Ventes d'œuvres le 1804.11.07
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- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Chevalet de Guillaume Miéris, avec Tableau peint en grisaille, offrant Minerve tenant le Flambeau des Arts auprès d'une Figure allégorique, caractérisant le Génie de la Peinture. Rien n'est plus intéressant que ce Meuble curieux, qui a servi à cet excellent Peintre pour tous ses précieux Ouvrages. (Guillaume Miéris)|Le Chevalet de Guillaume Miéris, avec Tableau peint en grisaille, offrant Minerve tenant le Flambeau des Arts auprès d'une Figure allégorique, caractérisant le Génie de la Peinture. Rien n'est plus intéressant que ce Meuble curieux, qui a servi à cet excellent Peintre pour tous ses précieux Ouvrages.]] réalisée par Guillaume Miéris, vendue par Van Leyden, achetée par Coquille au prix de 130 fl. [1]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet d'une Foire sur le grand Chemin d'un Village. Toute la partie droite est occupée par des Chaumières et Baraques de Bateleurs, dont les tours rassemblent autour d'eux une foule de Curieux. On y remarque un Chariot de poste, attelé de deux Chevaux, et quatre Cavaliers, dont trois forment un Groupe dans le milieu. Vers la gauche, on voit encore des Personnages arrêtés devant des Mendians à qui ils font l'aumône. Le nom de Wouvermans est si recommandable dans la Peinture, qu'un Connaisseur placera toujours avec plaisir une Production aussi distinguée de Pierre Wouvermans, qui a suivi de si près dans ses Compositions la richesse des Ouvrages marquans de son frère, et dont l'exécution présente toujours un pinceau facile et brillant. (Wouvermans (Pierre))|Le sujet d'une Foire sur le grand Chemin d'un Village. Toute la partie droite est occupée par des Chaumières et Baraques de Bateleurs, dont les tours rassemblent autour d'eux une foule de Curieux. On y remarque un Chariot de poste, attelé de deux Chevaux, et quatre Cavaliers, dont trois forment un Groupe dans le milieu. Vers la gauche, on voit encore des Personnages arrêtés devant des Mendians à qui ils font l'aumône. Le nom de Wouvermans est si recommandable dans la Peinture, qu'un Connaisseur placera toujours avec plaisir une Production aussi distinguée de Pierre Wouvermans, qui a suivi de si près dans ses Compositions la richesse des Ouvrages marquans de son frère, et dont l'exécution présente toujours un pinceau facile et brillant.]] réalisée par Wouvermans (Pierre), vendue par Van Leyden, achetée par Hue au prix de 705 fl. [2]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue de Paysage, site d'Italie, avec Ruines dans toute la partie droite, servant d'auberge aux voyageurs ; les plans éloignés sont enrichis de quelques Figures de cet Artiste ; et celles principales, que l'on voit sur le premier plan, de la main de Nicolas Berghem, offrent un Cavalier tenant un Verre à la main, que vient de lui apporter une Servante et un Paysan chargé d'un Ballot, et qui se repose. On distingue encore deux jolis Chiens. Ce Tableau piquant d'effet est aussi d'une exécution facile et d'un excellent ton de couleur. Nous ne laissons subsister le nom de Jean Wils, que pour conserver l'ordre de la Notice déjà envoyée aux Amateurs étrangers, et nous prévenons que le Paysage est de la main de Pierre Van Laar. (Wils (Jean))|Point de vue de Paysage, site d'Italie, avec Ruines dans toute la partie droite, servant d'auberge aux voyageurs ; les plans éloignés sont enrichis de quelques Figures de cet Artiste ; et celles principales, que l'on voit sur le premier plan, de la main de Nicolas Berghem, offrent un Cavalier tenant un Verre à la main, que vient de lui apporter une Servante et un Paysan chargé d'un Ballot, et qui se repose. On distingue encore deux jolis Chiens. Ce Tableau piquant d'effet est aussi d'une exécution facile et d'un excellent ton de couleur. Nous ne laissons subsister le nom de Jean Wils, que pour conserver l'ordre de la Notice déjà envoyée aux Amateurs étrangers, et nous prévenons que le Paysage est de la main de Pierre Van Laar.]] réalisée par Wils (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Lebrun au prix de 770 fl. [3]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche Point de vue de Paysage presque découvert, et offrant dans son étendue de belles Colines et Montagnes. Au milieu, sur le devant, l'on voit trois Militaires à cheval arrêtés près d'un abreuvoir. Celui que l'on distingue davantage, est un officier montant un beau Cheval blanc, suivi d'un Porte-drapeau. A quelques pas est une Paysanne chargée de différens Légumes, et accompagnée de son Enfant. Au troisième plan, à gauche, l'on distingue encore différens Personnages, et deux Cavaliers qui passent une rivière à gué. La partie droite est occupée par les ruines d'un Pont d'où descend un Chariot chargé de bagages, et qui va passer près d'un Groupe de deux Arbres qui se lient admirablement à la Composition, et se détachent avec légéreté sur un ciel azuré et brillant. Ce Tableau, d'une haute qualité et d'une grande richesse sans confusion, peut être cité comme un de ses Ouvrages qu'il a le plus soignés. Il a montré le plus grand art dans la distribution de ses lumières et l'entente générale du clair obscur, qui est soutenu du ton le plus vigoureux et en même tems le plus aimable. Nous ne craignons pas de l'annoncer comme un des Morceaux du premier choix de son Auteur. (Wouvermans (Ph.))|Riche Point de vue de Paysage presque découvert, et offrant dans son étendue de belles Colines et Montagnes. Au milieu, sur le devant, l'on voit trois Militaires à cheval arrêtés près d'un abreuvoir. Celui que l'on distingue davantage, est un officier montant un beau Cheval blanc, suivi d'un Porte-drapeau. A quelques pas est une Paysanne chargée de différens Légumes, et accompagnée de son Enfant. Au troisième plan, à gauche, l'on distingue encore différens Personnages, et deux Cavaliers qui passent une rivière à gué. La partie droite est occupée par les ruines d'un Pont d'où descend un Chariot chargé de bagages, et qui va passer près d'un Groupe de deux Arbres qui se lient admirablement à la Composition, et se détachent avec légéreté sur un ciel azuré et brillant. Ce Tableau, d'une haute qualité et d'une grande richesse sans confusion, peut être cité comme un de ses Ouvrages qu'il a le plus soignés. Il a montré le plus grand art dans la distribution de ses lumières et l'entente générale du clair obscur, qui est soutenu du ton le plus vigoureux et en même tems le plus aimable. Nous ne craignons pas de l'annoncer comme un des Morceaux du premier choix de son Auteur.]] réalisée par Wouvermans (Ph.), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 4800 fl. [4]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Site de Paysage indiquant un Point de vue d'Italie. La partie droite présente une Masse d'anciennes constructions parmi des rochers garnis d'Arbrisseaux. Dans le milieu est un Chemin où l'on voit sur le devant un homme conduisant un Ane, et suivi d'une Femme qui est montée sur un autre. Dans la partie gauche s'élèvent plusieurs grands Arbres, à travers lesquels on découvre un lointain d'arbres et de Montagnes. Le Peintre a placé encore sur différens plans quelques Figures et un joli Troupeau d'Animaux. Ce Morceau plein de vérité, et d'une touche facile et brillante, offre un des Morceaux de choix de son Auteur. (Verboom (Jean))|Site de Paysage indiquant un Point de vue d'Italie. La partie droite présente une Masse d'anciennes constructions parmi des rochers garnis d'Arbrisseaux. Dans le milieu est un Chemin où l'on voit sur le devant un homme conduisant un Ane, et suivi d'une Femme qui est montée sur un autre. Dans la partie gauche s'élèvent plusieurs grands Arbres, à travers lesquels on découvre un lointain d'arbres et de Montagnes. Le Peintre a placé encore sur différens plans quelques Figures et un joli Troupeau d'Animaux. Ce Morceau plein de vérité, et d'une touche facile et brillante, offre un des Morceaux de choix de son Auteur.]] réalisée par Verboom (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Chotard au prix de 415 fl. [5]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de Vue d'un Paysage champêtre d'un site aussi riche que vrai. Dans le milieu est un gros Chêne au pied duquel est un Pâtre assis qui pêche à la ligne dans un Canal limpide auprès de son Troupeau, où l'on remarque deux Vaches, dont une noirâtre, un groupe de trois Moutons et un Agneau ; plus loin, sur la droite, est encore une Vache couchée auprès d'une Cabane entourée d'Arbres ; à gauche s'élève un Saule où l'on distingue une Chèvre, et qui contribue par son effet à mettre dans la perspective la plus juste, un joli lointain de Prairies et de Bois. Ce morceau de première classe, l'une des compositions les plus distinguées de son Auteur, offre tout à la fois le charme du plus beau coloris, et cette touche moelleuse et suave que l'on admire dans ses plus belles productions. (Velde (Adrien van de))|Point de Vue d'un Paysage champêtre d'un site aussi riche que vrai. Dans le milieu est un gros Chêne au pied duquel est un Pâtre assis qui pêche à la ligne dans un Canal limpide auprès de son Troupeau, où l'on remarque deux Vaches, dont une noirâtre, un groupe de trois Moutons et un Agneau ; plus loin, sur la droite, est encore une Vache couchée auprès d'une Cabane entourée d'Arbres ; à gauche s'élève un Saule où l'on distingue une Chèvre, et qui contribue par son effet à mettre dans la perspective la plus juste, un joli lointain de Prairies et de Bois. Ce morceau de première classe, l'une des compositions les plus distinguées de son Auteur, offre tout à la fois le charme du plus beau coloris, et cette touche moelleuse et suave que l'on admire dans ses plus belles productions.]] réalisée par Velde (Adrien van de), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 4200 fl. [6]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur de cuisine, où l'on voit un Groupe de trois Figures en avant d'une Cheminée où est un Feu ardent qui chauffe une Marmite. Le personnage principal est une Paysanne enceinte qui tient un Pot, et semble rire des propos d'un Homme qui est derrière elle. A la droite, du côté opposé, est un jeune Garçon tenant un Livre et paraissant réciter sa leçon. Un Seau rempli de Légumes, des Poissons secs, des Fruits, un Pot au Lait de cuivre, et divers autres détails forment autant de riches accessoires dans cette Composition naturelle et plaisante. Tout le sujet tire sa lumière d'une petite Croisée qui donne sur la Campagne. Il est rare de rencontrer dans les Cabinets des Ouvrages de cet habile Peintre, qui a très-peu travaillé, et qui s'appliqua à imiter la manière des Peintres les plus précieux de son tems, et particulièrement celle de Van Slingellandt, dont il était contemporain. Nous classons encore ce Tableau au nombre de ces Productions remarquables de Peinture, où l'art et l'intelligence du clair obscur ne le cèdent en rien à la beauté et au précieux de l'exécution. (Voys (Arry de), 1656)|Intérieur de cuisine, où l'on voit un Groupe de trois Figures en avant d'une Cheminée où est un Feu ardent qui chauffe une Marmite. Le personnage principal est une Paysanne enceinte qui tient un Pot, et semble rire des propos d'un Homme qui est derrière elle. A la droite, du côté opposé, est un jeune Garçon tenant un Livre et paraissant réciter sa leçon. Un Seau rempli de Légumes, des Poissons secs, des Fruits, un Pot au Lait de cuivre, et divers autres détails forment autant de riches accessoires dans cette Composition naturelle et plaisante. Tout le sujet tire sa lumière d'une petite Croisée qui donne sur la Campagne. Il est rare de rencontrer dans les Cabinets des Ouvrages de cet habile Peintre, qui a très-peu travaillé, et qui s'appliqua à imiter la manière des Peintres les plus précieux de son tems, et particulièrement celle de Van Slingellandt, dont il était contemporain. Nous classons encore ce Tableau au nombre de ces Productions remarquables de Peinture, où l'art et l'intelligence du clair obscur ne le cèdent en rien à la beauté et au précieux de l'exécution.]] réalisée par Voys (Arry de), 1656, vendue par Van Leyden, achetée par Paillet for Yarmouth au prix de 1400 fl. [7]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sujet plaisant de deux Enfans jouant sur l'appui d'une Croisée. L'un d'eux tient une Souricière élevée, et sa jeune soeur la montre à un Chat que son frère tient sous son bras. A gauche de cette jolie Composition, un Rideau largement drapé, ainsi qu'un Pot de fleurs placé en avant sur la droite, y forment accessoires et ajoutent à l'intérêt de ce morceau, dont la fraîcheur de coloris et la finesse de touche rappellent la belle manière du Maître de cet habile Artiste. (Tol (Van))|Sujet plaisant de deux Enfans jouant sur l'appui d'une Croisée. L'un d'eux tient une Souricière élevée, et sa jeune soeur la montre à un Chat que son frère tient sous son bras. A gauche de cette jolie Composition, un Rideau largement drapé, ainsi qu'un Pot de fleurs placé en avant sur la droite, y forment accessoires et ajoutent à l'intérêt de ce morceau, dont la fraîcheur de coloris et la finesse de touche rappellent la belle manière du Maître de cet habile Artiste.]] réalisée par Tol (Van), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 400 fl. [8]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Tout ce qui peut donner du prix à un Tableau, l'importance du sujet, le nom d'un grand Maître, le mérite de l'exécution, la fidélité des costumes, la ressemblance de fameux Personnages, toutes ces qualités se trouvent réunies dans cet admirable Ouvrage de Terburg. C'est un Monument précieux qui rappelle une des époques les plus intéressantes des règnes de Louis XIV, de Ferdinand III, de Philippe IV et de la célèbre Christine de Suède, c'est-à-dire le mémorable Congrès de Munster et le Traité de ce nom, qui termina, après cinq ans de travaux, la plus fameuse des Négociations, et tous les combats politiques qui tenaient l'Europe en suspens. Ce Tableau, si connu par la belle Estampe de Suiderhoff, devenue très-rare aujourd'hui, offre l'intérieur d'une des Salles du Palais épiscopal de Munster. Les Ambassadeurs de toutes les Puissances, les Députés de tous les Ordres de l'Empire, appelés à régler de si grands intérêts, y sont représentés d'après nature. Sans donner ici tous les noms des 96 Ministres ou délégués qui composaient cette Assemblée, nous nous bornerons à citer les plus célèbres, tels que ceux des Comtes de St-Même d'Avaux, et Servien de la Roche, pour la France ; du Comte de Gusman de Pegneranda, pour l'Espagne ; du Baron d'Oxenstiern, pour la Suède ; du Président Adrien Pauw, Allié secret de l'Espagne, ennemi forcené de la France, et Député des Etats-Généraux des Provinces-Unies ; enfin du Chevalier Contarini, Ambassadeur de Venise, République alors si puissante, que sa médiation était invoquée par les plus grands Souverains de l'Europe. Terburg lui-même s'est placé parmi les Spectateurs ; il paraît avoir choisi le moment où chaque députation vient, à son tour, jurer sur la croix d'observer les clauses du Traité qui la concerne. Un Ministre de l'Evangile tient le Saint Livre ouvert. Il est placé sur une Table couverte d'un riche Tapis. On y remarque deux Coffrets destinés à renfermer les copies du Traité ; les différentes impressions que produit sa lecture, sont exprimées sur toutes les Figures, avec autant d'énergie que de vérité ; en un mot, le précieux fini de tous les détails, ajoute encore à la perfection de l'ensemble. Houbraken, d'Angerville et Descamps, citent ce Tableau comme un chef-d'oeuvre. Ils rapportent que Terburg ne voulût jamais le céder pour six mille florins. C'est d'un de ses descendans, Receveur des rentes dans la Province d'Over-Yssel, que M. Van Leyden a eu le bonheur de l'obtenir directement. (Terburg (Gérard))|Tout ce qui peut donner du prix à un Tableau, l'importance du sujet, le nom d'un grand Maître, le mérite de l'exécution, la fidélité des costumes, la ressemblance de fameux Personnages, toutes ces qualités se trouvent réunies dans cet admirable Ouvrage de Terburg. C'est un Monument précieux qui rappelle une des époques les plus intéressantes des règnes de Louis XIV, de Ferdinand III, de Philippe IV et de la célèbre Christine de Suède, c'est-à-dire le mémorable Congrès de Munster et le Traité de ce nom, qui termina, après cinq ans de travaux, la plus fameuse des Négociations, et tous les combats politiques qui tenaient l'Europe en suspens. Ce Tableau, si connu par la belle Estampe de Suiderhoff, devenue très-rare aujourd'hui, offre l'intérieur d'une des Salles du Palais épiscopal de Munster. Les Ambassadeurs de toutes les Puissances, les Députés de tous les Ordres de l'Empire, appelés à régler de si grands intérêts, y sont représentés d'après nature. Sans donner ici tous les noms des 96 Ministres ou délégués qui composaient cette Assemblée, nous nous bornerons à citer les plus célèbres, tels que ceux des Comtes de St-Même d'Avaux, et Servien de la Roche, pour la France ; du Comte de Gusman de Pegneranda, pour l'Espagne ; du Baron d'Oxenstiern, pour la Suède ; du Président Adrien Pauw, Allié secret de l'Espagne, ennemi forcené de la France, et Député des Etats-Généraux des Provinces-Unies ; enfin du Chevalier Contarini, Ambassadeur de Venise, République alors si puissante, que sa médiation était invoquée par les plus grands Souverains de l'Europe. Terburg lui-même s'est placé parmi les Spectateurs ; il paraît avoir choisi le moment où chaque députation vient, à son tour, jurer sur la croix d'observer les clauses du Traité qui la concerne. Un Ministre de l'Evangile tient le Saint Livre ouvert. Il est placé sur une Table couverte d'un riche Tapis. On y remarque deux Coffrets destinés à renfermer les copies du Traité ; les différentes impressions que produit sa lecture, sont exprimées sur toutes les Figures, avec autant d'énergie que de vérité ; en un mot, le précieux fini de tous les détails, ajoute encore à la perfection de l'ensemble. Houbraken, d'Angerville et Descamps, citent ce Tableau comme un chef-d'oeuvre. Ils rapportent que Terburg ne voulût jamais le céder pour six mille florins. C'est d'un de ses descendans, Receveur des rentes dans la Province d'Over-Yssel, que M. Van Leyden a eu le bonheur de l'obtenir directement.]] réalisée par Terburg (Gérard), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche au prix de 16000 fl. [9]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche Composition de neuf Figures rassemblées dans la Chambre basse d'une Hôtellerie. Au milieu et sur le premier Plan, deux Personnages assis et deux autres debout, sont autour d'une Table couverte d'un Tapis vert ; des Cartes indiquent qu'on vient d'y faire une partie ; l'un des Joueurs, dont le Chapeau est sur le dos de sa Chaise, compte l'argent qu'il paraît avoir perdu ; les trois autres le regardent avec attention ; à droite, le Maître de l'Auberge s'occupe à calculer sur une Ardoise, le montant de la dépense faite chez lui. Cette scène naturelle est éclairée par le jour d'une Fenêtre grillée et pratiquée dans le haut d'une Voûte ; vers la gauche, dans l'enfoncement d'une Chambre pareillement éclairée, l'on aperçoit quelques Paysans, les uns assis et les autres debout auprès du feu, où ils sont occupés à causer ensemble. Différentes Poteries, des Vases et des Bouteilles, partie attachée à la muraille, et l'autre sur une Planche, ainsi que plusieurs Meubles rustiques, ajoutent à l'intérêt et à l'éclat de ce Morceau de première classe, qui, au mérite du ton le plus argentin, joint celui d'une représentation exacte et spirituelle dans ses moindres détails. Nous pensons qu'il peut être comparé pour sa perfection, à celui du même Peintre, qui était dans la Collection de feu Tolozan, et qui était désigné dans la curiosité, sous le titre du Tableau au Chapeau blanc. (Teniers (David))|Riche Composition de neuf Figures rassemblées dans la Chambre basse d'une Hôtellerie. Au milieu et sur le premier Plan, deux Personnages assis et deux autres debout, sont autour d'une Table couverte d'un Tapis vert ; des Cartes indiquent qu'on vient d'y faire une partie ; l'un des Joueurs, dont le Chapeau est sur le dos de sa Chaise, compte l'argent qu'il paraît avoir perdu ; les trois autres le regardent avec attention ; à droite, le Maître de l'Auberge s'occupe à calculer sur une Ardoise, le montant de la dépense faite chez lui. Cette scène naturelle est éclairée par le jour d'une Fenêtre grillée et pratiquée dans le haut d'une Voûte ; vers la gauche, dans l'enfoncement d'une Chambre pareillement éclairée, l'on aperçoit quelques Paysans, les uns assis et les autres debout auprès du feu, où ils sont occupés à causer ensemble. Différentes Poteries, des Vases et des Bouteilles, partie attachée à la muraille, et l'autre sur une Planche, ainsi que plusieurs Meubles rustiques, ajoutent à l'intérêt et à l'éclat de ce Morceau de première classe, qui, au mérite du ton le plus argentin, joint celui d'une représentation exacte et spirituelle dans ses moindres détails. Nous pensons qu'il peut être comparé pour sa perfection, à celui du même Peintre, qui était dans la Collection de feu Tolozan, et qui était désigné dans la curiosité, sous le titre du Tableau au Chapeau blanc.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche for Yarmouth au prix de 5000 fl. [10]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'un Appartement voûté. Un Philosophe en Habit violet garni de fourure, et la tête coiffée d'un Bonnet, est assis auprès d'une Table ; elle est couverte d'un Tapis, de quelques Livres et d'une Sphère ; il paraît plongé dans la méditation ; différens accessoires, tels qu'un Coffre, un Livre, un Violon, un Vase de bois rempli d'eau, sont placés sur le premier plan ; on voit dans l'éloignement un Domestique sortant par une Porte, et plus loin encore, une Chambre à coucher ; un Rideau levé laisse apercevoir les Fenêtres, qui jettent un jour mystérieux sur tous les objets. Ce Morceau précieux et piquant, tient à la manière de Gérard Dow, dont Van Staveren a suivi les traces avec succès. (Staveren (Jean Adrien Van))|Intérieur d'un Appartement voûté. Un Philosophe en Habit violet garni de fourure, et la tête coiffée d'un Bonnet, est assis auprès d'une Table ; elle est couverte d'un Tapis, de quelques Livres et d'une Sphère ; il paraît plongé dans la méditation ; différens accessoires, tels qu'un Coffre, un Livre, un Violon, un Vase de bois rempli d'eau, sont placés sur le premier plan ; on voit dans l'éloignement un Domestique sortant par une Porte, et plus loin encore, une Chambre à coucher ; un Rideau levé laisse apercevoir les Fenêtres, qui jettent un jour mystérieux sur tous les objets. Ce Morceau précieux et piquant, tient à la manière de Gérard Dow, dont Van Staveren a suivi les traces avec succès.]] réalisée par Staveren (Jean Adrien Van), vendue par Van Leyden, achetée par Lebrun au prix de 500 fl. [11]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Hôtel de Ville de Harlem, représenté dans tous ses détails d'architecture, avec autant de vérité que de précision. L'Artiste a enrichi ce Tableau d'un grand nombre de Figures, retraçant l'époque de l'entrée du Prince Maurice dans cette Ville, pour changer la Régence. A la suite de ce grand Cortège, sont nombre de Cavaliers, dont plusieurs tirent des coups de fusil. Ce Morceau très-rare, et le seul qui ait paru jusqu'à présent en vente, est curieux sous les rapports del'Art et de l'Histoire. (Saenredam (Pierre), 1630)|L'Hôtel de Ville de Harlem, représenté dans tous ses détails d'architecture, avec autant de vérité que de précision. L'Artiste a enrichi ce Tableau d'un grand nombre de Figures, retraçant l'époque de l'entrée du Prince Maurice dans cette Ville, pour changer la Régence. A la suite de ce grand Cortège, sont nombre de Cavaliers, dont plusieurs tirent des coups de fusil. Ce Morceau très-rare, et le seul qui ait paru jusqu'à présent en vente, est curieux sous les rapports del'Art et de l'Histoire.]] réalisée par Saenredam (Pierre), 1630, vendue par Van Leyden, achetée par Langeac au prix de 1210 fl. [12]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de Vue d'un Pays plat, offrant sur la gauche quelques Chaumières au bord d'un Canal glacé, avec Barques et Figures de Matelots ; du même côté, au premier plan, est un Pont de Brique entouré de Pilotis ; plus loin, deux Moulins à vent et une Maison de Paysans, conduisent l'oeil à une perspective de Plaines qui se détachent sur un ciel couvert ; vers la droite, on voit encore deux Personnages, dont un paraît donner des ordres à l'autre, pour le travail et l'entretien des Digues. Le seul éloge que l'on puisse faire de ce Tableau, c'est de le comparer à l'imitation la plus fidelle de la nature, dans tous ses détails. (Ruisdael (Jacques))|Point de Vue d'un Pays plat, offrant sur la gauche quelques Chaumières au bord d'un Canal glacé, avec Barques et Figures de Matelots ; du même côté, au premier plan, est un Pont de Brique entouré de Pilotis ; plus loin, deux Moulins à vent et une Maison de Paysans, conduisent l'oeil à une perspective de Plaines qui se détachent sur un ciel couvert ; vers la droite, on voit encore deux Personnages, dont un paraît donner des ordres à l'autre, pour le travail et l'entretien des Digues. Le seul éloge que l'on puisse faire de ce Tableau, c'est de le comparer à l'imitation la plus fidelle de la nature, dans tous ses détails.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 1450 fl. [13]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Grande Composition pleine de caractère, offrant le sujet de Jésus-Christ marchant au Calvaire, et succombant sous le poids de sa Croix. Il est entouré de ses bourreaux, et suivi de sa Mère et des saintes Femmes qui se prosternent devant lui avec l'expression de la plus forte douleur. Sur le premier plan sont les Soldats qui conduisent les deux Larrons condamnés à périr avec lui. Ce Morceau plein de feu, et énergiquement pensé, est une esquisse du grand Sujet traité par ce sublime Coloriste. On a trouvé en note, qu'il provient du Cabinet de Rubens, où Van der Mark en fit faire l'acquisition, ainsi que le Morceau suivant. (Rubens (Pierre-Paul))|Grande Composition pleine de caractère, offrant le sujet de Jésus-Christ marchant au Calvaire, et succombant sous le poids de sa Croix. Il est entouré de ses bourreaux, et suivi de sa Mère et des saintes Femmes qui se prosternent devant lui avec l'expression de la plus forte douleur. Sur le premier plan sont les Soldats qui conduisent les deux Larrons condamnés à périr avec lui. Ce Morceau plein de feu, et énergiquement pensé, est une esquisse du grand Sujet traité par ce sublime Coloriste. On a trouvé en note, qu'il provient du Cabinet de Rubens, où Van der Mark en fit faire l'acquisition, ainsi que le Morceau suivant.]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par Van Leyden, achetée par Henry au prix de 515 fl. [14]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Magnifique Tableau de Paysage pris à l'entrée d'un bois. Toute la partie droite offre un Massif de grands Arbres qui forment un contraste admirable avec la richesse des lointains qui terminent la partie opposée. Du même côté, et sur le premier plan, on voit un Groupe de Chasseurs et de Chiens avec un Chevreuil mort. On distingue encore quelques autres Figures dans l'éloignement. Cet Ouvrage brillant et admirable est vraiment un des chefs-d'oeuvres de son genre, et sort de la ligne de tous les plus beaux Tableaux connus de ce Maître. Nous ne doutons point que les Artistes ne rendent hommage à la perfection de ce Morceau, qui présente la plus belle leçon pour les Paysagistes, et où ils trouveront la plus étonnante vérité, et l'exécution la plus hardie. Nous ne pouvons rien ajouter qui fasse plus son éloge, que d'annoncer qu'il faisait dans le Cabinet le pendant du sublime Tableau de Both. (Pinacker (Adam))|Magnifique Tableau de Paysage pris à l'entrée d'un bois. Toute la partie droite offre un Massif de grands Arbres qui forment un contraste admirable avec la richesse des lointains qui terminent la partie opposée. Du même côté, et sur le premier plan, on voit un Groupe de Chasseurs et de Chiens avec un Chevreuil mort. On distingue encore quelques autres Figures dans l'éloignement. Cet Ouvrage brillant et admirable est vraiment un des chefs-d'oeuvres de son genre, et sort de la ligne de tous les plus beaux Tableaux connus de ce Maître. Nous ne doutons point que les Artistes ne rendent hommage à la perfection de ce Morceau, qui présente la plus belle leçon pour les Paysagistes, et où ils trouveront la plus étonnante vérité, et l'exécution la plus hardie. Nous ne pouvons rien ajouter qui fasse plus son éloge, que d'annoncer qu'il faisait dans le Cabinet le pendant du sublime Tableau de Both.]] réalisée par Pinacker (Adam), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 3500 fl. [15]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Tableau, encore du meilleur choix dans son effet et son exécution. Il représente une grande étendue d'un Canal glacé où sont divers Patineurs. La partie gauche, enrichie de plusieurs Chaumières entourées d'Arbres, indique l'entrée d'un Village agréablement situé ; vers le milieu, et sur un Chemin tournant, on remarque un Chasseur suivi de son Chien, et un Personnage qui regarde ce beau Point de Vue. Ce Morceau plein de goût, et frappant de vérité, est pris à l'effet du jour, et forme une variété intéressante avec l'effet magique et vigoureux du précédent. (Neer (Hart Van der))|Un autre Tableau, encore du meilleur choix dans son effet et son exécution. Il représente une grande étendue d'un Canal glacé où sont divers Patineurs. La partie gauche, enrichie de plusieurs Chaumières entourées d'Arbres, indique l'entrée d'un Village agréablement situé ; vers le milieu, et sur un Chemin tournant, on remarque un Chasseur suivi de son Chien, et un Personnage qui regarde ce beau Point de Vue. Ce Morceau plein de goût, et frappant de vérité, est pris à l'effet du jour, et forme une variété intéressante avec l'effet magique et vigoureux du précédent.]] réalisée par Neer (Hart Van der), vendue par Van Leyden, achetée par Hue au prix de 200 fl. [16]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'un Salon, avec grands Carreaux de Marbre noir et blanc. On y voit dans le milieu un Homme assis, et vu par le dos, faisant de la Musique avec deux jeunes Personnes. L'une touche du Clavecin, tandis que l'autre chante en battant la mesure. A droite est une Table négligemment couverte d'un Tapis de Turquie, où sont posés des Livres de Musique et une Guitare. On distingue encore dans la demi-teinte une Basse jetée à terre. Van der Meer, de Delft, est un des Peintres qui a le plus approché de la manière large et moelleuse de Gabriel Metzu, et ses Ouvrages sont tellement rares, particulièrement en Sujets composés, que les Amateurs sont réduits aujourd'hui à se contenter de quelques Portraits d'Artistes, de la main de cet Auteur, dont les productions ont toujours été regardées comme classiques, et dignes de l'ornement des plus beaux Cabinets. (Meer (Jean Van der), de Delft)|L'Intérieur d'un Salon, avec grands Carreaux de Marbre noir et blanc. On y voit dans le milieu un Homme assis, et vu par le dos, faisant de la Musique avec deux jeunes Personnes. L'une touche du Clavecin, tandis que l'autre chante en battant la mesure. A droite est une Table négligemment couverte d'un Tapis de Turquie, où sont posés des Livres de Musique et une Guitare. On distingue encore dans la demi-teinte une Basse jetée à terre. Van der Meer, de Delft, est un des Peintres qui a le plus approché de la manière large et moelleuse de Gabriel Metzu, et ses Ouvrages sont tellement rares, particulièrement en Sujets composés, que les Amateurs sont réduits aujourd'hui à se contenter de quelques Portraits d'Artistes, de la main de cet Auteur, dont les productions ont toujours été regardées comme classiques, et dignes de l'ornement des plus beaux Cabinets.]] réalisée par Meer (Jean Van der), de Delft, vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 350 fl. [17]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un Intérieur de Chambre à coucher, se voit une jeune et jolie Femme, de carnation blonde, vêtue d'une jupe de satin blanc et d'un Corset rouge relevé de Broderies en argent, et d'une large Collerette ; elle porte au col un Collier de Perles du plus bel orient, et ses Cheveux naturellement bouclés, tombent négligemment sur ses épaules, et sont simplement ornés d'une Rosette de Ruban bleu. Cette Personne aussi aimable que vraie, est assise devant une Table couverte d'un riche Tapis de Turquie, où elle est occupée à former un Collier avec des Perles qu'elle retire d'une Boîte de Laque du Japon. Sur un plan reculé, et dans un admirable ton de demi-teinte, le Peintre a placé une jeune Fille qui paraît avoir apporté une Aiguière d'argent dans son Plat, et s'arrête pour attendre les ordres de sa Maîtresse. Le fond, entièrement sacrifié à l'éclat du Sujet et de ses détails, laisse distinguer un Lit d'Etoffe verdâtre, surmonté de Panaches en plumes. Il est impossible de citer un Ouvrage plus parfait, de François Mieris ; il joint au charme du plus admirable fini, celui du Sujet, qui est le plus grâcieux qu'il ait traité, et cette étonnante vérité dans les moindres détails, qui brille dans toutes ses Productions, et l'ont placé au premier rang des Peintres de cette savante Ecole. Nous pouvons dire avec assurance, qu'il est cité dans tous les Auteurs comme son chef-d'oeuvre. Rien ne justifie davantage l'importance et la richesse de ce Cabinet, que d'y rencontrer deux Ouvrages de Miéris, aussi capitaux et aussi parfaits d'exécution, tandis que les belles Collections attendent depuis longtems l'occasion de s'en procurer. (Mieris (François), 1658)|Dans un Intérieur de Chambre à coucher, se voit une jeune et jolie Femme, de carnation blonde, vêtue d'une jupe de satin blanc et d'un Corset rouge relevé de Broderies en argent, et d'une large Collerette ; elle porte au col un Collier de Perles du plus bel orient, et ses Cheveux naturellement bouclés, tombent négligemment sur ses épaules, et sont simplement ornés d'une Rosette de Ruban bleu. Cette Personne aussi aimable que vraie, est assise devant une Table couverte d'un riche Tapis de Turquie, où elle est occupée à former un Collier avec des Perles qu'elle retire d'une Boîte de Laque du Japon. Sur un plan reculé, et dans un admirable ton de demi-teinte, le Peintre a placé une jeune Fille qui paraît avoir apporté une Aiguière d'argent dans son Plat, et s'arrête pour attendre les ordres de sa Maîtresse. Le fond, entièrement sacrifié à l'éclat du Sujet et de ses détails, laisse distinguer un Lit d'Etoffe verdâtre, surmonté de Panaches en plumes. Il est impossible de citer un Ouvrage plus parfait, de François Mieris ; il joint au charme du plus admirable fini, celui du Sujet, qui est le plus grâcieux qu'il ait traité, et cette étonnante vérité dans les moindres détails, qui brille dans toutes ses Productions, et l'ont placé au premier rang des Peintres de cette savante Ecole. Nous pouvons dire avec assurance, qu'il est cité dans tous les Auteurs comme son chef-d'oeuvre. Rien ne justifie davantage l'importance et la richesse de ce Cabinet, que d'y rencontrer deux Ouvrages de Miéris, aussi capitaux et aussi parfaits d'exécution, tandis que les belles Collections attendent depuis longtems l'occasion de s'en procurer.]] réalisée par Mieris (François), 1658, vendue par Van Leyden, achetée par Brun pr Milord Yarmouth au prix de 12001 fl. [18]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge des Pays-Bas, personnifiée par une belle Femme que l'on voit assise vers la droite ; elle met, en signe d'abolition de servitude dans un pays libre, le bonnet de la liberté sur la tête d'un Esclave prosterné devant elle ; une troisième Figure debout, drapée, caractérisant la Sagesse, est entre ces deux Personnages, et tient de la main droite une médaille, et de l'autre un anneau d'or ; à la gauche est une Partie d'Architecture, où l'on voit la Statue de l'Abondance. Cette Allégorie rappelle une époque mémorable pour la Hollande ; et ce sujet, intéressant par lui-même, est traité avec toute la grâce du pinceau et le brillant du coloris de cet Artiste justement recommandable, et qui fut un des premiers Elèves de Van der Werf. (Limborch (H.-V.), 1715)|La Vierge des Pays-Bas, personnifiée par une belle Femme que l'on voit assise vers la droite ; elle met, en signe d'abolition de servitude dans un pays libre, le bonnet de la liberté sur la tête d'un Esclave prosterné devant elle ; une troisième Figure debout, drapée, caractérisant la Sagesse, est entre ces deux Personnages, et tient de la main droite une médaille, et de l'autre un anneau d'or ; à la gauche est une Partie d'Architecture, où l'on voit la Statue de l'Abondance. Cette Allégorie rappelle une époque mémorable pour la Hollande ; et ce sujet, intéressant par lui-même, est traité avec toute la grâce du pinceau et le brillant du coloris de cet Artiste justement recommandable, et qui fut un des premiers Elèves de Van der Werf.]] réalisée par Limborch (H.-V.), 1715, vendue par Van Leyden, achetée par Henry au prix de 695 fl. [19]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de Vue de Paysage, enrichi, sur la droite, de Ruines d'une ancienne Porte construite en brique. On y voit, sur différens plans, quelques Figures et Bestiaux, dont, sur le devant, au milieu, un Pâtre près de son Chien qui garde un Troupeau de Moutons ; la gauche est terminée par une Rivière et un lointain de Plaines et de hautes Montagnes. Morceau d'une jolie couleur et d'une exécution agréable. (Janson (J.))|Point de Vue de Paysage, enrichi, sur la droite, de Ruines d'une ancienne Porte construite en brique. On y voit, sur différens plans, quelques Figures et Bestiaux, dont, sur le devant, au milieu, un Pâtre près de son Chien qui garde un Troupeau de Moutons ; la gauche est terminée par une Rivière et un lointain de Plaines et de hautes Montagnes. Morceau d'une jolie couleur et d'une exécution agréable.]] réalisée par Janson (J.), vendue par Van Leyden, achetée par Dumas au prix de 95 fl. [20]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Sujet du même genre. Un Vieillard assis, se montre très-pressant auprès d'une jeune Fille ; un autre Villageois, plus tranquille, est également assis auprès d'un Tonneau qui supporte une Cruche à bierre. Dans l'éloignement, divers Personnages dans la même attitude, s'amusent à jouer aux cartes auprès du feu. Ces deux Tableaux, touchés avec esprit, rappellent la manière facile et piquante de Teniers. (Hemskerck (Jean))|Le Pendant. Sujet du même genre. Un Vieillard assis, se montre très-pressant auprès d'une jeune Fille ; un autre Villageois, plus tranquille, est également assis auprès d'un Tonneau qui supporte une Cruche à bierre. Dans l'éloignement, divers Personnages dans la même attitude, s'amusent à jouer aux cartes auprès du feu. Ces deux Tableaux, touchés avec esprit, rappellent la manière facile et piquante de Teniers.]] réalisée par Hemskerck (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Constantin au prix de 240 fl. [21]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Réunion de Paysans dans une Tabagie : les uns s'amusent à fumer et à boire ; un autre paraît s'occuper fort gaiement de l'Hôtesse, qui tient de la main gauche, un Verre de vin. Des Meubles de tout genre forment de riches accessoires dans le fond du Tableau. (Hemskerck (Jean))|Réunion de Paysans dans une Tabagie : les uns s'amusent à fumer et à boire ; un autre paraît s'occuper fort gaiement de l'Hôtesse, qui tient de la main gauche, un Verre de vin. Des Meubles de tout genre forment de riches accessoires dans le fond du Tableau.]] réalisée par Hemskerck (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Constantin au prix de 240 fl. [22]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Point de Vue de Paysage, aussi riche que le précédent, et traversé dans toute son étendue par une Rivière de l'eau la plus limpide. Sur le premier plan, à droite, sont trois Figures de Pêcheurs. Ces Morceaux, qui sortent du genre ordinaire à ce Maître, qui a excellé dans les Fleurs, sont également appréciés par les Connaisseurs, et admis dans les plus riches Cabinets. (Huysum (Jean Van))|Un autre Point de Vue de Paysage, aussi riche que le précédent, et traversé dans toute son étendue par une Rivière de l'eau la plus limpide. Sur le premier plan, à droite, sont trois Figures de Pêcheurs. Ces Morceaux, qui sortent du genre ordinaire à ce Maître, qui a excellé dans les Fleurs, sont également appréciés par les Connaisseurs, et admis dans les plus riches Cabinets.]] réalisée par Huysum (Jean Van), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche au prix de 193 fl. [23]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Très-beau Paysage d'Italie, et de sites montagneux, enrichi de différens Monumens d'architecture et de débris de colonnes, placés sur un tertre. A la droite sont de grands Arbres précieusement feuillés ; et sur le premier plan, offrant de belles pelouses, l'Artiste a placé quatre Figures, dont une Femme qui porte un Paquet sur sa tête. Ces Morceaux, qui sortent du genre ordinaire à ce Maître, qui a excellé dans les Fleurs, sont également appréciés par les Connaisseurs, et admis dans les plus riches Cabinets. (Huysum (Jean Van))|Très-beau Paysage d'Italie, et de sites montagneux, enrichi de différens Monumens d'architecture et de débris de colonnes, placés sur un tertre. A la droite sont de grands Arbres précieusement feuillés ; et sur le premier plan, offrant de belles pelouses, l'Artiste a placé quatre Figures, dont une Femme qui porte un Paquet sur sa tête. Ces Morceaux, qui sortent du genre ordinaire à ce Maître, qui a excellé dans les Fleurs, sont également appréciés par les Connaisseurs, et admis dans les plus riches Cabinets.]] réalisée par Huysum (Jean Van), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche au prix de 199 fl. [24]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Attaque d'un Convoi militaire, à l'Entrée d'un Bois ; plusieurs Chariots chargés de bagages, sont enveloppés par une nombreuse Cavalerie. Composition chaude, énergique et pleine de mouvement, offrant un des Ouvrages distingués de son Auteur. (Hugtemburg (Jean))|Attaque d'un Convoi militaire, à l'Entrée d'un Bois ; plusieurs Chariots chargés de bagages, sont enveloppés par une nombreuse Cavalerie. Composition chaude, énergique et pleine de mouvement, offrant un des Ouvrages distingués de son Auteur.]] réalisée par Hugtemburg (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Cailard au prix de 230 fl. [25]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Bon Tableau de Paysage, où l'on voit sur le devant un Chasseur suivi de ses Chiens, et qui marche à côté d'un Homme à cheval. D'autres Personnages sont répandus dans le lointain. Les Figures sont de J. Lingelback. réalisée par Heuss (Guillaume de), vendue par Van Leyden, achetée par Legrand au prix de 165 fl. [26]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'une Chambre hollandaise, dans l'ancien style. A droite, sur le premier plan, près d'une grande Fenêtre, on voit trois Personnages autour d'une Table couverte d'un Tapis. L'un d'eux, assis, tient son Chapeau sur l'un de ses Genoux, et avance la Main pour recevoir un Verre de Liqueur que lui présente une Dame qui est debout, vue par le dos, dans un Déshabillé du matin, composé d'un large Casaquin de velours noir, et d'un Jupon de même étoffe cramoisi, avec Galon d'or au bas, tandis qu'un jeune Homme, d'une figure aussi riante qu'agréable, imite avec deux Pipes le mouvement d'un archet sur le violon. Dans le fond de la pièce, est une Servante qui apporte un Réchaud. Le fond de cette Composition, aussi simple que vraie, présente une grande Cheminée, dont le Manteau est soutenu par deux Colonnes, et sur lequel est un Tableau, dont la couleur et l'effet indiquent un Ouvrage de Ferdinand Bol. Plus loin, sur la Muraille, on aperçoit encore une Carte de géographie. Ce n'est qu'en voyant ce Tableau, aussi juste que magique dans son effet, qu'il est possible de l'apprécier. (Hooge (Pierre de))|Intérieur d'une Chambre hollandaise, dans l'ancien style. A droite, sur le premier plan, près d'une grande Fenêtre, on voit trois Personnages autour d'une Table couverte d'un Tapis. L'un d'eux, assis, tient son Chapeau sur l'un de ses Genoux, et avance la Main pour recevoir un Verre de Liqueur que lui présente une Dame qui est debout, vue par le dos, dans un Déshabillé du matin, composé d'un large Casaquin de velours noir, et d'un Jupon de même étoffe cramoisi, avec Galon d'or au bas, tandis qu'un jeune Homme, d'une figure aussi riante qu'agréable, imite avec deux Pipes le mouvement d'un archet sur le violon. Dans le fond de la pièce, est une Servante qui apporte un Réchaud. Le fond de cette Composition, aussi simple que vraie, présente une grande Cheminée, dont le Manteau est soutenu par deux Colonnes, et sur lequel est un Tableau, dont la couleur et l'effet indiquent un Ouvrage de Ferdinand Bol. Plus loin, sur la Muraille, on aperçoit encore une Carte de géographie. Ce n'est qu'en voyant ce Tableau, aussi juste que magique dans son effet, qu'il est possible de l'apprécier.]] réalisée par Hooge (Pierre de), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 5500 fl. [27]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Ce Tableau du même genre, et qui fait Pendant, offre également une Vue du Rhin. Un Villageois placé sur le premier plan, fait danser différens Groupes au son du Violon. Ce Tableau d'un égal mérite que le précédent, est comme lui d'un fini précieux. (Griffier (Robert))|Le Pendant. Ce Tableau du même genre, et qui fait Pendant, offre également une Vue du Rhin. Un Villageois placé sur le premier plan, fait danser différens Groupes au son du Violon. Ce Tableau d'un égal mérite que le précédent, est comme lui d'un fini précieux.]] réalisée par Griffier (Robert), vendue par Van Leyden, achetée par Bosselet au prix de 187 fl. [28]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Magnifique Point de Vue de Paysage, aux bords du Rhin. On aperçoit sur une Coline une Maison entourée d'Arbres, et différens Personnages dispersés dans la Campagne. Dans l'éloignement, on distingue un Village heureusement situé dans une Plaine, que baigne une Rivière chargée de Bateaux. (Griffier (Robert))|Magnifique Point de Vue de Paysage, aux bords du Rhin. On aperçoit sur une Coline une Maison entourée d'Arbres, et différens Personnages dispersés dans la Campagne. Dans l'éloignement, on distingue un Village heureusement situé dans une Plaine, que baigne une Rivière chargée de Bateaux.]] réalisée par Griffier (Robert), vendue par Van Leyden, achetée par Bosselet au prix de 187 fl. [29]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Abraham et Sara sa femme, dans le moment où l'Envoyé de Dieu leur ordonne de quitter la Mésopotamie. On admire derrière eux, et dans la demi-teinte la plus savante, différens Groupes de Serviteurs et d'Animaux. Cette étonnante Composition offre divers accessoires sur le devant, tels qu'une Selle, une Cruche et du Fourrage. Plusieurs Figures s'aperçoivent encore dans un lointain de Paysage orné de Bâtimens d'une antique Architecture. Magie de couleur, expression, vérité, beau caractère, perspective, rien ne manque à cet admirable Tableau, qui peut rivaliser avec les plus beaux Ouvrages de Rembrandt. (Eckout (Gerbrande Van), 1658)|Abraham et Sara sa femme, dans le moment où l'Envoyé de Dieu leur ordonne de quitter la Mésopotamie. On admire derrière eux, et dans la demi-teinte la plus savante, différens Groupes de Serviteurs et d'Animaux. Cette étonnante Composition offre divers accessoires sur le devant, tels qu'une Selle, une Cruche et du Fourrage. Plusieurs Figures s'aperçoivent encore dans un lointain de Paysage orné de Bâtimens d'une antique Architecture. Magie de couleur, expression, vérité, beau caractère, perspective, rien ne manque à cet admirable Tableau, qui peut rivaliser avec les plus beaux Ouvrages de Rembrandt.]] réalisée par Eckout (Gerbrande Van), 1658, vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 3600 fl. [30]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'un Ménage. On voit au milieu une Mère accompagnée de ses deux Enfans ; elle est assise et occupée à faire de la dentelle, et semble rassurer le plus jeune qui est effrayé à la vue d'un Chat grimpé sur la Cage de son Oiseau. Différens accessoires y sont répandus avec intérêt et enrichissent ce joli Morceau, qui par le ton de couleur et le précieux de l'exécution, tient à la manière de Gérard Dow, que ce Peintre s'est plu à suivre. (Demony (François))|L'Intérieur d'un Ménage. On voit au milieu une Mère accompagnée de ses deux Enfans ; elle est assise et occupée à faire de la dentelle, et semble rassurer le plus jeune qui est effrayé à la vue d'un Chat grimpé sur la Cage de son Oiseau. Différens accessoires y sont répandus avec intérêt et enrichissent ce joli Morceau, qui par le ton de couleur et le précieux de l'exécution, tient à la manière de Gérard Dow, que ce Peintre s'est plu à suivre.]] réalisée par Demony (François), vendue par Van Leyden, achetée par Constantin au prix de 225 fl. [31]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'un Corps de garde. Des Officiers, des Soldats, des Femmes debout et assises, forment des groupes variés et répandus avec art dans ce Tableau. De nombreux accessoires ajoutent encore à sa richesse. Cette composition de vingt Figures offre un ouvrage aussi capital que précieux dans tous ses détails. (Ducq (Jean le))|Intérieur d'un Corps de garde. Des Officiers, des Soldats, des Femmes debout et assises, forment des groupes variés et répandus avec art dans ce Tableau. De nombreux accessoires ajoutent encore à sa richesse. Cette composition de vingt Figures offre un ouvrage aussi capital que précieux dans tous ses détails.]] réalisée par Ducq (Jean le), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche au prix de 359 fl. [32]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Riche Paysage terminé dans le milieu par de hautes Montagnes, et pris à l'effet d'une soirée d'été. Les devans offrent une riche Vallée couverte des plus belles Plantes, dans laquelle un nombreux Troupeau de Boeufs, Moutons, Chèvres et Béliers, ainsi qu'un Chien, sont en repos à l'ombre d'un massif de grands Arbres du plus beau feuillé, qui s'élèvent sur la partie droite. La gauche présente un beau lointain de pays enrichi de quelques Ruines de monumens. Tous les détails de ce Tableau sont éclairés par un ciel brûlant, dont les effets sourds et mystérieux produisent aux yeux des spectateurs l'illusion la plus complète, et ajoutent encore au mérite particulier de ce Morceau, que nous présentons comme un chef-d'oeuvre d'éxécution et de clair obscur digne d'honorer les plus beaux Cabinets. (Does (Jean Van der), 1664)|Riche Paysage terminé dans le milieu par de hautes Montagnes, et pris à l'effet d'une soirée d'été. Les devans offrent une riche Vallée couverte des plus belles Plantes, dans laquelle un nombreux Troupeau de Boeufs, Moutons, Chèvres et Béliers, ainsi qu'un Chien, sont en repos à l'ombre d'un massif de grands Arbres du plus beau feuillé, qui s'élèvent sur la partie droite. La gauche présente un beau lointain de pays enrichi de quelques Ruines de monumens. Tous les détails de ce Tableau sont éclairés par un ciel brûlant, dont les effets sourds et mystérieux produisent aux yeux des spectateurs l'illusion la plus complète, et ajoutent encore au mérite particulier de ce Morceau, que nous présentons comme un chef-d'oeuvre d'éxécution et de clair obscur digne d'honorer les plus beaux Cabinets.]] réalisée par Does (Jean Van der), 1664, vendue par Van Leyden, achetée par Caillard au prix de 201 fl. [33]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'une ancienne Voûte en partie ruinée, on y voit un Hermite à genoux devant un Tertre où sont posés une Bible ouverte, une Tête de mort et un Panier d'osier sur lequel est une Chandelle dont la lumière pâle et blanche contraste avec l'éclat du jour et produit l'effet le plus juste. Ce Vieillard plein d'expression, a les Mains jointes et est en contemplation devant un Crucifix élevé derrière le Tronc d'un vieux Chêne. Une belle plante de Chardon, un Baril et une Lanterne renversée, forment une admirable Richesse sur toute la gauche du premier Plan, où se voit encore une partie d'eau limpide et transparente. Ce sujet est éclairé d'une manière brillante et harmonieuse, par un Percé d'où sortent des Rayons du Soleil qui frappent avec le plus grand art sur tous les détails, et découvre dans l'éloignement les Ruines d'anciennes constructions, et le point de vue d'une vaste Campagne. Il est d'usage, et même c'est un devoir pour nous, d'analyser les Beautés des Morceaux les plus distingués d'une Collection, pour attirer et fixer sur eux les regards ou l'attention des connaisseurs, mais dans quelque détail que nous puissions entrer, nous ne parviendrons jamais à donner une idée juste de la perfection de ce rare Morceau, que l'on doit regarder comme le chef-d'oeuvre de ce Maître, autant par sa grande dimension que par le sublime de son exécution. Il a l'avantage de joindre au plus admirable fini, et à une brillante et forte couleur, ce degré d'harmonie et de clair obscur qui produit une telle illusion, que l'on croit à la réalité des différens objets qu'il représente. Malgré la richesse du Musée Napoléon en Ouvrages de ce Peintre, nous osons assurer que celui-ci, qui se rapproche du genre de l'histoire, par son style et la manière dont il est traité, pourrait y tenir le premier rang. (Dow (Gérard), 1660)|L'Intérieur d'une ancienne Voûte en partie ruinée, on y voit un Hermite à genoux devant un Tertre où sont posés une Bible ouverte, une Tête de mort et un Panier d'osier sur lequel est une Chandelle dont la lumière pâle et blanche contraste avec l'éclat du jour et produit l'effet le plus juste. Ce Vieillard plein d'expression, a les Mains jointes et est en contemplation devant un Crucifix élevé derrière le Tronc d'un vieux Chêne. Une belle plante de Chardon, un Baril et une Lanterne renversée, forment une admirable Richesse sur toute la gauche du premier Plan, où se voit encore une partie d'eau limpide et transparente. Ce sujet est éclairé d'une manière brillante et harmonieuse, par un Percé d'où sortent des Rayons du Soleil qui frappent avec le plus grand art sur tous les détails, et découvre dans l'éloignement les Ruines d'anciennes constructions, et le point de vue d'une vaste Campagne. Il est d'usage, et même c'est un devoir pour nous, d'analyser les Beautés des Morceaux les plus distingués d'une Collection, pour attirer et fixer sur eux les regards ou l'attention des connaisseurs, mais dans quelque détail que nous puissions entrer, nous ne parviendrons jamais à donner une idée juste de la perfection de ce rare Morceau, que l'on doit regarder comme le chef-d'oeuvre de ce Maître, autant par sa grande dimension que par le sublime de son exécution. Il a l'avantage de joindre au plus admirable fini, et à une brillante et forte couleur, ce degré d'harmonie et de clair obscur qui produit une telle illusion, que l'on croit à la réalité des différens objets qu'il représente. Malgré la richesse du Musée Napoléon en Ouvrages de ce Peintre, nous osons assurer que celui-ci, qui se rapproche du genre de l'histoire, par son style et la manière dont il est traité, pourrait y tenir le premier rang.]] réalisée par Dow (Gérard), 1660, vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 42000 fl. [34]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Le Portrait d'Albert Durer, en buste, peint par lui-même, à l'âge de 32 ans. Ce Tableau porte la date de 1503, et le monogramme ordinaire de cet habile Peintre. Morceau d'un fini précieux et de la première rareté. réalisée par Durer (Albert), vendue par Van Leyden, achetée par Henry au prix de 245 fl. [35]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'une Etable où sont plusieurs Animaux. Au milieu, sur le premier plan, on voit une jeune Paysanne assise, qui partage en riant la bonne humeur d'un Pâtre ; à ses pieds sont différens accessoires, tels qu'un Seau à mettre du lait, un Vase de terre, un Panier plein de Carottes qui est renversé et un Tonneau sur lequel est un Pot à bierre sic. Ce Groupe est éclairé d'une manière piquante par le jour qui vient d'une Porte coupée qui est à droite, près de laquelle est un Paysan qui travaille dans l'intérieur, et regarde, avec un autre que l'on voit au dehors, les coudes appuyés sur la porte, cette scène plaisante, où l'on remarque encore avec intérêt, dans l'enfoncement, une Chambre rustique éclairée par une Fenêtre, et dans laquelle on distingue dans un ton de dégradation et de perspective admirable, une Chaise et un Chat devant le feu où est une Marmite. Ce Morceau, chef-d'oeuvre de couleur, d'harmonie et d'exécution, est digne de rivaliser avec les plus beaux Ouvrages de Paul Potter, d'Ostade, et même de Rembrandt, et l'on ne le retrouvera pas une seconde fois. (Camphuysen (Dirk))|Intérieur d'une Etable où sont plusieurs Animaux. Au milieu, sur le premier plan, on voit une jeune Paysanne assise, qui partage en riant la bonne humeur d'un Pâtre ; à ses pieds sont différens accessoires, tels qu'un Seau à mettre du lait, un Vase de terre, un Panier plein de Carottes qui est renversé et un Tonneau sur lequel est un Pot à bierre sic. Ce Groupe est éclairé d'une manière piquante par le jour qui vient d'une Porte coupée qui est à droite, près de laquelle est un Paysan qui travaille dans l'intérieur, et regarde, avec un autre que l'on voit au dehors, les coudes appuyés sur la porte, cette scène plaisante, où l'on remarque encore avec intérêt, dans l'enfoncement, une Chambre rustique éclairée par une Fenêtre, et dans laquelle on distingue dans un ton de dégradation et de perspective admirable, une Chaise et un Chat devant le feu où est une Marmite. Ce Morceau, chef-d'oeuvre de couleur, d'harmonie et d'exécution, est digne de rivaliser avec les plus beaux Ouvrages de Paul Potter, d'Ostade, et même de Rembrandt, et l'on ne le retrouvera pas une seconde fois.]] réalisée par Camphuysen (Dirk), vendue par Van Leyden, achetée par Delaroche pour Lucien Bonaparte au prix de 475 fl. [36]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de Vue d'un vaste Pays de la plus étonnante richesse. Sur le devant, dans une demi-teinte savante, est un Terrain élevé et entrecoupé de Rochers, Arbustes et grands Arbres, qui servent du plus riche repoussoir à un Chemin enrichi de belles Figures, parmi lesquelles on remarque, à gauche, un Paysan sur un Ane, arrêté pour causer avec un Pâtre qui est près de lui, et deux autres du côté opposé, qui s'entretiennent pareillement ensemble ; plus loin, au milieu, dans un Chemin tournant, l'on distingue un Paysan conduisant trois Vaches. La gauche est terminée par une masse de Roches de la forme la plus heureuse, et couverte presqu'en totalité, de Broussailles, d'Epines et de différentes Plantes. La droite offre un lointain de Montagnes baignées par une grande étendue d'eau. Nous ne pouvons nous dispenser d'arrêter encore les yeux des Connaisseurs, sur la brillante exécution des Arbres qui enrichissent cette Production, et dont le feuillé admirable se détache avec légèreté sur le ciel le plus heureux, indiquant une belle soirée d'été. Ce Tableau capital et de la plus rare perfection, offre sans contredit le chef-d'oeuvre de son Auteur, et même de son genre. (Both (Jean))|Point de Vue d'un vaste Pays de la plus étonnante richesse. Sur le devant, dans une demi-teinte savante, est un Terrain élevé et entrecoupé de Rochers, Arbustes et grands Arbres, qui servent du plus riche repoussoir à un Chemin enrichi de belles Figures, parmi lesquelles on remarque, à gauche, un Paysan sur un Ane, arrêté pour causer avec un Pâtre qui est près de lui, et deux autres du côté opposé, qui s'entretiennent pareillement ensemble ; plus loin, au milieu, dans un Chemin tournant, l'on distingue un Paysan conduisant trois Vaches. La gauche est terminée par une masse de Roches de la forme la plus heureuse, et couverte presqu'en totalité, de Broussailles, d'Epines et de différentes Plantes. La droite offre un lointain de Montagnes baignées par une grande étendue d'eau. Nous ne pouvons nous dispenser d'arrêter encore les yeux des Connaisseurs, sur la brillante exécution des Arbres qui enrichissent cette Production, et dont le feuillé admirable se détache avec légèreté sur le ciel le plus heureux, indiquant une belle soirée d'été. Ce Tableau capital et de la plus rare perfection, offre sans contredit le chef-d'oeuvre de son Auteur, et même de son genre.]] réalisée par Both (Jean), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet pour Mr Herard au prix de 7600 fl. [37]
- 1804.11.07/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Scène de Tabagie. Au milieu, sur le devant, un Paysan assis près d'une Table, est endormi la tête appuyée contre une Cloison de Planches qui sépare la Pièce, où l'on distingue encore dans le fond à droite troisHommes sic, dont un qui a la tête tournée du côté de la principale Figure dont on vient de parler, et que nous présentons ici comme un Chef-d'oeuvre par le naturel et la vérité de la pose. Ce Sujet, simple en lui même sic, présente autant de beautés que le précédent, par toutes les perfections de la peinture qui y sont réunies, et qu'on admire toujours dans les Ouvrages de ce grand Peintre, dont Rubens faisait le plus grand cas. (Brauwer (Adrien))|Scène de Tabagie. Au milieu, sur le devant, un Paysan assis près d'une Table, est endormi la tête appuyée contre une Cloison de Planches qui sépare la Pièce, où l'on distingue encore dans le fond à droite troisHommes sic, dont un qui a la tête tournée du côté de la principale Figure dont on vient de parler, et que nous présentons ici comme un Chef-d'oeuvre par le naturel et la vérité de la pose. Ce Sujet, simple en lui même sic, présente autant de beautés que le précédent, par toutes les perfections de la peinture qui y sont réunies, et qu'on admire toujours dans les Ouvrages de ce grand Peintre, dont Rubens faisait le plus grand cas.]] réalisée par Brauwer (Adrien), vendue par Van Leyden, achetée par Paillet au prix de 300 fl. [38]