Ventes d'œuvres le 1781.03.03

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  • 1781.03.03/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Saint Roch distribuant son bien aux Pauvres, dans une famine. Il est dans la cour d'un Palais, monté sur une espece de perron ; il tient une bourse dans une main ; de l'autre il distribue des pièces de monnoye à une foule de gens de tout âge, qui lui tendent les mains ; à côté de lui sont ses serviteurs qui lui fournissent des sacs d'argent ; un homme robuste lui amene un estropié dans une brouette ; plus loin un aveugle tenant un violon, est conduit par un jeune homme ; d'autres figures comptent leur argent ; & enfin deux vieillards distingués, admirent l'humanité du Saint. Le Guide a gravé ce Tableau à l'eau-forte, & l'on en présente la gravure. Il est peint sur toile, & porte 2 pieds 11 pouces de haut, sur 4 pieds 5 pouces de large. On trouvera à la fin du Catalogue, des remarques critiques sur ce Tableau. Remarques critiques, concernant le Tableau d'Annibal Carrache, qui forme le premier article du Catalogue. Bellori, dans sa Vie des Peintres, page 38, édition de Rome 1672, fait une ample description de ce Tableau : il y nomme presque tous les personnages, depuis le côté du Saint jusqu'à l'autre extrémité du Tableau, terminé par une jeune fille qui serre une bourse contre son sein, con altre figure in atto di ammirare la grand carita del Santo. Ces figures en effet sont deux vieillards qui marquent leur admiration pour la charité de Saint Roch. C'est ainsi que Le Guide, d'autres disent Annibal Carrache lui-même, l'a gravé, & l'on en présente la gravure conforme au Tableau, jusqu'au moindre trait. Or, un pareil Tableau, dont celui-ci est sans doute l'esquisse finie & originale, existe dans la Galerie de Dresde, mais avec des différences remarquables, occasionnées sans doute par la place pour laquelle l'Auteur l'a répété ; il porte 17 pieds de haut sur 12 de large. Dans ce Tableau, dis-je, les deux vieillards admirateurs n'y sont point, & le Tableau est plus élevé qu'ici & dans l'Estampe du Guide, ce qui a engagé le Carrache à faire une petite Galerie rompue au-dessus de l'arcade du fond, où il a mis deux figurines. C'est ainsi qu'elle a été nouvellement gravée dans la collection de la Galerie de Dresde, & M. le Baron de Heineckn, qui en a fait le discours, s'exprime ainsi dans sa description, faute d'avoir eu connoissance du présent Tableau : "Le Guide dit-il, avoit ce Tableau en si grande estime, qu'il l'a gravé à l'eau forte ; cependant comme ce Peintre a ajouté à son Estampe deux vieillards de son invention, qui ne se trouvent pas dans l'original du Carrache, pour accompagner la jeune fille qui termine le Tableau, on croit devoir remarquer que Bellori a fait sans doute, d'après cette Estampe, sa description, parce qu'il y fait mention de ces deux figures, totalement inconnues à Annibal Carrache." Les Critiques pourroient reprocher à M. le Baron de H. un peu d'inexactitude, en ce que Bellori ne nomme pas précisément les deux vieillards ; il dit seulement,con altre figure in atto di ammirare la grand carita del Santo. Auroit-il craint de montrer par-là que ces deux personnages distingués tiennent au sujet général, ajoutent aux expressions, & les varient ? On pourroit aussi lui demander pourquoi Le Guide auroit ajouté les deux figures & supprimé les deux figurines qui se trouvent sur la galerie rompue au-dessus de l'arcade, comme dans celui de Dresde. N'est-ce pas une chose inouie, qu'on ait jamais ajouté & retranché en gravant un Ouvrage quelconque d'après un aussi grand Maître ? Plus bas, M. le Baron de H. dit, que l'Estampe à l'eau forte est gravée si savamment, que bien des gens croient qu'elle est gravée par Annibal Carrache lui-même ; ce qui le fait tomber en contradiction. De tout ceci, il résulte que le Tableau mis sous les yeux du Public dans cette Vente, est le même qui a été gravé anciennement par Le Guide, essentiellement différent de celui de Dresde ; & que, sans douter de l'originalité du grand, qui peut être en effet de la main d'Annibal Carrache, celui-ci lui a servi d'esquisse. Les changemens de celui de Desde n'auront été occasionnés que par la nature du local pour lequel le grand Tableau a été fait. Ceci soit dit pour les personnes dont les préjugés influent dans leurs jugemens sur les Tableaux ; toutes ces considérations ne peuvent faire varier le sentiment des vrais Connoisseurs. (Annibal Carrache)|Saint Roch distribuant son bien aux Pauvres, dans une famine. Il est dans la cour d'un Palais, monté sur une espece de perron ; il tient une bourse dans une main ; de l'autre il distribue des pièces de monnoye à une foule de gens de tout âge, qui lui tendent les mains ; à côté de lui sont ses serviteurs qui lui fournissent des sacs d'argent ; un homme robuste lui amene un estropié dans une brouette ; plus loin un aveugle tenant un violon, est conduit par un jeune homme ; d'autres figures comptent leur argent ; & enfin deux vieillards distingués, admirent l'humanité du Saint. Le Guide a gravé ce Tableau à l'eau-forte, & l'on en présente la gravure. Il est peint sur toile, & porte 2 pieds 11 pouces de haut, sur 4 pieds 5 pouces de large. On trouvera à la fin du Catalogue, des remarques critiques sur ce Tableau. Remarques critiques, concernant le Tableau d'Annibal Carrache, qui forme le premier article du Catalogue. Bellori, dans sa Vie des Peintres, page 38, édition de Rome 1672, fait une ample description de ce Tableau : il y nomme presque tous les personnages, depuis le côté du Saint jusqu'à l'autre extrémité du Tableau, terminé par une jeune fille qui serre une bourse contre son sein, con altre figure in atto di ammirare la grand carita del Santo. Ces figures en effet sont deux vieillards qui marquent leur admiration pour la charité de Saint Roch. C'est ainsi que Le Guide, d'autres disent Annibal Carrache lui-même, l'a gravé, & l'on en présente la gravure conforme au Tableau, jusqu'au moindre trait. Or, un pareil Tableau, dont celui-ci est sans doute l'esquisse finie & originale, existe dans la Galerie de Dresde, mais avec des différences remarquables, occasionnées sans doute par la place pour laquelle l'Auteur l'a répété ; il porte 17 pieds de haut sur 12 de large. Dans ce Tableau, dis-je, les deux vieillards admirateurs n'y sont point, & le Tableau est plus élevé qu'ici & dans l'Estampe du Guide, ce qui a engagé le Carrache à faire une petite Galerie rompue au-dessus de l'arcade du fond, où il a mis deux figurines. C'est ainsi qu'elle a été nouvellement gravée dans la collection de la Galerie de Dresde, & M. le Baron de Heineckn, qui en a fait le discours, s'exprime ainsi dans sa description, faute d'avoir eu connoissance du présent Tableau : "Le Guide dit-il, avoit ce Tableau en si grande estime, qu'il l'a gravé à l'eau forte ; cependant comme ce Peintre a ajouté à son Estampe deux vieillards de son invention, qui ne se trouvent pas dans l'original du Carrache, pour accompagner la jeune fille qui termine le Tableau, on croit devoir remarquer que Bellori a fait sans doute, d'après cette Estampe, sa description, parce qu'il y fait mention de ces deux figures, totalement inconnues à Annibal Carrache." Les Critiques pourroient reprocher à M. le Baron de H. un peu d'inexactitude, en ce que Bellori ne nomme pas précisément les deux vieillards ; il dit seulement,con altre figure in atto di ammirare la grand carita del Santo. Auroit-il craint de montrer par-là que ces deux personnages distingués tiennent au sujet général, ajoutent aux expressions, & les varient ? On pourroit aussi lui demander pourquoi Le Guide auroit ajouté les deux figures & supprimé les deux figurines qui se trouvent sur la galerie rompue au-dessus de l'arcade, comme dans celui de Dresde. N'est-ce pas une chose inouie, qu'on ait jamais ajouté & retranché en gravant un Ouvrage quelconque d'après un aussi grand Maître ? Plus bas, M. le Baron de H. dit, que l'Estampe à l'eau forte est gravée si savamment, que bien des gens croient qu'elle est gravée par Annibal Carrache lui-même ; ce qui le fait tomber en contradiction. De tout ceci, il résulte que le Tableau mis sous les yeux du Public dans cette Vente, est le même qui a été gravé anciennement par Le Guide, essentiellement différent de celui de Dresde ; & que, sans douter de l'originalité du grand, qui peut être en effet de la main d'Annibal Carrache, celui-ci lui a servi d'esquisse. Les changemens de celui de Desde n'auront été occasionnés que par la nature du local pour lequel le grand Tableau a été fait. Ceci soit dit pour les personnes dont les préjugés influent dans leurs jugemens sur les Tableaux ; toutes ces considérations ne peuvent faire varier le sentiment des vrais Connoisseurs.]] réalisée par Annibal Carrache, vendue par [[P[asquier]]] au prix de 200 frs. [1]
  • 1781.03.03/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Amour prêt à lancer une flèche. Il y a au bas de son escabelle une épigraphe en italien, tirée de Petrarque, Questo par amar s'acquista. Toile collée sur bois, de 9 pouces de haut, sur 6 pouces 9 lig. de large. La forme de ce petit Tableau semble indiquer qu'il a pû faire l'ornement d'un miroir. On n'a pas besoin d'en faire l'éloge : celui qui peignoit si bien les Grâces, devoit bien peindre l'Amour. M. Fabio Segni, Gentilhomme Florentin, a fait des vers latins pour le Correge, qui pourroient plaire à quelques Amateurs. Tout ce qui est du Correge doit intéresser ; les voici : Hujus cum regeret mortales spiritus artus Pictoris, charites supplicuere jovi, Non aliâ pingi dextrâ pater alme rogamus Hunc praeter ; nulli pingere nos liceat. Annuit his votis summi regnator olimpi, Et juvenem subito sydera ad alta tulit Ut posset melius charitum simulacra referro Presens & nudas cerneret inde deas. (Allegri da Corregio)|Un Amour prêt à lancer une flèche. Il y a au bas de son escabelle une épigraphe en italien, tirée de Petrarque, Questo par amar s'acquista. Toile collée sur bois, de 9 pouces de haut, sur 6 pouces 9 lig. de large. La forme de ce petit Tableau semble indiquer qu'il a pû faire l'ornement d'un miroir. On n'a pas besoin d'en faire l'éloge : celui qui peignoit si bien les Grâces, devoit bien peindre l'Amour. M. Fabio Segni, Gentilhomme Florentin, a fait des vers latins pour le Correge, qui pourroient plaire à quelques Amateurs. Tout ce qui est du Correge doit intéresser ; les voici : Hujus cum regeret mortales spiritus artus Pictoris, charites supplicuere jovi, Non aliâ pingi dextrâ pater alme rogamus Hunc praeter ; nulli pingere nos liceat. Annuit his votis summi regnator olimpi, Et juvenem subito sydera ad alta tulit Ut posset melius charitum simulacra referro Presens & nudas cerneret inde deas.]] réalisée par Allegri da Corregio, vendue par [[P[asquier]]] au prix de 300 frs. [2]
  • 1781.03.03/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Helene Forman, seconde femme de Rubens ; elle étoit, dit M. de Piles, une Helene en beauté ; elle est coëffée d'une toque de velours noir avec des plumes blanches & rouges, des pierreries dans ses cheveux, un habit noir, des fichus de gaze. B. 24 po. de haut sur 19 de large. Ces deux femmes sont aussi dans la Galerie de l'Electeur Palatin à Dusseldorp sic ; elles sont gravées en petit par Meckel, No. 246 & 247, mais avec des différences remarquables que voici. Le premier est avec un chapeau de paille orné de fleurs, avec une main & une houlette ; le texte dit aussi qu'il n'est pas de la main même de Rubens, mais d'un de ses meilleurs Eleves. Le deuxième, c'est à dire Hélene Forman, a un habit à l'Espagnol avec un mouchoir de dentelle, ses cheveux voltigent en arrière, & le sommet de la tête est couvert d'une toque de velours noir surmontée d'une plume de même couleur, le fond est orné d'architcture. Il n'est point étonnant que Rubens ait peint ses femmes plusieurs fois. (P. Paul Rubens)|Helene Forman, seconde femme de Rubens ; elle étoit, dit M. de Piles, une Helene en beauté ; elle est coëffée d'une toque de velours noir avec des plumes blanches & rouges, des pierreries dans ses cheveux, un habit noir, des fichus de gaze. B. 24 po. de haut sur 19 de large. Ces deux femmes sont aussi dans la Galerie de l'Electeur Palatin à Dusseldorp sic ; elles sont gravées en petit par Meckel, No. 246 & 247, mais avec des différences remarquables que voici. Le premier est avec un chapeau de paille orné de fleurs, avec une main & une houlette ; le texte dit aussi qu'il n'est pas de la main même de Rubens, mais d'un de ses meilleurs Eleves. Le deuxième, c'est à dire Hélene Forman, a un habit à l'Espagnol avec un mouchoir de dentelle, ses cheveux voltigent en arrière, & le sommet de la tête est couvert d'une toque de velours noir surmontée d'une plume de même couleur, le fond est orné d'architcture. Il n'est point étonnant que Rubens ait peint ses femmes plusieurs fois.]] réalisée par P. Paul Rubens, vendue par [[P[asquier]]] au prix de 601 frs. [9]
  • 1781.03.03/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Portrait de Vander EE, Seigneur de Meys, Préteur de la Ville de Bruxelles. On voit dans cette belle Tête, tutta la furia di penello de ce grand Peintre. T. 25 pouc. de haut sur 20 pouc. de large. On en présente une Gravure dans laquelle le Graveur a ajouté une mauvaise main. (Antoine Van Dyck)|Le Portrait de Vander EE, Seigneur de Meys, Préteur de la Ville de Bruxelles. On voit dans cette belle Tête, tutta la furia di penello de ce grand Peintre. T. 25 pouc. de haut sur 20 pouc. de large. On en présente une Gravure dans laquelle le Graveur a ajouté une mauvaise main.]] réalisée par Antoine Van Dyck, vendue par [[P[asquier]]] au prix de 560 frs. [10]