Ventes d'œuvres le 1809.01.20

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  • 1809.01.20/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Chasse de Méléagre. OEnée, roi de Calydon, ayant oublié Diane dans un sacrifice qu'il offroit à tous les Dieux ; cette Déesse en fût si irritée, que pour en tirer vengeance, elle envoya dans les campagnes des Calydonniens un horrible sanglier qui y porta la désolation ; Méléagre désirant se signaler dans une occasion si périlleuse résolut de l'exterminer, accompagné dans cette chasse par la plus brillante jeunesse de la Grèce. Atalante, l'ornement de la ville de Tigée et des Forêts d'Arcadie, se faisait remarquer parmi cette florissante jeunesse ; Méléagre s'écria, en la voyant, heureux celui qu'elle choisira pour époux, épris du plus violent amour, il n'osa en dire davantage, dans un moment où la gloire seule les avoit réunis ; Méléagre ayant tué le Sanglier à coup de lance, en présenta la hure à Atalante, sa maîtresse, qui la première avait été assez heureuse pour blesser le monstre d'un coup de flèche. La Mort de Méléagre. Au moment de la naissance de Méléagre, fils du roi de Calydon, les parques ayant déclarés que les jours de l'Enfant dureroient autant que le tison qu'elles mettoient au feu ; sa mère Althée s'en étoit aussitôt emparée, l'avait éteint et gardé soigneusement. Mais devenu grand, Méléagre ayant pris querelle avec ses oncles, et les ayant tués, sa mère, dans le premier mouvement de sa colère, jetta au feu le tison, auquel étoit attachée la destinée de son fils : dès ce moment, ce Prince infortuné se sent brûler les entrailles d'un feu secret qui lui cause les douleurs les plus vives, et auxquelles succéda une douleur qui va toujours croissant, jusqu'à ce que le tison fatal étant consumé, il s'éteint lui-même dans les bras de sa femme éplorée, et au milieu de ses amis et de ses serviteurs plongés dans l'affliction la plus profonde. Génie universel, Charles le Brun a porté dans ses deux Compositions, le grandiose et la magnificence qui caractérise ses ouvrages ; elles ne laissent rien à désirer pour l'invention, le choix des attitudes, la vérité des expressions et le bel eugencement sic des draperies. Toutes ces parties y sont traitées à un degré éminent ; à ces qualités brillantes, elles joignent un Dessin correcte sic et gracieux, de beaux effets de clair-obscur et une grande facilité d'exécution. Les animaux touchés avec fermeté, sont dignes des bons ouvrages de François Sneyders. Le plus bel éloge qu'on puisse faire de ces Tableaux, dignes par leur importance de décorer le Palais d'un Souverain, est de rappeler l'empressement qu'apportèrent les Artistes chargés d'examiner les Tableaux de la Manufacture des Gobelins, à les réserver pour être un des ornemens du Muséum. Le Tableau représentant la Mort de Méléagre, ayant été restauré par les soins de l'Administration, fût bientôt placé à côté du chef-d'oeuvre de Charles le Brun ; la Famille de Darius (I) note en bas de page : Ces deux Tableaux qui appartiennent à la succession de feu M. Belle, avoient, par erreur, été regardés comme une propriété du Gouvernement ; le second est décrit sous le numéro 20 de la Notice du Musée Napoléon., lors du mariage du Grand-Duc-Héréditaire de Bade, avec la Princesse Stéphanie-Louise-Adrienne Napoléon, en 1806. Ces deux Tableaux furent placés ensemble dans le Palais de l'Empereur et Roi. (Le Brun (Charles))|La Chasse de Méléagre. OEnée, roi de Calydon, ayant oublié Diane dans un sacrifice qu'il offroit à tous les Dieux ; cette Déesse en fût si irritée, que pour en tirer vengeance, elle envoya dans les campagnes des Calydonniens un horrible sanglier qui y porta la désolation ; Méléagre désirant se signaler dans une occasion si périlleuse résolut de l'exterminer, accompagné dans cette chasse par la plus brillante jeunesse de la Grèce. Atalante, l'ornement de la ville de Tigée et des Forêts d'Arcadie, se faisait remarquer parmi cette florissante jeunesse ; Méléagre s'écria, en la voyant, heureux celui qu'elle choisira pour époux, épris du plus violent amour, il n'osa en dire davantage, dans un moment où la gloire seule les avoit réunis ; Méléagre ayant tué le Sanglier à coup de lance, en présenta la hure à Atalante, sa maîtresse, qui la première avait été assez heureuse pour blesser le monstre d'un coup de flèche. La Mort de Méléagre. Au moment de la naissance de Méléagre, fils du roi de Calydon, les parques ayant déclarés que les jours de l'Enfant dureroient autant que le tison qu'elles mettoient au feu ; sa mère Althée s'en étoit aussitôt emparée, l'avait éteint et gardé soigneusement. Mais devenu grand, Méléagre ayant pris querelle avec ses oncles, et les ayant tués, sa mère, dans le premier mouvement de sa colère, jetta au feu le tison, auquel étoit attachée la destinée de son fils : dès ce moment, ce Prince infortuné se sent brûler les entrailles d'un feu secret qui lui cause les douleurs les plus vives, et auxquelles succéda une douleur qui va toujours croissant, jusqu'à ce que le tison fatal étant consumé, il s'éteint lui-même dans les bras de sa femme éplorée, et au milieu de ses amis et de ses serviteurs plongés dans l'affliction la plus profonde. Génie universel, Charles le Brun a porté dans ses deux Compositions, le grandiose et la magnificence qui caractérise ses ouvrages ; elles ne laissent rien à désirer pour l'invention, le choix des attitudes, la vérité des expressions et le bel eugencement sic des draperies. Toutes ces parties y sont traitées à un degré éminent ; à ces qualités brillantes, elles joignent un Dessin correcte sic et gracieux, de beaux effets de clair-obscur et une grande facilité d'exécution. Les animaux touchés avec fermeté, sont dignes des bons ouvrages de François Sneyders. Le plus bel éloge qu'on puisse faire de ces Tableaux, dignes par leur importance de décorer le Palais d'un Souverain, est de rappeler l'empressement qu'apportèrent les Artistes chargés d'examiner les Tableaux de la Manufacture des Gobelins, à les réserver pour être un des ornemens du Muséum. Le Tableau représentant la Mort de Méléagre, ayant été restauré par les soins de l'Administration, fût bientôt placé à côté du chef-d'oeuvre de Charles le Brun ; la Famille de Darius (I) note en bas de page : Ces deux Tableaux qui appartiennent à la succession de feu M. Belle, avoient, par erreur, été regardés comme une propriété du Gouvernement ; le second est décrit sous le numéro 20 de la Notice du Musée Napoléon., lors du mariage du Grand-Duc-Héréditaire de Bade, avec la Princesse Stéphanie-Louise-Adrienne Napoléon, en 1806. Ces deux Tableaux furent placés ensemble dans le Palais de l'Empereur et Roi.]] réalisée par Le Brun (Charles), vendue par Belle au prix de 18000 fl. [9]