Ventes d'œuvres le 1745.03.08

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  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux des plus beaux Tableaux que Monsieur des Portes ait peints ; ils représentent divers animaux, fruits & légumes. Ils portent soixante pouces de large sur quarante-sept de haut, & sont dans des bordures de bois uni doré, de deux pouces & demi. Ces deux Tableaux, ainsi que plusieurs autres, nous donnent occasion de regretter la perte que nous avons fait depuis peu de ce grand Maître, qui doit être regardé, à juste titre, comme le Snyders de la France. (Des Portes)|Deux des plus beaux Tableaux que Monsieur des Portes ait peints ; ils représentent divers animaux, fruits & légumes. Ils portent soixante pouces de large sur quarante-sept de haut, & sont dans des bordures de bois uni doré, de deux pouces & demi. Ces deux Tableaux, ainsi que plusieurs autres, nous donnent occasion de regretter la perte que nous avons fait depuis peu de ce grand Maître, qui doit être regardé, à juste titre, comme le Snyders de la France.]] réalisée par Des Portes, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 512 frs. [9]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau agréable & vigoureusement peint sur toile par le sieur Raoulx, de cinquante-quatre pouces de large sur quarante-deux pouces de haut, représentant un Jardinier & une Jardiniere, renfermé dans une bordure proprement sculptée & dorée. Le mérite de ce Maître que nous avons aussi perdu il y a quelques années, est assez connu. Son pinceau, est flou, moelleux & approche assez du Flaman. Il s'est toujours attaché à des sujets agréables, ce qui rend les Tableaux de son bon tems, peu communs. (Raoulx)|Un Tableau agréable & vigoureusement peint sur toile par le sieur Raoulx, de cinquante-quatre pouces de large sur quarante-deux pouces de haut, représentant un Jardinier & une Jardiniere, renfermé dans une bordure proprement sculptée & dorée. Le mérite de ce Maître que nous avons aussi perdu il y a quelques années, est assez connu. Son pinceau, est flou, moelleux & approche assez du Flaman. Il s'est toujours attaché à des sujets agréables, ce qui rend les Tableaux de son bon tems, peu communs.]] réalisée par Raoulx, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 260 1 frs. [12]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Tableau du même Maître & de la même grandeur, dont le sujet est fort gracieux, il représente une Vestale qui allume le feu sacré ; c'est un des plus beaux Tableaux que ce Peintre ait fait, il est renfermé dans une pareille bordure que le précédent, & peut lui servir de pendant. (Raoulx)|Un autre Tableau du même Maître & de la même grandeur, dont le sujet est fort gracieux, il représente une Vestale qui allume le feu sacré ; c'est un des plus beaux Tableaux que ce Peintre ait fait, il est renfermé dans une pareille bordure que le précédent, & peut lui servir de pendant.]] réalisée par Raoulx, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 260 1 frs. [13]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Portrait de Monseigneur de Vintimille Archevêque de Paris, fait à la plume d'après l'Estampe gravée par le sieur Drevet. Il est exécuté par le sieur Maucourt. Cet ouvrage est fini avec toute la patience possible, & rend l'original avec une exactitude & une précision étonnante. Il porte trente & un pouces de haut sur vingt-deux de large ; il est monté sous une glace dans une bordure de bois uni doré. (Maucourt)|Le Portrait de Monseigneur de Vintimille Archevêque de Paris, fait à la plume d'après l'Estampe gravée par le sieur Drevet. Il est exécuté par le sieur Maucourt. Cet ouvrage est fini avec toute la patience possible, & rend l'original avec une exactitude & une précision étonnante. Il porte trente & un pouces de haut sur vingt-deux de large ; il est monté sous une glace dans une bordure de bois uni doré.]] réalisée par Maucourt, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 97 frs. [15]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une Eglise Flamande peinte sur bois par Sbiek, Maître Hollandois. Ce Tableau porte vingt-cinq pouces de large sur vingt & un pouces & demi de haut, il est agréable & clair ; le pinceau de ce Maître est beaucoup moins sec que celui de P. Nefs, & les effets de l'Architecture y sont rendus encore avec plus de vérité. Les ouvrages de ce Peintre ne sont pas communs ici. (Sbiek)|L'intérieur d'une Eglise Flamande peinte sur bois par Sbiek, Maître Hollandois. Ce Tableau porte vingt-cinq pouces de large sur vingt & un pouces & demi de haut, il est agréable & clair ; le pinceau de ce Maître est beaucoup moins sec que celui de P. Nefs, & les effets de l'Architecture y sont rendus encore avec plus de vérité. Les ouvrages de ce Peintre ne sont pas communs ici.]] réalisée par Sbiek, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 90.5 frs. [17]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très beau Tableau du Quintin Maître Flaman, appelé vulgairement le Maréchal d'Anvers. Il est peint sur bois, & très fini : il représente un Marchand Jouaillier dans son Cabinet, qui écrit sur un Registre, & qui compte de l'argent : il porte quarante-deux pouces & demi de haut sur trente pouces & demi de large. Ce Maître a eu assez de réputation en son tems, qui peut être regardé comme le tems des premices de la Peinture, pour mériter que l'on rende compte du hazard qui l'a déterminé à cet art. Quintin Mesius ou Matsys, surnommé le Maréchal d'Anvers, naquit dans cette ville, sur la fin du quatorzième siècle, puisqu'il étoit contemporain d'Albert Dure. Dès son enfance il marqua l'inclination pour le Dessein, mais son père le contraignit d'apprendre le Métier de Maréchal, qu'il exerca dans ses premieres années ; ce qui lui fit donner par la suite le surnom de (*) note en bas de page : Il est à croire que ce Métier n'étoit point alors borné à la seule ferrure des chevaux, & à leur pansement, comme aujourd'hui ; & que ceux qui le professoient dans ce tems-là, travailloient à toutes sortes d'ouvrages en fer. Ainsi ils méritoient plutôt les noms de Serruriers, que ceux de Maréchaux ferrans. Peut-être ces deux Professions ont elles été distinctes depuis Maréchal d'Anvers. La foiblesse de son tempérament ne lui permit pas de travailler long-temps à des ouvrages aussi rudes, sans devenir malade ; & comme il étoit pauvre & qu'il n'avoit pas les moyens suffisans pour se faire guérir d'une maladie dangereuse, occasionnée par les fatigues de la prosession, il fut obligé de se laisser enfin conduire dans un Hôpital. Entre plusieurs amis qui furent le visiter, il y en eut un qui, pour le dissiper, lui porta une Estampe nouvellement gravée en taille de bois. L'art de la Gravure étoit tout nouveau, & l'on étoit alors curieux & avide de tout ce qui paroissoit en ce genre. Mesius, satisfait de cette Estampe, & ne scachant à quoi s'occuper dans cet Hôpital pendant sa convalescence, prit le parti de la copier en Peinture, pour aider à se désennuyer. Comme il y prit gout, & qu'il s'appercut qu'il réussissoit, cela lui donna lieu d'entreprendre quelques Portraits : mais il ne tarda pas à reprendre sa premiere profession ; & à peine fut-il de retour chez lui, qu'il recommenca à battre le fer. Cependant il ne pouvoit s'occuper à de gros ouvrages, & ce fut dans ce tems-là qu'il entreprit de couvrir & d'environner le puits de la Place qui est vis-à-vis de l'Eglise Notre-Dame d'Anvers. Il fit paroître dans cet ouvrage exécuté avec gout, qu'il méritoit d'être employé à des choses d'une plus grande consequence. En effet, tous les Etrangers qui se trouvent dans cette Ville, vont voir avec plaisir la délicatesse avec laquelle ce fer est manié dans les différens feuillages & ornemens qu'il y a placez ; ce qui peut être regardé comme un chef-d'oeuvre, relativement au temps de sa construction. Il fit encore quelques autres ouvrages en ce genre, tant à Louvain, que dans d'autres Villes, & il auroit sans doute continué ce pénible métier, si l'amour ne fût venu à son secours pour l'en retirer. Il n'avoit gueres plus de vingt-ans, lorsqu'il devint éperduement amoureux d'une jeune fille qu'il voulut épouser, auprès de laquelle il se trouva en concurrence avec un jeune Peintre qui la recherchoit aussi. Cette fille qui paroissoit avoir quelque penchant pour lui, & vouloir lui donner quelque préference, se trouvant pressée par ses sollicitations réitérées, lui témoigna enfin que sa prosession de Maréchal lui déplaisoit, & que s'il pouvoit parvenir à réussir dans la Peinture, elle consentiroit volontiers à sa demande. Il n'en fallut pas davantage pour l'obliger à se livrer vigoureusement à cet Art, quelque difficile qu'il lui parût. C'est ainsi que l'amour lui mit le pinceau à la main, qu'il ne quitta plus depuis, & le conduisit à un degré qui le rendit en peu de tems comparable aux meilleurs peintres de son tems. Il épousa enfin celle qu'il recherchoit avec tant de passion, & prouva ainsi que rien n'est impossible à l'amour. Quelques-uns racontent differemment cette aventure. Voici de quelle facon je l'ai entendu réciter dans le pays même. On prétend que celle qu'il recherchoit, étoit fille d'un fameux Peintre, qui, choqué du métier que faisoit le Quintin, quoiqu'il y excella, lui dit, qu'il lui accorderoit volontiers sa fille, pourvû qu'il devint aussi habile Peintre, qu'il étoit bon Marechal, ou plûtôt, bon Serrurier, que le Quintin excité par l'ardeur de posseder celle qu'il aimoit, sur trois ou quatre années absent, pendant lesquelles il étudia cet Art, & que revenu enfin à Anvers, il sut rendre visite à ce Peintre, qu'il ne trouva pas chez lui ; mais qu'ayant demandé à voir de ses ouvrages, il fut introduit dans son Atelier, où il resta seul à examiner un Tableau qui étoit sur le chevalet, & qui représentoit un sujet où il y avoit plusieurs Figures nuës. Que le Quintin, prit alors le pinceau & qu'il peignit une grosse mouche, sur la cuisse d'une de ces Figures, qui parut si vraye que le Maître de cette maison étant de retour, chercha à la chasser avec la main, la croyant naturelle ; que ce même Peintre étonné, demanda sur le champ à son Domestique, qui pouvoit, en son absence, être entré dans son Cabinet, & qu'on lui répondit que c'étoit un inconnu : mais que le lendemain le Quintin étant venu le revoir, lui avoua, en le sommant de sa parole, que cette mouche étoit de sa facon ; & qu'enfin ce pere ne put lui refuser sa fille, en rendant la justice dûe au mérite de son pinceau. Le Quintin a donné principalement dans les Portraits & dans des Sujets de Vieux & de Vieilles ou dans d'autres caracteres marquez qu'il scavoit rendre à merveille. Ses Ouvrages sont très finis, mais d'un pinceau un peu sec, comme l'étoient presque tous ceux de ces premiers Maîtres. Il mourut à Anvers l'an 1529. & fut enterré dans l'Eglise des Chartreux, qui étoit placée dans les fossés de la Ville, & d'où cent ans après ses os furent retirez par les soins de Corneille Vander-Geeft, curieux & amateur des Tableaux de ce Peintre, pour être mis au pied de la Tour de l'Eglise Cathedrale de Nôtre-Dame d'Anvers, où le même Vander-Geeft fit élever en marbre blanc le Buste du Quintin, avec l'épitaphe suivante, qu'on lit encore à présent, & qui sert de preuve abregée de son aventure. Quintino Matsys Incomparabilis artis Pictori, Admiratrix Grataque Posteristas Anno Post Obitum Saeculari CD DCXXIX. Posuit. On lit plus bas écrit en lettres d'or sur un marbre noir. Connubialis Amor de Mulcibre Fecit Appelem. (Quintin)|Un très beau Tableau du Quintin Maître Flaman, appelé vulgairement le Maréchal d'Anvers. Il est peint sur bois, & très fini : il représente un Marchand Jouaillier dans son Cabinet, qui écrit sur un Registre, & qui compte de l'argent : il porte quarante-deux pouces & demi de haut sur trente pouces & demi de large. Ce Maître a eu assez de réputation en son tems, qui peut être regardé comme le tems des premices de la Peinture, pour mériter que l'on rende compte du hazard qui l'a déterminé à cet art. Quintin Mesius ou Matsys, surnommé le Maréchal d'Anvers, naquit dans cette ville, sur la fin du quatorzième siècle, puisqu'il étoit contemporain d'Albert Dure. Dès son enfance il marqua l'inclination pour le Dessein, mais son père le contraignit d'apprendre le Métier de Maréchal, qu'il exerca dans ses premieres années ; ce qui lui fit donner par la suite le surnom de (*) note en bas de page : Il est à croire que ce Métier n'étoit point alors borné à la seule ferrure des chevaux, & à leur pansement, comme aujourd'hui ; & que ceux qui le professoient dans ce tems-là, travailloient à toutes sortes d'ouvrages en fer. Ainsi ils méritoient plutôt les noms de Serruriers, que ceux de Maréchaux ferrans. Peut-être ces deux Professions ont elles été distinctes depuis Maréchal d'Anvers. La foiblesse de son tempérament ne lui permit pas de travailler long-temps à des ouvrages aussi rudes, sans devenir malade ; & comme il étoit pauvre & qu'il n'avoit pas les moyens suffisans pour se faire guérir d'une maladie dangereuse, occasionnée par les fatigues de la prosession, il fut obligé de se laisser enfin conduire dans un Hôpital. Entre plusieurs amis qui furent le visiter, il y en eut un qui, pour le dissiper, lui porta une Estampe nouvellement gravée en taille de bois. L'art de la Gravure étoit tout nouveau, & l'on étoit alors curieux & avide de tout ce qui paroissoit en ce genre. Mesius, satisfait de cette Estampe, & ne scachant à quoi s'occuper dans cet Hôpital pendant sa convalescence, prit le parti de la copier en Peinture, pour aider à se désennuyer. Comme il y prit gout, & qu'il s'appercut qu'il réussissoit, cela lui donna lieu d'entreprendre quelques Portraits : mais il ne tarda pas à reprendre sa premiere profession ; & à peine fut-il de retour chez lui, qu'il recommenca à battre le fer. Cependant il ne pouvoit s'occuper à de gros ouvrages, & ce fut dans ce tems-là qu'il entreprit de couvrir & d'environner le puits de la Place qui est vis-à-vis de l'Eglise Notre-Dame d'Anvers. Il fit paroître dans cet ouvrage exécuté avec gout, qu'il méritoit d'être employé à des choses d'une plus grande consequence. En effet, tous les Etrangers qui se trouvent dans cette Ville, vont voir avec plaisir la délicatesse avec laquelle ce fer est manié dans les différens feuillages & ornemens qu'il y a placez ; ce qui peut être regardé comme un chef-d'oeuvre, relativement au temps de sa construction. Il fit encore quelques autres ouvrages en ce genre, tant à Louvain, que dans d'autres Villes, & il auroit sans doute continué ce pénible métier, si l'amour ne fût venu à son secours pour l'en retirer. Il n'avoit gueres plus de vingt-ans, lorsqu'il devint éperduement amoureux d'une jeune fille qu'il voulut épouser, auprès de laquelle il se trouva en concurrence avec un jeune Peintre qui la recherchoit aussi. Cette fille qui paroissoit avoir quelque penchant pour lui, & vouloir lui donner quelque préference, se trouvant pressée par ses sollicitations réitérées, lui témoigna enfin que sa prosession de Maréchal lui déplaisoit, & que s'il pouvoit parvenir à réussir dans la Peinture, elle consentiroit volontiers à sa demande. Il n'en fallut pas davantage pour l'obliger à se livrer vigoureusement à cet Art, quelque difficile qu'il lui parût. C'est ainsi que l'amour lui mit le pinceau à la main, qu'il ne quitta plus depuis, & le conduisit à un degré qui le rendit en peu de tems comparable aux meilleurs peintres de son tems. Il épousa enfin celle qu'il recherchoit avec tant de passion, & prouva ainsi que rien n'est impossible à l'amour. Quelques-uns racontent differemment cette aventure. Voici de quelle facon je l'ai entendu réciter dans le pays même. On prétend que celle qu'il recherchoit, étoit fille d'un fameux Peintre, qui, choqué du métier que faisoit le Quintin, quoiqu'il y excella, lui dit, qu'il lui accorderoit volontiers sa fille, pourvû qu'il devint aussi habile Peintre, qu'il étoit bon Marechal, ou plûtôt, bon Serrurier, que le Quintin excité par l'ardeur de posseder celle qu'il aimoit, sur trois ou quatre années absent, pendant lesquelles il étudia cet Art, & que revenu enfin à Anvers, il sut rendre visite à ce Peintre, qu'il ne trouva pas chez lui ; mais qu'ayant demandé à voir de ses ouvrages, il fut introduit dans son Atelier, où il resta seul à examiner un Tableau qui étoit sur le chevalet, & qui représentoit un sujet où il y avoit plusieurs Figures nuës. Que le Quintin, prit alors le pinceau & qu'il peignit une grosse mouche, sur la cuisse d'une de ces Figures, qui parut si vraye que le Maître de cette maison étant de retour, chercha à la chasser avec la main, la croyant naturelle ; que ce même Peintre étonné, demanda sur le champ à son Domestique, qui pouvoit, en son absence, être entré dans son Cabinet, & qu'on lui répondit que c'étoit un inconnu : mais que le lendemain le Quintin étant venu le revoir, lui avoua, en le sommant de sa parole, que cette mouche étoit de sa facon ; & qu'enfin ce pere ne put lui refuser sa fille, en rendant la justice dûe au mérite de son pinceau. Le Quintin a donné principalement dans les Portraits & dans des Sujets de Vieux & de Vieilles ou dans d'autres caracteres marquez qu'il scavoit rendre à merveille. Ses Ouvrages sont très finis, mais d'un pinceau un peu sec, comme l'étoient presque tous ceux de ces premiers Maîtres. Il mourut à Anvers l'an 1529. & fut enterré dans l'Eglise des Chartreux, qui étoit placée dans les fossés de la Ville, & d'où cent ans après ses os furent retirez par les soins de Corneille Vander-Geeft, curieux & amateur des Tableaux de ce Peintre, pour être mis au pied de la Tour de l'Eglise Cathedrale de Nôtre-Dame d'Anvers, où le même Vander-Geeft fit élever en marbre blanc le Buste du Quintin, avec l'épitaphe suivante, qu'on lit encore à présent, & qui sert de preuve abregée de son aventure. Quintino Matsys Incomparabilis artis Pictori, Admiratrix Grataque Posteristas Anno Post Obitum Saeculari CD DCXXIX. Posuit. On lit plus bas écrit en lettres d'or sur un marbre noir. Connubialis Amor de Mulcibre Fecit Appelem.]] réalisée par Quintin, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 206 frs. [18]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau peint sur toile, de quatre pieds sur trois, représentant Enée & Didon, & renfermé dans une très belle bordure de bois sculpté & doré. Ce Tableau est de deux mains différentes : le fonds & les habillemens sont de Monsieur de la Joue, & la tête de Monsieur Raoulx. (La Joue)|Un Tableau peint sur toile, de quatre pieds sur trois, représentant Enée & Didon, & renfermé dans une très belle bordure de bois sculpté & doré. Ce Tableau est de deux mains différentes : le fonds & les habillemens sont de Monsieur de la Joue, & la tête de Monsieur Raoulx.]] réalisée par La Joue, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 220 frs. [21]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-beau Tableau peint sur toile par M. Desportes, représentant un Chien en arrêt. Il est renfermé dans une bordure superbe, ornée de differens Animaux & Attributs de Chasse, parfaitement bien scuptez & dorez ; cette bordure est surmontée d'un Cartouche où sont représentées les Armes de feu Monsieur de la Mosson. (Desportes)|Un très-beau Tableau peint sur toile par M. Desportes, représentant un Chien en arrêt. Il est renfermé dans une bordure superbe, ornée de differens Animaux & Attributs de Chasse, parfaitement bien scuptez & dorez ; cette bordure est surmontée d'un Cartouche où sont représentées les Armes de feu Monsieur de la Mosson.]] réalisée par Desportes, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 356 frs. [22]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur de l'Eglise de Notre-Dame d'Anvers, peint sur bois par Pitre Nefs, Peintre Flamand, avec de jolies figures du Franck. Ce Tableau est agréable & clair, il porte trente & un pouces de large sur vingt & demi de haut ; sa bordure est ancienne. (Pitre Nefs)|L'Intérieur de l'Eglise de Notre-Dame d'Anvers, peint sur bois par Pitre Nefs, Peintre Flamand, avec de jolies figures du Franck. Ce Tableau est agréable & clair, il porte trente & un pouces de large sur vingt & demi de haut ; sa bordure est ancienne.]] réalisée par Pitre Nefs, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 150.5 frs. [23]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Dessein allegorique monté en bordure dorée & verre blanc. Un petit Paysage de papier découpé avec beaucoup d'art & de patience. C'est l'ouvrage d'une Dame Hollandoise qui a fait de très-belles choses en ce genre. Monsieur Testas fameux Négociant en Pierreries à Amsterdam, m'en a fait voir une grande collection qui est fort estimée dans la Hollande. Il est aussi monté en bordure dorée & verre blanc. (artiste anonyme)|Un Dessein allegorique monté en bordure dorée & verre blanc. Un petit Paysage de papier découpé avec beaucoup d'art & de patience. C'est l'ouvrage d'une Dame Hollandoise qui a fait de très-belles choses en ce genre. Monsieur Testas fameux Négociant en Pierreries à Amsterdam, m'en a fait voir une grande collection qui est fort estimée dans la Hollande. Il est aussi monté en bordure dorée & verre blanc.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Bonnier de la Mosson. [34]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un grand Bronze de dix-sept pouces de large dans le bas sur vingt-huit pouces de haut ; il est monté sur un grand & magnifique pied de bois peint en marbre orné de sculpture & de dorure. Le sujet de ce Bronze est Milon, ce fameux Athlete de Crotone, dévoré par une Bête Sauvage dans le tems qu'il veut avec effort fendre un chêne en deux, dans le milieu duquel ses mains se trouverent pressées & embarrassées sans pouvoir les retirer, ce qui lui causa la mort, n'ayant pû se défendre, contre cet Animal. (artiste anonyme)|Un grand Bronze de dix-sept pouces de large dans le bas sur vingt-huit pouces de haut ; il est monté sur un grand & magnifique pied de bois peint en marbre orné de sculpture & de dorure. Le sujet de ce Bronze est Milon, ce fameux Athlete de Crotone, dévoré par une Bête Sauvage dans le tems qu'il veut avec effort fendre un chêne en deux, dans le milieu duquel ses mains se trouverent pressées & embarrassées sans pouvoir les retirer, ce qui lui causa la mort, n'ayant pû se défendre, contre cet Animal.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 800 frs. [50]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Renommées de bronze à cheval, de vingt-trois pouces de haut, sur terasses aussi de bronze, montées sur des pieds de bois noirci, avec ornemens de bronze ; le tout placé sur deux belles Bibliotheques de bois violet, ornées aussi de bronze doré d'or moulu. (artiste anonyme)|Deux Renommées de bronze à cheval, de vingt-trois pouces de haut, sur terasses aussi de bronze, montées sur des pieds de bois noirci, avec ornemens de bronze ; le tout placé sur deux belles Bibliotheques de bois violet, ornées aussi de bronze doré d'or moulu.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 303 [ou] 615 frs. [56]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Dessein allegorique monté en bordure dorée & verre blanc. Un petit Paysage de papier découpé avec beaucoup d'art & de patience. C'est l'ouvrage d'une Dame Hollandoise qui a fait de très-belles choses en ce genre. Monsieur Testas fameux Négociant en Pierreries à Amsterdam, m'en a fait voir une grande collection qui est fort estimée dans la Hollande. Il est aussi monté en bordure dorée & verre blanc. (Une Dame Hollandoise)|Un Dessein allegorique monté en bordure dorée & verre blanc. Un petit Paysage de papier découpé avec beaucoup d'art & de patience. C'est l'ouvrage d'une Dame Hollandoise qui a fait de très-belles choses en ce genre. Monsieur Testas fameux Négociant en Pierreries à Amsterdam, m'en a fait voir une grande collection qui est fort estimée dans la Hollande. Il est aussi monté en bordure dorée & verre blanc.]] réalisée par Une Dame Hollandoise, vendue par Bonnier de la Mosson, achetée par Gersaint au prix de 24 12 frs. [68]
  • 1745.03.08/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Renommées de bronze à cheval, de vingt-trois pouces de haut, sur terasses aussi de bronze, montées sur des pieds de bois noirci, avec ornemens de bronze ; le tout placé sur deux belles Bibliotheques de bois violet, ornées aussi de bronze doré d'or moulu. (artiste anonyme)|Deux Renommées de bronze à cheval, de vingt-trois pouces de haut, sur terasses aussi de bronze, montées sur des pieds de bois noirci, avec ornemens de bronze ; le tout placé sur deux belles Bibliotheques de bois violet, ornées aussi de bronze doré d'or moulu.]] réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par Bonnier de la Mosson au prix de 303 [ou] 615 frs. [75]