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Rosa Grimm (27 janvier 1875 à Odessa - 12 novembre 1955 à Oetwil am See) était une militante politique suisse d'origine juive, connue pour son engagement dans le mouvement socialiste et communiste.
Rosa Grimm, née le 27 janvier 1875 à Odessa et décédée le 12 novembre 1955 à Oetwil am See, était une militante politique suisse d'origine juive, connue pour son engagement dans le mouvement socialiste et communiste.


==Jeunesse et éducation==
==Jeunesse et origines==
Née dans une famille aisée de commerçants juifs, Rosa Grimm, fille de Wolf Schlain et d'Edlewod Fatik, a étudié à Berne de manière intermittente entre 1893 et 1904.
Rosa Grimm est issue d'une famille de commerçants juifs aisés à Odessa. Elle a fréquenté une école d'art dramatique à Vienne et a étudié à Berne, bien qu'elle n'ait pas obtenu de diplôme.


==Carrière et engagement politique==
==Engagement politique==
Après ses deux divorces, Grimm s'est installée à Zurich où elle a travaillé pour la librairie de la Jeunesse socialiste et collaboré au journal bâlois Vorwärts en 1919. Membre de l'aile gauche du Parti socialiste (PS), elle a participé à la fondation du parti communiste suisse en 1921 et a été déléguée suisse au troisième congrès du Komintern à Moscou la même année. Dans les années 1920, elle a voyagé plusieurs fois en URSS, travaillant au département des éditions du Komintern de 1930 à 1931. Responsable du supplément littéraire Der Weggefährte du Vorwärts (1921-1926), elle a exprimé des opinions claires et ironiques sur les questions féminines et le marxisme. Bien qu'elle ait critiqué l'URSS au début des années 1930, elle est restée membre loyale du parti communiste jusqu'à son retour au PS en 1943.
Après son second divorce, Grimm s'installe à Zurich où elle travaille dans la librairie de la Jeunesse socialiste. Elle collabore également au journal Vorwärts et participe aux émeutes de novembre 1917. Acquérant la nationalité suisse par mariage, elle est inextricablement liée à la Suisse malgré ses origines russes.
 
==Fondation du Parti communiste suisse==
Rosa Grimm devient l'une des fondatrices du Parti communiste suisse (PCS) en 1921. Elle est l'une des deux seules femmes membres de la nouvelle direction du parti, aux côtés de Rosa Bloch.
 
==Défense des droits des femmes et critique de la bourgeoisie==
Grimm était une ardente défenseuse des droits des femmes, plaidant pour le suffrage féminin et la dépénalisation de l'avortement. Elle critiquait la morale bourgeoise et la mentalité petite-bourgeoise de son époque, tant chez les hommes que chez les femmes.
 
==Relations avec l'Union soviétique==
Grâce à ses compétences linguistiques en russe et à ses liens avec des figures de premier plan comme Lénine, Grimm entretenait des relations étroites avec l'Union soviétique. Elle a travaillé à Moscou comme traductrice pour l'Internationale communiste.
 
==Retour au Parti socialiste suisse==
Critiquant le développement de l'URSS, Grimm rejoint à nouveau le Parti socialiste suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.
 
==Héritage==
Rosa Grimm est décédée dans la pauvreté en 1955 près de Zurich. Son engagement pour la cause communiste et les droits des travailleurs a laissé une marque indélébile sur l'histoire politique et sociale de la Suisse.
 
==Controverses et critiques==
Grimm était une figure polarisante, souvent attaquée par la presse bourgeoise et même par les sociaux-démocrates. Surnommée la "première Rosa la rouge", elle incarnait l'image de la "femme révolutionnaire", en contradiction avec le stéréotype de la "femme suisse" de l'époque.


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BnF ID: [http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb16944006d 16944006d]
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=Références=
* Brigitte Studer, "Rosa Grimm. Une vie dans le mouvement ouvrier suisse", thèse de licence non publiée, Université de Fribourg, 1982.

Version du 21 mai 2024 à 12:15

Biographie

Rosa Grimm, née le 27 janvier 1875 à Odessa et décédée le 12 novembre 1955 à Oetwil am See, était une militante politique suisse d'origine juive, connue pour son engagement dans le mouvement socialiste et communiste.

Jeunesse et origines

Rosa Grimm est issue d'une famille de commerçants juifs aisés à Odessa. Elle a fréquenté une école d'art dramatique à Vienne et a étudié à Berne, bien qu'elle n'ait pas obtenu de diplôme.

Engagement politique

Après son second divorce, Grimm s'installe à Zurich où elle travaille dans la librairie de la Jeunesse socialiste. Elle collabore également au journal Vorwärts et participe aux émeutes de novembre 1917. Acquérant la nationalité suisse par mariage, elle est inextricablement liée à la Suisse malgré ses origines russes.

Fondation du Parti communiste suisse

Rosa Grimm devient l'une des fondatrices du Parti communiste suisse (PCS) en 1921. Elle est l'une des deux seules femmes membres de la nouvelle direction du parti, aux côtés de Rosa Bloch.

Défense des droits des femmes et critique de la bourgeoisie

Grimm était une ardente défenseuse des droits des femmes, plaidant pour le suffrage féminin et la dépénalisation de l'avortement. Elle critiquait la morale bourgeoise et la mentalité petite-bourgeoise de son époque, tant chez les hommes que chez les femmes.

Relations avec l'Union soviétique

Grâce à ses compétences linguistiques en russe et à ses liens avec des figures de premier plan comme Lénine, Grimm entretenait des relations étroites avec l'Union soviétique. Elle a travaillé à Moscou comme traductrice pour l'Internationale communiste.

Retour au Parti socialiste suisse

Critiquant le développement de l'URSS, Grimm rejoint à nouveau le Parti socialiste suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.

Héritage

Rosa Grimm est décédée dans la pauvreté en 1955 près de Zurich. Son engagement pour la cause communiste et les droits des travailleurs a laissé une marque indélébile sur l'histoire politique et sociale de la Suisse.

Controverses et critiques

Grimm était une figure polarisante, souvent attaquée par la presse bourgeoise et même par les sociaux-démocrates. Surnommée la "première Rosa la rouge", elle incarnait l'image de la "femme révolutionnaire", en contradiction avec le stéréotype de la "femme suisse" de l'époque.

Dates

  • D’après La Liberté, Jeudi, 1920.12.16, “Une autre rose écarlate émerge [l’article parlait de Rosa Bloch plus haut] , aujourd'hui , du parterre socialiste: c’est Rosa Grimm, l’ex-épouse du chef jusqu’ici incontesté de l extrême gauche. Tandis que M. Grimm , nous l’avons dit , ralliait la majorité du congrès socialiste suisse contre l'affiliation à l'Internationale communiste , Mme Rosa Grimm a suivi le groupe des Schneider , Welti , Humbert-Droz et s’est déclarée pour Lénine et ses vingt et un commandements . Non contente de cette sortie tapageuse, Mme Grimm s'est moquée des électeurs de son mari , appelant les socialistes, bernois < une masse sans indépendance et sans jugement >.”
  • D’après L’impartial, 2006.05.12, Avis Mortuaire pour une “Madame Elsa Rosa Grimm-Schwaller” morte à 90 ans, probablement pas notre Rosa Grimm, vu que la nôtre apparaît dans un article en 1920. Il est donc improbable qu’il s’agisse ici de Rosa Grimm. Le même avis mortuaire apparaît dans L’express du même jour. C’est “La société Erosion Service S.à r.l” qui a émis l’avis, Elsa y était administratrice et mère du gérant M. J. Grimm. Elsa est peut-être juste un homonyme ou peut-être de la même famille de Rosa Grimm (?) peut-être une fille (?)
  • D’après Journal de Genève, 1927.01.29, dans un article renseignant sur “le sort des chefs socialistes ou communistes de Suisse qui sont allés se réfugiés [faute d’orthographe présente dans l’article] au paradis soviétique.” De Rosa Grimm il est dit que “elle n’a pas encore été dotée de grasses prébendes[= allocation, revenu fixe]. Pour le moment, elle plante ses choux avec le camarade Schaffner dans le gouvernement de Tver [division administrative de l’Empire Russe]. Sic transit gloria… [sic transit gloria mundi: locution latine qui signifie “ainsi passe la gloire du monde”, l’utilisation de cette locution à la fin de l’article et avec le mot “mundi” signifiant “monde” suivi de trois petits points n’est pas très claire.]”
  • D’après Die Tat, 1955.11.17, Rosa Grimm meurt à l'âge de 81 ans. La traduction de ce texte est la suivante (Chat GPT):

“Madame Rosa Grimm est décédée. À Oetwil am See, Rosa Grimm, ancienne épouse de Robert Grimm, est décédée à l'âge de 81 ans. La défunte, qui a joué un rôle important au sein du Parti socialiste suisse, faisait partie des intellectuels russes venus en Suisse au début du siècle pour y étudier et se sont impliqués dans le mouvement ouvrier. Temporairement membre du Parti communiste suisse, Rosa Grimm a dirigé la section feuilleton du journal "Vorwärts".”

  • D’après L’Impartial, 1988.02.27, on voit un avis mortuaire pour André Grimm,72 ans, probablement époux de Rosa Grimm-Schwaller dont l’avis mortuaire a été relevé en 2006. Il s’agirait peut-etre d’un membre de la famille de Rosa Grimm ou juste d’un homonyme (?). D’autres membres de la famille Grimm sont nommés dont “Monsieur et Madame Paul-André Grimm-Perret et leurs enfants Dave et Amaury, à Cormoret ; Madame Monique Grimm, sa fille Cynthia et son ami Josef” à Oberkirch (LU).

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BnF ID: 16944006d

Références

  • Brigitte Studer, "Rosa Grimm. Une vie dans le mouvement ouvrier suisse", thèse de licence non publiée, Université de Fribourg, 1982.