Ventes d'œuvres le 1812.-.-

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  • 1812.-.-/ maison de ventes : Terlinck. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un beau Tableau peint par P. Breughel, surnommé Pierre le Drôle: il représente un Carnaval, où se voient une grande quantité de Personnes, tant masqués qu'autrement occupées. Cette Composition burlesque, mais bien rendue, est une des plus conséquentes de ce singulier Artiste (P. Breughel, surnommé Pierre le Drôle)|Un beau Tableau peint par P. Breughel, surnommé Pierre le Drôle: il représente un Carnaval, où se voient une grande quantité de Personnes, tant masqués qu'autrement occupées. Cette Composition burlesque, mais bien rendue, est une des plus conséquentes de ce singulier Artiste]] réalisée par P. Breughel, surnommé Pierre le Drôle, vendue par Pierre Goddyn. [69]
  • 1812.-.-/ maison de ventes : Terlinck. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Tabagie dans l'intérieur d'une Chambre, composée de neuf Figures et différentes Accessoires analogues à cette représentation. Cet agréable Tableau, dont les caractères des Figures sont d'une verité charmante, ainsi que l'effet de la lumière, est une Copie supérieurement peinte, d'après Adrien van Ostade (Paul de Cock)|Une Tabagie dans l'intérieur d'une Chambre, composée de neuf Figures et différentes Accessoires analogues à cette représentation. Cet agréable Tableau, dont les caractères des Figures sont d'une verité charmante, ainsi que l'effet de la lumière, est une Copie supérieurement peinte, d'après Adrien van Ostade]] réalisée par Paul de Cock, vendue par Pierre Goddyn. [73]
  • 1812.-.-/ maison de ventes : Terlinck. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau, peint par Herman Saftleven en 1679. Il représente une Vue du Rhin ; où sur la droite on voit le Rhin et d'hautes Montagnes. Le milieu et la gauche offrent également cette Riviere, chargée de plusieurs Bateaux, ornés de Figures ; et l'on y voit de plus la perspective d'une Ville, et un lointain fort agréable. Ce beau Morceau, très-clair, est du meilleur temps de l'Artiste (Herman Saftleven)|Un Tableau, peint par Herman Saftleven en 1679. Il représente une Vue du Rhin ; où sur la droite on voit le Rhin et d'hautes Montagnes. Le milieu et la gauche offrent également cette Riviere, chargée de plusieurs Bateaux, ornés de Figures ; et l'on y voit de plus la perspective d'une Ville, et un lointain fort agréable. Ce beau Morceau, très-clair, est du meilleur temps de l'Artiste]] réalisée par Herman Saftleven, vendue par Pierre Goddyn. [74]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette rare et capitale composition de dix figures représentées à mi-corps, offre le Jugement de la femme adultère. On voit au milieu, Jésus-Christ entouré des docteurs de la loi et des pharisiens ; à sa gauche est l'accusée ; sa tête est ajustée de beaux cheveux blonds retroussés en tresses, et arrêtés sur le devant par une espèce de croissant de perles, surmonté d'un saphir ; deux mèches de cheveux tombent sur son col, et accompagnent son épaule gauche, qui, entièrement nue, ressort avec force sur une tunique brodée en or ; recouverte d'un manteau vert, qu'elle tient de la main droite. Les yeux baissés et les mains croisées l'une sur l'autre ; elle est dans l'attitude du repentir, et attend son jugement avec résignation. Le Christ, dont la figure est aussi belle que pleine du douceur et de bonté, est représenté dans le moment où il dit aux Pharisiens, confondus et trompés dans leur espoir : Que celui d'entre vous qui est sans péchés, lui jette la première pierre. La sagesse de cette composition, la beauté des figures, la verité des expressions, la richesse des costumes, le large des draperies, la vigueur du coloris, et le précieux de l'exécution, concourent à présenter ce tableau comme un des premiers chef-d'oeuvres de la peinture. Il joint, à toutes les perfections de l'art, l'avantage inappréciable, d'offrir aux connaisseurs les portraits des artistes les plus recommandables de l'Ecole vénitienne. M.V. - Cet excellent tableau est de Sébastien del Piombo, et un des plus précieux de la collection. Ce grand maître n'a pas voulu qu'on ignorât qu'il était l'auteur de ce tableau. Il a placé son portrait dans l'une des figures les plus marquantes de la composition ; c'est le juge Israélite qui a la tête voilée, et un écriteau hébraïque sur le front. Il y a introduit aussi le portrait du Giorgion, qui avait été son maître ; c'est le militaire en armure, dont la tête est au-dessus de celle de la femme. Il faut remarquer que ce portrait est celui du Giorgion dans les dernières années de sa courte vie, lorsqu'il avait laissé croître sa barbe. C'est le même portrait publié dans la Galerie de Florence, tom 1, pag. 15. L'autre tête, à barbe noire, du côté gauche et au-dessus du juif en tête rase, est le portrait certain de Jacques Palma le Vieux, artiste vénitien, de cette même époque. (Voyez ce portrait dans Ridolfi, tom I, pag. 119) Les habits riches et les velours, sont tels que Vasari les a remarqués dans la vie de Sébastien, c'est à-dire d'une vérité frappante. Ce morceau est vraiment capital. (Luciano (Sébastien), ou Sébastien del Piombo)|Cette rare et capitale composition de dix figures représentées à mi-corps, offre le Jugement de la femme adultère. On voit au milieu, Jésus-Christ entouré des docteurs de la loi et des pharisiens ; à sa gauche est l'accusée ; sa tête est ajustée de beaux cheveux blonds retroussés en tresses, et arrêtés sur le devant par une espèce de croissant de perles, surmonté d'un saphir ; deux mèches de cheveux tombent sur son col, et accompagnent son épaule gauche, qui, entièrement nue, ressort avec force sur une tunique brodée en or ; recouverte d'un manteau vert, qu'elle tient de la main droite. Les yeux baissés et les mains croisées l'une sur l'autre ; elle est dans l'attitude du repentir, et attend son jugement avec résignation. Le Christ, dont la figure est aussi belle que pleine du douceur et de bonté, est représenté dans le moment où il dit aux Pharisiens, confondus et trompés dans leur espoir : Que celui d'entre vous qui est sans péchés, lui jette la première pierre. La sagesse de cette composition, la beauté des figures, la verité des expressions, la richesse des costumes, le large des draperies, la vigueur du coloris, et le précieux de l'exécution, concourent à présenter ce tableau comme un des premiers chef-d'oeuvres de la peinture. Il joint, à toutes les perfections de l'art, l'avantage inappréciable, d'offrir aux connaisseurs les portraits des artistes les plus recommandables de l'Ecole vénitienne. M.V. - Cet excellent tableau est de Sébastien del Piombo, et un des plus précieux de la collection. Ce grand maître n'a pas voulu qu'on ignorât qu'il était l'auteur de ce tableau. Il a placé son portrait dans l'une des figures les plus marquantes de la composition ; c'est le juge Israélite qui a la tête voilée, et un écriteau hébraïque sur le front. Il y a introduit aussi le portrait du Giorgion, qui avait été son maître ; c'est le militaire en armure, dont la tête est au-dessus de celle de la femme. Il faut remarquer que ce portrait est celui du Giorgion dans les dernières années de sa courte vie, lorsqu'il avait laissé croître sa barbe. C'est le même portrait publié dans la Galerie de Florence, tom 1, pag. 15. L'autre tête, à barbe noire, du côté gauche et au-dessus du juif en tête rase, est le portrait certain de Jacques Palma le Vieux, artiste vénitien, de cette même époque. (Voyez ce portrait dans Ridolfi, tom I, pag. 119) Les habits riches et les velours, sont tels que Vasari les a remarqués dans la vie de Sébastien, c'est à-dire d'une vérité frappante. Ce morceau est vraiment capital.]] réalisée par Luciano (Sébastien), ou Sébastien del Piombo, vendue par Prince Giustiniani. [297]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau nous paraît offrir le portrait d'une mère avec son enfant, sous les traits de la Vierge et de Jésus. Elle est vue à mi-corps, tenant son fils dans ses bras. La grâce des caractères, la douceur des contours, et l'harmonie, telles sont les parties qui distinguent ce morceau de chevalet. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|Ce tableau nous paraît offrir le portrait d'une mère avec son enfant, sous les traits de la Vierge et de Jésus. Elle est vue à mi-corps, tenant son fils dans ses bras. La grâce des caractères, la douceur des contours, et l'harmonie, telles sont les parties qui distinguent ce morceau de chevalet.]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [298]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ descendu de la croix. Ce tableau extrêmement rare par son ancienneté, offre un monument respectable des premiers temps de la peinture. On y voit le Sauveur entouré des Saintes femmes, de Saint Jean, de Joseph d'Arimathie et de plusieurs anges. Ce tableau, qui a été fait pour l'église de Castiglione Aretius, en Toscane, et dont Vasari fait la description dans la vie de Luc Signorelli, joint à la simplicté et à la naïveté des expressions, une grâce originale dans les attitudes, qui rappelle l'antique. (Signorelli (Luc), de Cortonne)|Le Christ descendu de la croix. Ce tableau extrêmement rare par son ancienneté, offre un monument respectable des premiers temps de la peinture. On y voit le Sauveur entouré des Saintes femmes, de Saint Jean, de Joseph d'Arimathie et de plusieurs anges. Ce tableau, qui a été fait pour l'église de Castiglione Aretius, en Toscane, et dont Vasari fait la description dans la vie de Luc Signorelli, joint à la simplicté et à la naïveté des expressions, une grâce originale dans les attitudes, qui rappelle l'antique.]] réalisée par Signorelli (Luc), de Cortonne, vendue par Prince Giustiniani. [299]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme vue à mi-corps, et simplement couverte d'une légère draperie de gaze, qui laisse voir toutes ses formes. Représentée de face et la tête couronnée de fleurs, elle porte un bouclier, et tient une palme dans sa main droite ; Cette belle figure, qu'on pouvant être celle de la Gloire, se détache sur un fond de paysage où l'on distingue les Enfers et l'Elysée. Ce morceau, d'une exécution précieuse et d'un dessin savant et correct, offre cette grandeur de style que l'on remarque ordinairement dans les productions de l'Ecole florentine. (Ghirlandajo (del Domenico Corradi))|Une femme vue à mi-corps, et simplement couverte d'une légère draperie de gaze, qui laisse voir toutes ses formes. Représentée de face et la tête couronnée de fleurs, elle porte un bouclier, et tient une palme dans sa main droite ; Cette belle figure, qu'on pouvant être celle de la Gloire, se détache sur un fond de paysage où l'on distingue les Enfers et l'Elysée. Ce morceau, d'une exécution précieuse et d'un dessin savant et correct, offre cette grandeur de style que l'on remarque ordinairement dans les productions de l'Ecole florentine.]] réalisée par Ghirlandajo (del Domenico Corradi), vendue par Prince Giustiniani. [300]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Buste de Jésus, à l'âge de douze ans. Il est vu de face, dans la caractère de douceur qui lui appartient. Sa tête est rayonnante, de longs cheveux bouclés tombent sur ses épaules qui sont recouvertes d'une tunique rouge et bleue. Ce tableau indique par tout la manière de ce maître, auquel l'attribuent les anciens catalogues. (Vinci (Léonard de))|Buste de Jésus, à l'âge de douze ans. Il est vu de face, dans la caractère de douceur qui lui appartient. Sa tête est rayonnante, de longs cheveux bouclés tombent sur ses épaules qui sont recouvertes d'une tunique rouge et bleue. Ce tableau indique par tout la manière de ce maître, auquel l'attribuent les anciens catalogues.]] réalisée par Vinci (Léonard de), vendue par Prince Giustiniani. [301]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La sainte Famille. Au milieu du sujet on voit la Vierge richement vêtue dans les habillemens qui la caractérisent. Elle tient dans ses bras l'enfant Jésus ; à sa droite est Saint Joseph, et du côté opposé Saint Antoine de Padoue. M.V. - La facilité du pinceau, les couleurs locales, nettes et vives, le style simple et grandiose du dessin, la manière des plis dans les draperies, me font regarder ce tableau comme un ouvrage certain de Fra Bartolommeo, quoique les anciens catalogues l'attribuent à Sébastien del Piombo. Je pense que cet étrange équivoque tire son origine du surnom de Frate, le frère, par lequel ces deux grands artistes sont désignés l'un et l'autre en Italie ; l'un parce qu'il était moine, l'autre parce qu'il remplissait l'office du frère du plomb, dans la chancellerie apostolique. (Porta (Baccio de la), ou frère Barthelemy de Saint-Marc)|La sainte Famille. Au milieu du sujet on voit la Vierge richement vêtue dans les habillemens qui la caractérisent. Elle tient dans ses bras l'enfant Jésus ; à sa droite est Saint Joseph, et du côté opposé Saint Antoine de Padoue. M.V. - La facilité du pinceau, les couleurs locales, nettes et vives, le style simple et grandiose du dessin, la manière des plis dans les draperies, me font regarder ce tableau comme un ouvrage certain de Fra Bartolommeo, quoique les anciens catalogues l'attribuent à Sébastien del Piombo. Je pense que cet étrange équivoque tire son origine du surnom de Frate, le frère, par lequel ces deux grands artistes sont désignés l'un et l'autre en Italie ; l'un parce qu'il était moine, l'autre parce qu'il remplissait l'office du frère du plomb, dans la chancellerie apostolique.]] réalisée par Porta (Baccio de la), ou frère Barthelemy de Saint-Marc, vendue par Prince Giustiniani. [302]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Enlèvement de Ganimède. - Ganimède, fils de Tros, roi de Troie, était d'une si grande beauté, que Jupiter en voulut faire son échanson. Un jour que le jeune phrygien chassait sur le mont Ida, le Dieu, sous la forme d'un aigle, l'enleva dans l'Olympe, et la plaça dans le zodiaque, sous le nom de Verseau. Jupiter, sous la forme d'un aigle, plane dans les airs avec sa précieuse proie. Il la tient, pour ainsi dire, étroitement embrassée ; ses ailes déployées, ses serres mollement arrondies et son col alongé sur la poitrine du jeune chasseur, lui servent d'appui et de soutien. Ganimède, entièrement livré à la puissance de ce Dieu, est dans un oubli total de lui-même ; l'état d'affaissement où il est représenté, le mouvement de sa tête gracieusement penchée sur l'épaule gauche, et ses yeux à peine entr'ouverts, expriment parfaitement la langueur qu'il éprouve. Jupiter, sous sa métamorphose, n'a rien perdu de sa divinité ; il est fier de son rapt : c'est bien l'oiseau qui porte la foudre, mais dans ce moment la douceur de son regard indique le plaisir qu'il éprouve en transportant dans l'Olympe l'objet de son amour. Ce beau groupe se détache sur un fond de nuages au-dessous desquels est un site montagneux, enrichi de ruines et de monumens. Au milieu, sur la partie la plus élevée du mont, un chien, fidelle compagnon des chasses de Ganimède, appelle son maître, et le suit encore des yeux. M. Lanzi se trompe, lorsequ'il assure que le même tableau se trouve repété plus en grand dans la collection du palais Colonna. Le tableau représentant le même sujet que l'on voyait dans la palais Colonna, était d'un autre style et d'une autre composition ; l'on l'attribuait au Titien. (Buonarroti (Michel-Ange), dit Michel-Ange)|L'Enlèvement de Ganimède. - Ganimède, fils de Tros, roi de Troie, était d'une si grande beauté, que Jupiter en voulut faire son échanson. Un jour que le jeune phrygien chassait sur le mont Ida, le Dieu, sous la forme d'un aigle, l'enleva dans l'Olympe, et la plaça dans le zodiaque, sous le nom de Verseau. Jupiter, sous la forme d'un aigle, plane dans les airs avec sa précieuse proie. Il la tient, pour ainsi dire, étroitement embrassée ; ses ailes déployées, ses serres mollement arrondies et son col alongé sur la poitrine du jeune chasseur, lui servent d'appui et de soutien. Ganimède, entièrement livré à la puissance de ce Dieu, est dans un oubli total de lui-même ; l'état d'affaissement où il est représenté, le mouvement de sa tête gracieusement penchée sur l'épaule gauche, et ses yeux à peine entr'ouverts, expriment parfaitement la langueur qu'il éprouve. Jupiter, sous sa métamorphose, n'a rien perdu de sa divinité ; il est fier de son rapt : c'est bien l'oiseau qui porte la foudre, mais dans ce moment la douceur de son regard indique le plaisir qu'il éprouve en transportant dans l'Olympe l'objet de son amour. Ce beau groupe se détache sur un fond de nuages au-dessous desquels est un site montagneux, enrichi de ruines et de monumens. Au milieu, sur la partie la plus élevée du mont, un chien, fidelle compagnon des chasses de Ganimède, appelle son maître, et le suit encore des yeux. M. Lanzi se trompe, lorsequ'il assure que le même tableau se trouve repété plus en grand dans la collection du palais Colonna. Le tableau représentant le même sujet que l'on voyait dans la palais Colonna, était d'un autre style et d'une autre composition ; l'on l'attribuait au Titien.]] réalisée par Buonarroti (Michel-Ange), dit Michel-Ange, vendue par Prince Giustiniani. [303]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des Mages. La Sainte Famille occupe toute la partie droite du sujet. Deux des rois sont prosternés pour faire leur offrande. Du côté opposé et sur différens plans, on voit une multitude de personnages qui se lient à un fond de paysage d'un site sévère et agreste. Ce morceau riche en figures, est de cette grâce de composition et de cette douceur de pinceau qui caractérisent cet excellent artiste. Il a répété ce sujet en grand avec des changemens. (Peruzzi (Balthazar), dit aussi Baldassar)|L'adoration des Mages. La Sainte Famille occupe toute la partie droite du sujet. Deux des rois sont prosternés pour faire leur offrande. Du côté opposé et sur différens plans, on voit une multitude de personnages qui se lient à un fond de paysage d'un site sévère et agreste. Ce morceau riche en figures, est de cette grâce de composition et de cette douceur de pinceau qui caractérisent cet excellent artiste. Il a répété ce sujet en grand avec des changemens.]] réalisée par Peruzzi (Balthazar), dit aussi Baldassar, vendue par Prince Giustiniani. [304]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de l'Annonciation. Ce tableau, d'une exécution précieuse et d'une couleur séduisante, joint à la correction du dessin, une élégance de contours qui rappelle le style de Raphaël, et le goût de l'Ecole florentine. (Tisio (Benvenuto), dit le Garofolo)|Le sujet de l'Annonciation. Ce tableau, d'une exécution précieuse et d'une couleur séduisante, joint à la correction du dessin, une élégance de contours qui rappelle le style de Raphaël, et le goût de l'Ecole florentine.]] réalisée par Tisio (Benvenuto), dit le Garofolo, vendue par Prince Giustiniani. [305]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le petit Jésus entièrement nu, est assis sur des nuages, sourit à l'objet qu'il fixe. Il tient sa jambe droite élevée, et à la gauche appuyée sur le globe de monde. La partie supérieure de son corps ressort dans un ton lumineux sur une gloire dans le haut de laquelle on remarque des têtes de chérubins. Ce morceau d'un coloris suave, d'un desin gracieux et du plus beau faire du maître. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|Le petit Jésus entièrement nu, est assis sur des nuages, sourit à l'objet qu'il fixe. Il tient sa jambe droite élevée, et à la gauche appuyée sur le globe de monde. La partie supérieure de son corps ressort dans un ton lumineux sur une gloire dans le haut de laquelle on remarque des têtes de chérubins. Ce morceau d'un coloris suave, d'un desin gracieux et du plus beau faire du maître.]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [306]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de la Sainte Famille ; composition de quatre figures entières, proportion de nature. La Vierge assise dans le milieu, tient l'enfant Jésus couché sur ses bras et le présente à Sainte Anne qui est en adoration devant lui. A droite, en troisième plan, on voit Saint Joseph qui contemple cette scène intéressante. On admire dans ce bel ouvrage la sagesse, la simplicité et la noblesse des caractères, réunies à la grâce du pinceau et au style large des draperies.. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|Le sujet de la Sainte Famille ; composition de quatre figures entières, proportion de nature. La Vierge assise dans le milieu, tient l'enfant Jésus couché sur ses bras et le présente à Sainte Anne qui est en adoration devant lui. A droite, en troisième plan, on voit Saint Joseph qui contemple cette scène intéressante. On admire dans ce bel ouvrage la sagesse, la simplicité et la noblesse des caractères, réunies à la grâce du pinceau et au style large des draperies..]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [307]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge assise dans un paysage agreste et solitaire. Elle est vue de face, tenant l'enfant Jésus qu'elle soutient de la main gauche, tandis que de l'autre elle présente le petit Saint Jean qui vient lui offrir des fleurs. Ce groupe de trois figures, dans des poses aussi simples que naturelles, offre la douceur du coloris remarquable dans les ouvrages de ce maître. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|La Vierge assise dans un paysage agreste et solitaire. Elle est vue de face, tenant l'enfant Jésus qu'elle soutient de la main gauche, tandis que de l'autre elle présente le petit Saint Jean qui vient lui offrir des fleurs. Ce groupe de trois figures, dans des poses aussi simples que naturelles, offre la douceur du coloris remarquable dans les ouvrages de ce maître.]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [308]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de la Sainte Famille ; composition de quatre figures. A la gauche on voit la Vierge tenant sur elle l'enfant Jésus qui est retourné du côté de Saint Jean. Sainte Elisabeth debout près de son fils, ajoute à l'intérêt de cette scène gracieuse. M.V. - Ces petites figures entières, groupées avec beaucoup de grâce et peintes sur bois, se reconnaissent aux draperies pour un ouvrage précieux d'Andrea del Sarto. Le physionomie de la Vierge est aussi la même que ce maître a répétée sur plusieurs tableaux. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|Le sujet de la Sainte Famille ; composition de quatre figures. A la gauche on voit la Vierge tenant sur elle l'enfant Jésus qui est retourné du côté de Saint Jean. Sainte Elisabeth debout près de son fils, ajoute à l'intérêt de cette scène gracieuse. M.V. - Ces petites figures entières, groupées avec beaucoup de grâce et peintes sur bois, se reconnaissent aux draperies pour un ouvrage précieux d'Andrea del Sarto. Le physionomie de la Vierge est aussi la même que ce maître a répétée sur plusieurs tableaux.]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [309]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Sauveur couronné d'épines, demi-figure représentée de face. Cette belle tête pleine de noblesse, et d'une expression touchante, est ajustée de longs cheveux qui tombent sur ses épaules, et accompagnent son vêtement. On admire dans ce morceau la plus admirable fonte de couleur, et une carnation réellement vivante. (Vannuchi (André), dit André del Sarto)|Le Sauveur couronné d'épines, demi-figure représentée de face. Cette belle tête pleine de noblesse, et d'une expression touchante, est ajustée de longs cheveux qui tombent sur ses épaules, et accompagnent son vêtement. On admire dans ce morceau la plus admirable fonte de couleur, et une carnation réellement vivante.]] réalisée par Vannuchi (André), dit André del Sarto, vendue par Prince Giustiniani. [310]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le mariage de la Vierge. Cette sage et imposante composition de seize figures principales, est représentée dans l'intérieur d'un temple, et dans le moment où la Vierge reçoit l'anneau des mains de Saint Joseph, en présence du grand prêtre Zacharie, qui occupe le milieu du sujet. Ils sont entourés de différens personnages, dont les caractères expriment parfaitement le respect que leur inspire cette auguste cérémonie. Sur les marches de l'autel, à droite et à gauche du premier plan, on voit différens groupes de figures, et des anges occupés à écrire sur des tables, tandis qu'un des prétendans de la Vierge, désespéré de voir cette union, témoigne son dépit en brisant sa baguette. Au dessus de l'autel est une gloire où l'on voit le Saint Esprit accompagné de plusieurs anges, dont deux suspendent des couronnes sur la tête des époux. Nous offrons ce tableau comme un des plus précieux de ce grand peintre, l'un des meilleurs disciples de Raphaël, et celui qui a le mieux conservé, dans tous ses ouvrages, le caractère de son maître. M.V. - La composition de ce tableau est des plus savantes ; les attitudes en sont naturelles. Le groupe de la sybille et celui d'un prophète avec des anges, signifient que l'événement qui se passe, est le commencement d'un grand mystère. Les tableaux de ce maître sont d'une extrême rareté. (Penni (Jean-François))|Le mariage de la Vierge. Cette sage et imposante composition de seize figures principales, est représentée dans l'intérieur d'un temple, et dans le moment où la Vierge reçoit l'anneau des mains de Saint Joseph, en présence du grand prêtre Zacharie, qui occupe le milieu du sujet. Ils sont entourés de différens personnages, dont les caractères expriment parfaitement le respect que leur inspire cette auguste cérémonie. Sur les marches de l'autel, à droite et à gauche du premier plan, on voit différens groupes de figures, et des anges occupés à écrire sur des tables, tandis qu'un des prétendans de la Vierge, désespéré de voir cette union, témoigne son dépit en brisant sa baguette. Au dessus de l'autel est une gloire où l'on voit le Saint Esprit accompagné de plusieurs anges, dont deux suspendent des couronnes sur la tête des époux. Nous offrons ce tableau comme un des plus précieux de ce grand peintre, l'un des meilleurs disciples de Raphaël, et celui qui a le mieux conservé, dans tous ses ouvrages, le caractère de son maître. M.V. - La composition de ce tableau est des plus savantes ; les attitudes en sont naturelles. Le groupe de la sybille et celui d'un prophète avec des anges, signifient que l'événement qui se passe, est le commencement d'un grand mystère. Les tableaux de ce maître sont d'une extrême rareté.]] réalisée par Penni (Jean-François), vendue par Prince Giustiniani. [311]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vénus assise dans un paysage, et caressant l'Amour qu'elle tient entre ses bras. Le style de la figure et la genre du paysage rappellent l'école de Michel Ange ; aussi ce tableau a-t-il été regardé long-tems comme un ouvrage de ce grand maître, et annoncé comme tel dans les anciens catalogues de la maison Giustiniani. Cependant les connaisseurs n'y retrouvent pas tout le grandiose et toute la correction qui caractérisent ses ouvrages, et ils pensent qu'il est de Daniel de Volterre, qui a tâché d'imiter le style de son maître, et dont le coloris, dans les productions de chevalet, est parfaitement le même que l'on voit dans celle-ci. (Daniel (Ricciarelli), dit Daniel de Volterre)|Vénus assise dans un paysage, et caressant l'Amour qu'elle tient entre ses bras. Le style de la figure et la genre du paysage rappellent l'école de Michel Ange ; aussi ce tableau a-t-il été regardé long-tems comme un ouvrage de ce grand maître, et annoncé comme tel dans les anciens catalogues de la maison Giustiniani. Cependant les connaisseurs n'y retrouvent pas tout le grandiose et toute la correction qui caractérisent ses ouvrages, et ils pensent qu'il est de Daniel de Volterre, qui a tâché d'imiter le style de son maître, et dont le coloris, dans les productions de chevalet, est parfaitement le même que l'on voit dans celle-ci.]] réalisée par Daniel (Ricciarelli), dit Daniel de Volterre, vendue par Prince Giustiniani. [312]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une sainte représentée jusqu'au buste, la tête tournée de trois quarts. Un contour assuré, une expression douce et une couleur tendre, distinguent ce joli morceau de cabinet, qui tient beaucoup à l'école d'Andrea del Sarto, dont ce peintre fut élève. (Rossi (François), dit le Salviati ou Cecchino de Salviati)|Une sainte représentée jusqu'au buste, la tête tournée de trois quarts. Un contour assuré, une expression douce et une couleur tendre, distinguent ce joli morceau de cabinet, qui tient beaucoup à l'école d'Andrea del Sarto, dont ce peintre fut élève.]] réalisée par Rossi (François), dit le Salviati ou Cecchino de Salviati, vendue par Prince Giustiniani. [313]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge et Saint Joseph lisant la Bible, tandis que l'enfant Jésus repose. Il est entièrement nu, les jambes croisées l'une sur l'autre, la tête appuyée sur sa mère, et le bras droit tombant ; pose gracieuse qui a fourni à l'artiste le moyen de représenter un abandon et des raccourcis qu'il a parfaitement bien rendus. On ne peut offrir une production plus séduisante par sa simplicité, la fraîcheur de son coloris, et le précieux de son exécution. M. Visconti la regarde comme une des plus belles du maître. (Luini ou Lovini (Bernardini))|La Vierge et Saint Joseph lisant la Bible, tandis que l'enfant Jésus repose. Il est entièrement nu, les jambes croisées l'une sur l'autre, la tête appuyée sur sa mère, et le bras droit tombant ; pose gracieuse qui a fourni à l'artiste le moyen de représenter un abandon et des raccourcis qu'il a parfaitement bien rendus. On ne peut offrir une production plus séduisante par sa simplicité, la fraîcheur de son coloris, et le précieux de son exécution. M. Visconti la regarde comme une des plus belles du maître.]] réalisée par Luini ou Lovini (Bernardini), vendue par Prince Giustiniani. [314]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ couronné d'épines et vêtu d'une tunique rouge ; demi-figure de proportion naturelle, représentée de face, les mains croisées et liées avec des cordes. Elle offre un grand caractère, et cette résignation divine qui caractérise le fils de Dieu. Cette belle figure se détaché avec force sur un fond vague entièrement sacrifié. Un dessin correct, un grand éclat dans les carnations, et une précieuse fonte de couleur, sont les caractères qui distinguent l'auteur de cet ouvrage, digne d'être consulté pour l'étude. (Cresti (Dominique), de Passignano, dit le Passignani)|Le Christ couronné d'épines et vêtu d'une tunique rouge ; demi-figure de proportion naturelle, représentée de face, les mains croisées et liées avec des cordes. Elle offre un grand caractère, et cette résignation divine qui caractérise le fils de Dieu. Cette belle figure se détaché avec force sur un fond vague entièrement sacrifié. Un dessin correct, un grand éclat dans les carnations, et une précieuse fonte de couleur, sont les caractères qui distinguent l'auteur de cet ouvrage, digne d'être consulté pour l'étude.]] réalisée par Cresti (Dominique), de Passignano, dit le Passignani, vendue par Prince Giustiniani. [315]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jean ravi au ciel, et fixé dans la contemplation du mystère de l'incarnation. On le voit porté sur des nuages, et assis sur les ailes déployées de son aigle. Il tient de la main gauche une tablette sur laquelle il se prépare à écrire. Son vêtement est composé d'une tunique bleue, glacée de blanc, simplement attachée par un noeud sur son épaule droite entièrement nue, et d'une large draperie d'un ton violâtre, aussi glacée de blanc, que le vent agite ainsi que sa chevelure. Il plane au-dessus de la nouvelle Jérusalem ; c'est-à-dire, de la ville sainte. Quel sentiment de surprise et d'admiration, ne doit-on pas éprouver en regardant le chef d'oeuvre que nous décrivons! Ce n'est point un mortel qu'il présente à nos yeux : la grandiosité et la beauté de ses formes, la franchise qui décore son front, l'assurance et la douceur de son regard, ainsi que l'affabilité sur ses lèvres, nous offrent les caractères de la divinité. Sous quels traits et dans quelle attitude plus noble, pouvait-on mieux représenter cet apôtre s'élevant dans l'espace, et découvrant jusque dans le sein du père le Verbe de Dieu égal au père? Cette idée sublime réunit à la grandeur du style, ainsi qu'à la correction et à l'élégance du dessin, cette sagesse et cette noble simplicité qui distinguent les ouvrages de ce peintre inimitable. Celui-ci paraît avoir été fait lorsque Raphaël eut vu la voûte de la chapelle Sixtine, où il puisa cette fierté et cette élévation qui font le principal caractère de Michel Ange. Il est de l'essence des chef-d'oeuvres de la peinture, de n'être jamais oubliés. M. Dutertre, artiste très recommandable, et connu par sa belle collection de dessins qui fut exposée il y a quelques années au salon, par ordre du gouvernement, avait commencé, lors de son séjour à Rome, un dessin de ce tableau, qu'il fut obligé de laisser imparfait lorsqu'il quitta l'Italie ; mais, instruit que la collection Giustiniani était à Paris, il a obtenu de nouveau la permission de le dessiner ; et ce dessin, où il a fait passer l'ame de Raphaël, est digne de soutenir la comparaison avec le bel ouvrage qu'il a fait d'après la Cêne de Léonard de Vinci. M.V. - Raphaël a répété cette composition, mais les repentirs qu'on trouve dans ce tableau, à plus d'un endroit, prouvent, incontestablement, qu'il est un ouvrage de la main du maître ; il est de la troisième manière, c'est-à-dire de la plus parfaite de cet artiste incomparable. Cette composition a été gravée. Une répétition existait autrefois dans la collection du roi, mais un ne la voit point au Musée Napoléon, parce qu'elle a été donnée par le Gouvernement au Musée central de Marseille. (Sanzio (Raphaël}, d'Urbin, connu sous le nom de Raphaël)|Saint Jean ravi au ciel, et fixé dans la contemplation du mystère de l'incarnation. On le voit porté sur des nuages, et assis sur les ailes déployées de son aigle. Il tient de la main gauche une tablette sur laquelle il se prépare à écrire. Son vêtement est composé d'une tunique bleue, glacée de blanc, simplement attachée par un noeud sur son épaule droite entièrement nue, et d'une large draperie d'un ton violâtre, aussi glacée de blanc, que le vent agite ainsi que sa chevelure. Il plane au-dessus de la nouvelle Jérusalem ; c'est-à-dire, de la ville sainte. Quel sentiment de surprise et d'admiration, ne doit-on pas éprouver en regardant le chef d'oeuvre que nous décrivons! Ce n'est point un mortel qu'il présente à nos yeux : la grandiosité et la beauté de ses formes, la franchise qui décore son front, l'assurance et la douceur de son regard, ainsi que l'affabilité sur ses lèvres, nous offrent les caractères de la divinité. Sous quels traits et dans quelle attitude plus noble, pouvait-on mieux représenter cet apôtre s'élevant dans l'espace, et découvrant jusque dans le sein du père le Verbe de Dieu égal au père? Cette idée sublime réunit à la grandeur du style, ainsi qu'à la correction et à l'élégance du dessin, cette sagesse et cette noble simplicité qui distinguent les ouvrages de ce peintre inimitable. Celui-ci paraît avoir été fait lorsque Raphaël eut vu la voûte de la chapelle Sixtine, où il puisa cette fierté et cette élévation qui font le principal caractère de Michel Ange. Il est de l'essence des chef-d'oeuvres de la peinture, de n'être jamais oubliés. M. Dutertre, artiste très recommandable, et connu par sa belle collection de dessins qui fut exposée il y a quelques années au salon, par ordre du gouvernement, avait commencé, lors de son séjour à Rome, un dessin de ce tableau, qu'il fut obligé de laisser imparfait lorsqu'il quitta l'Italie ; mais, instruit que la collection Giustiniani était à Paris, il a obtenu de nouveau la permission de le dessiner ; et ce dessin, où il a fait passer l'ame de Raphaël, est digne de soutenir la comparaison avec le bel ouvrage qu'il a fait d'après la Cêne de Léonard de Vinci. M.V. - Raphaël a répété cette composition, mais les repentirs qu'on trouve dans ce tableau, à plus d'un endroit, prouvent, incontestablement, qu'il est un ouvrage de la main du maître ; il est de la troisième manière, c'est-à-dire de la plus parfaite de cet artiste incomparable. Cette composition a été gravée. Une répétition existait autrefois dans la collection du roi, mais un ne la voit point au Musée Napoléon, parce qu'elle a été donnée par le Gouvernement au Musée central de Marseille.]] réalisée par [[Sanzio (Raphaël}, d'Urbin, connu sous le nom de Raphaël]], vendue par Prince Giustiniani. [319]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buste du Sauveur représenté de face ; la boule du monde, surmontée d'une croix, emblême des souffrances qu'il a essuyées pour racheter les hommes, est placée à sa gauche. Raphaël, toujours grand dans les moindres sujets, nous offre, dans cette seule figure, le sublime de l'art, du côté de la pensée et de l'exécution. Suivant M. Visconti, ces têtes et bustes, ouvrages des grands maîtres de ce temps, ont été faits pour être placés dans la partie haute et cintrée des retables des autels ; dans la suite on les a ôtés, pour en enrichir les collections. (Sanzio (Raphaël}, d'Urbin, connu sous le nom de Raphaël)|Le buste du Sauveur représenté de face ; la boule du monde, surmontée d'une croix, emblême des souffrances qu'il a essuyées pour racheter les hommes, est placée à sa gauche. Raphaël, toujours grand dans les moindres sujets, nous offre, dans cette seule figure, le sublime de l'art, du côté de la pensée et de l'exécution. Suivant M. Visconti, ces têtes et bustes, ouvrages des grands maîtres de ce temps, ont été faits pour être placés dans la partie haute et cintrée des retables des autels ; dans la suite on les a ôtés, pour en enrichir les collections.]] réalisée par [[Sanzio (Raphaël}, d'Urbin, connu sous le nom de Raphaël]], vendue par Prince Giustiniani. [320]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une composition de cinq figures à mi-corps, proportions de petite nature. Elle offre le sujet intéressant du mariage mystique de Sainte Catherine. On y voit la Vierge assise, vêtue d'une tunique rouge, et la tête couverte d'un voile ; elle tient l'enfant Jésus sur ses genoux, et le regarde avec intérêt, passer l'anneau au doigt de Sainte Catherine, qui est prosternée devant lui. Saint Joseph et Saint Jean, placés derrière, dans un excellent ton de demi-teinte, contribuent à l'éclat du groupe principal. M.V. - Ce tableau a été gravé par Bloëmaert, et c'est une des huit Madones de la collection Giustiniani, gravées par cet artiste flamand. (Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain)|Une composition de cinq figures à mi-corps, proportions de petite nature. Elle offre le sujet intéressant du mariage mystique de Sainte Catherine. On y voit la Vierge assise, vêtue d'une tunique rouge, et la tête couverte d'un voile ; elle tient l'enfant Jésus sur ses genoux, et le regarde avec intérêt, passer l'anneau au doigt de Sainte Catherine, qui est prosternée devant lui. Saint Joseph et Saint Jean, placés derrière, dans un excellent ton de demi-teinte, contribuent à l'éclat du groupe principal. M.V. - Ce tableau a été gravé par Bloëmaert, et c'est une des huit Madones de la collection Giustiniani, gravées par cet artiste flamand.]] réalisée par Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain, vendue par Prince Giustiniani. [321]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait de Jules II, lorsqu'il avait laissé croître sa barbe. Il est aussi rare que curieux de rencontrer des copies assez belles pour soutenir la comparaison, et presque disputer de perfection avec les originaux. Tel est cependant l'ouvrage de Jules Romain que nous présentons ici. Cette imitation, faite sous les yeux de Raphaël, est d'un mérite au-dessus de tout éloge. M.V. - Les connaisseurs croient retrouver sur cette toile des retouches de la main du maître. (Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain)|Portrait de Jules II, lorsqu'il avait laissé croître sa barbe. Il est aussi rare que curieux de rencontrer des copies assez belles pour soutenir la comparaison, et presque disputer de perfection avec les originaux. Tel est cependant l'ouvrage de Jules Romain que nous présentons ici. Cette imitation, faite sous les yeux de Raphaël, est d'un mérite au-dessus de tout éloge. M.V. - Les connaisseurs croient retrouver sur cette toile des retouches de la main du maître.]] réalisée par Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain, vendue par Prince Giustiniani. [322]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vénus étendue sur un lit de draperies au pied d'un arbre, et entourée d'Amours qui s'empressent autour d'elle. Un la caresse ; deux sur le premier plan à la droite du sujet, portent une corbeille remplie de divers ajustemens, tandis que d'autres se jouent dans un arbre, où ils cueillent des fruits. On voit encore auprès de Vénus, son fils endormi dont elle dérobe les flèches, pour les donner à un autre Amour qui tient déjà l'arc. Ce sujet aimable ressort dans l'éclat le plus brillant, sur un fond de paysage frais et d'un riche aspect, terminé par le point de vue d'un lac et de hautes montagnes. On remarquera dans ce tableau un style tout à la fois mâle et gracieux, soutenu d'une grande fraîcheur de coloris, et d'une exécution pleine de goût. (Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain)|Vénus étendue sur un lit de draperies au pied d'un arbre, et entourée d'Amours qui s'empressent autour d'elle. Un la caresse ; deux sur le premier plan à la droite du sujet, portent une corbeille remplie de divers ajustemens, tandis que d'autres se jouent dans un arbre, où ils cueillent des fruits. On voit encore auprès de Vénus, son fils endormi dont elle dérobe les flèches, pour les donner à un autre Amour qui tient déjà l'arc. Ce sujet aimable ressort dans l'éclat le plus brillant, sur un fond de paysage frais et d'un riche aspect, terminé par le point de vue d'un lac et de hautes montagnes. On remarquera dans ce tableau un style tout à la fois mâle et gracieux, soutenu d'une grande fraîcheur de coloris, et d'une exécution pleine de goût.]] réalisée par Pippi (Jules) Romani, dit Jules-Romain, vendue par Prince Giustiniani. [323]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'une belle femme dans le costume de celui des dames romaines, à la fin du quinzième siècle. Elle est représentée debout jusqu'aux genoux, et auprès d'un prié-dieu, sur lequel elle pose un livre. Cette figure, pleine de vérité, se détache sur un fond de muraille sacrifiée, et joint à la fraîcheur de son coloris, une exécution suave et moelleuse. Une tradition ancienne fait reconnaître dans ce morceau, le portrait de Lucrèce Vannozzi, maîtresse d'Alexandre VI. (Zuccari (Thaddée), ou Taddeo Zucchero)|Le portrait d'une belle femme dans le costume de celui des dames romaines, à la fin du quinzième siècle. Elle est représentée debout jusqu'aux genoux, et auprès d'un prié-dieu, sur lequel elle pose un livre. Cette figure, pleine de vérité, se détache sur un fond de muraille sacrifiée, et joint à la fraîcheur de son coloris, une exécution suave et moelleuse. Une tradition ancienne fait reconnaître dans ce morceau, le portrait de Lucrèce Vannozzi, maîtresse d'Alexandre VI.]] réalisée par Zuccari (Thaddée), ou Taddeo Zucchero, vendue par Prince Giustiniani. [324]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition sage et gracieuse, représente le sommeil de l'enfant Jésus. Simplement couvert d'une chemise, il est couché dans son berceau, la tête appuyée sur un coussin d'étoffe brodée en or. La Vierge est à genoux près du berceau ; elle a les mains jointes et est en contemplation devant le Rédempteur du monde. A gauche, en troisième plan, et dans un ton vigoureux de demi teint, on voit Saint Jean qui tient la croix, et a l'index de la main gauche à sa bouche, en signe de silence. Ce précieux morceau joint à la beauté des caractères, le coloris le plus frais et le plus agréable. (Pulzone (Scipion), de Gaëte, dit Scipion Gaetano)|Cette composition sage et gracieuse, représente le sommeil de l'enfant Jésus. Simplement couvert d'une chemise, il est couché dans son berceau, la tête appuyée sur un coussin d'étoffe brodée en or. La Vierge est à genoux près du berceau ; elle a les mains jointes et est en contemplation devant le Rédempteur du monde. A gauche, en troisième plan, et dans un ton vigoureux de demi teint, on voit Saint Jean qui tient la croix, et a l'index de la main gauche à sa bouche, en signe de silence. Ce précieux morceau joint à la beauté des caractères, le coloris le plus frais et le plus agréable.]] réalisée par Pulzone (Scipion), de Gaëte, dit Scipion Gaetano, vendue par Prince Giustiniani. [325]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Sauveur, au bord du Jourdain, reçoit le baptême de Saint Jean. Au milieu de cette sage composition, dont les figures sont de proportion de petite nature, l'on voit Jésus-Christ debout dans l'attitude et l'expression du recueillement. Sa carnation lumineuse forme le contraste le plus marquant avec celle de Saint Jean, qui, vu dans la demi-teinte, présente le plus fort coloris ; à la droite du Christ, sont deux anges, dont un prosterné ; ils s'empressent d'ôter le manteau qui couvre le corps de Jésus-Christ. Ces différens personnages se détachent de la manière la plus brillante sur un fond de paysage agreste, dont le ciel offre une gloire d'où descend le Saint Esprit. Un contour ferme et assuré dans le dessin, une fonte de pinceau digne de l'école de Raphaël, et un coloris vrai et brillant, ont donné à cette rare production une renommée digne de son auteur. M.V. - Ce tableau se reconnaît pour un ouvrage de cet artiste, par l'extrême ressemblance de son style avec celui du Barroche. Dans les gravures des oeuvres de Vanni, on retrouve les physionomies des deux anges. Ce peintre est le premier de l'école de Sienne, et ce tableau est un de ses plus beaux ouvrages qui se trouvent dans les galeries. (Vanni (le Chevalier François), de Sienne)|Le Sauveur, au bord du Jourdain, reçoit le baptême de Saint Jean. Au milieu de cette sage composition, dont les figures sont de proportion de petite nature, l'on voit Jésus-Christ debout dans l'attitude et l'expression du recueillement. Sa carnation lumineuse forme le contraste le plus marquant avec celle de Saint Jean, qui, vu dans la demi-teinte, présente le plus fort coloris ; à la droite du Christ, sont deux anges, dont un prosterné ; ils s'empressent d'ôter le manteau qui couvre le corps de Jésus-Christ. Ces différens personnages se détachent de la manière la plus brillante sur un fond de paysage agreste, dont le ciel offre une gloire d'où descend le Saint Esprit. Un contour ferme et assuré dans le dessin, une fonte de pinceau digne de l'école de Raphaël, et un coloris vrai et brillant, ont donné à cette rare production une renommée digne de son auteur. M.V. - Ce tableau se reconnaît pour un ouvrage de cet artiste, par l'extrême ressemblance de son style avec celui du Barroche. Dans les gravures des oeuvres de Vanni, on retrouve les physionomies des deux anges. Ce peintre est le premier de l'école de Sienne, et ce tableau est un de ses plus beaux ouvrages qui se trouvent dans les galeries.]] réalisée par Vanni (le Chevalier François), de Sienne, vendue par Prince Giustiniani. [326]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ chassant les vendeurs du Temple, figures de grandeur naturelle. Charles Saraceno s'adonna à suivre la manière du Caravage, et c'est dans ce style qu'il exécuta les nombreux ouvrages qu'il a laissés dans plusieurs églises de Rome. On a cependant remarqué avec justesse, que ce peintre n'a jamais pu atteindre à la force de son modèle, particulièrement dans le coloris. Il y a dans ce tableau des airs de tête véritablement originaux. Les ouvrages de ce peintre sont fort rares hors de Rome. (Saraceno (Charles), vénitien, dit Carlo Veneziano)|Jésus-Christ chassant les vendeurs du Temple, figures de grandeur naturelle. Charles Saraceno s'adonna à suivre la manière du Caravage, et c'est dans ce style qu'il exécuta les nombreux ouvrages qu'il a laissés dans plusieurs églises de Rome. On a cependant remarqué avec justesse, que ce peintre n'a jamais pu atteindre à la force de son modèle, particulièrement dans le coloris. Il y a dans ce tableau des airs de tête véritablement originaux. Les ouvrages de ce peintre sont fort rares hors de Rome.]] réalisée par Saraceno (Charles), vénitien, dit Carlo Veneziano, vendue par Prince Giustiniani. [327]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[M.V. - Une demi-figure d'homme vu par derrière ; un autel allumé est devant lui. Le serpent qui mord sa queue, emblême de l'immortalité, l'est aussi de la divinité à qui le sacrifice est destiné. Un livre ouvert est posé sur le soubassement de l'architecture qui sert de fond au tableau ; on y distingue les dessins de deux statues antiques de la collection Giustiniani. A la gauche de la figure principale, il y en a une autre qui est d'une femme qui paraît servir de modèle. Cette ingénieuse allégorie paraît signifier que l'étude de la nature vivante et celle de l'antique, réunies, ouvrent le chemin de l'immortalité. Ange Caroselli s'efforçait d'imiter le Caravage, mais sans s'assujettir à cette manière noire par laquelle ce maître avait terminé. Ce tableau est précisément dans le style que nous venons d'indiquer. Les ouvrages de cet artiste sont extrêmement rares ; le peu qui en existe, ce sont des tableaux en demi-figures comme celui-ci, ou de petites histoires. Voir Lanzi et Passeri. Ce dernier, qui a écrit la vie de Caroselli, nous laisse entendre que ses amours et ses égaremens ne lui avaient pas permis de s'occuper d'un plus grand nombre d'ouvrages. (Caroselli (Angelo))|M.V. - Une demi-figure d'homme vu par derrière ; un autel allumé est devant lui. Le serpent qui mord sa queue, emblême de l'immortalité, l'est aussi de la divinité à qui le sacrifice est destiné. Un livre ouvert est posé sur le soubassement de l'architecture qui sert de fond au tableau ; on y distingue les dessins de deux statues antiques de la collection Giustiniani. A la gauche de la figure principale, il y en a une autre qui est d'une femme qui paraît servir de modèle. Cette ingénieuse allégorie paraît signifier que l'étude de la nature vivante et celle de l'antique, réunies, ouvrent le chemin de l'immortalité. Ange Caroselli s'efforçait d'imiter le Caravage, mais sans s'assujettir à cette manière noire par laquelle ce maître avait terminé. Ce tableau est précisément dans le style que nous venons d'indiquer. Les ouvrages de cet artiste sont extrêmement rares ; le peu qui en existe, ce sont des tableaux en demi-figures comme celui-ci, ou de petites histoires. Voir Lanzi et Passeri. Ce dernier, qui a écrit la vie de Caroselli, nous laisse entendre que ses amours et ses égaremens ne lui avaient pas permis de s'occuper d'un plus grand nombre d'ouvrages.]] réalisée par Caroselli (Angelo), vendue par Prince Giustiniani. [328]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un faune représenté jusqu'aux genoux, dans une forte proportion de nature. Il presse une grappe de raisin pour en faire couler le jus dans une coquille. Cette figure pleine de gaieté, et dans l'expression du rire, est d'un dessin énergique et bien prononcé. Une excellente fonte de couleur et un grand éclat dans la carnation, sont les parties qui classent ce morceau parmi les meilleures productions de la célèbre école de Michel Ange de Caravage. M.V. - Ce tableau tient du Caravage, le style duquel, par Manfrédi, était passé à Renieri. On ne peut pas douter que ce tableau ne soit un véritable ouvrage de cet artiste, puisque Nicolas Renieri était aux gages du marquis de Giustiniani, suivant le témoignage de P. Orlandi, dans l'Abcédario. Zannetti a fait l'éloge de ce maître. (Renieri (Nicolas Renier ou), de Maubeuge)|Un faune représenté jusqu'aux genoux, dans une forte proportion de nature. Il presse une grappe de raisin pour en faire couler le jus dans une coquille. Cette figure pleine de gaieté, et dans l'expression du rire, est d'un dessin énergique et bien prononcé. Une excellente fonte de couleur et un grand éclat dans la carnation, sont les parties qui classent ce morceau parmi les meilleures productions de la célèbre école de Michel Ange de Caravage. M.V. - Ce tableau tient du Caravage, le style duquel, par Manfrédi, était passé à Renieri. On ne peut pas douter que ce tableau ne soit un véritable ouvrage de cet artiste, puisque Nicolas Renieri était aux gages du marquis de Giustiniani, suivant le témoignage de P. Orlandi, dans l'Abcédario. Zannetti a fait l'éloge de ce maître.]] réalisée par Renieri (Nicolas Renier ou), de Maubeuge, vendue par Prince Giustiniani. [329]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette figure de proportion naturelle, et vue jusqu'aux genoux, représente Homère aveugle. La tête couronnée de laurier, il chante ses vers en s'accompagnant de son violon. Morceau d'une forte couleur, dans le style du Caravage. (Renieri (Nicolas Renier ou), de Maubeuge)|Cette figure de proportion naturelle, et vue jusqu'aux genoux, représente Homère aveugle. La tête couronnée de laurier, il chante ses vers en s'accompagnant de son violon. Morceau d'une forte couleur, dans le style du Caravage.]] réalisée par Renieri (Nicolas Renier ou), de Maubeuge, vendue par Prince Giustiniani. [330]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ chassant les vendeurs du temple ; composition de la plus riche ordonnance, prise dans un mouvement d'action qui caractérise avec chaleur le moment de la colère du fils de Dieu, en voyant ainsi profaner le lieu saint. L'effroi et l'épouvante de cette multitude de personnages, la variété de leurs expressions et de leurs caractères, produisent dans un grand éclat de couleur, un effet général convenable au sujet. Cette production curieuse par le précieux et le fini de son exécution, offre la manière flamande mariée au faire du Caravage, que ce peintre a étudiée. M.V. - Les Catalogues anciens de la maison Giustiniani, attribuent cette peinture à l'Ecole du Caravage. Il est très-probable qu'elle est l'ouvrage de Jean Campino, de Camérino, dans l'Etat de l'Eglise, qui avait étudié l'art en Flandre, à l'école de Janson ; et de retour en Italie, s'attacha à l'imitation du Caravage. Voy. Orlandi et M. Lanzi. (Campino (Jean), de Camnerino)|Jésus-Christ chassant les vendeurs du temple ; composition de la plus riche ordonnance, prise dans un mouvement d'action qui caractérise avec chaleur le moment de la colère du fils de Dieu, en voyant ainsi profaner le lieu saint. L'effroi et l'épouvante de cette multitude de personnages, la variété de leurs expressions et de leurs caractères, produisent dans un grand éclat de couleur, un effet général convenable au sujet. Cette production curieuse par le précieux et le fini de son exécution, offre la manière flamande mariée au faire du Caravage, que ce peintre a étudiée. M.V. - Les Catalogues anciens de la maison Giustiniani, attribuent cette peinture à l'Ecole du Caravage. Il est très-probable qu'elle est l'ouvrage de Jean Campino, de Camérino, dans l'Etat de l'Eglise, qui avait étudié l'art en Flandre, à l'école de Janson ; et de retour en Italie, s'attacha à l'imitation du Caravage. Voy. Orlandi et M. Lanzi.]] réalisée par Campino (Jean), de Camnerino, vendue par Prince Giustiniani. [331]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de Judith, avec sa suivante qui porte dans un panier élevé sur sa tête, celle gigantesque d'Holopherne. Ces deux figures ressortent sur un fond d'architecture enrichie de plusieurs bas-reliefs de la plus admirable touche. M.V. - On y lit sur un écriteau, la date de l'année 1488. M. Dagincourt a fait graver un dessin calqué de ce tableau, pour en enrichir son ouvrage sur les arts dans le moyen âge ; et véritablement on doit l'estimer comme un bijou. (Mantgna (André), de Padoue)|Le sujet de Judith, avec sa suivante qui porte dans un panier élevé sur sa tête, celle gigantesque d'Holopherne. Ces deux figures ressortent sur un fond d'architecture enrichie de plusieurs bas-reliefs de la plus admirable touche. M.V. - On y lit sur un écriteau, la date de l'année 1488. M. Dagincourt a fait graver un dessin calqué de ce tableau, pour en enrichir son ouvrage sur les arts dans le moyen âge ; et véritablement on doit l'estimer comme un bijou.]] réalisée par Mantgna (André), de Padoue, vendue par Prince Giustiniani. [332]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Buste d'une vieille femme dans un ajustement qui paraît indiquer une sibylle. Elle est vue presque de face et coiffée d'une espèce de turban d'étoffe blanche, qui lui passe sous le menton ; un manteau vert glacé de blanc, couvre son épaule droite, et laisse voir son corsage de ton violet. Morceau très-étudié, dans ses détails, et d'une vérité frappante. (Borgiani (Horace))|Buste d'une vieille femme dans un ajustement qui paraît indiquer une sibylle. Elle est vue presque de face et coiffée d'une espèce de turban d'étoffe blanche, qui lui passe sous le menton ; un manteau vert glacé de blanc, couvre son épaule droite, et laisse voir son corsage de ton violet. Morceau très-étudié, dans ses détails, et d'une vérité frappante.]] réalisée par Borgiani (Horace), vendue par Prince Giustiniani. [333]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint François à l'entrée de sa grotte, et recevant les stigmates. Il est à genoux en extase devant une gloire qui lui découvre le Christ en croix. Près de lui est un autre solitaire également frappé de cette vision. Ces deux figures d'un caractère austère, se détachent sur un fond de paysage entrecoupé de rivières et de montagnes, et enrichi de divers monumens. Ouvrage tout à fait dans la manière d'Andrea Mantegna, auquel on l'attribuait dans les anciens catalogues. (Santa Croce (Jérôme), vénitien)|Saint François à l'entrée de sa grotte, et recevant les stigmates. Il est à genoux en extase devant une gloire qui lui découvre le Christ en croix. Près de lui est un autre solitaire également frappé de cette vision. Ces deux figures d'un caractère austère, se détachent sur un fond de paysage entrecoupé de rivières et de montagnes, et enrichi de divers monumens. Ouvrage tout à fait dans la manière d'Andrea Mantegna, auquel on l'attribuait dans les anciens catalogues.]] réalisée par Santa Croce (Jérôme), vénitien, vendue par Prince Giustiniani. [334]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vénus assise sur un lit, dans la pose la plus gracieuse. Cette déesse, représentée nue jusqu'à la ceinture, est accompagnée de l'Amour qui soutient un miroir indiquant le moment de sa toilette. Ce beau tableau, connu et classé parmi les chef-d'oeuvres du maître, et de lécole d'Italie en général, est incontestablement une répétition presqu'exacte du même sujet de la galerie du Palais Royal. Des changemens sensibles dans la draperie et dans l'arc que tient la déesse, la fraîcheur de la carnation, la finesse des teintes, la précieuse et savante manoeuvre du pinceau, l'assurance des contours et la grâce des caractères, ne permettent pas le plus léger doute sur son originalité. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Vénus assise sur un lit, dans la pose la plus gracieuse. Cette déesse, représentée nue jusqu'à la ceinture, est accompagnée de l'Amour qui soutient un miroir indiquant le moment de sa toilette. Ce beau tableau, connu et classé parmi les chef-d'oeuvres du maître, et de lécole d'Italie en général, est incontestablement une répétition presqu'exacte du même sujet de la galerie du Palais Royal. Des changemens sensibles dans la draperie et dans l'arc que tient la déesse, la fraîcheur de la carnation, la finesse des teintes, la précieuse et savante manoeuvre du pinceau, l'assurance des contours et la grâce des caractères, ne permettent pas le plus léger doute sur son originalité.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [335]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Femme sortant du bain, et prête à se parfumer. Elle est représentée nue à mi-corps, tenant une gaze légère dont elle se couvre la poitrine. Sa tête de trois-quarts est parée d'une belle chevelure blonde qui retombe sur ses épaules. Cette figure gracieuse se détache avec force sur un fond sacrifié dans l'effet juste de la nature. L'oeil du connaisseur distinguera mieux que nous ne pourrions les décrire, les rares perfections de ce tableau, que M. Visconti regarde comme étant de la manière la plus parfaite de ce maître. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Une Femme sortant du bain, et prête à se parfumer. Elle est représentée nue à mi-corps, tenant une gaze légère dont elle se couvre la poitrine. Sa tête de trois-quarts est parée d'une belle chevelure blonde qui retombe sur ses épaules. Cette figure gracieuse se détache avec force sur un fond sacrifié dans l'effet juste de la nature. L'oeil du connaisseur distinguera mieux que nous ne pourrions les décrire, les rares perfections de ce tableau, que M. Visconti regarde comme étant de la manière la plus parfaite de ce maître.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [336]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette belle composition de quatre figures offre la sainte Vierge assise, tenant son fils, qui est penché du côté du petit Saint Jean, et joue avec la banderole de l'Agnus Dei. Le beau style des draperies, la noblesse des caractères et la force du coloris, sont les qualités qui distinguent ce morceau vraiment recommandable. M.V. - Ridolfi, qui a décrit ce tableau du Titien, comme se trouvant dans son tems chez le marquis Vincent Giustiniani, à Rome, Vite degli illustri pictori veneti, tom. 1, p. 178, ne permet pas de le méconnaître. Outre cela, le faire de ce grand maître y est évident. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Cette belle composition de quatre figures offre la sainte Vierge assise, tenant son fils, qui est penché du côté du petit Saint Jean, et joue avec la banderole de l'Agnus Dei. Le beau style des draperies, la noblesse des caractères et la force du coloris, sont les qualités qui distinguent ce morceau vraiment recommandable. M.V. - Ridolfi, qui a décrit ce tableau du Titien, comme se trouvant dans son tems chez le marquis Vincent Giustiniani, à Rome, Vite degli illustri pictori veneti, tom. 1, p. 178, ne permet pas de le méconnaître. Outre cela, le faire de ce grand maître y est évident.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [337]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sujet de la Sainte Famille dans un paysage. On y voit la Vierge à genoux, les mains jointes, et en adoration devant l'enfant Jésus qui est couché à terre sur un oreiller. Auprès de lui Saint Joseph est assis dans le calme de la méditation. Cette esquisse terminée offre la première manière du Titien. Bloëmaert a gravé ce sujet, qui est une des huit Madones de cet artiste, d'après les originaux du marquis Giustiniani. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Sujet de la Sainte Famille dans un paysage. On y voit la Vierge à genoux, les mains jointes, et en adoration devant l'enfant Jésus qui est couché à terre sur un oreiller. Auprès de lui Saint Joseph est assis dans le calme de la méditation. Cette esquisse terminée offre la première manière du Titien. Bloëmaert a gravé ce sujet, qui est une des huit Madones de cet artiste, d'après les originaux du marquis Giustiniani.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [338]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'un sénateur vénitien, procurateur de Saint-Marc. Il est vu jusqu'aux genoux, dans une proportion de nature, et portant une large robe pourpre. Nous partageons le sentiment de M. Visconti. Il regarde ce tableau comme un chef-d'oeuvre, qui justifie, jusque dans les moindres détails, la célébrité de son auteur, dont le pinceau a représenté les plus illustres personnages de son tems. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Portrait d'un sénateur vénitien, procurateur de Saint-Marc. Il est vu jusqu'aux genoux, dans une proportion de nature, et portant une large robe pourpre. Nous partageons le sentiment de M. Visconti. Il regarde ce tableau comme un chef-d'oeuvre, qui justifie, jusque dans les moindres détails, la célébrité de son auteur, dont le pinceau a représenté les plus illustres personnages de son tems.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [339]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce beau portrait, dont le costume est celui des hermites de Saint-Augustin, à Erfort, nous, offre d'après la tradition des anciens catalogues, les traits de Martin Luther. Il est représenté de face, la tête nue, et les cheveux courts, rabattus sur le front. La vivacité de son regard et sa forte carnation conviennent parfaitement au caractère ardent et impétueux de cet homme, qui fut le chef d'une secte si fameuse. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Ce beau portrait, dont le costume est celui des hermites de Saint-Augustin, à Erfort, nous, offre d'après la tradition des anciens catalogues, les traits de Martin Luther. Il est représenté de face, la tête nue, et les cheveux courts, rabattus sur le front. La vivacité de son regard et sa forte carnation conviennent parfaitement au caractère ardent et impétueux de cet homme, qui fut le chef d'une secte si fameuse.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [340]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce portrait, suivant la même tradition, est celui de Jean Calvin. Il est représenté de trois-quarts, vêtu d'un habillement noir, et tenant un gant dans sa main droite : sa tête, tournée sur l'épaule gauche, est ajustée de cheveux bouclés à la romaine. Une petite barbe et des moustaches ajoutent à la sévérité du caractère de ce personnage. Si l'imitation fidelle de la nature fait le mérite distinctif de ces sortes d'ouvrages, ceux-ci doivent être regardés comme deux chef-d'oeuvres. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Ce portrait, suivant la même tradition, est celui de Jean Calvin. Il est représenté de trois-quarts, vêtu d'un habillement noir, et tenant un gant dans sa main droite : sa tête, tournée sur l'épaule gauche, est ajustée de cheveux bouclés à la romaine. Une petite barbe et des moustaches ajoutent à la sévérité du caractère de ce personnage. Si l'imitation fidelle de la nature fait le mérite distinctif de ces sortes d'ouvrages, ceux-ci doivent être regardés comme deux chef-d'oeuvres.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [341]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Hérodiade, petite-fille du grand Hérode, laquelle épousa son oncle Herode, fils du même Hérode le Grand. L'Evangile raconte qu'elle s'abandonna à Hérode Antipas, et que Saint Jean-Baptiste, les ayant repris de leur crime, s'attira la haine de cette femme, qui s'en vengea ainsi : Sa fille Salomé dansa devant lui avec tant de grâce, que ce prince promit de lui accorder tout ce qu'elle voudrait. Elle alla demander avis à sa mère ; celle-ci lui conseilla de demander la tête de Saint Jean-Baptiste : ce qui lui fut accordé. Le peintre a saisi l'instant où Salomé, accompagnée d'un page, reçoit d'un soldat la tête de Saint Jean-Baptiste, posée sur un plat. L'éloge que M. Visconti fait de ce tableau, et que nous nous empressons de transcrire ici, le place au rang qu'il doit occuper parmi les chef-d'oeuvres de peinture. M.V. - Ce tableau est de la plus belle conservation ; le jeu admirable des jours et des ombres, la simplicité harmonieuse du coloris, le beau jet des draperies, l'air des têtes, tout fait distinguer ce tableau comme un des chef-d'oeuvres de ce grand artiste, l'un des principaux de l'Ecole de Venise, le rival du Titien, et peut-être le maître. (Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion)|Hérodiade, petite-fille du grand Hérode, laquelle épousa son oncle Herode, fils du même Hérode le Grand. L'Evangile raconte qu'elle s'abandonna à Hérode Antipas, et que Saint Jean-Baptiste, les ayant repris de leur crime, s'attira la haine de cette femme, qui s'en vengea ainsi : Sa fille Salomé dansa devant lui avec tant de grâce, que ce prince promit de lui accorder tout ce qu'elle voudrait. Elle alla demander avis à sa mère ; celle-ci lui conseilla de demander la tête de Saint Jean-Baptiste : ce qui lui fut accordé. Le peintre a saisi l'instant où Salomé, accompagnée d'un page, reçoit d'un soldat la tête de Saint Jean-Baptiste, posée sur un plat. L'éloge que M. Visconti fait de ce tableau, et que nous nous empressons de transcrire ici, le place au rang qu'il doit occuper parmi les chef-d'oeuvres de peinture. M.V. - Ce tableau est de la plus belle conservation ; le jeu admirable des jours et des ombres, la simplicité harmonieuse du coloris, le beau jet des draperies, l'air des têtes, tout fait distinguer ce tableau comme un des chef-d'oeuvres de ce grand artiste, l'un des principaux de l'Ecole de Venise, le rival du Titien, et peut-être le maître.]] réalisée par Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion, vendue par Prince Giustiniani. [342]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'André Palladio, célèbre architecte du 16.ème siècle, représenté en buste. Il est vu de trois-quarts, coiffé de cheveux bruns, et portant une petite barbe roussâtre qui se détache sur un habillement noir relevé d'une chaîne d'or, marque de distinction. Ce morceau d'une extrême délicatesse dans les teintes ainsi que dans la touche, porte avec lui ce grand caractère si recommandable dans les ouvrages de cet auteur. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Le portrait d'André Palladio, célèbre architecte du 16.ème siècle, représenté en buste. Il est vu de trois-quarts, coiffé de cheveux bruns, et portant une petite barbe roussâtre qui se détache sur un habillement noir relevé d'une chaîne d'or, marque de distinction. Ce morceau d'une extrême délicatesse dans les teintes ainsi que dans la touche, porte avec lui ce grand caractère si recommandable dans les ouvrages de cet auteur.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [343]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'un jeune homme, la tête tournée de trois quarts. Il est vêtu de noir, et porte la main gauche sur sa poitrine. Ce petit morceau, peu terminé, est recommandable sous le rapport de la vérité et de la couleur. (Vecellio (Titien), dit le Titien)|Portrait d'un jeune homme, la tête tournée de trois quarts. Il est vêtu de noir, et porte la main gauche sur sa poitrine. Ce petit morceau, peu terminé, est recommandable sous le rapport de la vérité et de la couleur.]] réalisée par Vecellio (Titien), dit le Titien, vendue par Prince Giustiniani. [344]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une sibylle représentée à mi-corps, la main droit sur un livre ouvert, et dans un moment d'inspiration. Cette figure, d'un grand caractère et du plus beau développement, offre encore une noble simplicité dans les draperies, un coloris vigoureux, et l'exécution précieuse ordinaire à ce grand peintre. (Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion)|Une sibylle représentée à mi-corps, la main droit sur un livre ouvert, et dans un moment d'inspiration. Cette figure, d'un grand caractère et du plus beau développement, offre encore une noble simplicité dans les draperies, un coloris vigoureux, et l'exécution précieuse ordinaire à ce grand peintre.]] réalisée par Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion, vendue par Prince Giustiniani. [345]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Giorgion peint par lui-même. Il s'est représenté à mi-corps, vu de trois quarts, et tenant sa guitare. Ce portrait, d'une grande force de coloris, d'une exécution mâle, d'une étonnante vérité, et de la plus belle manière de ce maître, nous rappelle qu'il fut tout à la fois grand peintre et excellent musicien. (Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion)|Le Giorgion peint par lui-même. Il s'est représenté à mi-corps, vu de trois quarts, et tenant sa guitare. Ce portrait, d'une grande force de coloris, d'une exécution mâle, d'une étonnante vérité, et de la plus belle manière de ce maître, nous rappelle qu'il fut tout à la fois grand peintre et excellent musicien.]] réalisée par Barbarelli (Georges), de Castel-Franco, dit le Giorgion, vendue par Prince Giustiniani. [346]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce beau portrait est celui de Jacques Fatti, dit Sansovino, sculpteur et architecte, né à Florence en 1479, et qui se rendit célèbre dans ces deux arts. C'est à Rome, et sur-tout à Venise, qu'il a le plus exercé ses talens. Il jouissait dans cette ville, où il passa la plus grande partie de sa vie, d'une telle considération, que, dans une taxe générale imposée par le gouvernement, le Titien et lui furent les seuls que le Sénat jugea à propos d'en exempter. Il y mourut en 1570, à 91 ans. Vasari a fait l'éloge de cet artiste. Il est ici représenté debout, vu de face jusqu'aux genoux, dans un habillement de soie noire, recouvert d'un large manteau, et tenant un rouleau de papier et un compas ; sa tête est ajustée d'une toque verte, qui produit une belle demi-teinte sur son front. Ce morceau est digne de rivaliser avec les plus beaux ouvrages du Titien, autant par la conformité de la touche et la beauté de l'exécution, que par la vérité de son coloris. Il est de la classe de ces productions en peinture, dont l'étonnante imitation porte un défi à la nature. M.V. - Ridolfi parle de ce portrait Ridolfi parle de ce portrait dans la vie du Tintoret, tom. 11, pag. 42, et il l'appelle Majestueux. (Robusti (Jacques), dit le Tintoret)|Ce beau portrait est celui de Jacques Fatti, dit Sansovino, sculpteur et architecte, né à Florence en 1479, et qui se rendit célèbre dans ces deux arts. C'est à Rome, et sur-tout à Venise, qu'il a le plus exercé ses talens. Il jouissait dans cette ville, où il passa la plus grande partie de sa vie, d'une telle considération, que, dans une taxe générale imposée par le gouvernement, le Titien et lui furent les seuls que le Sénat jugea à propos d'en exempter. Il y mourut en 1570, à 91 ans. Vasari a fait l'éloge de cet artiste. Il est ici représenté debout, vu de face jusqu'aux genoux, dans un habillement de soie noire, recouvert d'un large manteau, et tenant un rouleau de papier et un compas ; sa tête est ajustée d'une toque verte, qui produit une belle demi-teinte sur son front. Ce morceau est digne de rivaliser avec les plus beaux ouvrages du Titien, autant par la conformité de la touche et la beauté de l'exécution, que par la vérité de son coloris. Il est de la classe de ces productions en peinture, dont l'étonnante imitation porte un défi à la nature. M.V. - Ridolfi parle de ce portrait Ridolfi parle de ce portrait dans la vie du Tintoret, tom. 11, pag. 42, et il l'appelle Majestueux.]] réalisée par Robusti (Jacques), dit le Tintoret, vendue par Prince Giustiniani. [347]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'André Navagero, en latin Naugerius. -- Ce noble vénitien était estimé par son éloquence et son érudition, et encore plus par les services qu'il rendit à sa patrie. Il fut envoyé en embassade, par les Vénitiens vers l'Empereur Charles Quint, et demeura auprès de ce prince, depuis la brillante journée de Pavie, jusqu'en 1528. De retour dans sa patrie, il fut nommé ambassadeur auprès de François I.er ; mais il mourut à Blois, l'an 1529, dans sa quarante-septième .e année. Il est ici représenté presqu'à mi-corps, portant sa main gauche sur sa poitrine. On lit, sur le piédestal d'une colonne qui forme accessoire sur le fond, le nom de ce savant, en grands caractères, avec la date de MDXXVI (1526). Ce beau portrait, indiqué par Ridolfi, t. 11, p. 46, réunit à l'intérêt qu'inspire le personnage qu'il représente, une grande vigueur de coloris, et cette exécution hardie et brillante qu'on a coutume d'admirer dans les ouvrages de ce célèbre artiste. (Robusti (Jacques), dit le Tintoret)|Portrait d'André Navagero, en latin Naugerius. -- Ce noble vénitien était estimé par son éloquence et son érudition, et encore plus par les services qu'il rendit à sa patrie. Il fut envoyé en embassade, par les Vénitiens vers l'Empereur Charles Quint, et demeura auprès de ce prince, depuis la brillante journée de Pavie, jusqu'en 1528. De retour dans sa patrie, il fut nommé ambassadeur auprès de François I.er ; mais il mourut à Blois, l'an 1529, dans sa quarante-septième .e année. Il est ici représenté presqu'à mi-corps, portant sa main gauche sur sa poitrine. On lit, sur le piédestal d'une colonne qui forme accessoire sur le fond, le nom de ce savant, en grands caractères, avec la date de MDXXVI (1526). Ce beau portrait, indiqué par Ridolfi, t. 11, p. 46, réunit à l'intérêt qu'inspire le personnage qu'il représente, une grande vigueur de coloris, et cette exécution hardie et brillante qu'on a coutume d'admirer dans les ouvrages de ce célèbre artiste.]] réalisée par Robusti (Jacques), dit le Tintoret, vendue par Prince Giustiniani. [348]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ au roseau. Il est couronné d'épines, les mains attachées, et couvert d'une draperie de pourpre. Cette tête est aussi admirable par la beauté de l'expression, que par la facilité de la touche, et la force du coloris. (Robusti (Jacques), dit le Tintoret)|Le Christ au roseau. Il est couronné d'épines, les mains attachées, et couvert d'une draperie de pourpre. Cette tête est aussi admirable par la beauté de l'expression, que par la facilité de la touche, et la force du coloris.]] réalisée par Robusti (Jacques), dit le Tintoret, vendue par Prince Giustiniani. [349]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait d'André Schiavone, peint par lui-même. Il est représenté presque de face, la tête inclinée comme pour regarder en bas, et coiffé d'une toque noirâtre qui découvre une partie de sa chevelure et son oreille droite. Cette figure de caractère se détache sur un fond de rideau vert, qui fait ressortir sa carnation ainsi que tous les autres détails d'ajustement. Morceau dont l'exécution ne le cède en rien à la beauté du coloris. Suivant M. Visconti, ce maître est un de ceux de l'école de Venise, qui ont joui de la plus grande réputation. (Schiavone (André), dit par sobriquet Medula)|Le portrait d'André Schiavone, peint par lui-même. Il est représenté presque de face, la tête inclinée comme pour regarder en bas, et coiffé d'une toque noirâtre qui découvre une partie de sa chevelure et son oreille droite. Cette figure de caractère se détache sur un fond de rideau vert, qui fait ressortir sa carnation ainsi que tous les autres détails d'ajustement. Morceau dont l'exécution ne le cède en rien à la beauté du coloris. Suivant M. Visconti, ce maître est un de ceux de l'école de Venise, qui ont joui de la plus grande réputation.]] réalisée par Schiavone (André), dit par sobriquet Medula, vendue par Prince Giustiniani. [350]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ descendu de la croix et soutenu par deux anges. Son corps entièrement nu, fait un contraste vrai et plein de force, par sa pâleur et son ton livide, avec la belle carnation des deux Anges. Le large des draperies, joint aux belles masses de lumières et d'ombres, donne un grand relief à cette composition de caractère, que la fierté de son exécution et la richesse de sa couleur, placent au rang des plus belles productions de ce grand peintre. M.V. - Ridolfi, dans son ouvrage sur les vies de peintres vénitiens les plus illustres, fait une courte description de cette peinture existant à Rome, chez le marquis Giustiniani, tom. 1, p. 321. (Caliari (Paul), de Verone, dit Paul Veronèse)|Le Christ descendu de la croix et soutenu par deux anges. Son corps entièrement nu, fait un contraste vrai et plein de force, par sa pâleur et son ton livide, avec la belle carnation des deux Anges. Le large des draperies, joint aux belles masses de lumières et d'ombres, donne un grand relief à cette composition de caractère, que la fierté de son exécution et la richesse de sa couleur, placent au rang des plus belles productions de ce grand peintre. M.V. - Ridolfi, dans son ouvrage sur les vies de peintres vénitiens les plus illustres, fait une courte description de cette peinture existant à Rome, chez le marquis Giustiniani, tom. 1, p. 321.]] réalisée par Caliari (Paul), de Verone, dit Paul Veronèse, vendue par Prince Giustiniani. [351]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Magdeleine. Elle est représentée auprès du sépulcre, dans l'étonnement et la douleur de n'y avoir point trouvé le corps de celui qu'elle cherchait. Cette belle figure, de proportion naturelle, et ajustée de riches habillemens, ressort dans l'effet le plus brillant, sur un fond de ruines, qui conduit l'oeil à un lointain de paysage où l'on distingue les deux anges qui lui apparurent. Ce beau tableau, dont la vérité le dispute à la nature, présente autant de pureté et de fraîcheur dans le coloris, que d'esprit et de facilité dans l'exécution. (Caliari (Paul), de Verone, dit Paul Veronèse)|La Magdeleine. Elle est représentée auprès du sépulcre, dans l'étonnement et la douleur de n'y avoir point trouvé le corps de celui qu'elle cherchait. Cette belle figure, de proportion naturelle, et ajustée de riches habillemens, ressort dans l'effet le plus brillant, sur un fond de ruines, qui conduit l'oeil à un lointain de paysage où l'on distingue les deux anges qui lui apparurent. Ce beau tableau, dont la vérité le dispute à la nature, présente autant de pureté et de fraîcheur dans le coloris, que d'esprit et de facilité dans l'exécution.]] réalisée par Caliari (Paul), de Verone, dit Paul Veronèse, vendue par Prince Giustiniani. [352]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de ce peintre, par lui même. Il est représenté dans un ton de mi-teinte qui lui donne un caractère sévère. La tête de trois-quarts, se détache sur un fond de draperie rouge qui se lie avec art à l'ensemble du tableau. Les productions de ce maître, l'un des premiers de l'école vénitienne, sont aussi rares qu'estimés dans les collections. (Lotto (Laurent), de Bergame)|Le portrait de ce peintre, par lui même. Il est représenté dans un ton de mi-teinte qui lui donne un caractère sévère. La tête de trois-quarts, se détache sur un fond de draperie rouge qui se lie avec art à l'ensemble du tableau. Les productions de ce maître, l'un des premiers de l'école vénitienne, sont aussi rares qu'estimés dans les collections.]] réalisée par Lotto (Laurent), de Bergame, vendue par Prince Giustiniani. [353]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Jugement de la Femme adultère ; composition capitale, dont les figures sont représentées jusqu'aux genoux. Les connaisseurs verront dans ce morceau le style de P. Veronese mêlé avec celui du Bassano. La forte couleur des carnations est le caractère distinctif des ouvrages de Carletto, qui fut élève de son père, et en même temps du Bassano. Voy. M. Lanzi, t. II, p. 137. (Caliari (Charles), dit Carletto, fils de P. Véronèse)|Le Jugement de la Femme adultère ; composition capitale, dont les figures sont représentées jusqu'aux genoux. Les connaisseurs verront dans ce morceau le style de P. Veronese mêlé avec celui du Bassano. La forte couleur des carnations est le caractère distinctif des ouvrages de Carletto, qui fut élève de son père, et en même temps du Bassano. Voy. M. Lanzi, t. II, p. 137.]] réalisée par Caliari (Charles), dit Carletto, fils de P. Véronèse, vendue par Prince Giustiniani. [354]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition de quatre figures à mi-corps, offre le sujet de Jésus présenté au peuple. On le voit sur le devant, nu jusqu'à la ceinture, les mains liées avec des cordes, et la tête couronnée d'épines. Les gardes de Pilate l'insultent et lui arrachent son manteau. Ce morceau de caractère, d'un dessin correct et d'une brillante couleur, mérite d'autant plus l'attention des amateurs, que les ouvrages de ce peintre sont très-rares. (Contarino (le chevalier Jean), vénitien)|Cette composition de quatre figures à mi-corps, offre le sujet de Jésus présenté au peuple. On le voit sur le devant, nu jusqu'à la ceinture, les mains liées avec des cordes, et la tête couronnée d'épines. Les gardes de Pilate l'insultent et lui arrachent son manteau. Ce morceau de caractère, d'un dessin correct et d'une brillante couleur, mérite d'autant plus l'attention des amateurs, que les ouvrages de ce peintre sont très-rares.]] réalisée par Contarino (le chevalier Jean), vénitien, vendue par Prince Giustiniani. [355]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La charité représentée sous les traits d'une belle femme richement vêtue ; elle est assise sur un trône, et entourée de pauvres qui reçoivent ses largesses. Elle tient dans ses bras un enfant qu'elle allaite, tandis qu'un autre, auprès d'elle, et un troisième assis sur le premier degré du trône, semblent l'implorer. Cette composition, de plus de quinze figures, présente la meilleure manière de cet habile peintre ; c'est-à-dire, celle qu'il avait prise à Rome, où son goût fut épuré par la vue des chef-d'oeuvres qu'il trouva dans cette ville : aussi cette production est-elle remarquable par la vérité et la beauté des caractères, le choix des attitudes et des draperies, ainsi que par le précieux de l'exécution. (Turchi (Alexandro), Véronèse, detto l'orbetto)|La charité représentée sous les traits d'une belle femme richement vêtue ; elle est assise sur un trône, et entourée de pauvres qui reçoivent ses largesses. Elle tient dans ses bras un enfant qu'elle allaite, tandis qu'un autre, auprès d'elle, et un troisième assis sur le premier degré du trône, semblent l'implorer. Cette composition, de plus de quinze figures, présente la meilleure manière de cet habile peintre ; c'est-à-dire, celle qu'il avait prise à Rome, où son goût fut épuré par la vue des chef-d'oeuvres qu'il trouva dans cette ville : aussi cette production est-elle remarquable par la vérité et la beauté des caractères, le choix des attitudes et des draperies, ainsi que par le précieux de l'exécution.]] réalisée par Turchi (Alexandro), Véronèse, detto l'orbetto, vendue par Prince Giustiniani. [356]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Figure à mi-corps d'une vieille femme dans le costume du peuple napolitain, et occupée à passer du fil dans une aiguille. Son attitude, sa pose et son exécution, offre sic une imitation fidèle de la nature, ainsi qu'une étude précieuse et rare pour une école de peinture. (Piazetta (Jean-Baptiste))|Figure à mi-corps d'une vieille femme dans le costume du peuple napolitain, et occupée à passer du fil dans une aiguille. Son attitude, sa pose et son exécution, offre sic une imitation fidèle de la nature, ainsi qu'une étude précieuse et rare pour une école de peinture.]] réalisée par Piazetta (Jean-Baptiste), vendue par Prince Giustiniani. [357]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Une autre belle étude, même proportion, offrant un homme âgé, dans le costume d'un ouvrier. Il est en repos, la tête appuyée sur sa main droite, et tenant de l'autre un éventail à l'usage de cette classe. Vu presque de face, le front découvert on aperçoit quelques cheveux grisâtres sous un bonnet artistement posé. Ses moustaches et une petite barbe blanche ajoutent à l'intérêt des autres détails de ce morceau, qui présente par tout l'exécution la plus soignée. (Piazetta (Jean-Baptiste))|Le Pendant. Une autre belle étude, même proportion, offrant un homme âgé, dans le costume d'un ouvrier. Il est en repos, la tête appuyée sur sa main droite, et tenant de l'autre un éventail à l'usage de cette classe. Vu presque de face, le front découvert on aperçoit quelques cheveux grisâtres sous un bonnet artistement posé. Ses moustaches et une petite barbe blanche ajoutent à l'intérêt des autres détails de ce morceau, qui présente par tout l'exécution la plus soignée.]] réalisée par Piazetta (Jean-Baptiste), vendue par Prince Giustiniani. [358]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sauveur couronné d'épines, et montant au Calvaire chargé de sa croix. On y lit, Marcus Salmesianus sic pictor, foro Liviensis, faciebat MCCCCCIII. Je ne ferais pas l'éloge de ce tableau sous le rapport du goût et du génie de la composition. Il présente cette naïveté et cette bonhomie de nature, qui distinguent tous les ouvrages de la première Ecole ; mais je le regarde, avec M. Visconti, comme très-curieux et intéressant pour l'histoire de l'art, d'autant plus qu'il porte une date différente de celles connues par M l'abbé Lanzi, qui le premier a éclairci la biographie de cet artiste. (Palmegiani ou Palmesiano (Marc), de Forli)|La Sauveur couronné d'épines, et montant au Calvaire chargé de sa croix. On y lit, Marcus Salmesianus sic pictor, foro Liviensis, faciebat MCCCCCIII. Je ne ferais pas l'éloge de ce tableau sous le rapport du goût et du génie de la composition. Il présente cette naïveté et cette bonhomie de nature, qui distinguent tous les ouvrages de la première Ecole ; mais je le regarde, avec M. Visconti, comme très-curieux et intéressant pour l'histoire de l'art, d'autant plus qu'il porte une date différente de celles connues par M l'abbé Lanzi, qui le premier a éclairci la biographie de cet artiste.]] réalisée par Palmegiani ou Palmesiano (Marc), de Forli, vendue par Prince Giustiniani. [360]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge ayant dans ses bras l'enfant Jésus qui tient un chardonneret. Saint Jérôme et Saint Antoine de Padoue donnent à ce sujet autant de richesse que d'intérêt. Divers détails de paysage et une partie de ciel servent de fond à ce rare et admirable tableau. (Raibolini (François), de Bologne)|La Vierge ayant dans ses bras l'enfant Jésus qui tient un chardonneret. Saint Jérôme et Saint Antoine de Padoue donnent à ce sujet autant de richesse que d'intérêt. Divers détails de paysage et une partie de ciel servent de fond à ce rare et admirable tableau.]] réalisée par Raibolini (François), de Bologne, vendue par Prince Giustiniani. [361]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition représente la Vierge assise, vue jusqu'aux genoux et de face, soutenant l'enfant Jésus qui est nu et debout sur une table. Il donne la bénédiction au petit Saint Jean, que l'on voit prosterné. Je ne saurais me dispenser de fixer l'attention des vrais connaisseurs sur ces deux précieuses productions de l'ancienne école ; ils n'y admireront pas seulement une exécution tellement précieuse, qu'il est impossible de la surpasser, mais encore une sagesse et une simplicité dans la composition, qui relèvent la beauté des caractères et inspirent toujours un sentiment religieux à la vue des sujets de l'Ecriture-Sainte, traités par ces patriarches de la peinture. (Raibolini (François), de Bologne)|Cette composition représente la Vierge assise, vue jusqu'aux genoux et de face, soutenant l'enfant Jésus qui est nu et debout sur une table. Il donne la bénédiction au petit Saint Jean, que l'on voit prosterné. Je ne saurais me dispenser de fixer l'attention des vrais connaisseurs sur ces deux précieuses productions de l'ancienne école ; ils n'y admireront pas seulement une exécution tellement précieuse, qu'il est impossible de la surpasser, mais encore une sagesse et une simplicité dans la composition, qui relèvent la beauté des caractères et inspirent toujours un sentiment religieux à la vue des sujets de l'Ecriture-Sainte, traités par ces patriarches de la peinture.]] réalisée par Raibolini (François), de Bologne, vendue par Prince Giustiniani. [362]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre sujet de Vierge ; elle est représentée les mains jointes et la tête couverte d'un voile verdâtre bordé d'un liseré tracé en or. L'enfant Jésus devant elle tient une poire dans sa main. M.V - Malvasia fait mention du soin que le cardinal Giustiniani mettait à l'acquérir des Vierges de Francia, de ce maître si estimé de son temps, et dont Raphaël lui-même a fait l'éloge, précisement à l'égard de ses images de Notre-Dame. Voy.Lanzi et Malvasia. Les tableaux de Francia sont extrémement rares ssi du Francia. Il a été un peu retouché ; mais Malvasia nous apprend que ces retouches ont été faites par Tiarini, artiste célèbre, à la requête du cardinal Giustiniani (dans la vie d'Alex. Tiarini). (Raibolini (François), de Bologne)|Un autre sujet de Vierge ; elle est représentée les mains jointes et la tête couverte d'un voile verdâtre bordé d'un liseré tracé en or. L'enfant Jésus devant elle tient une poire dans sa main. M.V - Malvasia fait mention du soin que le cardinal Giustiniani mettait à l'acquérir des Vierges de Francia, de ce maître si estimé de son temps, et dont Raphaël lui-même a fait l'éloge, précisement à l'égard de ses images de Notre-Dame. Voy.Lanzi et Malvasia. Les tableaux de Francia sont extrémement rares ssi du Francia. Il a été un peu retouché ; mais Malvasia nous apprend que ces retouches ont été faites par Tiarini, artiste célèbre, à la requête du cardinal Giustiniani (dans la vie d'Alex. Tiarini).]] réalisée par Raibolini (François), de Bologne, vendue par Prince Giustiniani. [363]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un sujet de la Sainte Famille. L'artiste a présenté le moment où Jésus, sur les genoux de sa mère, donne l'anneau du mariage à Sainte Catherine. Une partie des figures se détachent sur un fond de draperie verdâtre, dont l'opposition contribue à faire ressortir l'éclat du coloris dans les personnages. A la droite du sujet, du côté de Sainte Catherine, on voit avec intérêt un coin de ciel, et le point de vue d'un paysage montagneux. Tous les caractères des figures offrent la simplicité naïve de l'ancienne Ecole ; l'expression du petit Saint Jean est d'une grâce ravissante. Une grande force de coloris dans les carnations, et une intelligence d'effet bien soutenu, est ce que l'on remarque principalement dans ce tableau, digne de toute la renommée de son auteur. . (Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola)|Un sujet de la Sainte Famille. L'artiste a présenté le moment où Jésus, sur les genoux de sa mère, donne l'anneau du mariage à Sainte Catherine. Une partie des figures se détachent sur un fond de draperie verdâtre, dont l'opposition contribue à faire ressortir l'éclat du coloris dans les personnages. A la droite du sujet, du côté de Sainte Catherine, on voit avec intérêt un coin de ciel, et le point de vue d'un paysage montagneux. Tous les caractères des figures offrent la simplicité naïve de l'ancienne Ecole ; l'expression du petit Saint Jean est d'une grâce ravissante. Une grande force de coloris dans les carnations, et une intelligence d'effet bien soutenu, est ce que l'on remarque principalement dans ce tableau, digne de toute la renommée de son auteur. .]] réalisée par Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola, vendue par Prince Giustiniani. [364]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition de quatre figures offre la Vierge assise, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus qui caresse Saint Jean. Derrière ce groupe on voit Saint Joseph, dans l'attitude de la méditation. M.V. - L'équivoque de l'auteur d'un ancien catalogue, qui l'attribue à Jules Romain, ne fait qu'attester plus fortement le mérite de ce tableau. Il est cependant certain qu'il sort du même pinceau. (Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola)|Cette composition de quatre figures offre la Vierge assise, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus qui caresse Saint Jean. Derrière ce groupe on voit Saint Joseph, dans l'attitude de la méditation. M.V. - L'équivoque de l'auteur d'un ancien catalogue, qui l'attribue à Jules Romain, ne fait qu'attester plus fortement le mérite de ce tableau. Il est cependant certain qu'il sort du même pinceau.]] réalisée par Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola, vendue par Prince Giustiniani. [365]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge avec l'enfant Jésus qui tient le globe ; près d'eux, est Saint Joseph en prière. On avait donné ce tableau au Perugin, mais c'est une erreur ; il est évidemment d'Innocent d'Imola. Les anciens catalogues de la maison me confirme dans cette opinion. M.V.-- Les tableaux d'Innocent s'approchent, au jugement de M. Lanzi, des tableaux de Raphaël, particulièrement dans cette espèce de composition. De là il est arrivé que les trois tableaux de cet artiste qui sont dans la collection Gustiniani, ont été attribués par plusieurs connaisseurs à Raphaël, ou de moins à Jules Romain ; mais ils sont d'Innocent d'Imola, et indiqués comme tels dans les anciens catalogues ; et Malvasia nous apprend que le cardinal Benoist Guistiniani, légat de Bologne, dans le courant du dix-septième siècle, avait fait une grande recherche des tableaux ayant pour sujet des Vierges et des saintes Familles, ouvrages de l'ancienne Ecole. (Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola)|La Vierge avec l'enfant Jésus qui tient le globe ; près d'eux, est Saint Joseph en prière. On avait donné ce tableau au Perugin, mais c'est une erreur ; il est évidemment d'Innocent d'Imola. Les anciens catalogues de la maison me confirme dans cette opinion. M.V.-- Les tableaux d'Innocent s'approchent, au jugement de M. Lanzi, des tableaux de Raphaël, particulièrement dans cette espèce de composition. De là il est arrivé que les trois tableaux de cet artiste qui sont dans la collection Gustiniani, ont été attribués par plusieurs connaisseurs à Raphaël, ou de moins à Jules Romain ; mais ils sont d'Innocent d'Imola, et indiqués comme tels dans les anciens catalogues ; et Malvasia nous apprend que le cardinal Benoist Guistiniani, légat de Bologne, dans le courant du dix-septième siècle, avait fait une grande recherche des tableaux ayant pour sujet des Vierges et des saintes Familles, ouvrages de l'ancienne Ecole.]] réalisée par Francucci (Innocent), d'Imola, dit Innocent d'Imola, vendue par Prince Giustiniani. [366]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Buste du Sauveur représenté de face, la tête inclinée sur l'épaule droite, dans l'expression de la souffrance. Cette belle étude exécutée dans un ton aërien, comme pour représenter l'espace, porte un grand caractère, et est de la plus admirable fonte de couleur. (Allegri ou Litto (Antoine), dit le Corrège)|Buste du Sauveur représenté de face, la tête inclinée sur l'épaule droite, dans l'expression de la souffrance. Cette belle étude exécutée dans un ton aërien, comme pour représenter l'espace, porte un grand caractère, et est de la plus admirable fonte de couleur.]] réalisée par Allegri ou Litto (Antoine), dit le Corrège, vendue par Prince Giustiniani. [367]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Tête de l'enfant Jésus représenté de profil, et dans le moment où il considère un objet avec admiration. Ce petit tableau, de forme ronde, est un échantillon précieux de ce grand coloriste. On y admire cette touche moëlleuse et cette finesse de teinte qui en constatent l'authenticité. (Allegri ou Litto (Antoine), dit le Corrège)|Tête de l'enfant Jésus représenté de profil, et dans le moment où il considère un objet avec admiration. Ce petit tableau, de forme ronde, est un échantillon précieux de ce grand coloriste. On y admire cette touche moëlleuse et cette finesse de teinte qui en constatent l'authenticité.]] réalisée par Allegri ou Litto (Antoine), dit le Corrège, vendue par Prince Giustiniani. [368]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un lieu solitaire entouré de grands arbres, et terminé par de hautes montagnes d'où tombent diverses sources formant cascades. Sur le devant on voit la Madeleine assise et appuyée sur une pierre. De longs cheveux flottent sur ses épaules, et couvrent une partie de sa gorge. Les mains jointes, les yeux élevés vers le ciel, elle est dans l'attitude du plus profond repentir. (Rondani (François-Marie))|Point de vue d'un lieu solitaire entouré de grands arbres, et terminé par de hautes montagnes d'où tombent diverses sources formant cascades. Sur le devant on voit la Madeleine assise et appuyée sur une pierre. De longs cheveux flottent sur ses épaules, et couvrent une partie de sa gorge. Les mains jointes, les yeux élevés vers le ciel, elle est dans l'attitude du plus profond repentir.]] réalisée par Rondani (François-Marie), vendue par Prince Giustiniani. [369]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Le repos de la Sainte Famille, dans un paysage de site agreste auprès d'une source. La Vierge assise tient son fils sur ses genoux, et puise de l'eau dans une vase, tandis que Saint Joseph, debout, lui donne des fruits qu'il vient de cueillir à un palmier, dont plusieurs anges baissent les branches. Ces deux morceaux de chevalet, d'un coloris vigoureux ainsi que d'une touche facile et précieuse, réunissent les grâces du Corrége à l'élégance du Parmesan. M.V. - Le premier est un des ouvrages les mieux conduits d'un peintre dont les tableaux sont extrêmement rares. On voit au premier coup-d'oeil, que c'est un ouvrage de l'école du Corrége ; on a même en vue la Madeleine de ce maître, tableau qui est à Dresde ; mais Rondani a, même dans l'imitation, une manière à lui. On la reconnaît à la hardiesse du dessin dans les extrémités ; à la fraîcheur du paysage, et sur tout à la comparaison qu'on en peut faire avec le tableau marqué de son nom, qui de l'église des Augustins de Parme, est passé au Musée Napoléon. Ce tableau est actuellement exposé sous le no.1143 du dernier livret. Dans le second, Rondani a imité le tableau du Corrége, dit La Zingarella. Le sujet est le même, savoir : le repos de la Vierge. Le palmier a été répété ici : mais la composition, malgré cela, est originale. Ces deux tableaux, par leur mérite et par leur rareté, peuvent être regardés comme deux bijoux. (Rondani (François-Marie))|Le Pendant. Le repos de la Sainte Famille, dans un paysage de site agreste auprès d'une source. La Vierge assise tient son fils sur ses genoux, et puise de l'eau dans une vase, tandis que Saint Joseph, debout, lui donne des fruits qu'il vient de cueillir à un palmier, dont plusieurs anges baissent les branches. Ces deux morceaux de chevalet, d'un coloris vigoureux ainsi que d'une touche facile et précieuse, réunissent les grâces du Corrége à l'élégance du Parmesan. M.V. - Le premier est un des ouvrages les mieux conduits d'un peintre dont les tableaux sont extrêmement rares. On voit au premier coup-d'oeil, que c'est un ouvrage de l'école du Corrége ; on a même en vue la Madeleine de ce maître, tableau qui est à Dresde ; mais Rondani a, même dans l'imitation, une manière à lui. On la reconnaît à la hardiesse du dessin dans les extrémités ; à la fraîcheur du paysage, et sur tout à la comparaison qu'on en peut faire avec le tableau marqué de son nom, qui de l'église des Augustins de Parme, est passé au Musée Napoléon. Ce tableau est actuellement exposé sous le no.1143 du dernier livret. Dans le second, Rondani a imité le tableau du Corrége, dit La Zingarella. Le sujet est le même, savoir : le repos de la Vierge. Le palmier a été répété ici : mais la composition, malgré cela, est originale. Ces deux tableaux, par leur mérite et par leur rareté, peuvent être regardés comme deux bijoux.]] réalisée par Rondani (François-Marie), vendue par Prince Giustiniani. [370]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une groupe de cinq têtes d'anges, étude du célèbre tableau de la Vierge aux anges, dit la Madona dal collo lungo, qui, du palais Pitti, est passé au Musée Napoléon, N.o 1078. Cette étude précieuse par la finesse des tons et la grâce des caractères, jouit encore de l'advantage d'une parfaite conservation ; le tableau, au contraire, suivant M. Visconti, a beaucoup souffert à Florence. (Mazzuoli (François), dit le Parmesan en Italien (il Parmegianino))|Une groupe de cinq têtes d'anges, étude du célèbre tableau de la Vierge aux anges, dit la Madona dal collo lungo, qui, du palais Pitti, est passé au Musée Napoléon, N.o 1078. Cette étude précieuse par la finesse des tons et la grâce des caractères, jouit encore de l'advantage d'une parfaite conservation ; le tableau, au contraire, suivant M. Visconti, a beaucoup souffert à Florence.]] réalisée par Mazzuoli (François), dit le Parmesan en Italien (il Parmegianino), vendue par Prince Giustiniani. [371]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jérôme à l'entrée de sa grotte, avec le lion son symbole ordinaire. Il est à genoux devant un crucifix, et tient de la main gauche la pierre avec laquelle il se frappe la poitrine. Entièrement nu jusq'à la ceinture, le reste de son corps est couvert d'une draperie rouge. Cette figure de caractère, se détache sur un beau fond de paysage. M.V. - La draperie qui couvre le bas de la figure est dans le style de Raphaël ; elle prouve que la figure est peinte par Dosso : le paysage est certainement de J.B., qui, par son habileté dans ce genre, doit être mis, suivant l'avis de M. Lanzi, au niveau du Titien lui-même. Ces deux frères peignaient souvent ensemble. Les ouvrages de ces maîtres sont très-rares, même en Italie. Celui-ci est de la plus grande beauté, et d'une parfaite conservation. (Dossi (Dosso))|Saint Jérôme à l'entrée de sa grotte, avec le lion son symbole ordinaire. Il est à genoux devant un crucifix, et tient de la main gauche la pierre avec laquelle il se frappe la poitrine. Entièrement nu jusq'à la ceinture, le reste de son corps est couvert d'une draperie rouge. Cette figure de caractère, se détache sur un beau fond de paysage. M.V. - La draperie qui couvre le bas de la figure est dans le style de Raphaël ; elle prouve que la figure est peinte par Dosso : le paysage est certainement de J.B., qui, par son habileté dans ce genre, doit être mis, suivant l'avis de M. Lanzi, au niveau du Titien lui-même. Ces deux frères peignaient souvent ensemble. Les ouvrages de ces maîtres sont très-rares, même en Italie. Celui-ci est de la plus grande beauté, et d'une parfaite conservation.]] réalisée par Dossi (Dosso), vendue par Prince Giustiniani. [372]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Pétrarque vu de profil, avec son nom écrit au bas. Ce morceau joint au mérite de représenter le restaurateur des lettres et le père de la bonne poésie italienne, celui d'une parfaite ressemblance et d'une grande vérité dans le costume. (Dossi (Dosso))|Le portrait de Pétrarque vu de profil, avec son nom écrit au bas. Ce morceau joint au mérite de représenter le restaurateur des lettres et le père de la bonne poésie italienne, celui d'une parfaite ressemblance et d'une grande vérité dans le costume.]] réalisée par Dossi (Dosso), vendue par Prince Giustiniani. [373]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La visite de Sainte Elisabeth et de saint Joachim à la Vierge. Elle est représentée dans un mouvement de tendresse et d'amour pour son fils qu'elle tient sur ses genoux, et qu'elle présente aux caresses du petit Saint Jean. Cette composition, de cinq figures de proportion naturelle, dont celles principales sont vues presque à mi-corps, joint à la grâce du style beaucoup d'éclat dans les carnations, une grande légéreté de touche, ainsi qu'une belle fonte de couleur. M.V. - Cette composition a tout le grandiose de Michel Ange. On y voit le profit que Pellegrin avait tiré de son voyage à Rome, et de l'étude qu'il avait faite sur Michel-Ange. (Pellegrini (Pellegrin), dit Pellegrin Tibaldi ou Pellegrin de Bologne)|La visite de Sainte Elisabeth et de saint Joachim à la Vierge. Elle est représentée dans un mouvement de tendresse et d'amour pour son fils qu'elle tient sur ses genoux, et qu'elle présente aux caresses du petit Saint Jean. Cette composition, de cinq figures de proportion naturelle, dont celles principales sont vues presque à mi-corps, joint à la grâce du style beaucoup d'éclat dans les carnations, une grande légéreté de touche, ainsi qu'une belle fonte de couleur. M.V. - Cette composition a tout le grandiose de Michel Ange. On y voit le profit que Pellegrin avait tiré de son voyage à Rome, et de l'étude qu'il avait faite sur Michel-Ange.]] réalisée par Pellegrini (Pellegrin), dit Pellegrin Tibaldi ou Pellegrin de Bologne, vendue par Prince Giustiniani. [374]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un repos de la Sainte Famille. La Vierge, qui occupe la milieu de la composition, est assise ayant auprès d'elle l'enfant Jésus, dont elle semble contempler le caractère divin ; à la gauche, sur un plan éloigné, près d'une chaumière, Saint Joseph tient l'âne qui les a conduits. Du côté opposé, on voit encore avec intérêt deux anges qui s'efforcent de baisser les branches d'un palmier. Toutes ces figures se détachent sur un fond de paysage enrichi de divers monumens indiquant un site d'Egypte. La fraîcheur des carnations, parfaitement en harmonie avec les draperies d'un beau style, et d'une exécution aussi simple que pure, et l'attitude gracieuse des Anges, rappellent particulièrement les belles formes et le pinceau du Corrége, sentiment confirmé par l'opinion de M. Visconti sur cet ouvrage. (Procaccini (Camille))|Un repos de la Sainte Famille. La Vierge, qui occupe la milieu de la composition, est assise ayant auprès d'elle l'enfant Jésus, dont elle semble contempler le caractère divin ; à la gauche, sur un plan éloigné, près d'une chaumière, Saint Joseph tient l'âne qui les a conduits. Du côté opposé, on voit encore avec intérêt deux anges qui s'efforcent de baisser les branches d'un palmier. Toutes ces figures se détachent sur un fond de paysage enrichi de divers monumens indiquant un site d'Egypte. La fraîcheur des carnations, parfaitement en harmonie avec les draperies d'un beau style, et d'une exécution aussi simple que pure, et l'attitude gracieuse des Anges, rappellent particulièrement les belles formes et le pinceau du Corrége, sentiment confirmé par l'opinion de M. Visconti sur cet ouvrage.]] réalisée par Procaccini (Camille), vendue par Prince Giustiniani. [375]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, l'enfant Jésus, Saint Jean et Sainte Elisabeth, offrant le groupe le plus brillant. On y remarque le petit Saint Jean qui présente une pomme à Jésus qui est assis sur les genoux de sa mère. Morceau d'une touche ferme et du plus grand éclat de coloris. (Procaccini (Camille))|La Vierge, l'enfant Jésus, Saint Jean et Sainte Elisabeth, offrant le groupe le plus brillant. On y remarque le petit Saint Jean qui présente une pomme à Jésus qui est assis sur les genoux de sa mère. Morceau d'une touche ferme et du plus grand éclat de coloris.]] réalisée par Procaccini (Camille), vendue par Prince Giustiniani. [376]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le miracle de la multiplication des pains. Le peuple ayant suivi Jésus-Christ en très-grand nombre dans le désert, sans avoir de quoi manger, Jésus appela à lui ses disciples et leur dit : J'ai grande compassion de ce peuple, parce qu'il y a trois jours qu'il demeure continuellement avec moi. Ces gens n'ont rien à manger, ;et si je les renvoie en leurs maisons sans avoir mangé, ils tomberont en défaillance sur les chemins, parce que quelqu'un d'eux sont venus de loin. Les disciples lui répondirent : Comment pourrait-on trouver dans ce désert, assez de pain pour les rassasier? Jésus leur demanda : Combien avez vous de pains? Cinq, lui dirent-ils. Alors il commanda au peuple de s'asseoir sur la terre. Il prit les cinq pains, et ayant rendu grâce, les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer. Ils avaient encore quelques petits poissons qu'il bénit, et il commanda qu'on les leur distribuât aussi. Ils mangèrent donc, et furent rassasiés ; et on remporta sept corbeilles pleines de morceaux qui étaient restés. Ceux qui mangèrent en ce lieu, étaient environ quatre mille, et Jésus les renvoya. Le peintre a représenté le moment où le peuple assis, attend dans l'étonnement et l'admiration le miracle qui va s'opérer ; à gauche sur le devant de la composition, on voit Jésus-Christ debout, vêtu d'une tunique rouge recouverte d'un manteau bleu jeté sur son épaule gauche. Il est retourné du côté de ses disciples, dont un tient les cinq pains ; il leur adresse la parole, et bénit les poissons que lui présente un jeune garçon, vu de profil, dans un costume de page. A droite sur le premier plan, sont deux femmes assises : une d'elles tient son enfant dans ses bras ; en second plan, deux hommes debout, dont un appuyé sur son bâton, fixent toute leur attention sur Jésus-Christ. Le parti que Louis Carrache a pris, annonce la grandeur de son génie. Les figures principales de cette composition, au nombre de dix, sont d'une proportion de forte nature. Elles donnent à ce tableau un aspect large, et contribuent, par leur savante disposition et la liaison heureuse des groupes, à la dégradation des plans de ce vaste paysage, qui est couvert d'un nombre immense d'hommes et de femmes dans divers costumes. On ne peut offrir un sujet plus noble et plus capital. Louis Carrache l'a peint lorsqu'il sortait de l'école du Tintoret ; aussi y reconnaît-on la couleur vénitienne réunie à la grandeur et à la correction du dessin, qu'il avait puisées dans l'école Florentine. (Carrache (Louis))|Le miracle de la multiplication des pains. Le peuple ayant suivi Jésus-Christ en très-grand nombre dans le désert, sans avoir de quoi manger, Jésus appela à lui ses disciples et leur dit : J'ai grande compassion de ce peuple, parce qu'il y a trois jours qu'il demeure continuellement avec moi. Ces gens n'ont rien à manger, ;et si je les renvoie en leurs maisons sans avoir mangé, ils tomberont en défaillance sur les chemins, parce que quelqu'un d'eux sont venus de loin. Les disciples lui répondirent : Comment pourrait-on trouver dans ce désert, assez de pain pour les rassasier? Jésus leur demanda : Combien avez vous de pains? Cinq, lui dirent-ils. Alors il commanda au peuple de s'asseoir sur la terre. Il prit les cinq pains, et ayant rendu grâce, les rompit et les donna à ses disciples pour les distribuer. Ils avaient encore quelques petits poissons qu'il bénit, et il commanda qu'on les leur distribuât aussi. Ils mangèrent donc, et furent rassasiés ; et on remporta sept corbeilles pleines de morceaux qui étaient restés. Ceux qui mangèrent en ce lieu, étaient environ quatre mille, et Jésus les renvoya. Le peintre a représenté le moment où le peuple assis, attend dans l'étonnement et l'admiration le miracle qui va s'opérer ; à gauche sur le devant de la composition, on voit Jésus-Christ debout, vêtu d'une tunique rouge recouverte d'un manteau bleu jeté sur son épaule gauche. Il est retourné du côté de ses disciples, dont un tient les cinq pains ; il leur adresse la parole, et bénit les poissons que lui présente un jeune garçon, vu de profil, dans un costume de page. A droite sur le premier plan, sont deux femmes assises : une d'elles tient son enfant dans ses bras ; en second plan, deux hommes debout, dont un appuyé sur son bâton, fixent toute leur attention sur Jésus-Christ. Le parti que Louis Carrache a pris, annonce la grandeur de son génie. Les figures principales de cette composition, au nombre de dix, sont d'une proportion de forte nature. Elles donnent à ce tableau un aspect large, et contribuent, par leur savante disposition et la liaison heureuse des groupes, à la dégradation des plans de ce vaste paysage, qui est couvert d'un nombre immense d'hommes et de femmes dans divers costumes. On ne peut offrir un sujet plus noble et plus capital. Louis Carrache l'a peint lorsqu'il sortait de l'école du Tintoret ; aussi y reconnaît-on la couleur vénitienne réunie à la grandeur et à la correction du dessin, qu'il avait puisées dans l'école Florentine.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Prince Giustiniani. [377]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, en repos dans une espèce de solitude, a auprès d'elle, l'enfant Jésus qui joue avec une brebis. Ces deux figures pleines de grâce se détachent sur un fond de paysage sacrifié, et offrent autant de fermeté dans le contour, que de correction dans le dessin. M.V - Malvasia distingue ce tableau par les épithètes de Gracieux et d'Ingénieux (Fels Pitt, tom. I, p. 88.) Cor. Bloëmaert l'a gravé, et c'est une des huit Madones qu'il a exécutées d'après les tableaux de la galerie Giustiniani, dédiées au marquis Vincent Giustiniani. Ce tableau, d'un goût gracieux, date de l'époque où Louis était devenu l'imitateur du Corrége. Ceux qui y voient représenté le symbole de la mansuétude, peuvent avoir raison, pourvu qu'ils reconnaissent que l'artiste a choisi pour cette allégorie, la Vierge et son enfant divin. (Carrache (Louis))|La Vierge, en repos dans une espèce de solitude, a auprès d'elle, l'enfant Jésus qui joue avec une brebis. Ces deux figures pleines de grâce se détachent sur un fond de paysage sacrifié, et offrent autant de fermeté dans le contour, que de correction dans le dessin. M.V - Malvasia distingue ce tableau par les épithètes de Gracieux et d'Ingénieux (Fels Pitt, tom. I, p. 88.) Cor. Bloëmaert l'a gravé, et c'est une des huit Madones qu'il a exécutées d'après les tableaux de la galerie Giustiniani, dédiées au marquis Vincent Giustiniani. Ce tableau, d'un goût gracieux, date de l'époque où Louis était devenu l'imitateur du Corrége. Ceux qui y voient représenté le symbole de la mansuétude, peuvent avoir raison, pourvu qu'ils reconnaissent que l'artiste a choisi pour cette allégorie, la Vierge et son enfant divin.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Prince Giustiniani. [378]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ mort au milieu de deux anges. Cette composition est aussi simple qu'elle est savante. Le corps du Christ, vu de face, les jambes étendues sur une pierre couverte d'un linceul, offre un raccourci rendu avec tant de vérité, qu'il fait illusion. La figure des deux anges porte l'empreinte de la douleur et du respect ; celle du Sauveur est d'un dessin fier et correct ; en un mot, on trouve dans ce tableau une touche et un faire qu'il est aussi difficile d'imiter que de décrire. M. Visconti regarde ce tableau comme étant de la plus grande manière de Louis. (Carrache (Louis))|Le Christ mort au milieu de deux anges. Cette composition est aussi simple qu'elle est savante. Le corps du Christ, vu de face, les jambes étendues sur une pierre couverte d'un linceul, offre un raccourci rendu avec tant de vérité, qu'il fait illusion. La figure des deux anges porte l'empreinte de la douleur et du respect ; celle du Sauveur est d'un dessin fier et correct ; en un mot, on trouve dans ce tableau une touche et un faire qu'il est aussi difficile d'imiter que de décrire. M. Visconti regarde ce tableau comme étant de la plus grande manière de Louis.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Prince Giustiniani. [379]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vénus assise, ayant auprès d'elle son fils qu'elle embrasse. Ce groupe agréable se détache sur un joli fond de paysage d'un excellent goût de touche. On y admire la correction du dessin, l'élégance des contours, la grâce des attitudes et la beauté du pinceau Nous pensons que Louis, instruit dans la littérature et la poësie, a eu en vue, en composant son tableau, ce passage de Virgile. Fili moe vires mea sola potentia solus. O toi ! l'honneur, l'appui, le charme de mes jours. Delille. Plusieurs connaisseurs, pensent que ce tableau est du Corrége. (Carrache (Louis))|Vénus assise, ayant auprès d'elle son fils qu'elle embrasse. Ce groupe agréable se détache sur un joli fond de paysage d'un excellent goût de touche. On y admire la correction du dessin, l'élégance des contours, la grâce des attitudes et la beauté du pinceau Nous pensons que Louis, instruit dans la littérature et la poësie, a eu en vue, en composant son tableau, ce passage de Virgile. Fili moe vires mea sola potentia solus. O toi ! l'honneur, l'appui, le charme de mes jours. Delille. Plusieurs connaisseurs, pensent que ce tableau est du Corrége.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Prince Giustiniani. [380]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Charles, de grandeur naturelle, dans le costume de cardinal, et à genoux devant le crucifix. Le haut du tableau est enrichi d'une gloire d'anges, dont un le couronne de fleurs. Cet ouvrage, simple dans la composition, offre cependant le plus grand caractère, tant par l'expression et l'action que le peintre a su mettre dans cette figure, que par la beauté de la couleur, la fermeté du pinceau, et la vérité des ajustemens. (Carrache (Louis))|Saint Charles, de grandeur naturelle, dans le costume de cardinal, et à genoux devant le crucifix. Le haut du tableau est enrichi d'une gloire d'anges, dont un le couronne de fleurs. Cet ouvrage, simple dans la composition, offre cependant le plus grand caractère, tant par l'expression et l'action que le peintre a su mettre dans cette figure, que par la beauté de la couleur, la fermeté du pinceau, et la vérité des ajustemens.]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Prince Giustiniani. [381]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le denier de César. Interrogé par les Pharisiens si l'on devait payer le tribut à César, Jésus se fait montrer une pièce de monnaie, et leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.. Ce tableau joint à la fierté du dessin, et à la vérité dans les différens caractères des figures, un coloris vigoureux, une touche large, et beaucoup d'éclat dans les draperies, qui sont du plus grand style. (Carrache (Augustin))|Le denier de César. Interrogé par les Pharisiens si l'on devait payer le tribut à César, Jésus se fait montrer une pièce de monnaie, et leur dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.. Ce tableau joint à la fierté du dessin, et à la vérité dans les différens caractères des figures, un coloris vigoureux, une touche large, et beaucoup d'éclat dans les draperies, qui sont du plus grand style.]] réalisée par Carrache (Augustin), vendue par Prince Giustiniani. [382]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sainte Famille représentée à mi-corps dans une proportion de forte nature. La Vierge, assise sur la gauche de la composition, est vue de face, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus debout, entièrement nu ; il offre dans le plus grand développement, les formes gracieuses de son âge. Saint Joseph, à sa droite, lui présente des cerises. On trouve dans ce tableau toutes les perfections qui caractérisent particulièrement les ouvrages de ce grand peintre, un style noble, un dessin grand et correct, de belles expressions, un coloris vigoureux, ainsi qu'un pinceau moelleux et agréable. (Carrache (Annibal), dit le Carrache)|La Sainte Famille représentée à mi-corps dans une proportion de forte nature. La Vierge, assise sur la gauche de la composition, est vue de face, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus debout, entièrement nu ; il offre dans le plus grand développement, les formes gracieuses de son âge. Saint Joseph, à sa droite, lui présente des cerises. On trouve dans ce tableau toutes les perfections qui caractérisent particulièrement les ouvrages de ce grand peintre, un style noble, un dessin grand et correct, de belles expressions, un coloris vigoureux, ainsi qu'un pinceau moelleux et agréable.]] réalisée par Carrache (Annibal), dit le Carrache, vendue par Prince Giustiniani. [383]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ en croix. Au pied est un groupe de trois figures, offrant la Vierge évanouie dans les bras de deux saintes Femmes. L'on voit, du côté opposé, Saint Jean, les mains jointes, dans l'expression et l'attitude de la plus vive douleur. Après toutes les beautés de l'ensemble et des caractères particuliers, on admirera une touche pleine de grâce et du plus grand savoir, qui place cette précieuse esquisse parmi les chef-d'oeuvres de peinture les plus rares, pour l'étude comme pour le cabinet. Le mouvement des figures est aussi admirable que le dessin en est fier et correct. On lit au bas :Annibal Carratius MDXCIII (1594). Cette belle composition a été gravé par Bloemaert. (Carrache (Annibal), dit le Carrache)|Jésus-Christ en croix. Au pied est un groupe de trois figures, offrant la Vierge évanouie dans les bras de deux saintes Femmes. L'on voit, du côté opposé, Saint Jean, les mains jointes, dans l'expression et l'attitude de la plus vive douleur. Après toutes les beautés de l'ensemble et des caractères particuliers, on admirera une touche pleine de grâce et du plus grand savoir, qui place cette précieuse esquisse parmi les chef-d'oeuvres de peinture les plus rares, pour l'étude comme pour le cabinet. Le mouvement des figures est aussi admirable que le dessin en est fier et correct. On lit au bas :Annibal Carratius MDXCIII (1594). Cette belle composition a été gravé par Bloemaert.]] réalisée par Carrache (Annibal), dit le Carrache, vendue par Prince Giustiniani. [384]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Mathieu. Le livre dans lequel il lit le fait reconnaître pour l'un des évangélistes ; l'ange, son symbole, la plus particulier, a été omis ; d'ailleurs on ne saurait confondre cet évangéliste avec Saint Jean qui est assez caractérisé, ni avec les deux autres évangélistes, Saint Marc et Saint Luc, qui ne sont pas dans le nombre des apôtres. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Carrache (Annibal))|Saint Mathieu. Le livre dans lequel il lit le fait reconnaître pour l'un des évangélistes ; l'ange, son symbole, la plus particulier, a été omis ; d'ailleurs on ne saurait confondre cet évangéliste avec Saint Jean qui est assez caractérisé, ni avec les deux autres évangélistes, Saint Marc et Saint Luc, qui ne sont pas dans le nombre des apôtres. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par Prince Giustiniani. [385]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jacques mineur. Il tient un rouleau où sont des caractères, allusion à sa lettre comptée parmi les épîtres canoniques. L'Apôtre paraît indiquer du doigt un passage de cette épitre : c'est probablement le D. 26 du chap. 11, Fides sine operibus mortua est. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Carrache (Annibal))|Saint Jacques mineur. Il tient un rouleau où sont des caractères, allusion à sa lettre comptée parmi les épîtres canoniques. L'Apôtre paraît indiquer du doigt un passage de cette épitre : c'est probablement le D. 26 du chap. 11, Fides sine operibus mortua est. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par Prince Giustiniani. [386]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Paul, la main droite sur une épée, et la gauche à son menton, dans l'attitude du recueillement. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Carrache (Annibal))|Saint Paul, la main droite sur une épée, et la gauche à son menton, dans l'attitude du recueillement. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par Prince Giustiniani. [387]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Philippe avec une petite croix symbole de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Carrache (Annibal))|Saint Philippe avec une petite croix symbole de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Carrache (Annibal), vendue par Prince Giustiniani. [388]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Buste du petit Saint Jean, dans un moment d'extase et d'admiration ; il tient la coix de la main gauche, et porte l'autre sur sa poitrine. Ce morceau, d'une excellente couleur, offre une précieuse étude de ce maître. (Schidone, ou plûtot Schedone (Barthelemi))|Buste du petit Saint Jean, dans un moment d'extase et d'admiration ; il tient la coix de la main gauche, et porte l'autre sur sa poitrine. Ce morceau, d'une excellente couleur, offre une précieuse étude de ce maître.]] réalisée par Schidone, ou plûtot Schedone (Barthelemi), vendue par Prince Giustiniani. [389]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[M.V - Aucune collection ne renferme autant de chef-d'oeuvres de ce grand maître, et un très-petit nombre de cabinets peut se vanter de posséder des tableaux du Caravage de la perfection et de la conservation de quelques-uns de ceux que nous allons indiquer. Bellori, qui a écrit la vie de cet artiste, nous apprend que le marquis Vincent Giustiniani, eut beaucoup d'affection et d'estime pour le Caravage, et qu'il lui fit faire plusieurs ouvrages. 94. Peint sur toile, larg. 53, haut. 39 p. L'incrédulité de Saint Thomas. Thomas, surnommé Dydime (qui veut dire jumeau), apôtre, était de Galilée. Le Sauveur, après sa résurrection, s'étant fait voir à ses disciples. Thomas ne se trouva pas avec eux lorsqu'il vint, et ne voulut rien croire de cette apparition. Il ajouta : Qu'il ne croirait point que Jésus-Christ fût ressuscité, à moins qu'il ne mît sa main dans l'ouverture de son côté, et ses doigts dans les trous des cloux. Le Sauveur confondit son incrédulité, en lui accordant ce qu'il demandait. Les peintres les plus renommés ont traité ce sujet ; mais, sans contredit, Michel Ange de Caravage est celui de tous, dont la composition présente les caractères de noblesse et de dignité, ainsi que cette force dans les différentes expressions, qui nous peignent admirablement le bonté du Sauveur, et le repentir de Saint Thomas. Sur le premier plan à droite, Jésus-Christ, vêtu d'une tunique blanche, prend lui-même la main de l'apôtre, et le force à faire entrer ses doigts dans l'ouverture de son côté ; mais Saint Thomas, éclairé subitement par l'apparition du Sauveur, demeure interdit à la vue de ses plaies, et semble vouloir retirer sa main. Ce tableau, admirable par la vérité des caractères, ne l'est pas moins par les belles oppositions d'ombres et de lumières, le grand style des draperies, l'énergie de la touche, la vigueur du coloris et la science du clair obscur. M.V. - Bellori, dans la Vie du Caravage, cite ce morceau, comme ayant été fait pour le marquis Giustiniani ; il est gravé à l'eau forte par Michel Ange de Caravage, et le seul qu'il ait gravé lui-même. Il se trouve dans la collection de la Bibliothèque impériale. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|M.V - Aucune collection ne renferme autant de chef-d'oeuvres de ce grand maître, et un très-petit nombre de cabinets peut se vanter de posséder des tableaux du Caravage de la perfection et de la conservation de quelques-uns de ceux que nous allons indiquer. Bellori, qui a écrit la vie de cet artiste, nous apprend que le marquis Vincent Giustiniani, eut beaucoup d'affection et d'estime pour le Caravage, et qu'il lui fit faire plusieurs ouvrages. 94. Peint sur toile, larg. 53, haut. 39 p. L'incrédulité de Saint Thomas. Thomas, surnommé Dydime (qui veut dire jumeau), apôtre, était de Galilée. Le Sauveur, après sa résurrection, s'étant fait voir à ses disciples. Thomas ne se trouva pas avec eux lorsqu'il vint, et ne voulut rien croire de cette apparition. Il ajouta : Qu'il ne croirait point que Jésus-Christ fût ressuscité, à moins qu'il ne mît sa main dans l'ouverture de son côté, et ses doigts dans les trous des cloux. Le Sauveur confondit son incrédulité, en lui accordant ce qu'il demandait. Les peintres les plus renommés ont traité ce sujet ; mais, sans contredit, Michel Ange de Caravage est celui de tous, dont la composition présente les caractères de noblesse et de dignité, ainsi que cette force dans les différentes expressions, qui nous peignent admirablement le bonté du Sauveur, et le repentir de Saint Thomas. Sur le premier plan à droite, Jésus-Christ, vêtu d'une tunique blanche, prend lui-même la main de l'apôtre, et le force à faire entrer ses doigts dans l'ouverture de son côté ; mais Saint Thomas, éclairé subitement par l'apparition du Sauveur, demeure interdit à la vue de ses plaies, et semble vouloir retirer sa main. Ce tableau, admirable par la vérité des caractères, ne l'est pas moins par les belles oppositions d'ombres et de lumières, le grand style des draperies, l'énergie de la touche, la vigueur du coloris et la science du clair obscur. M.V. - Bellori, dans la Vie du Caravage, cite ce morceau, comme ayant été fait pour le marquis Giustiniani ; il est gravé à l'eau forte par Michel Ange de Caravage, et le seul qu'il ait gravé lui-même. Il se trouve dans la collection de la Bibliothèque impériale.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [390]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Joseph d'Arimathie et Saint Jean portent le corps de Jésus-Christ, qu'ils viennent de détacher de la croix ; la Madeleine en pleurs les accompagne, et baise la main droite du Sauveur. Ces quatre figures, de forte proportion, se détachent avec vigueur sur un fond de montagnes au pied du Mont Valérien, où l'on distingue la croix de Notre Seigneur et les deux larrons que l'on fit périr avec lui. Jamais l'on n'a représenté avec plus d'ame et plus de vérité cette scène de douleur. Saint Joseph d'Arimathie et Saint Jean indiquent par leurs attitudes le respect qui les anime, et la précaution qu'ils apportent en soutenant leur divin fardeau. Le corps de Jésus-Christ entièrement nu présente une étude savante d'anatomie ; l'affaissement et la pesanteur de ses membres, qui n'ont plus de soutien, sont parfaitement rendus. Mais les traits de sa figure, nullement altérés, présentent les caractères de l'innocence et de la divinité. Une douleur noble est empreinte sur le visage des deux disciples. Cette composition, aussi simple qu'énergique, est de l'aspect le plus imposant ; elle joint à la fierté et à la correction du dessin, une excellente distribution de clair obscur, une grande force de coloris, une touche large et une imitation soignée et exacte de la nature. Plus on regarde ce tableau, et plus on y reconnaît les excellens principes que son auteur avait puisés dans l'Ecole vénitienne. Il peut être comparé, pour le faire, au magnifique tableau du même auteur, sujet du Jésus-Christ porté au tombeau, et exposé au Musée Napoléon sous le no.838. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Saint Joseph d'Arimathie et Saint Jean portent le corps de Jésus-Christ, qu'ils viennent de détacher de la croix ; la Madeleine en pleurs les accompagne, et baise la main droite du Sauveur. Ces quatre figures, de forte proportion, se détachent avec vigueur sur un fond de montagnes au pied du Mont Valérien, où l'on distingue la croix de Notre Seigneur et les deux larrons que l'on fit périr avec lui. Jamais l'on n'a représenté avec plus d'ame et plus de vérité cette scène de douleur. Saint Joseph d'Arimathie et Saint Jean indiquent par leurs attitudes le respect qui les anime, et la précaution qu'ils apportent en soutenant leur divin fardeau. Le corps de Jésus-Christ entièrement nu présente une étude savante d'anatomie ; l'affaissement et la pesanteur de ses membres, qui n'ont plus de soutien, sont parfaitement rendus. Mais les traits de sa figure, nullement altérés, présentent les caractères de l'innocence et de la divinité. Une douleur noble est empreinte sur le visage des deux disciples. Cette composition, aussi simple qu'énergique, est de l'aspect le plus imposant ; elle joint à la fierté et à la correction du dessin, une excellente distribution de clair obscur, une grande force de coloris, une touche large et une imitation soignée et exacte de la nature. Plus on regarde ce tableau, et plus on y reconnaît les excellens principes que son auteur avait puisés dans l'Ecole vénitienne. Il peut être comparé, pour le faire, au magnifique tableau du même auteur, sujet du Jésus-Christ porté au tombeau, et exposé au Musée Napoléon sous le no.838.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [391]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Mathieu écrivant son évangile. Près de lui est un ange qui semble l'inspirer et élever sa pensée. Ces deux belles figures de forte proportion, et dans le plus grand développement, offrent les poses les plus fières et en même tems les plus naturelles. Ce morceau de première classe est digne d'échauffer et de porter à l'enthousiasme les artistes qui se livrent aux grands ouvrages et au genre de l'histoire. Ils y reconnaîtront l'exécution large et facile du grand maître, et cette fermeté de touche et de contour que le Caravage a si heureusement signalée dans ses nombreuses productions. M.V. -- Ce grand tableau, le premier que le Caravage eut exécuté pour l'exposer en public, figure dans l'histoire de l'art. Il devait être placé à la chapelle de Saint Mathieu, dans l'église Saint Louis des Français, à Rome. A peine l'eut-il exposé, qu'on trouva la pose du Saint tout à fait indécente. Cependant Michel Ange Buonarotti s'était permis des poses semblables à la chapelle Sixtin ; mais ce Saint Mathieu devait servir de tableau d'un autel. Le marquis Giustiniani, meilleur juge du mérite de l'ouvrage que les prêtres de Saint Louis, mit un terme à Ia querelle, en achetant le tableau. Le Caravage en exécuta un autre pour l'église de Saint Louis, et il y est encore ; mais il s'en faut bien qu'il égale la force, la beauté et la hardiesse du premier. La figure de l'ange, dans ce tableau, est divine ; elle est une des plus belles que ce peintre ait jamais exécutées. Cette narration est tirée de la vie du Caravage, par Bellori. Au reste, le Caravage trouva les mêmes difficultés lorsqu'il eut exécuté le tableau de la mort de la Vierge, pour l'église de Sainte Marie della Scala, à Rome. Les Carmes-Déchaussés qui desservent cette église, ne vouluront pas recevoir le tableau, parce que la figure de la Vierge morte leur parut indécente. Le tableau dont il s'agit, est maintenant au Musée Napoléon, N.o 839. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Saint Mathieu écrivant son évangile. Près de lui est un ange qui semble l'inspirer et élever sa pensée. Ces deux belles figures de forte proportion, et dans le plus grand développement, offrent les poses les plus fières et en même tems les plus naturelles. Ce morceau de première classe est digne d'échauffer et de porter à l'enthousiasme les artistes qui se livrent aux grands ouvrages et au genre de l'histoire. Ils y reconnaîtront l'exécution large et facile du grand maître, et cette fermeté de touche et de contour que le Caravage a si heureusement signalée dans ses nombreuses productions. M.V. -- Ce grand tableau, le premier que le Caravage eut exécuté pour l'exposer en public, figure dans l'histoire de l'art. Il devait être placé à la chapelle de Saint Mathieu, dans l'église Saint Louis des Français, à Rome. A peine l'eut-il exposé, qu'on trouva la pose du Saint tout à fait indécente. Cependant Michel Ange Buonarotti s'était permis des poses semblables à la chapelle Sixtin ; mais ce Saint Mathieu devait servir de tableau d'un autel. Le marquis Giustiniani, meilleur juge du mérite de l'ouvrage que les prêtres de Saint Louis, mit un terme à Ia querelle, en achetant le tableau. Le Caravage en exécuta un autre pour l'église de Saint Louis, et il y est encore ; mais il s'en faut bien qu'il égale la force, la beauté et la hardiesse du premier. La figure de l'ange, dans ce tableau, est divine ; elle est une des plus belles que ce peintre ait jamais exécutées. Cette narration est tirée de la vie du Caravage, par Bellori. Au reste, le Caravage trouva les mêmes difficultés lorsqu'il eut exécuté le tableau de la mort de la Vierge, pour l'église de Sainte Marie della Scala, à Rome. Les Carmes-Déchaussés qui desservent cette église, ne vouluront pas recevoir le tableau, parce que la figure de la Vierge morte leur parut indécente. Le tableau dont il s'agit, est maintenant au Musée Napoléon, N.o 839.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [392]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus au jardin des Olives. Ce magnifique tableau de la plus grande force de coloris, et qui se rapproche beaucoup, pour le faire, du Saint Thomas, N.o 94, présente le moment où Jésus-Christ, après avoir prié dans un lieu appelé Gethsemani, la nuit qui précéda sa passion, revint vers ses disciples, et, les ayant trouvés endormis, dit à Pierre. Quoi vous n'avez pu veiller une heure avec moi? Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation : l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Je crois inutile de détailler les beautés de ce magnifique morceau ; en le comparant au sujet de l'Incrédulité de Saint Thomas, c'est dire, en peu de mots, que les connaisseurs y trouveront toutes les parties de l'art dans lesquelles Michel Ange de Caravage a excellé. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Jésus au jardin des Olives. Ce magnifique tableau de la plus grande force de coloris, et qui se rapproche beaucoup, pour le faire, du Saint Thomas, N.o 94, présente le moment où Jésus-Christ, après avoir prié dans un lieu appelé Gethsemani, la nuit qui précéda sa passion, revint vers ses disciples, et, les ayant trouvés endormis, dit à Pierre. Quoi vous n'avez pu veiller une heure avec moi? Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation : l'esprit est prompt, mais la chair est faible. Je crois inutile de détailler les beautés de ce magnifique morceau ; en le comparant au sujet de l'Incrédulité de Saint Thomas, c'est dire, en peu de mots, que les connaisseurs y trouveront toutes les parties de l'art dans lesquelles Michel Ange de Caravage a excellé.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [393]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Amour sous les traits d'un jeune homme de quinze ans. Il est nue dans un attitude convenable au développement de ses formes ; la malice est dans ses yeux et le sourire sur ses lèvres ; il a les ailes du vautour, et tient dans sa main son arc et des flèches. Près d'un lit en désordre, il vient de fouler à ses pieds une cuirasse, des livres, une équerre, un compas, des instrumens de musique, et une branche de laurier ; on voit encore jetés pêle mêle sur le même lit, un globe parsemé d'étoiles, une couronne et un sceptre. Tous ces différens objets qui ne seraient, dans d'autres tableaux, que des accessoires muets, présentent ici le sens le plus moral ; l'homme, entièrement livré à ses passions, méprise ce qu'il y a de plus respectable sur la terre : les sciences, les arts, la gloire, les plus hautes dignités. L'immortalité même, sont des mots vides de sens pour lui. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|L'Amour sous les traits d'un jeune homme de quinze ans. Il est nue dans un attitude convenable au développement de ses formes ; la malice est dans ses yeux et le sourire sur ses lèvres ; il a les ailes du vautour, et tient dans sa main son arc et des flèches. Près d'un lit en désordre, il vient de fouler à ses pieds une cuirasse, des livres, une équerre, un compas, des instrumens de musique, et une branche de laurier ; on voit encore jetés pêle mêle sur le même lit, un globe parsemé d'étoiles, une couronne et un sceptre. Tous ces différens objets qui ne seraient, dans d'autres tableaux, que des accessoires muets, présentent ici le sens le plus moral ; l'homme, entièrement livré à ses passions, méprise ce qu'il y a de plus respectable sur la terre : les sciences, les arts, la gloire, les plus hautes dignités. L'immortalité même, sont des mots vides de sens pour lui.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [394]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans ce deuxiéme tableau la scène change : l'Amour profane n'est plus triomphant ; l'homme, honteux d'avoir été trop long-temps son esclave, a enfin appelé à son secours l'amour divin. Ce sujet de caractère bien en contraste avec le précedent, est ainsi représenté : L'Amour divin, sous les traits d'un jeune homme plein de fraîcheur et de santé, couvert d'une cuirasse brillante, d'où sort, du côté du coeur, une flamme, symbole de l'ardeur qui l'anime, les ailes déployées, et armé d'un glaive flamboyant, vient de terrasser l'amour profane, et de briser ses traits empoisonnés. Sur la droite, en second plan, on voit sa victime dont les chaînes sont détachées, et qui recouvre sa liberté. Ces deux tableaux sont traités d'une manière différente et convenable à chaque sujet. Le premier, plein de force et de vérité, offre une étude soignée dans toutes ses parties, et joint à la correction du dessin un faire précieux, une couleur suave, ainsi que l'intelligence la plus parfaite du clair obscur. Ce morceau confirme bien l'éloge que le Poussin faisait du Caravage, en disant de lui, qu'il broyait de la chair sur sa palette. Dans le second, l'Amour divin étant la principal figure, le Caravage lui a donné tous ses soins. Beauté dans les formes, fierté dans l'attitude, et noblesse dans les traits ; en un mot, ces deux sujets, poétiquement rendus, font autant d'honneur à son génie qu'à son pinceau. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Dans ce deuxiéme tableau la scène change : l'Amour profane n'est plus triomphant ; l'homme, honteux d'avoir été trop long-temps son esclave, a enfin appelé à son secours l'amour divin. Ce sujet de caractère bien en contraste avec le précedent, est ainsi représenté : L'Amour divin, sous les traits d'un jeune homme plein de fraîcheur et de santé, couvert d'une cuirasse brillante, d'où sort, du côté du coeur, une flamme, symbole de l'ardeur qui l'anime, les ailes déployées, et armé d'un glaive flamboyant, vient de terrasser l'amour profane, et de briser ses traits empoisonnés. Sur la droite, en second plan, on voit sa victime dont les chaînes sont détachées, et qui recouvre sa liberté. Ces deux tableaux sont traités d'une manière différente et convenable à chaque sujet. Le premier, plein de force et de vérité, offre une étude soignée dans toutes ses parties, et joint à la correction du dessin un faire précieux, une couleur suave, ainsi que l'intelligence la plus parfaite du clair obscur. Ce morceau confirme bien l'éloge que le Poussin faisait du Caravage, en disant de lui, qu'il broyait de la chair sur sa palette. Dans le second, l'Amour divin étant la principal figure, le Caravage lui a donné tous ses soins. Beauté dans les formes, fierté dans l'attitude, et noblesse dans les traits ; en un mot, ces deux sujets, poétiquement rendus, font autant d'honneur à son génie qu'à son pinceau.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [395]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette figure, de proportion naturelle et représentée de face jusqu'au buste, est, suivant les anciens catalogues, le portrait d'une courtisane nommée Phyllis, qui était à Rome dans le tems du Caravage. Un corsage d'étoffe de couleur verdâtre, relevée de légères broderies en or et de larges manches blanches, compose son habillement pittoresque. Ce portrait, d'un pinceau ferme, d'une admirable fonte de couleur, et d'un grand éclat de carnation, ressort sur un fond entièrement sacrifié, qui porte tous les détails au plus grand effet. Je n'hésite point à le classer au nombre des plus heureuses productions de ce fidèle imitateur de la nature. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Cette figure, de proportion naturelle et représentée de face jusqu'au buste, est, suivant les anciens catalogues, le portrait d'une courtisane nommée Phyllis, qui était à Rome dans le tems du Caravage. Un corsage d'étoffe de couleur verdâtre, relevée de légères broderies en or et de larges manches blanches, compose son habillement pittoresque. Ce portrait, d'un pinceau ferme, d'une admirable fonte de couleur, et d'un grand éclat de carnation, ressort sur un fond entièrement sacrifié, qui porte tous les détails au plus grand effet. Je n'hésite point à le classer au nombre des plus heureuses productions de ce fidèle imitateur de la nature.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [396]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une tête de caractère, vue de trois quarts et dans l'attitude la plus fière. Cet ouvrage, d'une grande vigueur de ton, paraît être une étude pour quelque composition marquante de ce grand peintre, ou pour servir de modèle à ses disciples. (Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage)|Une tête de caractère, vue de trois quarts et dans l'attitude la plus fière. Cet ouvrage, d'une grande vigueur de ton, paraît être une étude pour quelque composition marquante de ce grand peintre, ou pour servir de modèle à ses disciples.]] réalisée par Morigi (Michel-Ange), ou Amerighi de Caravage, dit le Caravage, vendue par Prince Giustiniani. [397]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Antoine, Saint Paul I.er hermite, et la Vierge dans sa gloire. -- Le feu de la persécution s'étant allumé sous Dèce, en 250, Saint Paul se retira dans les déserts de la Thébaïde : il y passa le reste de sa vie, inconnu aux hommes, dans une caverne autrefois habitée par des faux monnoyeurs ; mais Dieu le fit connaître à Saint Antoine, quelque tems avant sa mort. Ce tableau représente l'entrevue de ces deux anachorètes, et le moment où, assis en face l'un de l'autre, ils s'entretiennent ensemble. Ils occupent le premier plan de la composition : à gauche est Saint Paul, il parle à Saint Antoine, qui, devant lui, les mains appuyées sur son bâton, l'écoute attentivement et en silence. Ces deux patriarches portent dans leur maintien la sévérité qui convient à leur caractère ; l'altération de leurs traits, la pâleur de leur visage, et l'état de maigreur où ils sont représentés, retracent d'une manière énergique et capable de remuer l'ame la plus insensible, les jeûnes, les disciplines et les autres austérités qu'ils pratiquèrent ; Saint Paul, principalement, dont la draperie laisse voir une partie de son corps décharné, semble en être une image vivante. Ces deux figures ressortent avec force sur un fond de roches sacrifiées, et sont éclairées par la lumière d'une Gloire, où l'on voit la Vierge accompagnée de plusieurs anges, et assise, tenant tendrement son fils dans ses bras. Ils jettent leurs regards sur ces deux saints solitaires. On distingue encore, dans les nuages qui descendent et couvrent l'horizon, le corbeau par lequel Saint Paul fut miraculeusement nourri, et qui porte un pain dans son bec. Ce morceau sublime, joint à l'avantage d'offrir bien distinctement les trois manières de son célèbre auteur, nombre de beautés et de perfections qui frappent également et le connaisseur et l'homme le moins instruit. En effet, la simplicité, la sagesse et la grandeur de la composition, la facilité et la correction du dessin, la vérité des caractères, le large développement des draperies, la fermeté et le brillant de l'exécution, ainsi que la beauté du coloris, en font une des productions les plus heureuses du génie, et la placent au nombre des plus précieux et rares monumens de la peinture. M.V. - Ce grand tableau est un des plus admirables (de piu stupendi) que le Guide ait peints, suivant le témoignage de Titi. (Descrizione ditte pitture di Roma, p. 149, répété par Ficoroni et par Venuti. (Guido (Reni), dit le Guide)|Saint Antoine, Saint Paul I.er hermite, et la Vierge dans sa gloire. -- Le feu de la persécution s'étant allumé sous Dèce, en 250, Saint Paul se retira dans les déserts de la Thébaïde : il y passa le reste de sa vie, inconnu aux hommes, dans une caverne autrefois habitée par des faux monnoyeurs ; mais Dieu le fit connaître à Saint Antoine, quelque tems avant sa mort. Ce tableau représente l'entrevue de ces deux anachorètes, et le moment où, assis en face l'un de l'autre, ils s'entretiennent ensemble. Ils occupent le premier plan de la composition : à gauche est Saint Paul, il parle à Saint Antoine, qui, devant lui, les mains appuyées sur son bâton, l'écoute attentivement et en silence. Ces deux patriarches portent dans leur maintien la sévérité qui convient à leur caractère ; l'altération de leurs traits, la pâleur de leur visage, et l'état de maigreur où ils sont représentés, retracent d'une manière énergique et capable de remuer l'ame la plus insensible, les jeûnes, les disciplines et les autres austérités qu'ils pratiquèrent ; Saint Paul, principalement, dont la draperie laisse voir une partie de son corps décharné, semble en être une image vivante. Ces deux figures ressortent avec force sur un fond de roches sacrifiées, et sont éclairées par la lumière d'une Gloire, où l'on voit la Vierge accompagnée de plusieurs anges, et assise, tenant tendrement son fils dans ses bras. Ils jettent leurs regards sur ces deux saints solitaires. On distingue encore, dans les nuages qui descendent et couvrent l'horizon, le corbeau par lequel Saint Paul fut miraculeusement nourri, et qui porte un pain dans son bec. Ce morceau sublime, joint à l'avantage d'offrir bien distinctement les trois manières de son célèbre auteur, nombre de beautés et de perfections qui frappent également et le connaisseur et l'homme le moins instruit. En effet, la simplicité, la sagesse et la grandeur de la composition, la facilité et la correction du dessin, la vérité des caractères, le large développement des draperies, la fermeté et le brillant de l'exécution, ainsi que la beauté du coloris, en font une des productions les plus heureuses du génie, et la placent au nombre des plus précieux et rares monumens de la peinture. M.V. - Ce grand tableau est un des plus admirables (de piu stupendi) que le Guide ait peints, suivant le témoignage de Titi. (Descrizione ditte pitture di Roma, p. 149, répété par Ficoroni et par Venuti.]] réalisée par Guido (Reni), dit le Guide, vendue par Prince Giustiniani. [398]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de la Cêne. Composition magnifique et imposante,. Dans cet ouvrage l'Albani se montre l'égal des Carraches. ; on y admire la noblesse du style, la grandeur et la correction du dessin, ainsi que la beauté des caractères qui distinguent cette fameuse Ecole. Ce tableau, dit le comte Malvasia (Felsina pittrice, tom. 1, pag. 497), est infinitamente prezzato. Il a été gravé par Aquila. (Albani (François))|Le sujet de la Cêne. Composition magnifique et imposante,. Dans cet ouvrage l'Albani se montre l'égal des Carraches. ; on y admire la noblesse du style, la grandeur et la correction du dessin, ainsi que la beauté des caractères qui distinguent cette fameuse Ecole. Ce tableau, dit le comte Malvasia (Felsina pittrice, tom. 1, pag. 497), est infinitamente prezzato. Il a été gravé par Aquila.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [400]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition simple et sage, offrant par tout les grâces de ce peintre, présente le Sauveur au bord du Jourdain, dans le moment où il reçoit le baptême de Saint Jean. Derrière lui sont deux anges qui s'empressent à le servir. Ces deux figures, pleines d'expressions et dans une attitude respectueuse, ajoutent au sentiment religieux que l'on éprouve en voyant ce sujet. (Albani (François))|Cette composition simple et sage, offrant par tout les grâces de ce peintre, présente le Sauveur au bord du Jourdain, dans le moment où il reçoit le baptême de Saint Jean. Derrière lui sont deux anges qui s'empressent à le servir. Ces deux figures, pleines d'expressions et dans une attitude respectueuse, ajoutent au sentiment religieux que l'on éprouve en voyant ce sujet.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [401]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sainte Agnès à genoux et appuyée sur un autel de pierre ; elle tient un livre, et semble détournée de sa méditation par sa brebis sur laquelle elle porte ses regards. Cette demi-figure, de proportion naturelle, est d'une belle fraîcheur de carnation, et de cette pâte de couleur qui caractérise le pinceau de cet habile maître. (Albani (François))|Sainte Agnès à genoux et appuyée sur un autel de pierre ; elle tient un livre, et semble détournée de sa méditation par sa brebis sur laquelle elle porte ses regards. Cette demi-figure, de proportion naturelle, est d'une belle fraîcheur de carnation, et de cette pâte de couleur qui caractérise le pinceau de cet habile maître.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [402]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Pierre tenant une clé de la main droite, et appuyé de l'autre sur un livre. Ce tableau a été gravé par C. Bloemaert ; l'estampe est au Cabinet impérial. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Albani (François))|Saint Pierre tenant une clé de la main droite, et appuyé de l'autre sur un livre. Ce tableau a été gravé par C. Bloemaert ; l'estampe est au Cabinet impérial. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [406]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint André avec la croix, attribut de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Albani (François))|Saint André avec la croix, attribut de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [407]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Barthélemi tenant le couteau, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Albani (François))|Saint Barthélemi tenant le couteau, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [408]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Simon tenant dans ses mains la scie, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Albani (François))|Saint Simon tenant dans ses mains la scie, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [409]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Judas Thaddée, avec la hache, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Albani (François))|Saint Judas Thaddée, avec la hache, instrument de son martyre. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Albani (François), vendue par Prince Giustiniani. [410]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jean l'évangéliste avec son aigle. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Zampieri (Domenico), dit le Dominiquin)|Saint Jean l'évangéliste avec son aigle. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Zampieri (Domenico), dit le Dominiquin, vendue par Prince Giustiniani. [411]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Thomas ; Il semble par son attitude s'excuser de son incrédulité auprès du Seigneur. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Zampieri, dit le Dominiquin)|Saint Thomas ; Il semble par son attitude s'excuser de son incrédulité auprès du Seigneur. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Zampieri, dit le Dominiquin, vendue par Prince Giustiniani. [412]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jacques majeur, tenant le bâton de voyageur qui le caractérise. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude. (Zampieri, dit le Dominiquin)|Saint Jacques majeur, tenant le bâton de voyageur qui le caractérise. Nota. La suite des douze Apôtres decrits dans le cours de ce Catalogue (Ecole Lombarde), à l'article de chacun de leur auteur, est digne d'être placée avec distinction dans les plus belles Galeries. On doit au savant pinceau d'Annibal Carrache, Saint Paul, Saint Jacques mineur, Saint Philippe et Saint Mathieu ; quant aux autres, ils ont été faits sur ses dessins par le Dominiquin et l'Albane. Ces douze tableaux, remarquables par la noblesse du style, le grandeur, la correction du dessin, le beau jet des draperies et la force de la couleur, sont du plus grand intérêt pour l'étude.]] réalisée par Zampieri, dit le Dominiquin, vendue par Prince Giustiniani. [413]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Pierre, dans le Désert et prosterné, demande pardon à Dieu, de la faiblesse qu'il a eue de renier Jésus-Christ. Cette figure, proportion de nature, est drapée, d'un style large, et se détache vigoureusement sur un fond de paysage agreste et montagneux. C'est dans ces sujets de caractère, que l'on peut juger du grand talent de cet habile peintre. (Lanfranco (le chevalier Jean), dit Lanfranc)|Saint Pierre, dans le Désert et prosterné, demande pardon à Dieu, de la faiblesse qu'il a eue de renier Jésus-Christ. Cette figure, proportion de nature, est drapée, d'un style large, et se détache vigoureusement sur un fond de paysage agreste et montagneux. C'est dans ces sujets de caractère, que l'on peut juger du grand talent de cet habile peintre.]] réalisée par Lanfranco (le chevalier Jean), dit Lanfranc, vendue par Prince Giustiniani. [414]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet de la Vierge avec son fils, qu'elle tient étroitement serré dans ses bras. Elle est représentée jusqu'aux genoux, dans une belle proportion de nature. Le voile qui couvre sa tête, produit en retombant sur son épaule droite, une large demi-teinte, qui fait un contraste heureux avec la fraîcheur des parties frappées de lumière, et surtout avec la carnation forte de l'enfant Jésus, qui est entièrement nu. Il est rare de rencontrer des tableaux de chevalet de cet habile peintre, que son génie et sa facilité portaient plutôt à faire de grands ouvrages. Celui que je viens de décrire est un échantillon parfait de son plus beau faire. (Barbieri (le chevalier Jean-François), de Cento, dit le Guerchin)|Le sujet de la Vierge avec son fils, qu'elle tient étroitement serré dans ses bras. Elle est représentée jusqu'aux genoux, dans une belle proportion de nature. Le voile qui couvre sa tête, produit en retombant sur son épaule droite, une large demi-teinte, qui fait un contraste heureux avec la fraîcheur des parties frappées de lumière, et surtout avec la carnation forte de l'enfant Jésus, qui est entièrement nu. Il est rare de rencontrer des tableaux de chevalet de cet habile peintre, que son génie et sa facilité portaient plutôt à faire de grands ouvrages. Celui que je viens de décrire est un échantillon parfait de son plus beau faire.]] réalisée par Barbieri (le chevalier Jean-François), de Cento, dit le Guerchin, vendue par Prince Giustiniani. [415]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ à table avec les Pélerins d'Emmaüs. Le peintre a pris le moment de la fraction du pain, et celui où les deux disciples reconnaissent le Sauveur. Ce morceau de première classe, parmi les rares productions de cet habile imitateur du Caravage, offre une manière vigoureuse, une belle entente de clair obscur, ainsi qu'une grande vérité, et une expression juste dans les têtes. Je partage entièrement l'avis de M. Visconti, qui pense que ce tableau égale par la force et par la fraîcheur, les plus beaux ouvrages du Caravage. (Manfredi (Barthelemi))|Jésus-Christ à table avec les Pélerins d'Emmaüs. Le peintre a pris le moment de la fraction du pain, et celui où les deux disciples reconnaissent le Sauveur. Ce morceau de première classe, parmi les rares productions de cet habile imitateur du Caravage, offre une manière vigoureuse, une belle entente de clair obscur, ainsi qu'une grande vérité, et une expression juste dans les têtes. Je partage entièrement l'avis de M. Visconti, qui pense que ce tableau égale par la force et par la fraîcheur, les plus beaux ouvrages du Caravage.]] réalisée par Manfredi (Barthelemi), vendue par Prince Giustiniani. [416]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint François à genoux, les mains croisées sur sa poitrine, en tenant la croix. La tête inclinée sur l'épaule gauche et les yeux élevés vers le ciel, il est dans la contemplation. Cette figure se détache avec force sur un fond de roche, indiquant la grotte de ce pieux solitaire. Morceau d'une touche facile et du plus grand caractère. (Manfredi (Barthelemi) de son école)|Saint François à genoux, les mains croisées sur sa poitrine, en tenant la croix. La tête inclinée sur l'épaule gauche et les yeux élevés vers le ciel, il est dans la contemplation. Cette figure se détache avec force sur un fond de roche, indiquant la grotte de ce pieux solitaire. Morceau d'une touche facile et du plus grand caractère.]] réalisée par Manfredi (Barthelemi) de son école, vendue par Prince Giustiniani. [417]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Suzanne surprise au bain par les vieillards. Je rapporterai ici le trait d'histoire pour l'intelligence du sujet, qui est représenté dans le plus grand style. " Suzanne, fille d'Helcias et femme de Joachim, était d'une vertu éminente, et d'une beauté extraordinaire. Deux d'entre ceux qui gouvernaient le peuple, ayant occasion de voir souvent Suzanne, conçurent tous deux pour elle une passion criminelle, et, pour la lui déclarer, choisirent le moment qu'elle était seule, prenant le bain dans son jardin. Ils l'allèrent surprendre ensemble, la menacèrent de la faire condamner comme adultère, si elle refusait de les entendre. Suzanne, confuse de l'état où elle venait d'être surprise, eut recours à Dieu ; elle jeta un grand cri ; les deux suborneurs se mirent aussi à crier, appelèrent les gens de la maison, et accusèrent Suzanne, disant qu'ils venaient de la voir avec un jeune homme, et qu'il s'était aussitôt échappé de leurs mains. On fit le procès à cette dame ; et, lorsqu'on la menait au supplice, le jeune Daniel, de la famille de David, et cousin du roi Joachim, inspiré de Dieu, demanda un second examen de cette affaire. On interrogea de nouveau les deux accusateurs ; ils se contredirent dans leurs réponses ; l'innocence triompha, et ils furent condamnés, par le peuple, au même supplice auquel ils avaient fait injustement condamner Suzanne." Cette belle femme, dans une forte proportion de nature et entièrement nue, sort de l'eau ; elle est assise sur une dalle de pierre couverte de riches draperies, une jambe croisée sur l'autre, dans l'expression et l'attitude de l'effroi en apercevant les vieillards. Ce sujet de caractère est d'un dessin large, et du plus beau pinceau. Suivant M. Visconti, les ouvrages de ce maître, dont Malvasia a fait de grands éloges (Fels. Pitt. t. 1, p. 493, et dans la Vie du Guide.), sont très-rares. Ce tableau fait connaître au premier coup d'oeil, l'Ecole où Michel avait étudié ; mais on y entrevoit aussi la manière flamande. (Desubleo (Michel), flamand, appelé aussi Subleo et Sobleo)|Suzanne surprise au bain par les vieillards. Je rapporterai ici le trait d'histoire pour l'intelligence du sujet, qui est représenté dans le plus grand style. " Suzanne, fille d'Helcias et femme de Joachim, était d'une vertu éminente, et d'une beauté extraordinaire. Deux d'entre ceux qui gouvernaient le peuple, ayant occasion de voir souvent Suzanne, conçurent tous deux pour elle une passion criminelle, et, pour la lui déclarer, choisirent le moment qu'elle était seule, prenant le bain dans son jardin. Ils l'allèrent surprendre ensemble, la menacèrent de la faire condamner comme adultère, si elle refusait de les entendre. Suzanne, confuse de l'état où elle venait d'être surprise, eut recours à Dieu ; elle jeta un grand cri ; les deux suborneurs se mirent aussi à crier, appelèrent les gens de la maison, et accusèrent Suzanne, disant qu'ils venaient de la voir avec un jeune homme, et qu'il s'était aussitôt échappé de leurs mains. On fit le procès à cette dame ; et, lorsqu'on la menait au supplice, le jeune Daniel, de la famille de David, et cousin du roi Joachim, inspiré de Dieu, demanda un second examen de cette affaire. On interrogea de nouveau les deux accusateurs ; ils se contredirent dans leurs réponses ; l'innocence triompha, et ils furent condamnés, par le peuple, au même supplice auquel ils avaient fait injustement condamner Suzanne." Cette belle femme, dans une forte proportion de nature et entièrement nue, sort de l'eau ; elle est assise sur une dalle de pierre couverte de riches draperies, une jambe croisée sur l'autre, dans l'expression et l'attitude de l'effroi en apercevant les vieillards. Ce sujet de caractère est d'un dessin large, et du plus beau pinceau. Suivant M. Visconti, les ouvrages de ce maître, dont Malvasia a fait de grands éloges (Fels. Pitt. t. 1, p. 493, et dans la Vie du Guide.), sont très-rares. Ce tableau fait connaître au premier coup d'oeil, l'Ecole où Michel avait étudié ; mais on y entrevoit aussi la manière flamande.]] réalisée par Desubleo (Michel), flamand, appelé aussi Subleo et Sobleo, vendue par Prince Giustiniani. [418]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sainte Famille, composition de cinq figures, représentées dans un fond de paysage. Au milieu, sur le devant, la Vierge assise tient sur ses genoux l'enfant Jésus ; il est nu, et vient de quitter le sein, de sa mère, pour regarder Saint Jean, qui, à genoux, lui présente une banderole. Du même côté, en second plan, on voit Sainte Anne, les mains croisées ; et à la droite, tout à fait dans la demi-teinte, Saint Joseph fixant ses regards sur ce groupe intéressant. Un pinceau moelleux, une exécution soignée, et un ton de couleur vrai et argentin, distinguent cette production, qui joint aux caractères gracieux de toutes les têtes, le précieux avantage d'offrir un ouvrage marquant de ce peintre, qui ne faisait assez ordinairement que des sujets de vierges en demi-figures. (Salvi (Jean-Baptiste))|La Sainte Famille, composition de cinq figures, représentées dans un fond de paysage. Au milieu, sur le devant, la Vierge assise tient sur ses genoux l'enfant Jésus ; il est nu, et vient de quitter le sein, de sa mère, pour regarder Saint Jean, qui, à genoux, lui présente une banderole. Du même côté, en second plan, on voit Sainte Anne, les mains croisées ; et à la droite, tout à fait dans la demi-teinte, Saint Joseph fixant ses regards sur ce groupe intéressant. Un pinceau moelleux, une exécution soignée, et un ton de couleur vrai et argentin, distinguent cette production, qui joint aux caractères gracieux de toutes les têtes, le précieux avantage d'offrir un ouvrage marquant de ce peintre, qui ne faisait assez ordinairement que des sujets de vierges en demi-figures.]] réalisée par Salvi (Jean-Baptiste), vendue par Prince Giustiniani. [419]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[M.V. - Le sujet de ce tableau ou esquisse, riche d'un grand nombre de figures, est tiré des histoires diverses d'Elien (Liv. XII, c. I.). Aspasie, phocéenne qui était parmi les concubines d'Artaxercès, se présente en habit de deuil devant le roi, triste à cause de la mort de son favori Teridate. Ce tableau est dans cette manière noire dans laquelle le Mastelletta s'est distingué. C'est une esquisse d'un grand effet. Cet artiste, à ce qu'il paraît par les catalogues de la Collection, avait fait plusieurs ouvrages pour le marquis Giustiniani. Le Caracci, de qui le Mastelletta était élève, le conseillait de s'occuper toujours de petites histoires et de petits paysages. (Donducci (Jean-André), de Bologne, dit le Mastelletta)|M.V. - Le sujet de ce tableau ou esquisse, riche d'un grand nombre de figures, est tiré des histoires diverses d'Elien (Liv. XII, c. I.). Aspasie, phocéenne qui était parmi les concubines d'Artaxercès, se présente en habit de deuil devant le roi, triste à cause de la mort de son favori Teridate. Ce tableau est dans cette manière noire dans laquelle le Mastelletta s'est distingué. C'est une esquisse d'un grand effet. Cet artiste, à ce qu'il paraît par les catalogues de la Collection, avait fait plusieurs ouvrages pour le marquis Giustiniani. Le Caracci, de qui le Mastelletta était élève, le conseillait de s'occuper toujours de petites histoires et de petits paysages.]] réalisée par Donducci (Jean-André), de Bologne, dit le Mastelletta, vendue par Prince Giustiniani. [420]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Didon représentée assise avec le caractère de la douleur.; elle est accompagnée d'Anne, sa soeur, qui est debout et semble la consoler du départ d'Enée. Ce morceau, d'une admirable couleur, est touché en esquisse arrêtée avec infiniment d'ame et de goût. (Donducci (Jean-André), de Bologne, dit le Mastelletta)|Didon représentée assise avec le caractère de la douleur.; elle est accompagnée d'Anne, sa soeur, qui est debout et semble la consoler du départ d'Enée. Ce morceau, d'une admirable couleur, est touché en esquisse arrêtée avec infiniment d'ame et de goût.]] réalisée par Donducci (Jean-André), de Bologne, dit le Mastelletta, vendue par Prince Giustiniani. [421]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de ce peintre, par lui-même : iIl s'est représenté tenant un melon dans les mains, comme pour indiquer qu'il excellait encore à peindre les fruits. Il a pris le costume pittoresque d'un berger, la tête tournée de trois-quarts ; il regarde le spectateur. M. Visconti nous apprend, d'après Baglioni, que cet excellent artiste, dans son séjour à Rome, avait beaucoup travaillé pour le marquis Giustiniani, et qu'il avait même orné son palais de quelques fresques. (Bonzi (Pierre-Paul), surnommé le Bosso ((il Gobbo) des Carraches, ou des fruits, ou de Cortonne)|Le portrait de ce peintre, par lui-même : iIl s'est représenté tenant un melon dans les mains, comme pour indiquer qu'il excellait encore à peindre les fruits. Il a pris le costume pittoresque d'un berger, la tête tournée de trois-quarts ; il regarde le spectateur. M. Visconti nous apprend, d'après Baglioni, que cet excellent artiste, dans son séjour à Rome, avait beaucoup travaillé pour le marquis Giustiniani, et qu'il avait même orné son palais de quelques fresques.]] réalisée par Bonzi (Pierre-Paul), surnommé le Bosso ((il Gobbo) des Carraches, ou des fruits, ou de Cortonne, vendue par Prince Giustiniani. [422]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait de Vittoria Colonna, veuve du marquis de Pescara. Cette dame, célèbre par ses vertus et par ses talens poétiques, est représentée ici dans sa vieillesse. Une inscription nous la fait reconnaître, et ne nous laisse pas ignorer le nom, d'ailleurs inconnu, de l'artiste qui l'a peinte. (Veraldo (Gaudenzio de))|Portrait de Vittoria Colonna, veuve du marquis de Pescara. Cette dame, célèbre par ses vertus et par ses talens poétiques, est représentée ici dans sa vieillesse. Une inscription nous la fait reconnaître, et ne nous laisse pas ignorer le nom, d'ailleurs inconnu, de l'artiste qui l'a peinte.]] réalisée par Veraldo (Gaudenzio de), vendue par Prince Giustiniani. [423]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Le portrait de Gaudenzio de Veraldo, peint par lui-même ; il a voulu associer son portrait à celui de cette dame illustre qui probablement était sa protectrice. Ces deux morceaux joignent à la vérité, une exécution ferme et un coloris vigoureux. (Veraldo (Gaudenzio de))|Le Pendant. Le portrait de Gaudenzio de Veraldo, peint par lui-même ; il a voulu associer son portrait à celui de cette dame illustre qui probablement était sa protectrice. Ces deux morceaux joignent à la vérité, une exécution ferme et un coloris vigoureux.]] réalisée par Veraldo (Gaudenzio de), vendue par Prince Giustiniani. [424]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Son nom fait croire qu'il était napolitain, et son style prouve qu'il appartient à la fin du quinzième siècle, et qu'il a peint avant Raphaîel. M. V. - Ce petit tableau, peint sur bois, représente la Vierge en buste, donnant le lait à l'enfant Jésus. Au-dessous, il y a un écriteau où on lit : Carillo,, en caractères gothiques ; et après, en plus grands caractères, cette prière : O mater Dei memento mei domine. Ce diminutif en illo, par lequel le nom de Carillo est terminé, appartient au dialecte napolitaine. Nous avons dans cette école un Angiolillo, un Paolillo, etc., etc. Il n'y a cependant aucune mention de cet artiste dans l'histoire de l'Art ; on doit probablement le classer parmi les nombreux élèves du Zingaro, mort vers 1455. Ce tableau est d'une parfaite conservation, comme les ouvrages exécutés, dans ce siècle, à la détrempe. (Carillo (maître inconnu))|Son nom fait croire qu'il était napolitain, et son style prouve qu'il appartient à la fin du quinzième siècle, et qu'il a peint avant Raphaîel. M. V. - Ce petit tableau, peint sur bois, représente la Vierge en buste, donnant le lait à l'enfant Jésus. Au-dessous, il y a un écriteau où on lit : Carillo,, en caractères gothiques ; et après, en plus grands caractères, cette prière : O mater Dei memento mei domine. Ce diminutif en illo, par lequel le nom de Carillo est terminé, appartient au dialecte napolitaine. Nous avons dans cette école un Angiolillo, un Paolillo, etc., etc. Il n'y a cependant aucune mention de cet artiste dans l'histoire de l'Art ; on doit probablement le classer parmi les nombreux élèves du Zingaro, mort vers 1455. Ce tableau est d'une parfaite conservation, comme les ouvrages exécutés, dans ce siècle, à la détrempe.]] réalisée par Carillo (maître inconnu), vendue par Prince Giustiniani. [425]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[M.V. - Ce tableau paraît imiter le style du Caravage, à qui des catalogues modernes de la Collection l'ont attribué. On l'a restitué à son véritable auteur sur un examen plus réfléchi, et sur la foi des catalogues anciens. M. Lanzi a remarqué, à Gènes, quelques ouvrages du Sarzana, entièrement dans la manière du Caravage. Le groupe à gauche est digne de ce maître ; et la tête riante d'un jeune berger qui se tourne vers ses camarades, est d'une grâce inexprimable. M. Lanzi a remarqué encore que le Sarzana mettait peu d'idéal dans les têtes de Vierge, qu'il paraissait copier d'un seul modèle, et c'est ce qu'on peut reconnaître aussi dans ce tableau. Le Guide, à ce que dit Soprani : (Vite di Pittori Genovesi,.) estimait fort le Sarzana qui le faisait admirer de tout le monde, par la facilité qu'il avait à imiter le style des maîtres les plus célèbres. (Fiasella (Dominique), de Sarzanadans la Ligurie, dit le Sarzana)|M.V. - Ce tableau paraît imiter le style du Caravage, à qui des catalogues modernes de la Collection l'ont attribué. On l'a restitué à son véritable auteur sur un examen plus réfléchi, et sur la foi des catalogues anciens. M. Lanzi a remarqué, à Gènes, quelques ouvrages du Sarzana, entièrement dans la manière du Caravage. Le groupe à gauche est digne de ce maître ; et la tête riante d'un jeune berger qui se tourne vers ses camarades, est d'une grâce inexprimable. M. Lanzi a remarqué encore que le Sarzana mettait peu d'idéal dans les têtes de Vierge, qu'il paraissait copier d'un seul modèle, et c'est ce qu'on peut reconnaître aussi dans ce tableau. Le Guide, à ce que dit Soprani : (Vite di Pittori Genovesi,.) estimait fort le Sarzana qui le faisait admirer de tout le monde, par la facilité qu'il avait à imiter le style des maîtres les plus célèbres.]] réalisée par Fiasella (Dominique), de Sarzanadans la Ligurie, dit le Sarzana, vendue par Prince Giustiniani. [426]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Archimède, vu par derrière, et tenant un miroir comme pour faire quelque observation d'optique. La table sur laquelle il est appuyé est couverte d'instrumens de mathématiques. Morceau d'une couleur forte et d'une touche énergique, annonçant l'époque où, jaloux du Dominiquin, il voulu faire tomber ses ouvrages. M.V. - La tête d'Archimède est la même que celle d'un berger dans le tableau de la Crèche, au Musée Napoléon, no.930. Lanzi observe que le Spagnoletto se plaisait à faire de ces portraits de savans et de philosophes anciens à longue barbe. (Ribera (le chevalier Joseph), dit le Spagnoletto)|Archimède, vu par derrière, et tenant un miroir comme pour faire quelque observation d'optique. La table sur laquelle il est appuyé est couverte d'instrumens de mathématiques. Morceau d'une couleur forte et d'une touche énergique, annonçant l'époque où, jaloux du Dominiquin, il voulu faire tomber ses ouvrages. M.V. - La tête d'Archimède est la même que celle d'un berger dans le tableau de la Crèche, au Musée Napoléon, no.930. Lanzi observe que le Spagnoletto se plaisait à faire de ces portraits de savans et de philosophes anciens à longue barbe.]] réalisée par Ribera (le chevalier Joseph), dit le Spagnoletto, vendue par Prince Giustiniani. [427]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Jérôme raconte dans une de ses lettres à Sainte Eustochie ou Eustochium, épître 22, qu'il eut une espèce de vision où il crut être châtié par un ange, pour le trop d'étude qu'il mettait à lire Cicéron. Salvator en a fait le sujet de son tableau. Saint Jérôme est représenté dans le désert, à l'instant où il voit dans le ciel un ange tenant une courroie, et qui vient à lui pour le châtier. A gauche, dans un lieu écarté, parmi des rochers, on voit le démon plein de rage et d'épouvante à la vue de cet envoyé de Dieu. De grands arbres couvrent en partie ce paysage agreste, et ajoutent à la sévérité de son site. Ce morceau d'une touche heurtée, savante et énergique, présente une des plus rares études de son célèbre auteur, et fournit une grande leçon aux artistes qui cherchent à traiter en grand le genre du paysage. (Rosa (Salvator))|Saint Jérôme raconte dans une de ses lettres à Sainte Eustochie ou Eustochium, épître 22, qu'il eut une espèce de vision où il crut être châtié par un ange, pour le trop d'étude qu'il mettait à lire Cicéron. Salvator en a fait le sujet de son tableau. Saint Jérôme est représenté dans le désert, à l'instant où il voit dans le ciel un ange tenant une courroie, et qui vient à lui pour le châtier. A gauche, dans un lieu écarté, parmi des rochers, on voit le démon plein de rage et d'épouvante à la vue de cet envoyé de Dieu. De grands arbres couvrent en partie ce paysage agreste, et ajoutent à la sévérité de son site. Ce morceau d'une touche heurtée, savante et énergique, présente une des plus rares études de son célèbre auteur, et fournit une grande leçon aux artistes qui cherchent à traiter en grand le genre du paysage.]] réalisée par Rosa (Salvator), vendue par Prince Giustiniani. [428]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ces deux tableaux, qui font pendant, représentent, l'un, Henri II vu de trois-quarts, et l'autre, François II, alors Dauphin. Ils sont tous deux à mi-corps, dans de riches habillemens, brodés en or et en argent. M.V. - Ils sont d'un terminé précieux, et du même style que Henri II, debout, au Musée Napoléon, par le même maître, no.14 du livret. Le portrait de Henri II, a été gravé dans le temps. (Clouet (François), dit Jannet ou Jeannet)|Ces deux tableaux, qui font pendant, représentent, l'un, Henri II vu de trois-quarts, et l'autre, François II, alors Dauphin. Ils sont tous deux à mi-corps, dans de riches habillemens, brodés en or et en argent. M.V. - Ils sont d'un terminé précieux, et du même style que Henri II, debout, au Musée Napoléon, par le même maître, no.14 du livret. Le portrait de Henri II, a été gravé dans le temps.]] réalisée par Clouet (François), dit Jannet ou Jeannet, vendue par Prince Giustiniani. [429]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Très-grand tableau convenable à la décoration d'un autel. Il représente le sujet de l'Annonciation de la Vierge, dont les figures sont dans une proportion de forte nature. Divers accessoires, d'une touche libre et hardie, contribuent avec avantage à l'intérêt et à l'ensemble de cette composition, que son auteur a exécutée en Italie, où il fit, suivant M. Visconti, plusieurs ouvrages dans la manière de Michel Ange de Caravage. (Vouet (Simon))|Très-grand tableau convenable à la décoration d'un autel. Il représente le sujet de l'Annonciation de la Vierge, dont les figures sont dans une proportion de forte nature. Divers accessoires, d'une touche libre et hardie, contribuent avec avantage à l'intérêt et à l'ensemble de cette composition, que son auteur a exécutée en Italie, où il fit, suivant M. Visconti, plusieurs ouvrages dans la manière de Michel Ange de Caravage.]] réalisée par Vouet (Simon), vendue par Prince Giustiniani. [430]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Si les arts nous retraçent des événemens dignes d'honorer la mémoire des siècles où il se sont passés, il nous en offrent d'autres qui en perpétuent la honte. Tel est le sujet du tableau que nous allons décrire. Cicéron, le plus grand orateur de son siècle, dont le consulat, à jamais célèbre, par la découverte de la conspiration de Catilina, lui fit donner par acclamation le nom de père de la patrie ; Cicéron, qui osa prononcer ses Philippiques contre Antoine, fut une des premières victimes du triumvirat formé après la mort de César : le lâche Octave le sacrifia à la vengeance d'Antoine. Cicéron voulut d'abord se sauver par mer ; mais ne pouvant soutenir les incommodités de la navigation, il se fit mettre à terre, en disant qu'il préférait de mourir dans sa patrie, qu'il avait autrefois sauvée des fureurs de Catilina, à la douleur d'en vivre éloigné. Le peintre a représenté le moment où, atteint par les assassins, auprès d'une de ses maisons de campagne, il fait aussitôt arrêter sa litière, et, pour éviter la mort de plusieurs de ses amis qui l'accompagnent, présente tranquillement son tête au fer des meurtriers. Tous les acteurs de cette scène tragique, réunis en un seul groupe, sont dans le désordre et la confusion. A gauche, on voit un des défenseurs de Cicéron, déjà étendu mort, et un autre qu'un soldat tient à la gorge. A la droite, sur le premier plan, et tout à fait en évidence, l'artiste a placé l'infame tribun Popilius Lena, qui se prépare à trancher la tête de Cicéron, dont l'éloquence lui avait cependant sauvé la vie. Pénétré de la lecture de Plutarque, Perrier n'a rien omis de ce qui pouvait donner du caractère à sa composition ; la figure de Cicéron, joint au mérite de la ressemblance, celui de bien exprimer son indignation, et contraste fortement avec la joie féroce de Popilius Lena, que la reconnaissance aurait dû placer au nombre de ses défenseurs. Plus occupé de la gravure que de la peinture, Perrier à fait très-peu de tableaux ; celui-ci est digne, par l'énergie de sa composition, la facilité de son pinceau, et le sujet intéressant qu'il représente, de tenir un rang distingué dans les plus belles galeries ; et il doit dans tous les temps faire honneur à l'école française. (Perrier (François))|Si les arts nous retraçent des événemens dignes d'honorer la mémoire des siècles où il se sont passés, il nous en offrent d'autres qui en perpétuent la honte. Tel est le sujet du tableau que nous allons décrire. Cicéron, le plus grand orateur de son siècle, dont le consulat, à jamais célèbre, par la découverte de la conspiration de Catilina, lui fit donner par acclamation le nom de père de la patrie ; Cicéron, qui osa prononcer ses Philippiques contre Antoine, fut une des premières victimes du triumvirat formé après la mort de César : le lâche Octave le sacrifia à la vengeance d'Antoine. Cicéron voulut d'abord se sauver par mer ; mais ne pouvant soutenir les incommodités de la navigation, il se fit mettre à terre, en disant qu'il préférait de mourir dans sa patrie, qu'il avait autrefois sauvée des fureurs de Catilina, à la douleur d'en vivre éloigné. Le peintre a représenté le moment où, atteint par les assassins, auprès d'une de ses maisons de campagne, il fait aussitôt arrêter sa litière, et, pour éviter la mort de plusieurs de ses amis qui l'accompagnent, présente tranquillement son tête au fer des meurtriers. Tous les acteurs de cette scène tragique, réunis en un seul groupe, sont dans le désordre et la confusion. A gauche, on voit un des défenseurs de Cicéron, déjà étendu mort, et un autre qu'un soldat tient à la gorge. A la droite, sur le premier plan, et tout à fait en évidence, l'artiste a placé l'infame tribun Popilius Lena, qui se prépare à trancher la tête de Cicéron, dont l'éloquence lui avait cependant sauvé la vie. Pénétré de la lecture de Plutarque, Perrier n'a rien omis de ce qui pouvait donner du caractère à sa composition ; la figure de Cicéron, joint au mérite de la ressemblance, celui de bien exprimer son indignation, et contraste fortement avec la joie féroce de Popilius Lena, que la reconnaissance aurait dû placer au nombre de ses défenseurs. Plus occupé de la gravure que de la peinture, Perrier à fait très-peu de tableaux ; celui-ci est digne, par l'énergie de sa composition, la facilité de son pinceau, et le sujet intéressant qu'il représente, de tenir un rang distingué dans les plus belles galeries ; et il doit dans tous les temps faire honneur à l'école française.]] réalisée par Perrier (François), vendue par Prince Giustiniani. [431]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'ange qui console Agar dans le Désert. Agar, égyptienne de nation, fut servante de Sara, qui la donna à son mari pour femme du second ordre, suivant l'usage de ces temps-là. Etant devenue enceinte pendant que sa maîtresse était stérile, elle en fut si orgueilleuse qu'elle méprisa Sara ; celle-ci, piquée du mépris d'Agar, s'en plaignit à Abraham qui lui donna tout pouvoir sur elle. Agar se sauva pour éviter le ressentiment de Sara  ; assise au bord d'une fontaine dans le désert, elle s'occupait de sa disgrace, lorsqu'un ange, pour la consoler, la persuada d'aller se jeter aux pieds de sa maîtresse, l'assurant que sa soumission lui obtiendrait son pardon ; ce qui arriva, et elle mit au monde Ismaël. Depuis, Sara étant devenue mère d'Isaac, et voyant que les deux enfans ne s'accordaient pas, obtint d'Abraham l'éloignement d'Ismaël. Agar partit avec son fils et se retira dans le désert, où, n'ayant plus d'eau ni de provisions, elle se vit au moment de mourir de faim et de soif, ainsi que son fils. Elle était dans la résolution d'aller plus loin, et de laisser son fils endormi au pied d'un arbre, pour ne le pas voir expirer, mais un ange parut et lui montra une fontaine ; moment choisi par le peintre, dans le tableau que nous allons décrire. Agar est prosternée aux pieds de l'Ange qui la console et lui indique une source d'eau. Sur le premier plan, á droite, on voit le jeune Ismaël endormi au pied d'un arbre. L'attitude respectueuse d'Agar, le mouvement naturel qui lui fait porter une main sur son coeur, et indiquer de l'autre son enfant, peint tout à la fois, et admirablement, sa tendresse pour lui, et les sentimens de reconnaissance qu'elle éprouve. Le sommeil doux et tranquille d'Ismaël contraste savamment avec l'agitation et l'inquiétude de cette mère éplorée. L'ange, d'un dessin plein de grâce et d'élégance, offre sur son visage les traits de la candeur et de la bonté. Ces trois figures se détachent dans les effets les plus heureux de lumière, sur un fond d'arbres variés de forme et d'un feuiller léger, qui laissent voir une partie de l'horizon qui se lie harmonieusement avec le ciel, dont le ton clair et argentin contribue à l'éclat de l'ensemble. Le nom du Poussin étant un éloge suffisant, nous nous contenterons d'annoncer qu'il a traité ce sujet à l'époque où il cherchait le coloris du Titien. (Poussin (Nicolas))|L'ange qui console Agar dans le Désert. Agar, égyptienne de nation, fut servante de Sara, qui la donna à son mari pour femme du second ordre, suivant l'usage de ces temps-là. Etant devenue enceinte pendant que sa maîtresse était stérile, elle en fut si orgueilleuse qu'elle méprisa Sara ; celle-ci, piquée du mépris d'Agar, s'en plaignit à Abraham qui lui donna tout pouvoir sur elle. Agar se sauva pour éviter le ressentiment de Sara  ; assise au bord d'une fontaine dans le désert, elle s'occupait de sa disgrace, lorsqu'un ange, pour la consoler, la persuada d'aller se jeter aux pieds de sa maîtresse, l'assurant que sa soumission lui obtiendrait son pardon ; ce qui arriva, et elle mit au monde Ismaël. Depuis, Sara étant devenue mère d'Isaac, et voyant que les deux enfans ne s'accordaient pas, obtint d'Abraham l'éloignement d'Ismaël. Agar partit avec son fils et se retira dans le désert, où, n'ayant plus d'eau ni de provisions, elle se vit au moment de mourir de faim et de soif, ainsi que son fils. Elle était dans la résolution d'aller plus loin, et de laisser son fils endormi au pied d'un arbre, pour ne le pas voir expirer, mais un ange parut et lui montra une fontaine ; moment choisi par le peintre, dans le tableau que nous allons décrire. Agar est prosternée aux pieds de l'Ange qui la console et lui indique une source d'eau. Sur le premier plan, á droite, on voit le jeune Ismaël endormi au pied d'un arbre. L'attitude respectueuse d'Agar, le mouvement naturel qui lui fait porter une main sur son coeur, et indiquer de l'autre son enfant, peint tout à la fois, et admirablement, sa tendresse pour lui, et les sentimens de reconnaissance qu'elle éprouve. Le sommeil doux et tranquille d'Ismaël contraste savamment avec l'agitation et l'inquiétude de cette mère éplorée. L'ange, d'un dessin plein de grâce et d'élégance, offre sur son visage les traits de la candeur et de la bonté. Ces trois figures se détachent dans les effets les plus heureux de lumière, sur un fond d'arbres variés de forme et d'un feuiller léger, qui laissent voir une partie de l'horizon qui se lie harmonieusement avec le ciel, dont le ton clair et argentin contribue à l'éclat de l'ensemble. Le nom du Poussin étant un éloge suffisant, nous nous contenterons d'annoncer qu'il a traité ce sujet à l'époque où il cherchait le coloris du Titien.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Prince Giustiniani. [432]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Moïse enfant, assujetti aux épreuves demandées par les devins de Pharaon. Gaulmin, de Vitâ et morte Mosis, raconte que les devins de Pharaon craignant cet enfant, qui donnait des signes d'une intelligence extraordinaire à son âge, persuadèrent au roi, de présenter à l'enfant, en même temps des bijoux et des charbons ardens ; et, s'il choisissait les bijoux, de le faire mourir. Le petit Moïse était sur le point de les prendre, lorsqu'une force surnaturelle lui fit, pour se sauver, porter sa main sur les charbons. Moment que le peintre a choisi et représenté dans cette composition de caractère, dont les figures, de forte proportion, offrent une belle variété d'expression, ainsi qu'un dessin mâle soutenu de l'exécution la plus facile. (Poussin (Nicolas))|Moïse enfant, assujetti aux épreuves demandées par les devins de Pharaon. Gaulmin, de Vitâ et morte Mosis, raconte que les devins de Pharaon craignant cet enfant, qui donnait des signes d'une intelligence extraordinaire à son âge, persuadèrent au roi, de présenter à l'enfant, en même temps des bijoux et des charbons ardens ; et, s'il choisissait les bijoux, de le faire mourir. Le petit Moïse était sur le point de les prendre, lorsqu'une force surnaturelle lui fit, pour se sauver, porter sa main sur les charbons. Moment que le peintre a choisi et représenté dans cette composition de caractère, dont les figures, de forte proportion, offrent une belle variété d'expression, ainsi qu'un dessin mâle soutenu de l'exécution la plus facile.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Prince Giustiniani. [433]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un riche paysage couvert de grands arbres, dont les branches étendues au loin lui donnent l'aspect le plus imposant : nombre de plans heureusement indiqués et dégradés de la manière la plus savante, offrent aux regards un pays d'une étendue immense, et conduisent l'oeil à un lointain de collines et de montagnes qui se perdent dans les nues, et forment l'horizon le plus pittoresque. Le Poussin a enrichi cet admirable paysage d'un des trois épisodes de la fable d'Io, et a pris le moment où, Mercure s'envolent dans les airs après avoir coupé la tête du vigilant Argus,Junon répand les yeux du gardien d'Io, comme autant d'étoiles brillantes, sur la queue du paon, et présente en même temps aux yeux de cette princesse une horrible Furie, qui, jetant le trouble et l'épouvante dans son esprit, la fait errer par toute la terre. Plusieurs Naïades, soeurs de la malheureuse Io, et des Amours, ajoutent à l'intérêt de ce morceau, qu'il suffit de voir pour l'admirer. M. Visconti croit que ce superbe tableau n'a pas encore été gravé. (Poussin (Nicolas))|Point de vue d'un riche paysage couvert de grands arbres, dont les branches étendues au loin lui donnent l'aspect le plus imposant : nombre de plans heureusement indiqués et dégradés de la manière la plus savante, offrent aux regards un pays d'une étendue immense, et conduisent l'oeil à un lointain de collines et de montagnes qui se perdent dans les nues, et forment l'horizon le plus pittoresque. Le Poussin a enrichi cet admirable paysage d'un des trois épisodes de la fable d'Io, et a pris le moment où, Mercure s'envolent dans les airs après avoir coupé la tête du vigilant Argus,Junon répand les yeux du gardien d'Io, comme autant d'étoiles brillantes, sur la queue du paon, et présente en même temps aux yeux de cette princesse une horrible Furie, qui, jetant le trouble et l'épouvante dans son esprit, la fait errer par toute la terre. Plusieurs Naïades, soeurs de la malheureuse Io, et des Amours, ajoutent à l'intérêt de ce morceau, qu'il suffit de voir pour l'admirer. M. Visconti croit que ce superbe tableau n'a pas encore été gravé.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Prince Giustiniani. [434]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition capitale de plus de vingt figures, sujet du Frappement du rocher, tout en offrant la première manière du Poussin, présente cependant le germe de cette grandeur et de cette poésie de style qui lui mérita l'honneur d'être appelé le Raphaël français, et le peintre des gens d'esprit. La scène principale se passe auprès d'un rocher, où l'on voit Moïse qui vient de le frapper. La reconnaissance des Israëlites qui reçoivent le bienfait, est bien rendue avec vérité dans leurs différentes attitudes et dans leurs expressions, qui sont aussi sages que naturelles. La disposition des groupes, savamment combinée, les lie parfaitement entre eux ; et celui de deux enfans avec leur mère, à laquelle un homme donne à boire avant de s'être désaltéré lui-même, est un de ces épisodes qui caractérisent le génie et l'ame du Poussin. La gauche de cette composition offre le point de vue d'une site immense et montagneux, où l'on distingue le camp des Israélites, ainsi que nombre de figures de soldats, de femmes et de vieillards, dans la joie et l'étonnement. L'aridité et la sécheresse du désert, ainsi que la maigreur des Israélites, peint bien le fléau dont ils ont été frappés. Le Poussin a traité plusieurs fois ce sujet de différentes manières ; deux sont gravées : quant à celui-ci, suivant M. Visconti, il ne l'a point été, et paraît être une des premières pensées de ce grand peintre. (Poussin (Nicolas))|Cette composition capitale de plus de vingt figures, sujet du Frappement du rocher, tout en offrant la première manière du Poussin, présente cependant le germe de cette grandeur et de cette poésie de style qui lui mérita l'honneur d'être appelé le Raphaël français, et le peintre des gens d'esprit. La scène principale se passe auprès d'un rocher, où l'on voit Moïse qui vient de le frapper. La reconnaissance des Israëlites qui reçoivent le bienfait, est bien rendue avec vérité dans leurs différentes attitudes et dans leurs expressions, qui sont aussi sages que naturelles. La disposition des groupes, savamment combinée, les lie parfaitement entre eux ; et celui de deux enfans avec leur mère, à laquelle un homme donne à boire avant de s'être désaltéré lui-même, est un de ces épisodes qui caractérisent le génie et l'ame du Poussin. La gauche de cette composition offre le point de vue d'une site immense et montagneux, où l'on distingue le camp des Israélites, ainsi que nombre de figures de soldats, de femmes et de vieillards, dans la joie et l'étonnement. L'aridité et la sécheresse du désert, ainsi que la maigreur des Israélites, peint bien le fléau dont ils ont été frappés. Le Poussin a traité plusieurs fois ce sujet de différentes manières ; deux sont gravées : quant à celui-ci, suivant M. Visconti, il ne l'a point été, et paraît être une des premières pensées de ce grand peintre.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Prince Giustiniani. [435]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pendant. Le peintre a saisi le moment où, Laban ayant atteint, le septième jour de sa marche sur la montagne de Galaad, Jacob, qui avait fui de chez lui avec sa famille et ses troupeaux, cherche ses idoles, que Rachel lui avait enlevées sans en prévenir Jacob. Laban est occupé à fouiller dans les bages ; mais Rachel, pour les soustraire aux recherches de son père, les lui cache sous la selle d'un chameau, sur laquelle elle est assise, et s'excuse de se lever sous prétexte qu'elle est incommodée. Toutes les figures de cette composition se détachent sur un fond de paysage d'un site agreste et sévère, dont la partie gauche, couverte de grands arbres indiquant l'entrée d'une forêt, forme une belle opposition avec le vaste lointain que l'on découvre sur la droite. Différens personnages de la suite de Jacob et de Laban, et plusieurs chameaux et bêtes de somme, contribuent à la richesse de ce sujet, où l'on admire la sagesse de l'invention, la beauté des caractères, la justesse des expressions, et la correction du dessin, cachet ordinaire des ouvrages de ce grand peintre, l'honneur et la gloire de l'ancienne Ecole française. M.V. - La composition et la touche décèlent dans ce tableau un original précieux du Poussin. Je ne saurais pas dire, si cette histoire a été gravée. Je trouve que Mariette a gravé Jacob et Laban du Poussin ; mais il ne m'a point été possible de voir cette gravure ; d'ailleurs, plusieurs tableaux de ce maître, épars dans les Collections de Rome, n'ont point été gravés jusqu'à ce moment. (Poussin (Nicolas))|Le Pendant. Le peintre a saisi le moment où, Laban ayant atteint, le septième jour de sa marche sur la montagne de Galaad, Jacob, qui avait fui de chez lui avec sa famille et ses troupeaux, cherche ses idoles, que Rachel lui avait enlevées sans en prévenir Jacob. Laban est occupé à fouiller dans les bages ; mais Rachel, pour les soustraire aux recherches de son père, les lui cache sous la selle d'un chameau, sur laquelle elle est assise, et s'excuse de se lever sous prétexte qu'elle est incommodée. Toutes les figures de cette composition se détachent sur un fond de paysage d'un site agreste et sévère, dont la partie gauche, couverte de grands arbres indiquant l'entrée d'une forêt, forme une belle opposition avec le vaste lointain que l'on découvre sur la droite. Différens personnages de la suite de Jacob et de Laban, et plusieurs chameaux et bêtes de somme, contribuent à la richesse de ce sujet, où l'on admire la sagesse de l'invention, la beauté des caractères, la justesse des expressions, et la correction du dessin, cachet ordinaire des ouvrages de ce grand peintre, l'honneur et la gloire de l'ancienne Ecole française. M.V. - La composition et la touche décèlent dans ce tableau un original précieux du Poussin. Je ne saurais pas dire, si cette histoire a été gravée. Je trouve que Mariette a gravé Jacob et Laban du Poussin ; mais il ne m'a point été possible de voir cette gravure ; d'ailleurs, plusieurs tableaux de ce maître, épars dans les Collections de Rome, n'ont point été gravés jusqu'à ce moment.]] réalisée par Poussin (Nicolas), vendue par Prince Giustiniani. [436]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cette composition capitale offre le sujet du lavement des pieds. Parmi les apôtres on remarque, sur le devant et au milieu, Jésus-Christ à genoux, qui tient la jambe gauche de Saint-Pierre, qui l'arrête avec respect, en témoignant qu'il se sent indigne d'un tel honneur. Les autres apôtres, groupés sur différens plans, sont dans l'étonnement et l'admiration. Ce magnifique tableau de galerie, entièrement dans le style du Caravage, et dont les figures sont de proportion de forte nature, offre de grandes masses d'ombres et de lumières : son exécution est soutenue d'une forte couleur, et son ensemble présente l'aspect le plus imposant. Suivant M. Visconti, il ressemble, pour le faire, à celui du dernier sic César, qui se voit dans la galerie du Musée Napoléon, No.86. (Valentin (Moïse), ou, suivant d'autres, (Pierre))|Cette composition capitale offre le sujet du lavement des pieds. Parmi les apôtres on remarque, sur le devant et au milieu, Jésus-Christ à genoux, qui tient la jambe gauche de Saint-Pierre, qui l'arrête avec respect, en témoignant qu'il se sent indigne d'un tel honneur. Les autres apôtres, groupés sur différens plans, sont dans l'étonnement et l'admiration. Ce magnifique tableau de galerie, entièrement dans le style du Caravage, et dont les figures sont de proportion de forte nature, offre de grandes masses d'ombres et de lumières : son exécution est soutenue d'une forte couleur, et son ensemble présente l'aspect le plus imposant. Suivant M. Visconti, il ressemble, pour le faire, à celui du dernier sic César, qui se voit dans la galerie du Musée Napoléon, No.86.]] réalisée par Valentin (Moïse), ou, suivant d'autres, (Pierre), vendue par Prince Giustiniani. [437]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le paysage que nous allons décrire l'aspect simple et imposant d'un point de vue d'Italie ;A gauche s'élève un massif de grands arbres qui se prolonge jusqu'au milieu du site, et conduit l'oeil à un lointain de plaines et de montagnes d'un ton chaud et vaporeux. Sur le devant est un terrain spacieux semé de quelques plantes ; une couleur vigoureuse et l'effet du clair obscur artistement ménagé, contribuent à la dégradation et à l'enfoncement des différens plans de ce beau paysage, dont les arbres se détachent sur un ciel lumineux, qui frappe de sa lumière la partie droite, et laisse dans le ton de demi-teinte le plus savant, toute la partie opposée. Ce magnifique tableau, qui le dispute à la nature par sa vérité, est enrichi, sur le premier plan, au milieu, de trois figures, indiquant, suivant l'opinion de M. Visconti, le sujet de Diane lorsqu'elle rend Hypolite ressucité à son Aricie. (Gelé (Claude), cit Claude Lorrain)|Le paysage que nous allons décrire l'aspect simple et imposant d'un point de vue d'Italie ;A gauche s'élève un massif de grands arbres qui se prolonge jusqu'au milieu du site, et conduit l'oeil à un lointain de plaines et de montagnes d'un ton chaud et vaporeux. Sur le devant est un terrain spacieux semé de quelques plantes ; une couleur vigoureuse et l'effet du clair obscur artistement ménagé, contribuent à la dégradation et à l'enfoncement des différens plans de ce beau paysage, dont les arbres se détachent sur un ciel lumineux, qui frappe de sa lumière la partie droite, et laisse dans le ton de demi-teinte le plus savant, toute la partie opposée. Ce magnifique tableau, qui le dispute à la nature par sa vérité, est enrichi, sur le premier plan, au milieu, de trois figures, indiquant, suivant l'opinion de M. Visconti, le sujet de Diane lorsqu'elle rend Hypolite ressucité à son Aricie.]] réalisée par Gelé (Claude), cit Claude Lorrain, vendue par Prince Giustiniani. [438]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les noces de Cana, composition du plus grand éclat. Au milieu, sur le devant, on voit Jésus-Christ opérant son premier miracle. Ce morceau, d'une touche large et heurtée, offre des effets piquans de lumière, et tient beaucoup, pour la couleur et le style, aux productions de l'Ecole vénitienne. M.V. - Ce grand tableau de Vignon, a été peint à Rome, où cet artiste s'efforçait d'imiter le Caravage. Ses couleurs, comme le remarque Orlandi, n'étaient point fondues l'une dans l'autre ; elles étaient comme jetées par hasard sur la toile, mais cependant de main de maître. Tel est aussi le tableau de la dispute de Jésus, qui est au Musée Napoléon, No. 138. Plus tard Vignon changea de manière, mais les connaisseurs préfèrent la première. Nota. Divers artistes et amateurs le donnent aussi au chevalier Daniel, l'un des plus habiles imitateurs du Valentin. (Vignon (Claude))|Les noces de Cana, composition du plus grand éclat. Au milieu, sur le devant, on voit Jésus-Christ opérant son premier miracle. Ce morceau, d'une touche large et heurtée, offre des effets piquans de lumière, et tient beaucoup, pour la couleur et le style, aux productions de l'Ecole vénitienne. M.V. - Ce grand tableau de Vignon, a été peint à Rome, où cet artiste s'efforçait d'imiter le Caravage. Ses couleurs, comme le remarque Orlandi, n'étaient point fondues l'une dans l'autre ; elles étaient comme jetées par hasard sur la toile, mais cependant de main de maître. Tel est aussi le tableau de la dispute de Jésus, qui est au Musée Napoléon, No. 138. Plus tard Vignon changea de manière, mais les connaisseurs préfèrent la première. Nota. Divers artistes et amateurs le donnent aussi au chevalier Daniel, l'un des plus habiles imitateurs du Valentin.]] réalisée par Vignon (Claude), vendue par Prince Giustiniani. [439]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Pilate, gouverneur de laJudée, fit toutes sortes d'injustices pendant son administration. Lorsqu'on amena Jésus-Christ devant lui, quoiqu'il sûtt bien qu'il était innocent, la crainte de déplaire à l'empereur, de la colère duquel on le menaçait, fit qu'il livra Jésus-Christ à ses ennemis, après l'avoir fait flageller. Le peintre a saisi le moment où ce gouverneur se lave les mains, après le jugement inique qu'il vient de rendre. Cet excellent ouvrage, peint sur bois, a été gravé, ainsi que l'annonce M. Visconti, par Albert Durer lui-même, avec la date de 1512. (Durer (Albert))|Pilate, gouverneur de laJudée, fit toutes sortes d'injustices pendant son administration. Lorsqu'on amena Jésus-Christ devant lui, quoiqu'il sûtt bien qu'il était innocent, la crainte de déplaire à l'empereur, de la colère duquel on le menaçait, fit qu'il livra Jésus-Christ à ses ennemis, après l'avoir fait flageller. Le peintre a saisi le moment où ce gouverneur se lave les mains, après le jugement inique qu'il vient de rendre. Cet excellent ouvrage, peint sur bois, a été gravé, ainsi que l'annonce M. Visconti, par Albert Durer lui-même, avec la date de 1512.]] réalisée par Durer (Albert), vendue par Prince Giustiniani. [440]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Pierre, prince des apôtres, fut arrêté par l'ordre du roi Herode Agrippa, qui résolut de le faire mourir après la fête de Pâques. Il avait les chaînes aux pieds et aux mains, et était gardé par seize soldats ; mais un ange lui ouvrit les portes de la prison, lui ôta ses fers, et le conduisit au travers des gardes endormis. Le peintre a pris le moment où l'ange à peine entré dans la prison brise subitement les liens de l'apôtre qui reste saisi de surprise à sa vue. La lumière céleste qui accompagne l'envoyé de Dieu, éclaire ces deux belles figures. Les contrastes d'ombres et de lumières dont elles sont frappées, leur donnent tant de relief, qu'elles semblent animées et sortir de la toile. Ce morceau, digne de la grande réputation de son auteur dans les sujets de nuit, n'est pas seulement recommandable par l'éclat de son coloris, et l'entente parfaite du clair obscur, mais encore par la vérité des caractères, la correction du dessin, et le jet savant des draperies. (Honthorst (Gérard), de Gherardo dello Noti)|Saint Pierre, prince des apôtres, fut arrêté par l'ordre du roi Herode Agrippa, qui résolut de le faire mourir après la fête de Pâques. Il avait les chaînes aux pieds et aux mains, et était gardé par seize soldats ; mais un ange lui ouvrit les portes de la prison, lui ôta ses fers, et le conduisit au travers des gardes endormis. Le peintre a pris le moment où l'ange à peine entré dans la prison brise subitement les liens de l'apôtre qui reste saisi de surprise à sa vue. La lumière céleste qui accompagne l'envoyé de Dieu, éclaire ces deux belles figures. Les contrastes d'ombres et de lumières dont elles sont frappées, leur donnent tant de relief, qu'elles semblent animées et sortir de la toile. Ce morceau, digne de la grande réputation de son auteur dans les sujets de nuit, n'est pas seulement recommandable par l'éclat de son coloris, et l'entente parfaite du clair obscur, mais encore par la vérité des caractères, la correction du dessin, et le jet savant des draperies.]] réalisée par Honthorst (Gérard), de Gherardo dello Noti, vendue par Prince Giustiniani. [442]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La mort de Socrate. :- sur le devant, à la droite du sujet, on voit ce philosophe assis sur son lit. Ses disciples sont près de lui : il leur parle, et se prépare à prendre la coupe qui contient la ciguë. A la gauche, un groupe de femmes et d'enfans dans la plus profonde douleur, indique sa famille qui se retire après lui avoir dit un éternel adieu. Cette composition capitale, remarquable par la force du coloris, l'est aussi par la sagesse de l'ordonnance, la justesse des expressions, et le véritable caractère que le peintre a donné à chaque personnage. M.V. - Ce tableau est bien composé ; l'expression y est noble et touchante ; le coloris tient du faire du Caravage ; et dans le même temps, il rappelle quelques tableaux d'histoire peints par van Dyck. Un catalogue de la Collection, presque aussi ancien que ce tableau, l'attribue à un M. Juste, flamand ;c'était l'usage, en Italie, de désigner les artistes étrangers par leurs prénom, plutôt que par leurs noms de famille, ordinairement d'une prononciation difficile pour les Italiens. L'artiste dont il est ici question, est, suivant toutes les vraisemblances, Juste Sustermans, qui passa plusieurs années en Italie, où il se distingua principalement dans les portraits qu'il fit, à Florence, de la maison régnante, et, à Rome, pour les princes Pamphyli et pour Innocent X, leur parent. Ces ouvrages, maintenant dans la galerie Doria, s'approchent de la manière de van Dyck. Sustermans cherchait à imiter ce grand maître, son contemporain, dont il ambitionnait l'amitié. Il lui fit cadeau de son propre portrait, et il en reçut en échange ceux de van Dyck et de sa mère. Voy. Orlandi Abecdario, art. Giusto Sustermans. Les tableaux d'histoire de Sustermans ne sont pas en grand nombre ; cependant il en est fait mention dans l'ouvrage de Descamps, sur les peintres flamands ; et dans celui de M. l'abbé Lanzi, sur la peinture italienne. (Sustermans (Juste) d'Anvers)|La mort de Socrate. :- sur le devant, à la droite du sujet, on voit ce philosophe assis sur son lit. Ses disciples sont près de lui : il leur parle, et se prépare à prendre la coupe qui contient la ciguë. A la gauche, un groupe de femmes et d'enfans dans la plus profonde douleur, indique sa famille qui se retire après lui avoir dit un éternel adieu. Cette composition capitale, remarquable par la force du coloris, l'est aussi par la sagesse de l'ordonnance, la justesse des expressions, et le véritable caractère que le peintre a donné à chaque personnage. M.V. - Ce tableau est bien composé ; l'expression y est noble et touchante ; le coloris tient du faire du Caravage ; et dans le même temps, il rappelle quelques tableaux d'histoire peints par van Dyck. Un catalogue de la Collection, presque aussi ancien que ce tableau, l'attribue à un M. Juste, flamand ;c'était l'usage, en Italie, de désigner les artistes étrangers par leurs prénom, plutôt que par leurs noms de famille, ordinairement d'une prononciation difficile pour les Italiens. L'artiste dont il est ici question, est, suivant toutes les vraisemblances, Juste Sustermans, qui passa plusieurs années en Italie, où il se distingua principalement dans les portraits qu'il fit, à Florence, de la maison régnante, et, à Rome, pour les princes Pamphyli et pour Innocent X, leur parent. Ces ouvrages, maintenant dans la galerie Doria, s'approchent de la manière de van Dyck. Sustermans cherchait à imiter ce grand maître, son contemporain, dont il ambitionnait l'amitié. Il lui fit cadeau de son propre portrait, et il en reçut en échange ceux de van Dyck et de sa mère. Voy. Orlandi Abecdario, art. Giusto Sustermans. Les tableaux d'histoire de Sustermans ne sont pas en grand nombre ; cependant il en est fait mention dans l'ouvrage de Descamps, sur les peintres flamands ; et dans celui de M. l'abbé Lanzi, sur la peinture italienne.]] réalisée par Sustermans (Juste) d'Anvers, vendue par Prince Giustiniani. [443]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La mort de Sénèque : composition de caractère, représentée dans une prison à la lueur d'un flambeau. Sur le devant,, à droite, ce philosophe assis, et une jambe déjà dans le bain, tend l'autre au bourreau qui se prépare à lui en ouvrir les veines. Il est entouré de sa famille, et un de ses disciples écrit ses dernières paroles. Du côté opposé, un officier, suivi de plusieurs soldats, fait exécuter les ordres de Néron. L'effet de ce tableau est large ; la lumière du flambeau, que tient un des bourreaux, éclaire d'une manière vraie et savante, le groupe principal ; la tête de Sénèque porte un grand caractère : son air calme et résigné contraste d'une manière énergique avec le désespoir de sa famille, et la férocité des agens de l'ingrat et cruel Néron. (Sandrart (Joachim))|La mort de Sénèque : composition de caractère, représentée dans une prison à la lueur d'un flambeau. Sur le devant,, à droite, ce philosophe assis, et une jambe déjà dans le bain, tend l'autre au bourreau qui se prépare à lui en ouvrir les veines. Il est entouré de sa famille, et un de ses disciples écrit ses dernières paroles. Du côté opposé, un officier, suivi de plusieurs soldats, fait exécuter les ordres de Néron. L'effet de ce tableau est large ; la lumière du flambeau, que tient un des bourreaux, éclaire d'une manière vraie et savante, le groupe principal ; la tête de Sénèque porte un grand caractère : son air calme et résigné contraste d'une manière énergique avec le désespoir de sa famille, et la férocité des agens de l'ingrat et cruel Néron.]] réalisée par Sandrart (Joachim), vendue par Prince Giustiniani. [444]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Très beau paysage, d'un riche aspect à l'effet du soleil couchant. La partie gauche présente un massif d'arbres, annonçant l'entrée d'un bois baigné par un étang. Ce site a donné au peintre l'idée d'y placer le sujet intéressant de Latone, qui, obligée par l'implacable Junon de sortir de l'île de Délos, et fatiguée de sa longue marche pendant laquelle elle avait porté ses enfans, s'arrête auprès de cet étang pour s'y désaltérer ; et change en grenouilles les paysans qui, l'ayant repoussée et insultée, troublèrent l'eau pour l'empêcher de boire. Toutes ces figures, du dessin le plus spirituel, sont éclairées par un effet puissant de lumière, qui part du haut des montagnes, et passe à travers de grands arbres qui garnissent la droite de ce magnifique point de vue. Ce paysage, d'un effet mâle, éclatant dans son ensemble, et du plus grand intérêt dans ses détails, est une des productions capitales et de choix de ce grand peintre, l'un des élèves de Claude Lorrain, qui a le plus approché de sa belle manière. C'est dans cet ouvrage que Swanevelt a fait preuve de sa supériorité dans son art, tant par une admirable intelligence de clair obscur et de perspective, que par cette touche facile et brillante, qui présente la nature avec tant de vérité, qu'elle produit une illusion complète. (Swanevelt (Herman), cit Herman d'Italie)|Très beau paysage, d'un riche aspect à l'effet du soleil couchant. La partie gauche présente un massif d'arbres, annonçant l'entrée d'un bois baigné par un étang. Ce site a donné au peintre l'idée d'y placer le sujet intéressant de Latone, qui, obligée par l'implacable Junon de sortir de l'île de Délos, et fatiguée de sa longue marche pendant laquelle elle avait porté ses enfans, s'arrête auprès de cet étang pour s'y désaltérer ; et change en grenouilles les paysans qui, l'ayant repoussée et insultée, troublèrent l'eau pour l'empêcher de boire. Toutes ces figures, du dessin le plus spirituel, sont éclairées par un effet puissant de lumière, qui part du haut des montagnes, et passe à travers de grands arbres qui garnissent la droite de ce magnifique point de vue. Ce paysage, d'un effet mâle, éclatant dans son ensemble, et du plus grand intérêt dans ses détails, est une des productions capitales et de choix de ce grand peintre, l'un des élèves de Claude Lorrain, qui a le plus approché de sa belle manière. C'est dans cet ouvrage que Swanevelt a fait preuve de sa supériorité dans son art, tant par une admirable intelligence de clair obscur et de perspective, que par cette touche facile et brillante, qui présente la nature avec tant de vérité, qu'elle produit une illusion complète.]] réalisée par Swanevelt (Herman), cit Herman d'Italie, vendue par Prince Giustiniani. [445]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'un guerrier, représenté debout, près d'une construction d'architecture décorée d'un bas relief. Couvert de sa cuirasse, il tient de la main droite un bâton de commandant, et s'appuie de l'autre sur son casque. Cette figure se détache sur un fond de paysage et de ciel entièrement sacrifié, qui contribuent à faire ressortir la force de sa carnation. Morceau d'une belle couleur et de la plus exacte vérité dans tous ses détails.. (Nerscher (Gaspard))|Portrait d'un guerrier, représenté debout, près d'une construction d'architecture décorée d'un bas relief. Couvert de sa cuirasse, il tient de la main droite un bâton de commandant, et s'appuie de l'autre sur son casque. Cette figure se détache sur un fond de paysage et de ciel entièrement sacrifié, qui contribuent à faire ressortir la force de sa carnation. Morceau d'une belle couleur et de la plus exacte vérité dans tous ses détails..]] réalisée par Nerscher (Gaspard), vendue par Prince Giustiniani. [446]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce sujet gracieux offre au milieu, sur le devant, une jeune femme assise au bas de l'escalier de son jardin, et près d'une fontaine ; elle tient sur ses genoux un chien épagneul qui l'avertit, en aboyant, de l'arrivée d'un personnage, vers lequel elle se retourne en le regardant avec intérêt. Ce morceau, joint à la vérité des figures qui paraissent offrir deux portraits, une couleur agréable et l'accord le plus séduisant dans toutes ses parties. (Grasdorp (Jean))|Ce sujet gracieux offre au milieu, sur le devant, une jeune femme assise au bas de l'escalier de son jardin, et près d'une fontaine ; elle tient sur ses genoux un chien épagneul qui l'avertit, en aboyant, de l'arrivée d'un personnage, vers lequel elle se retourne en le regardant avec intérêt. Ce morceau, joint à la vérité des figures qui paraissent offrir deux portraits, une couleur agréable et l'accord le plus séduisant dans toutes ses parties.]] réalisée par Grasdorp (Jean), vendue par Prince Giustiniani. [448]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le péristyle d'un temple, ouvert en arcade, à travers laquelle on découvre un lointain de paysage, enrichi de quelques monumens. Nombre de figures et quelques cavaliers ajoutent au brillant de ce tableau, qui est d'un bel effet et d'une grande justesse de perspective. (Stodeckgeest (Guillaume))|Le péristyle d'un temple, ouvert en arcade, à travers laquelle on découvre un lointain de paysage, enrichi de quelques monumens. Nombre de figures et quelques cavaliers ajoutent au brillant de ce tableau, qui est d'un bel effet et d'une grande justesse de perspective.]] réalisée par Stodeckgeest (Guillaume), vendue par Prince Giustiniani. [449]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Buste du Sauveur couronné d'épine ; il est vu de face, les yeux baissés et absorbé par sa douleur. Ce morceau offre le grand fini de l'ancienne Ecole allemande ; il serait curieux, pour l'histoire de la peinture, d'en connaître le véritable auteur. (Ecole allemande)|Buste du Sauveur couronné d'épine ; il est vu de face, les yeux baissés et absorbé par sa douleur. Ce morceau offre le grand fini de l'ancienne Ecole allemande ; il serait curieux, pour l'histoire de la peinture, d'en connaître le véritable auteur.]] réalisée par Ecole allemande, vendue par Prince Giustiniani. [450]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Charles III, duc de Lorraine. Il est représenté sur un beau cheval blanc dans un magnifique costume, et tenant le bâton de commandant. Ce morceau, d'une exécution soignée, porte cette inscription : Charles, duc de Lorraine, Rome 1634.. Cette époque, suivant M. Visconti, sert à reconnaître Charles III, qui, dans ce temps, avait quitté ses états à cause de la guerre qu'il avait avec Louis XIII, roi de France. (Maître inconnu)|Le portrait de Charles III, duc de Lorraine. Il est représenté sur un beau cheval blanc dans un magnifique costume, et tenant le bâton de commandant. Ce morceau, d'une exécution soignée, porte cette inscription : Charles, duc de Lorraine, Rome 1634.. Cette époque, suivant M. Visconti, sert à reconnaître Charles III, qui, dans ce temps, avait quitté ses états à cause de la guerre qu'il avait avec Louis XIII, roi de France.]] réalisée par Maître inconnu, vendue par Prince Giustiniani. [451]
  • 1812.-.-/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le réveil de l'enfant Jésus. Il est étendu sur les genoux de sa mère, qui est assise, et la regarde avec complaisance. Cette figure, du coloris le plus brillant et d'une exécution pleine de goût, se détache sur un fond de rideau entièrement sacrifié, qui contribue à faire ressortir un point de vue de paysage agréable, et donne beaucoup d'intérêt à cette précieuse et ancienne copie, faite par un des meilleurs disciples de la célèbre Ecole de Raphaël. (Ecole de Raphaël)|Le réveil de l'enfant Jésus. Il est étendu sur les genoux de sa mère, qui est assise, et la regarde avec complaisance. Cette figure, du coloris le plus brillant et d'une exécution pleine de goût, se détache sur un fond de rideau entièrement sacrifié, qui contribue à faire ressortir un point de vue de paysage agréable, et donne beaucoup d'intérêt à cette précieuse et ancienne copie, faite par un des meilleurs disciples de la célèbre Ecole de Raphaël.]] réalisée par Ecole de Raphaël, vendue par Prince Giustiniani. [452]