Ventes d'œuvres le 1802.01.27

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  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un grand canal et d'un village de la Hollande, avec un pont et toutes les richesses de détails qui pouvaient y donner de l'intérêt, telles que différentes barques, plusieurs figures et une écluse. Ce petit Tableau est pris dans un effet et un ton de couleur qui le rapproche des ouvrages de J. Ruysdaël. (Zeeman)|Le point de vue d'un grand canal et d'un village de la Hollande, avec un pont et toutes les richesses de détails qui pouvaient y donner de l'intérêt, telles que différentes barques, plusieurs figures et une écluse. Ce petit Tableau est pris dans un effet et un ton de couleur qui le rapproche des ouvrages de J. Ruysdaël.]] réalisée par Zeeman, vendue par Van Helsleuter, achetée par Paillet au prix de 120 fl. [1]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux inséparables forment ensemble le sujet d'un combat entre un militaire et un paysan. Le premier est représenté sous les traits et l'habillement d'un officier hollandais, dans l'attitude de porter un coup de sabre à son adversaire, qui, de son côté, paraît disposé à riposter par un coup de couteau, en tenant son chapeau dans la main gauche, comme pour se servir de bouclier. Ces deux morceaux, de la première finesse, justifient du talent supérieur de cet habile peintre. L'expression de la colère et de l'acharnement y sont portés au degré de produire la plus parfaite illusion. Outre le mérite particulier des ouvrages de Aric de Voys, l'on sait encore que les occasions de s'en procurer sont peu fréquentes, et qu'ils sont admis dans les Cabinets au rang de première classe. (Voys (Aric de))|Deux Tableaux inséparables forment ensemble le sujet d'un combat entre un militaire et un paysan. Le premier est représenté sous les traits et l'habillement d'un officier hollandais, dans l'attitude de porter un coup de sabre à son adversaire, qui, de son côté, paraît disposé à riposter par un coup de couteau, en tenant son chapeau dans la main gauche, comme pour se servir de bouclier. Ces deux morceaux, de la première finesse, justifient du talent supérieur de cet habile peintre. L'expression de la colère et de l'acharnement y sont portés au degré de produire la plus parfaite illusion. Outre le mérite particulier des ouvrages de Aric de Voys, l'on sait encore que les occasions de s'en procurer sont peu fréquentes, et qu'ils sont admis dans les Cabinets au rang de première classe.]] réalisée par Voys (Aric de), achetée par Paillet au prix de 1250 fl. [2]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre Tableau encore très-précieux, pouvant servir de pendant au précédent. Il représente une vaste étendue de mer, par un grand calme. L'on voit, avec intérêt, dans le milieu, un groupe de quatre bâtimens variés de forme et de couleur, ayant leurs voiles et agrès ; l'on en remarque un décoré d'ornemens dorés, et rempli de plusieurs passagers. A la gauche, divers personnages dans une barque semblent vouloir aborder une frégate ; le côté opposé fait encore voir une barque marchande et un bateau que deux pêcheurs conduisent à la rame : nombre de barquettes et quelques bâtimens enrichissent l'horizon et se détachent avec une admirable intelligence sur un ciel azuré, chargé de beaux nuages. Ce morceau, dans un effet absolument opposé au précédent, est encore recommandable, tant par la richesse du sujet que par sa belle exécution. Il prendrait une plus grande valeur à être changé de vernis. (Velde (W. Van de))|Un autre Tableau encore très-précieux, pouvant servir de pendant au précédent. Il représente une vaste étendue de mer, par un grand calme. L'on voit, avec intérêt, dans le milieu, un groupe de quatre bâtimens variés de forme et de couleur, ayant leurs voiles et agrès ; l'on en remarque un décoré d'ornemens dorés, et rempli de plusieurs passagers. A la gauche, divers personnages dans une barque semblent vouloir aborder une frégate ; le côté opposé fait encore voir une barque marchande et un bateau que deux pêcheurs conduisent à la rame : nombre de barquettes et quelques bâtimens enrichissent l'horizon et se détachent avec une admirable intelligence sur un ciel azuré, chargé de beaux nuages. Ce morceau, dans un effet absolument opposé au précédent, est encore recommandable, tant par la richesse du sujet que par sa belle exécution. Il prendrait une plus grande valeur à être changé de vernis.]] réalisée par Velde (W. Van de), vendue par Van Helsleuter, achetée par Lafontaine au prix de 2620 fl. [3]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un brillant paysage indiquant l'entrée d'un bois, sur la droite, l'on voit le sujet d'un départ de chasse au vol, occupant tout le premier plan ; cette marche agréable est conduite par un personnage montant un beau cheval roussâtre : ce cavalier est vu par le dos et vêtu d'une large casaque de couleur noisette, relevée de franges et bouffettes de rubans rouges ; son mouvement indique qu'il parle à nombre de piqueurs et valets, qui sont entourés d'une meute de chiens de toute race. Cette richesse du sujet est vue sur un plan très-éloigné, ayant en opposition une dame montant un magnifique cheval blanc, qui contraste admirablement avec celui de son écuyer, qui prend le galop. Ces détails, piquans et précieux, se détachent sur un terrain tracé de plusieurs chemins, où frappe la lumière principale ; un ciel nuageux et azuré contribue, par son éclat, à faire ressortir le feuillé admirable des arbres. Ce Tableau capital est encore, dans son genre, un des chefs-d'oeuvres de Van de Velde, auquel on ne peut rien désirer ; il joint à cette touche douce et moëlleuse, le fini exact de la nature, et cette précieuse conservation que les amateurs délicats ont raison de désirer. (Velde (Adrien Van den))|Dans un brillant paysage indiquant l'entrée d'un bois, sur la droite, l'on voit le sujet d'un départ de chasse au vol, occupant tout le premier plan ; cette marche agréable est conduite par un personnage montant un beau cheval roussâtre : ce cavalier est vu par le dos et vêtu d'une large casaque de couleur noisette, relevée de franges et bouffettes de rubans rouges ; son mouvement indique qu'il parle à nombre de piqueurs et valets, qui sont entourés d'une meute de chiens de toute race. Cette richesse du sujet est vue sur un plan très-éloigné, ayant en opposition une dame montant un magnifique cheval blanc, qui contraste admirablement avec celui de son écuyer, qui prend le galop. Ces détails, piquans et précieux, se détachent sur un terrain tracé de plusieurs chemins, où frappe la lumière principale ; un ciel nuageux et azuré contribue, par son éclat, à faire ressortir le feuillé admirable des arbres. Ce Tableau capital est encore, dans son genre, un des chefs-d'oeuvres de Van de Velde, auquel on ne peut rien désirer ; il joint à cette touche douce et moëlleuse, le fini exact de la nature, et cette précieuse conservation que les amateurs délicats ont raison de désirer.]] réalisée par Velde (Adrien Van den), vendue par Van Helsleuter, achetée par Lerouge au prix de 6900 fl. [4]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Médecin dans son laboratoire, représenté jusqu'aux genoux et près d'une table où sont posés un globe terrestre, un bassin, un mortier, un grand livre ouvert, et autres ustensiles avec différens accessoires de son art ; il est debout, considérant une fiole que vient de lui apporter une femme d'une figure respectable, qui est devant lui, les mains jointes, et dans l'expression de l'inquiétude pour connaître le résultat de cette consultation ; une croisée à droite éclaire tout le sujet et ses détails avec autant d'éclat que d'harmonie et de vérité ; l'on admire encore, dans le haut du Tableau, un beau tapis formant rideau, largement drapé, dont le ton de couleur et la touche juste produisent l'illusion des tissus de Perse. Ce Tableau, terminé avec le plus grand art, est une répétition exacte de l'un des chefs-d'oeuvres de Gérard Dow, que possède aujourd'hui la Russie. La tradition nous indique qu'un amateur ne pouvant déterminer le Peintre à le lui céder, ce dernier consentit à ce qu'il en fût fait une répétition sous ses yeux, par un de ses premiers disciples, et Van Tool a été désigné comme le plus capable de remplir cet objet avec avantage. (Tool (Van))|Un Médecin dans son laboratoire, représenté jusqu'aux genoux et près d'une table où sont posés un globe terrestre, un bassin, un mortier, un grand livre ouvert, et autres ustensiles avec différens accessoires de son art ; il est debout, considérant une fiole que vient de lui apporter une femme d'une figure respectable, qui est devant lui, les mains jointes, et dans l'expression de l'inquiétude pour connaître le résultat de cette consultation ; une croisée à droite éclaire tout le sujet et ses détails avec autant d'éclat que d'harmonie et de vérité ; l'on admire encore, dans le haut du Tableau, un beau tapis formant rideau, largement drapé, dont le ton de couleur et la touche juste produisent l'illusion des tissus de Perse. Ce Tableau, terminé avec le plus grand art, est une répétition exacte de l'un des chefs-d'oeuvres de Gérard Dow, que possède aujourd'hui la Russie. La tradition nous indique qu'un amateur ne pouvant déterminer le Peintre à le lui céder, ce dernier consentit à ce qu'il en fût fait une répétition sous ses yeux, par un de ses premiers disciples, et Van Tool a été désigné comme le plus capable de remplir cet objet avec avantage.]] réalisée par Tool (Van), vendue par Van Helsleuter, achetée par Lafontaine au prix de 1050 fl. [5]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un sujet de quatre personnages, hommes et femmes, dans un intérieur d'appartement ; à la gauche de cette riche composition, est une dame assise, ayant le visage de profil, et regardant d'un air tranquille un officier qui lui présente une coupe remplie de vin, que vient de verser un écuyer ; une jeune personne, dans un habillement de satin blanc, est debout à les considérer. La plupart des compositions de Terburg, dans le genre noble, ont été des portraits frappans de vérité : celle-ci, d'une grande proportion, offre des détails précieux et l'ensemble le plus marquant. (Terburg (Gérard))|Un sujet de quatre personnages, hommes et femmes, dans un intérieur d'appartement ; à la gauche de cette riche composition, est une dame assise, ayant le visage de profil, et regardant d'un air tranquille un officier qui lui présente une coupe remplie de vin, que vient de verser un écuyer ; une jeune personne, dans un habillement de satin blanc, est debout à les considérer. La plupart des compositions de Terburg, dans le genre noble, ont été des portraits frappans de vérité : celle-ci, d'une grande proportion, offre des détails précieux et l'ensemble le plus marquant.]] réalisée par Terburg (Gérard), achetée par Lerouge au prix de 2051 fl. [6]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une belle et ancienne copie, d'après un Tableau capital d'Albert Cuyp ; il représente un troupeau de vaches et autres animaux dans une prairie. Cet ouvrage est touché avec une telle facilité, que le premier coup d'oeil aurait trompé des personnes déjà exercées. Il paraît qu'au premier Salon d'exposition des peintures modernes en France, ces deux frères brigueront l'honneur d'y faire passer de leurs ouvrages. (Stryr (Van))|Une belle et ancienne copie, d'après un Tableau capital d'Albert Cuyp ; il représente un troupeau de vaches et autres animaux dans une prairie. Cet ouvrage est touché avec une telle facilité, que le premier coup d'oeil aurait trompé des personnes déjà exercées. Il paraît qu'au premier Salon d'exposition des peintures modernes en France, ces deux frères brigueront l'honneur d'y faire passer de leurs ouvrages.]] réalisée par Stryr (Van), achetée par Renoud au prix de 402 fl. [7]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce fini et précieux Tableau représente une grande étendue de forêt traversée par différens chemins ; on voit dans le lointain plusieurs châteaux, dont un au milieu ; les devans offrent un terrain sablonneux, où Adrien Van de Velde a placé de jolies figures de la touche la plus spirituelle. Ce tableau est en outre admirable par sa profondeur, sa vérité et la vigueur de son coloris. Ce tableau, pouvant servir de pendant au précédent, forme avec lui la réunion la plus curieuse et la plus rare dans cette agréable proportion. (Ruisdael (Jacques))|Ce fini et précieux Tableau représente une grande étendue de forêt traversée par différens chemins ; on voit dans le lointain plusieurs châteaux, dont un au milieu ; les devans offrent un terrain sablonneux, où Adrien Van de Velde a placé de jolies figures de la touche la plus spirituelle. Ce tableau est en outre admirable par sa profondeur, sa vérité et la vigueur de son coloris. Ce tableau, pouvant servir de pendant au précédent, forme avec lui la réunion la plus curieuse et la plus rare dans cette agréable proportion.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 1220 fl. [8]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un intérieur de tabagie, où sont trois personnages occupés à lire un papier de nouvelles, que tiennent un matelot et sa femme. Entre eux est placé une escabelle où se voyent des cartes et un mouchoir ; ils sont assis et vus jusqu'aux genoux, tandis qu'un homme d'une figure des plus caractérisées, porte ses lunettes sur son nez pour donner aussi son avis. Le sujet tire sa lumière d'une croisée placée à la droite, à travers laquelle on aperçoit des feuillages de vigne qui décorent les dehors de la maison. Ce Tableau admirable d'exécution et de la plus riche couleur, offre encore un des ouvrages précieux de la grande force de Van Ostade. Il provient de la collection d'Opdam et du célèbre cabinet de Praslin, où nous avons eu l'ordre de l'acquérir pour la Hollande. (Ostade (Adrien Van))|Un intérieur de tabagie, où sont trois personnages occupés à lire un papier de nouvelles, que tiennent un matelot et sa femme. Entre eux est placé une escabelle où se voyent des cartes et un mouchoir ; ils sont assis et vus jusqu'aux genoux, tandis qu'un homme d'une figure des plus caractérisées, porte ses lunettes sur son nez pour donner aussi son avis. Le sujet tire sa lumière d'une croisée placée à la droite, à travers laquelle on aperçoit des feuillages de vigne qui décorent les dehors de la maison. Ce Tableau admirable d'exécution et de la plus riche couleur, offre encore un des ouvrages précieux de la grande force de Van Ostade. Il provient de la collection d'Opdam et du célèbre cabinet de Praslin, où nous avons eu l'ordre de l'acquérir pour la Hollande.]] réalisée par Ostade (Adrien Van), vendue par Van Helsleuter, achetée par Jaufret au prix de 4400 fl. [9]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un canal bordé d'arbres et de maisons. Ce morceau, d'un détail considérable, est pris dans un effet très-piquant de crépuscule ; la lune commence à paraître ; elle éclaire la partie gauche du sujet, où l'on voit trois figures, dont un enfant qui court après un chien, et laisse dans la demi-teinte toute la partie droite. Il est rare de rencontrer un ouvrage aussi capital de ce peintre, et celui-ci est précieux par son exécution et son effet qui est vraiment magique. (Neer (Hart Van der))|Le point de vue d'un canal bordé d'arbres et de maisons. Ce morceau, d'un détail considérable, est pris dans un effet très-piquant de crépuscule ; la lune commence à paraître ; elle éclaire la partie gauche du sujet, où l'on voit trois figures, dont un enfant qui court après un chien, et laisse dans la demi-teinte toute la partie droite. Il est rare de rencontrer un ouvrage aussi capital de ce peintre, et celui-ci est précieux par son exécution et son effet qui est vraiment magique.]] réalisée par Neer (Hart Van der), achetée par Lafontaine au prix de 701 fl. [10]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un parc et d'un château près de Harlem. La droite offre, sur le devant, le dehors d'une église gothique construite en brique, qui sert de repoussoir le plus savant et le plus vigoureux à tous les objets que l'on voit dans l'éloignement. Il est enrichi de nombre de figures, par Adrien Van den Velde, formant des groupes agréables et variés, dont la touche spirituelle est en harmonie parfaite avec ce Tableau du meilleur tems de ce maître, et dont l'effet est neuf et hardi. (Heyden (Jean Van der))|Le point de vue d'un parc et d'un château près de Harlem. La droite offre, sur le devant, le dehors d'une église gothique construite en brique, qui sert de repoussoir le plus savant et le plus vigoureux à tous les objets que l'on voit dans l'éloignement. Il est enrichi de nombre de figures, par Adrien Van den Velde, formant des groupes agréables et variés, dont la touche spirituelle est en harmonie parfaite avec ce Tableau du meilleur tems de ce maître, et dont l'effet est neuf et hardi.]] réalisée par Heyden (Jean Van der), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 1800 fl. [13]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un riche paysage montagneux, traversé, dans toute sa longueur, par différens chemins, qui conduisent naturellement à de beaux lointains, liés harmonieusement au ciel chaud et vaporeux d'une belle journée d'été, dans les beaux effets du Claude Lorrain. Adrien Van den Velde, ami et contemporain de notre habile paysagiste, a enrichi ce Tableau de nombre de figures qui indiquent un retour de chasse. Il est rare de rencontrer de Van den Velde des figures de cette proportion ; elles sont de la plus belle touche, et distribuées avec art sur différens plans. A gauche, et presque sur le devant, on voit une bête de somme chargée du produit de la chasse, surmontée d'un chien qui semble garder le gibier. La droite offre, sur le devant, une mare que traverse un pâtre avec ses bestiaux, et dans l'éloignement différens chasseurs, hommes et femmes, à cheval et à pied. Nous nous estimons heureux d'offrir au public le talent d'Hakkert dans toute sa perfection. Le Tableau que nous décrivons est un chef-d'oeuvre, tant par son harmonie que par sa touche large et facile, et la vigueur de son coloris. (Hakkert (Jean))|Le point de vue d'un riche paysage montagneux, traversé, dans toute sa longueur, par différens chemins, qui conduisent naturellement à de beaux lointains, liés harmonieusement au ciel chaud et vaporeux d'une belle journée d'été, dans les beaux effets du Claude Lorrain. Adrien Van den Velde, ami et contemporain de notre habile paysagiste, a enrichi ce Tableau de nombre de figures qui indiquent un retour de chasse. Il est rare de rencontrer de Van den Velde des figures de cette proportion ; elles sont de la plus belle touche, et distribuées avec art sur différens plans. A gauche, et presque sur le devant, on voit une bête de somme chargée du produit de la chasse, surmontée d'un chien qui semble garder le gibier. La droite offre, sur le devant, une mare que traverse un pâtre avec ses bestiaux, et dans l'éloignement différens chasseurs, hommes et femmes, à cheval et à pied. Nous nous estimons heureux d'offrir au public le talent d'Hakkert dans toute sa perfection. Le Tableau que nous décrivons est un chef-d'oeuvre, tant par son harmonie que par sa touche large et facile, et la vigueur de son coloris.]] réalisée par Hakkert (Jean), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Lafontaine au prix de 3200 fl. [14]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un paysage enrichi de différentes baraques pittoresques, dont partie se reflète dans un canal limpide. Un chemin, dans la partie gauche du premier plan, est enrichi de trois figures, qui se dirigent vers l'entrée d'un village où se voit encore un moulin. Ce Tableau est une représentation fidelle de la nature, autant par la simplicité du ton général de la couleur, que par une touche facile et brillante. (Decker (Corneille))|Le point de vue d'un paysage enrichi de différentes baraques pittoresques, dont partie se reflète dans un canal limpide. Un chemin, dans la partie gauche du premier plan, est enrichi de trois figures, qui se dirigent vers l'entrée d'un village où se voit encore un moulin. Ce Tableau est une représentation fidelle de la nature, autant par la simplicité du ton général de la couleur, que par une touche facile et brillante.]] réalisée par Decker (Corneille), achetée par Jaubert au prix de 301 fl. [15]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un magnifique paysage indiquant l'entrée d'une forêt. A la droite, sur le premier plan, est un groupe de quatre figures, dont un homme avec une femme, qui sont assis et semblent prendre le frais ; près d'eux l'on voit une pauvresse avec son enfant, et plus loin un pêcheur occupé près d'un canal qui borde le devant à gauche de ce Tableau, et baigne les murs d'une masure pittoresque. Ce morceau, d'une harmonie parfaite, du ton de couleur et de la touche la plus vraie, peut être cité comme un de ceux où ce maître a porté la peinture au plus haut degré de perfection ; et Adrien Van Ostade a consacré cette vérité, par les belles figures dont il l'a enrichi. (Decker (Corneille))|Un magnifique paysage indiquant l'entrée d'une forêt. A la droite, sur le premier plan, est un groupe de quatre figures, dont un homme avec une femme, qui sont assis et semblent prendre le frais ; près d'eux l'on voit une pauvresse avec son enfant, et plus loin un pêcheur occupé près d'un canal qui borde le devant à gauche de ce Tableau, et baigne les murs d'une masure pittoresque. Ce morceau, d'une harmonie parfaite, du ton de couleur et de la touche la plus vraie, peut être cité comme un de ceux où ce maître a porté la peinture au plus haut degré de perfection ; et Adrien Van Ostade a consacré cette vérité, par les belles figures dont il l'a enrichi.]] réalisée par Decker (Corneille), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 1050 fl. [16]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet d'un dessinateur représenté à l'effet de la lumière, ouvrage de la plus suprenante exécution et d'une finesse de touche et d'illusion dont il est presqu'impossible de rendre compte par une description de catalogue. Dans un intérieur et devant une table couverte d'un tapis, l'on voit un jeune étudiant assis et occupé à tracer à la plume une figure d'Apollon, dans le livre de ses études qu'il tient ouvert devant lui ; entre le modèle et le personnage est placée une lumière qui répand ses rayons et son reflet sur tous les objets, avec tant d'art et d'harmonie, que l'on douterait de n'avoir à considérer qu'une imitation de la nature. Le fond du Tableau, entièrement sacrifié aux détails, laisse cependant distinguer un grand cintre d'où pend une belle draperie. Nous ne pouvons pas recommander ce miracle de peinture plus avantageusement, qu'en reportant les amateurs au catalogue, du beau cabinet de feu M. Van Slingeland, à Doort, dont il a fait l'ornement et l'admiration tant d'années. (Dow (Gérard))|Le sujet d'un dessinateur représenté à l'effet de la lumière, ouvrage de la plus suprenante exécution et d'une finesse de touche et d'illusion dont il est presqu'impossible de rendre compte par une description de catalogue. Dans un intérieur et devant une table couverte d'un tapis, l'on voit un jeune étudiant assis et occupé à tracer à la plume une figure d'Apollon, dans le livre de ses études qu'il tient ouvert devant lui ; entre le modèle et le personnage est placée une lumière qui répand ses rayons et son reflet sur tous les objets, avec tant d'art et d'harmonie, que l'on douterait de n'avoir à considérer qu'une imitation de la nature. Le fond du Tableau, entièrement sacrifié aux détails, laisse cependant distinguer un grand cintre d'où pend une belle draperie. Nous ne pouvons pas recommander ce miracle de peinture plus avantageusement, qu'en reportant les amateurs au catalogue, du beau cabinet de feu M. Van Slingeland, à Doort, dont il a fait l'ornement et l'admiration tant d'années.]] réalisée par Dow (Gérard), vendue par Van Helsleuter, achetée par Paillet au prix de 7645 fl. [17]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet est tiré de la troisième églogue de Virgile. Sur le devant, on voit un jeune berger assis, qui se retourne avec promptitude vers une jeune fille qui court se cacher dans les roseaux. Sur la droite, et en demi-teinte, on voit un autre berger endormi. Des bestiaux groupés, sur différens plans, enrichissent cette composition, qui est de la plus belle touche et d'une couleur agréable. Tous les amateurs connaissent la rareté des ouvrages de cet artiste, qui a toujours été occupé par le roi d'Espagne, dont il était le premier peintre. (Voyez le No 24 du Catalogue de la vente Robit, dont il provient). (Corado)|Le sujet est tiré de la troisième églogue de Virgile. Sur le devant, on voit un jeune berger assis, qui se retourne avec promptitude vers une jeune fille qui court se cacher dans les roseaux. Sur la droite, et en demi-teinte, on voit un autre berger endormi. Des bestiaux groupés, sur différens plans, enrichissent cette composition, qui est de la plus belle touche et d'une couleur agréable. Tous les amateurs connaissent la rareté des ouvrages de cet artiste, qui a toujours été occupé par le roi d'Espagne, dont il était le premier peintre. (Voyez le No 24 du Catalogue de la vente Robit, dont il provient).]] réalisée par Corado, vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 720 fl. [18]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait du père de ce peintre, vu de trois-quarts et jusqu'aux genoux. L'artiste l'a représenté dans son jardin, et appuyé sur un piédestal en marbre. Il est richement vêtu d'un habit de satin jaune, et d'un manteau de velours cramoisi, négligemment jeté autour de lui ; dans le fond, à gauche, on voit une partie du jardin où s'élève une statue. L'on sait que ce maître a excellé à peindre des portrait sic en petit ; celui-ci est d'un précieux fini, d'une belle fonte de couleur, et d'une harmonie parfaite. (Werf (Adrien Van der))|Le portrait du père de ce peintre, vu de trois-quarts et jusqu'aux genoux. L'artiste l'a représenté dans son jardin, et appuyé sur un piédestal en marbre. Il est richement vêtu d'un habit de satin jaune, et d'un manteau de velours cramoisi, négligemment jeté autour de lui ; dans le fond, à gauche, on voit une partie du jardin où s'élève une statue. L'on sait que ce maître a excellé à peindre des portrait sic en petit ; celui-ci est d'un précieux fini, d'une belle fonte de couleur, et d'une harmonie parfaite.]] réalisée par Werf (Adrien Van der), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 400 fl. [19]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un riche paysage offrant une variété d'arbres des plus belles espèces et de grande proportion ; un vieux chêne tortueux s'y fait remarquer, autant par sa touche brillante que par des détails aussi vrais que la nature ; on y admire encore diverses belles plantes touchées avec autant d'art que de goût. Jean Lingelback a enrichi ce magnifique Tableau de plusieurs figures, et Wyntranck, très-habile peintre d'animaux, y a placé des canards dans une mare qui occupe les premiers plans du sujet. Ce morceau, de la plus facile exécution, est aussi de cette touche large et hardie qui caractérise l'un des grands paysagistes de la Hollande. (Winants (Jean))|Le point de vue d'un riche paysage offrant une variété d'arbres des plus belles espèces et de grande proportion ; un vieux chêne tortueux s'y fait remarquer, autant par sa touche brillante que par des détails aussi vrais que la nature ; on y admire encore diverses belles plantes touchées avec autant d'art que de goût. Jean Lingelback a enrichi ce magnifique Tableau de plusieurs figures, et Wyntranck, très-habile peintre d'animaux, y a placé des canards dans une mare qui occupe les premiers plans du sujet. Ce morceau, de la plus facile exécution, est aussi de cette touche large et hardie qui caractérise l'un des grands paysagistes de la Hollande.]] réalisée par Winants (Jean), vendue par Van Helsleuter, achetée par Langeac au prix de 1250 fl. [20]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un retour de chasse. Sur le devant l'on voit deux hommes à cheval, dont un donne du cor. A gauche du Tableau, sur un plan plus reculé, un chasseur caresse sous le menton une jeune villageoise qui tient du gibier, tandis que son camarade est occupé à attacher deux chiens. Sur la droite et tout-à-fait dans l'ombre, près d'une masure, est un paysan qui boit à même un pot de bierre. Les fonds de ce paysage offrent de jolis lointains qui se lient harmonieusement à un ciel piquant. L'effet de ce Tableau, pris dans un tems couvert, est soutenu d'un ton de demi-teinte dirigé avec la plus admirable intelligence. (Wouvermans (Philippe))|Un retour de chasse. Sur le devant l'on voit deux hommes à cheval, dont un donne du cor. A gauche du Tableau, sur un plan plus reculé, un chasseur caresse sous le menton une jeune villageoise qui tient du gibier, tandis que son camarade est occupé à attacher deux chiens. Sur la droite et tout-à-fait dans l'ombre, près d'une masure, est un paysan qui boit à même un pot de bierre. Les fonds de ce paysage offrent de jolis lointains qui se lient harmonieusement à un ciel piquant. L'effet de ce Tableau, pris dans un tems couvert, est soutenu d'un ton de demi-teinte dirigé avec la plus admirable intelligence.]] réalisée par Wouvermans (Philippe), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 1480 fl. [22]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un site de paysage pittoresque et montagneux, avec habitations de pêcheurs dans le milieu et sur le bord d'une rivière. Le premier plan est enrichi de diverses figures, dont un cavalier arrêté à considérer trois hommes qui traînent leurs filets. Une dune sablonneuse et des baigneurs occupent la gauche, tandis que, du côté opposé, un pauvre demande l'aumône à un personnage enveloppé d'un manteau et montant un cheval blanc. Ce Tableau, enrichi de nombre de détails, est exécuté avec cette touche large et facile qui distingue son auteur : l'effet indique le tems gris et couvert d'un jour de pluie, convenable à la pêche. (Wouvermans (Philippe))|Un site de paysage pittoresque et montagneux, avec habitations de pêcheurs dans le milieu et sur le bord d'une rivière. Le premier plan est enrichi de diverses figures, dont un cavalier arrêté à considérer trois hommes qui traînent leurs filets. Une dune sablonneuse et des baigneurs occupent la gauche, tandis que, du côté opposé, un pauvre demande l'aumône à un personnage enveloppé d'un manteau et montant un cheval blanc. Ce Tableau, enrichi de nombre de détails, est exécuté avec cette touche large et facile qui distingue son auteur : l'effet indique le tems gris et couvert d'un jour de pluie, convenable à la pêche.]] réalisée par Wouvermans (Philippe), achetée par Lafontaine au prix de 955 fl. [23]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'un vaste et riche paysage, dont tous les premiers plans sont enrichis d'un sujet de chasse au cerf, et dans le moment que cet animal est forcé au pied d'un groupe d'arbres, tandis que sa biche est poursuivie et assaillie dans une mare occupant la partie droite, par une meute de chiens et différens piqueurs. A gauche, où se porte le principal intérêt du sujet, l'on voit cinq personnages à cheval, parmi lesquels se distingue une jeune dame montant un cheval gris pommelé, courant à toute bride, et déployant toute la richesse et le goût de ses habillemens ; elle est suivie d'une autre femme, et précédée d'un cavalier qui souffle dans un cornet, pour annoncer la défaite de l'animal. Tous les personnages de ce côté se détachent sur une masse de roche mêlée d'arbres, avec chûtes d'eau et un léger pont de bois : des lointains agréables et une chaîne de montagnes se détachent sur un ciel des plus argentins et heureusement nuagé. L'on compte dans la composition de ce Tableau admirable et de grande proportion, dix-huit personnages à pied et à cheval, vingt-cinq chiens de toute race, et tous les détails piquans qu'il était possible d'introduire dans un sujet aussi gracieux. Nous recommandons encore ce magnifique Tableau comme un des ouvrages marquans de Philippe Wouvermans ; l'on y retrouve par-tout cette touche délicate et précieuse qui désigne la grande force de son pinceau, et cette harmonie de couleur qui lui a assigné le premier rang parmi les peintres de son genre. (Wouvermans (Philippe))|Le point de vue d'un vaste et riche paysage, dont tous les premiers plans sont enrichis d'un sujet de chasse au cerf, et dans le moment que cet animal est forcé au pied d'un groupe d'arbres, tandis que sa biche est poursuivie et assaillie dans une mare occupant la partie droite, par une meute de chiens et différens piqueurs. A gauche, où se porte le principal intérêt du sujet, l'on voit cinq personnages à cheval, parmi lesquels se distingue une jeune dame montant un cheval gris pommelé, courant à toute bride, et déployant toute la richesse et le goût de ses habillemens ; elle est suivie d'une autre femme, et précédée d'un cavalier qui souffle dans un cornet, pour annoncer la défaite de l'animal. Tous les personnages de ce côté se détachent sur une masse de roche mêlée d'arbres, avec chûtes d'eau et un léger pont de bois : des lointains agréables et une chaîne de montagnes se détachent sur un ciel des plus argentins et heureusement nuagé. L'on compte dans la composition de ce Tableau admirable et de grande proportion, dix-huit personnages à pied et à cheval, vingt-cinq chiens de toute race, et tous les détails piquans qu'il était possible d'introduire dans un sujet aussi gracieux. Nous recommandons encore ce magnifique Tableau comme un des ouvrages marquans de Philippe Wouvermans ; l'on y retrouve par-tout cette touche délicate et précieuse qui désigne la grande force de son pinceau, et cette harmonie de couleur qui lui a assigné le premier rang parmi les peintres de son genre.]] réalisée par Wouvermans (Philippe), vendue par Van Helsleuter, achetée par Paillet au prix de 5999 fl. [24]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau du plus grand style. La droite offre une grande masse de rochers avec chûte d'eau et cascades. A gauche est un pays montagneux, traversé par différens chemins coupés avec art, terminés par de hautes montagnes et des lointains qui se lient harmonieusement à un ciel chaud et vaporeux. Cet artiste inimitable dans son genre, a encore orné cette production, qui tient à la belle manière de Salvator Rose, de différentes figures de femmes et de pêcheurs, distribuées avec cette intelligence qui lui est connue. (Vernet (Joseph))|Un Tableau du plus grand style. La droite offre une grande masse de rochers avec chûte d'eau et cascades. A gauche est un pays montagneux, traversé par différens chemins coupés avec art, terminés par de hautes montagnes et des lointains qui se lient harmonieusement à un ciel chaud et vaporeux. Cet artiste inimitable dans son genre, a encore orné cette production, qui tient à la belle manière de Salvator Rose, de différentes figures de femmes et de pêcheurs, distribuées avec cette intelligence qui lui est connue.]] réalisée par Vernet (Joseph), achetée par Lebrun l'aîné au prix de 1500 fl. [25]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un point de vue de la mer du Texel, offrant la plus vaste étendue, et légérement agitée par un vent frais. L'on y compte sept bâtimens divers, parmi lesquels on distingue, sur le premier plan, une belle barque de pêcheurs occupés à descendre ses voiles ; plus loin, sur le droite, une autre barque vue en raccourci, et dans le mouvement d'éviter un banc de sable. Une frégate de guerre produit sur la gauche la plus admirable richesse par ses détails ; un coup de canon qu'elle vient de tirer, annonce sa sortie du port pour prendre le large ; des lointains de dunes terminent l'horizon et se détachent en clair sur un ciel chargé des plus beaux nuages. S'il est des ouvrages plus capitaux et d'un plus grand éclat de cet habile peintre de marine, nous pouvons assurer ici qu'il n'y a rien à citer qui surpasse en finesse celui que nous venons de décrire. Toutes les parties de l'art qui constituent les chefs-d'oeuvres de chaque genre, y sont réunies et portées au plus haut degré de perfection. Il joint à la plus rare qualité une conservation précieuse et digne de fixer le goût d'un amateur difficile dans son choix. (Velde (W. Van de))|Un point de vue de la mer du Texel, offrant la plus vaste étendue, et légérement agitée par un vent frais. L'on y compte sept bâtimens divers, parmi lesquels on distingue, sur le premier plan, une belle barque de pêcheurs occupés à descendre ses voiles ; plus loin, sur le droite, une autre barque vue en raccourci, et dans le mouvement d'éviter un banc de sable. Une frégate de guerre produit sur la gauche la plus admirable richesse par ses détails ; un coup de canon qu'elle vient de tirer, annonce sa sortie du port pour prendre le large ; des lointains de dunes terminent l'horizon et se détachent en clair sur un ciel chargé des plus beaux nuages. S'il est des ouvrages plus capitaux et d'un plus grand éclat de cet habile peintre de marine, nous pouvons assurer ici qu'il n'y a rien à citer qui surpasse en finesse celui que nous venons de décrire. Toutes les parties de l'art qui constituent les chefs-d'oeuvres de chaque genre, y sont réunies et portées au plus haut degré de perfection. Il joint à la plus rare qualité une conservation précieuse et digne de fixer le goût d'un amateur difficile dans son choix.]] réalisée par Velde (W. Van de), vendue par Van Helsleuter, achetée par Jaufret au prix de 4470 fl. [26]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet d'une fête de village, représentée au dehors d'un cabaret qui occupe toute la partie droite. On y compte quarante personnages, hommes, femmes et enfans, qui forment différens groupes, aussi variés dans leurs attitudes, que vrais par leurs différens caractères. Dans le milieu, et sur un plan éloigné, l'artiste a placé avec distinction, et sous une couronne de fleurs, une villageoise chargée de recueillir les aumônes de la paroisse, cérémonie anciennement en usage dans la Flandre ; vers la gauche et sur le premier plan, on admirera particulièrement cinq personnages autour d'une table, dont quatre attendent pour être servis d'un jambon que coupe un vieillard qui est debout, la tête nue, avec cheveux et barbe gris ; à côté de ce groupe est un paysan en chemise, considérant un homme et une femme qui dansent au son d'une cornemuse dont joue un paysan assis derrière eux ; vers la droite, et dans une porte qui conduit à l'auberge, on distingue le maître en veste rougeâtre, qui s'arrête pour considérer la fête ; quelques arbres, d'agréables lointains et un ciel nuageux, contribuent, par la vérité du ton, à faire ressortir tous les détails du sujet. Ce Tableau, de rare qualité, offre, sous tous les rapports de l'art, un des ouvrages capitaux de David Teniers. Composition heureuse, couleur vraie et en même-tems brillante, distribution savante de lumière, qui, joints à une touche précieuse et spirituelle, mettent en action les personnages, en leur donnant la vie et l'expression. Nous ne doutons point qu'une aussi belle production, absolument neuve pour la France, ne soit distinguée par les connaisseurs, et appréciée dans toute sa valeur. (Teniers (David))|Le sujet d'une fête de village, représentée au dehors d'un cabaret qui occupe toute la partie droite. On y compte quarante personnages, hommes, femmes et enfans, qui forment différens groupes, aussi variés dans leurs attitudes, que vrais par leurs différens caractères. Dans le milieu, et sur un plan éloigné, l'artiste a placé avec distinction, et sous une couronne de fleurs, une villageoise chargée de recueillir les aumônes de la paroisse, cérémonie anciennement en usage dans la Flandre ; vers la gauche et sur le premier plan, on admirera particulièrement cinq personnages autour d'une table, dont quatre attendent pour être servis d'un jambon que coupe un vieillard qui est debout, la tête nue, avec cheveux et barbe gris ; à côté de ce groupe est un paysan en chemise, considérant un homme et une femme qui dansent au son d'une cornemuse dont joue un paysan assis derrière eux ; vers la droite, et dans une porte qui conduit à l'auberge, on distingue le maître en veste rougeâtre, qui s'arrête pour considérer la fête ; quelques arbres, d'agréables lointains et un ciel nuageux, contribuent, par la vérité du ton, à faire ressortir tous les détails du sujet. Ce Tableau, de rare qualité, offre, sous tous les rapports de l'art, un des ouvrages capitaux de David Teniers. Composition heureuse, couleur vraie et en même-tems brillante, distribution savante de lumière, qui, joints à une touche précieuse et spirituelle, mettent en action les personnages, en leur donnant la vie et l'expression. Nous ne doutons point qu'une aussi belle production, absolument neuve pour la France, ne soit distinguée par les connaisseurs, et appréciée dans toute sa valeur.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Van Helsleuter, achetée par Lafontaine au prix de 16550 fl. [27]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre hollandaise, où sont rassemblés différens personnages, parmi lesquels trois des principaux sont autour d'une table encore chargée des débris du dessert. Sur le devant, à gauche du sujet, est une jeune et jolie femme dont le visage est très-animé, et à laquelle une servante verse à boire ; à côté d'elle, en troisième plan, est un homme de la figure la plus riante. Il tient sa pipe de la main droite, et fait de la gauche une espiéglerie à cette servante, tandis qu'à l'autre bout de la table est une bonne vieille endormie, qu'un enfant cherche à réveiller malicieusement. Une guitare, un jeu de trictrac, un livre, une montre et un verre cassé jeté à terre, présentent l'image du désordre le plus gai, et forment de riches accessoires sur le devant du Tableau : l'on y voit encore à gauche un plat chargé d'un jambon qu'un chat se dispose à manger. Ce Tableau est une des productions heureuses de cet artiste, qui s'y est représenté lui-même. Toutes les figures y sont pleines d'expression, et joignent à un excellent ton de couleur la correction du dessin ; une touche large, beaucoup d'harmonie et de belles draperies s'y font encore remarquer. (Steen (Jean))|L'intérieur d'une chambre hollandaise, où sont rassemblés différens personnages, parmi lesquels trois des principaux sont autour d'une table encore chargée des débris du dessert. Sur le devant, à gauche du sujet, est une jeune et jolie femme dont le visage est très-animé, et à laquelle une servante verse à boire ; à côté d'elle, en troisième plan, est un homme de la figure la plus riante. Il tient sa pipe de la main droite, et fait de la gauche une espiéglerie à cette servante, tandis qu'à l'autre bout de la table est une bonne vieille endormie, qu'un enfant cherche à réveiller malicieusement. Une guitare, un jeu de trictrac, un livre, une montre et un verre cassé jeté à terre, présentent l'image du désordre le plus gai, et forment de riches accessoires sur le devant du Tableau : l'on y voit encore à gauche un plat chargé d'un jambon qu'un chat se dispose à manger. Ce Tableau est une des productions heureuses de cet artiste, qui s'y est représenté lui-même. Toutes les figures y sont pleines d'expression, et joignent à un excellent ton de couleur la correction du dessin ; une touche large, beaucoup d'harmonie et de belles draperies s'y font encore remarquer.]] réalisée par Steen (Jean), achetée par Simon au prix de 1800 fl. [29]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Des pêches et du raisin groupés sur une table de marbre couverte en partie d'un tapis de velours cramoisi. Ce petit Tableau, d'un grand fini et d'une couleur aussi belle que vraie, présente un joli échantillon des talens de cet artiste célèbre. (Ruisch (Rachel))|Des pêches et du raisin groupés sur une table de marbre couverte en partie d'un tapis de velours cramoisi. Ce petit Tableau, d'un grand fini et d'une couleur aussi belle que vraie, présente un joli échantillon des talens de cet artiste célèbre.]] réalisée par Ruisch (Rachel), achetée par Vandael au prix de 85 fl. [30]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vue d'une rivière avec paysage ; à droite et sur le devant, on voit arriver un bac chargé de monde, avec des bestiaux ; la gauche offre, de l'autre côté, des maisons entourées d'arbres qui se détachent sur un beau ciel. Ce Tableau, d'un bon ton de couleur, présente beaucoup de vérité et une exécution facile. (Ruisdael (Salomon))|La vue d'une rivière avec paysage ; à droite et sur le devant, on voit arriver un bac chargé de monde, avec des bestiaux ; la gauche offre, de l'autre côté, des maisons entourées d'arbres qui se détachent sur un beau ciel. Ce Tableau, d'un bon ton de couleur, présente beaucoup de vérité et une exécution facile.]] réalisée par Ruisdael (Salomon), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 200 fl. [31]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un point de vue des environs de Harlem ; à droite, en second plan, sont plusieurs maisons entourées d'arbres, et faisant face à de grandes prairies où l'on fait blanchir des toiles ; le site se perpétue jusqu'à un massif d'arbres qui laissent apercevoir une vaste étendue de pays ; la ville, en perspective, se détache sur un ciel bien nuagé qui éclaire cette composition d'une manière piquante. Ce tableau, pouvant servir de pendant au précédent, forme avec lui la réunion la plus curieuse et la plus rare dans cette agréable proportion. (Ruisdael (Jacques))|Un point de vue des environs de Harlem ; à droite, en second plan, sont plusieurs maisons entourées d'arbres, et faisant face à de grandes prairies où l'on fait blanchir des toiles ; le site se perpétue jusqu'à un massif d'arbres qui laissent apercevoir une vaste étendue de pays ; la ville, en perspective, se détache sur un ciel bien nuagé qui éclaire cette composition d'une manière piquante. Ce tableau, pouvant servir de pendant au précédent, forme avec lui la réunion la plus curieuse et la plus rare dans cette agréable proportion.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), achetée par Martin Laporte au prix de 909 fl. [32]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce Tableau est connu dans la curiosité, sous le nom de Champ de bled. Les devans offrent un terrain sablonneux garni de broussailles, lequel conduit à un morceau de terre nouvellement labourée et attenant une grande pièce de bled, qui borde presqu'en totalité un terrain montagneux couvert d'une abondante moisson ; une allée d'arbres et des chaumières qui se détachent légérement sur un ciel bien nuagé, terminent cette composition aussi vraie que la nature, où l'artiste a déployé cette force de coloris et cette touche large et facile qui caractérisent ses meilleures productions. (Ruisdael (Jacques))|Ce Tableau est connu dans la curiosité, sous le nom de Champ de bled. Les devans offrent un terrain sablonneux garni de broussailles, lequel conduit à un morceau de terre nouvellement labourée et attenant une grande pièce de bled, qui borde presqu'en totalité un terrain montagneux couvert d'une abondante moisson ; une allée d'arbres et des chaumières qui se détachent légérement sur un ciel bien nuagé, terminent cette composition aussi vraie que la nature, où l'artiste a déployé cette force de coloris et cette touche large et facile qui caractérisent ses meilleures productions.]] réalisée par Ruisdael (Jacques), achetée par Martin Laporte au prix de 1651 fl. [33]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un cep de vigne chargé de ses fruits et de ses feuilles, de belles pêches et des noix, groupés avec art sur une table de marbre ; on y voit encore des papillons et autres insectes. Le tout se détache sur le fond blanc du marbre, sans nuire en rien à ce groupe, qui a tout le relief et l'éclat de la nature. Ce morceau précieux justifie pleinement la réputation de son auteur. (Pol (Van) 1797)|Un cep de vigne chargé de ses fruits et de ses feuilles, de belles pêches et des noix, groupés avec art sur une table de marbre ; on y voit encore des papillons et autres insectes. Le tout se détache sur le fond blanc du marbre, sans nuire en rien à ce groupe, qui a tout le relief et l'éclat de la nature. Ce morceau précieux justifie pleinement la réputation de son auteur.]] réalisée par Pol (Van) 1797, achetée par Constantin au prix de 164 fl. [34]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une scène champêtre, composition de sept figures, parmi lesquelles on remarque sur le devant une jeune et jolie femme assise, ayant à ses pieds une petite fille, et jouant avec un petit chien épagneul. Cette production gracieuse offre un pinceau coulant et une touche fine et des plus spirituelles. (Pater (Jean-Baptiste))|Une scène champêtre, composition de sept figures, parmi lesquelles on remarque sur le devant une jeune et jolie femme assise, ayant à ses pieds une petite fille, et jouant avec un petit chien épagneul. Cette production gracieuse offre un pinceau coulant et une touche fine et des plus spirituelles.]] réalisée par Pater (Jean-Baptiste), achetée par Lebrun ene au prix de 126 fl. [35]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage orné de ruines, avec figures et animaux. Sur le devant est un pâtre éclairé par un rayon de soleil : une chèvre, un boeuf et un mouton, en forment le groupe principal. Ce Tableau, piquant d'effet, et l'une des compositions capitales de ce peintre, dont les productions deviennent plus rares de jour en jour, provient du beau cabinet de feu le Président Haudry. (Pynacker (Adam))|Paysage orné de ruines, avec figures et animaux. Sur le devant est un pâtre éclairé par un rayon de soleil : une chèvre, un boeuf et un mouton, en forment le groupe principal. Ce Tableau, piquant d'effet, et l'une des compositions capitales de ce peintre, dont les productions deviennent plus rares de jour en jour, provient du beau cabinet de feu le Président Haudry.]] réalisée par Pynacker (Adam), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 1790 fl. [36]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un intérieur de chambre à coucher, l'on voit représenté très-naturellement une mère tenant son enfant sur elle, tandis qu'une servante, à sa gauche, présente une écuelle en s'appuyant sur une table couverte d'un tapis de Turquie ; un petit chien épagneul forme accessoire sur la droite. Ce Tableau intéressant de sujet, a été restauré dans quelques parties. (Genre de Netscher (Gaspard))|Dans un intérieur de chambre à coucher, l'on voit représenté très-naturellement une mère tenant son enfant sur elle, tandis qu'une servante, à sa gauche, présente une écuelle en s'appuyant sur une table couverte d'un tapis de Turquie ; un petit chien épagneul forme accessoire sur la droite. Ce Tableau intéressant de sujet, a été restauré dans quelques parties.]] réalisée par Genre de Netscher (Gaspard), achetée par Caillard au prix de 183 fl. [37]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une grande étendue de pays, enrichie de belles ruines ; à gauche est une rivière au bord de laquelle est un bac déjà chargé de passagers, et qui attend un homme qui y fait entrer son âne que l'eau semble effrayer ; le même côté est terminé par de beaux lointains. Cette composition capitale est d'un excellent ton de couleur et d'un faire qui rappelle les ouvrages de J. Weeninx. (Momers (Jean))|Une grande étendue de pays, enrichie de belles ruines ; à gauche est une rivière au bord de laquelle est un bac déjà chargé de passagers, et qui attend un homme qui y fait entrer son âne que l'eau semble effrayer ; le même côté est terminé par de beaux lointains. Cette composition capitale est d'un excellent ton de couleur et d'un faire qui rappelle les ouvrages de J. Weeninx.]] réalisée par Momers (Jean), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 300 fl. [38]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un petit Tableau de forme cintrée, offrant le sujet d'une belle femme représentée à mi-corps et assise devant une table ; elle est vue de trois-quarts, coiffée d'une toque décorée de plumes, portant le doigt sur sa bouche, et indiquant par un moment de réflexion sur ce qu'elle écrit. Ce petit Tableau est étudié dans le fini précieux de François Miéris, et ce maître habile l'a répété deux fois avec un même succès. (Moor (Carle de))|Un petit Tableau de forme cintrée, offrant le sujet d'une belle femme représentée à mi-corps et assise devant une table ; elle est vue de trois-quarts, coiffée d'une toque décorée de plumes, portant le doigt sur sa bouche, et indiquant par un moment de réflexion sur ce qu'elle écrit. Ce petit Tableau est étudié dans le fini précieux de François Miéris, et ce maître habile l'a répété deux fois avec un même succès.]] réalisée par Moor (Carle de), achetée par François Regneault au prix de 201 fl. [39]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux hommes vus à mi-corps, dans des habillemens militaires. L'un d'eux a la main droite sur l'appui d'une croisée, et tient de la gauche un verre renversé, qu'il semble fâché de voir vide, tandis que l'autre, derrière lui, sonne de la trompette. Un beau tapis en dehors de cette croisée, qui laisse voir une partie d'un bas-relief dont elle est décorée, et d'autres accessoires, contribuent à l'ornement de ce petit Tableau, qui réunit au précieux fini la vérité et le charme du coloris des productions de l'Ecole hollandaise. (Miéris (Guillaume))|Deux hommes vus à mi-corps, dans des habillemens militaires. L'un d'eux a la main droite sur l'appui d'une croisée, et tient de la gauche un verre renversé, qu'il semble fâché de voir vide, tandis que l'autre, derrière lui, sonne de la trompette. Un beau tapis en dehors de cette croisée, qui laisse voir une partie d'un bas-relief dont elle est décorée, et d'autres accessoires, contribuent à l'ornement de ce petit Tableau, qui réunit au précieux fini la vérité et le charme du coloris des productions de l'Ecole hollandaise.]] réalisée par Miéris (Guillaume), achetée par Delaroche au prix de 1401 fl. [40]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un sujet très-éclatant, et le plus riche de composition qui soit connu de ce grand artiste, dans les effets qu'il a traités en plein air, et que nous désignons sous le titre du Chasseur endormi. Ce personnage est représenté assis au dehors d'une auberge, et endormi de lassitude sur un banc dans le milieu du sujet. Son habillement pittoresque est grisâtre, relevé d'une tresse et boutons d'or, avec large collet de batiste, portant à ses jambes de larges guêtres écarlates artistement drapées. Un chien de la plus belle race semble être vivant à sa droite, et se trouve en opposition avec un faisan doré, qui est étendu mort sur un massif de briques, avec lequel se groupent un fusil, une plante de chardon et autres accessoires. Au-dessus de ces détails l'on voit un homme à sa croisée, montrant un coq de plumage blanc, et semblant dire qu'il n'a pas eu autant de fatigue pour obtenir une aussi belle volaille. Pendant ces réflexions arrive l'hôtesse, descendant les degrés de sa maison pour présenter un verre de bierre au chasseur. L'expression de cette belle figure indique la surprise où elle est de trouver ce personnage endormi en si peu de momens. Tout ce qui pouvait donner le plus grand intérêt à ce magnifique et étonnant Tableau, a été employé par G. Metzu avec le plus grand art. Le jeu de la couleur, pour caractériser les effets du jour et du soleil, y répand un charme inexprimable, qui, joint à une exécution la plus savante et la plus aimable, nous impose le devoir de recommander aux amateurs ce miracle de peinture, comme aussi son admirable conservation, n'ayant jamais été touché depuis qu'il a quitté le chevalet de l'auteur. (Metzu (Gabriel))|Un sujet très-éclatant, et le plus riche de composition qui soit connu de ce grand artiste, dans les effets qu'il a traités en plein air, et que nous désignons sous le titre du Chasseur endormi. Ce personnage est représenté assis au dehors d'une auberge, et endormi de lassitude sur un banc dans le milieu du sujet. Son habillement pittoresque est grisâtre, relevé d'une tresse et boutons d'or, avec large collet de batiste, portant à ses jambes de larges guêtres écarlates artistement drapées. Un chien de la plus belle race semble être vivant à sa droite, et se trouve en opposition avec un faisan doré, qui est étendu mort sur un massif de briques, avec lequel se groupent un fusil, une plante de chardon et autres accessoires. Au-dessus de ces détails l'on voit un homme à sa croisée, montrant un coq de plumage blanc, et semblant dire qu'il n'a pas eu autant de fatigue pour obtenir une aussi belle volaille. Pendant ces réflexions arrive l'hôtesse, descendant les degrés de sa maison pour présenter un verre de bierre au chasseur. L'expression de cette belle figure indique la surprise où elle est de trouver ce personnage endormi en si peu de momens. Tout ce qui pouvait donner le plus grand intérêt à ce magnifique et étonnant Tableau, a été employé par G. Metzu avec le plus grand art. Le jeu de la couleur, pour caractériser les effets du jour et du soleil, y répand un charme inexprimable, qui, joint à une exécution la plus savante et la plus aimable, nous impose le devoir de recommander aux amateurs ce miracle de peinture, comme aussi son admirable conservation, n'ayant jamais été touché depuis qu'il a quitté le chevalet de l'auteur.]] réalisée par Metzu (Gabriel), vendue par Van Helsleuter, achetée par Lerouge au prix de 12000 fl. [41]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre beau Tableau de genre, dont le sujet est un lièvre mort, suspendu par une patte, ayant la tête portée sur une table de pierre où se groupent encore différens oiseaux et accessoires divers. Il paraîtrait, par la rareté des ouvrages de ce grand artiste, dans l'exécution des animaux morts, qu'il aurait voulu rivaliser Wéeninx, et faire quelque chose d'extraordinaire, en montrant qu'il était aussi fort pour rendre les nombreux détails du poil, que précieux pour la juste imitation de la plume. (Honderkoeter (Melchior))|Un autre beau Tableau de genre, dont le sujet est un lièvre mort, suspendu par une patte, ayant la tête portée sur une table de pierre où se groupent encore différens oiseaux et accessoires divers. Il paraîtrait, par la rareté des ouvrages de ce grand artiste, dans l'exécution des animaux morts, qu'il aurait voulu rivaliser Wéeninx, et faire quelque chose d'extraordinaire, en montrant qu'il était aussi fort pour rendre les nombreux détails du poil, que précieux pour la juste imitation de la plume.]] réalisée par Honderkoeter (Melchior), vendue par Van Helsleuter, achetée par Paillet au prix de 600 fl. [46]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'intérieur d'une chambre hollandaise. A droite et presque sur le premier plan est une jeune femme qui donne à téter à son enfant. Du même côté, dans l'enfoncement, une porte entr'ouverte laisse voir une autre chambre où frappe le soleil, et dont l'échappée de lumière contraste parfaitement avec le ton sourd et harmonieux de la première pièce, où l'on voit encore, à gauche, sur un plan plus reculé et tout-à-fait dans la demi-teinte, une servante occupée près d'une cheminée. Un berceau, une couverture de laine, un chien et autres accessoires, ornent encore ce Tableau, que l'on peut citer comme un modèle de peinture par sa grande harmonie. la solidité et la transparence des tons, ainsi que par son effet général qui est vrai comme la nature. (Hooge (Pierre de))|L'intérieur d'une chambre hollandaise. A droite et presque sur le premier plan est une jeune femme qui donne à téter à son enfant. Du même côté, dans l'enfoncement, une porte entr'ouverte laisse voir une autre chambre où frappe le soleil, et dont l'échappée de lumière contraste parfaitement avec le ton sourd et harmonieux de la première pièce, où l'on voit encore, à gauche, sur un plan plus reculé et tout-à-fait dans la demi-teinte, une servante occupée près d'une cheminée. Un berceau, une couverture de laine, un chien et autres accessoires, ornent encore ce Tableau, que l'on peut citer comme un modèle de peinture par sa grande harmonie. la solidité et la transparence des tons, ainsi que par son effet général qui est vrai comme la nature.]] réalisée par Hooge (Pierre de), achetée par Lafontaine au prix de 1020 fl. [47]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'une allée bordée d'une muraille de briques, conduisant à une petite porte nommée celle à l'eau, de la ville de Delft. Au centre de l'avant-fond, se remarque une femme portant un plat de terre où sont des pommes cuites ; à côté d'elle est un enfant qui tend la main et présente une pièce de monnaie ; plus loin un homme, dans son manteau, s'achemine vers la porte, qui est ouverte et laisse distinguer quelques maisons de la ville. La partie gauche est occupée par un coin de bâtiment dont le bas du mur est blanc et orné d'une planche sur laquelle est posée une cruche rougeâtre : au-dessus est une fenêtre ouverte, décorée d'une vigne. Pierre de Hooge, si connu pour les sujets intérieurs, et par les effets piquans que donne le soleil, a prouvé son savoir par la perspective aérienne de cet extraordinaire Tableau, et a montré qu'il pouvait rendre, avec autant de force d'harmonie et de vigueur, un sujet en plein air. L'illusion est telle, que l'on oublie la toile pour n'y voir que l'effet de la nature. C'est à juste titre que les amateurs, artistes et connaisseurs, le désignent sous le titre du Tableau enchanteur, et l'unique connu en ce genre. (Hooge (Pierre de))|Le point de vue d'une allée bordée d'une muraille de briques, conduisant à une petite porte nommée celle à l'eau, de la ville de Delft. Au centre de l'avant-fond, se remarque une femme portant un plat de terre où sont des pommes cuites ; à côté d'elle est un enfant qui tend la main et présente une pièce de monnaie ; plus loin un homme, dans son manteau, s'achemine vers la porte, qui est ouverte et laisse distinguer quelques maisons de la ville. La partie gauche est occupée par un coin de bâtiment dont le bas du mur est blanc et orné d'une planche sur laquelle est posée une cruche rougeâtre : au-dessus est une fenêtre ouverte, décorée d'une vigne. Pierre de Hooge, si connu pour les sujets intérieurs, et par les effets piquans que donne le soleil, a prouvé son savoir par la perspective aérienne de cet extraordinaire Tableau, et a montré qu'il pouvait rendre, avec autant de force d'harmonie et de vigueur, un sujet en plein air. L'illusion est telle, que l'on oublie la toile pour n'y voir que l'effet de la nature. C'est à juste titre que les amateurs, artistes et connaisseurs, le désignent sous le titre du Tableau enchanteur, et l'unique connu en ce genre.]] réalisée par Hooge (Pierre de), vendue par Van Helsleuter, achetée par Paillet au prix de 3440 fl. [48]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le portrait de cet habile peintre : on le voit de trois-quarts et assis près l'appui d'une croisée entourée de branches de vigne, tenant un livre de la main droite, et semblant fixer, pour le moment, un autre objet qui le frappe au dehors. Ce Tableau sera sans doute apprécié par les connaisseurs, qui y verront non-seulement avec plaisir les traits d'un des plus habiles peintres de portraits, mais y reconnaîtront encore sa grande manière de les composer, la beauté de ses draperies, l'excellence de sa couleur, la correction de son dessin et la finesse de son exécution. (Helst (Bartholomée Van der))|Le portrait de cet habile peintre : on le voit de trois-quarts et assis près l'appui d'une croisée entourée de branches de vigne, tenant un livre de la main droite, et semblant fixer, pour le moment, un autre objet qui le frappe au dehors. Ce Tableau sera sans doute apprécié par les connaisseurs, qui y verront non-seulement avec plaisir les traits d'un des plus habiles peintres de portraits, mais y reconnaîtront encore sa grande manière de les composer, la beauté de ses draperies, l'excellence de sa couleur, la correction de son dessin et la finesse de son exécution.]] réalisée par Helst (Bartholomée Van der), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Vauthier au prix de 751 fl. [49]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un riche site montagneux, terminé par de beaux lointains. Sur le devant, on voit une jeune villageoise assise, gardant ses moutons, et ayant derrière elle sa compagne endormie. Ce Tableau est harmonieusement peint, les animaux sont bien étudiés, et tout y est touché d'une manière large et pleine d'esprit. (Does (Simon Van der))|Un riche site montagneux, terminé par de beaux lointains. Sur le devant, on voit une jeune villageoise assise, gardant ses moutons, et ayant derrière elle sa compagne endormie. Ce Tableau est harmonieusement peint, les animaux sont bien étudiés, et tout y est touché d'une manière large et pleine d'esprit.]] réalisée par Does (Simon Van der), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 690 fl. [50]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Christ mort, porté sur les genoux de la Vierge, qui est vue dans l'expression de la plus profonde douleur ; à la gauche de ces deux belles figures est placé un ange en adoration, portant avec lui une lumière céleste qui se répand sur tout le sujet. Ce précieux Tableau est recommandable sous tous les rapports de l'art, et nous ne doutons pas qu'il ne soit apprécié des vrais connaisseurs, et classé parmi les morceaux de caractère non équivoques de cette grande école. (Crespi (Maria))|Le Christ mort, porté sur les genoux de la Vierge, qui est vue dans l'expression de la plus profonde douleur ; à la gauche de ces deux belles figures est placé un ange en adoration, portant avec lui une lumière céleste qui se répand sur tout le sujet. Ce précieux Tableau est recommandable sous tous les rapports de l'art, et nous ne doutons pas qu'il ne soit apprécié des vrais connaisseurs, et classé parmi les morceaux de caractère non équivoques de cette grande école.]] réalisée par Crespi (Maria), achetée par Aubourg au prix de 300 fl. [51]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vue de la grande place de Harlem. Entre autres bâtimens, l'on y voit une église qui en occupe le milieu ; auprès sont différentes maisons avec boutiques, et sur le devant, à gauche, s'élève un monument surmonté d'une balustrade, qui, par l'effet du soleil, porte son ombre sur une grande partie du devant de cette place, et produit en même-tems une belle masse d'ombre, qui sert de repoussoir à un nombre infini de figures admirablement bien groupées et distribuées sur différens plans. Il est impossible de rencontrer un Tableau dont l'effet soit plus vrai et plus piquant. La touche en est ferme, et la précision avec laquelle tous les bâtimens y sont rendus, jusque dans les moindres détails, nous rappelle les beaux ouvrages de Van der Heyden. (Berkeyden (Job))|Une vue de la grande place de Harlem. Entre autres bâtimens, l'on y voit une église qui en occupe le milieu ; auprès sont différentes maisons avec boutiques, et sur le devant, à gauche, s'élève un monument surmonté d'une balustrade, qui, par l'effet du soleil, porte son ombre sur une grande partie du devant de cette place, et produit en même-tems une belle masse d'ombre, qui sert de repoussoir à un nombre infini de figures admirablement bien groupées et distribuées sur différens plans. Il est impossible de rencontrer un Tableau dont l'effet soit plus vrai et plus piquant. La touche en est ferme, et la précision avec laquelle tous les bâtimens y sont rendus, jusque dans les moindres détails, nous rappelle les beaux ouvrages de Van der Heyden.]] réalisée par Berkeyden (Job), vendue par [[[Lanjeac]]], achetée par Delaroche au prix de 620 fl. [54]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un point de vue de la place et de l'hôtel de ville de Zutfen, en Hollande, ouvrage d'une grande exactitude de perspective, et de l'effet le plus vrai ; Pierre Wouvermans l'a enrichi de diverses figures d'une touche facile, et distribuées avec intelligence. (Berestraten (Jean))|Un point de vue de la place et de l'hôtel de ville de Zutfen, en Hollande, ouvrage d'une grande exactitude de perspective, et de l'effet le plus vrai ; Pierre Wouvermans l'a enrichi de diverses figures d'une touche facile, et distribuées avec intelligence.]] réalisée par Berestraten (Jean), achetée par Simon au prix de 290 fl. [55]
  • 1802.01.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le point de vue d'une grande étendue de mer chargée de divers bâtimens. Ce Tableau, d'un effet très-piquant, et comparable par sa finesse aux ouvrages précieux de Guillaume Van de Velde, présente l'exécution la plus belle, et cette conservation si désirable dans les ouvrages de ce célèbre peintre. (Backuysen (Louis))|Le point de vue d'une grande étendue de mer chargée de divers bâtimens. Ce Tableau, d'un effet très-piquant, et comparable par sa finesse aux ouvrages précieux de Guillaume Van de Velde, présente l'exécution la plus belle, et cette conservation si désirable dans les ouvrages de ce célèbre peintre.]] réalisée par Backuysen (Louis), achetée par Martin Laporte au prix de 1650 fl. [56]