Roger Masson
Biographie
- 1894.07.01 / Zurich. Naissance de Roger Masson. [1]
- 1914 / Neuchâtel. Il fit trois semestres à la section militaire de l'Ecole polytechnique fédérale, puis suivit les cours d'histoire de l'Université de Neuchâtel. Après y avoir obtenu son baccalauréat et étudié l'histoire, Masson s'engage dans l'armée suisse et devient soldat d'infanterie. [2] | [3]
- 1923 / Lausanne. Il est nommé adjudant puis attaché comme instructeur aux places de Colombier et de Lausanne. [6]
- 1928 / Zrich. Diplôme: En 1928, il entre à l'EPF de Zurich où il étudie les sciences militaires, avant de poursuivre ses études à l'École supérieure de guerre de Paris d'où il sortit avec le brevet d'état-major à titre d'étranger.[7]
- 1931.01.01 / Genève. Masson devient co-rédacteur puis rédacteur en chef de la Revue militaire suisse, une publication suisse consacrée aux questions de sécurité et de politique de défense, poste qu'il occupe jusqu'en 1967. Il travaille également à la rédaction de la gazette de Lausanne. [8] | [9]
- 1935. Masson devient enseignant à l'EPF de Zurich. Parallèlement, il est promu chef d'état-major de la première division. [10] | [11]
- 1936 / Berne. Il est nommé chef du service de renseignements, service qu'il a batit à partir de rien. Pendant la guerre, il dirigea aussi le service de sécurité de l'armée, le service territorial et, dès janvier 1944, la section mobilisation. [12] | [13]
- 1938.02.22. À l'approche de la guerre, le chef de l'état-major général de l'armée, Jakob Labhart, émet un ordre de reconstruction des services de renseignement de l'armée, assorti d'une augmentation du budget, qui autorise Masson à créer un service de renseignement stratégique, connu sous le nom d'" Id ". [14]
- 1942.03.01. Masson est promu chef d'état-major adjoint avec le grade de colonel-brigadier. [15]
- 1942. En 1942, il entra en contact avec le général SS Walter Schellenberg qui pouvait, selon lui, rendre des services à la Suisse et favorisa deux entrevues entre ce dernier et le général Guisan en 1943. [16]
- 1944.01. Le groupe Id est élargi au service territorial et renommé groupe "Ib". Masson se retrouve alors à la tête d'une unité composée de 300 000 hommes [17]
- 1945. Début de l'affaire Masson, il est accusé d'avoir collaboré avec les SS suite à ses missions de renseignements pour lesquelles il est entré en contact avec Walter Schellenberg. [18]
- 1946.03.08. Le Département militaire fédéral a publié une version abrégée de ce que l'on a appelé plus tard le "rapport Couchepin". Masson a été réhabilité pour l'essentiel : le brigadier-colonel Masson a commencé et entretenu ses relations avec le général SS Schellenberg avec l'accord et l'approbation de ses supérieurs militaires. Même si l'on conteste que son association était admissible et utile, il convient de reconnaître qu'il a agi dans la bonne intention de servir son pays. [19]
- 1948.09.30. Suite à cette affaire l'ayant fortement affectée et diverse problèmes de santé, Roger Masson est mis à la retraite prématurément. [20]
- 1948.05.10. Le 10 mai 1948, Masson a fait une déclaration d'honneur pour Schellenberg devant le tribunal militaire américain, dont le contenu a été confirmé par le général Guisan. [21]
- 1965. Il écrit une série d'articles sous le titre « Personne n'a le droit d'oublier la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale ». [24]
- 1967.05. Il est nommé membre d'honneur de l'Association suisse des officiers de renseignements. [25]
- 1967.10.19 / Lausanne. Décès de Roger Masson, il est entérré au cimetière de Chardonne.[26]
Histogramme principal
Analyse
Roger Masson était globalement inconnu avant d'être nomme chef du service de renseignement. Même une fois cela fait, il n'est pas spécialement célèbre, ce qui semble logique pour un agent du renseignement. Son nom apparait plus souvent dans les journaux après la guerre avec l'ouverture de l'enquête sur lui. Le deuxième pic majeur correspond à sa mort, où il a reçu de nombreux hommages et où son histoire a été plus étudié. Après sa mort, son nom revient de temps en temps car il est la figure emblématique du service de renseignement suisse et dès lors qu'on en parle il est souvent cité comme dans le livre 'Le Service de renseignements suisse face à la menace allemande, 1939-1945' dont il occupe une grande place.
Le pic de 1964 vient seulement du fait que plusieurs journaux ont publié des articles mentionnant le fait que Roger Masson allait fêter son 70 anniversaire.
Le pic en 1997 n'a pas d'origine particulière, le nom de Roger Masson ressort assez souvent lorsque le sujet des renseignements suisses durant la guerre est abordé. Cette année là diverse journaux en parle mais sans raison qui lui sont particulièrement liées. Il y a cependant plusieurs articles qui parle d'or nazis et de la banque suisse suite à la commission Bergier, le service de renseignement suisse est souvent mentionné et finalement le nom Roger Masson aussi, mais il n'est jamais inculpé ou lié à cela.
Autres informations
Le premier pic correspond à la fin de la guerre et au début du scandale qui touche Roger Masson. Le second, en 1966, correspond à la sortie des mémoires de Schellenberg qui a fait beaucoup de bruit et qui a inévitablement fait ressortir le nom de Masson. Enfin le dernier pic correspond aussi à la période de la commission Bergier où leur deux noms sont ressortis.
On peut constater qu'avant la fin de la guerre, il n'est fait nul part mention du renseignement et de Roger Masson dans la presse, ce qui peut se comprendre pour un rôle sensible comme celui-ci. Les pics suivants sont les mêmes que pour Schellenberg, à l'exception de 1984. Ce dernier correspond en fait à seulement 2 articles de presse parlant du renseignement suisse durant la guerre, le mot 'renseignement' et donc très présent mais c'est un pic d'activité 'virtuel'.
Enfin, à titre informatif, dans les Ngrams les plus liés à Roger Masson, on trouve deséléments assez logique comme ses grades militaires et de nombreuses références aux services de renseignement, mais aussi 'le général Guisan' dont il a été très proche, 'la revue militaire suisse' à la quelle il a dédié sa vie d'avant et d'après guerre, et enfin 'le conseil fédéral' et le 'département de justice' certainement à cause de l'affaire Masson et l'accusation à tort dont il a été victime.