Ventes d'œuvres le 1784.11.24

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  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chaumiere éclairée par une croisée. Dans le milieu du tableau & devant une cheminée, l'on voit un homme assis dans un fauteuil & une femme assise à terre, s'occupant à changer les linges d'un enfant ; près d'eux, on remarque un berceau & d'autres accessoires. La droite offre dans le haut un homme sur une échelle, au bas de laquelle est une porte de cave. Une auge, des ustensiles de cuisine, des légumes & des poules placées sur différens plans enrichissent ce morceau, l'un des plus précieux pour l'harmonie & de l'effet le plus vrai & le plus piquant ; il peut faire un superbe milieu au philosophe de G. Dow & de Rembrandt. Hauteur 12 pocues, largeur 16 pouces. B. (Adrien van Ostade)|L'intérieur d'une chaumiere éclairée par une croisée. Dans le milieu du tableau & devant une cheminée, l'on voit un homme assis dans un fauteuil & une femme assise à terre, s'occupant à changer les linges d'un enfant ; près d'eux, on remarque un berceau & d'autres accessoires. La droite offre dans le haut un homme sur une échelle, au bas de laquelle est une porte de cave. Une auge, des ustensiles de cuisine, des légumes & des poules placées sur différens plans enrichissent ce morceau, l'un des plus précieux pour l'harmonie & de l'effet le plus vrai & le plus piquant ; il peut faire un superbe milieu au philosophe de G. Dow & de Rembrandt. Hauteur 12 pocues, largeur 16 pouces. B.]] réalisée par Adrien van Ostade, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet au prix de 1201 frs. [111]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Paysages fort rares & très de composition : l'un par Rembrandt, offre des fabriques & bâtimens entourés de belles eaux & éclairés d'un coup de soleil. Sur le devant, l'on voit plusierus figures & un carrosse attelé. Le Pendant, par Rubens, offre un site pittoresque éclairé par un ciel d'orage. Ces deux Tableaux viennent des Cabinets de MM. de Julienne, no. 138 vendu 2071 liv. le Duc de Choiseul, no. 3 vendu 2401 liv, & M. le Prince de Conty, no. 291 & 292 vendus 1720 liv. Hauteur 16 pouces, largeur 24 pouc. Toile. Rembrandt Van Rhyn. Né en 1606, mort en 1674. Le pere de cet Artiste, quoique Meûnier, voulut en faire un Savant ; mais le dessin seul plut à Rembrandt, & toute son attention se porta vers ce genre d'étude. Son pere convaincu de ses dispositions, le plaça successivement chez Jacques Van Zwaanemburg, Peintre, chez Pierre Lastman, & enfin chez Jacues Pinas. Mais bientôt il quitta ces trois Ecoles pour suivre un Maître plus sûr, la nature. Il a su, par une entente admirable du clair obscur, produire presque toujours des effets éclatans dans ses Tableaux. Son génie, quoique peu élevé, étoit plein de feu & d'énergie. Pour la couleur, on peut le mettre à côté des plus grands Maîtres. Il soutenoit même l'idée qu'il avoit donnée de son coloris, jusques dans ses gravures. Les Historiens de sa vie citent des traits frappans d'avarice sordide qu'ils lui ont reprochée. (Rubens)|Deux Paysages fort rares & très de composition : l'un par Rembrandt, offre des fabriques & bâtimens entourés de belles eaux & éclairés d'un coup de soleil. Sur le devant, l'on voit plusierus figures & un carrosse attelé. Le Pendant, par Rubens, offre un site pittoresque éclairé par un ciel d'orage. Ces deux Tableaux viennent des Cabinets de MM. de Julienne, no. 138 vendu 2071 liv. le Duc de Choiseul, no. 3 vendu 2401 liv, & M. le Prince de Conty, no. 291 & 292 vendus 1720 liv. Hauteur 16 pouces, largeur 24 pouc. Toile. Rembrandt Van Rhyn. Né en 1606, mort en 1674. Le pere de cet Artiste, quoique Meûnier, voulut en faire un Savant ; mais le dessin seul plut à Rembrandt, & toute son attention se porta vers ce genre d'étude. Son pere convaincu de ses dispositions, le plaça successivement chez Jacques Van Zwaanemburg, Peintre, chez Pierre Lastman, & enfin chez Jacues Pinas. Mais bientôt il quitta ces trois Ecoles pour suivre un Maître plus sûr, la nature. Il a su, par une entente admirable du clair obscur, produire presque toujours des effets éclatans dans ses Tableaux. Son génie, quoique peu élevé, étoit plein de feu & d'énergie. Pour la couleur, on peut le mettre à côté des plus grands Maîtres. Il soutenoit même l'idée qu'il avoit donnée de son coloris, jusques dans ses gravures. Les Historiens de sa vie citent des traits frappans d'avarice sordide qu'ils lui ont reprochée.]] réalisée par Rubens, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 1801 frs. [112]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Paysages fort rares & très de composition : l'un par Rembrandt, offre des fabriques & bâtimens entourés de belles eaux & éclairés d'un coup de soleil. Sur le devant, l'on voit plusierus figures & un carrosse attelé. Le Pendant, par Rubens, offre un site pittoresque éclairé par un ciel d'orage. Ces deux Tableaux viennent des Cabinets de MM. de Julienne, no. 138 vendu 2071 liv. le Duc de Choiseul, no. 3 vendu 2401 liv, & M. le Prince de Conty, no. 291 & 292 vendus 1720 liv. Hauteur 16 pouces, largeur 24 pouc. Toile. Rembrandt Van Rhyn. Né en 1606, mort en 1674. Le pere de cet Artiste, quoique Meûnier, voulut en faire un Savant ; mais le dessin seul plut à Rembrandt, & toute son attention se porta vers ce genre d'étude. Son pere convaincu de ses dispositions, le plaça successivement chez Jacques Van Zwaanemburg, Peintre, chez Pierre Lastman, & enfin chez Jacues Pinas. Mais bientôt il quitta ces trois Ecoles pour suivre un Maître plus sûr, la nature. Il a su, par une entente admirable du clair obscur, produire presque toujours des effets éclatans dans ses Tableaux. Son génie, quoique peu élevé, étoit plein de feu & d'énergie. Pour la couleur, on peut le mettre à côté des plus grands Maîtres. Il soutenoit même l'idée qu'il avoit donnée de son coloris, jusques dans ses gravures. Les Historiens de sa vie citent des traits frappans d'avarice sordide qu'ils lui ont reprochée. (Rembrandt)|Deux Paysages fort rares & très de composition : l'un par Rembrandt, offre des fabriques & bâtimens entourés de belles eaux & éclairés d'un coup de soleil. Sur le devant, l'on voit plusierus figures & un carrosse attelé. Le Pendant, par Rubens, offre un site pittoresque éclairé par un ciel d'orage. Ces deux Tableaux viennent des Cabinets de MM. de Julienne, no. 138 vendu 2071 liv. le Duc de Choiseul, no. 3 vendu 2401 liv, & M. le Prince de Conty, no. 291 & 292 vendus 1720 liv. Hauteur 16 pouces, largeur 24 pouc. Toile. Rembrandt Van Rhyn. Né en 1606, mort en 1674. Le pere de cet Artiste, quoique Meûnier, voulut en faire un Savant ; mais le dessin seul plut à Rembrandt, & toute son attention se porta vers ce genre d'étude. Son pere convaincu de ses dispositions, le plaça successivement chez Jacques Van Zwaanemburg, Peintre, chez Pierre Lastman, & enfin chez Jacues Pinas. Mais bientôt il quitta ces trois Ecoles pour suivre un Maître plus sûr, la nature. Il a su, par une entente admirable du clair obscur, produire presque toujours des effets éclatans dans ses Tableaux. Son génie, quoique peu élevé, étoit plein de feu & d'énergie. Pour la couleur, on peut le mettre à côté des plus grands Maîtres. Il soutenoit même l'idée qu'il avoit donnée de son coloris, jusques dans ses gravures. Les Historiens de sa vie citent des traits frappans d'avarice sordide qu'ils lui ont reprochée.]] réalisée par Rembrandt, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 1801 frs. [113]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux connus sous le titre des Philosophes : l'un en méditation, & l'autre en contemplation, gravés par Louis Surugue. Ils sont assis devant une table, & éclairés d'une seule croisée par où le soleil entre & frappe sur plusieurs parties de l'appartement. L'harmonie & le clair obscur sont portés au plus haut degré de perfection dans ses Tableaux. Ils viennent des Cabinets de MM. de Choiseul, & vendus 14000 l. ; & Randon de Boinet, no. 49 du Catalogue, vendus 109000 l. Haut. 10 p. 3 l. largeur 12 pouc. 6 lig. Bois. (Rembrandt Van Ryn)|Deux Tableaux connus sous le titre des Philosophes : l'un en méditation, & l'autre en contemplation, gravés par Louis Surugue. Ils sont assis devant une table, & éclairés d'une seule croisée par où le soleil entre & frappe sur plusieurs parties de l'appartement. L'harmonie & le clair obscur sont portés au plus haut degré de perfection dans ses Tableaux. Ils viennent des Cabinets de MM. de Choiseul, & vendus 14000 l. ; & Randon de Boinet, no. 49 du Catalogue, vendus 109000 l. Haut. 10 p. 3 l. largeur 12 pouc. 6 lig. Bois.]] réalisée par Rembrandt Van Ryn, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pour le roi au prix de 12999 19 frs. [114]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Président Richardot, l'un des Ministres de Philippe second, vu à mi-corps s'appuyant d'une main sur l'épaule droite de son fils qui est placé devant lui. Ce Tableau sublime est connu pour le chef-d'oevre de Van Dyck. Il vient des cabinets de feu M. de Gaignat, no. 16, vendu 9200 liv. Et Randon de Boisset, no. 45, vendu 10400 liv. Haut. 42 pouc. larg. 30 pouc. Bois. Antoine Van-Dick, Né à Anvers en 1599, mort à Londres en 1641. Son pere qui peignoit sur verre lui donna les premieres leçons de la Peinture, & le plaça ensuite chez Van-Balen. La réputation de Rubens & la vue de quelques-uns de ses Tableaux, inspirerent à Van Dick le desir d'être admis à son école. Rubens se fit un plaisir de l'y recevoir. Un soir que ce dernier, selon sa coutume, étoit sorti pour aller prendre l'air après avoir travaillé à la fameuse descente de croix, Diépenbeck, poussé par un de ses camarades, tomba sur le Tableau, & effaça le bras de la Magdeleine, la joue & le menton de la Sainte Vierge, que ce Peintre avoit fini dans sa journée. A cette vue, ils se disposoient tous à prendre la fuite, lorsque Van-Koër prenant la parole : Il faut risquer, dit-il, le tout pour le tout : nous avons encore trois heures de jour que le plus habile de nous prenne la palette & répare ce qui est effacé; pour moi je donne ma voix à Van-Dick. Tous applaudirent. Van-Dick seul doutoit du succès : mais cédant aux instances de ses camarades, il se mit à travailler, & y réussit si bien, que le lendemain Rubens, en examinant son travail de la veille, dit en présence de ses Eleves qui étoient saisis de crainte. Voila un bras & une tête qui ne sont pas ce que j'ai fait hier de moins bien. Van-Dick alla en Italie, & s'arrêta à Venise, où il étudia sur-tout le Titien & Paul Véronese : il passa de là à Gênes, ensuite à Rome, d'où il revint à Anvers. Rubens lui offrit sa fille en mariage ; il l'a refusa, sous le prétexte d'un voyage qu'il vouloit encore faire à Rome, d'autres prétendent à cause de l'amour qu'il portoit à la mere. Il fit des voyages à la Haye, en Angleterre, en France qu'il quitta pour retourner dans sa patrie, & enfin en Angleterre. Le Chevalier Digby son ami, qui l'avoit décidé à ce voyage, le présenta au Roi qui le reçut avec bonté, & le combla de présens & d'honneurs. Charles I qui se plaisoit à entretenir Van-Dick, se plaignant un jour du mauvais état de ses finances : Vous ne savez pas, Chevalier, lui dit-il ; ce que c'est que d'avoir besoin de 5 à 600 guinées. -- Sire, lui réspondit Van-Dick, un Artiste qui tient table ouverte à ses amis & bourse ouverte à ses maîtresses, ne sent que trop souvent le vuide de son coffre fort. Ce dernier article de dépense eût infailliblement épuisé ses fonds & son tempérament, si le Duc de Buckingham ne l'eût marié, du consentement du Roi, à la fille de Mylord Ruthven, Comte de Gorée. Van-Dick joignoit dans ses portraits la perfection de l'art au charme de la vérité. La ressemblance & l'imitation des étoffes y sont surprenantes. Il a peint l'Histoire avec autant de succès que son maître. S'il avoit moins de génie, & moins de feu, il l'a surpassé peut-être par la délicatesse de ses teintes & la fonte de ses couleurs. (Antoine Van Dyck)|Le Président Richardot, l'un des Ministres de Philippe second, vu à mi-corps s'appuyant d'une main sur l'épaule droite de son fils qui est placé devant lui. Ce Tableau sublime est connu pour le chef-d'oevre de Van Dyck. Il vient des cabinets de feu M. de Gaignat, no. 16, vendu 9200 liv. Et Randon de Boisset, no. 45, vendu 10400 liv. Haut. 42 pouc. larg. 30 pouc. Bois. Antoine Van-Dick, Né à Anvers en 1599, mort à Londres en 1641. Son pere qui peignoit sur verre lui donna les premieres leçons de la Peinture, & le plaça ensuite chez Van-Balen. La réputation de Rubens & la vue de quelques-uns de ses Tableaux, inspirerent à Van Dick le desir d'être admis à son école. Rubens se fit un plaisir de l'y recevoir. Un soir que ce dernier, selon sa coutume, étoit sorti pour aller prendre l'air après avoir travaillé à la fameuse descente de croix, Diépenbeck, poussé par un de ses camarades, tomba sur le Tableau, & effaça le bras de la Magdeleine, la joue & le menton de la Sainte Vierge, que ce Peintre avoit fini dans sa journée. A cette vue, ils se disposoient tous à prendre la fuite, lorsque Van-Koër prenant la parole : Il faut risquer, dit-il, le tout pour le tout : nous avons encore trois heures de jour que le plus habile de nous prenne la palette & répare ce qui est effacé; pour moi je donne ma voix à Van-Dick. Tous applaudirent. Van-Dick seul doutoit du succès : mais cédant aux instances de ses camarades, il se mit à travailler, & y réussit si bien, que le lendemain Rubens, en examinant son travail de la veille, dit en présence de ses Eleves qui étoient saisis de crainte. Voila un bras & une tête qui ne sont pas ce que j'ai fait hier de moins bien. Van-Dick alla en Italie, & s'arrêta à Venise, où il étudia sur-tout le Titien & Paul Véronese : il passa de là à Gênes, ensuite à Rome, d'où il revint à Anvers. Rubens lui offrit sa fille en mariage ; il l'a refusa, sous le prétexte d'un voyage qu'il vouloit encore faire à Rome, d'autres prétendent à cause de l'amour qu'il portoit à la mere. Il fit des voyages à la Haye, en Angleterre, en France qu'il quitta pour retourner dans sa patrie, & enfin en Angleterre. Le Chevalier Digby son ami, qui l'avoit décidé à ce voyage, le présenta au Roi qui le reçut avec bonté, & le combla de présens & d'honneurs. Charles I qui se plaisoit à entretenir Van-Dick, se plaignant un jour du mauvais état de ses finances : Vous ne savez pas, Chevalier, lui dit-il ; ce que c'est que d'avoir besoin de 5 à 600 guinées. -- Sire, lui réspondit Van-Dick, un Artiste qui tient table ouverte à ses amis & bourse ouverte à ses maîtresses, ne sent que trop souvent le vuide de son coffre fort. Ce dernier article de dépense eût infailliblement épuisé ses fonds & son tempérament, si le Duc de Buckingham ne l'eût marié, du consentement du Roi, à la fille de Mylord Ruthven, Comte de Gorée. Van-Dick joignoit dans ses portraits la perfection de l'art au charme de la vérité. La ressemblance & l'imitation des étoffes y sont surprenantes. Il a peint l'Histoire avec autant de succès que son maître. S'il avoit moins de génie, & moins de feu, il l'a surpassé peut-être par la délicatesse de ses teintes & la fonte de ses couleurs.]] réalisée par Antoine Van Dyck, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 14820 frs. [115]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans ; l'un représente une grande riviere sur le bord de laquelle on compte 50 figures placées sus différens plans, dont plusieurs sont occupées à vendre du poisson, que l'on sort de différentes barques de Pêcheurs. L'autre offre sur le devant d'un chemin deux hommes occupés à charger une charette attelée de deux chevaux ; dans le milieu l'on voit une maison de meunier, avec un moulin à eau, dont les cascades forment une riviere, à droite de laquelle l'on voit un chemin conduisant à une porte de ville. Ces deux Tableaux sont de forme ronde, & portent 7 pouces, 6 lignes de diametre en rond. Bois. & Cuivre. Jean Breughel, Né à Bruxelles vers l'an 1589. Ayant d'abord appris à peindre en détrempe, Breughel fut placé chez Pierre Goc-Kindt, où il commença à peindre à l'huile. Il quitta ensuite ce Maître pour passer à Cologne, & de Cologne en Italie. Breughel avoit le talent de faire des paysages aux Tableaux des plus habiles Maîtres, tels que Rubens, Rottenhamer, &c. Il peignoit avec le même succès les figures dans les ouvrages de Steenwich, Mowper & autres. Ses paysages sont peints avec esprit, ses fonds sont riches, ses accessoires précieusement finis, sa couleur est belle, quoiqu'un peu bleue dans les lointains. Sa magnificence lui a valu le surnom de Velours, parce qu'en hiver il ne portoit que des habits de velours, comme celui de Breughel d'Enfer a été donné à celui-ci, parce qu'il peignoit les incendies. (Jean Breughel, dit Breugle de Velours)|Deux Tableaux faisant pendans ; l'un représente une grande riviere sur le bord de laquelle on compte 50 figures placées sus différens plans, dont plusieurs sont occupées à vendre du poisson, que l'on sort de différentes barques de Pêcheurs. L'autre offre sur le devant d'un chemin deux hommes occupés à charger une charette attelée de deux chevaux ; dans le milieu l'on voit une maison de meunier, avec un moulin à eau, dont les cascades forment une riviere, à droite de laquelle l'on voit un chemin conduisant à une porte de ville. Ces deux Tableaux sont de forme ronde, & portent 7 pouces, 6 lignes de diametre en rond. Bois. & Cuivre. Jean Breughel, Né à Bruxelles vers l'an 1589. Ayant d'abord appris à peindre en détrempe, Breughel fut placé chez Pierre Goc-Kindt, où il commença à peindre à l'huile. Il quitta ensuite ce Maître pour passer à Cologne, & de Cologne en Italie. Breughel avoit le talent de faire des paysages aux Tableaux des plus habiles Maîtres, tels que Rubens, Rottenhamer, &c. Il peignoit avec le même succès les figures dans les ouvrages de Steenwich, Mowper & autres. Ses paysages sont peints avec esprit, ses fonds sont riches, ses accessoires précieusement finis, sa couleur est belle, quoiqu'un peu bleue dans les lointains. Sa magnificence lui a valu le surnom de Velours, parce qu'en hiver il ne portoit que des habits de velours, comme celui de Breughel d'Enfer a été donné à celui-ci, parce qu'il peignoit les incendies.]] réalisée par Jean Breughel, dit Breugle de Velours, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Basan au prix de 752 frs. [116]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-beau paysage représentant une suite de montagnes. On y voit pour figures Diane sortant du bain, accompagnée de dix de ses Nymphes ; trois d'entr'elles sont à droite du tableau, occupées à se rajuster, tandis que deux autres dans l'éloignement se baignent. La Déesse est debout sur le devant, environnée de quatre de ses femmes formant un grouppe très-intéressant ; des montagnes & un beau ciel terminent le fond de ce tableau qui est un des meilleurs ouvrages de ce Maître. Hauteur 12 pouces 4 lignes, largeur 15 pouces 9 lignes. Cuivre. Corneille Poelemburg. Né à Utreccht en 1586, mort en 1660. Après avoir reçu les premieres leçons de la peinture d'Abraham Bloemaer, Poelemburg alla en Italie. Il s'attacha d'abord à la maniere d'Elzheimer, puis à celle de Raphael, mais il négligea le dessin, la partie principale que l'on admire dans ce grand Maître. De retour à Utrecht, il reçut chez lui Rubens qui lui fit faire plusieurs Tableaux pour son cabinet. Charles I, Roi d'Angleterre, appella cet Artiste à sa Cour ; voulut l'y fixer ; mais il préféra sa patrie à une cour étrangere. La maniere de Poelemburg est suave & légere. Ses masses sont larges ; il savoit choisir des lointains agréables, qu'il ornoit de ruines ou d'édifices. Les petites figures qu'il faisoit souvent nues, sont bien coloriées ; il se plaisoit sur tout à peindre des femmes. Sa touche étoit pleine d'esprit, mais le dessin étoit rarement correct ; il lui manquoit dans ce genre cette finesse qu'il avoit dans le pinceau. (Corneille Poelemburg)|Un très-beau paysage représentant une suite de montagnes. On y voit pour figures Diane sortant du bain, accompagnée de dix de ses Nymphes ; trois d'entr'elles sont à droite du tableau, occupées à se rajuster, tandis que deux autres dans l'éloignement se baignent. La Déesse est debout sur le devant, environnée de quatre de ses femmes formant un grouppe très-intéressant ; des montagnes & un beau ciel terminent le fond de ce tableau qui est un des meilleurs ouvrages de ce Maître. Hauteur 12 pouces 4 lignes, largeur 15 pouces 9 lignes. Cuivre. Corneille Poelemburg. Né à Utreccht en 1586, mort en 1660. Après avoir reçu les premieres leçons de la peinture d'Abraham Bloemaer, Poelemburg alla en Italie. Il s'attacha d'abord à la maniere d'Elzheimer, puis à celle de Raphael, mais il négligea le dessin, la partie principale que l'on admire dans ce grand Maître. De retour à Utrecht, il reçut chez lui Rubens qui lui fit faire plusieurs Tableaux pour son cabinet. Charles I, Roi d'Angleterre, appella cet Artiste à sa Cour ; voulut l'y fixer ; mais il préféra sa patrie à une cour étrangere. La maniere de Poelemburg est suave & légere. Ses masses sont larges ; il savoit choisir des lointains agréables, qu'il ornoit de ruines ou d'édifices. Les petites figures qu'il faisoit souvent nues, sont bien coloriées ; il se plaisoit sur tout à peindre des femmes. Sa touche étoit pleine d'esprit, mais le dessin étoit rarement correct ; il lui manquoit dans ce genre cette finesse qu'il avoit dans le pinceau.]] réalisée par Corneille Poelemburg, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 2000 frs. [117]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux tableaux faisant pendans ; l'un représente des ruines couronnées de masses de feuilles, au bas desquelles sont quatre figures différentes. A quelque distance, sur un autre plan, sont deux figures ; sur le devant est un pâtre debout, & appuyé sur son bâton, gardant des boeufs ; dans le fond & à droit, sont des maisons environnées d'arbes. L'autre représente une grotte de rochers, ornée de figures; sur le premier plan est une femme qui savonne sur le bord d'un ruisseau. Dans le coin à droite est une fontaine où deux femmes blanchissent du linge ; sur le troisieme plan est une femme qui l'étend sur des cordes. Ces deux jolis tableaux sont fins & piquans, & portent 7 pouces de diametre en rond. B. & C. (Corneille Poelemburg)|Deux tableaux faisant pendans ; l'un représente des ruines couronnées de masses de feuilles, au bas desquelles sont quatre figures différentes. A quelque distance, sur un autre plan, sont deux figures ; sur le devant est un pâtre debout, & appuyé sur son bâton, gardant des boeufs ; dans le fond & à droit, sont des maisons environnées d'arbes. L'autre représente une grotte de rochers, ornée de figures; sur le premier plan est une femme qui savonne sur le bord d'un ruisseau. Dans le coin à droite est une fontaine où deux femmes blanchissent du linge ; sur le troisieme plan est une femme qui l'étend sur des cordes. Ces deux jolis tableaux sont fins & piquans, & portent 7 pouces de diametre en rond. B. & C.]] réalisée par Corneille Poelemburg, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Saubert au prix de 551 frs. [118]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Nativité. L'on voit l'étable pratiquée sous un rocher ; dans le milieu est la Vierge à genoux, tenant les linges de l'enfant Jesus. Sur la droit on apperçoit St. Joseph & trois bergers debout, dont un joignant les mains. Plus loin & sur la gauche, une femme portant un paquet, & un jeune homme viennent adorer le Sauveur. Dans le fond l'on découvre la ville ; & dans le haut trois petits Anges grouppés avec des nuages. Ce tableau, l'un des plus précieux de ce Maître, a encore l'avantage d'être d'un dessein plus correct & plus fin. Il sort du cabinet de M. Bormans à Bruxelles, & porte 6 pouces 6 lignes sur 8 pouces. C. (Corneille Poelemburg)|La Nativité. L'on voit l'étable pratiquée sous un rocher ; dans le milieu est la Vierge à genoux, tenant les linges de l'enfant Jesus. Sur la droit on apperçoit St. Joseph & trois bergers debout, dont un joignant les mains. Plus loin & sur la gauche, une femme portant un paquet, & un jeune homme viennent adorer le Sauveur. Dans le fond l'on découvre la ville ; & dans le haut trois petits Anges grouppés avec des nuages. Ce tableau, l'un des plus précieux de ce Maître, a encore l'avantage d'être d'un dessein plus correct & plus fin. Il sort du cabinet de M. Bormans à Bruxelles, & porte 6 pouces 6 lignes sur 8 pouces. C.]] réalisée par Corneille Poelemburg, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Langlier au prix de 661 frs. [119]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-beau Paysage d'un site pittoresque & agréable. Sur le devant on voit deux chasseurs se disposant à tirer des oyes Sauvages sur une portion d'étang marécageux, de l'autre côté duquel s'élèvent des rochers couronnés d'arbres touffus ; la gauche est occupée par deux grands arbres, près desquels se présente un homme vu par le dos. Le reste du Tableau est terminé par des plaines de bled monticuleuses & éclairées par les rayons du soleil. Il est bien rare de trouver des Tableaux de ce Maître, d'une aussi belle couleur & d'un pinceau aussi précieux. Les figures y sont habilement peintes par Louis Carrache. Nous ne doutons pas que les Amateurs n'y admirent une composition noble & grande, un feuillé large & vrai ; enfin cette noblesse & ce caractere que peu de Maîtres ont parfaitement possédé. Hauteur 17 pouc. larg. 23. oile. Paul Bril. Né à Anvers en 1554, mort à Rome en 1626. Paul Bril eut pour Maître Daniel Wortelmans, & le quitta pour aller à Bréda, & de là à Rome, sous le Pontificat de Grégoire XIII, où son frère peignoit alors au Vatican. Après la mort de ce dernier, il fut chargé de continuer ses travaux. (Paul Bril)|Un très-beau Paysage d'un site pittoresque & agréable. Sur le devant on voit deux chasseurs se disposant à tirer des oyes Sauvages sur une portion d'étang marécageux, de l'autre côté duquel s'élèvent des rochers couronnés d'arbres touffus ; la gauche est occupée par deux grands arbres, près desquels se présente un homme vu par le dos. Le reste du Tableau est terminé par des plaines de bled monticuleuses & éclairées par les rayons du soleil. Il est bien rare de trouver des Tableaux de ce Maître, d'une aussi belle couleur & d'un pinceau aussi précieux. Les figures y sont habilement peintes par Louis Carrache. Nous ne doutons pas que les Amateurs n'y admirent une composition noble & grande, un feuillé large & vrai ; enfin cette noblesse & ce caractere que peu de Maîtres ont parfaitement possédé. Hauteur 17 pouc. larg. 23. oile. Paul Bril. Né à Anvers en 1554, mort à Rome en 1626. Paul Bril eut pour Maître Daniel Wortelmans, & le quitta pour aller à Bréda, & de là à Rome, sous le Pontificat de Grégoire XIII, où son frère peignoit alors au Vatican. Après la mort de ce dernier, il fut chargé de continuer ses travaux.]] réalisée par Paul Bril, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 480 frs. [120]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans, l'un représente Jésus Christ au jardin des Olives. Il est à genoux, les mains jointes, le regard tourné vers l'Ange qui lui présente le Calice & la Croix. Dans le fond à droite l'on voit les Apôtres endormis, & Judas à la tête des Soldats qui viennent pour le prendre. L'autre offre le Christ attaché à colonne denvant laquelle est Saint Pierre à genoux sur le bas d'une marche & vêtu d'une draperie jaune qu'il soutient du bras gauche. Ces deux précieux Tableaux sont d'une couleur vigoureuse & piquante, d'une expression touchante & d'un faire égal à celui des belles productions de cet habile Artiste. Hauteur 12 pouces, largeur 10 puces, peint sur marbre noir. (Barthélemi-Etienne Murillo)|Deux Tableaux faisant pendans, l'un représente Jésus Christ au jardin des Olives. Il est à genoux, les mains jointes, le regard tourné vers l'Ange qui lui présente le Calice & la Croix. Dans le fond à droite l'on voit les Apôtres endormis, & Judas à la tête des Soldats qui viennent pour le prendre. L'autre offre le Christ attaché à colonne denvant laquelle est Saint Pierre à genoux sur le bas d'une marche & vêtu d'une draperie jaune qu'il soutient du bras gauche. Ces deux précieux Tableaux sont d'une couleur vigoureuse & piquante, d'une expression touchante & d'un faire égal à celui des belles productions de cet habile Artiste. Hauteur 12 pouces, largeur 10 puces, peint sur marbre noir.]] réalisée par Barthélemi-Etienne Murillo, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 2001 frs. [121]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jupiter and Léda, dans un fonds de Paysage. Ce Dieu métamorphosé en Cygne, est caressé par Léda, assise sur un lit, près duquel est une vase rempli de fleurs. Ce Tableau réunit à l'agrément & aux charmes du sujet une couleur fraîche & vigoureuse. Hauteur 14 pouces, lag. 18. T. Il vient de la vente de M. de Menard. no. 55 & vendu 799 liv. 19 s. Pierre-François Mola. Né à Coldre en 1621, & mort à Rome en 1666. Il reçut les premiers élémens de la Peinture de son pere, qui étoit Peintre & Architecte. Il fut ensuite disciple de Josepin, de l'Albane & du Guerchin. Sa grande réputation le fit rechercher des Papes & des Princes de Rome. La Reine Christine de Suède la mit au rang de ses Officiers. Appelé en France, il étoit sur le point de s'y rendre lorsqu'il mourut. Ce Peintre, bon Coloriste, grand Dessinateur & excellent Paysagiste, a encore traité l'Histoire avec succès. L'invention & la facilité sont le caractere distinctif de ses Ouvrages. On a gravé quelques morceaux d'après lui. Il en a gravé lui-même plusieurs avec beaucoup de goût. (Pierre-François Mola, dit le Mole)|Jupiter and Léda, dans un fonds de Paysage. Ce Dieu métamorphosé en Cygne, est caressé par Léda, assise sur un lit, près duquel est une vase rempli de fleurs. Ce Tableau réunit à l'agrément & aux charmes du sujet une couleur fraîche & vigoureuse. Hauteur 14 pouces, lag. 18. T. Il vient de la vente de M. de Menard. no. 55 & vendu 799 liv. 19 s. Pierre-François Mola. Né à Coldre en 1621, & mort à Rome en 1666. Il reçut les premiers élémens de la Peinture de son pere, qui étoit Peintre & Architecte. Il fut ensuite disciple de Josepin, de l'Albane & du Guerchin. Sa grande réputation le fit rechercher des Papes & des Princes de Rome. La Reine Christine de Suède la mit au rang de ses Officiers. Appelé en France, il étoit sur le point de s'y rendre lorsqu'il mourut. Ce Peintre, bon Coloriste, grand Dessinateur & excellent Paysagiste, a encore traité l'Histoire avec succès. L'invention & la facilité sont le caractere distinctif de ses Ouvrages. On a gravé quelques morceaux d'après lui. Il en a gravé lui-même plusieurs avec beaucoup de goût.]] réalisée par Pierre-François Mola, dit le Mole, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lerouge au prix de 1401 frs. [122]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Loth & ses filles, de proportion naturelle. Sur le premier plan, on voit Loth assis presqu'à terre, vu de profil & à demi couvert d'une draperie violette, buvant dans une coupe pendant qu'une de ses filles, placée sur la droite & un genou en terre, lui verse du vin d'une bouteille garnie d'osier, qu'elle se dispose à laisser pour en prendre une autre. Elle est coeffée en cheveux, & à demi enveloppée d'une draperie rouge. Sa soeur vêtue en chemise, la tête couverte d'un turban, les cheveux épars, & appuyée sur des vêtemens, occupe la gauche du Tableau, & regarde son pere. Dans le fond l'on voit la femme de Loth changée en statue, & la ville de Sodome en feu. Il existe peu de Tableaux de ce grand Maître à Paris ; & nous pouvons assurer qu'il n'y en a pas un plus capital, ni plus beau dans les premieres collections de l'Europe. Haut. 61 pouc. Larg. 80 pouc. Toile. François Barbieri de Cento, dit le Guerchin. Né à Cento en 1590, mort en 1667. Il peignit dès l'âge de huit ans, & tira de son génie les premiers principes de son art; il se perfectionna ensuite à l'École des Carraches. Une Académie qu'il établit en 1616, lui attira un grand nombre d'Éleves de toutes les parties de l'Europe : la Reine Christine de Suède l'honora d'une visite, & lui tendit la main, pour touchel, disoit-elle, celle qui aboit produit tant de Chefs-d'oevres. Le Roi de France lui offrit la place de son premier Peintre ; mais il aima mieux accepter un appartement du Duc de Modène. Il ne sortoit jamais sans être accompagné de plusieurs Peintres, qui le suivoient comme leur Maître. Ses principaux Ouvrages sont à Rome, à Bologne, à Parme, à Plaisance, à Modène, à Reggio, à Milan. Personne ne travailla avec plus de facilité. Des Religieux l'ayant prié, la veille de leur fête, de représenter un Pere Eternel au Maître Autel, le Guerchin le peignit aux flambeaux en une nuit. (Jean-Franç. Barbieri, dit le Guerchin)|Loth & ses filles, de proportion naturelle. Sur le premier plan, on voit Loth assis presqu'à terre, vu de profil & à demi couvert d'une draperie violette, buvant dans une coupe pendant qu'une de ses filles, placée sur la droite & un genou en terre, lui verse du vin d'une bouteille garnie d'osier, qu'elle se dispose à laisser pour en prendre une autre. Elle est coeffée en cheveux, & à demi enveloppée d'une draperie rouge. Sa soeur vêtue en chemise, la tête couverte d'un turban, les cheveux épars, & appuyée sur des vêtemens, occupe la gauche du Tableau, & regarde son pere. Dans le fond l'on voit la femme de Loth changée en statue, & la ville de Sodome en feu. Il existe peu de Tableaux de ce grand Maître à Paris ; & nous pouvons assurer qu'il n'y en a pas un plus capital, ni plus beau dans les premieres collections de l'Europe. Haut. 61 pouc. Larg. 80 pouc. Toile. François Barbieri de Cento, dit le Guerchin. Né à Cento en 1590, mort en 1667. Il peignit dès l'âge de huit ans, & tira de son génie les premiers principes de son art; il se perfectionna ensuite à l'École des Carraches. Une Académie qu'il établit en 1616, lui attira un grand nombre d'Éleves de toutes les parties de l'Europe : la Reine Christine de Suède l'honora d'une visite, & lui tendit la main, pour touchel, disoit-elle, celle qui aboit produit tant de Chefs-d'oevres. Le Roi de France lui offrit la place de son premier Peintre ; mais il aima mieux accepter un appartement du Duc de Modène. Il ne sortoit jamais sans être accompagné de plusieurs Peintres, qui le suivoient comme leur Maître. Ses principaux Ouvrages sont à Rome, à Bologne, à Parme, à Plaisance, à Modène, à Reggio, à Milan. Personne ne travailla avec plus de facilité. Des Religieux l'ayant prié, la veille de leur fête, de représenter un Pere Eternel au Maître Autel, le Guerchin le peignit aux flambeaux en une nuit.]] réalisée par Jean-Franç. Barbieri, dit le Guerchin, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 12000 1 frs. [123]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une femme couchée & endormie ; elle est en partie sur un drap, le dos appuyé sur des oreillers ; le reste du Tableau offre un paysage. On reconnoît dans ce Tableau la grace qui distingue les vraies productions sorties des mains du célebre Correge. Il est le seul vrai connu dans les cabinets, & veint de la vente de M. de Julienne, no. 16, du catalogue, vendu 2400 livres. hauteur 22 pouc. 6 lignes, largeur 19 pouces, 3 lignes. Toile. Antoine Allegri, dit Le Correge. Né à Corregio en 1494, mort dans la même ville en 1534. Il étoit né Peintre : il ne vit ni Rome, ni Venise, & peignit presque toujours à Parme & dans la Lombardie : il est le fondateur de cette derniere Ecole. Son pinceau étoit celui des Graces ; un grand goût de dessin, un coloris enchanteur & vigoureux, qui donne de la rondeur à tout ce qu'il traite, une ordonnance riche & féconde dans ses compositions, une intelligence & une harmonie exquises, une expression naturelle, une action juste & vraie, ajoutez à cela, une maniere svelte légere, & des agrémens infinis répandus dans tous ses ouvrages : voilà toutes les parties qui le distinguent ; il étoit grand homme & il l'ignoroit ; le prix de ses ouvrages étoit très-modique ; ce qui, joint au plaisir de secourir les indigens, le fit vivre lui-même dans l'indigence. Un jour étant allé à Parme pour recevoir le prix d'un de ses Tableaux, on lui donna 200 liv. en monnoie de cuivre : l'empressement qu'il eut de porter cette somme pesante à sa famille, pendant les plus grandes chaleurs, lui occasionna une fievre dont il mourut âgé de 40 ans. (Antoine Allegri, ou Lieto, surnommé Le Correge)|Une femme couchée & endormie ; elle est en partie sur un drap, le dos appuyé sur des oreillers ; le reste du Tableau offre un paysage. On reconnoît dans ce Tableau la grace qui distingue les vraies productions sorties des mains du célebre Correge. Il est le seul vrai connu dans les cabinets, & veint de la vente de M. de Julienne, no. 16, du catalogue, vendu 2400 livres. hauteur 22 pouc. 6 lignes, largeur 19 pouces, 3 lignes. Toile. Antoine Allegri, dit Le Correge. Né à Corregio en 1494, mort dans la même ville en 1534. Il étoit né Peintre : il ne vit ni Rome, ni Venise, & peignit presque toujours à Parme & dans la Lombardie : il est le fondateur de cette derniere Ecole. Son pinceau étoit celui des Graces ; un grand goût de dessin, un coloris enchanteur & vigoureux, qui donne de la rondeur à tout ce qu'il traite, une ordonnance riche & féconde dans ses compositions, une intelligence & une harmonie exquises, une expression naturelle, une action juste & vraie, ajoutez à cela, une maniere svelte légere, & des agrémens infinis répandus dans tous ses ouvrages : voilà toutes les parties qui le distinguent ; il étoit grand homme & il l'ignoroit ; le prix de ses ouvrages étoit très-modique ; ce qui, joint au plaisir de secourir les indigens, le fit vivre lui-même dans l'indigence. Un jour étant allé à Parme pour recevoir le prix d'un de ses Tableaux, on lui donna 200 liv. en monnoie de cuivre : l'empressement qu'il eut de porter cette somme pesante à sa famille, pendant les plus grandes chaleurs, lui occasionna une fievre dont il mourut âgé de 40 ans.]] réalisée par Antoine Allegri, ou Lieto, surnommé Le Correge, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Ltér au prix de 3000 frs. [124]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'incrédulité de Saint Thomas. Notre Seigneur est au milieu de ses Apôtres, & lui montre ses plaies ; on admire dans cette composition un dessin correct, une belle couleur, & des têtes pleines d'expression. Hauteur 43 pouces, largeur 36 pouces. T. Il a orné les cabinets de Mgr. le Prince de Conty, no . 121 du catalogue ; vendu 3150 liv. Et n o . 5, de celui de M. Poullain ; vendu 3000 liv. Et de notre catalogue, du 11 Décembre 1780 ; vendu 3470 liv. Véronese, (Alexandre) Né à Véronne en 1600, mort à Rome en 1670. Il fut surnommé Lorbetto, parce qu'étant enfant il conduisoit un aveugle. En marchant ainsi dans les rues, il dessinoit des figures sur les murailles avec du charbon. Félice Ricci qui s'en étoit apperçu plusieurs fois l'engagea à venir chez lui, & lui enseigna les principes de son art. Qulquefois il a suivi la maniere seche de son maître, mais quelquefois aussi il a imité le coloris du Correge & les graces du Guide. Il s'étoit fait une loi de ne jamais travailler sans la Nature, & ce guide sûr ne l'égara jamais. Le fini precieux des ses Tableaux de chevalet les fait rechercher beaucoup. (Alexandre Turchi, dit l'Orbetto. Connu sous le nom d'Alexandre Véronese)|L'incrédulité de Saint Thomas. Notre Seigneur est au milieu de ses Apôtres, & lui montre ses plaies ; on admire dans cette composition un dessin correct, une belle couleur, & des têtes pleines d'expression. Hauteur 43 pouces, largeur 36 pouces. T. Il a orné les cabinets de Mgr. le Prince de Conty, no . 121 du catalogue ; vendu 3150 liv. Et n o . 5, de celui de M. Poullain ; vendu 3000 liv. Et de notre catalogue, du 11 Décembre 1780 ; vendu 3470 liv. Véronese, (Alexandre) Né à Véronne en 1600, mort à Rome en 1670. Il fut surnommé Lorbetto, parce qu'étant enfant il conduisoit un aveugle. En marchant ainsi dans les rues, il dessinoit des figures sur les murailles avec du charbon. Félice Ricci qui s'en étoit apperçu plusieurs fois l'engagea à venir chez lui, & lui enseigna les principes de son art. Qulquefois il a suivi la maniere seche de son maître, mais quelquefois aussi il a imité le coloris du Correge & les graces du Guide. Il s'étoit fait une loi de ne jamais travailler sans la Nature, & ce guide sûr ne l'égara jamais. Le fini precieux des ses Tableaux de chevalet les fait rechercher beaucoup.]] réalisée par Alexandre Turchi, dit l'Orbetto. Connu sous le nom d'Alexandre Véronese, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 3000 frs. [125]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Diane surprise au bain par Actéon ; riche composition de huit figures. Ce Tableau capital, dont le grand se trouve dans la collection de Monseigneur le Duc d'Orléans, doit être regardé comme un des plus précieux morceaux que l'on puisse acquérir. Il vient aussi du cabinet de Mgr. le Prince de Conty, no . 91, où il a été vendu 6951 l. & de celui de M. Nogaret, n o . 20 de notre catalogue, où il a été vendu 4000 liv. Titien Vecelli. Né à Cador en 1477, & mort en 1576. Titien est le premier coloriste du monde, à dix ans il peignit une Vierge sur un mur avec des jus d'herbes, ce qui détermina son pere à le placer chez Gentil Bellin ; de-là il passa chez le Georgion, qui bientôt en devint jaloux, & le congédia. Il s'acquit une si grande réputation que le Duc de Ferrare le fit venir pour terminer les ouvrages de J. Bellin ; Il fit son portrait & celui de la Duchesse. L'Arioste qui se trouva à Ferrare lui fournit des sujets de composition, & le célébra dans ses vers ; Le Titien, en reconnoissance, fit son portrait. L'Aretin, qui s'étoit retiré à Venise, devint un de-ses amis. Tous les Souverains vouloient être peints de sa main. François premier, à son retour en France, les Doges & les Papes ont été peints par le Titien. Il peignoit encore mieux les femmes que les hommes ; & s'il eût été correct, on le regarderoit comme le premier Peintre de l'univers ; enfin, il peignit plusieurs fois Charles-quint & son fils Philippe, Roi d'Espagne; l'Empereur l'honora, en 1552, du titre de Comte Palatin, lui donna une pension considérable sur la Chambre de Naples, & le fit Chevalier de l'ordre de Saint-Jacques. Quoique les ouvrages du Titien soient fort rares, néanmoins l'on a gravé plus de six cents planches d'après lui. (Titien de Vecelli, de Cador)|Diane surprise au bain par Actéon ; riche composition de huit figures. Ce Tableau capital, dont le grand se trouve dans la collection de Monseigneur le Duc d'Orléans, doit être regardé comme un des plus précieux morceaux que l'on puisse acquérir. Il vient aussi du cabinet de Mgr. le Prince de Conty, no . 91, où il a été vendu 6951 l. & de celui de M. Nogaret, n o . 20 de notre catalogue, où il a été vendu 4000 liv. Titien Vecelli. Né à Cador en 1477, & mort en 1576. Titien est le premier coloriste du monde, à dix ans il peignit une Vierge sur un mur avec des jus d'herbes, ce qui détermina son pere à le placer chez Gentil Bellin ; de-là il passa chez le Georgion, qui bientôt en devint jaloux, & le congédia. Il s'acquit une si grande réputation que le Duc de Ferrare le fit venir pour terminer les ouvrages de J. Bellin ; Il fit son portrait & celui de la Duchesse. L'Arioste qui se trouva à Ferrare lui fournit des sujets de composition, & le célébra dans ses vers ; Le Titien, en reconnoissance, fit son portrait. L'Aretin, qui s'étoit retiré à Venise, devint un de-ses amis. Tous les Souverains vouloient être peints de sa main. François premier, à son retour en France, les Doges & les Papes ont été peints par le Titien. Il peignoit encore mieux les femmes que les hommes ; & s'il eût été correct, on le regarderoit comme le premier Peintre de l'univers ; enfin, il peignit plusieurs fois Charles-quint & son fils Philippe, Roi d'Espagne; l'Empereur l'honora, en 1552, du titre de Comte Palatin, lui donna une pension considérable sur la Chambre de Naples, & le fit Chevalier de l'ordre de Saint-Jacques. Quoique les ouvrages du Titien soient fort rares, néanmoins l'on a gravé plus de six cents planches d'après lui.]] réalisée par Titien de Vecelli, de Cador, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par L'abbé de Gevigné au prix de 4800 frs. [126]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Diane sortant du bain ; elle a encore un genou das l'eau ; le revers offre un Portrait que l'on regarde comme celui de Giorgion ; ce charmant Tableau vient des Cabinets de Mgr. le Prince de Conty, no. 90, & de celui de M. Nogaret, no. 19, vendu 320 liv. il porte 4 pouces 6 lignes de diametre en rond, & est peint sur étain. George dit Giorgion, Né au bourg de Castel Franco en 1478, mort en 1511. Quoi qu'il eût du goût & du talent pour la musique, il la quitta pour embrasser la Peinture ; il apprit son art sous Jean Belin, l'éleve passa tout-à-coup, de la manière de son Maître, à une autre qu'il ne dût qu'à lui-même ; l'étude qu'il fit des Ouvrages de Léonard de Vinci, & sur-tout celle de la nature, acheva de le perfectionner. Titien ayant connu la supériorite de ses talens, le visitoit fréquement, pour lui dérober les secrets de son art ; mais le Giorgion trouva des prétextes pour lui interdire sa maison. Il mourut a 33 ans de la douleur que lui causa l'infidélité de sa maîtresse ; il entendoit parfaitement l'art de bien ménager les jours & les ombres, & de mettre toutes les parties dans une belle harmonie : son dessin est délicat, ses carnations sont peintes avec une grande vérité. (Giorgion)|Diane sortant du bain ; elle a encore un genou das l'eau ; le revers offre un Portrait que l'on regarde comme celui de Giorgion ; ce charmant Tableau vient des Cabinets de Mgr. le Prince de Conty, no. 90, & de celui de M. Nogaret, no. 19, vendu 320 liv. il porte 4 pouces 6 lignes de diametre en rond, & est peint sur étain. George dit Giorgion, Né au bourg de Castel Franco en 1478, mort en 1511. Quoi qu'il eût du goût & du talent pour la musique, il la quitta pour embrasser la Peinture ; il apprit son art sous Jean Belin, l'éleve passa tout-à-coup, de la manière de son Maître, à une autre qu'il ne dût qu'à lui-même ; l'étude qu'il fit des Ouvrages de Léonard de Vinci, & sur-tout celle de la nature, acheva de le perfectionner. Titien ayant connu la supériorite de ses talens, le visitoit fréquement, pour lui dérober les secrets de son art ; mais le Giorgion trouva des prétextes pour lui interdire sa maison. Il mourut a 33 ans de la douleur que lui causa l'infidélité de sa maîtresse ; il entendoit parfaitement l'art de bien ménager les jours & les ombres, & de mettre toutes les parties dans une belle harmonie : son dessin est délicat, ses carnations sont peintes avec une grande vérité.]] réalisée par Giorgion, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dulac au prix de 300 1 frs. [127]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, vue à mi-corps, la tête penchée & couverte d'un voile & vêtue d'un corset rouge, en partie recouvert d'une draperie bleue doublée de violet ; elle paroît en contemplation devant un linge posé sur une table couverte d'un autre linge. Sa main droite est appuyée sur sa poitrine & de la gauche elle tient le premier linge. Ce Tableau est d'un pinceau & d'une couleur admirable, la tête est de la plus belle expression. Hauteur 12 pouc. largeur 9 pouc. 3 lig. Cuivre. Carlo Dolci ou Carlino Dolce. Né à Florence en 1616, mort en 1686. Les Historiens ne nous ont rien appris de ce grand Maître dont les ouvrages sont fort rares. Il y en a plusieurs chez le Roi d'Angletrre ; quatre dans la Gallerie de Dusseldorf, & très-peu en France ; son pinceau est moëlleux & ses tête sont agréables. (Carlo Dolci, dit Carlin Dolché)|La Vierge, vue à mi-corps, la tête penchée & couverte d'un voile & vêtue d'un corset rouge, en partie recouvert d'une draperie bleue doublée de violet ; elle paroît en contemplation devant un linge posé sur une table couverte d'un autre linge. Sa main droite est appuyée sur sa poitrine & de la gauche elle tient le premier linge. Ce Tableau est d'un pinceau & d'une couleur admirable, la tête est de la plus belle expression. Hauteur 12 pouc. largeur 9 pouc. 3 lig. Cuivre. Carlo Dolci ou Carlino Dolce. Né à Florence en 1616, mort en 1686. Les Historiens ne nous ont rien appris de ce grand Maître dont les ouvrages sont fort rares. Il y en a plusieurs chez le Roi d'Angletrre ; quatre dans la Gallerie de Dusseldorf, & très-peu en France ; son pinceau est moëlleux & ses tête sont agréables.]] réalisée par Carlo Dolci, dit Carlin Dolché, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Lé au prix de 1151 frs. [128]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Pastiche dans le genre du Bassan ; ce tableau représente trois Bucherons occupés, l'un à fendre du bois, l'autre à lier les fagots, & le troisieme à les charger sur un âne ; sur un plan plus éloigné l'on voit par le dos une femme qui marche à l'aide d'un bâton sur lequel elle s'appuie. Le fond offre differens accessoires & des cabanes situées au bord d'une riviere dans un paysage. Ce Tableau est d'une vigueur de couleur & d'une touche qui imitent parfaitement les beaux ouvrages du Bassan. Hauteur 24 pouces 6 lignes, largeur 21 pouces 6 lignes, toile collé sur bois. David Tesniers, Né à Anvers en 1610, mort en 1694. David Tesniers fut Eleve de son pere. Avant d'entrer dans l'Ecole d'Adrien Brauwer, Rubens lui donna aussi quelques leçons sur l'art de colorer avec harmonie. Ainsi, il tint son génie de la nature son goût de son pere, & la perfection de Rubens. l'Archiduc Léopold, & ensuite le Roi d'Espagne, employerent ses talens, & contribuerent à sa fortune. Mais pour étudier plus librement la nature, Tesniers se déroba au monde, & se retira dans le village de Perck, entre Anvers & Malines. Il la chercha dans les fêtes de Village. Il observa la danse, les jeux, les festins rustiques, la joie, la colere, les débats des habitans de la campagne. Outre le genre particulier qu'il avoit adopté, il a fait encore des Pastiches, & on a de la peine à le reconnoitre, quad il a imité le Bassan, le Tintoret, & sur-tout Rubens. Il étoit si sûr de sa pratique, qu'il la changeoit à son gré. On ne peut mieux faire usage des couleurs locales. Il savoit lier ses grouppes, placer ses ombres & ses lumieres avec beaucoup d'art. Son feuillé est facile ses ciels peu variés, mais touchés avec légereté. Quand au dessin, síl ne l'a pas poussé à un certain dégré de perfection, il s'est du moins montré correct & spirituel dans cette partie. (David Teniers)|Un Pastiche dans le genre du Bassan ; ce tableau représente trois Bucherons occupés, l'un à fendre du bois, l'autre à lier les fagots, & le troisieme à les charger sur un âne ; sur un plan plus éloigné l'on voit par le dos une femme qui marche à l'aide d'un bâton sur lequel elle s'appuie. Le fond offre differens accessoires & des cabanes situées au bord d'une riviere dans un paysage. Ce Tableau est d'une vigueur de couleur & d'une touche qui imitent parfaitement les beaux ouvrages du Bassan. Hauteur 24 pouces 6 lignes, largeur 21 pouces 6 lignes, toile collé sur bois. David Tesniers, Né à Anvers en 1610, mort en 1694. David Tesniers fut Eleve de son pere. Avant d'entrer dans l'Ecole d'Adrien Brauwer, Rubens lui donna aussi quelques leçons sur l'art de colorer avec harmonie. Ainsi, il tint son génie de la nature son goût de son pere, & la perfection de Rubens. l'Archiduc Léopold, & ensuite le Roi d'Espagne, employerent ses talens, & contribuerent à sa fortune. Mais pour étudier plus librement la nature, Tesniers se déroba au monde, & se retira dans le village de Perck, entre Anvers & Malines. Il la chercha dans les fêtes de Village. Il observa la danse, les jeux, les festins rustiques, la joie, la colere, les débats des habitans de la campagne. Outre le genre particulier qu'il avoit adopté, il a fait encore des Pastiches, & on a de la peine à le reconnoitre, quad il a imité le Bassan, le Tintoret, & sur-tout Rubens. Il étoit si sûr de sa pratique, qu'il la changeoit à son gré. On ne peut mieux faire usage des couleurs locales. Il savoit lier ses grouppes, placer ses ombres & ses lumieres avec beaucoup d'art. Son feuillé est facile ses ciels peu variés, mais touchés avec légereté. Quand au dessin, síl ne l'a pas poussé à un certain dégré de perfection, il s'est du moins montré correct & spirituel dans cette partie.]] réalisée par David Teniers, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 200 frs. [129]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'une Chambre de paysans dans laquelle l'on remarque sur le premier plan un viellard vu de face, tenant d'une main son chapeau, & de l'autre un bâton ; à droite & sur le second plan, sont deux Paysans se chauffant à une cheminée. Ce Tableau d'une franchise de touche admirable, est du ton de couleur le plus vrai & le plus léger ; il vient de la vente de M. Trouard, No 97, & a été vendu 1551 liv. Hauteur 22 pouces, largeur 9 pouces. B. (David Teniers)|L'Intérieur d'une Chambre de paysans dans laquelle l'on remarque sur le premier plan un viellard vu de face, tenant d'une main son chapeau, & de l'autre un bâton ; à droite & sur le second plan, sont deux Paysans se chauffant à une cheminée. Ce Tableau d'une franchise de touche admirable, est du ton de couleur le plus vrai & le plus léger ; il vient de la vente de M. Trouard, No 97, & a été vendu 1551 liv. Hauteur 22 pouces, largeur 9 pouces. B.]] réalisée par David Teniers, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par L'abbé de Gevigné au prix de 1499 19 frs. [130]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Intérieur d'une Chambre de paysans. Sur le devant & autour d'une table on voit sept personnages principaux, dont deux jouent aux dés, un troisieme tenant sa pipe, les regarde. Dans le fond à droite on voit un homme, une cruche à la main, monter plusieurs marches de pierre. Ce Tableau, d'une finesse extraordinaire, est peint encore avec une force & une harmonie égale à celle des beaux ouvrages de Rembrandt. Hauteur 15 pouces 6 lignes, largeur 22 pouces 3 lignes T. (David Teniers)|L'Intérieur d'une Chambre de paysans. Sur le devant & autour d'une table on voit sept personnages principaux, dont deux jouent aux dés, un troisieme tenant sa pipe, les regarde. Dans le fond à droite on voit un homme, une cruche à la main, monter plusieurs marches de pierre. Ce Tableau, d'une finesse extraordinaire, est peint encore avec une force & une harmonie égale à celle des beaux ouvrages de Rembrandt. Hauteur 15 pouces 6 lignes, largeur 22 pouces 3 lignes T.]] réalisée par David Teniers, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par LeBrun Je au prix de 3001 frs. [131]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Paysage, qui ne cede en rien au précédent, par la beauté de l'effet. Il représente un soleil levant. Sur le premier plan se voyent un homme & une femme, l'un à cheval, causant avec l'autre, qui a le bras droit posé sur le cou d'un âne qu'elle conduit ; ils sont précédés & suivis d'un boeuf & de plusieurs moutons. La gauche du Tableau est ornée de troncs d'arbres garnis de branches feuillées ; & derriere sont des rochers élevés, d'où tombe une nape d'eau : dans l'éloignement est un Pâtre, conduisant des moutons vers une vieille Fabrique ruinée ; des montagnes éclairées par les rayons du soleil, terminent l'horison de ce Tableau, qui fait pendant au précédent, de même grandeur. (M. Casanova)|Un autre Paysage, qui ne cede en rien au précédent, par la beauté de l'effet. Il représente un soleil levant. Sur le premier plan se voyent un homme & une femme, l'un à cheval, causant avec l'autre, qui a le bras droit posé sur le cou d'un âne qu'elle conduit ; ils sont précédés & suivis d'un boeuf & de plusieurs moutons. La gauche du Tableau est ornée de troncs d'arbres garnis de branches feuillées ; & derriere sont des rochers élevés, d'où tombe une nape d'eau : dans l'éloignement est un Pâtre, conduisant des moutons vers une vieille Fabrique ruinée ; des montagnes éclairées par les rayons du soleil, terminent l'horison de ce Tableau, qui fait pendant au précédent, de même grandeur.]] réalisée par M. Casanova, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 800 frs. [132]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un beau Paysage, d'un site très-étendu. Le premier plan présente un grouppe de quatre Figures, dont une jeune femme & un enfant assis sur un cheval bai clair ; une masse de plusieurs beaux arbres occupe la droite du Tableau : sur le troisiéme plan, on voit un âne qui s'enfuit après avoir jetté dans l'eau ses paniers, son bât & l'homme qu'il portoit ; près de lui est une femme qui semble venir à son secours. le lointain offre encore des Pâtres gardant un troupeau, différentes Fabriques & de hautes montagnes. Ce Tableau doit être mis au nombre des belles productions de M. Casanova, par le ton local & l'harmonie qui y regnent. (M. Casanova)|Un beau Paysage, d'un site très-étendu. Le premier plan présente un grouppe de quatre Figures, dont une jeune femme & un enfant assis sur un cheval bai clair ; une masse de plusieurs beaux arbres occupe la droite du Tableau : sur le troisiéme plan, on voit un âne qui s'enfuit après avoir jetté dans l'eau ses paniers, son bât & l'homme qu'il portoit ; près de lui est une femme qui semble venir à son secours. le lointain offre encore des Pâtres gardant un troupeau, différentes Fabriques & de hautes montagnes. Ce Tableau doit être mis au nombre des belles productions de M. Casanova, par le ton local & l'harmonie qui y regnent.]] réalisée par M. Casanova, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lebrun Lé au prix de 800 frs. [133]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une Chambre, où l'on voit dans le milieu, une famille à table ; à droite est un puits, une fontaine, différens ustensiles de ménage, & quelques légumes. Ce morceau est d'une grande finesse de couleur, & a quelque rapport, quant aux accessoires, avec le Tableau de Kalf, no. 54, auquel il a toujours servi de pendant. Il vient de la Vente de M. Trouard, no. 13 de son Catalogue, & il a été vendu 840 liv. Sébastien Bourdon. Né à Montpellier en 1616, mort à Paris en 1671. Eleve de son pere, Peintre sur verre. Le Bourdon fit le voyage d'Italie à dix-huit ans. Il y connut Claude le Lorrain, dont il copia de mémoire un Tableau ; il contrefit de même Andrea Sacchy, fit des Corps-de-garde comme Michel-Ange de Carravage, & peignit de petites Figures comme Bamboche. Il ne resta en Italie que trois ans, & revint en France, d'où il passa en Suede en qualité de premier Peintre de la Reine Christine : il revit sa Patrie après l'abdication de cette Princesse, & ce fut dans ce tems qu'il entreprit la belle galerie de l'Hôtel de Bretonvilliers. Ce Peintre fut un des douze anciens qui commencerent en 1648, l'établissement de l'Académie Royale de Peinture. Bourdon avoit un génie des plus féconds, du feu, de la facilité, un pinceau libre. Grand coloriste, il étoit peu correct dans les extrémités de ses Figures. Bourdon peignoit l'Histoire, le Portrait, le Paysage. Il aimoit les Bambochades, les Pastorales, les Corps-de-garde, les grands sujets de l'Histoire sainte, qu'il ornoit d'une grande quantité de Figures & animaux. (Sébastien Bourdon)|L'intérieur d'une Chambre, où l'on voit dans le milieu, une famille à table ; à droite est un puits, une fontaine, différens ustensiles de ménage, & quelques légumes. Ce morceau est d'une grande finesse de couleur, & a quelque rapport, quant aux accessoires, avec le Tableau de Kalf, no. 54, auquel il a toujours servi de pendant. Il vient de la Vente de M. Trouard, no. 13 de son Catalogue, & il a été vendu 840 liv. Sébastien Bourdon. Né à Montpellier en 1616, mort à Paris en 1671. Eleve de son pere, Peintre sur verre. Le Bourdon fit le voyage d'Italie à dix-huit ans. Il y connut Claude le Lorrain, dont il copia de mémoire un Tableau ; il contrefit de même Andrea Sacchy, fit des Corps-de-garde comme Michel-Ange de Carravage, & peignit de petites Figures comme Bamboche. Il ne resta en Italie que trois ans, & revint en France, d'où il passa en Suede en qualité de premier Peintre de la Reine Christine : il revit sa Patrie après l'abdication de cette Princesse, & ce fut dans ce tems qu'il entreprit la belle galerie de l'Hôtel de Bretonvilliers. Ce Peintre fut un des douze anciens qui commencerent en 1648, l'établissement de l'Académie Royale de Peinture. Bourdon avoit un génie des plus féconds, du feu, de la facilité, un pinceau libre. Grand coloriste, il étoit peu correct dans les extrémités de ses Figures. Bourdon peignoit l'Histoire, le Portrait, le Paysage. Il aimoit les Bambochades, les Pastorales, les Corps-de-garde, les grands sujets de l'Histoire sainte, qu'il ornoit d'une grande quantité de Figures & animaux.]] réalisée par Sébastien Bourdon, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Brun Je au prix de 1040 frs. [134]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage éclairé par un soleil couchant ; sur le devant l'on voit deux paysans suivis d'un âne. La gauche est occupée par des masses de rochers couverts de verdure, où l'on remarque un Pâtre gardant un troupeau de moutons ; dans le bas & sur le chemin, l'on voit encore deux grands arbres & une figure dans l'éloignement. le fonds est terminé par de hautes montagnes. Ce Tableau d'une touche & d'un effet séduisants est du beau faire de ce Maître. Cet Artiste est mort depuis peu à Dresde sa patrie, après avoir beaucoup travaillé dans tous les genres, & imité tous les Maîtres. (Ernest Dietrichy)|Un Paysage éclairé par un soleil couchant ; sur le devant l'on voit deux paysans suivis d'un âne. La gauche est occupée par des masses de rochers couverts de verdure, où l'on remarque un Pâtre gardant un troupeau de moutons ; dans le bas & sur le chemin, l'on voit encore deux grands arbres & une figure dans l'éloignement. le fonds est terminé par de hautes montagnes. Ce Tableau d'une touche & d'un effet séduisants est du beau faire de ce Maître. Cet Artiste est mort depuis peu à Dresde sa patrie, après avoir beaucoup travaillé dans tous les genres, & imité tous les Maîtres.]] réalisée par Ernest Dietrichy, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Saubert au prix de 399 19 frs. [135]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Venus pleurant la mort d'Adonis métamorphosé en Anémone après avoir été tué par un sanglier que l'on apperçoit dans le fond du tableau ; on la voit à mi-corps & à demi-panchée, les mains jointes & le regard élevé, elle est vêtue d'une draperie ondoyante qui voltige, & d'une jupe de satin bleu. L'on remarque dans ce tableau une belle expression & une couleur moëlleuse & nourrie. Il est rare d'en rencontrer d'aussi fins & d'aussi capitaux de ce Maître. Constantin Netscher. Né en 1670, mort à la Haye en 1722. Il ne put recevoir que quelques leçons de son pere ; mais il en copia les plus beaux portraits : il possédoit l'heureux don de flatter tous les siens sans leur ôter la ressemblance. Il fit pour le Baron de Suasso un tableau dans lequel il représenta toute sa famille & où van der Does peignit un chien. Ce tableau lui fit le plus grand honneur. Il devint directeur de l'école académique. (Constantin Netscher)|Venus pleurant la mort d'Adonis métamorphosé en Anémone après avoir été tué par un sanglier que l'on apperçoit dans le fond du tableau ; on la voit à mi-corps & à demi-panchée, les mains jointes & le regard élevé, elle est vêtue d'une draperie ondoyante qui voltige, & d'une jupe de satin bleu. L'on remarque dans ce tableau une belle expression & une couleur moëlleuse & nourrie. Il est rare d'en rencontrer d'aussi fins & d'aussi capitaux de ce Maître. Constantin Netscher. Né en 1670, mort à la Haye en 1722. Il ne put recevoir que quelques leçons de son pere ; mais il en copia les plus beaux portraits : il possédoit l'heureux don de flatter tous les siens sans leur ôter la ressemblance. Il fit pour le Baron de Suasso un tableau dans lequel il représenta toute sa famille & où van der Does peignit un chien. Ce tableau lui fit le plus grand honneur. Il devint directeur de l'école académique.]] réalisée par Constantin Netscher, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet au prix de 425 1 frs. [136]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une pleine campagne offrant une immense étendue de pays ; en avant & sur le premier plan l'on voit un homme & un enfant qui passent un ruisseau à gué, précédés d'un âne & d'un chien. La gauche présente un terrein élevé où sont des fabriques & une pelouse que traversent deux hommes & un âne. A droite & dans le bas on remarque un Pâtre conduisant quatre vaches & deux moutons ; les autres plans sont occupés par de hautes montagnes. Ce tableau clair & brillant, comme un beau jour, est d'une finesse & d'une vérité incomparables. Il a été peint dans le meilleur tems de cet habile artiste. Il faisoit pendant au no. 67 Tableau peint par Adrien Vanden Velde. Karel Dujardin. Né à Amsterdam en 1640, mort à Venise le 20 Novembre 1678. C'est le meilleur Eleve qu'ait fait Berchem. Dujardin alla de bonne heure en Italie : il joignit à la touche & à la couleur de son Maître une certaine fermeté qui distingue les Peintres Italiens. Les Marchés, les Charlatans, les Bandits qui détroussent les passans, tels sont les sujets qu'il s'est plu à répéter. Le clair obscur est la partie supérieure de cet Artiste. (Karel Dujardin)|Une pleine campagne offrant une immense étendue de pays ; en avant & sur le premier plan l'on voit un homme & un enfant qui passent un ruisseau à gué, précédés d'un âne & d'un chien. La gauche présente un terrein élevé où sont des fabriques & une pelouse que traversent deux hommes & un âne. A droite & dans le bas on remarque un Pâtre conduisant quatre vaches & deux moutons ; les autres plans sont occupés par de hautes montagnes. Ce tableau clair & brillant, comme un beau jour, est d'une finesse & d'une vérité incomparables. Il a été peint dans le meilleur tems de cet habile artiste. Il faisoit pendant au no. 67 Tableau peint par Adrien Vanden Velde. Karel Dujardin. Né à Amsterdam en 1640, mort à Venise le 20 Novembre 1678. C'est le meilleur Eleve qu'ait fait Berchem. Dujardin alla de bonne heure en Italie : il joignit à la touche & à la couleur de son Maître une certaine fermeté qui distingue les Peintres Italiens. Les Marchés, les Charlatans, les Bandits qui détroussent les passans, tels sont les sujets qu'il s'est plu à répéter. Le clair obscur est la partie supérieure de cet Artiste.]] réalisée par Karel Dujardin, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 2400 frs. [137]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre où l'on voit une femme assise & vêtue d'un déshabillé de velours cerise bordé d'hermine ; elle est coeffée en cheveux bouclés & vue de profil. En mettant des citrons dans son tablier, elle laisse voir une juppe de satin blanc galonnée en argent. Derriere elle est une table couverte d'un tapis verd sur lequel on remarque un chandellier & un miroir. Une vieille femme debout tenant un panier de jonc, rempli de citrons, semble en choisir un pour le lui présenter ; celle-ci a la tête enveloppée d'une coeffe & le col garni d'un fichu blanc : son habillement est composé d'un casaquin gris, d'un tablier bleu, & d'une juppe verte. Les compositions de figures en pied de ce Maître sont fort rares. Celle-ci est une de ses plus belles : on y remarque un pinceau moëleux & une couleur fine & harmonieuse. (Gaspard Netscher)|L'intérieur d'une chambre où l'on voit une femme assise & vêtue d'un déshabillé de velours cerise bordé d'hermine ; elle est coeffée en cheveux bouclés & vue de profil. En mettant des citrons dans son tablier, elle laisse voir une juppe de satin blanc galonnée en argent. Derriere elle est une table couverte d'un tapis verd sur lequel on remarque un chandellier & un miroir. Une vieille femme debout tenant un panier de jonc, rempli de citrons, semble en choisir un pour le lui présenter ; celle-ci a la tête enveloppée d'une coeffe & le col garni d'un fichu blanc : son habillement est composé d'un casaquin gris, d'un tablier bleu, & d'une juppe verte. Les compositions de figures en pied de ce Maître sont fort rares. Celle-ci est une de ses plus belles : on y remarque un pinceau moëleux & une couleur fine & harmonieuse.]] réalisée par Gaspard Netscher, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Lenglier pr M. de Courmont au prix de 4600 frs. [138]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue d'un canal glacé, sur le devant duquel on compte treize personnages, dont plusieurs qui patinent, tandis que d'autres jouent au mail. Plus loin est un pont de bois qui traverse le canal, & sur lequel passent un cavalier & un homme à pied. L'on apperçoit encore quelques figures par-dessous le pont ; le canal est bordé de chaque côté de maisons couvertes de neige, devant lesquelles & sur la gauche on voit cinq arbres & un colombier. Il est inutile de rappeller combien les ouvrages de ce Maître sont rares & précieux. Nous dirons seulement que celui-ci peut se soutenir à côté des précédens. Il peut servir de pendant au Karel du Jardin no. 73 de ce catalogue. Adrien vanden Velde. Né à Amsterdam en 1639, mort le 21 Septembre 1672. Le pere de cet Artiste s'étant apperçu de son goût pour le dessin, le fit étudier pendant quelques années chez Winants. Ce fut là qu'il s'occupa à peindre d'après nature les animaux & le paysage ; ce qui ne l'empêcha pas de faire une étude particuliere de la figure, qu'il dessinoit & peignoit si bien, qu'il fut choisi par les plus célebres paysagistes de son tems, pour en orner leurs tableaux. On remarque dans ceux de van den Velde, des ciels qui brillent à travers les arbres ; il y regne un flou & une chaleur rare, & les animaux sont rendus avec vérité. (Adrien van den Velde)|La vue d'un canal glacé, sur le devant duquel on compte treize personnages, dont plusieurs qui patinent, tandis que d'autres jouent au mail. Plus loin est un pont de bois qui traverse le canal, & sur lequel passent un cavalier & un homme à pied. L'on apperçoit encore quelques figures par-dessous le pont ; le canal est bordé de chaque côté de maisons couvertes de neige, devant lesquelles & sur la gauche on voit cinq arbres & un colombier. Il est inutile de rappeller combien les ouvrages de ce Maître sont rares & précieux. Nous dirons seulement que celui-ci peut se soutenir à côté des précédens. Il peut servir de pendant au Karel du Jardin no. 73 de ce catalogue. Adrien vanden Velde. Né à Amsterdam en 1639, mort le 21 Septembre 1672. Le pere de cet Artiste s'étant apperçu de son goût pour le dessin, le fit étudier pendant quelques années chez Winants. Ce fut là qu'il s'occupa à peindre d'après nature les animaux & le paysage ; ce qui ne l'empêcha pas de faire une étude particuliere de la figure, qu'il dessinoit & peignoit si bien, qu'il fut choisi par les plus célebres paysagistes de son tems, pour en orner leurs tableaux. On remarque dans ceux de van den Velde, des ciels qui brillent à travers les arbres ; il y regne un flou & une chaleur rare, & les animaux sont rendus avec vérité.]] réalisée par Adrien van den Velde, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 1100 frs. [139]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue de Schveling prise du côté des dunes. En devant & sur le galet, l'on voit le carrosse du Prince d'Orange, attelé de six chevaux, précédé d'un coureur & de quelques autres gens de sa suite ; on remarque plusieurs personnages placés sur differens plans. Les figures sont d'Adrien van den Velde. Le ciel, les dunes & les terreins sont de Guil. ven den Velde. Ce précieux tableau a été longtems marqué d'un ciel repeint fort mal à propos, sous lequel on en a trouvé un très bien conservé. Il vient de la vente de Mgr. le Prince de Conty no. 413, où il a été vendu 5072 liv. & de celle de M. Trouard no. 114, vendu 3800 l. (Adrien van den Velde)|La vue de Schveling prise du côté des dunes. En devant & sur le galet, l'on voit le carrosse du Prince d'Orange, attelé de six chevaux, précédé d'un coureur & de quelques autres gens de sa suite ; on remarque plusieurs personnages placés sur differens plans. Les figures sont d'Adrien van den Velde. Le ciel, les dunes & les terreins sont de Guil. ven den Velde. Ce précieux tableau a été longtems marqué d'un ciel repeint fort mal à propos, sous lequel on en a trouvé un très bien conservé. Il vient de la vente de Mgr. le Prince de Conty no. 413, où il a été vendu 5072 liv. & de celle de M. Trouard no. 114, vendu 3800 l.]] réalisée par Adrien van den Velde, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 6801 frs. [140]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Maison hollandoise environnée d'arbres, devant laquelle trois hommes qu'un enfant regarde, jouent aux quilles ; deux autres hommes & une femme assis sur l'herbe boivent & fument ; on voit encore un homme & une femme dans un endroit séparé par une palissade à laquelle un cheval est attaché. La composition & la touche fine & précieuse de ce tableau, l'ont toujours fait distinguer dans tous les cabinets où il a passé. Il vient de celui de M. de Boisset no. 128, où il a été vendu 1600 l. & de M. Poullain no. 77 de notre catalogue, où il a été vendu 2600 l. Il est gravé par de Ghendt, dans l'oeuvre des Maîtres Flamands & Hollandois que nous faisons. Jean Stéen. Né à Leyden en 1636, mort en 1689. Jean Stéen étudia successivement chez Knuffer, peintre à Utrecht, chez Brawer & chez Van-Goyen. Jean Stéen, quoiqu'avec un talent déjà assez connu par des tableaux estimés, se fit Brasseur à Delft. Dans ce nouvel état, il trouva le moyen de se ruiner en un an, en menant la vie la plus crapuleuse. De Brasseur il se fit Cabaretier, c'étoit lui qui buvoit le plus de son vin ; quand sa cave étoit vuide sic, il ôtoit l'enseigne, se renfermoit chez lui, & du prix de quelques Tableaux qu'il faisoit, il achetoit du vin qu'il buvoit encore. Peu de Peintres ont mieux caractérisé leurs productions & donné plus de vie à leurs figures. Son dessin est correct & sa couleur est bonne. En général, ses productions sont marquées au coin d'un pinceau facile & d'une touche pleine d'expression. (Jean Stéen)|Une Maison hollandoise environnée d'arbres, devant laquelle trois hommes qu'un enfant regarde, jouent aux quilles ; deux autres hommes & une femme assis sur l'herbe boivent & fument ; on voit encore un homme & une femme dans un endroit séparé par une palissade à laquelle un cheval est attaché. La composition & la touche fine & précieuse de ce tableau, l'ont toujours fait distinguer dans tous les cabinets où il a passé. Il vient de celui de M. de Boisset no. 128, où il a été vendu 1600 l. & de M. Poullain no. 77 de notre catalogue, où il a été vendu 2600 l. Il est gravé par de Ghendt, dans l'oeuvre des Maîtres Flamands & Hollandois que nous faisons. Jean Stéen. Né à Leyden en 1636, mort en 1689. Jean Stéen étudia successivement chez Knuffer, peintre à Utrecht, chez Brawer & chez Van-Goyen. Jean Stéen, quoiqu'avec un talent déjà assez connu par des tableaux estimés, se fit Brasseur à Delft. Dans ce nouvel état, il trouva le moyen de se ruiner en un an, en menant la vie la plus crapuleuse. De Brasseur il se fit Cabaretier, c'étoit lui qui buvoit le plus de son vin ; quand sa cave étoit vuide sic, il ôtoit l'enseigne, se renfermoit chez lui, & du prix de quelques Tableaux qu'il faisoit, il achetoit du vin qu'il buvoit encore. Peu de Peintres ont mieux caractérisé leurs productions & donné plus de vie à leurs figures. Son dessin est correct & sa couleur est bonne. En général, ses productions sont marquées au coin d'un pinceau facile & d'une touche pleine d'expression.]] réalisée par Jean Stéen, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 3401 frs. [141]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un superbe Paysage offrant une étendue de pays immense. La droite est occupée par une grande riviere, où l'on voit trois jeunes gens qui se baignent. Plus loin est un vieux pont sur lequel passent trois différens personnages, & au bout une vieille porte de Ville ruinée : derriere, sur des montagnes, & sur différens plans élevés, l'on voit encore un moulin, une ville & deux villages séparés par des masses d'arbres & des montagnes. la gauche du Tableau offre des fabriques ruinées près desquelles passe un Cavalier monté sur un cheval bai, & vêtu d'un manteau rouge, à qui un pauvre demande l'aumône : plus loin se voit une femme tenant un enfant, & accompagnée d'un chien. Toutes ces figures peintes par Philippe Vouwermans, avec le plus grand soin, concourent à rendre ce Tableau le plus capital & le plus beau de ces deux Maitres ; tous les différens points de l'art y sont portés à un degré inimitable. (Jacques Ruisdael)|Un superbe Paysage offrant une étendue de pays immense. La droite est occupée par une grande riviere, où l'on voit trois jeunes gens qui se baignent. Plus loin est un vieux pont sur lequel passent trois différens personnages, & au bout une vieille porte de Ville ruinée : derriere, sur des montagnes, & sur différens plans élevés, l'on voit encore un moulin, une ville & deux villages séparés par des masses d'arbres & des montagnes. la gauche du Tableau offre des fabriques ruinées près desquelles passe un Cavalier monté sur un cheval bai, & vêtu d'un manteau rouge, à qui un pauvre demande l'aumône : plus loin se voit une femme tenant un enfant, & accompagnée d'un chien. Toutes ces figures peintes par Philippe Vouwermans, avec le plus grand soin, concourent à rendre ce Tableau le plus capital & le plus beau de ces deux Maitres ; tous les différens points de l'art y sont portés à un degré inimitable.]] réalisée par Jacques Ruisdael, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 4360 frs. [142]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux de forme ovale, représentans des marches de Cavaliers. Ces deux charmans Tableaux sont tout ce que l'on peut voir de plus beau ; ils réunissent à un dessin fin & correct, une couleur brillante & harmonieuse ; & une composition ingénieuse & vraie ne laisse rien à desirer. Ils sont de forme ovale en travers, & portent 7 pouces de hauteur, sur 10 pouces de largeur. Ant. Fr. Vander Meulen. Né à Bruxelles en 1634. Les parens de Vander Meulen le confierent à Pierre Snayers, Peintre de Batailles estimé ; il eut bientôt égalé son Maître ; & c'est à quelques-uns de ses Tableaux apportés en France qu'il dût la fortune. M. Colbert, après les avoir vus, charmé de rencontrer un Artiste capable de transmettre à la postérité les hauts faits de Louis XIV, lui fit des offres qui le determinerent à quitter la Ville de Bruxelles, où il étoit alors. A son arrivée en France, on lui donna un logement aux Gobelins, & une pension de 2000 l. Il eut, peu de tems après, l'honneur d'accompagner le Roi dans toutes ses campagnes, & de peindre sous ses yeux les batailles que livra ce Monarque, les siéges qu'il fit, & généralement toutes ses expéditions militaires. Vander Meulen avoit gagné l'amitié de Charles le Brun ; celui-ci, pour la lui témoigner, lui donna sa niece en mariage. Les Paysages, les lointains, les ciels de Vander Meulen, sont d'une couleur claire & suave ; & quoique ses figures soient habillées à la mode du tems, il les a si bien disposées, qu'elles font toujours un grand effet. (Ant. Fr. Vander Meulen)|Deux Tableaux de forme ovale, représentans des marches de Cavaliers. Ces deux charmans Tableaux sont tout ce que l'on peut voir de plus beau ; ils réunissent à un dessin fin & correct, une couleur brillante & harmonieuse ; & une composition ingénieuse & vraie ne laisse rien à desirer. Ils sont de forme ovale en travers, & portent 7 pouces de hauteur, sur 10 pouces de largeur. Ant. Fr. Vander Meulen. Né à Bruxelles en 1634. Les parens de Vander Meulen le confierent à Pierre Snayers, Peintre de Batailles estimé ; il eut bientôt égalé son Maître ; & c'est à quelques-uns de ses Tableaux apportés en France qu'il dût la fortune. M. Colbert, après les avoir vus, charmé de rencontrer un Artiste capable de transmettre à la postérité les hauts faits de Louis XIV, lui fit des offres qui le determinerent à quitter la Ville de Bruxelles, où il étoit alors. A son arrivée en France, on lui donna un logement aux Gobelins, & une pension de 2000 l. Il eut, peu de tems après, l'honneur d'accompagner le Roi dans toutes ses campagnes, & de peindre sous ses yeux les batailles que livra ce Monarque, les siéges qu'il fit, & généralement toutes ses expéditions militaires. Vander Meulen avoit gagné l'amitié de Charles le Brun ; celui-ci, pour la lui témoigner, lui donna sa niece en mariage. Les Paysages, les lointains, les ciels de Vander Meulen, sont d'une couleur claire & suave ; & quoique ses figures soient habillées à la mode du tems, il les a si bien disposées, qu'elles font toujours un grand effet.]] réalisée par Ant. Fr. Vander Meulen, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 3001 frs. [143]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de Pinaker. Ce Peintre est représenté debout, tenant sa palette, & appuyé sur une balustrade couverte d'un tapis. Il est coeffée d'un bonnet fourré & couvert d'une draperie violette, devant lui est son chevalet. Le fond offre des colonnes & un jardin. Ce superbe Tableau est aussi bien peint que les meilleurs Ouvrages de G. Dow & de Mieris. Il vient de la Collection de M. de Boisset, no. 130, & a été vendu à celle de M. Tronchin, 1150 liv. P.S. Nous n'avons rien de connu sur la Vie & les Ouvrages de cet habile Peintre. (Henri de Voes)|Le portrait de Pinaker. Ce Peintre est représenté debout, tenant sa palette, & appuyé sur une balustrade couverte d'un tapis. Il est coeffée d'un bonnet fourré & couvert d'une draperie violette, devant lui est son chevalet. Le fond offre des colonnes & un jardin. Ce superbe Tableau est aussi bien peint que les meilleurs Ouvrages de G. Dow & de Mieris. Il vient de la Collection de M. de Boisset, no. 130, & a été vendu à celle de M. Tronchin, 1150 liv. P.S. Nous n'avons rien de connu sur la Vie & les Ouvrages de cet habile Peintre.]] réalisée par Henri de Voes, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pour le roi au prix de 2100 frs. [144]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une chambre de paysans dans laquelle on voit différentes légumes & ustensiles de cuisine ; à droite une femme est vue par une porte, & à côté une poule est perchée sur une haie faite de planches. Dans le fond une femme & un homme se chauffent à une cheminée. Ce tableau est connu pour un des plus beaux de ce Peintre. Il réunit une touche spirituelle à une harmonie séduisante. Il vient des cabinets de Boucher no. 21 & de M. Trouard no. 122, & a été vendu 700 liv. Et fait pendant au Bourdon no. 82 du présent catalogue. Guillaume Kalf, Né à Amsterdam vers l'an 1630, mort le 30 Juin 1693. Il passa ses premières années dans l'école d'Henry Pot, Peintre d'histoire & de portraits. Il quitta bientôt ce Maïtre & son genre pour peindre des fruits, des légumes & des vases. Ces sortes de tableaux ne sont intéressans qu'autant que la nature y est rendue avec goût & avec vérité. C'est le mérite de ceux de Kalf. Il y plaçoit souvent quelques figures pleines d'esprit, qui prêtoient un nouveau charme à ses productions. (Guillaume Kalf)|Une chambre de paysans dans laquelle on voit différentes légumes & ustensiles de cuisine ; à droite une femme est vue par une porte, & à côté une poule est perchée sur une haie faite de planches. Dans le fond une femme & un homme se chauffent à une cheminée. Ce tableau est connu pour un des plus beaux de ce Peintre. Il réunit une touche spirituelle à une harmonie séduisante. Il vient des cabinets de Boucher no. 21 & de M. Trouard no. 122, & a été vendu 700 liv. Et fait pendant au Bourdon no. 82 du présent catalogue. Guillaume Kalf, Né à Amsterdam vers l'an 1630, mort le 30 Juin 1693. Il passa ses premières années dans l'école d'Henry Pot, Peintre d'histoire & de portraits. Il quitta bientôt ce Maïtre & son genre pour peindre des fruits, des légumes & des vases. Ces sortes de tableaux ne sont intéressans qu'autant que la nature y est rendue avec goût & avec vérité. C'est le mérite de ceux de Kalf. Il y plaçoit souvent quelques figures pleines d'esprit, qui prêtoient un nouveau charme à ses productions.]] réalisée par Guillaume Kalf, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 801 frs. [145]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une prairie. A droite & sur le devant l'on voit trois boeufs, dont un qui paroît se frotter contre un tronc d'arbre. Sur le second plan sont quelques moutons, & le fond se termine par un hameau sur un beau ciel ; une composition simple & vraie, une imitation juste de la nature ont mis ce tableau au-dessus de tous nos éloges ; & nous rappellerons seulement avec quels transports il a été vu du Public dans les différentes ventes qui en ont été faites ; il vient des cabinets 1. de M. de Julienne no. 181 & a été vendu 4911 liv. 2. De M. de Choiseul no. 72 & vendu 8001 liv. 3. De Mgr. le Prince de Conty no. 371 vendu 9530 liv. 4. A la seconde vente no. 133 vendu 6000 liv. 2 s. 5. A celle de M. de Pange, no. 212, vendu 7311 l. Paul Potter, Né à Encuysen en 1625, mort à Amsterdam en 1654. Né d'un sang noble, Potter se livra à la peinture par goût, & n'eut d'autre Maître que son pere, qu'il surpassa dès qu'il eut appris les premiers principes de son art. A quinze ans, il fut un Maître habile. Ce Peintre a fait plusieurs grands tableaux ; mais il s'est montré supérieur dans les petits. Il dessinoit les figures, les chevaux & les autres animaux dans la plus grande perfection. Ses tableaux ont le flou & la couleur de Wouvermans ou de Karel du Jardin, sa touche est fine & moëlleuse, ses fonds sont agréables & piquans par l'intelligence du clair-obscur. (Paul Potter)|Une prairie. A droite & sur le devant l'on voit trois boeufs, dont un qui paroît se frotter contre un tronc d'arbre. Sur le second plan sont quelques moutons, & le fond se termine par un hameau sur un beau ciel ; une composition simple & vraie, une imitation juste de la nature ont mis ce tableau au-dessus de tous nos éloges ; & nous rappellerons seulement avec quels transports il a été vu du Public dans les différentes ventes qui en ont été faites ; il vient des cabinets 1. de M. de Julienne no. 181 & a été vendu 4911 liv. 2. De M. de Choiseul no. 72 & vendu 8001 liv. 3. De Mgr. le Prince de Conty no. 371 vendu 9530 liv. 4. A la seconde vente no. 133 vendu 6000 liv. 2 s. 5. A celle de M. de Pange, no. 212, vendu 7311 l. Paul Potter, Né à Encuysen en 1625, mort à Amsterdam en 1654. Né d'un sang noble, Potter se livra à la peinture par goût, & n'eut d'autre Maître que son pere, qu'il surpassa dès qu'il eut appris les premiers principes de son art. A quinze ans, il fut un Maître habile. Ce Peintre a fait plusieurs grands tableaux ; mais il s'est montré supérieur dans les petits. Il dessinoit les figures, les chevaux & les autres animaux dans la plus grande perfection. Ses tableaux ont le flou & la couleur de Wouvermans ou de Karel du Jardin, sa touche est fine & moëlleuse, ses fonds sont agréables & piquans par l'intelligence du clair-obscur.]] réalisée par Paul Potter, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 15000 frs. [146]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une belle Campagne coupée par un ruisseau que passent des Pâtres conduisant des bestiaux. On voit sur le premier plan une femme vêtue d'un corset rouge, & montée sur un cheval bai ; elle semble parler à un de ces pâtres, qui est debout, tenant de la main droite son batoir ; ils sont précédés & suivis de trois chiens : à gauche, & derriere eux, est un homme à pied, suivi de son chien qui conduit le troupeau. On compte dix-neuf vaches de différentes couleurs, parmi lesquelles on en remarque une blanche suivie d'une autre que montre un Paysan. Le troupeau paroît gagner un chemin élevé sur la droite. On apperçoit encore d'autres animaux dans le lointain. Le fond est terminé par de hautes montagnes. Ce Tableau, clair & brillant comme l'éclat du jour, est un de ces morceaux précieux que l'on rencontre bien rarement ; une composition simple, un dessin facile & correct, une couleur & une légéreté de pinceau admirables, assurent à ce Chef-d'oeuvre le premier rang parmi les Ouvrages de Nicolas Berchem. Nicolas Berchem. Né à Harlem en 1624, mort le 18 Fév. 1683. Le nom de famille de ce Peintre est Haerlem ; le surnom de Berchem lui fut donné, parce qu'un jour son pere le poursuivant pour le maltraiter, Van Goyen, sous qui il étudioit alors, arrêta le pere, & cria à ses autres Eleves : Berchem, ce qui signifie cahez-le. Il avoit d'abord eu son pere pour Maître, puis Van Goyen, qu'il quitta pour s'attacher à Gribber, & enfin à Weninx. Berchem traita l'Histoire & le Paysage ; mais il réussit beaucoup mieux dans ce dernier genre. Sa maniere est excellente ; heureux dans le choix de ses compositions variées à l'infini, personne n'a poussé plus loin que lui la couleur, la touche & l'intelligence de la lumiere & des ombres. Ses Figures & ses Animaux sont d'un dessin correct ; enfin on ne voit rien de médiocre dans ce Peintre, dont les Ouvrages tiennent un premier rang dans les Cabinets. (Nicolas Berchem)|Une belle Campagne coupée par un ruisseau que passent des Pâtres conduisant des bestiaux. On voit sur le premier plan une femme vêtue d'un corset rouge, & montée sur un cheval bai ; elle semble parler à un de ces pâtres, qui est debout, tenant de la main droite son batoir ; ils sont précédés & suivis de trois chiens : à gauche, & derriere eux, est un homme à pied, suivi de son chien qui conduit le troupeau. On compte dix-neuf vaches de différentes couleurs, parmi lesquelles on en remarque une blanche suivie d'une autre que montre un Paysan. Le troupeau paroît gagner un chemin élevé sur la droite. On apperçoit encore d'autres animaux dans le lointain. Le fond est terminé par de hautes montagnes. Ce Tableau, clair & brillant comme l'éclat du jour, est un de ces morceaux précieux que l'on rencontre bien rarement ; une composition simple, un dessin facile & correct, une couleur & une légéreté de pinceau admirables, assurent à ce Chef-d'oeuvre le premier rang parmi les Ouvrages de Nicolas Berchem. Nicolas Berchem. Né à Harlem en 1624, mort le 18 Fév. 1683. Le nom de famille de ce Peintre est Haerlem ; le surnom de Berchem lui fut donné, parce qu'un jour son pere le poursuivant pour le maltraiter, Van Goyen, sous qui il étudioit alors, arrêta le pere, & cria à ses autres Eleves : Berchem, ce qui signifie cahez-le. Il avoit d'abord eu son pere pour Maître, puis Van Goyen, qu'il quitta pour s'attacher à Gribber, & enfin à Weninx. Berchem traita l'Histoire & le Paysage ; mais il réussit beaucoup mieux dans ce dernier genre. Sa maniere est excellente ; heureux dans le choix de ses compositions variées à l'infini, personne n'a poussé plus loin que lui la couleur, la touche & l'intelligence de la lumiere & des ombres. Ses Figures & ses Animaux sont d'un dessin correct ; enfin on ne voit rien de médiocre dans ce Peintre, dont les Ouvrages tiennent un premier rang dans les Cabinets.]] réalisée par Nicolas Berchem, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 7210 frs. [147]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un beau paysage richement orné d'arbres & de montagnes. la droite présente une cascade d'eau tombant d'un rocher élevé & se réunissant à une riviere qui traverse toute la partie gauche. L'on y voit aussi huit figures de femmes peintes par Corneille Poelemburg, placées sur différens plans, dont un grouppe principal de trois femmes debout sont sur le devant. La gauche de ce Tableau est occupée par un lointain d'une grande étendue de pays, coupé par des montagnes & des valons ; les devans sont enrichis de plantes & de broussailles touchées avec esprit, & du bon faire de ce Maître. Jean Both. Né à Utrecht vers 1620, mort à Amsterdam vers 1660. Il fut Eleve d'Abraham Bloemaert, ainsi que son frere André. Ils allerent à Rome ensemble ; & Jean Both s'attacha à la maniere de Claude le Lorrain, & réussit parfaitement à se faire une maniere distincte. Ses Tableaux sont assez rares en France & en Hollande. L'on dit qu'ils sont plus communs en Italie, où il resta fort long-tems. (J. Both)|Un beau paysage richement orné d'arbres & de montagnes. la droite présente une cascade d'eau tombant d'un rocher élevé & se réunissant à une riviere qui traverse toute la partie gauche. L'on y voit aussi huit figures de femmes peintes par Corneille Poelemburg, placées sur différens plans, dont un grouppe principal de trois femmes debout sont sur le devant. La gauche de ce Tableau est occupée par un lointain d'une grande étendue de pays, coupé par des montagnes & des valons ; les devans sont enrichis de plantes & de broussailles touchées avec esprit, & du bon faire de ce Maître. Jean Both. Né à Utrecht vers 1620, mort à Amsterdam vers 1660. Il fut Eleve d'Abraham Bloemaert, ainsi que son frere André. Ils allerent à Rome ensemble ; & Jean Both s'attacha à la maniere de Claude le Lorrain, & réussit parfaitement à se faire une maniere distincte. Ses Tableaux sont assez rares en France & en Hollande. L'on dit qu'ils sont plus communs en Italie, où il resta fort long-tems.]] réalisée par J. Both, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Brun lé au prix de 3600 frs. [148]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage montagneux & sablonneux, où l'on voit un homme monté sur un cheval blanc qu'il fait boire dans une riviere ; à côté de lui sont deux Pêcheurs avec leurs lignes ; un Enfant, sur une planche qui sert de Pont, regarde deux hommes qui retirent un filet. Un Pauvre demande l'aumône à deux Cavaliers qui descendent la montagne, suivis de leur chien ; au pied d'une élévation, sur laquelle sont placées deux Chaumieres, s'offrent une Femme & deux Enfans qui jouent ensemble ; on apperçoit une autre figure dont la tête passe au-dessus des broussailles qui couvrent cette élévation. Ce superbe Tableau, d'une couleur & d'un effet des plus piquants, ne le céde en rien aux précédens. Il vient de la vente de M. Poullain, No. 57 de notre Catalogue, & a été vendu 3500 liv. Il est gravé par Beaumont, sous le titre de la Pêche, & tiré du Cabinet de M. de Julienne. Philippe Wouvermans. Né à Harlem en 1620, mort à Amsterdam en 1668. Il étudia d'abord sous son pere, médiocre Peintre d'Histoire ; mais Vinants, Peintre habile, le reçut chez lui, & lui fit changer sa maniere. Le jeune Eleve employa si bien son tems, qu'il se vit bientôt en état de n'avoir plus d'autre maître que la nature. Wouvermans, retiré chez lui, se livra tout entier à cette étude, & acquit en peu de tems le talent distingué qu'on lui connoît. Ses Sujets les plus ordinaires étoient des Chasses, des Foires, des chevaux, des attaques de cavalerie. Ses chevaux & ses figures sont correctement dessinés & d'une belle couleur. Ses Tableaux sont généralement harmonieux ; ses oppositions sont larges, & la division de ses plans imperceptible ; ses lointains, ses ciels, ses arbres, ses plantes ; tout est une imitation exacte de la Nature. (Philippe Wouvermans)|Un Paysage montagneux & sablonneux, où l'on voit un homme monté sur un cheval blanc qu'il fait boire dans une riviere ; à côté de lui sont deux Pêcheurs avec leurs lignes ; un Enfant, sur une planche qui sert de Pont, regarde deux hommes qui retirent un filet. Un Pauvre demande l'aumône à deux Cavaliers qui descendent la montagne, suivis de leur chien ; au pied d'une élévation, sur laquelle sont placées deux Chaumieres, s'offrent une Femme & deux Enfans qui jouent ensemble ; on apperçoit une autre figure dont la tête passe au-dessus des broussailles qui couvrent cette élévation. Ce superbe Tableau, d'une couleur & d'un effet des plus piquants, ne le céde en rien aux précédens. Il vient de la vente de M. Poullain, No. 57 de notre Catalogue, & a été vendu 3500 liv. Il est gravé par Beaumont, sous le titre de la Pêche, & tiré du Cabinet de M. de Julienne. Philippe Wouvermans. Né à Harlem en 1620, mort à Amsterdam en 1668. Il étudia d'abord sous son pere, médiocre Peintre d'Histoire ; mais Vinants, Peintre habile, le reçut chez lui, & lui fit changer sa maniere. Le jeune Eleve employa si bien son tems, qu'il se vit bientôt en état de n'avoir plus d'autre maître que la nature. Wouvermans, retiré chez lui, se livra tout entier à cette étude, & acquit en peu de tems le talent distingué qu'on lui connoît. Ses Sujets les plus ordinaires étoient des Chasses, des Foires, des chevaux, des attaques de cavalerie. Ses chevaux & ses figures sont correctement dessinés & d'une belle couleur. Ses Tableaux sont généralement harmonieux ; ses oppositions sont larges, & la division de ses plans imperceptible ; ses lointains, ses ciels, ses arbres, ses plantes ; tout est une imitation exacte de la Nature.]] réalisée par Philippe Wouvermans, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Dulac au prix de 3500 frs. [149]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un très-beau Paysage ; le milieu offre un grand chemin, où passe un berger conduisant un troupeau de boeufs & de moutons. A gauche s'offre une haie faite de planches, deux vieux arbres & quelques maisons de paysans. Dans le fond est une masse d'arbres qui annonce l'entrée d'un bois. A droite, des lointains, des prairies & des dunes, frappées d'un coup de lumiere piquant, ajoutent à l'agrément de ce Tableau, qui est du ton de couleur le plus argentin. Il vient de la vente de M. Trouard, no. 127, & vendu 2400 livres. (Jean Winants)|Un très-beau Paysage ; le milieu offre un grand chemin, où passe un berger conduisant un troupeau de boeufs & de moutons. A gauche s'offre une haie faite de planches, deux vieux arbres & quelques maisons de paysans. Dans le fond est une masse d'arbres qui annonce l'entrée d'un bois. A droite, des lointains, des prairies & des dunes, frappées d'un coup de lumiere piquant, ajoutent à l'agrément de ce Tableau, qui est du ton de couleur le plus argentin. Il vient de la vente de M. Trouard, no. 127, & vendu 2400 livres.]] réalisée par Jean Winants, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Le Rouge au prix de 2800 frs. [150]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Chymiste assis dans sa chambre & vu de profil par une fenêtre ; il tient sur ses genoux un grand livre ; sur l'appui de la croisée est un mortier de bronze, un pot de fayance, son écritoire, & le dessus est ornée d'une plante de lierre. Ce Tableau très précieux est d'une couleur transparente & émaillée. Il vient de la vente de Mgr. le Duc de Choiseul, no. 21, & vendu 3200 liv. & de celle de Mgr. le Prince de Conty, no. 329, vendu 2501 liv. Gabriel Metsu. Né à Leyde en 1615, mort à Amsterdam en 1658. Les Hollandois regardent Metsu comme un de leurs premiers Peintres. Il a peint les étoffes avec la derniere vérité. Son dessin est exact, ses Tableaux sont brillans & clairs ; il a seulement le défaut de presque tous les Maîtres Hollandois, de n'avoir pas mieux choisi ses modeles de femmes. (Gabriel Metsu)|Un Chymiste assis dans sa chambre & vu de profil par une fenêtre ; il tient sur ses genoux un grand livre ; sur l'appui de la croisée est un mortier de bronze, un pot de fayance, son écritoire, & le dessus est ornée d'une plante de lierre. Ce Tableau très précieux est d'une couleur transparente & émaillée. Il vient de la vente de Mgr. le Duc de Choiseul, no. 21, & vendu 3200 liv. & de celle de Mgr. le Prince de Conty, no. 329, vendu 2501 liv. Gabriel Metsu. Né à Leyde en 1615, mort à Amsterdam en 1658. Les Hollandois regardent Metsu comme un de leurs premiers Peintres. Il a peint les étoffes avec la derniere vérité. Son dessin est exact, ses Tableaux sont brillans & clairs ; il a seulement le défaut de presque tous les Maîtres Hollandois, de n'avoir pas mieux choisi ses modeles de femmes.]] réalisée par Gabriel Metsu, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pour le Roi au prix de 3001 frs. [151]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Vieillard vu à mi-corps, vêtu d'une robe-de-chambre garnie d'hermine, & la tête couverte d'une toque. Il est appuyé sur un secrétaire, & lit une lettre qui porte sur son visage le reflet du jour qui entre par une croisée ouverte derriere lui. Ce Tableau, l'un des plus fins de ce Maître, vient de la vente de M. de Boisset, & faisoit partie du no. 131, qui a été vendu 1705 liv. Hauteur 5 pouces, larg. 4 pouc. B. de forme ovale, & sert de pendant au no. 42, par Gerard Dow. Godefroy Sckalken. Né à Dort en 1643, mort à Leyden en 1706. Van Hoog Straten fut le premier Maître de Sckalken, & Gérard Dow acheva de le perfectionner. Il imita quelque temps la maniere de Rembrandt ; ensuite il crut pouvoir, dans les grands effets de lumiere, surpasser cet hardi & inimitable coloriste ; il peignit des sujets éclairés par les rayons vifs & tranchans d'un flambeau ou du Soleil : ce fut sa maniere favorite ; il l'apportoit jusques dans ses portraits. Malgré un grand nombre de défauts qu'on lui reproche, on ne peut lui refuser un mérite réel. (Godefroy Sckalken)|Un Vieillard vu à mi-corps, vêtu d'une robe-de-chambre garnie d'hermine, & la tête couverte d'une toque. Il est appuyé sur un secrétaire, & lit une lettre qui porte sur son visage le reflet du jour qui entre par une croisée ouverte derriere lui. Ce Tableau, l'un des plus fins de ce Maître, vient de la vente de M. de Boisset, & faisoit partie du no. 131, qui a été vendu 1705 liv. Hauteur 5 pouces, larg. 4 pouc. B. de forme ovale, & sert de pendant au no. 42, par Gerard Dow. Godefroy Sckalken. Né à Dort en 1643, mort à Leyden en 1706. Van Hoog Straten fut le premier Maître de Sckalken, & Gérard Dow acheva de le perfectionner. Il imita quelque temps la maniere de Rembrandt ; ensuite il crut pouvoir, dans les grands effets de lumiere, surpasser cet hardi & inimitable coloriste ; il peignit des sujets éclairés par les rayons vifs & tranchans d'un flambeau ou du Soleil : ce fut sa maniere favorite ; il l'apportoit jusques dans ses portraits. Malgré un grand nombre de défauts qu'on lui reproche, on ne peut lui refuser un mérite réel.]] réalisée par Godefroy Sckalken, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 2501 frs. [152]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vieille Femme assise devant une table couverte d'un tapis verd, ayant les bras étendus & les mains jointes ; elle soutient un livre ouvert dans lequel elle paroît occupée à lire. Sa tête est vue de trois quarts, couverte d'un bonnet fourré de poil, & enveloppée de mousseline rayée de différentes couleurs ; Son habillement est de velours violet doublé de poil ; ce fin & précieux Tableau est un de ces petits Chef-d'oeuvres rares à rencontrer par la vérité & le fini qui regnent dans les bons ouvrages de ce grand Maître ; il est de forme ovale en hauteur, & porte 5 pouces 6 lignes sur 3 pouces trois lignes. Il sert de pendant au No. 75, par Sckalken. Gérard Dow. Né à Leyden en 1613. Eleve de Rembrandt ; il sçut allier à l'intelligence du clair-obscur, la pureté des couleurs, le gracieux, la correction, l'effet & le fini le pus précieux. Il craignoit si fort tout ce qui pouvoit altérer le brillant de sa couleur, que pour se garantir de la poussiere il avoit fait construire son atelier sur un canal. Il ne tiroit son jour que d'en haut, pour avoir des ombres plus avantageuses. Personne ne touchoit à sa palette ni à ses pinceaux : avant même de travailler, il restoit assis quelques instans pour donner à la poussiere le tems de tomber. On rapporte que la femme d'un Résident de Dannemarck voulut avoir son portrait par Gérard Dow, qui s'étoit d'abord adonné à ce genre, & qu'il la tint cinq jours de suite pour peindre une seule de ses mains. (Gérard Dow)|Une vieille Femme assise devant une table couverte d'un tapis verd, ayant les bras étendus & les mains jointes ; elle soutient un livre ouvert dans lequel elle paroît occupée à lire. Sa tête est vue de trois quarts, couverte d'un bonnet fourré de poil, & enveloppée de mousseline rayée de différentes couleurs ; Son habillement est de velours violet doublé de poil ; ce fin & précieux Tableau est un de ces petits Chef-d'oeuvres rares à rencontrer par la vérité & le fini qui regnent dans les bons ouvrages de ce grand Maître ; il est de forme ovale en hauteur, & porte 5 pouces 6 lignes sur 3 pouces trois lignes. Il sert de pendant au No. 75, par Sckalken. Gérard Dow. Né à Leyden en 1613. Eleve de Rembrandt ; il sçut allier à l'intelligence du clair-obscur, la pureté des couleurs, le gracieux, la correction, l'effet & le fini le pus précieux. Il craignoit si fort tout ce qui pouvoit altérer le brillant de sa couleur, que pour se garantir de la poussiere il avoit fait construire son atelier sur un canal. Il ne tiroit son jour que d'en haut, pour avoir des ombres plus avantageuses. Personne ne touchoit à sa palette ni à ses pinceaux : avant même de travailler, il restoit assis quelques instans pour donner à la poussiere le tems de tomber. On rapporte que la femme d'un Résident de Dannemarck voulut avoir son portrait par Gérard Dow, qui s'étoit d'abord adonné à ce genre, & qu'il la tint cinq jours de suite pour peindre une seule de ses mains.]] réalisée par Gérard Dow, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 2501 frs. [153]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue d'un canal glacé. On y voit à droite un homme & une femme dans un traineau attelé d'un cheval blanc, près duquel est son conducteur. A quelque distance est un chemin qu'un cavalier & trois autres personnages vont descendre, laissant derriere eux une maison & des arbres dépouillés de leurs feuilles. Dans le milieu & en avant est un homme appuyé sur un traineau chargé d'une barrique & d'un panier, il semble causer avec un autre homme vu par le dos. La gauche est occupée sur le devant par un grand arbre dépouillé, près duquel est une maison où un homme est appuyé contre la porte. Vingt-neuf autres figures sur différents plans & par différens grouppes enrichissent ce tableau, l'un des plus capitaux de ce Maître, dont tous les amateurs connoissent la rareté. Il réunit à une composition aussi variée une couleur & un effet piquans. Isaac van Ostade. Né à Lubeck en 1612. Isaac Ostade fut éleve de son frere. On juge par ses tableaux, que l'on croyoit ceux de son Maître, qu'il l'a égalé, & qu'il l'auroit même surpassé, s'il eût vécu aussi longtems : les ouvrages de ce Maître ne sont pas connus en France depuis beaucoup d'années, mais le prix auquel on les porte prouve qu'on a sçu apprécier leur mérite. (Isaac van Ostade)|La vue d'un canal glacé. On y voit à droite un homme & une femme dans un traineau attelé d'un cheval blanc, près duquel est son conducteur. A quelque distance est un chemin qu'un cavalier & trois autres personnages vont descendre, laissant derriere eux une maison & des arbres dépouillés de leurs feuilles. Dans le milieu & en avant est un homme appuyé sur un traineau chargé d'une barrique & d'un panier, il semble causer avec un autre homme vu par le dos. La gauche est occupée sur le devant par un grand arbre dépouillé, près duquel est une maison où un homme est appuyé contre la porte. Vingt-neuf autres figures sur différents plans & par différens grouppes enrichissent ce tableau, l'un des plus capitaux de ce Maître, dont tous les amateurs connoissent la rareté. Il réunit à une composition aussi variée une couleur & un effet piquans. Isaac van Ostade. Né à Lubeck en 1612. Isaac Ostade fut éleve de son frere. On juge par ses tableaux, que l'on croyoit ceux de son Maître, qu'il l'a égalé, & qu'il l'auroit même surpassé, s'il eût vécu aussi longtems : les ouvrages de ce Maître ne sont pas connus en France depuis beaucoup d'années, mais le prix auquel on les porte prouve qu'on a sçu apprécier leur mérite.]] réalisée par Isaac van Ostade, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Paillet pr le roi au prix de 6001 frs. [154]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un homme vu à mi-corps, tenant une cruche de terre & une pipe, il a la tête couverte d'un bonnet noir & d'un gillet à manches grises. Ce joli tableau est dans son genre égal aux précédens. Adrien van Ostade. Né à Lubeck en 1610, mort en 1685. L'amour que cet Artiste ressentit dès sa plus tendre jeunesse pour la peinture, l'attira en Hollande. Il entra chez Franck Hals, célebre peintre de portrait ; mais il quitta bientôt la maniere de son Maitre, pour ne faire que de petits tableaux. Les scènes les plus triviales attachoient son attention, & il réussit si bien à les rendre, qu'il est devenu inimitable dans ce genre. Ostade est après Rembrandt le peintre qui a le mieux entendu l'effet du clair-obscur ; sa couleur est d'une fonte admirable, & ses caracteres de tête sont très-expressifs. (Adrien van Ostade)|Un homme vu à mi-corps, tenant une cruche de terre & une pipe, il a la tête couverte d'un bonnet noir & d'un gillet à manches grises. Ce joli tableau est dans son genre égal aux précédens. Adrien van Ostade. Né à Lubeck en 1610, mort en 1685. L'amour que cet Artiste ressentit dès sa plus tendre jeunesse pour la peinture, l'attira en Hollande. Il entra chez Franck Hals, célebre peintre de portrait ; mais il quitta bientôt la maniere de son Maitre, pour ne faire que de petits tableaux. Les scènes les plus triviales attachoient son attention, & il réussit si bien à les rendre, qu'il est devenu inimitable dans ce genre. Ostade est après Rembrandt le peintre qui a le mieux entendu l'effet du clair-obscur ; sa couleur est d'une fonte admirable, & ses caracteres de tête sont très-expressifs.]] réalisée par Adrien van Ostade, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Hamon au prix de 300 frs. [155]
  • 1784.11.24/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux tableaux faisant pendans ; l'un représente des ruines couronnées de masses de feuilles, au bas desquelles sont quatre figures différentes. A quelque distance, sur un autre plan, sont deux figures ; sur le devant est un pâtre debout, & appuyé sur son bâton, gardant des boeufs ; dans le fond & à droit, sont des maisons environnées d'arbes. L'autre représente une grotte de rochers, ornée de figures; sur le premier plan est une femme qui savonne sur le bord d'un ruisseau. Dans le coin à droite est une fontaine où deux femmes blanchissent du linge ; sur le troisieme plan est une femme qui l'étend sur des cordes. Ces deux jolis tableaux sont fins & piquans, & portent 7 pouces de diametre en rond. B. & C. (Corneille Poelemburg)|Deux tableaux faisant pendans ; l'un représente des ruines couronnées de masses de feuilles, au bas desquelles sont quatre figures différentes. A quelque distance, sur un autre plan, sont deux figures ; sur le devant est un pâtre debout, & appuyé sur son bâton, gardant des boeufs ; dans le fond & à droit, sont des maisons environnées d'arbes. L'autre représente une grotte de rochers, ornée de figures; sur le premier plan est une femme qui savonne sur le bord d'un ruisseau. Dans le coin à droite est une fontaine où deux femmes blanchissent du linge ; sur le troisieme plan est une femme qui l'étend sur des cordes. Ces deux jolis tableaux sont fins & piquans, & portent 7 pouces de diametre en rond. B. & C.]] réalisée par Corneille Poelemburg, vendue par Comte de Vaudreuil, achetée par Saubert au prix de 551 frs. [156]