Rosa Grimm
Biographie
Rosa Grimm, née le 27 janvier 1875 à Odessa et décédée le 12 novembre 1955 à Oetwil am See, était une militante politique suisse d'origine juive, connue pour son engagement dans le mouvement socialiste et communiste.
Jeunesse et origines
Rosa Grimm est issue d'une famille de commerçants juifs aisés à Odessa. Elle a fréquenté une école d'art dramatique à Vienne et a étudié à Berne, bien qu'elle n'ait pas obtenu de diplôme.
Engagement politique
Après son second divorce, Grimm s'installe à Zurich où elle travaille dans la librairie de la Jeunesse socialiste. Elle collabore également au journal Vorwärts et participe aux émeutes de novembre 1917. Acquérant la nationalité suisse par mariage, elle est inextricablement liée à la Suisse malgré ses origines russes.
Fondation du Parti communiste suisse
Rosa Grimm devient l'une des fondatrices du Parti communiste suisse (PCS) en 1921. Elle est l'une des deux seules femmes membres de la nouvelle direction du parti, aux côtés de Rosa Bloch.
Défense des droits des femmes et critique de la bourgeoisie
Grimm était une ardente défenseuse des droits des femmes, plaidant pour le suffrage féminin et la dépénalisation de l'avortement. Elle critiquait la morale bourgeoise et la mentalité petite-bourgeoise de son époque, tant chez les hommes que chez les femmes.
Relations avec l'Union soviétique
Grâce à ses compétences linguistiques en russe et à ses liens avec des figures de premier plan comme Lénine, Grimm entretenait des relations étroites avec l'Union soviétique. Elle a travaillé à Moscou comme traductrice pour l'Internationale communiste.
Retour au Parti socialiste suisse
Critiquant le développement de l'URSS, Grimm rejoint à nouveau le Parti socialiste suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.
Héritage
Rosa Grimm est décédée dans la pauvreté en 1955 près de Zurich. Son engagement pour la cause communiste et les droits des travailleurs a laissé une marque indélébile sur l'histoire politique et sociale de la Suisse.
Controverses et critiques
Grimm était une figure polarisante, souvent attaquée par la presse bourgeoise et même par les sociaux-démocrates. Surnommée la "première Rosa la rouge", elle incarnait l'image de la "femme révolutionnaire", en contradiction avec le stéréotype de la "femme suisse" de l'époque.
Dates
- 21.10.1919 Rosa Grimm est la destinataire de lettres de spartaciens allemands l'exhortant à mener une révolution le 7 novembre en Suisse. Les lettres sont arrêtées à la frontière. [1]
- 09.03.1921 Nommée au omitcé du parti socialiste Suisse par le Congrès d'unifiationc, à Bâle.[2]
- 1920.12.16 “Une autre rose écarlate émerge [l’article parlait de Rosa Bloch plus haut] , aujourd'hui , du parterre socialiste: c’est Rosa Grimm, l’ex-épouse du chef jusqu’ici incontesté de l extrême gauche. Tandis que M. Grimm , nous l’avons dit , ralliait la majorité du congrès socialiste suisse contre l'affiliation à l'Internationale communiste , Mme Rosa Grimm a suivi le groupe des Schneider , Welti , Humbert-Droz et s’est déclarée pour Lénine et ses vingt et un commandements . Non contente de cette sortie tapageuse, Mme Grimm s'est moquée des électeurs de son mari , appelant les socialistes, bernois < une masse sans indépendance et sans jugement >.”
- D’après L’impartial, 2006.05.12, Avis Mortuaire pour une “Madame Elsa Rosa Grimm-Schwaller” morte à 90 ans, probablement pas notre Rosa Grimm, vu que la nôtre apparaît dans un article en 1920. Il est donc improbable qu’il s’agisse ici de Rosa Grimm. Le même avis mortuaire apparaît dans L’express du même jour. C’est “La société Erosion Service S.à r.l” qui a émis l’avis, Elsa y était administratrice et mère du gérant M. J. Grimm. Elsa est peut-être juste un homonyme ou peut-être de la même famille de Rosa Grimm (?) peut-être une fille (?)
- D’après Journal de Genève, 1927.01.29, dans un article renseignant sur “le sort des chefs socialistes ou communistes de Suisse qui sont allés se réfugiés [faute d’orthographe présente dans l’article] au paradis soviétique.” De Rosa Grimm il est dit que “elle n’a pas encore été dotée de grasses prébendes[= allocation, revenu fixe]. Pour le moment, elle plante ses choux avec le camarade Schaffner dans le gouvernement de Tver [division administrative de l’Empire Russe]. Sic transit gloria… [sic transit gloria mundi: locution latine qui signifie “ainsi passe la gloire du monde”, l’utilisation de cette locution à la fin de l’article et avec le mot “mundi” signifiant “monde” suivi de trois petits points n’est pas très claire.]”
- D’après Gazette de Lausanne, 1919.10.21
- D’après Die Tat, 1955.11.17, Rosa Grimm meurt à l'âge de 81 ans. La traduction de ce texte est la suivante (Chat GPT):
“Madame Rosa Grimm est décédée. À Oetwil am See, Rosa Grimm, ancienne épouse de Robert Grimm, est décédée à l'âge de 81 ans. La défunte, qui a joué un rôle important au sein du Parti socialiste suisse, faisait partie des intellectuels russes venus en Suisse au début du siècle pour y étudier et se sont impliqués dans le mouvement ouvrier. Temporairement membre du Parti communiste suisse, Rosa Grimm a dirigé la section feuilleton du journal "Vorwärts".”
- D’après L’Impartial, 1988.02.27, on voit un avis mortuaire pour André Grimm,72 ans, probablement époux de Rosa Grimm-Schwaller dont l’avis mortuaire a été relevé en 2006. Il s’agirait peut-etre d’un membre de la famille de Rosa Grimm ou juste d’un homonyme (?). D’autres membres de la famille Grimm sont nommés dont “Monsieur et Madame Paul-André Grimm-Perret et leurs enfants Dave et Amaury, à Cormoret ; Madame Monique Grimm, sa fille Cynthia et son ami Josef” à Oberkirch (LU).
Wikidata: Match not found (Q5)
BnF ID: 16944006d
Références
- Brigitte Studer, "Rosa Grimm. Une vie dans le mouvement ouvrier suisse", thèse de licence non publiée, Université de Fribourg, 1982.[3]