l. 14. -- Nous avons cru devoir attribuer ce tableau à Isaac Ostade, quoiqu'il soit signé A.V. Ostaden. Ce dernier nom lui donnerait plus de valeur ; le premier est plus conforme à la vérité.]] réalisée par Ostade (J. V.), vendue par Lorch, achetée par Leblois au prix de 80 fl. [46]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sur le devant d'un paysage, deux enfans richement vêtus, s'amusent avec un oiseau auquel l'un d'eux présente la becquée. B. h. 9, l. 7. -- Vander Werff, élève de Vander Neer, a traité ce même sujet, mais avec plus de simplicité dans le paysage, n'ayant pas le talent de rendre les plantes avec autant de perfection que son maître. (Neer (Eglon Vander))|Sur le devant d'un paysage, deux enfans richement vêtus, s'amusent avec un oiseau auquel l'un d'eux présente la becquée. B. h. 9, l. 7. -- Vander Werff, élève de Vander Neer, a traité ce même sujet, mais avec plus de simplicité dans le paysage, n'ayant pas le talent de rendre les plantes avec autant de perfection que son maître.]] réalisée par Neer (Eglon Vander), vendue par Lorch, achetée par Delahante au prix de 381 fl. [47]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Diane assise à l'entrée d'une grotte avec une de ses nymphes, lui montre d'une main un levrier, de l'autre la campagne ; et par ce double geste, semble lui commander d'aller poursuivre quelque bête fauve. B. h. 1, l. 9. -- Ce peintre est à peu près le dernier de l'école e hollandaise qui se soit rendu fameux par le grand fini de ses ouvrages. (Myn (H. Vander))|Diane assise à l'entrée d'une grotte avec une de ses nymphes, lui montre d'une main un levrier, de l'autre la campagne ; et par ce double geste, semble lui commander d'aller poursuivre quelque bête fauve. B. h. 1, l. 9. -- Ce peintre est à peu près le dernier de l'école e hollandaise qui se soit rendu fameux par le grand fini de ses ouvrages.]] réalisée par Myn (H. Vander), vendue par Lorch, achetée par Leblois au prix de 71 fl. [48]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un militaire cuirassé, ceint d'une écharpe et coiffé d'une toque de velours à grands bords. Dans sa main droite est une pipe dont il savoure gravement la fumée. Cette figure est représentée à mi-corps, ainsi que la précédente à qui elle sert de pendant. B. h. 6, l. 5. -- Quoique le nom de Mieris soit de ceux qui rendent exigeant, on est satisfait à la vue de ces deux petits tableaux, et force de convenir qu'ils soutiennent la réputation de leur auteur. C'est à peu près tout ce qu'une main patiente et habile peut produire de plus délicat, de plus fini ; tout ce que la combinaison des couleurs peut obtenir d'harmonie dans l'ensemble, et de vérité dans les détails. (Mieiris (Willem))|Un militaire cuirassé, ceint d'une écharpe et coiffé d'une toque de velours à grands bords. Dans sa main droite est une pipe dont il savoure gravement la fumée. Cette figure est représentée à mi-corps, ainsi que la précédente à qui elle sert de pendant. B. h. 6, l. 5. -- Quoique le nom de Mieris soit de ceux qui rendent exigeant, on est satisfait à la vue de ces deux petits tableaux, et force de convenir qu'ils soutiennent la réputation de leur auteur. C'est à peu près tout ce qu'une main patiente et habile peut produire de plus délicat, de plus fini ; tout ce que la combinaison des couleurs peut obtenir d'harmonie dans l'ensemble, et de vérité dans les détails.]] réalisée par Mieiris (Willem), vendue par Lorch, achetée par Schaffer au prix de 400.:d pour les lots nos 28 & 29 fl. [53]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une dame coiffée en cheveux, et ajustée d'un ample manteau de velours, cramoisi, tient dans ses bras un petit chien auquel elle tire l'oreille, afin sans doute de le corriger. Quoique le nom de Mieris soit de ceux qui rendent exigeant, on est satisfait à la vue de ces deux petits tableaux, et forcé de convenir qu'ils soutiennent la réputation de leur auteur. C'est à peu près tout ce qu'une main patiente et habile peut produire de plus delicat, de plus fini ; tout ce que la combinaison des couleurs peut obtenir d'harmonie dans l'ensemble, et de vérité dans les détails. (Mieris (Willem))|Une dame coiffée en cheveux, et ajustée d'un ample manteau de velours, cramoisi, tient dans ses bras un petit chien auquel elle tire l'oreille, afin sans doute de le corriger. Quoique le nom de Mieris soit de ceux qui rendent exigeant, on est satisfait à la vue de ces deux petits tableaux, et forcé de convenir qu'ils soutiennent la réputation de leur auteur. C'est à peu près tout ce qu'une main patiente et habile peut produire de plus delicat, de plus fini ; tout ce que la combinaison des couleurs peut obtenir d'harmonie dans l'ensemble, et de vérité dans les détails.]] réalisée par Mieris (Willem), vendue par Lorch, achetée par Schaffer au prix de 400.:d pour les lots nos 28 & 29 fl. [54]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Plusieurs animaux domestiques, boeuf, vache, chèvre et brebis sur le devant d'un pâturage. T. h. 9, l. 12. -- Ce tableau était regardé comme un ouvrage de P. Potter, par feu Mr. L..., qui l'avait aussi payé comme tel. Ce n'est qu'un Klomp ; mais on conviendra qu'il est au-dessus du commun des productions de ce maître. (Klomp (Albert))|Plusieurs animaux domestiques, boeuf, vache, chèvre et brebis sur le devant d'un pâturage. T. h. 9, l. 12. -- Ce tableau était regardé comme un ouvrage de P. Potter, par feu Mr. L..., qui l'avait aussi payé comme tel. Ce n'est qu'un Klomp ; mais on conviendra qu'il est au-dessus du commun des productions de ce maître.]] réalisée par Klomp (Albert), vendue par Lorch, achetée par Leblois au prix de 138 fl. [56]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Quatre villageois rangés autour d'une table servie d'un pain et d'un plat de jambon, se disposent à faire un repas ; tandis que l'un d'eux, debout et nu-tête, en est encore à son benedicite, un autre, plus prompt à la besogne, s'est emparé d'un verre et va goûter le vin. Un cinquième personnage, tournant le dos, se chauffe devant un grand feu. B. h. 13, l. 10. -- Ce tableau a le mérite d'être clair, ce qui n'est pas ordinaire aux ouvrages de ce maître. (Hemskerck (Egbert))|Quatre villageois rangés autour d'une table servie d'un pain et d'un plat de jambon, se disposent à faire un repas ; tandis que l'un d'eux, debout et nu-tête, en est encore à son benedicite, un autre, plus prompt à la besogne, s'est emparé d'un verre et va goûter le vin. Un cinquième personnage, tournant le dos, se chauffe devant un grand feu. B. h. 13, l. 10. -- Ce tableau a le mérite d'être clair, ce qui n'est pas ordinaire aux ouvrages de ce maître.]] réalisée par Hemskerck (Egbert), vendue par Lorch, achetée par Sallé boulevard des Italiens au prix de 35 fl. [57]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans une salle rustique qu'éclaire la lumière rougeâtre d'une lampe, sept joyeux flamands, hommes et femmes, parmi lesquels on remarque un moine de mieux nourris, fêtent le dieu du vin, et chantent à qui mieux mieux les plaisirs de la vie. B. h. 12, l. 9. -- Les figures de ce tableau, pour être rendues d'une manière grotesque, n'en sont pas moins très-expressives. (Craesbeke (Joseph Van))|Dans une salle rustique qu'éclaire la lumière rougeâtre d'une lampe, sept joyeux flamands, hommes et femmes, parmi lesquels on remarque un moine de mieux nourris, fêtent le dieu du vin, et chantent à qui mieux mieux les plaisirs de la vie. B. h. 12, l. 9. -- Les figures de ce tableau, pour être rendues d'une manière grotesque, n'en sont pas moins très-expressives.]] réalisée par Craesbeke (Joseph Van), vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 29.95 fl. [61]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Diane, accompagnée de quatre de ses nymphes, paraît ordonner à l'une d'elles de prendre son arc et ses flêches, et d'aller à la poursuite de quelque animal. B. h. 20, l. 17. - Vander Burg, exellent peintre de portraits, a composé peu de tableaux ; ce qui sans doute est regretter. On admire dans ceux-ci une exécution facile, un beau fini et toute la fraîcheur désirable. (Burg (Adrien Vander))|Diane, accompagnée de quatre de ses nymphes, paraît ordonner à l'une d'elles de prendre son arc et ses flêches, et d'aller à la poursuite de quelque animal. B. h. 20, l. 17. - Vander Burg, exellent peintre de portraits, a composé peu de tableaux ; ce qui sans doute est regretter. On admire dans ceux-ci une exécution facile, un beau fini et toute la fraîcheur désirable.]] réalisée par Burg (Adrien Vander), vendue par Lorch, achetée par Delahante au prix de 549.95 fl. [62]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Assise près d'une table couverte d'un tapis de Turquie, une dame, d'un agréable visage, se tourne vers sa femme de chambre, et, la main sur sa poitrine, semble lui confier les secrets de son coeur. Pendant ce tems, un homme aux écoutes à l'entrée d'une porte, cherche à entendre la conversation. Sous la main droite de la dame est un coffret, où elle tient un oiseau en captivité ; ce qui sans doute explique l'empire qu'elle exerce sur l'amant qui en a fait présent. T. h. 15, l. 12. - Au premier coup-d'oeil, on croit ce tableau de la main de Schaken : ce sont à peu de chose de près, ses caractères et son exécution. (Boonen (Arnould de))|Assise près d'une table couverte d'un tapis de Turquie, une dame, d'un agréable visage, se tourne vers sa femme de chambre, et, la main sur sa poitrine, semble lui confier les secrets de son coeur. Pendant ce tems, un homme aux écoutes à l'entrée d'une porte, cherche à entendre la conversation. Sous la main droite de la dame est un coffret, où elle tient un oiseau en captivité ; ce qui sans doute explique l'empire qu'elle exerce sur l'amant qui en a fait présent. T. h. 15, l. 12. - Au premier coup-d'oeil, on croit ce tableau de la main de Schaken : ce sont à peu de chose de près, ses caractères et son exécution.]] réalisée par Boonen (Arnould de), vendue par Lorch, achetée par Schaffer au prix de 185 fl. [63]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue de l'une des portes d'une ville maritime, entourée de fortifications. Devant l'entrée du port, flotte, entr'autres navires, une frégate qui annonce son départ ou son arrivée par une volée de canons. Les figures, en très-grand nombre, qui animent ce tableau, sont de la main de Lingelbach. T. h. 23, l. 27. - On prétend que cette vue et celle de Malte. Ce qui, selon nous, est beaucoup plus certain, c'est que les deux peintres auxquels on en est redevable, ont pris à tâche d'y rivaliser de talent. (Beerestraten (A.))|Vue de l'une des portes d'une ville maritime, entourée de fortifications. Devant l'entrée du port, flotte, entr'autres navires, une frégate qui annonce son départ ou son arrivée par une volée de canons. Les figures, en très-grand nombre, qui animent ce tableau, sont de la main de Lingelbach. T. h. 23, l. 27. - On prétend que cette vue et celle de Malte. Ce qui, selon nous, est beaucoup plus certain, c'est que les deux peintres auxquels on en est redevable, ont pris à tâche d'y rivaliser de talent.]] réalisée par Beerestraten (A.), vendue par Lorch, achetée par Henry au prix de 100 fl. [64]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce Tableau, depuis long-tems connu dans le commerce sous le nom des Marchands de poissons, est un des jolie ouvrages d'un maître dont tous les amateurs aiment les productions. La scène se passe sur les bords arides de la mer, sous un roc percé en arcade, qui forme le premier plan. On regrette que les figures soient en général un peu grèles et d'une hauteur un peu exagérée : cette composition, d'un ton argentin, est d'ailleurs touchée avec la fermeté et la franchise du pinceau de ce maître. (De Marne)|Ce Tableau, depuis long-tems connu dans le commerce sous le nom des Marchands de poissons, est un des jolie ouvrages d'un maître dont tous les amateurs aiment les productions. La scène se passe sur les bords arides de la mer, sous un roc percé en arcade, qui forme le premier plan. On regrette que les figures soient en général un peu grèles et d'une hauteur un peu exagérée : cette composition, d'un ton argentin, est d'ailleurs touchée avec la fermeté et la franchise du pinceau de ce maître.]] réalisée par De Marne, vendue par D. [65]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jolie esquise du Tableau connu sous le nom de la mère aux trois enfans, et dont il existe une gravure à l'eau forte par L. Cars, terminée au burain par Cl.D. Jardinier. Dans un faire heurté et rapide, ce maître a représenté dans ce Tableau une jeune Femme assise, tenant sur ses genoux un enfant qu'elle vient d'allaiter et qui dort ; elle regarde un enfant plus âgé, debout derrière elle, et paraît lui commander le repos en lui montrant un autre enfant qui dort assis dans une petite chaise, auprès de laquelle on voit un réchaud allumé, destiné à chauffer de la bouillie : près d'elle est un panier rempli de linge, et dans le fond, à gauche, une cheminée devant laquelle on voit un gros fagot. Cette composition est touchée avec l'esprit, la fermeté, la facilité de ce maître ; on pourrait reprocher à la figure principale d'être trop jeune pour avoir un enfant aussi fort que celui qu'elle gronde ; mais ce n'est qu'une première pensée. (Greuze (Jean-Baptiste))|Jolie esquise du Tableau connu sous le nom de la mère aux trois enfans, et dont il existe une gravure à l'eau forte par L. Cars, terminée au burain par Cl.D. Jardinier. Dans un faire heurté et rapide, ce maître a représenté dans ce Tableau une jeune Femme assise, tenant sur ses genoux un enfant qu'elle vient d'allaiter et qui dort ; elle regarde un enfant plus âgé, debout derrière elle, et paraît lui commander le repos en lui montrant un autre enfant qui dort assis dans une petite chaise, auprès de laquelle on voit un réchaud allumé, destiné à chauffer de la bouillie : près d'elle est un panier rempli de linge, et dans le fond, à gauche, une cheminée devant laquelle on voit un gros fagot. Cette composition est touchée avec l'esprit, la fermeté, la facilité de ce maître ; on pourrait reprocher à la figure principale d'être trop jeune pour avoir un enfant aussi fort que celui qu'elle gronde ; mais ce n'est qu'une première pensée.]] réalisée par Greuze (Jean-Baptiste), vendue par D. [66]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Portrait en pied et grand costume de Cour de Louis de Bourbon, Prince des Astruries, né le 25 août 1707. On reconnaît dans cette production le pinceau léger, spirituel du maître, et son entente dans la perspective aërienne ; l'air, en effet, paraît circuler autour de la figure qu'il a représentée debout, de face, au milieu du Tableau. On est fâché que la trop grande vérité du costume ingrat, mais obligé, du jeune Prince, en ait fait un personnage trop grave pour son âge. Il est vêtu d'un habit de velours écarlate brodé en or, et décoré du cordon bleu ; sous son bras gauche, il porte son chapeau ; sa main droite tient un de ses gants. (Largillière (Nicolas))|Le Portrait en pied et grand costume de Cour de Louis de Bourbon, Prince des Astruries, né le 25 août 1707. On reconnaît dans cette production le pinceau léger, spirituel du maître, et son entente dans la perspective aërienne ; l'air, en effet, paraît circuler autour de la figure qu'il a représentée debout, de face, au milieu du Tableau. On est fâché que la trop grande vérité du costume ingrat, mais obligé, du jeune Prince, en ait fait un personnage trop grave pour son âge. Il est vêtu d'un habit de velours écarlate brodé en or, et décoré du cordon bleu ; sous son bras gauche, il porte son chapeau ; sa main droite tient un de ses gants.]] réalisée par Largillière (Nicolas), vendue par D. [67]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cet artiste, dont les talens appartiennent à plus d'un style, a recu le nom d'Ostade moderne, de ses collèges et des amateurs. Dans cette jolie production il soutient parfaitement la réputation de son surnom, non-seulement par la disposition générale de son ordonnance, mais encore par le naturel de ses figures et le style des accessoires dont il a meublé le lieu de la scène. Cet intérieur d'une habitation rustique est plein de vérité ; la couleur en est harmonieuse, chaude et transparente ; le faire en est libre et facile, la touche ferme et pleine d'esprit. (Senave)|Cet artiste, dont les talens appartiennent à plus d'un style, a recu le nom d'Ostade moderne, de ses collèges et des amateurs. Dans cette jolie production il soutient parfaitement la réputation de son surnom, non-seulement par la disposition générale de son ordonnance, mais encore par le naturel de ses figures et le style des accessoires dont il a meublé le lieu de la scène. Cet intérieur d'une habitation rustique est plein de vérité ; la couleur en est harmonieuse, chaude et transparente ; le faire en est libre et facile, la touche ferme et pleine d'esprit.]] réalisée par Senave, vendue par D. [68]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Kermesse. Abshoven s'est tellement montré l'égal de son maître dans cette charmante production, qu'on l'a attribuée long-tems à David Teniers. Vingt-deux figures en composent l'ordonnance. Les divertissemens variés d'une fête de village occupent tous les personnages dans des poses pleines de naturel et de vérité. Ils ont fourni à l'artiste des groupes contrastés avec beaucoup d'habilité et dont les masses tendent toutes parfaitement à l'effet de l'ensemble. Le lieu de la scène paraît être le village où Teniers avait son chateau ; on croit qu'il y est rprésenté sur le premier plan. Tout concourt à-la-fois à rendre cette composition l'une des plus parfaites et de plus piquantes du maître. Soit que l'on s'attache à l'effet général de l'ordonnance ; soit qu'on y remarque la correction du dessin ; soit qu'on examine avec quel art le maître a opposé la vigueur à l'éclat de la couleur, on est également satisfait en regardant ce joli tableau, traité d'ailleurs avec une touche ferme, spirituelle et facile, et où l'on voit avec quelle adresse l'artiste a appelé l'oeil du spectateur sur le principal groupe. (Abshoven)|Une Kermesse. Abshoven s'est tellement montré l'égal de son maître dans cette charmante production, qu'on l'a attribuée long-tems à David Teniers. Vingt-deux figures en composent l'ordonnance. Les divertissemens variés d'une fête de village occupent tous les personnages dans des poses pleines de naturel et de vérité. Ils ont fourni à l'artiste des groupes contrastés avec beaucoup d'habilité et dont les masses tendent toutes parfaitement à l'effet de l'ensemble. Le lieu de la scène paraît être le village où Teniers avait son chateau ; on croit qu'il y est rprésenté sur le premier plan. Tout concourt à-la-fois à rendre cette composition l'une des plus parfaites et de plus piquantes du maître. Soit que l'on s'attache à l'effet général de l'ordonnance ; soit qu'on y remarque la correction du dessin ; soit qu'on examine avec quel art le maître a opposé la vigueur à l'éclat de la couleur, on est également satisfait en regardant ce joli tableau, traité d'ailleurs avec une touche ferme, spirituelle et facile, et où l'on voit avec quelle adresse l'artiste a appelé l'oeil du spectateur sur le principal groupe.]] réalisée par Abshoven, vendue par D. [69]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Résurrection de Lazare. Le coloris vigoureux, le clair-obscur dans lequel ce maître a excellé, sa touche heurtée, empâtée, ont établi l'oppinion à peu près générale que Bramer était l'élève de Rembrandt, avec les ouvrages duquel on a confondu souvent les siens. Mais la fausseté de cette opinion devient évidente, puisqu'il est vrai que Bramer, âgé de dix-huit ans, partit pour l'Italie, ayant déjà la réputation d'un artiste habile, lorsque Rembrandt n'était que dans sa huitième année ; et qu'il revint dans sa patrie, après une longue absence, jouissant d'une grande célébrité. Dans ses petites dimensions, cette composition de la résurrection de Lazare soutient parfaitement la réputation du maître par la force et l'éclat de son coloris judicieusement arrêtés avec le plus d'évidence sur la figure principale : par la disposition de ses lumières frisées en opposition à de larges masses d'ombres ; par la fermeté, l'assurance, la finesse du trait, et la facilité du faire. (Bramer (Léonard))|La Résurrection de Lazare. Le coloris vigoureux, le clair-obscur dans lequel ce maître a excellé, sa touche heurtée, empâtée, ont établi l'oppinion à peu près générale que Bramer était l'élève de Rembrandt, avec les ouvrages duquel on a confondu souvent les siens. Mais la fausseté de cette opinion devient évidente, puisqu'il est vrai que Bramer, âgé de dix-huit ans, partit pour l'Italie, ayant déjà la réputation d'un artiste habile, lorsque Rembrandt n'était que dans sa huitième année ; et qu'il revint dans sa patrie, après une longue absence, jouissant d'une grande célébrité. Dans ses petites dimensions, cette composition de la résurrection de Lazare soutient parfaitement la réputation du maître par la force et l'éclat de son coloris judicieusement arrêtés avec le plus d'évidence sur la figure principale : par la disposition de ses lumières frisées en opposition à de larges masses d'ombres ; par la fermeté, l'assurance, la finesse du trait, et la facilité du faire.]] réalisée par Bramer (Léonard), vendue par D. [70]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Fête de village connue et gravée par Jer. Cock, sous le nom du mât de cocagne. On y remarque plus de 150 figures, dans les attitudes et les mouvemens les plus grotesques, les plus variés. Ce tableau appelera l'attention des curieux, qui lui attacheront un vrai mérite en le considérant comme une des sources où les Teniers, Ostade, Steen, Brauwer et beaucoup d'autres puisèrent et leurs idées et leurs talens ; on ne saurait retracer avec plus de naïveté les scènes qui appartiennent aux bruyantes fêtes des campagnes. Il faut moins chercher dans un tableau une perfection chimérique, que le mérite qui lui est propre : ainsi dans cette production très-remarquable dans son genre, nous n'y chercherons pas la noblesse, la correction du dessin, l'entente de la perspective aërienne, et l'effet de la couleur : des figures éparses plutôt que réunies, nous feront suivre avec intérêt les premiers pas de l'enfance de l'art, dans l'étude et la recherche de la science des groupes ; les touches égales et fréquentes de même ton, nous feront saisir, pour ainsi dire, l'instinct de l'harmonie de la couleur ; l'absence enfin de masse principale dans la forme, d'unité dans le coloris, pourront donner dans l'étude attentive de ce tableau, des leçons qui ne seront point inutiles. Cette production bien conservée est peinte à la colle. (Breughel, dit le Vieux, surnommé Pierre le Drôle)|Fête de village connue et gravée par Jer. Cock, sous le nom du mât de cocagne. On y remarque plus de 150 figures, dans les attitudes et les mouvemens les plus grotesques, les plus variés. Ce tableau appelera l'attention des curieux, qui lui attacheront un vrai mérite en le considérant comme une des sources où les Teniers, Ostade, Steen, Brauwer et beaucoup d'autres puisèrent et leurs idées et leurs talens ; on ne saurait retracer avec plus de naïveté les scènes qui appartiennent aux bruyantes fêtes des campagnes. Il faut moins chercher dans un tableau une perfection chimérique, que le mérite qui lui est propre : ainsi dans cette production très-remarquable dans son genre, nous n'y chercherons pas la noblesse, la correction du dessin, l'entente de la perspective aërienne, et l'effet de la couleur : des figures éparses plutôt que réunies, nous feront suivre avec intérêt les premiers pas de l'enfance de l'art, dans l'étude et la recherche de la science des groupes ; les touches égales et fréquentes de même ton, nous feront saisir, pour ainsi dire, l'instinct de l'harmonie de la couleur ; l'absence enfin de masse principale dans la forme, d'unité dans le coloris, pourront donner dans l'étude attentive de ce tableau, des leçons qui ne seront point inutiles. Cette production bien conservée est peinte à la colle.]] réalisée par Breughel, dit le Vieux, surnommé Pierre le Drôle, vendue par D. [71]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Fête de village. Dans les collections les plus précieuses, les plus classiques, si l'on a judicieusement rapproché et productions d'époques diverses, et celles d'écoles différentes, pour permettre de suivre la marche de l'art dans ses progrès, er celle de l'esprit dans ses inspirations variées ; il nous sera permis de regarder comme une bonne fortune pour l'art, d'avoir pu offrir au public deux tableaux à peu de chose près de même dimensions, de sujets semblables, de même richesse d'ordonnance, tous deux ouvrages capitaux du genre, l'un de Breughel le père, l'autre de celui de ses fils qui eut le plus de réputation. Les tableaux capitaux de ce dernier, qui autrefois se vendaient jusqu'a 6000 fr. sont tombés ; cependant nous osons soutenir qu'il n'est peut-être pas possible de trouver des compositions plus riches, ni mieux ordonnées ; de petites figures mieux dessinées, mieux d'à-plomb ; une touche plus ferme, plus précise, plus délicate, plus spirituelle ; une couleur plus harmonieuse, plus brillante. Autrefois les productions de Breughel de Velours tenaient un rang distingué dans les cabinets les plus précieux ; notre fête de village doit prouver que ce n'était pas sans raison. L'oeil semble d'abord appelé en même-tems par divers groupes ; mais chacun de ces groupes l'arrête avec intérêt, et lui permet de découvrir une inépuisable richesse d'expressions, d'attitudes, de costumes, de mouvemens, d'intentions qui l'étonnent et le charment sans fatigue. Dire que cette production parfaitement conservée, se compose de plus de 200 figures, c'est lui attacher avec raison un mérite rare, et la désigner parmi les plus capitales de ce maître. Elle serait peut-être sans défaut si la couleur qui dans les plans eloignés a un peu poussé au noir, ne les faisoit pas trop avancer. Parmi les groupes dont le grand nombre ne permet que de désigner l'ensemble, on a cru reconnaître Henri IV à cheval ; il paraît s'entretenir avec des dames qui, dans une voiture de cour, viennent jouir du spectacle de cette fête villageoise. (Breughel, dit de Velours (Jean))|Fête de village. Dans les collections les plus précieuses, les plus classiques, si l'on a judicieusement rapproché et productions d'époques diverses, et celles d'écoles différentes, pour permettre de suivre la marche de l'art dans ses progrès, er celle de l'esprit dans ses inspirations variées ; il nous sera permis de regarder comme une bonne fortune pour l'art, d'avoir pu offrir au public deux tableaux à peu de chose près de même dimensions, de sujets semblables, de même richesse d'ordonnance, tous deux ouvrages capitaux du genre, l'un de Breughel le père, l'autre de celui de ses fils qui eut le plus de réputation. Les tableaux capitaux de ce dernier, qui autrefois se vendaient jusqu'a 6000 fr. sont tombés ; cependant nous osons soutenir qu'il n'est peut-être pas possible de trouver des compositions plus riches, ni mieux ordonnées ; de petites figures mieux dessinées, mieux d'à-plomb ; une touche plus ferme, plus précise, plus délicate, plus spirituelle ; une couleur plus harmonieuse, plus brillante. Autrefois les productions de Breughel de Velours tenaient un rang distingué dans les cabinets les plus précieux ; notre fête de village doit prouver que ce n'était pas sans raison. L'oeil semble d'abord appelé en même-tems par divers groupes ; mais chacun de ces groupes l'arrête avec intérêt, et lui permet de découvrir une inépuisable richesse d'expressions, d'attitudes, de costumes, de mouvemens, d'intentions qui l'étonnent et le charment sans fatigue. Dire que cette production parfaitement conservée, se compose de plus de 200 figures, c'est lui attacher avec raison un mérite rare, et la désigner parmi les plus capitales de ce maître. Elle serait peut-être sans défaut si la couleur qui dans les plans eloignés a un peu poussé au noir, ne les faisoit pas trop avancer. Parmi les groupes dont le grand nombre ne permet que de désigner l'ensemble, on a cru reconnaître Henri IV à cheval ; il paraît s'entretenir avec des dames qui, dans une voiture de cour, viennent jouir du spectacle de cette fête villageoise.]] réalisée par Breughel, dit de Velours (Jean), vendue par D. [72]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La chûte de Phaëton. Jupiter debout, sur terre, tenant la foudre à la main, vient de frapper le char du Soleil ; ce char est à terre, brisé ; l'un des chevaux est abbatu, l'autre se cabre, épouvanté : Jupiter est placé au centre ; ce dieu regarde sévèrement le fils de Clymène ; la foudre qu'il tient encore élevée au-dessus de sa tête, semble le menacer ; la main droite sur sa poitrine, le regard attaché dans le ciel, sur le point lumineux qui désigne le siège du Dieu du Jour ; Phaëton paraît s'excuser de sa témérité ; conduit auprès de Jupiter, par tous les Dieux que retracent leurs attributs ; on ne saurait distinguer s'il est protégé par eux, ou l'objet qu'ils désignent à la vengeance du maître du tonnerre. L'ordonnance de cette composition dans laquelle l'artiste s'est écarté des indications mythologiques qui, dans cette circonstance embrâsent la terre et précipitent le fils du Soleil dans l'Eridan, rappelerait davantage la grande école de Rubens, si dans un sujet que le maître eût rendu terrible et plein de son énergie, Diepenbeeck eût mis moins de calcul et de sagesse. Ce tableau se fera cependant remarquer par la fierté de la pose de Jupiter, des expressions plus justes que nobles, une couleur chaude, transparente, harmonieuse, et une exécution habile, qui, dans plusieurs parties, semble faire reconnaître le divin pinceau de Rubens à qui plusieurs personnes ont attribué cette production. (Diepenbeeck (Abraham Van))|La chûte de Phaëton. Jupiter debout, sur terre, tenant la foudre à la main, vient de frapper le char du Soleil ; ce char est à terre, brisé ; l'un des chevaux est abbatu, l'autre se cabre, épouvanté : Jupiter est placé au centre ; ce dieu regarde sévèrement le fils de Clymène ; la foudre qu'il tient encore élevée au-dessus de sa tête, semble le menacer ; la main droite sur sa poitrine, le regard attaché dans le ciel, sur le point lumineux qui désigne le siège du Dieu du Jour ; Phaëton paraît s'excuser de sa témérité ; conduit auprès de Jupiter, par tous les Dieux que retracent leurs attributs ; on ne saurait distinguer s'il est protégé par eux, ou l'objet qu'ils désignent à la vengeance du maître du tonnerre. L'ordonnance de cette composition dans laquelle l'artiste s'est écarté des indications mythologiques qui, dans cette circonstance embrâsent la terre et précipitent le fils du Soleil dans l'Eridan, rappelerait davantage la grande école de Rubens, si dans un sujet que le maître eût rendu terrible et plein de son énergie, Diepenbeeck eût mis moins de calcul et de sagesse. Ce tableau se fera cependant remarquer par la fierté de la pose de Jupiter, des expressions plus justes que nobles, une couleur chaude, transparente, harmonieuse, et une exécution habile, qui, dans plusieurs parties, semble faire reconnaître le divin pinceau de Rubens à qui plusieurs personnes ont attribué cette production.]] réalisée par Diepenbeeck (Abraham Van), vendue par D. [73]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Circoncision. Soutenu par un vieillard à genoux devant un autre vieillard à genoux qui opère la circoncision, l'enfant divin est placé auprès de Marie. Derrière celui qui opère, on voit deux personnages debout, dont l'un tient un flambeau : derrière eux, à droite, on en distingue deux autres à genoux ; ils sont attentifs à la cérémonie religieuse : à gauche, une femme suivie d'un homme dont on ne voit que la tête, entre dans le lieu de la scène. Elle tient une lanterne à la main. La partie supérieure, à droite, laisse entrevoir, sous les cintres de plusieurs voûtes, une espèce de tribune où l'on remarque trois figures occupées devant un grand livre ouvert ; l'une d'elles porte un grand flambeau ; quelques figurines s'aperçoivent plus loin derrière elles dans le fond. Cette belle composition de quinze figures environ est tellement dans le style, la couleur et le faire de Rembrandt, que plusieurs connaisseurs l'on attribuée à ce maître. L'éclat, la mobilité des lumières, vigueur, la transparence des ombres, une touche assurée et précise distinguent cette production parmi les plus piquantes de ce maître habile, dont le pinceau a savamment traité tous les genres. En la mettant à portée de tous les cabinets des amateurs, ses petites dimensions ne peuvent la rendre que plus précieuse pour eux. Cuivre très-épais. (Dietrick (dit Dietrici-Christian-Wilhem))|La Circoncision. Soutenu par un vieillard à genoux devant un autre vieillard à genoux qui opère la circoncision, l'enfant divin est placé auprès de Marie. Derrière celui qui opère, on voit deux personnages debout, dont l'un tient un flambeau : derrière eux, à droite, on en distingue deux autres à genoux ; ils sont attentifs à la cérémonie religieuse : à gauche, une femme suivie d'un homme dont on ne voit que la tête, entre dans le lieu de la scène. Elle tient une lanterne à la main. La partie supérieure, à droite, laisse entrevoir, sous les cintres de plusieurs voûtes, une espèce de tribune où l'on remarque trois figures occupées devant un grand livre ouvert ; l'une d'elles porte un grand flambeau ; quelques figurines s'aperçoivent plus loin derrière elles dans le fond. Cette belle composition de quinze figures environ est tellement dans le style, la couleur et le faire de Rembrandt, que plusieurs connaisseurs l'on attribuée à ce maître. L'éclat, la mobilité des lumières, vigueur, la transparence des ombres, une touche assurée et précise distinguent cette production parmi les plus piquantes de ce maître habile, dont le pinceau a savamment traité tous les genres. En la mettant à portée de tous les cabinets des amateurs, ses petites dimensions ne peuvent la rendre que plus précieuse pour eux. Cuivre très-épais.]] réalisée par Dietrick (dit Dietrici-Christian-Wilhem), vendue par D. [74]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge assise donne le sein à l'enfant Jésus. Saint Joseph, sous les traits du frère de Van Dyck, prémontré à Anvers, est derrière la Vierge, occupé à lire. Une belle gloire de chérubins, un fond de paysage habillement sacrifié ajoutent à la richesse de cette composition et la font savamment ressortir. On nous a assuré que Pierre Clouet a gravé ce tableau, et qu'il en existe une petite eau forte de Van Dyck lui-même. (Dyck (Antoine-Van))|La Vierge assise donne le sein à l'enfant Jésus. Saint Joseph, sous les traits du frère de Van Dyck, prémontré à Anvers, est derrière la Vierge, occupé à lire. Une belle gloire de chérubins, un fond de paysage habillement sacrifié ajoutent à la richesse de cette composition et la font savamment ressortir. On nous a assuré que Pierre Clouet a gravé ce tableau, et qu'il en existe une petite eau forte de Van Dyck lui-même.]] réalisée par Dyck (Antoine-Van), vendue par D. [75]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Fuite en Egypte. A l'article 17 de notre premier catalogue, on peut voir la description d'une des grandes compositions de ce maître justement aimé et recherché. Nous consacrons cette notice à l'un de ses plus petits tableaux, mais aussi peut-être à l'un de ses bijoux les plus aimables. Dans un paysage montueux qui paraît éclairé par le point du jour, saint Joseph, à pied, devance et conduit avec précaution la monture sur laquelle la Vierge assise porte son divin fils sur ses genoux. Rien de plus piquant que ce charmant petit tableau, que nous placerons encore au rang de nos perles. On y remarquera la sagesse de l'ordonnance, le caractère historique des têtes, la beauté, la justesse des expressions ; un dessin pur et facile ; une naïveté, une finesse de teintes admirables autant par l'entente de leurs transitions que par leur transparence et leur vérité ; une touche précise, délicate et ferme qui décrit parfaitement la forme ; l'art enfin avec lequel légèrement sacrifiés aux personnages, le fond et le ciel offrent cependant une douce harmonie qui charme la vue. (Elzeymer (Adam))|La Fuite en Egypte. A l'article 17 de notre premier catalogue, on peut voir la description d'une des grandes compositions de ce maître justement aimé et recherché. Nous consacrons cette notice à l'un de ses plus petits tableaux, mais aussi peut-être à l'un de ses bijoux les plus aimables. Dans un paysage montueux qui paraît éclairé par le point du jour, saint Joseph, à pied, devance et conduit avec précaution la monture sur laquelle la Vierge assise porte son divin fils sur ses genoux. Rien de plus piquant que ce charmant petit tableau, que nous placerons encore au rang de nos perles. On y remarquera la sagesse de l'ordonnance, le caractère historique des têtes, la beauté, la justesse des expressions ; un dessin pur et facile ; une naïveté, une finesse de teintes admirables autant par l'entente de leurs transitions que par leur transparence et leur vérité ; une touche précise, délicate et ferme qui décrit parfaitement la forme ; l'art enfin avec lequel légèrement sacrifiés aux personnages, le fond et le ciel offrent cependant une douce harmonie qui charme la vue.]] réalisée par Elzeymer (Adam), vendue par D. [76]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les Soldats en goguette. Ils se livrent aux plaisirs de la table et de la société. Riche et brillante composition de onze figures dont il existe une gravure par Fr. Vandenvuingaerde. Sur la gauche, une table, au pied de laquelle une femme est assise à terre sur le premier plan ; dans sa main gauche qu'elle élève au-dessus de sa tête, elle tient quelques pièces de monnaie qu'elle paraît destiner à une troupe de mendians de divers sexes, qu'épouvante et repousse un soldat armé d'une hallebarde. Sur le devant, assis de face, on voit un soldat qui, de la main gauche, tient une épée ; un verre de l'autre main : un autre soldat embrasse une femme, sur la droite. D'autres personnages se voient du même côté, un peu plus loin ; l'un d'eux tire un coup de fusil. Les tableaux de Van Herp fort rares, même en Belgique, y sont estimés des amateurs. Le nôtre, qui attire l'oeil par sa brillante, pleine de force ; par l'expression et la beauté de plusieurs têtes, est dans un état de conservation qui ajoute à son mérite. (Herp (Gérard-Van))|Les Soldats en goguette. Ils se livrent aux plaisirs de la table et de la société. Riche et brillante composition de onze figures dont il existe une gravure par Fr. Vandenvuingaerde. Sur la gauche, une table, au pied de laquelle une femme est assise à terre sur le premier plan ; dans sa main gauche qu'elle élève au-dessus de sa tête, elle tient quelques pièces de monnaie qu'elle paraît destiner à une troupe de mendians de divers sexes, qu'épouvante et repousse un soldat armé d'une hallebarde. Sur le devant, assis de face, on voit un soldat qui, de la main gauche, tient une épée ; un verre de l'autre main : un autre soldat embrasse une femme, sur la droite. D'autres personnages se voient du même côté, un peu plus loin ; l'un d'eux tire un coup de fusil. Les tableaux de Van Herp fort rares, même en Belgique, y sont estimés des amateurs. Le nôtre, qui attire l'oeil par sa brillante, pleine de force ; par l'expression et la beauté de plusieurs têtes, est dans un état de conservation qui ajoute à son mérite.]] réalisée par Herp (Gérard-Van), vendue par D. [77]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une composition de 62 figures environ, pleine de vie et de mouvement, nous permet de penser qu'il serait dificile de trouver une production plus capitale du premier élève de David Téniers. Le naturel des attitudes, leur variété ; la vérité des expressions ; l'esprit et la finesse de la touche rappeleront souvent le maître qui fut le guide de Van Helmont. Si la nature de la scène retracée par son habile pinceau doit lui faire pardonner un peu de confusion dans les groupes de son sujet, selon nous il aurait pu le traiter cependant avec un peu moins d'uniformité de faire ; une entente plus large de la lumière et de l'ombre qui, plus en rapport avec la perspective aérienne, lui eût fait éviter ce papillotage qui naît de tentes et de masses trop monotones. (Helmont (Mathieu Van))|Une composition de 62 figures environ, pleine de vie et de mouvement, nous permet de penser qu'il serait dificile de trouver une production plus capitale du premier élève de David Téniers. Le naturel des attitudes, leur variété ; la vérité des expressions ; l'esprit et la finesse de la touche rappeleront souvent le maître qui fut le guide de Van Helmont. Si la nature de la scène retracée par son habile pinceau doit lui faire pardonner un peu de confusion dans les groupes de son sujet, selon nous il aurait pu le traiter cependant avec un peu moins d'uniformité de faire ; une entente plus large de la lumière et de l'ombre qui, plus en rapport avec la perspective aérienne, lui eût fait éviter ce papillotage qui naît de tentes et de masses trop monotones.]] réalisée par Helmont (Mathieu Van), vendue par D. [78]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune femme surprise au bain. Vue jusqu'à mi-jambe, nue, nue, debout, une jeune femme tient, de la main gauche, un ornement de perles dont une partie est attachée à sa chevelure ; sa main droite cachée, mais modelée par un rideau vert, de soie, qu'elle soulève, semble arrêtée dans son mouvement ; cette jeune femme semble disposée à fuir ; l'inquiétude et l'incertitude composent l'expression pleine de vérité fait connaître que, frappée par un bruit soudain, elle craint qu'un regard indiscret ne s'arrête sur ses charmes nus. Cette demi-figure se fait remarquer par la justesse de son expression ; un beau caractère ; un dessin correct ; une couleur fine, transparente, harmonieuse, telle que la nature la présente ; un faire habile, facile, qui possède parfaitement le sentiment de la chair. On pourrait désirer que le rideau vert que la figure soulève, fût moins tranchant sur ses bords ; plus heureusement arrêté au-dessus de sa tête : sur son bras gauche plié elle supporte une draperie blanche largement disposée dans le mouvement de ses plis, et traitée dans un faire dont l'énergie contraste savamment avec la légèreté qui appartient à celui des chairs. Vander Helst est connu en Hollande comme peintre de portraits ; on l'y compare même à Vandyck ; la production que nous offrons ici, n'affaiblit pas cette idée ni le prix de 10,000 fr. que leur donna Lebrun. Notre tableau est signé du maître, et en toutes lettres. (Helst (Bartholome Vander))|Une jeune femme surprise au bain. Vue jusqu'à mi-jambe, nue, nue, debout, une jeune femme tient, de la main gauche, un ornement de perles dont une partie est attachée à sa chevelure ; sa main droite cachée, mais modelée par un rideau vert, de soie, qu'elle soulève, semble arrêtée dans son mouvement ; cette jeune femme semble disposée à fuir ; l'inquiétude et l'incertitude composent l'expression pleine de vérité fait connaître que, frappée par un bruit soudain, elle craint qu'un regard indiscret ne s'arrête sur ses charmes nus. Cette demi-figure se fait remarquer par la justesse de son expression ; un beau caractère ; un dessin correct ; une couleur fine, transparente, harmonieuse, telle que la nature la présente ; un faire habile, facile, qui possède parfaitement le sentiment de la chair. On pourrait désirer que le rideau vert que la figure soulève, fût moins tranchant sur ses bords ; plus heureusement arrêté au-dessus de sa tête : sur son bras gauche plié elle supporte une draperie blanche largement disposée dans le mouvement de ses plis, et traitée dans un faire dont l'énergie contraste savamment avec la légèreté qui appartient à celui des chairs. Vander Helst est connu en Hollande comme peintre de portraits ; on l'y compare même à Vandyck ; la production que nous offrons ici, n'affaiblit pas cette idée ni le prix de 10,000 fr. que leur donna Lebrun. Notre tableau est signé du maître, et en toutes lettres.]] réalisée par Helst (Bartholome Vander), vendue par D. [79]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Conversation dans un beau paysage, entre une dame, sa demoiselle et un cavalier qui tenant une rose à la main, paraît l'offrir à la dame. Les tableaux de ce maître surnommé, à juste titre, le petit Vandyck, sont tellement rares, qu'un auteur estimé prétend, qu'à l'exception de l'Angleterre, on n'en trouverait peut-être pas douze, dans toutes les collections soit particulières, soit publiques. Lorsqu'il n'aurait pas d'autre mérite que la rareté, notre tableau paraîtra digne de notre collection. (Gonzales Coqnes)|Conversation dans un beau paysage, entre une dame, sa demoiselle et un cavalier qui tenant une rose à la main, paraît l'offrir à la dame. Les tableaux de ce maître surnommé, à juste titre, le petit Vandyck, sont tellement rares, qu'un auteur estimé prétend, qu'à l'exception de l'Angleterre, on n'en trouverait peut-être pas douze, dans toutes les collections soit particulières, soit publiques. Lorsqu'il n'aurait pas d'autre mérite que la rareté, notre tableau paraîtra digne de notre collection.]] réalisée par Gonzales Coqnes, vendue par D. [80]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[En poussant au noir partiellement, la couleur de ce précieux tableau n'en peut affaiblir le mérite. Tout ce qui s'y trouve conservé porté tellement le caractère d'une perfection supérieure, d'une exécution magistrale, qu'il nous sera permis de compter ce séduisant paysage au rang des ouvrages les plus dignes du oinceau de Karel Dujardin. Soit que l'on étudie l'expression, la pose, l'ajustement des figures qui rappellent quelquefois Berghem, ainsi que le faire des animaux ; soit que le regard s'arrête sur une couleur brillante, chaude, vigoureuse, et pleine d'harmonie ; ou qu'en interrogeant les secrets de l'art, il soit frappé de la marche libre et facile du pinceau ; de l'énergie, de l'esprit, de la fermeté de la touche ; on trouvera les mêmes sujets d'étonnement et d'admiration dans cette production aussi riche par les neuf figures dont elle se compose, que par le grand goût avec lequel le paysage y est traité. (Jardin (Karel du))|En poussant au noir partiellement, la couleur de ce précieux tableau n'en peut affaiblir le mérite. Tout ce qui s'y trouve conservé porté tellement le caractère d'une perfection supérieure, d'une exécution magistrale, qu'il nous sera permis de compter ce séduisant paysage au rang des ouvrages les plus dignes du oinceau de Karel Dujardin. Soit que l'on étudie l'expression, la pose, l'ajustement des figures qui rappellent quelquefois Berghem, ainsi que le faire des animaux ; soit que le regard s'arrête sur une couleur brillante, chaude, vigoureuse, et pleine d'harmonie ; ou qu'en interrogeant les secrets de l'art, il soit frappé de la marche libre et facile du pinceau ; de l'énergie, de l'esprit, de la fermeté de la touche ; on trouvera les mêmes sujets d'étonnement et d'admiration dans cette production aussi riche par les neuf figures dont elle se compose, que par le grand goût avec lequel le paysage y est traité.]] réalisée par Jardin (Karel du), vendue par D. [81]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Marchand de Poissons. Composée de 3 figures de grandeur naturelle, vues jusqu'à mi-jambe, cette production expose, à son centre, un vieillard de face qui jette à terre des poissons qu'il a portés dans un panier qu'il renverse ; à gauche du spectateur, une jeune femme qui tient un baquet ; entre ces deux figures, et derrière elles, est placée une vieille femme, de face, dont on ne voit que la tête ; un chien, à gauche ; un lièvre et quelques perdrix suspendus à droite, achevent l'ensemble de cette composition. Le plus chaud, le plus vigoureux pinceau de l'école de Rubens, celui de Jordaens, se soutient parfaitement dans un sujet qui a beaucoup de rapport avec plusieurs compositions traitées par le maître lui-même : des formes savamment prononcées ; des caractères de tête aussi d'acord avec la nature des personnages que leur expression ; un dessin ferme, correct ; une couleur brûlante, harmonieuse, pleine de force et d'éclat ; une touche étonnante par sa franchise et son énergie appellent le regard sur cette production capitale si digne de supporter l'examen le plus attentif dans toutes ses parties ; mais principalement par la vie répandue sur le vieillard, figure principale ; le naturel de son mouvement, l'illusion que produisent ses formes saillantes, et le jeu des lumières pétillantes qui étonnent autnt par leur disposition que par leur exécution. Il serait difficile à l'art de saisir plus véritablement les magiques effets de la nature, et de les rendre avec plus de fidélité. (Jordaens (Jacques))|Le Marchand de Poissons. Composée de 3 figures de grandeur naturelle, vues jusqu'à mi-jambe, cette production expose, à son centre, un vieillard de face qui jette à terre des poissons qu'il a portés dans un panier qu'il renverse ; à gauche du spectateur, une jeune femme qui tient un baquet ; entre ces deux figures, et derrière elles, est placée une vieille femme, de face, dont on ne voit que la tête ; un chien, à gauche ; un lièvre et quelques perdrix suspendus à droite, achevent l'ensemble de cette composition. Le plus chaud, le plus vigoureux pinceau de l'école de Rubens, celui de Jordaens, se soutient parfaitement dans un sujet qui a beaucoup de rapport avec plusieurs compositions traitées par le maître lui-même : des formes savamment prononcées ; des caractères de tête aussi d'acord avec la nature des personnages que leur expression ; un dessin ferme, correct ; une couleur brûlante, harmonieuse, pleine de force et d'éclat ; une touche étonnante par sa franchise et son énergie appellent le regard sur cette production capitale si digne de supporter l'examen le plus attentif dans toutes ses parties ; mais principalement par la vie répandue sur le vieillard, figure principale ; le naturel de son mouvement, l'illusion que produisent ses formes saillantes, et le jeu des lumières pétillantes qui étonnent autnt par leur disposition que par leur exécution. Il serait difficile à l'art de saisir plus véritablement les magiques effets de la nature, et de les rendre avec plus de fidélité.]] réalisée par Jordaens (Jacques), vendue par D. [82]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A la prière d'Elias, le Seigneur fait descendre le feu du ciel sur l'autel où était la victime que son prophète lui offrait en sacrifice ; l'impie Achab en est saisi d'effroi ; ses faux prophètes fuient au loin, épouvantés. L'éclat, la force du coloris de ce tableau, la manière large et libre qui appartient à son exécution ; la disposition de ses principales figures, l'ont fait long-tems attribuer à Rubens, dont on croit reconnaître la touche magistrale en divers endroits. En le regardant comme une oeuvre de Jordaens exécutér sous les yeux de Rubens ; c'est indiquer assez le mérite qui lui appartient, et le rang qu'il doit tenir ; lorsque les ouvrages de Jordaens déjà si remarquables par leur perfection propre, sont si avidement recherchés des connaisseurs sans l'appui du maître. (Jordaens (Jacques))|A la prière d'Elias, le Seigneur fait descendre le feu du ciel sur l'autel où était la victime que son prophète lui offrait en sacrifice ; l'impie Achab en est saisi d'effroi ; ses faux prophètes fuient au loin, épouvantés. L'éclat, la force du coloris de ce tableau, la manière large et libre qui appartient à son exécution ; la disposition de ses principales figures, l'ont fait long-tems attribuer à Rubens, dont on croit reconnaître la touche magistrale en divers endroits. En le regardant comme une oeuvre de Jordaens exécutér sous les yeux de Rubens ; c'est indiquer assez le mérite qui lui appartient, et le rang qu'il doit tenir ; lorsque les ouvrages de Jordaens déjà si remarquables par leur perfection propre, sont si avidement recherchés des connaisseurs sans l'appui du maître.]] réalisée par Jordaens (Jacques), vendue par D. [83]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Vielleur au village. Composition capitale de ce maître où l'on voit, sous une treille, devant une maison rustique, un vieillard couvert d'un manteau court qui joue de la vieille devant une famille de paysans, composée du père et de la mère assis, de deux garçons appuyés sur une séparation en planches, et d'une petite fille, qui écoutent tous avidement cette musique. En nous servant des expressions dont M. de Burtin s'est servi lui-même pour décrire une des plus piquantes productions qui, dans la description de la collection de Bruxelles, porte le No. 106 (vol. 2, p. 263), nous croyons désigner un des plus beaux ouvrages d'Adrien Ostade, dont l'identité avec celui que posséda M. de Burtin, est encore moins reconnaissable par la manière précise qui en désignant son tableau, a retracé le nôtre ; par ses dimensions absolument semblables, que par le rare mérite de son exécution, et le faire connu d'Adrien Ostade. (Ostade (Adrien-Van))|Le Vielleur au village. Composition capitale de ce maître où l'on voit, sous une treille, devant une maison rustique, un vieillard couvert d'un manteau court qui joue de la vieille devant une famille de paysans, composée du père et de la mère assis, de deux garçons appuyés sur une séparation en planches, et d'une petite fille, qui écoutent tous avidement cette musique. En nous servant des expressions dont M. de Burtin s'est servi lui-même pour décrire une des plus piquantes productions qui, dans la description de la collection de Bruxelles, porte le No. 106 (vol. 2, p. 263), nous croyons désigner un des plus beaux ouvrages d'Adrien Ostade, dont l'identité avec celui que posséda M. de Burtin, est encore moins reconnaissable par la manière précise qui en désignant son tableau, a retracé le nôtre ; par ses dimensions absolument semblables, que par le rare mérite de son exécution, et le faire connu d'Adrien Ostade.]] réalisée par Ostade (Adrien-Van), vendue par D. [84]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[St. Jérôme, dans l'attitude de la méditation ; demi-figure. Ce tableau qui a appartenu à M. le Duc de la Vallière, prouve que Van-Eyck était aussi bon maître, qu'habile peintre ; car, ce portrait fait par un des ses élèves, ne le cède pas en perfection à celui de femme, no. 18, du premier catalogue de cette collection. Vue de face, cette tête qui paraît peinte d'après nature par des lignes qui s'éloignent des indications de l'art ; comme le rapprochement des yeux ; la longueur du nez, l'extrême petitesse de la bouche, offre une grande finesse de teintes ; une touche ferme et légère ; un dessin arrêté qui écrit bien la forme, et qui se fait remarquer surtout, dans la correction de la main droite qui soutient la tête. L'exécution variée de ce portrait, si différente dans les chaire, dans la barbe et les draperies, annonce la plus grande connaissance du mécanisme de l'art. Il est à regretter que les ombres de ce beau portrait soient un peu poussées au noir, comme celles des ouvrages de presque tous les anciens mîtres. (Roger de Bruges)|St. Jérôme, dans l'attitude de la méditation ; demi-figure. Ce tableau qui a appartenu à M. le Duc de la Vallière, prouve que Van-Eyck était aussi bon maître, qu'habile peintre ; car, ce portrait fait par un des ses élèves, ne le cède pas en perfection à celui de femme, no. 18, du premier catalogue de cette collection. Vue de face, cette tête qui paraît peinte d'après nature par des lignes qui s'éloignent des indications de l'art ; comme le rapprochement des yeux ; la longueur du nez, l'extrême petitesse de la bouche, offre une grande finesse de teintes ; une touche ferme et légère ; un dessin arrêté qui écrit bien la forme, et qui se fait remarquer surtout, dans la correction de la main droite qui soutient la tête. L'exécution variée de ce portrait, si différente dans les chaire, dans la barbe et les draperies, annonce la plus grande connaissance du mécanisme de l'art. Il est à regretter que les ombres de ce beau portrait soient un peu poussées au noir, comme celles des ouvrages de presque tous les anciens mîtres.]] réalisée par Roger de Bruges, vendue par D. [85]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Assise au milieu d'une chambre, une jeune et jolie fille, dans le costume hollandais, s'occupe à peler des pommes de terre ; à sa gauche un domestique apporte un seau d'eau ; à sa droite, on voit un enfant renfermé dans un de ces mannequins qui sont en usage pour apprendre aux enfans à se tenir debout et à marcher seuls. Après avoir remarqué le naturel, la naïveté de l'attitude de la figure principale, on sera charmé de la délicatesse de la transparence, de l'harmonie de la couleur, et du fini précieux d'une exécution admirable qui, dans le rendu des accessoires, a su montrer les indications de la forme avec autant d'esprit que de férmeté : cette marche variée de la touche est surtout visible dans celle du plat de terre qu'on y voit posé à terre, et celle des écailles de moules qu'on y voit éparses. Ce tableau fin, tout-à-fait dans le style de Metzu, est séduisant de ton et d'effet. (Hooge (Pierre de))|Assise au milieu d'une chambre, une jeune et jolie fille, dans le costume hollandais, s'occupe à peler des pommes de terre ; à sa gauche un domestique apporte un seau d'eau ; à sa droite, on voit un enfant renfermé dans un de ces mannequins qui sont en usage pour apprendre aux enfans à se tenir debout et à marcher seuls. Après avoir remarqué le naturel, la naïveté de l'attitude de la figure principale, on sera charmé de la délicatesse de la transparence, de l'harmonie de la couleur, et du fini précieux d'une exécution admirable qui, dans le rendu des accessoires, a su montrer les indications de la forme avec autant d'esprit que de férmeté : cette marche variée de la touche est surtout visible dans celle du plat de terre qu'on y voit posé à terre, et celle des écailles de moules qu'on y voit éparses. Ce tableau fin, tout-à-fait dans le style de Metzu, est séduisant de ton et d'effet.]] réalisée par Hooge (Pierre de), vendue par D. [86]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Antoine reconnu pour tel à sa clochette, dans une grotte, de profil, tourné vers la droite, S. Antoine récite le rosaire devant un crucifix placé verticalement sur une masse de roc horizontale, sur laquelle on voit une tête de mort et une clochette ; un sablier est posé au pied de cette espèce de table de pierre, au-dessus de laquelle, tout-à fait à droite, s'élève perpendiculairement un rocher sur lequel on voit une image collée. La touche ferme, précise de Téniers, se distingue ici sur tous les contours de la forme, soit qu'elle décrive la figure principale, soit qu'elle indique les masses de tout ce qui l'environne ; principalement remarquable dans le modèle de la tête du saint ; on aime à suivre cette touche précieuse (qui, selon nous, est le trait le plus caractéristique des oeuvres de ce maître) ; on aime à la suivre, disons-nous, dans toutes les parties de cette composition, dont la couleur brillante, harmonieuse et pleine de vigueur annonce le pinceau le plus facile. (Teniers (David))|Saint Antoine reconnu pour tel à sa clochette, dans une grotte, de profil, tourné vers la droite, S. Antoine récite le rosaire devant un crucifix placé verticalement sur une masse de roc horizontale, sur laquelle on voit une tête de mort et une clochette ; un sablier est posé au pied de cette espèce de table de pierre, au-dessus de laquelle, tout-à fait à droite, s'élève perpendiculairement un rocher sur lequel on voit une image collée. La touche ferme, précise de Téniers, se distingue ici sur tous les contours de la forme, soit qu'elle décrive la figure principale, soit qu'elle indique les masses de tout ce qui l'environne ; principalement remarquable dans le modèle de la tête du saint ; on aime à suivre cette touche précieuse (qui, selon nous, est le trait le plus caractéristique des oeuvres de ce maître) ; on aime à la suivre, disons-nous, dans toutes les parties de cette composition, dont la couleur brillante, harmonieuse et pleine de vigueur annonce le pinceau le plus facile.]] réalisée par Teniers (David), vendue par D. [87]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux esquisses allégoriques sur les sciences et les arts, terminées, pastiches dans le goût et la couleur vénitienne. Le faire de ces deux tableaux auxquels nous attacherons le même numéro, est remarquable par la plus grande facilité. La touche en est large, libre, fine, heurtée ; leur couleur éclatante, transparente, harmonieuse, pleine de vigueur, appèle avec art, à l'oeil, les masses saillantes de la forme. La scène se passe dans ces galeries idéales que décorent confusément les divers attributs des sciences et des arts. Tous les accessoires de ces tableaux sont rendus avec correction, avec une parfaite entente de la perspective linéaire, ainsi que l'architecture. Les attitudes et l'expression des figures y sont en rapport avec leur destination. (Teniers (David))|Deux esquisses allégoriques sur les sciences et les arts, terminées, pastiches dans le goût et la couleur vénitienne. Le faire de ces deux tableaux auxquels nous attacherons le même numéro, est remarquable par la plus grande facilité. La touche en est large, libre, fine, heurtée ; leur couleur éclatante, transparente, harmonieuse, pleine de vigueur, appèle avec art, à l'oeil, les masses saillantes de la forme. La scène se passe dans ces galeries idéales que décorent confusément les divers attributs des sciences et des arts. Tous les accessoires de ces tableaux sont rendus avec correction, avec une parfaite entente de la perspective linéaire, ainsi que l'architecture. Les attitudes et l'expression des figures y sont en rapport avec leur destination.]] réalisée par Teniers (David), vendue par D. [88]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Episode du grand tableau du jugement dernier, qu'on admirait à Dusseldorf ; gravé par Van Orlay. Suspendues dans les airs, trois figures nues, de sexe différent, sont devenues la proie de cinq démons : chacun d'eux semble faire des efforts pour s'en emparer. Les expressions de la douleur, du désespoir, de la rage, caractérisent cette première pensée d'un grand maître, ainsi que sa couleur brûlante, un faire large, rapide, plein de sentiment ; et cette touche énergique, ferme, fougueuse, lancée plutôt qu'appuyée ; qui se montre toujours docile à une inspiration dont le premier besoin est d'écrire, de modeler la pensée avant de l'embellir. Ce petit tableau est un véritable bijou pour un cabinet. (Rubens (Pierre-Paul))|Episode du grand tableau du jugement dernier, qu'on admirait à Dusseldorf ; gravé par Van Orlay. Suspendues dans les airs, trois figures nues, de sexe différent, sont devenues la proie de cinq démons : chacun d'eux semble faire des efforts pour s'en emparer. Les expressions de la douleur, du désespoir, de la rage, caractérisent cette première pensée d'un grand maître, ainsi que sa couleur brûlante, un faire large, rapide, plein de sentiment ; et cette touche énergique, ferme, fougueuse, lancée plutôt qu'appuyée ; qui se montre toujours docile à une inspiration dont le premier besoin est d'écrire, de modeler la pensée avant de l'embellir. Ce petit tableau est un véritable bijou pour un cabinet.]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par D. [89]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Eclat de la foudre. La foudre éclate dans un ciel orageux dont les ténèbres sont étendus dans la campagne. Sur le premier plan, à gauche, un homme épouvanté adresse au ciel ses prières. Au centre, un voyageur monté sur un cheval blanc, fuit vers la droite, saisi d'effroi. Au loin, du même côté, on voit quelques figurines pénétrées du même sentiment. Le faire large, heurté de ce petit tableau a pu appuyer la tradition qui l'a désigné comme un badinage de Rubens. (Rubens (Pierre-Paul))|L'Eclat de la foudre. La foudre éclate dans un ciel orageux dont les ténèbres sont étendus dans la campagne. Sur le premier plan, à gauche, un homme épouvanté adresse au ciel ses prières. Au centre, un voyageur monté sur un cheval blanc, fuit vers la droite, saisi d'effroi. Au loin, du même côté, on voit quelques figurines pénétrées du même sentiment. Le faire large, heurté de ce petit tableau a pu appuyer la tradition qui l'a désigné comme un badinage de Rubens.]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par D. [90]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Musico-Hollandais. Dans un intérieur d'appartement, on voit des filles de joie et des hommes jouant aux cartes. Leur but paraît être de voler l'argent d'un paysan qui, tout occupé de son jeu, ne voit rien de ce qui se passe autour de lui. Pendant que les uns jouent, une des filles, la main élevée, montre le jeu de celui qu'ils cherchent à friponner. Au milieu du tableau, on remarque Jean Steen lui-même, tenant une énorme cruche à bière ; c'est le conseiller d'une des belles. Sur un plan plus reculé, sont des fumeurs et d'autres jeunes filles qui, par leurs physionomies expressives, applaudissent à ce qui se fait. A l'extrémité gauche, le musicien du musico, dont la musique et les instrumens sont à terre, paraît avoir le plus grand froid : le corps en avant, penché sur les chenets, il est absolument dans le feu devant une grande cheminée ; la pose de cet homme est aussi naturelle que pittoresque. Cette composition de onze figures, grandeur-nature, nous paraît devoir se faire remarquer parmi les plus beaux ouvrages que Jean Steen a produits, surtout sur une pareille échelle. Nous regardons ce tableau comme un des deux dont parle Descamps, page 30 du 3e volume de la Vie des Peintres hollandais, comme appartenu à M. Verschuring. Le pinceau du maître y est fin, léger, coulant, expressif ; on y reconnaît l'homme qui, sans étude, sans appliquation, par la force de son génie, devina son art, en a raisonné à étonner, et a produit des choses merveilleuses. L'ordonnance de cette composition, un peu éparse, marque de larges masses. La couleur en est harmonieuse, transparente ; la touche s'y fait remarquer par sa fermeté, son esprit. Dans ce tableau, on pourrait désirer que la perspective aérienne en détachât un peu plus les groupes, et les arrêtât plus positivement sur leur plan. (Steen (Jean))|Le Musico-Hollandais. Dans un intérieur d'appartement, on voit des filles de joie et des hommes jouant aux cartes. Leur but paraît être de voler l'argent d'un paysan qui, tout occupé de son jeu, ne voit rien de ce qui se passe autour de lui. Pendant que les uns jouent, une des filles, la main élevée, montre le jeu de celui qu'ils cherchent à friponner. Au milieu du tableau, on remarque Jean Steen lui-même, tenant une énorme cruche à bière ; c'est le conseiller d'une des belles. Sur un plan plus reculé, sont des fumeurs et d'autres jeunes filles qui, par leurs physionomies expressives, applaudissent à ce qui se fait. A l'extrémité gauche, le musicien du musico, dont la musique et les instrumens sont à terre, paraît avoir le plus grand froid : le corps en avant, penché sur les chenets, il est absolument dans le feu devant une grande cheminée ; la pose de cet homme est aussi naturelle que pittoresque. Cette composition de onze figures, grandeur-nature, nous paraît devoir se faire remarquer parmi les plus beaux ouvrages que Jean Steen a produits, surtout sur une pareille échelle. Nous regardons ce tableau comme un des deux dont parle Descamps, page 30 du 3e volume de la Vie des Peintres hollandais, comme appartenu à M. Verschuring. Le pinceau du maître y est fin, léger, coulant, expressif ; on y reconnaît l'homme qui, sans étude, sans appliquation, par la force de son génie, devina son art, en a raisonné à étonner, et a produit des choses merveilleuses. L'ordonnance de cette composition, un peu éparse, marque de larges masses. La couleur en est harmonieuse, transparente ; la touche s'y fait remarquer par sa fermeté, son esprit. Dans ce tableau, on pourrait désirer que la perspective aérienne en détachât un peu plus les groupes, et les arrêtât plus positivement sur leur plan.]] réalisée par Steen (Jean), vendue par D. [91]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Maréchal-Ferrant. Le maréchal est dans l'attitude de parler l'un des pieds de devant d'un cheval de profil, tourné à gauche. On voit auprès de lui deux personnages qui le regardent ou qui l'aident. A gauche, sur un plan plus reculé, on aperçoit la forge du maréchal, au foyer de laquelle un homme est occupé. Cette jolie composition est séduisante de ton et d'effet ; un grand nombre de connaisseurs la disent du dessin de Philippe et retouchée par lui. (Wouwermans (Pierre))|Le Maréchal-Ferrant. Le maréchal est dans l'attitude de parler l'un des pieds de devant d'un cheval de profil, tourné à gauche. On voit auprès de lui deux personnages qui le regardent ou qui l'aident. A gauche, sur un plan plus reculé, on aperçoit la forge du maréchal, au foyer de laquelle un homme est occupé. Cette jolie composition est séduisante de ton et d'effet ; un grand nombre de connaisseurs la disent du dessin de Philippe et retouchée par lui.]] réalisée par Wouwermans (Pierre), vendue par D. [92]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de ce charmant paysage indique un voyageur qui demande son chemin. Au centre, on remarque un cheval blanc de profil, chargé d'une espèce de valise ; son maître debout à terre, s'appuie dessus, et paraît demander quel est le chemin qu'il doit suivre : un paysan, dans le costume d'un berger, ayant ses bras couverts d'une peau de mouton, lui indique sa route, du geste : cette dernière figure est debout, plus près du spectateur, elle est vue par derrière : quelques femmes qui lavent sont placées dans le fond, à gauche ; à droite, du côté de la tête du cheval, une jeune femme tient un enfant par la main ; derrière cet enfant, on remarque un jeune homme qui, paraissant avoir entendu la demande du voyageur, lui indique son chemin, de la main. Les plans plus reculés sont enrichis d'arbres et de fabriques ; l'une d'elle laisse apercevoir une figurine de femme sur une espèce de terrasse ; tout-à-fait à droite, on remarque une fontaine qui jaillit d'un rocher : sur le premier plan, à gauche, s'élève un fragment d'architecture, dont on voit deux colonnes. On sait que les tableaux de ce grand maître se distinguent des meilleurs de Pierre, son frère, par un dessin plus fin, plus élégant ; une touche plus suave, plus légère, plus délicate ; quoique pâteuse et grasse, sa couleur est tantôt vaporeuse et chaude, tantôt argentine et grisâtre. La riche et brillante production que nous soumettons au public, est dans le ton le plus argentin du maître : elle réunit au coloris le plus harmonieux, au ciel le mieux entendu, un grand nombre de figures touchées avec beaucoup d'esprit, de sentiment : elle offre un charme général qui enchante et qui attache également l'oeil et sur le paysage et sur l'architecture, et sur les animaux dont elle est enrichie. Nous invitons à faire attention que le derrière du panneau sur lequel le tableau a été peint, est piqué de vers qui, par la suite, pourraient pénétrer et endommager la peinture. (Wouwermans (Philippe))|Le sujet de ce charmant paysage indique un voyageur qui demande son chemin. Au centre, on remarque un cheval blanc de profil, chargé d'une espèce de valise ; son maître debout à terre, s'appuie dessus, et paraît demander quel est le chemin qu'il doit suivre : un paysan, dans le costume d'un berger, ayant ses bras couverts d'une peau de mouton, lui indique sa route, du geste : cette dernière figure est debout, plus près du spectateur, elle est vue par derrière : quelques femmes qui lavent sont placées dans le fond, à gauche ; à droite, du côté de la tête du cheval, une jeune femme tient un enfant par la main ; derrière cet enfant, on remarque un jeune homme qui, paraissant avoir entendu la demande du voyageur, lui indique son chemin, de la main. Les plans plus reculés sont enrichis d'arbres et de fabriques ; l'une d'elle laisse apercevoir une figurine de femme sur une espèce de terrasse ; tout-à-fait à droite, on remarque une fontaine qui jaillit d'un rocher : sur le premier plan, à gauche, s'élève un fragment d'architecture, dont on voit deux colonnes. On sait que les tableaux de ce grand maître se distinguent des meilleurs de Pierre, son frère, par un dessin plus fin, plus élégant ; une touche plus suave, plus légère, plus délicate ; quoique pâteuse et grasse, sa couleur est tantôt vaporeuse et chaude, tantôt argentine et grisâtre. La riche et brillante production que nous soumettons au public, est dans le ton le plus argentin du maître : elle réunit au coloris le plus harmonieux, au ciel le mieux entendu, un grand nombre de figures touchées avec beaucoup d'esprit, de sentiment : elle offre un charme général qui enchante et qui attache également l'oeil et sur le paysage et sur l'architecture, et sur les animaux dont elle est enrichie. Nous invitons à faire attention que le derrière du panneau sur lequel le tableau a été peint, est piqué de vers qui, par la suite, pourraient pénétrer et endommager la peinture.]] réalisée par Wouwermans (Philippe), vendue par D. [93]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Adoration des mages. Porté par la Vierge Marie, placée de profil, à droite, l'enfant divin repose sa main droite sur une urne dor, à couvercle, qui lui est offerte par un des mages, à genoux ; près de ce mage, sur un plan plus rapproché, un jeune page, debout, soutient, de ses deux mains, le présent fait à Jésus, par son maître. Le mage en adoration a la tête nue ; sa main droite repose sur sa poitrine ; de la main gauche, il soutient légèrement l'urne dont il fait hommage. Entre cette figure et la Vierge, au-dessus de Jésus, on voit saint Joseph debout ; sa main droite est appuyée sur un bâton. Les deux autres mages, placés à gauche, derrière celui qui fait son offrande, l'oeil arrêté sur le divin enfant, portent le présent que chacun d'eux lui destine : deux soldats de la suite des rois paraissent tout-à-fait à gauche, derrière eux. La figure principale, celle de Jésus, est la seule entière et totalement à découvert ; toutes les autres, plus grandes que nature, ne sont vues qu'à demi. Cette admitable production ne doit pas embarrasser dans son éloge ; ici, tout est plus que magistral ; tout y est grandiose, idéal de perfection. Une ordonnance sagement approfondie y découvre de plus en plus les personnages, en raison de leur rang, de leur importance : les attitudes en sont tellement naturelles, qu'elles offrent une étonnante harmonie de lignes, dans des masses qui, par la diversité de leurs contours, pourraient paraître s'y refuser : tout y annonce la présence d'un enfant de nature divine et celle des rois ; tout est calme, noble, grand, majestueux, respectueux dans cette sublime scène. Après s'être livre à l'inévitable impression de l'ensemble, chaque tête, chaque expression, chaque partie de figure y présentera les plus admirables modèles à étudier, les plus précieux exemples à imiter ; une correction sévère qui n'a jamais eu de distraction ; une exécution toujours d'accord avec le jugement, avec les connaissances les plus profondes de tous les mystères mécaniques de l'art. Le modelé des formes gracieuses de Jésus ; sa pose naïve ; le caractère de sa tête : la beauté, la noblesse de celle de Marie ; l'austérité de celle de saint Joseph ; la douceur, la majesté d'expression qui appartiennent au mage en adoration ; la sauvage fierté de ce mage dont la tête est ornée d'une couronne radieuse ; celle du roi môre, offriront tour-à-tour de nouvelles beautés à l'admiration, et ces grands traits classiques dont la nature idéale ne peut être saisie que très-rarement, même par les plus habiles maîtres. Des mains divines de correction, de mouvement, de sentiment ; le plus grand goût dans le jet des draperies ; l'entente la plus savante dans la marche ou le repos de la lumière et de l'ombre, en raison du plus ou moins d'obliquité des plans qui en sont frappés ; un faire large, facile, ferme, énergique ; une couleur séduisante et forte, qui enveloppe magistralement la masse suivant les lois des deux perspectives ; l'absence de tout ce qui n'appartient pas à la ligne du plus haut style ; tout concourt à placer cette production au rang des chefs-d'oeuvre d'Annibal Carrache. On peut voir partout de plus grands tableaux ; il serait impossible de renfermer plus de véritables perfections, dans un cadre de dimensions semblables : ce tableau nous semble une table d'or, trop riche pour appartenir à tout autre qu'à un souverain. Au lieu de ces ouvrages secs et maîgres dont les formes, loin de s'entendre, semblent appuyées sur leur centre, par une force qui les opprime ; qu'on permette aux élèves de notre école, de brosser une ou deux copies de modèles tels que celui que nous venons de décrire ; alors ne seront - ils pas sur le chemin de Rome ? ou plutôt, n'en seront-ils pas revenus à peu de frais ? Toile d'impression rouge. (Carrache (Annibal))|L'Adoration des mages. Porté par la Vierge Marie, placée de profil, à droite, l'enfant divin repose sa main droite sur une urne dor, à couvercle, qui lui est offerte par un des mages, à genoux ; près de ce mage, sur un plan plus rapproché, un jeune page, debout, soutient, de ses deux mains, le présent fait à Jésus, par son maître. Le mage en adoration a la tête nue ; sa main droite repose sur sa poitrine ; de la main gauche, il soutient légèrement l'urne dont il fait hommage. Entre cette figure et la Vierge, au-dessus de Jésus, on voit saint Joseph debout ; sa main droite est appuyée sur un bâton. Les deux autres mages, placés à gauche, derrière celui qui fait son offrande, l'oeil arrêté sur le divin enfant, portent le présent que chacun d'eux lui destine : deux soldats de la suite des rois paraissent tout-à-fait à gauche, derrière eux. La figure principale, celle de Jésus, est la seule entière et totalement à découvert ; toutes les autres, plus grandes que nature, ne sont vues qu'à demi. Cette admitable production ne doit pas embarrasser dans son éloge ; ici, tout est plus que magistral ; tout y est grandiose, idéal de perfection. Une ordonnance sagement approfondie y découvre de plus en plus les personnages, en raison de leur rang, de leur importance : les attitudes en sont tellement naturelles, qu'elles offrent une étonnante harmonie de lignes, dans des masses qui, par la diversité de leurs contours, pourraient paraître s'y refuser : tout y annonce la présence d'un enfant de nature divine et celle des rois ; tout est calme, noble, grand, majestueux, respectueux dans cette sublime scène. Après s'être livre à l'inévitable impression de l'ensemble, chaque tête, chaque expression, chaque partie de figure y présentera les plus admirables modèles à étudier, les plus précieux exemples à imiter ; une correction sévère qui n'a jamais eu de distraction ; une exécution toujours d'accord avec le jugement, avec les connaissances les plus profondes de tous les mystères mécaniques de l'art. Le modelé des formes gracieuses de Jésus ; sa pose naïve ; le caractère de sa tête : la beauté, la noblesse de celle de Marie ; l'austérité de celle de saint Joseph ; la douceur, la majesté d'expression qui appartiennent au mage en adoration ; la sauvage fierté de ce mage dont la tête est ornée d'une couronne radieuse ; celle du roi môre, offriront tour-à-tour de nouvelles beautés à l'admiration, et ces grands traits classiques dont la nature idéale ne peut être saisie que très-rarement, même par les plus habiles maîtres. Des mains divines de correction, de mouvement, de sentiment ; le plus grand goût dans le jet des draperies ; l'entente la plus savante dans la marche ou le repos de la lumière et de l'ombre, en raison du plus ou moins d'obliquité des plans qui en sont frappés ; un faire large, facile, ferme, énergique ; une couleur séduisante et forte, qui enveloppe magistralement la masse suivant les lois des deux perspectives ; l'absence de tout ce qui n'appartient pas à la ligne du plus haut style ; tout concourt à placer cette production au rang des chefs-d'oeuvre d'Annibal Carrache. On peut voir partout de plus grands tableaux ; il serait impossible de renfermer plus de véritables perfections, dans un cadre de dimensions semblables : ce tableau nous semble une table d'or, trop riche pour appartenir à tout autre qu'à un souverain. Au lieu de ces ouvrages secs et maîgres dont les formes, loin de s'entendre, semblent appuyées sur leur centre, par une force qui les opprime ; qu'on permette aux élèves de notre école, de brosser une ou deux copies de modèles tels que celui que nous venons de décrire ; alors ne seront - ils pas sur le chemin de Rome ? ou plutôt, n'en seront-ils pas revenus à peu de frais ? Toile d'impression rouge.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par D. [94]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux paysages, connus et gravés comme ayant fait autrefois partie de la Galerie de M. le Duc d'Orléans, l'un sous le nom du Batelier, l'autre sous celui de la chasse au vol. Ils offrent tous deux le style magistral du dessin du plus habile des Carraches, sa touche ferme et précise, sa couleur chaude, vigoureuse, pleine d'effet. Ces deux tableaux, de forme ovale, de mêmes dimensions, sont dans le meilleur état de conservation. (Carrache (Annibal))|Deux paysages, connus et gravés comme ayant fait autrefois partie de la Galerie de M. le Duc d'Orléans, l'un sous le nom du Batelier, l'autre sous celui de la chasse au vol. Ils offrent tous deux le style magistral du dessin du plus habile des Carraches, sa touche ferme et précise, sa couleur chaude, vigoureuse, pleine d'effet. Ces deux tableaux, de forme ovale, de mêmes dimensions, sont dans le meilleur état de conservation.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par D. [95]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ au tombeau. Soutenu par la Vierge assise à terre, de face, au centre, et St. Jean placé à genoux, à droite, le Christ s'offre entièrement à l'oeil du spectateur ; son bras droit est soutenu par sa divine mère ; ses pieds sont baisés par la Madelaine prosternée à terre ; au-dessus d'elle, une des saintes femmes, et plus à droite, St. Joseph expriment leur douleur par leurs attitudes ; plus à droite encore, on voit un autre vieillard à demi-corps, ses mains sont croisées sur sa poitrine. Cette composition de sept figures, rappelle le grand style, les belles expressions, le faire habile du Corrège et la couleur séduisante de ce grand maître : le jeu piquant, la disposition des lumières mériteront encore moins l'étude des connaisseurs, que le grand goût de dessin qui se fait remarquer dans la belle figure du Christ, dont le bras gauche est admirablement modelé : la franchise, la fermeté de la touche y présenteront des exemples à suivre. Ce tableau a l'avantage d'être riche dans de petites dimensions, et d'être, par-là, plus en rapport avec les choix que les amateurs font de préférence. (Carrache (Louis))|Le Christ au tombeau. Soutenu par la Vierge assise à terre, de face, au centre, et St. Jean placé à genoux, à droite, le Christ s'offre entièrement à l'oeil du spectateur ; son bras droit est soutenu par sa divine mère ; ses pieds sont baisés par la Madelaine prosternée à terre ; au-dessus d'elle, une des saintes femmes, et plus à droite, St. Joseph expriment leur douleur par leurs attitudes ; plus à droite encore, on voit un autre vieillard à demi-corps, ses mains sont croisées sur sa poitrine. Cette composition de sept figures, rappelle le grand style, les belles expressions, le faire habile du Corrège et la couleur séduisante de ce grand maître : le jeu piquant, la disposition des lumières mériteront encore moins l'étude des connaisseurs, que le grand goût de dessin qui se fait remarquer dans la belle figure du Christ, dont le bras gauche est admirablement modelé : la franchise, la fermeté de la touche y présenteront des exemples à suivre. Ce tableau a l'avantage d'être riche dans de petites dimensions, et d'être, par-là, plus en rapport avec les choix que les amateurs font de préférence.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par D. [96]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Liseuse. Portant sur ses genoux un enfant nu qui tient une pomme de la main gauche ; assise à gauche, de profil, devant le berceau de son enfant ; cette jeune femme tient, de la main gauche, un livre sur lequel ses yeux sont arrêtés ; de la main droite, elle tient une pomme. Un pinceau ferme, gras, empâté, facile ; une couleur vigouteuse, harmonieuse, transparente très-remarquable dans la finesse de ses reflets, sur le visage de la jeune femme dont le profil réunit la noblesse à la douceur ; rendent ce tableau gracieux, très-aimable, et lui attachent le cachet d'un maître dans un faire et un ton qui tiennent du Corrège. (Carrache (Louis))|La Liseuse. Portant sur ses genoux un enfant nu qui tient une pomme de la main gauche ; assise à gauche, de profil, devant le berceau de son enfant ; cette jeune femme tient, de la main gauche, un livre sur lequel ses yeux sont arrêtés ; de la main droite, elle tient une pomme. Un pinceau ferme, gras, empâté, facile ; une couleur vigouteuse, harmonieuse, transparente très-remarquable dans la finesse de ses reflets, sur le visage de la jeune femme dont le profil réunit la noblesse à la douceur ; rendent ce tableau gracieux, très-aimable, et lui attachent le cachet d'un maître dans un faire et un ton qui tiennent du Corrège.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par D. [97]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jupiter et Antiope. Entièrement nue, nonchalamment couchée sur une draperie rouge légèrement soutenue sur son bras gauche plié et rapproché de son beau corps ; la fille de Nycteus émue de voir ses charmes exposés au regard avide d'un satyre, semble disposée à les voiler avec une draperie qu'elle soutient de la main gauche ; mais, ne pouvant résister aux intentions du plus puissant des Dieux, accablée par sa présence, fatiguée en efforts inutiles, elle paraît céder au satyre qui dévorant ses formes ravissantes, de ses regards, porte l'une de ces mains sur son beau sein. Cette composition est remarquable par une couleur suave, harmonieuse, dont les transitions, savamment conduites, produisent le plus grand effet dans le contraste judicieux de la blancheur des formes d'Antiope avec le ton brûlant et vigoureux de celles du satyre ; elle présente des contours purs et coulans dans le dessin ; des expressions parfaitement en rapport avec le sujet ; un faire large et soigné en même-tems. Plusieurs personnes ont cru reconnaître le pinceau du Titien, dans cette composition aimable et sédusante. (Carrache (Augustin))|Jupiter et Antiope. Entièrement nue, nonchalamment couchée sur une draperie rouge légèrement soutenue sur son bras gauche plié et rapproché de son beau corps ; la fille de Nycteus émue de voir ses charmes exposés au regard avide d'un satyre, semble disposée à les voiler avec une draperie qu'elle soutient de la main gauche ; mais, ne pouvant résister aux intentions du plus puissant des Dieux, accablée par sa présence, fatiguée en efforts inutiles, elle paraît céder au satyre qui dévorant ses formes ravissantes, de ses regards, porte l'une de ces mains sur son beau sein. Cette composition est remarquable par une couleur suave, harmonieuse, dont les transitions, savamment conduites, produisent le plus grand effet dans le contraste judicieux de la blancheur des formes d'Antiope avec le ton brûlant et vigoureux de celles du satyre ; elle présente des contours purs et coulans dans le dessin ; des expressions parfaitement en rapport avec le sujet ; un faire large et soigné en même-tems. Plusieurs personnes ont cru reconnaître le pinceau du Titien, dans cette composition aimable et sédusante.]] réalisée par Carrache (Augustin), vendue par D. [98]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Coq et la Perle. Les productions de ce maître sont extrêmement rares en Italie, c'est dire qu'à Paris, elles sont presqu'introuvables. Nous désirons que ce tableau, en faisant connaître ce maître, fixe l'attention des connaisseurs, et leur permette d'apprécier la marche de ce pinceau ferme, savant, précis, qui à Bologne a mis Crivelli au premier rang des peintres d'animaux : aussi grand coloriste qu'excellent dessinateur, c'est véritablement le Paul Potter de l'Italie. (Crivelli (Angelo-Maria))|Le Coq et la Perle. Les productions de ce maître sont extrêmement rares en Italie, c'est dire qu'à Paris, elles sont presqu'introuvables. Nous désirons que ce tableau, en faisant connaître ce maître, fixe l'attention des connaisseurs, et leur permette d'apprécier la marche de ce pinceau ferme, savant, précis, qui à Bologne a mis Crivelli au premier rang des peintres d'animaux : aussi grand coloriste qu'excellent dessinateur, c'est véritablement le Paul Potter de l'Italie.]] réalisée par Crivelli (Angelo-Maria), vendue par D. [99]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Alexandre et son médecin Philippe. Cette composition de quinze figures, avec fond d'architecture enrichie de cariatides, rappelle le jeune enfant couché, du même maître, que le musée possède sous le No. 869, et par les perfections pittoresques que l'on remarque dans notre tableau, elle retrace tellement le même sujet traité par notre célèbre Lesueur, et vendu 10,000 f. à M. Walckiers par M. le duc d'Orléans, le juin 1791, que beaucoup de connaisseurs l'avaient attribué à Lesueur lui-même. En pensant à la précieuse collection de l'histoire de St. Bruno par ce maître ; on se rappelera non-seulement quelques expressions que l'on retrouve dans notre tableau ; mais on ne saurait douter qu'il n'offre encore plusieurs exemples de cette naïveté, de cette sveltesse, de cette froideur même de style qu'il adopta dans ses premiers ouvrages : notre respect pour les indications traditionnelles nous a fait cependant placer cette production au nombre des travaux de Créti, quoique nous fussions peut-être autorisés à la rendre plus précieuse en la donnant à Lesueur. Couché sur un lit, Alexandre boit le breuvage qui vient de lui être présenté ; son regard pénétrant est attaché sur le visage de Philippe qui lit : le vainqueur de Darius a laissé pénétrer près de lui plusieurs guerriers qui, par la richesse de leur armure, paraissent appartenir au rang de ses généraux. D'autres personnages empruntent l'expression attentive de leur visage, de celle qui anime Alexandre, ou sont occupés à diverses fonctions autour de son lit. Harmonieuse et suave, la couleur de ce tableau se soutient sur la linge de perfection que son ordonnance et son exécution ont dû lui attacher. (Creti (Donato))|Alexandre et son médecin Philippe. Cette composition de quinze figures, avec fond d'architecture enrichie de cariatides, rappelle le jeune enfant couché, du même maître, que le musée possède sous le No. 869, et par les perfections pittoresques que l'on remarque dans notre tableau, elle retrace tellement le même sujet traité par notre célèbre Lesueur, et vendu 10,000 f. à M. Walckiers par M. le duc d'Orléans, le juin 1791, que beaucoup de connaisseurs l'avaient attribué à Lesueur lui-même. En pensant à la précieuse collection de l'histoire de St. Bruno par ce maître ; on se rappelera non-seulement quelques expressions que l'on retrouve dans notre tableau ; mais on ne saurait douter qu'il n'offre encore plusieurs exemples de cette naïveté, de cette sveltesse, de cette froideur même de style qu'il adopta dans ses premiers ouvrages : notre respect pour les indications traditionnelles nous a fait cependant placer cette production au nombre des travaux de Créti, quoique nous fussions peut-être autorisés à la rendre plus précieuse en la donnant à Lesueur. Couché sur un lit, Alexandre boit le breuvage qui vient de lui être présenté ; son regard pénétrant est attaché sur le visage de Philippe qui lit : le vainqueur de Darius a laissé pénétrer près de lui plusieurs guerriers qui, par la richesse de leur armure, paraissent appartenir au rang de ses généraux. D'autres personnages empruntent l'expression attentive de leur visage, de celle qui anime Alexandre, ou sont occupés à diverses fonctions autour de son lit. Harmonieuse et suave, la couleur de ce tableau se soutient sur la linge de perfection que son ordonnance et son exécution ont dû lui attacher.]] réalisée par Creti (Donato), vendue par D. [100]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau est connu pour être celui qui, sous le nom de Poliphème, appartient à la main du Poussin. On prétend que le nôtre en est la première pensée, et que s'il était vraiment du Guaspre, il serait plus terminé : nous croyons cette opinion judicieuse, parce qu'elle est fondée. Cette indication historique suffit à l'éloge et à l'appréciation de ce beau paysage héroïque, plein d'effet, orné de figures, dont les trois principales ne sont pas terminées. (Dughet (Jean), dit Guaspre Poussin)|Ce tableau est connu pour être celui qui, sous le nom de Poliphème, appartient à la main du Poussin. On prétend que le nôtre en est la première pensée, et que s'il était vraiment du Guaspre, il serait plus terminé : nous croyons cette opinion judicieuse, parce qu'elle est fondée. Cette indication historique suffit à l'éloge et à l'appréciation de ce beau paysage héroïque, plein d'effet, orné de figures, dont les trois principales ne sont pas terminées.]] réalisée par Dughet (Jean), dit Guaspre Poussin, vendue par D. [101]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[St. Jérôme en méditation devant un crucifix. Tableau fait à Rome par ordre du Pape Grégoire XIII. Le Saint est représenté dans un paysage admirable, du site le plus pittoresque ; il est assis de face, ayant la cuisse droite sur le genoux gauche ; les mains jointés, il regarde un Christ placé verticalement à côté de lui ; on voit deux lions dans le fond de cette solitude, asile du saint. Quoique un peu pâle de ton, la couleur de ce tableau est pleine d'harmonie ; la touche en est très-ferme et d'un fini précieux ; le faire en est facile et libre : cette composition devra se faire remarquer par le juste modelé de la forme et le rendu savant des indications anatomiques. Traité dans le goût des vieux maîtres, le paysage offre de nombreux détails exprimés avec esprit. Corneille Cort a gravé ce chef-d'oeuvre, qui bien conservé, et de petite dimension, peut figurer dans toute collection de choix. (Mutien (Girolamo))|St. Jérôme en méditation devant un crucifix. Tableau fait à Rome par ordre du Pape Grégoire XIII. Le Saint est représenté dans un paysage admirable, du site le plus pittoresque ; il est assis de face, ayant la cuisse droite sur le genoux gauche ; les mains jointés, il regarde un Christ placé verticalement à côté de lui ; on voit deux lions dans le fond de cette solitude, asile du saint. Quoique un peu pâle de ton, la couleur de ce tableau est pleine d'harmonie ; la touche en est très-ferme et d'un fini précieux ; le faire en est facile et libre : cette composition devra se faire remarquer par le juste modelé de la forme et le rendu savant des indications anatomiques. Traité dans le goût des vieux maîtres, le paysage offre de nombreux détails exprimés avec esprit. Corneille Cort a gravé ce chef-d'oeuvre, qui bien conservé, et de petite dimension, peut figurer dans toute collection de choix.]] réalisée par Mutien (Girolamo), vendue par D. [103]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Notre premier Catalogue annonce deux compositions de ce grand homme dont une a particulièrement fixé notre attention, comme étant du premier âge du maître ; à cette égard, nous avons fait des observations d'une certaine étendue pour mieux fixer les idées, et ces observations ont aujourd'hui, à nos yeux, pris d'autant plus de poids, que des connaisseurs et des artistes distingués ont partagé notre opinion. Ce troisième tableau de Raphaël représente un Ange à mi-corps, de profil ; sa main gauche, la seule visible, est posée sur le manche d'un instrument à cordes. Le beau caractère de tête qui appartient à cette demi-figure, est digne d'un esprit céleste ; cette tête, vue en dessous, plafonne dans toutes ses lignes, avec un accord qui rappelle, dans le dessin, une connaissance qui n'a appartenu qu'à Raphaël. (Raphael (Sansio d'Urbin))|Notre premier Catalogue annonce deux compositions de ce grand homme dont une a particulièrement fixé notre attention, comme étant du premier âge du maître ; à cette égard, nous avons fait des observations d'une certaine étendue pour mieux fixer les idées, et ces observations ont aujourd'hui, à nos yeux, pris d'autant plus de poids, que des connaisseurs et des artistes distingués ont partagé notre opinion. Ce troisième tableau de Raphaël représente un Ange à mi-corps, de profil ; sa main gauche, la seule visible, est posée sur le manche d'un instrument à cordes. Le beau caractère de tête qui appartient à cette demi-figure, est digne d'un esprit céleste ; cette tête, vue en dessous, plafonne dans toutes ses lignes, avec un accord qui rappelle, dans le dessin, une connaissance qui n'a appartenu qu'à Raphaël.]] réalisée par Raphael (Sansio d'Urbin), vendue par D. [104]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le No. 66 de notre précédent Catalogue donne la description d'un tableau de ce maître, d'une exécution large et savante, qui le rend digne de toutes les collections. Celui que nous annonce aujourd'hui, est un de ces sites pittoresque des Apennins, qui parlent à l'imagination. On y trouve peut-être plus que dans celui du No. 66, cette chaleur, cette verve, cette fougue qui tiennent au grand génie de Salvator. C'est un tableau d'artiste, de véritable amateur. (Salvator (Rosa))|Le No. 66 de notre précédent Catalogue donne la description d'un tableau de ce maître, d'une exécution large et savante, qui le rend digne de toutes les collections. Celui que nous annonce aujourd'hui, est un de ces sites pittoresque des Apennins, qui parlent à l'imagination. On y trouve peut-être plus que dans celui du No. 66, cette chaleur, cette verve, cette fougue qui tiennent au grand génie de Salvator. C'est un tableau d'artiste, de véritable amateur.]] réalisée par Salvator (Rosa), vendue par D. [105]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Lavement des pieds, par J. C. Sur le premier plan, le Christ à genoux, de profil, regardant à gauche, lave les pieds à St. Pierre assis, dont il soutient le pied gauche avec ses mains ; le pied droit de St. Pierre est placé dans l'eau, dans un grand plat de terre derrière le chef des Apôtres ; à gauche, on voit un enfant qui porte une aiguière de métal. Sur un plan plus reculé, les autres apôtres s'entretiennent de la sublime cène qui les occupe : derrière le Christ, à droite, on en voit deux qui se dépouillant les jambes, paraissent se disposer à remplacer St. Pierre. Cette cérémonie se passe dans une salle dont le fond est enrichi de colonnes ; elle est percée, à droite, sur le dernier plan, d'une arcade qui laisse voir dans un autre appartement, deux personnages occupés à soigner du linge. Cet épisode de la vie de notre divin législateur ne pouvait être mieux rendu peut-être que par un des plus beaux génies de l'école vénitienne, élève du Titien, plein des ouvrages du grand Michel-Ange ; Tintoret se montre dans cette composition l'émule de ces deux grands hommes par l'éclat, la force de son coloris, la fierté supérieure des divers caractères de têtes, la touche la plus large et la plus énergique. On y remarquera sans doute la science des oppositions de ton les plus hardies, et cet admirable contraste que produisent les teintes brûlantes, vigoureuses de la couleur propre des figures, avec la couleur locale pour ainsi dire glacée qui appartient à l'appartement éclairé d'une différente lumière, dans le fond. Les petites dimensions de ce tableau doivent le rendre encore plus précieux : dans les premières galeries, il est peu d'ouvrages d'un plus grand mérite. (Tintoret (Jacopo Robusti))|Le Lavement des pieds, par J. C. Sur le premier plan, le Christ à genoux, de profil, regardant à gauche, lave les pieds à St. Pierre assis, dont il soutient le pied gauche avec ses mains ; le pied droit de St. Pierre est placé dans l'eau, dans un grand plat de terre derrière le chef des Apôtres ; à gauche, on voit un enfant qui porte une aiguière de métal. Sur un plan plus reculé, les autres apôtres s'entretiennent de la sublime cène qui les occupe : derrière le Christ, à droite, on en voit deux qui se dépouillant les jambes, paraissent se disposer à remplacer St. Pierre. Cette cérémonie se passe dans une salle dont le fond est enrichi de colonnes ; elle est percée, à droite, sur le dernier plan, d'une arcade qui laisse voir dans un autre appartement, deux personnages occupés à soigner du linge. Cet épisode de la vie de notre divin législateur ne pouvait être mieux rendu peut-être que par un des plus beaux génies de l'école vénitienne, élève du Titien, plein des ouvrages du grand Michel-Ange ; Tintoret se montre dans cette composition l'émule de ces deux grands hommes par l'éclat, la force de son coloris, la fierté supérieure des divers caractères de têtes, la touche la plus large et la plus énergique. On y remarquera sans doute la science des oppositions de ton les plus hardies, et cet admirable contraste que produisent les teintes brûlantes, vigoureuses de la couleur propre des figures, avec la couleur locale pour ainsi dire glacée qui appartient à l'appartement éclairé d'une différente lumière, dans le fond. Les petites dimensions de ce tableau doivent le rendre encore plus précieux : dans les premières galeries, il est peu d'ouvrages d'un plus grand mérite.]] réalisée par Tintoret (Jacopo Robusti), vendue par D. [107]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un tableau de fleurs ; au milieu le petit St. Jean par Murillo. Arellano est le premier des peintres espagnols pour la partie des fleurs et des fruits ; ses productions en général largement composées sont pleines d'effet et tellement rares, même en Espagne, que Palomino Velasco ne cite que quatre tableaux de ce grand maître, comme vus par lui à Madrid, dans la chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Conseil. On invite MM. les amateurs à ne pas perdre de vue que la figure de St. Jean, placée au milieu de l'espèce de couronne de fleurs dont cette composition est formée, est de Murillo. (Arellano (Jean))|Un tableau de fleurs ; au milieu le petit St. Jean par Murillo. Arellano est le premier des peintres espagnols pour la partie des fleurs et des fruits ; ses productions en général largement composées sont pleines d'effet et tellement rares, même en Espagne, que Palomino Velasco ne cite que quatre tableaux de ce grand maître, comme vus par lui à Madrid, dans la chapelle de Notre-Dame-de-Bon-Conseil. On invite MM. les amateurs à ne pas perdre de vue que la figure de St. Jean, placée au milieu de l'espèce de couronne de fleurs dont cette composition est formée, est de Murillo.]] réalisée par Arellano (Jean), vendue par D. [109]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Chasse au Sanglier. Ce tableau est une des belles productions de ce premier des paysagistes de l'Espagne, sous le rapport de la savante facture générale qui la caractérise. Les figures dont elle est ornée, sont de Murillo et représentent des dames et des cavaliers à la chasse du Sanglier. Malhereusement l'animal a blessé une des dames ; autour d'elle, tout le monde est dans la consternation. Un piqueur sonne le rappel ; on a couru au village voisin, chercher un prêtre. Déjà le ministre de Dieu s'avance revêtu de son surplis, il est précédé de son clerc qui porte le Viatique. Un de cavaliers de la société, monté sur un cheval du plus bel effet, le précipite au grand galop, pour annoncer au château le malheur qui est arrivé, et chercher les gens de l'art. Au haut du tableau, tout-à-fait à droite, un ange, un calise à la main, semble indiquer que la dame blessée touche à sa dernière heure, et n'a plus besoin que des secours spirituels. On voit que cette composition réunit la perfection de l'art à l'intérêt du sujet : elle peut être regardée comme un chef-d'oeuvre, égalment digne des deux grands maîtres dont elle est l'ouvrage. (Iriarte (Ignace))|La Chasse au Sanglier. Ce tableau est une des belles productions de ce premier des paysagistes de l'Espagne, sous le rapport de la savante facture générale qui la caractérise. Les figures dont elle est ornée, sont de Murillo et représentent des dames et des cavaliers à la chasse du Sanglier. Malhereusement l'animal a blessé une des dames ; autour d'elle, tout le monde est dans la consternation. Un piqueur sonne le rappel ; on a couru au village voisin, chercher un prêtre. Déjà le ministre de Dieu s'avance revêtu de son surplis, il est précédé de son clerc qui porte le Viatique. Un de cavaliers de la société, monté sur un cheval du plus bel effet, le précipite au grand galop, pour annoncer au château le malheur qui est arrivé, et chercher les gens de l'art. Au haut du tableau, tout-à-fait à droite, un ange, un calise à la main, semble indiquer que la dame blessée touche à sa dernière heure, et n'a plus besoin que des secours spirituels. On voit que cette composition réunit la perfection de l'art à l'intérêt du sujet : elle peut être regardée comme un chef-d'oeuvre, égalment digne des deux grands maîtres dont elle est l'ouvrage.]] réalisée par Iriarte (Ignace), vendue par D. [110]
  • 1820.11.06/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Adoration de Jésus par St. Jean. Sur le premier plan, assise, à gauche, sur une roche couverte de mousse, la Vierge tient assis sur sa cuisse gauche, l'enfant divin qui tend la main gauche au petit St. Jean à genoux devant lui et tenant les mains jointes. Placés debout, à gauche, derrière la Vierge, St. Joseph, et Ste. Anne plus au centre, plus loin, mais à côté de Marie, contemplent cette aimable scène, ainsi qu'un paysan qui est assis à droite, derrière St. Jean ; la scène se passe dans la campagne : on croit que Murillo s'est peint lui-même sous les traits du paysan assis. Nous ne craignons pas d'avouer que nous ne connaissons pas de composition de ce maître, plus séduisante et qui offre plus de charmes. L'ordonnance générale de ce précieux tableau semble inspirer le calme et le bonheur. La beauté des têtes, leur divine expression ; des attitudes faciles, naturelles ; un dessin pur, coulant, de grand goût ; une entente de la perspective aérienne admirable ; une couleur suave, vigoureuse, s'y font remarquer tour-à-tour, ainsi que la véritable magie d'un pinceau gras, léger, ferme, précis et plein de sentiment. Le paysage y présente les mêmes perfections ; la touche ne saurait en être plus franche, plus décidée, plus magistrale. Il serait difficile de voir un tableau plus riche dans de petites dimensions qui le mettent en rapports avec tous les cabinets : c'est encore une de nos perles, qui pourrait être le pendant de notre Vandyck, No. 15, du premier Catalogue. Il est à remarquer que c'est le 8o. tableau de ce Murillo qui se trouve dans cette collection ; ils furent tous attribués à ce grand maître par d'autres que par nous ; mais, il faut l'avouer, aucun ne possède, comme ce dernier, le cachet de l'authenticité même, puisqu'en 1802, il faisait encore un des plus beaux ornemens l'Escurial, et qu'il n'en est sorti que pour être offert, en présent, par le Roi d'Espagne lui-même, à M. D..., médecin vivant, exerçant, dans Paris, sa profession avec distinction. Il faudrait être bien difficile pour ne pas regarder ce chef-d'oeuvre, digne d'appartenir à un souverain, lors même que la plus riche galerie se trouverait moins pauvre des admirables productions de ce grand maître. (Murillo (Bartholome Esteban))|L'Adoration de Jésus par St. Jean. Sur le premier plan, assise, à gauche, sur une roche couverte de mousse, la Vierge tient assis sur sa cuisse gauche, l'enfant divin qui tend la main gauche au petit St. Jean à genoux devant lui et tenant les mains jointes. Placés debout, à gauche, derrière la Vierge, St. Joseph, et Ste. Anne plus au centre, plus loin, mais à côté de Marie, contemplent cette aimable scène, ainsi qu'un paysan qui est assis à droite, derrière St. Jean ; la scène se passe dans la campagne : on croit que Murillo s'est peint lui-même sous les traits du paysan assis. Nous ne craignons pas d'avouer que nous ne connaissons pas de composition de ce maître, plus séduisante et qui offre plus de charmes. L'ordonnance générale de ce précieux tableau semble inspirer le calme et le bonheur. La beauté des têtes, leur divine expression ; des attitudes faciles, naturelles ; un dessin pur, coulant, de grand goût ; une entente de la perspective aérienne admirable ; une couleur suave, vigoureuse, s'y font remarquer tour-à-tour, ainsi que la véritable magie d'un pinceau gras, léger, ferme, précis et plein de sentiment. Le paysage y présente les mêmes perfections ; la touche ne saurait en être plus franche, plus décidée, plus magistrale. Il serait difficile de voir un tableau plus riche dans de petites dimensions qui le mettent en rapports avec tous les cabinets : c'est encore une de nos perles, qui pourrait être le pendant de notre Vandyck, No. 15, du premier Catalogue. Il est à remarquer que c'est le 8o. tableau de ce Murillo qui se trouve dans cette collection ; ils furent tous attribués à ce grand maître par d'autres que par nous ; mais, il faut l'avouer, aucun ne possède, comme ce dernier, le cachet de l'authenticité même, puisqu'en 1802, il faisait encore un des plus beaux ornemens l'Escurial, et qu'il n'en est sorti que pour être offert, en présent, par le Roi d'Espagne lui-même, à M. D..., médecin vivant, exerçant, dans Paris, sa profession avec distinction. Il faudrait être bien difficile pour ne pas regarder ce chef-d'oeuvre, digne d'appartenir à un souverain, lors même que la plus riche galerie se trouverait moins pauvre des admirables productions de ce grand maître.]] réalisée par Murillo (Bartholome Esteban), vendue par D. [111]