Ventes d'œuvres le 1809.12.27

De Wikipast
Aller à la navigation Aller à la recherche
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur d'un Corps-de-Garde Hollandais, on remarque un groupe de cinq Personnages, deux Militaires assis jouant au Trictrac ; un Tambour leur sert de table, un autre derrière eux debout et fumant, les considère avec attention, et sur le devant un Officier se faisant servir à boire par un jeune valet. La longueur du tems que cet Artiste employait à finir ces Tableaux, et la mort qui l'a enlevé trop tôt aux arts, ont rendu ses productions, et chacun le sait, fort rares. On retrouve dans celle que nous décrivons, cette fraîcheur dans les teintes, et cette élégance dans la touche, qu'on reconnaît ordinairement dans ce maître. Nous croyons devoir ajouter qu'il y a très-long-tems que l'on n'a vu de production de ce peintre paraître dans la curiosité. (Metzu (Gabriel))|Dans l'intérieur d'un Corps-de-Garde Hollandais, on remarque un groupe de cinq Personnages, deux Militaires assis jouant au Trictrac ; un Tambour leur sert de table, un autre derrière eux debout et fumant, les considère avec attention, et sur le devant un Officier se faisant servir à boire par un jeune valet. La longueur du tems que cet Artiste employait à finir ces Tableaux, et la mort qui l'a enlevé trop tôt aux arts, ont rendu ses productions, et chacun le sait, fort rares. On retrouve dans celle que nous décrivons, cette fraîcheur dans les teintes, et cette élégance dans la touche, qu'on reconnaît ordinairement dans ce maître. Nous croyons devoir ajouter qu'il y a très-long-tems que l'on n'a vu de production de ce peintre paraître dans la curiosité.]] réalisée par Metzu (Gabriel), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 500 fl. [1]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux de la plus rare qualité, l'un représente un Lièvre mort, suspendu par la patte à un clou au-dessus d'une niche, et derrière lui un canard étendu sur un pied-d'estal, près duquel on aperçoit un Rat, qui alléché par l'odeur s'approche avec précaution ; l'autre est aussi un Lièvre et un Canard groupés ensemble, et une petite Souris qui vient de prendre son repas. La Nature seule peut rivaliser avec cette production si fidèlement imitée. (Weninx (Jean))|Deux Tableaux de la plus rare qualité, l'un représente un Lièvre mort, suspendu par la patte à un clou au-dessus d'une niche, et derrière lui un canard étendu sur un pied-d'estal, près duquel on aperçoit un Rat, qui alléché par l'odeur s'approche avec précaution ; l'autre est aussi un Lièvre et un Canard groupés ensemble, et une petite Souris qui vient de prendre son repas. La Nature seule peut rivaliser avec cette production si fidèlement imitée.]] réalisée par Weninx (Jean), vendue par Emler, achetée par [[Salard [?]]] au prix de 76 fl. [13]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Au milieu d'un Paysage clair et brillant, on aperçoit la Vierge assise au pied d'un Arbre, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus, à qui des Anges s'empressent d'offrir des fruits ; à droite le petit saint-Jean son Agneau et deux petits anges ; dans le haut d'autres petits Anges portés sur des nuages apportent une couronne de fleurs. L'Albâtre sur lequel ce Tableau est peint sert de fond de nuage. Rien de plus séduisant que le ton de couleur et la grace qui accompagne ce Tableau dans toutes ses parties ; c'est dans cette école que le fameux Vandick a puisé ce principe de couleur qu'il a su par suite développer avec autant de supériorité. (Van Balen (Henri))|Au milieu d'un Paysage clair et brillant, on aperçoit la Vierge assise au pied d'un Arbre, tenant sur ses genoux l'enfant Jésus, à qui des Anges s'empressent d'offrir des fruits ; à droite le petit saint-Jean son Agneau et deux petits anges ; dans le haut d'autres petits Anges portés sur des nuages apportent une couronne de fleurs. L'Albâtre sur lequel ce Tableau est peint sert de fond de nuage. Rien de plus séduisant que le ton de couleur et la grace qui accompagne ce Tableau dans toutes ses parties ; c'est dans cette école que le fameux Vandick a puisé ce principe de couleur qu'il a su par suite développer avec autant de supériorité.]] réalisée par Van Balen (Henri), vendue par Emler, achetée par [[Salard [?]]] au prix de 92 fl. [14]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau Capital de ce maître, représentant une Rivière chargée de Barques de Pêcheurs, et d'une multitude de personnages ; dans le lointain on apperçoit encore d'autres barques sur divers plans, un Bourg et un Paysage montagneux termine l'Horison qui se lie à un beau ciel bien nuagé. La facilité et la légèreté avec laquelle ce Tableau est peint, les mouvemens que le peintre semble avoir imprimés à sa Barque, et la profondeur immense qu'il a su donner à son Horison, justifient ce qu'en dit d'Argenvilles, "sa touche est facile et expressive ; il ne faisait rien que d'après nature, ce qui rendait ses ouvrages très-vrais" et s'il avait su donner à tous ses Tableaux comme à celui-ci, un ton de couleur brillant et argentin, on ne lui aurait point reproché qu'ils étaient souvent un peu trop gris. (Van Goyen (Jean))|Un Tableau Capital de ce maître, représentant une Rivière chargée de Barques de Pêcheurs, et d'une multitude de personnages ; dans le lointain on apperçoit encore d'autres barques sur divers plans, un Bourg et un Paysage montagneux termine l'Horison qui se lie à un beau ciel bien nuagé. La facilité et la légèreté avec laquelle ce Tableau est peint, les mouvemens que le peintre semble avoir imprimés à sa Barque, et la profondeur immense qu'il a su donner à son Horison, justifient ce qu'en dit d'Argenvilles, "sa touche est facile et expressive ; il ne faisait rien que d'après nature, ce qui rendait ses ouvrages très-vrais" et s'il avait su donner à tous ses Tableaux comme à celui-ci, un ton de couleur brillant et argentin, on ne lui aurait point reproché qu'ils étaient souvent un peu trop gris.]] réalisée par Van Goyen (Jean), vendue par Emler, achetée par Simont au prix de 160 fl. [15]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux beaux Paysages de la plus belle ordonnance et de la plus belle exécution, représentant des points de vue de Forêts, l'un par son Feuillage léger et frais, annonce le retour du printems et avec lui les jeux et les plaisirs champêtres ; un grand nombre de figures groupées sur différens plans, animent et enrichissent cette production. Ici des cavaliers content fleurettes à des dames assises sur l'herbe, plus loin une Musette et un Haut-Bois règle la cadence ; à droite des enfans harcellent un chien, et jusques dans l'extrème lointain on distingue des personnages ; l'autre dans la saison de l'automne offre à l'entrée d'un Bois un repos de chasse, deux dames se reposant sur l'herbe accompagnées de deux Cavaliers, fixent et regardent avec intérêt une jeune dame qu'un Palfrenier aide à descendre de cheval ; à droite un Chasseur assis tenant encore son fusil, et entouré de ses chiens, garde le gibier suspendu près de lui ; nombre d'autres figures se remarquent sur les différens plans. Il y a très long-tems que l'on n'a vu paraître, dans la curiosité, des Tableaux de cette importance, de ce maître si recherché par les gens de goût pour l'élégance et la légèreté de la touche, la fraîcheur de son coloris, qui se ressent des excellentes études qu'il a faites d'après Rubens, dans cette partie ; et ces tableaux, qui ne le cèdent en rien à ceux que possède le Musée, prouvent qu'il traitait avec un égal succès, le Paysage ainsi que la figure. Nous appelons l'attention des amateurs sur cet article qui ornait le riche Cabinet de M. Vaudreuil, et celui de M. Montaleau en dernier lieu. Ils ont été gravés l'un sous le titre des amusemens Champêtres, l'autre sous celui du retour de Chasse. (Wateau (Antoine))|Deux beaux Paysages de la plus belle ordonnance et de la plus belle exécution, représentant des points de vue de Forêts, l'un par son Feuillage léger et frais, annonce le retour du printems et avec lui les jeux et les plaisirs champêtres ; un grand nombre de figures groupées sur différens plans, animent et enrichissent cette production. Ici des cavaliers content fleurettes à des dames assises sur l'herbe, plus loin une Musette et un Haut-Bois règle la cadence ; à droite des enfans harcellent un chien, et jusques dans l'extrème lointain on distingue des personnages ; l'autre dans la saison de l'automne offre à l'entrée d'un Bois un repos de chasse, deux dames se reposant sur l'herbe accompagnées de deux Cavaliers, fixent et regardent avec intérêt une jeune dame qu'un Palfrenier aide à descendre de cheval ; à droite un Chasseur assis tenant encore son fusil, et entouré de ses chiens, garde le gibier suspendu près de lui ; nombre d'autres figures se remarquent sur les différens plans. Il y a très long-tems que l'on n'a vu paraître, dans la curiosité, des Tableaux de cette importance, de ce maître si recherché par les gens de goût pour l'élégance et la légèreté de la touche, la fraîcheur de son coloris, qui se ressent des excellentes études qu'il a faites d'après Rubens, dans cette partie ; et ces tableaux, qui ne le cèdent en rien à ceux que possède le Musée, prouvent qu'il traitait avec un égal succès, le Paysage ainsi que la figure. Nous appelons l'attention des amateurs sur cet article qui ornait le riche Cabinet de M. Vaudreuil, et celui de M. Montaleau en dernier lieu. Ils ont été gravés l'un sous le titre des amusemens Champêtres, l'autre sous celui du retour de Chasse.]] réalisée par Wateau (Antoine), vendue par Emler, achetée par Simont au prix de 1251 fl. [16]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux des plus fins de ce maître, et tout-à-fait dans la manière de Breughel de Velours ; l'un représente la Création, enrichi d'un grand nombre d'Animaux : on voit dans l'extrême lointain le Père Eternel qui crée la Femme au pied du pommier tentateur ; l'autre reprèsente Orphée qui charme tous les Animaux qui s'attroupent autour de lui, et semblent écouter avec une attention soutenue les sons délicieux qu'il tire de son instrument. Un joli fond de paysage ajoute à l'intérêt des sujets, qui sont traités avec cette légéreté et finesse de pinceau toute particulière à ce Peintre. (Wan-Kessel (Jean))|Deux Tableaux des plus fins de ce maître, et tout-à-fait dans la manière de Breughel de Velours ; l'un représente la Création, enrichi d'un grand nombre d'Animaux : on voit dans l'extrême lointain le Père Eternel qui crée la Femme au pied du pommier tentateur ; l'autre reprèsente Orphée qui charme tous les Animaux qui s'attroupent autour de lui, et semblent écouter avec une attention soutenue les sons délicieux qu'il tire de son instrument. Un joli fond de paysage ajoute à l'intérêt des sujets, qui sont traités avec cette légéreté et finesse de pinceau toute particulière à ce Peintre.]] réalisée par Wan-Kessel (Jean), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 80 fl. [17]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La nuit enfin succédant au jour, d'un spectacle nouveau embellit la nature, et la Lune à travers un déchirement de nuages, lance ses rayons argentins sur la surface de l'onde, et découvre à nos regards un immense Port de Mer : à gauche on remarque deux belles Tours, auxquelles s'attache un grand pan de mur percé d'une arcade, par l'ouverture de laquelle on distingue une étendue de Montagnes qui s'élèvent à perte de vue, et dont le sommet est couvert d'arbres et de Fabriques. Les premiers plans offrent des parties de Rochers et nombre de Pêcheurs ; l'un tire avec effort son échiquier de l'eau, et deux Femmes près de lui attendent l'issue de la pêche ; plus loin un Matelot assis, fume sa pipe, tandis qu'un autre, le filet sur le dos et son panier déjà rempli de butin, attend ses compagnons pour quitter le rivage : du côté opposé, d'autres Pêcheurs, dans une barque, lancent le harpon à la lueur des feux ; un Vaisseau sous voile qu'on aperçoit à l'horizon, et un grand nombre d'autres Personnages et de barques, enrichissent et concourent à l'intérêt général du Tableau, et terminent la quatrième partie du jour. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet. (Vernet (Joseph))|La nuit enfin succédant au jour, d'un spectacle nouveau embellit la nature, et la Lune à travers un déchirement de nuages, lance ses rayons argentins sur la surface de l'onde, et découvre à nos regards un immense Port de Mer : à gauche on remarque deux belles Tours, auxquelles s'attache un grand pan de mur percé d'une arcade, par l'ouverture de laquelle on distingue une étendue de Montagnes qui s'élèvent à perte de vue, et dont le sommet est couvert d'arbres et de Fabriques. Les premiers plans offrent des parties de Rochers et nombre de Pêcheurs ; l'un tire avec effort son échiquier de l'eau, et deux Femmes près de lui attendent l'issue de la pêche ; plus loin un Matelot assis, fume sa pipe, tandis qu'un autre, le filet sur le dos et son panier déjà rempli de butin, attend ses compagnons pour quitter le rivage : du côté opposé, d'autres Pêcheurs, dans une barque, lancent le harpon à la lueur des feux ; un Vaisseau sous voile qu'on aperçoit à l'horizon, et un grand nombre d'autres Personnages et de barques, enrichissent et concourent à l'intérêt général du Tableau, et terminent la quatrième partie du jour. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par Emler au prix de 12300 fl. [18]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Enveloppé d'un Brouillard qui s'échappe du sein des eaux, le Soleil, sur le déclin du jour, annonce l'heure du couchant et d'une lumière plus douce éclaire un vaste Port de Mer : déjà les pêcheurs s'empressent de tirer leurs filets, tandis que d'autres, sur le rivage, le placent en ordre ; près d'eux, des Marchandes de marée attendent le poisson qu'on doit leur livrer ; divers autres Personnages ornent les différens plans. On distingue dans le lointain quelques Vaisseaux à l'ancre et sous voiles ; à droite et à l'entrée du Port, on voit une belle Tour au haut de laquelle flotte un Pavillon ; à peu de distance et à travers un Arc, on aperçoit un Navire échoué qu'on radoube, et plusieurs Barques sur la mer se dirigent vers le port : le devant offre une Grève enrichie de Personnages. Le ton vaporeux qui règne dans cette production ; la vaste étendue du point de vue, et sur-tout cette immense profondeur que le Peintre a su établir de ses premiers plans jusqu'à l'horizon le plus reculé, demontrent les profondes études que Vernet a faites de la nature, en imitant avec un talent prodigieux la dégradation linéaire et aérienne qui produit l'illusion la plus complète dans ce charmant Tableau, qui seul suffirait pour établir une réputation. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet. (Vernet (Joseph) 1780)|Enveloppé d'un Brouillard qui s'échappe du sein des eaux, le Soleil, sur le déclin du jour, annonce l'heure du couchant et d'une lumière plus douce éclaire un vaste Port de Mer : déjà les pêcheurs s'empressent de tirer leurs filets, tandis que d'autres, sur le rivage, le placent en ordre ; près d'eux, des Marchandes de marée attendent le poisson qu'on doit leur livrer ; divers autres Personnages ornent les différens plans. On distingue dans le lointain quelques Vaisseaux à l'ancre et sous voiles ; à droite et à l'entrée du Port, on voit une belle Tour au haut de laquelle flotte un Pavillon ; à peu de distance et à travers un Arc, on aperçoit un Navire échoué qu'on radoube, et plusieurs Barques sur la mer se dirigent vers le port : le devant offre une Grève enrichie de Personnages. Le ton vaporeux qui règne dans cette production ; la vaste étendue du point de vue, et sur-tout cette immense profondeur que le Peintre a su établir de ses premiers plans jusqu'à l'horizon le plus reculé, demontrent les profondes études que Vernet a faites de la nature, en imitant avec un talent prodigieux la dégradation linéaire et aérienne qui produit l'illusion la plus complète dans ce charmant Tableau, qui seul suffirait pour établir une réputation. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet.]] réalisée par Vernet (Joseph) 1780, vendue par Emler au prix de 12300 fl. [19]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'heure du Midi, avec plus de force, éclaire, échauffe ici le point de vue d'un Paysage admirable de la plus belle ordonnance et exécution. A gauche, devant une belle masse d'arbres est un Tertre couvert d'une mousse légère, deux grands Arbres du plus beau feuillé occupent le premier plan ; la droite offre des groupes de Montagnes qui se pyramident, s'élèvent en amphithéâtre, et s'enchaînent avec d'autres Rochers baignés par une large Rivière qui traverse ce beau site, et dont les eaux limpides réfléchissent un bouquet d'arbres qui s'avance sur une pointe de terre, et double ainsi la richesse du point de vue. On distingue dans le fond une Eglise, des Fabriques et autres Bâtimens qui se prolongent horizontalement vers l'extrémité opposée du Tableau, et filent derrière des Arbres qui se détachent sur un joli Ciel clair. Une barque de Pêcheurs tirant leurs filets, un Pêcheur à la ligne, trois Femmes sur le rivage, qui attendent le Poisson, un Homme qui près d'elles accourt, le filet sur les épaules, et un matelot couché à l'ombre et endormi sur une pierre, son Chien à ses côtés, sont les Figures, qui heureusement distribuées, enrichissent et animent cette belle production. On admire avec quelle magie l'artiste a su tempérer l'ardeur du jour et répandre une sorte de fraîcheur qu'on aime à respirer sur le bord de cette Rivière à l'ombre des Rochers et des Arbres si heureusement combinés ensemble. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet. (Vernet (Joseph) 1780)|L'heure du Midi, avec plus de force, éclaire, échauffe ici le point de vue d'un Paysage admirable de la plus belle ordonnance et exécution. A gauche, devant une belle masse d'arbres est un Tertre couvert d'une mousse légère, deux grands Arbres du plus beau feuillé occupent le premier plan ; la droite offre des groupes de Montagnes qui se pyramident, s'élèvent en amphithéâtre, et s'enchaînent avec d'autres Rochers baignés par une large Rivière qui traverse ce beau site, et dont les eaux limpides réfléchissent un bouquet d'arbres qui s'avance sur une pointe de terre, et double ainsi la richesse du point de vue. On distingue dans le fond une Eglise, des Fabriques et autres Bâtimens qui se prolongent horizontalement vers l'extrémité opposée du Tableau, et filent derrière des Arbres qui se détachent sur un joli Ciel clair. Une barque de Pêcheurs tirant leurs filets, un Pêcheur à la ligne, trois Femmes sur le rivage, qui attendent le Poisson, un Homme qui près d'elles accourt, le filet sur les épaules, et un matelot couché à l'ombre et endormi sur une pierre, son Chien à ses côtés, sont les Figures, qui heureusement distribuées, enrichissent et animent cette belle production. On admire avec quelle magie l'artiste a su tempérer l'ardeur du jour et répandre une sorte de fraîcheur qu'on aime à respirer sur le bord de cette Rivière à l'ombre des Rochers et des Arbres si heureusement combinés ensemble. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet.]] réalisée par Vernet (Joseph) 1780, vendue par Emler au prix de 12300 fl. [20]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Matin d'un beau jour d'Eté s'annonce avec toute sa fraîcheur, et le Soleil derrière une belle masse de rochers couverts de mousse et d'arbustes, lançant ses premiers rayons, vient dorer la cime des Montagnes, et répand sa douce lumière sur le riche point de vue d'un Paysage pittoresque, coupé sur le devant par une rivière de laquelle s'échappent de timides Baigneuses qui cherchent à se dérober aux regards indiscrets de deux Curieux qu'on aperçoit sur le haut des rochers, tandis que d'autres, ignorant encore le danger, se jouent et se balancent sur les eaux. L'autre côté de la rive présente une pointe de terre ornée d'Arbres et de figures. Le fond offre des Montagnes et Rochers couronnés de Fabriques. Un beau Ciel, peloté avec art, termine cette production, dont les devants sont couverts de joncs, et autres plantes aquatiques. Au piquant du site, l'artiste a voulu joindre ici l'intérêt du sujet, et l'oeil ayant parcouru la vaste étendue d'un Paysage varié, vient se reposer, s'arrêter avec complaisance sur les jolies Baigneuses, et jouit de leur embarras. Cette composition offre la première des quatre parties du jour, qui vont être décrites successivement. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet. (Vernet (Joseph) 1780)|Le Matin d'un beau jour d'Eté s'annonce avec toute sa fraîcheur, et le Soleil derrière une belle masse de rochers couverts de mousse et d'arbustes, lançant ses premiers rayons, vient dorer la cime des Montagnes, et répand sa douce lumière sur le riche point de vue d'un Paysage pittoresque, coupé sur le devant par une rivière de laquelle s'échappent de timides Baigneuses qui cherchent à se dérober aux regards indiscrets de deux Curieux qu'on aperçoit sur le haut des rochers, tandis que d'autres, ignorant encore le danger, se jouent et se balancent sur les eaux. L'autre côté de la rive présente une pointe de terre ornée d'Arbres et de figures. Le fond offre des Montagnes et Rochers couronnés de Fabriques. Un beau Ciel, peloté avec art, termine cette production, dont les devants sont couverts de joncs, et autres plantes aquatiques. Au piquant du site, l'artiste a voulu joindre ici l'intérêt du sujet, et l'oeil ayant parcouru la vaste étendue d'un Paysage varié, vient se reposer, s'arrêter avec complaisance sur les jolies Baigneuses, et jouit de leur embarras. Cette composition offre la première des quatre parties du jour, qui vont être décrites successivement. Il n'appartenait qu'à Vernet, à son génie vaste et brûlant, de s'emparer et traiter avec cette supériorité, ces quatre parties du jour, dont il a fait un poëme charmant, et dans lequel il semble avoir développé tous les secrets de son art, et fait connaître toute la richesse de sa brillante imagination, par laquelle il a su animer et varier avec autant de goût que de savoir, ses différens sujets. Ici, à l'heure d'une fraîche matinée, il nous transporte dans un site pittoresque, clair, brillant, et sur les bords d'une rivière limpide, nous invite à respirer l'air pur près de ses jolies baigneuses ; là, pour dérober la chaleur d'un midi brûlant à ces tranquilles Pêcheurs, il les place dans un Paysage admirable, à l'ombre d'immenses Rochers et de belles masses d'Arbres groupés avec art. Un beau port de mer pris au soleil couchant, indique la troisième partie du jour, et l'air tempéré par des vapeurs humides, promet une belle soirée, charme et séduit la vue. La nuit, à son tour, vient remplir la quatrième partie du jour, et la Lune, avec une sorte de mystère, éclaire un Port de Mer admirable, et semble imprimer une douce mélancolie à l'ame et l'inviter à rêver. La force et la vérité que le Peintre a su répandre dans celui-ci, offre une de ces productions parfaites qui ne laissent rien à desirer. Avec quel art et quelle magie l'Artiste a su animer et varier ses quatre sujets, tous d'une égale vigueur de coloris et de fermeté de touche, qui fait reconnaître le grand maître que Vernet s'était d'abord proposé pour modèle, le Salvator ; mais quittant peu-à-peu cette sorte d'âpreté qu'on reproche à ce napolitain, il a su s'approprier son imagination échauffée, une exécution large et ferme, et sur-tout cette belle décision dans ses masses de lumière, et d'ombres qui l'égale aux plus habiles coloristes flamands. Nous terminerons cet article, et nous croyons pouvoir assurer qu'il n'est point sorti de Tableaux plus parfaits du pinceau de ce célèbre Artiste, et que ce bel article convient aussi bien à une galerie, comme il ornerait le plus beau cabinet.]] réalisée par Vernet (Joseph) 1780, vendue par Emler au prix de 12300 fl. [21]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sur une vaste étendue de Mer, couverte d'une Flotte, et au milieu de la nuit, s'offre aux regards du spectateur un Combat naval. Déjà l'action suspendue découvre l'un des Vaisseaux entièrement démâté et dévoré par les flammes ; il éclaire le trouble et le désordre des matelots et porte par-tout l'alarme et l'effroi. A peu de distance, deux autres Vaisseaux combattent encore environnés des mêmes dangers, de toute part on se précipite dans les Chaloupes et chacun, par la fuite, cherche à se soustraire à la fureur des flammes et à une mort prochaine ; sur le devant, une Barque chargée de gens de l'équipage, force de rames pour gagner le large et s'éloigner du danger ; l'un d'eux, debout, implore le Ciel, tandis que vers la droite, d'un Vaisseau englouti dans les flots il ne surnage que la Mâture et la grande Vergue, auxquels nombres d'Infortunés se tiennent fortement cramponés. Dans l'extrême lointain et sur divers plans, on distingue d'autres bâtimens sous voiles : l'horison, chargé de nuage et de fumée, ajoute à l'horreur du combat. Par quel prestige et avec quel art le peintre, dans ce Tableau, a su imiter la nature, et avec une vérité telle, qu'on ne saurait le regarder sans une sorte d'effroi ! On croit entendre les cris et les plaintes des malheureux qui luttent vainement contre la mort ; ici dans de frêles barques, ils fuient l'incendie, là un Vaisseau submergé les livre à la profondeur des abimes, par-tout l'image de la mort s'offre à leurs regards et nous force à partager leur terreur et leur épouvante. Ce Tableau porte la date de 1786, et provient du cabinet de M. Montaleau. (Vernet (Joseph))|Sur une vaste étendue de Mer, couverte d'une Flotte, et au milieu de la nuit, s'offre aux regards du spectateur un Combat naval. Déjà l'action suspendue découvre l'un des Vaisseaux entièrement démâté et dévoré par les flammes ; il éclaire le trouble et le désordre des matelots et porte par-tout l'alarme et l'effroi. A peu de distance, deux autres Vaisseaux combattent encore environnés des mêmes dangers, de toute part on se précipite dans les Chaloupes et chacun, par la fuite, cherche à se soustraire à la fureur des flammes et à une mort prochaine ; sur le devant, une Barque chargée de gens de l'équipage, force de rames pour gagner le large et s'éloigner du danger ; l'un d'eux, debout, implore le Ciel, tandis que vers la droite, d'un Vaisseau englouti dans les flots il ne surnage que la Mâture et la grande Vergue, auxquels nombres d'Infortunés se tiennent fortement cramponés. Dans l'extrême lointain et sur divers plans, on distingue d'autres bâtimens sous voiles : l'horison, chargé de nuage et de fumée, ajoute à l'horreur du combat. Par quel prestige et avec quel art le peintre, dans ce Tableau, a su imiter la nature, et avec une vérité telle, qu'on ne saurait le regarder sans une sorte d'effroi ! On croit entendre les cris et les plaintes des malheureux qui luttent vainement contre la mort ; ici dans de frêles barques, ils fuient l'incendie, là un Vaisseau submergé les livre à la profondeur des abimes, par-tout l'image de la mort s'offre à leurs regards et nous force à partager leur terreur et leur épouvante. Ce Tableau porte la date de 1786, et provient du cabinet de M. Montaleau.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 3000 fl. [22]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage de la plus grande finesse, dont le premier plan est orné de Vaches, Chèvres et Moutons. Auprès d'un arbre dépouillé de ses feuilles, est un Cavalier ajusté d'un manteau, et monté sur un cheval gris à crins blancs, prêtant attention aux doux entretiens d'une Bergère et son Amant, assis près d'une fontaine, à laquelle une Vache se désaltère ; la droite est occupée par un bel Arbre, dont les branches s'élèvent et s'étendent jusqu'au côté opposé du Tableau, qui offre l'entrée d'un petit bois. Le fond présente des Montagnes d'un ton bleuâtre, qui s'enlèvent sur un ciel clair. A. Van-den-Velde, par le charme de son pinceau, le beau choix du site et du sujet, par ce ton vague et mystérieux, joint à un certain abandon naturel répandu dans ce Tableau, a su nous pénétrer et nous faire partager cette émotion douce qu'on éprouve en contemplant la Nature, et qu'il a sans doute ressenti lui-même en peignant cet ouvrage, dont tous les précieux détails concourent à former un ensemble parfait, tant par leur vérité que par l'Art avec lequel le Peintre a su varier son pinceau, pour imiter et donner à chaque objet la touche, le ton de couleur et la physionomie qui lui est propre. (Van-Den-Velde (Adrien))|Un Paysage de la plus grande finesse, dont le premier plan est orné de Vaches, Chèvres et Moutons. Auprès d'un arbre dépouillé de ses feuilles, est un Cavalier ajusté d'un manteau, et monté sur un cheval gris à crins blancs, prêtant attention aux doux entretiens d'une Bergère et son Amant, assis près d'une fontaine, à laquelle une Vache se désaltère ; la droite est occupée par un bel Arbre, dont les branches s'élèvent et s'étendent jusqu'au côté opposé du Tableau, qui offre l'entrée d'un petit bois. Le fond présente des Montagnes d'un ton bleuâtre, qui s'enlèvent sur un ciel clair. A. Van-den-Velde, par le charme de son pinceau, le beau choix du site et du sujet, par ce ton vague et mystérieux, joint à un certain abandon naturel répandu dans ce Tableau, a su nous pénétrer et nous faire partager cette émotion douce qu'on éprouve en contemplant la Nature, et qu'il a sans doute ressenti lui-même en peignant cet ouvrage, dont tous les précieux détails concourent à former un ensemble parfait, tant par leur vérité que par l'Art avec lequel le Peintre a su varier son pinceau, pour imiter et donner à chaque objet la touche, le ton de couleur et la physionomie qui lui est propre.]] réalisée par Van-Den-Velde (Adrien), vendue par Emler, achetée par Bonnemaison au prix de 3310 fl. [23]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les célèbres Vander Heyden, J. Ruisdaal, Vinants, G. Van-Den-Velde, etc., en empruntant trop souvent le pinceau brillant d'Adrien Van-Den-Velde (mort fort jeune) pour enrichir leurs Tableaux de Figures et d'Animaux, ont rendu ses propres productions fort rares et très-recherchées, et celle que nous décrivons ici en offre une des plus capitales et des plus parfaites de ce Maître. Le sujet réprésente un Départ pour la Chasse : on distingue, à gauche du Tableau, un Cavalier richement vêtu, assis près de deux grands arbres, tenant le faucon sur le poing, et s'entretenant avec une jeune dame, qu'on remarque près de lui, déjà montée sur un cheval blanc, tandis qu'un valet se dispose à lui chausser l'éperon ; plus loin, est un Cheval fougueux, retenu par un jeune Nègre ; à droite, on voit un Piqueur, vêtu d'un sarrau rouge, sonnant de la corne, et donner le signal du départ, en rassemblant la meute dont une partie l'entoure, et tient un levrier en lesse ; du même côté, et sur un plan plus éloigné, on aperçoit plusieurs personnages aussi entourés de chiens, se dirigeant vers le lieu du rendez-vous de Chasse ; plus loin encore, on découvre un beau Château et Jardin, dont le mur se prolonge jusqu'à l'extrémité des arbres qui le bordent. Un beau ciel nuagé avec Art, indiquant l'heure du matin, éclaire ce sujet, et découvre à l'oeil autant de chef-d'oeuvres que d'objets. On ne peut en effet s'empêcher d'admirer par quelle magie l'Artiste a su vivifier cette production ; tout y paraît animé et vivant, l'air semble circuler autour de chaque objet, et le place à la distance que le Peintre a voulu lui assigner, par la force ou la dégradation des tons, observée avec cette scrupuleuse exactitude, qui caractérise la profonde étude de la Nature, qui semble avoir été surprise sur le fait. Outre ces qualités rares, ce Tableau est de la plus grande pureté et conservation, et provient du cabinet de Boisset, et en dernier lieu de la vente Montaleau. (Van-Den-Velde (Adrien))|Les célèbres Vander Heyden, J. Ruisdaal, Vinants, G. Van-Den-Velde, etc., en empruntant trop souvent le pinceau brillant d'Adrien Van-Den-Velde (mort fort jeune) pour enrichir leurs Tableaux de Figures et d'Animaux, ont rendu ses propres productions fort rares et très-recherchées, et celle que nous décrivons ici en offre une des plus capitales et des plus parfaites de ce Maître. Le sujet réprésente un Départ pour la Chasse : on distingue, à gauche du Tableau, un Cavalier richement vêtu, assis près de deux grands arbres, tenant le faucon sur le poing, et s'entretenant avec une jeune dame, qu'on remarque près de lui, déjà montée sur un cheval blanc, tandis qu'un valet se dispose à lui chausser l'éperon ; plus loin, est un Cheval fougueux, retenu par un jeune Nègre ; à droite, on voit un Piqueur, vêtu d'un sarrau rouge, sonnant de la corne, et donner le signal du départ, en rassemblant la meute dont une partie l'entoure, et tient un levrier en lesse ; du même côté, et sur un plan plus éloigné, on aperçoit plusieurs personnages aussi entourés de chiens, se dirigeant vers le lieu du rendez-vous de Chasse ; plus loin encore, on découvre un beau Château et Jardin, dont le mur se prolonge jusqu'à l'extrémité des arbres qui le bordent. Un beau ciel nuagé avec Art, indiquant l'heure du matin, éclaire ce sujet, et découvre à l'oeil autant de chef-d'oeuvres que d'objets. On ne peut en effet s'empêcher d'admirer par quelle magie l'Artiste a su vivifier cette production ; tout y paraît animé et vivant, l'air semble circuler autour de chaque objet, et le place à la distance que le Peintre a voulu lui assigner, par la force ou la dégradation des tons, observée avec cette scrupuleuse exactitude, qui caractérise la profonde étude de la Nature, qui semble avoir été surprise sur le fait. Outre ces qualités rares, ce Tableau est de la plus grande pureté et conservation, et provient du cabinet de Boisset, et en dernier lieu de la vente Montaleau.]] réalisée par Van-Den-Velde (Adrien), vendue par Emler, achetée par Bonnemaison au prix de 7360 [ou] 7300 fl. [24]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une de ses productions librement faite, offrant un Paysage avec Figures. Ce Tableau, d'un grand effet, décèle jusques dans les moindres détails l'habile homme, et cette fougue de l'imagination, et cette facilité du pinceau qui caractérisent le grand Maître. (Teniers (David))|Une de ses productions librement faite, offrant un Paysage avec Figures. Ce Tableau, d'un grand effet, décèle jusques dans les moindres détails l'habile homme, et cette fougue de l'imagination, et cette facilité du pinceau qui caractérisent le grand Maître.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 111.5 fl. [25]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur d'une Tabagie Flamande, on voit une assemblée de onze Paysans, cinq placés sur le premier plan à gauche du Tableau, les six autres du côté opposé et sur un plan plus éloigné. Les premiers sont occupés à boire et à fumer : on en remarque trois, assis autour d'un tonneau, dont un vieillard ivre semble exciter le rire de son voisin ; près de lui, un jeune homme quitte un moment sa pipe pour boire un verre de bierre qu'il tient dans sa main, les deux autres sont debout, et prennent part à cette scène. Dans l'autre groupe, on distingue deux Joueurs de Cartes, dont l'un jette un regard furtif sur le jeu de son adversaire, tandis que celui-ci, livré à ses combinaisons, ne s'aperçoit point de la tricherie, qui cependant n'échappe pas à deux personnages debout près d'eux ; plus loin, près de la cheminée, deux autres se chauffent. Le premier plan offre une Table de Cuisine, couverte de différens ustensiles de ménage. Ce Tableau capital, d'un ton de couleur clair et argentin, présente une des meilleures productions de cet habile Maître. Le groupe principal est de la plus belle exécution ; on y retrouve cette touche vive et spirituelle, cette finesse et variété dans les airs de tête, et cette sorte d'enjouement et de coquetterie de pinceau qu'il a su répandre dans ses ouvrages ; enfin cet Art avec lequel cet imitateur inimitable a su animer et intéresser dans ses productions jusqu'aux moindres détails, et qu'on remarque ordinairement dans les beaux Tableaux de cet excellent Artiste. Ce Tableau ornoit le cabinet de M. Montaleau. (Teniers (David))|Dans l'intérieur d'une Tabagie Flamande, on voit une assemblée de onze Paysans, cinq placés sur le premier plan à gauche du Tableau, les six autres du côté opposé et sur un plan plus éloigné. Les premiers sont occupés à boire et à fumer : on en remarque trois, assis autour d'un tonneau, dont un vieillard ivre semble exciter le rire de son voisin ; près de lui, un jeune homme quitte un moment sa pipe pour boire un verre de bierre qu'il tient dans sa main, les deux autres sont debout, et prennent part à cette scène. Dans l'autre groupe, on distingue deux Joueurs de Cartes, dont l'un jette un regard furtif sur le jeu de son adversaire, tandis que celui-ci, livré à ses combinaisons, ne s'aperçoit point de la tricherie, qui cependant n'échappe pas à deux personnages debout près d'eux ; plus loin, près de la cheminée, deux autres se chauffent. Le premier plan offre une Table de Cuisine, couverte de différens ustensiles de ménage. Ce Tableau capital, d'un ton de couleur clair et argentin, présente une des meilleures productions de cet habile Maître. Le groupe principal est de la plus belle exécution ; on y retrouve cette touche vive et spirituelle, cette finesse et variété dans les airs de tête, et cette sorte d'enjouement et de coquetterie de pinceau qu'il a su répandre dans ses ouvrages ; enfin cet Art avec lequel cet imitateur inimitable a su animer et intéresser dans ses productions jusqu'aux moindres détails, et qu'on remarque ordinairement dans les beaux Tableaux de cet excellent Artiste. Ce Tableau ornoit le cabinet de M. Montaleau.]] réalisée par Teniers (David), vendue par Emler au prix de 2960 fl. [26]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[C'est dans cette production capitale et animée, offrant le sujet d'une Nôce, que J. Steen a déployé toutes les ressources de son Art, et fait connaître la fougue de son pinceau et son humeur enjouée. Au milieu d'un nombreux cortége de parens et d'amis, s'avance une jeune Mariée, le front ceint d'une couronne de fleurs, l'air modeste, le regard timide, recevant le baiser conjugal de son époux empressé. A peu de distance, on voit accourir de la maison du futur un des siens parens, le chapeau bas, saluer et complimenter l'aimable Fiancée, tandis qu'une femme, tenant une corbeille de fleurs en mains, est chargée de les répandre devant les époux, et les conduire ainsi à leur maison, à l'entrée de laquelle un musicien, par le son de son violon, annonce leur arrivée à la multitude, qu'on remarque aux fenêtres et autour de la maison ; des enfants tendent leurs chapeaux pour recevoir des dragées qu'on leur distribue de toutes parts avec profusion ; du côté opposé, parmi la foule qui se presse autour des nouveaux Mariés, on distingue un Homme et une Femme, qui, pour mieux voir la fête, sont montés sur des troncs d'arbres renversés. Le fond présente un Paysage, quelques Cabanes ; un bel arbre qui s'élève du milieu, étend ses branches presque aux deux extrémités du Tableau, dont les devans sont enrichis de plantes du plus beau détail. Cette admirable production, composée de plus de cinquante Figures, peut être dispensée de toute apologie. L'accueil que les Connoisseurs et Amateurs font aux ouvrages de ce Maître, le grand prix auquel ils les portent, est le plus bel éloge que nous puissions en faire. (Steen (Jean))|C'est dans cette production capitale et animée, offrant le sujet d'une Nôce, que J. Steen a déployé toutes les ressources de son Art, et fait connaître la fougue de son pinceau et son humeur enjouée. Au milieu d'un nombreux cortége de parens et d'amis, s'avance une jeune Mariée, le front ceint d'une couronne de fleurs, l'air modeste, le regard timide, recevant le baiser conjugal de son époux empressé. A peu de distance, on voit accourir de la maison du futur un des siens parens, le chapeau bas, saluer et complimenter l'aimable Fiancée, tandis qu'une femme, tenant une corbeille de fleurs en mains, est chargée de les répandre devant les époux, et les conduire ainsi à leur maison, à l'entrée de laquelle un musicien, par le son de son violon, annonce leur arrivée à la multitude, qu'on remarque aux fenêtres et autour de la maison ; des enfants tendent leurs chapeaux pour recevoir des dragées qu'on leur distribue de toutes parts avec profusion ; du côté opposé, parmi la foule qui se presse autour des nouveaux Mariés, on distingue un Homme et une Femme, qui, pour mieux voir la fête, sont montés sur des troncs d'arbres renversés. Le fond présente un Paysage, quelques Cabanes ; un bel arbre qui s'élève du milieu, étend ses branches presque aux deux extrémités du Tableau, dont les devans sont enrichis de plantes du plus beau détail. Cette admirable production, composée de plus de cinquante Figures, peut être dispensée de toute apologie. L'accueil que les Connoisseurs et Amateurs font aux ouvrages de ce Maître, le grand prix auquel ils les portent, est le plus bel éloge que nous puissions en faire.]] réalisée par Steen (Jean), vendue par Emler au prix de 3000 fl. [27]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Tobie ayant obéi aux ordres de l'Ange, fait griller une partie du poisson dont il vient de tirer le foie et le fiel. Pour enrichir son sujet, l'Artiste s'est plu à y placer l'épisode de Tobie sur les bords du fleuve. Le fond est un Paysage du meilleur effet. On ne peut offrir plus d'intérêt dans un sujet aussi simple et si bien conçu, ni plus de qualité dans l'exécution. L'ange Gabriel debout, tenant encore le bâton à la main, est plein de grace et de noblesse ; le jeune Tobie, rempli de candeur et d'innocence. Un bon ton de couleur, des draperies bien jetées, joint à une grande harmonie, caractérisent ce morceau du fameux disciple de Pietre de Cortone, qu'il a su égaler par la grace dans ses compositions, la fraîcheur de son coloris, et surpassé par le dessin. Chacun sait que les Tableaux de chevalet de ce Maître, qui a beaucoup peint à fresque, sont fort rares. (Romanelli (Jean-François))|Tobie ayant obéi aux ordres de l'Ange, fait griller une partie du poisson dont il vient de tirer le foie et le fiel. Pour enrichir son sujet, l'Artiste s'est plu à y placer l'épisode de Tobie sur les bords du fleuve. Le fond est un Paysage du meilleur effet. On ne peut offrir plus d'intérêt dans un sujet aussi simple et si bien conçu, ni plus de qualité dans l'exécution. L'ange Gabriel debout, tenant encore le bâton à la main, est plein de grace et de noblesse ; le jeune Tobie, rempli de candeur et d'innocence. Un bon ton de couleur, des draperies bien jetées, joint à une grande harmonie, caractérisent ce morceau du fameux disciple de Pietre de Cortone, qu'il a su égaler par la grace dans ses compositions, la fraîcheur de son coloris, et surpassé par le dessin. Chacun sait que les Tableaux de chevalet de ce Maître, qui a beaucoup peint à fresque, sont fort rares.]] réalisée par Romanelli (Jean-François), vendue par Emler, achetée par Elys au prix de 140 fl. [29]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage représentant une Grotte et des Rochers. Au milieu et sur le devant, on voit Diane assise, et ses Nymphes, dans l'eau ; dans le lointain, et sur l'autre rive, on aperçoit Actéon précédé de ses chiens. Le fond offre des Arbres et des Montagnes. Un joli Ciel clair termine cette composition. Ce Tableau est d'un ton de couleur des plus suaves et de la plus séduisante harmonie. (Poelembourg (Corneille))|Un Paysage représentant une Grotte et des Rochers. Au milieu et sur le devant, on voit Diane assise, et ses Nymphes, dans l'eau ; dans le lointain, et sur l'autre rive, on aperçoit Actéon précédé de ses chiens. Le fond offre des Arbres et des Montagnes. Un joli Ciel clair termine cette composition. Ce Tableau est d'un ton de couleur des plus suaves et de la plus séduisante harmonie.]] réalisée par Poelembourg (Corneille), vendue par Emler, achetée par Segont au prix de 110 fl. [30]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Tableau des plus capitaux de ce Maître, qui s'est plu à représenter des Incendies. Celui-ci se manifeste dans un village au milieu de la nuit ; un grand nombre de personnages s'empressent à l'éteindre, tandis que d'autres cherchent à fuir et à échapper au danger. On distingue sur le devant un charriot chargé de femmes et de bagages, et d'une multitude d'animaux. La droite offre une Eglise, et la gauche des Arbres devant une Maison rustique, éclairée par la lueur des flammes. C'est le seul Peintre qui ait su rendre, avec cette force et cette vérité, les effets du Feu, avec une magie et entente de clair-obscur toute particulière, et qui pour la beauté et fermeté du pinceau tient à Karel Dujardin. Le Musée lui-même n'en a point d'aussi capital de ce Maître. (Poel (Vander))|Un Tableau des plus capitaux de ce Maître, qui s'est plu à représenter des Incendies. Celui-ci se manifeste dans un village au milieu de la nuit ; un grand nombre de personnages s'empressent à l'éteindre, tandis que d'autres cherchent à fuir et à échapper au danger. On distingue sur le devant un charriot chargé de femmes et de bagages, et d'une multitude d'animaux. La droite offre une Eglise, et la gauche des Arbres devant une Maison rustique, éclairée par la lueur des flammes. C'est le seul Peintre qui ait su rendre, avec cette force et cette vérité, les effets du Feu, avec une magie et entente de clair-obscur toute particulière, et qui pour la beauté et fermeté du pinceau tient à Karel Dujardin. Le Musée lui-même n'en a point d'aussi capital de ce Maître.]] réalisée par Poel (Vander), vendue par Emler, achetée par Simont au prix de 500 fl. [31]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Paysages du plus beau Caractère, l'un traversé par un Pont auquel s'attachent quelques Bâtimens ; sur le devant un Groupe de deux Arbres, en coupant heureusement les lignes du pont relève aussi la composition. Dans le lointain on remarque quelques Fabriques, et des montagnes terminées par un Ciel chaud, l'autre offre un Paysage montagneux, dont les hauteurs sont couvertes d'édifices du meilleur goût et d'arbres distribués avec art. La droite du Tableau contraste heureusement avec le côté opposé qui présente des Rochers, par un bel Arbre qui s'enlève du premier plan. Le Guaspre n'avait point encore étudié le Claude Lorrain quand il fit cet ouvrage ; mais on y reconnaît cette verve et cette chaleur dans l'exécution, et le beau style du Poussin, son beau-frère. (Poussin (Guaspre))|Deux Paysages du plus beau Caractère, l'un traversé par un Pont auquel s'attachent quelques Bâtimens ; sur le devant un Groupe de deux Arbres, en coupant heureusement les lignes du pont relève aussi la composition. Dans le lointain on remarque quelques Fabriques, et des montagnes terminées par un Ciel chaud, l'autre offre un Paysage montagneux, dont les hauteurs sont couvertes d'édifices du meilleur goût et d'arbres distribués avec art. La droite du Tableau contraste heureusement avec le côté opposé qui présente des Rochers, par un bel Arbre qui s'enlève du premier plan. Le Guaspre n'avait point encore étudié le Claude Lorrain quand il fit cet ouvrage ; mais on y reconnaît cette verve et cette chaleur dans l'exécution, et le beau style du Poussin, son beau-frère.]] réalisée par Poussin (Guaspre), vendue par Emler, achetée par Elys au prix de 121 fl. [32]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune Fille vue debout, la tête tournée de trois quarts, et ornée d'une belle chevelure, de la main gauche elle ajuste des Perles sur sa poitrine, de l'autre elle caresse un petit Cochon d'Inde placé sur un pied d'estal, un grand rideau sert de fond, derrière lequel on voit une échappée de Paysage ; ce morceau est remarquable par un bon ton local, et de la grace dans les mouvemens. (Netscher (Constantin))|Une jeune Fille vue debout, la tête tournée de trois quarts, et ornée d'une belle chevelure, de la main gauche elle ajuste des Perles sur sa poitrine, de l'autre elle caresse un petit Cochon d'Inde placé sur un pied d'estal, un grand rideau sert de fond, derrière lequel on voit une échappée de Paysage ; ce morceau est remarquable par un bon ton local, et de la grace dans les mouvemens.]] réalisée par Netscher (Constantin), vendue par Emler, achetée par Elys au prix de 150 fl. [33]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge à genoux devant un prie-dieu, reçoit avec candeur l'annonce que lui vient faire l'Ange Gabriel ; ce sont sur-tout les Vierges que ce peintre excellait à rendre avec cette grace, cette douceur qui le firent surnommer par les italiens Carluccio delle Madone ; en effet, la Vierge que nous décrivons ici offre une grace et une modestie toute particulière. (Maratti (Carles))|La Vierge à genoux devant un prie-dieu, reçoit avec candeur l'annonce que lui vient faire l'Ange Gabriel ; ce sont sur-tout les Vierges que ce peintre excellait à rendre avec cette grace, cette douceur qui le firent surnommer par les italiens Carluccio delle Madone ; en effet, la Vierge que nous décrivons ici offre une grace et une modestie toute particulière.]] réalisée par Maratti (Carles), vendue par Emler au prix de 50 fl. [34]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Baptême de l'Eunuque de la Reine de Caudace. L'Eunuque prosterné reçoit d'un Vieillard l'eau salutaire, contenue dans une Jatte que tient un jeune garçon, derrière lequel divers personnages prennent part à cette scène religieuse. C'est dans ces sortes d'ouvrages que ce célèbre Espagnol a développé un talent prodigieux, par lequel il s'est acquis une si haute réputation, et si justement méritée. On reconnaît à sa couleur, les profondes études qu'il fit d'après les maîtres Flamands, et le moëlleux de son Pinceau ainsi que son dessein et sa belle draperie rappellent l'Ecole Italienne ; celui que nous décrivons, par sa couleur admirable, par son exécution ferme et brillante, et sur-tout par cette intelligence de clair obscur, ne le cède en rien aux plus célèbres coloristes Flamands. (Murillo (Barthelemi))|Le Baptême de l'Eunuque de la Reine de Caudace. L'Eunuque prosterné reçoit d'un Vieillard l'eau salutaire, contenue dans une Jatte que tient un jeune garçon, derrière lequel divers personnages prennent part à cette scène religieuse. C'est dans ces sortes d'ouvrages que ce célèbre Espagnol a développé un talent prodigieux, par lequel il s'est acquis une si haute réputation, et si justement méritée. On reconnaît à sa couleur, les profondes études qu'il fit d'après les maîtres Flamands, et le moëlleux de son Pinceau ainsi que son dessein et sa belle draperie rappellent l'Ecole Italienne ; celui que nous décrivons, par sa couleur admirable, par son exécution ferme et brillante, et sur-tout par cette intelligence de clair obscur, ne le cède en rien aux plus célèbres coloristes Flamands.]] réalisée par Murillo (Barthelemi), vendue par Emler. [35]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un de ces points de vue pittoresque et varié, que l'oeil parcourt avec plaisir, et dont il suit avec intérêt les capricieuses irrégularités et jeux de la nature ; à gauche un chemin creux file entre des Rochers et des Arbres, et conduit à une sorte de Tour qu'on distingue sur le haut d'une Roche, dont la base est baignée par une Rivière limpide qui est bordée par des Arbres du côté opposé, dont le lointain se prolonge vers des Montagnes d'un ton azuré, qui se détachent sur un Ciel clair ; à droite, des Arbres dispersés avec cette négligence et cet aimable désordre qu'offre souvent la Nature, tantôt s'élèvent majestueusement dans les airs, tantôt se courbent et se penchent suivant les différens mouvemens du terrain, dont les devans sont enrichis de Plantes et d'Arbustes ; au milieu et derrière un étroit chemin, s'échappe un troupeau de bétail conduit par deux Bergers. On s'apperçoit aisément, par la variété et la légèreté du feuillé, que l'air semble agiter ; par la fraîcheur et la vérité du ton de couleur, et par cette vapeur et dégradation aérienne, que cet habile Paysagiste, ainsi que Claude Lorrain, auquel on pourrait l'assimiler dans certaine partie, avait étudié les grands maîtres d'Italie, et ne travaillait que d'après nature. Il est peu de Cabinets qui possèdent un ouvrage aussi parfait de ce maître, au-dessus de tout éloge. (Moucheron (Isaac))|Un de ces points de vue pittoresque et varié, que l'oeil parcourt avec plaisir, et dont il suit avec intérêt les capricieuses irrégularités et jeux de la nature ; à gauche un chemin creux file entre des Rochers et des Arbres, et conduit à une sorte de Tour qu'on distingue sur le haut d'une Roche, dont la base est baignée par une Rivière limpide qui est bordée par des Arbres du côté opposé, dont le lointain se prolonge vers des Montagnes d'un ton azuré, qui se détachent sur un Ciel clair ; à droite, des Arbres dispersés avec cette négligence et cet aimable désordre qu'offre souvent la Nature, tantôt s'élèvent majestueusement dans les airs, tantôt se courbent et se penchent suivant les différens mouvemens du terrain, dont les devans sont enrichis de Plantes et d'Arbustes ; au milieu et derrière un étroit chemin, s'échappe un troupeau de bétail conduit par deux Bergers. On s'apperçoit aisément, par la variété et la légèreté du feuillé, que l'air semble agiter ; par la fraîcheur et la vérité du ton de couleur, et par cette vapeur et dégradation aérienne, que cet habile Paysagiste, ainsi que Claude Lorrain, auquel on pourrait l'assimiler dans certaine partie, avait étudié les grands maîtres d'Italie, et ne travaillait que d'après nature. Il est peu de Cabinets qui possèdent un ouvrage aussi parfait de ce maître, au-dessus de tout éloge.]] réalisée par Moucheron (Isaac), vendue par Emler, achetée par Simont au prix de 1100 fl. [36]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Composition de six figures qui se détachent sur un fond de Paysage, les principaux acteurs sont porte-faix, dont l'un tenant ses crochets, menace son adversaire armé d'une pierre ; de jeunes Athlètes se mèlent et prennent part au combat. Ce Tableau moins capital que le précédent, est d'une aussi belle qualité et exécution. (Lenain (Antoine))|Composition de six figures qui se détachent sur un fond de Paysage, les principaux acteurs sont porte-faix, dont l'un tenant ses crochets, menace son adversaire armé d'une pierre ; de jeunes Athlètes se mèlent et prennent part au combat. Ce Tableau moins capital que le précédent, est d'une aussi belle qualité et exécution.]] réalisée par Lenain (Antoine), vendue par Emler, achetée par Giroux au prix de 130 fl. [37]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur d'une Chambre Rustique, et sur le premier plan, un Paysan assis près d'un Tonneau qui lui sert de table, vient de prendre un frugal repas, et présente encore son verre à un Jeune garçon qui lui verse à boire ; plus loin et près d'une Cheminée est un Jeune homme, pinçant d'un Violon qu'il tient sous le bras, et parlant avec intérêt à une jolie Blonde, qui, bien plus émue par la vue et par les galans propos de l'artiste, que, par l'aigre son de son instrument, paraît l'écouter avec plaisir et lui répond avec un sourire gracieux. Plus timide et non moins émue, la jeune servante du côté opposé, l'oeil inquiet et l'oreille attentive, observe et écoute avec une sorte de trouble, l'entretien des deux amans, et se retire à regret. Parmi les nombreuses productions de ce Maître, on en rencontre peu de cette qualité et de ce ton blond et argentin, qui d'ordinaire sont rouges et un peu cruds ; celui-ci au contraire peint grassement et en pleine pâte, offre à la fois la solidité et la franchise de la touche du maître Italien, jointes à la naïve simplicité des Flamands ; ces rares qualités n'échapperont sans doute pas aux amateurs. (Lenain (Antoine))|Dans l'intérieur d'une Chambre Rustique, et sur le premier plan, un Paysan assis près d'un Tonneau qui lui sert de table, vient de prendre un frugal repas, et présente encore son verre à un Jeune garçon qui lui verse à boire ; plus loin et près d'une Cheminée est un Jeune homme, pinçant d'un Violon qu'il tient sous le bras, et parlant avec intérêt à une jolie Blonde, qui, bien plus émue par la vue et par les galans propos de l'artiste, que, par l'aigre son de son instrument, paraît l'écouter avec plaisir et lui répond avec un sourire gracieux. Plus timide et non moins émue, la jeune servante du côté opposé, l'oeil inquiet et l'oreille attentive, observe et écoute avec une sorte de trouble, l'entretien des deux amans, et se retire à regret. Parmi les nombreuses productions de ce Maître, on en rencontre peu de cette qualité et de ce ton blond et argentin, qui d'ordinaire sont rouges et un peu cruds ; celui-ci au contraire peint grassement et en pleine pâte, offre à la fois la solidité et la franchise de la touche du maître Italien, jointes à la naïve simplicité des Flamands ; ces rares qualités n'échapperont sans doute pas aux amateurs.]] réalisée par Lenain (Antoine), vendue par Emler, achetée par Bonnemaison au prix de 940 fl. [38]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet paraît offrir l'Enlèvement d'Hélène ; on voit cette beauté célèbre, à demi-nue, assise au pied d'un Rocher et plongée dans un profond Sommeil, au moment où Pâris, dans une barque chargée de matelots, aborde le rivage et paraît ravi à la vue des charmes de la femme de Ménélas. Il est peu de Tableaux de ce maître qui offrent autant d'intérêt et de qualités, que celui que nous décrivons : le beau choix du sujet, l'élégance et la grace avec laquelle il est traité, et un ton de couleur admirable, fixeront sans doute l'oeil du connaisseur. (Lahire (Laurent de))|Le sujet paraît offrir l'Enlèvement d'Hélène ; on voit cette beauté célèbre, à demi-nue, assise au pied d'un Rocher et plongée dans un profond Sommeil, au moment où Pâris, dans une barque chargée de matelots, aborde le rivage et paraît ravi à la vue des charmes de la femme de Ménélas. Il est peu de Tableaux de ce maître qui offrent autant d'intérêt et de qualités, que celui que nous décrivons : le beau choix du sujet, l'élégance et la grace avec laquelle il est traité, et un ton de couleur admirable, fixeront sans doute l'oeil du connaisseur.]] réalisée par Lahire (Laurent de), vendue par Emler, achetée par Elys au prix de 542 fl. [39]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Au milieu d'une vaste Enceinte servant de manège et pratiquée à l'entrée d'un Bois, on remarque nombre d'Ecuyers occupés à dresser des Chevaux ; à gauche l'un d'eux est monté sur un beau Cheval gris pommelé qu'il presse, et embarque doucement au galop ; le coursier, la tête busquée, l'oeil enflammé, sent à regret le mors qui le retient, part et brûle de franchir l'espace qu'il doit parcourir, tandis que, du côté opposé, un Cavalier richement vêtu se dispose à mettre ses éperons pour monter un Cheval noir, fougueux, qu'on voit près de lui, l'oeil étincelant, hennir et frappant du pied, impatient d'entrer en lice et retenu par un jeune Palfrenier : un peu plus loin on aperçoit un autre Cavalier sur un Cheval bai, qu'il dresse à marcher sur les hanches ; ici l'animal plus docile, attentif au mouvement et à la voix de son maître, obéit et marche en croisant une jambe sur l'autre. On distingue dans le fond plusieurs Personnages, et le Sauteur dans les pilliers, monté par un jeune écolier ; deux jolis Chiens occupent et terminent le premier plan. Tous ces objets se détachent sur un fond de paysage qui lui-même s'enlève sur un beau Ciel pur et argentin. On ne sait d'abord ce qu'on doit admirer le plus dans cette production ; l'oeil charmé et l'esprit étonné, en parcourent et en saisissent toutes les parties avec un égal ravissement. Les Figures, les Chevaux, le Paysage, tout y est rendu et traité avec cette vérité et recherche dans l'imitation, cette chaleur et vigueur dans l'exécution, qui portent à croire que chaque partie de ce Tableau faisait l'objet d'une méditation et d'une étude réfléchie et particulière. Les Amateurs éclairés verront sans doute avec intérêt, ce morceau de haute curiosité, où brille à la fois le goût et le savoir, et se disputeront l'honneur d'acquérir ce précieux chef-d'oeuvre de l'école hollandaise, qui d'ailleurs est de la plus grande pureté et conservation. (Jardin (Karel du))|Au milieu d'une vaste Enceinte servant de manège et pratiquée à l'entrée d'un Bois, on remarque nombre d'Ecuyers occupés à dresser des Chevaux ; à gauche l'un d'eux est monté sur un beau Cheval gris pommelé qu'il presse, et embarque doucement au galop ; le coursier, la tête busquée, l'oeil enflammé, sent à regret le mors qui le retient, part et brûle de franchir l'espace qu'il doit parcourir, tandis que, du côté opposé, un Cavalier richement vêtu se dispose à mettre ses éperons pour monter un Cheval noir, fougueux, qu'on voit près de lui, l'oeil étincelant, hennir et frappant du pied, impatient d'entrer en lice et retenu par un jeune Palfrenier : un peu plus loin on aperçoit un autre Cavalier sur un Cheval bai, qu'il dresse à marcher sur les hanches ; ici l'animal plus docile, attentif au mouvement et à la voix de son maître, obéit et marche en croisant une jambe sur l'autre. On distingue dans le fond plusieurs Personnages, et le Sauteur dans les pilliers, monté par un jeune écolier ; deux jolis Chiens occupent et terminent le premier plan. Tous ces objets se détachent sur un fond de paysage qui lui-même s'enlève sur un beau Ciel pur et argentin. On ne sait d'abord ce qu'on doit admirer le plus dans cette production ; l'oeil charmé et l'esprit étonné, en parcourent et en saisissent toutes les parties avec un égal ravissement. Les Figures, les Chevaux, le Paysage, tout y est rendu et traité avec cette vérité et recherche dans l'imitation, cette chaleur et vigueur dans l'exécution, qui portent à croire que chaque partie de ce Tableau faisait l'objet d'une méditation et d'une étude réfléchie et particulière. Les Amateurs éclairés verront sans doute avec intérêt, ce morceau de haute curiosité, où brille à la fois le goût et le savoir, et se disputeront l'honneur d'acquérir ce précieux chef-d'oeuvre de l'école hollandaise, qui d'ailleurs est de la plus grande pureté et conservation.]] réalisée par Jardin (Karel du), vendue par Emler, achetée par Vanderofe au prix de 10001 fl. [41]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux jolis petits Paysages enrichis de Figures : l'un offre un Rocher percé à jour, sous lequel on remarque un Tombeau qui semble être l'objet des méditations de trois Voyageurs, qu'on distingue sur le premier plan ; l'autre offre un Rocher, sur le sommet duquel on aperçoit des Ruines entourées d'Arbres. Ces Tableaux sont d'une belle qualité de ce maître. (Huysmans (Corneille))|Deux jolis petits Paysages enrichis de Figures : l'un offre un Rocher percé à jour, sous lequel on remarque un Tombeau qui semble être l'objet des méditations de trois Voyageurs, qu'on distingue sur le premier plan ; l'autre offre un Rocher, sur le sommet duquel on aperçoit des Ruines entourées d'Arbres. Ces Tableaux sont d'une belle qualité de ce maître.]] réalisée par Huysmans (Corneille), vendue par Emler, achetée par Ely au prix de 45.5 fl. [42]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Assis dans un grand Fauteuil et près d'une Table entourée de ses Enfans, un Villageois jeune encore, célèbre en famille la fête des Rois ; il tient dans ses mains une Serviette renfermant les destinées de chacun et la présente au plus jeune de ses Enfans, qui, guidé par sa soeur, est chargé de désigner et de distribuer la part à tous, et toute l'assemblée attentive fixe ses regards sur le petit oracle, qui hésite, balance et regrette de ne pouvoir faire qu'un heureux ; cependant la crainte et l'espoir agite tous les coeurs ; là, deux jeunes Filles penchées l'une sur l'autre et animées par le feu du desir, attendent avec une sorte d'impatience la part que le sort leur a réservée ; près d'elles et bien plus animé encore, un jeune frère, les mains jointes, l'oeil rayonnant et la joie répandue sur tous ses traits et dans son action, annonce que c'est pour lui que l'enfant tire une part du gâteau, tandis qu'un autre frère chargé des soins du repas, apporte une soupière fumante et se dispose à la placer sur table ; derrière lui et dans la demi-teinte, une petite Boudeuse se mord le doigt et paraît fâchée de n'avoir point été appelée pour présider aux destinées : à l'extrémité opposée, la Mère de Famille assise et appuyée sur la table, sourit de l'embarras du petit distributeur et reçoit les caresses d'un jeune Enfant qu'elle tient dans ses bras, et auquel elle vient de donner une part de gâteau ; le fond présente une Chambre rustique. Cette production, reconnue pour être une des meilleures de cet habile coloriste, jouit avec raison de la haute réputation que son auteur s'est acquise. En enrichissant la peinture d'un genre nouveau, Greuze a su ennoblir ses sujets, embellir les caractères villageois, et imprimer à ses personnages le sentiment propre à chacun. Personne, parmi les Peintres modernes, n'a porté à ce haut degré de perfection la fraîcheur et la transparence des teintes ; personne n'a mieux que lui su exprimer les divers passions et mouvemens de l'ame ; ses pensées respirent et enseignent la plus douce morale : là, une Dame de Charité visite et soulage les malheureux ; ici, un bon Père de Famille se réjouit au milieu de ses Enfans : tout respire la joie et la santé, le sang semble circuler dans les veines et animer chaque personnage. Les Artistes et les Amateurs n'hésitent point à placer cet ouvrage au premier rang de ses productions, et le considèrent comme le plus parfait de l'immortel Greuze, justement surnommé le Corrège français. Il serait à desirer que le Musée Napoléon, qui ne possède encore aucun ouvrage de ce maître fît l'acquisition de celui-ci pour sa galerie. Ce Tableau, gravé par Flipart, sous le titre du Gâteau des Rois, ornait le cabinet de M. Duclos-Dufrenoy. (Greuze (J. B.))|Assis dans un grand Fauteuil et près d'une Table entourée de ses Enfans, un Villageois jeune encore, célèbre en famille la fête des Rois ; il tient dans ses mains une Serviette renfermant les destinées de chacun et la présente au plus jeune de ses Enfans, qui, guidé par sa soeur, est chargé de désigner et de distribuer la part à tous, et toute l'assemblée attentive fixe ses regards sur le petit oracle, qui hésite, balance et regrette de ne pouvoir faire qu'un heureux ; cependant la crainte et l'espoir agite tous les coeurs ; là, deux jeunes Filles penchées l'une sur l'autre et animées par le feu du desir, attendent avec une sorte d'impatience la part que le sort leur a réservée ; près d'elles et bien plus animé encore, un jeune frère, les mains jointes, l'oeil rayonnant et la joie répandue sur tous ses traits et dans son action, annonce que c'est pour lui que l'enfant tire une part du gâteau, tandis qu'un autre frère chargé des soins du repas, apporte une soupière fumante et se dispose à la placer sur table ; derrière lui et dans la demi-teinte, une petite Boudeuse se mord le doigt et paraît fâchée de n'avoir point été appelée pour présider aux destinées : à l'extrémité opposée, la Mère de Famille assise et appuyée sur la table, sourit de l'embarras du petit distributeur et reçoit les caresses d'un jeune Enfant qu'elle tient dans ses bras, et auquel elle vient de donner une part de gâteau ; le fond présente une Chambre rustique. Cette production, reconnue pour être une des meilleures de cet habile coloriste, jouit avec raison de la haute réputation que son auteur s'est acquise. En enrichissant la peinture d'un genre nouveau, Greuze a su ennoblir ses sujets, embellir les caractères villageois, et imprimer à ses personnages le sentiment propre à chacun. Personne, parmi les Peintres modernes, n'a porté à ce haut degré de perfection la fraîcheur et la transparence des teintes ; personne n'a mieux que lui su exprimer les divers passions et mouvemens de l'ame ; ses pensées respirent et enseignent la plus douce morale : là, une Dame de Charité visite et soulage les malheureux ; ici, un bon Père de Famille se réjouit au milieu de ses Enfans : tout respire la joie et la santé, le sang semble circuler dans les veines et animer chaque personnage. Les Artistes et les Amateurs n'hésitent point à placer cet ouvrage au premier rang de ses productions, et le considèrent comme le plus parfait de l'immortel Greuze, justement surnommé le Corrège français. Il serait à desirer que le Musée Napoléon, qui ne possède encore aucun ouvrage de ce maître fît l'acquisition de celui-ci pour sa galerie. Ce Tableau, gravé par Flipart, sous le titre du Gâteau des Rois, ornait le cabinet de M. Duclos-Dufrenoy.]] réalisée par Greuze (J. B.), vendue par Emler, achetée par Rochu au prix de 7000 fl. [43]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Annoncer au public le Tableau connu de toute l'Europe, sous le titre de la Double surprise, peint par Gérard Douw, c'est faire un appel tacite à tous les curieux et amateurs, et les inviter à venir admirer ce chef-d'oeuvre des effets de lumière, si rare que le Musée lui-même n'en possède qu'un seul dans ce genre. L'intérieur d'une Cave est le lieu de la scène que le peintre a choisi ; on y voit une jeune et jolie Servante à genoux devant un tonneau dont elle vient de tirer un verre de bierre, qu'elle se dispose à boire au moment où son maître, une lumière à la main, la surprend en flagrant délit ; cependant leur contenance et l'air riant de l'un et de l'autre annonceraient plutôt un rendez-vous amoureux, que la défiance et la crainte ; mais bientôt cette joie doit être troublée par l'arrivée d'une vieille Femme qu'on aperçoit au haut de l'escalier, tenant aussi une lumière dans sa main, ouvrant doucement une porte, et suivant de près son infidèle époux qu'elle épie et qu'elle est prête à surprendre : l'altération qu'on remarque dans ses traits, fait connaître la jalousie dont elle paraît dévorée, et pressentir l'orage prêt à fondre sur les Amans. De nombreux accessoires, tels qu'une Lanterne allumée, une Souricière, des Choux rouges, un Pot en cuivre, des Oiseaux morts dans une petite Cuve sur les Tonneaux, et un Coq attaché à la voûte par la patte, concourent à l'effet général du sujet. Si les Peintres italiens étonnent et l'emportent sur les flamands et les hollandais par l'invention et l'intérêt du sujet, la noblesse et la pureté des formes, par une exécution fière et savante, ceux-ci à leur tour charment et entraînent par cette grace simple et naturelle dans la composition de leurs scènes familières, par cette admirable vérité dans l'imitation de la nature, qui trompe et conduit nos sens à la plus parfaite illusion ; par ce pinceau délicat et fleuri, par ce fini précieux, et sur-tout par cette étonnante harmonie et intelligence de clair obscur dans laquelle ils n'ont point eu d'égaux. Ce sont toutes ces parties essentielles de la peinture, que l'heureux disciple de Rembrant a su adroitement dérober à la nature, et semble avoir réunis à dessein dans le Tableau que nous décrivons : en effet, quelle magie dans la conduite, l'enchaînement de la lumière ; quelle fraîcheur dans les teintes ; quelle finesse et quelle justesse dans les expressions ; quel soin dans les détails et accessoires ! Cette composition peut être citée comme un des prodiges de l'art, et pourrait seule donner l'idée de la perfection dans ce genre. Nous pouvons ajouter qu'il est supérieur en qualité à celui de M. Vander-Pot, vendu à Rotterdam en juin 1808, la somme de 18,000 florins, plus de 36,000 fr. argent de France. Ce Tableau cité dans la vie des Peintres, par Descamps, provient du cabinet de M. Deer-Lubbling, d'Amsterdam ; il ornait celui de M. Tolosan, et en dernier lieu celui de M. Montaleau. (Douw (Gérard))|Annoncer au public le Tableau connu de toute l'Europe, sous le titre de la Double surprise, peint par Gérard Douw, c'est faire un appel tacite à tous les curieux et amateurs, et les inviter à venir admirer ce chef-d'oeuvre des effets de lumière, si rare que le Musée lui-même n'en possède qu'un seul dans ce genre. L'intérieur d'une Cave est le lieu de la scène que le peintre a choisi ; on y voit une jeune et jolie Servante à genoux devant un tonneau dont elle vient de tirer un verre de bierre, qu'elle se dispose à boire au moment où son maître, une lumière à la main, la surprend en flagrant délit ; cependant leur contenance et l'air riant de l'un et de l'autre annonceraient plutôt un rendez-vous amoureux, que la défiance et la crainte ; mais bientôt cette joie doit être troublée par l'arrivée d'une vieille Femme qu'on aperçoit au haut de l'escalier, tenant aussi une lumière dans sa main, ouvrant doucement une porte, et suivant de près son infidèle époux qu'elle épie et qu'elle est prête à surprendre : l'altération qu'on remarque dans ses traits, fait connaître la jalousie dont elle paraît dévorée, et pressentir l'orage prêt à fondre sur les Amans. De nombreux accessoires, tels qu'une Lanterne allumée, une Souricière, des Choux rouges, un Pot en cuivre, des Oiseaux morts dans une petite Cuve sur les Tonneaux, et un Coq attaché à la voûte par la patte, concourent à l'effet général du sujet. Si les Peintres italiens étonnent et l'emportent sur les flamands et les hollandais par l'invention et l'intérêt du sujet, la noblesse et la pureté des formes, par une exécution fière et savante, ceux-ci à leur tour charment et entraînent par cette grace simple et naturelle dans la composition de leurs scènes familières, par cette admirable vérité dans l'imitation de la nature, qui trompe et conduit nos sens à la plus parfaite illusion ; par ce pinceau délicat et fleuri, par ce fini précieux, et sur-tout par cette étonnante harmonie et intelligence de clair obscur dans laquelle ils n'ont point eu d'égaux. Ce sont toutes ces parties essentielles de la peinture, que l'heureux disciple de Rembrant a su adroitement dérober à la nature, et semble avoir réunis à dessein dans le Tableau que nous décrivons : en effet, quelle magie dans la conduite, l'enchaînement de la lumière ; quelle fraîcheur dans les teintes ; quelle finesse et quelle justesse dans les expressions ; quel soin dans les détails et accessoires ! Cette composition peut être citée comme un des prodiges de l'art, et pourrait seule donner l'idée de la perfection dans ce genre. Nous pouvons ajouter qu'il est supérieur en qualité à celui de M. Vander-Pot, vendu à Rotterdam en juin 1808, la somme de 18,000 florins, plus de 36,000 fr. argent de France. Ce Tableau cité dans la vie des Peintres, par Descamps, provient du cabinet de M. Deer-Lubbling, d'Amsterdam ; il ornait celui de M. Tolosan, et en dernier lieu celui de M. Montaleau.]] réalisée par Douw (Gérard), vendue par Emler, achetée par Vanderofe au prix de 16000 fl. [44]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'un très-beau Paysage pastoral, dont la gauche offre une belle prairie, arrosée par une Rivière et bordée de l'autre côté par une masse d'arbres qui se détache sur une chaîne de Montagnes, et se prolonge jusqu'à l'extrémité opposée du Tableau. Quelques bouts de Roches et de Plantes enrichissent cette partie, dont les premiers plans sont couverts d'un troupeau de Vaches variées de couleurs ; le côté droit présente un Rocher immense qui s'élève et s'élance à pic du sein des eaux à une hauteur prodigieuse ; et de ses différents refends, on voit s'échapper des Plantes et Arbustes qui rompent l'uniformité du ton rembruni par lequel il s'enlève sur un fond de Ciel légèrement nuagé. Sur le devant on voit une Femme tenant son Enfant dans ses bras, sourire aux agaceries que lui fait son Père en balançant un Chapeau près de lui, et que l'Enfant cherche à saisir. Cette production atteste et justifie le talent prodigieux et la haute réputation de ce Protée de la peinture, qui a su pasticher avec un art tout particulier les plus habiles peintres italiens et hollandais, et confirme ce qu'en dit Dargenville. "Ses ouvrages répandus dans les plus beaux cabinets de l'Europe, se soutiennent auprès des meilleurs maîtres des écoles de Flandre et d'Italie ; ils interressent autant par leurs ingénieuses compositions, que par un Coloris brillant et vigoureux. Le dessin coulant de cet artiste est dans la manière Romaine, la fonte et la légéreté de son pinceau semble réunir le goût des écoles de Flandre et d'Italie, et ses Paysages ont souvent la fraîcheur de Lucotelli et la fermeté de Salvator-Rosa". Ce Tableau provient du cabinet de M. Ville père. (Dietrick (Christian-Willhem))|Vue d'un très-beau Paysage pastoral, dont la gauche offre une belle prairie, arrosée par une Rivière et bordée de l'autre côté par une masse d'arbres qui se détache sur une chaîne de Montagnes, et se prolonge jusqu'à l'extrémité opposée du Tableau. Quelques bouts de Roches et de Plantes enrichissent cette partie, dont les premiers plans sont couverts d'un troupeau de Vaches variées de couleurs ; le côté droit présente un Rocher immense qui s'élève et s'élance à pic du sein des eaux à une hauteur prodigieuse ; et de ses différents refends, on voit s'échapper des Plantes et Arbustes qui rompent l'uniformité du ton rembruni par lequel il s'enlève sur un fond de Ciel légèrement nuagé. Sur le devant on voit une Femme tenant son Enfant dans ses bras, sourire aux agaceries que lui fait son Père en balançant un Chapeau près de lui, et que l'Enfant cherche à saisir. Cette production atteste et justifie le talent prodigieux et la haute réputation de ce Protée de la peinture, qui a su pasticher avec un art tout particulier les plus habiles peintres italiens et hollandais, et confirme ce qu'en dit Dargenville. "Ses ouvrages répandus dans les plus beaux cabinets de l'Europe, se soutiennent auprès des meilleurs maîtres des écoles de Flandre et d'Italie ; ils interressent autant par leurs ingénieuses compositions, que par un Coloris brillant et vigoureux. Le dessin coulant de cet artiste est dans la manière Romaine, la fonte et la légéreté de son pinceau semble réunir le goût des écoles de Flandre et d'Italie, et ses Paysages ont souvent la fraîcheur de Lucotelli et la fermeté de Salvator-Rosa". Ce Tableau provient du cabinet de M. Ville père.]] réalisée par Dietrick (Christian-Willhem), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 859.95 fl. [45]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Arrivé près du Tigre, accompagné par l'Ange du Seigneur et suivi par le chien de la maison, le jeune et docile Tobie, par les ordres de son céleste compagnon, vient d'enlever le Coeur, le Foie et le Fiel des entrailles du Poisson, les premiers devant servir à chasser les Démons de sa couche nuptiale, et le Fiel à guérir l'aveuglement de son vertueux père. Cette composition, belle par son sujet, et grande dans sa conception, tient beaucoup de l'Albane pour la fraicheur du ton et la finesse des expressions. L'Ange est plein de noblesse, et Tobie rempli de graces et d'innocence, les Draperies sont bien ajustées et le fond du Paysage, derrière lequel on aperçoit des Montagnes qui se lient à un Ciel légèrement nuagé, concourt à l'harmonie et à l'agrément du sujet. (Ciroferi)|Arrivé près du Tigre, accompagné par l'Ange du Seigneur et suivi par le chien de la maison, le jeune et docile Tobie, par les ordres de son céleste compagnon, vient d'enlever le Coeur, le Foie et le Fiel des entrailles du Poisson, les premiers devant servir à chasser les Démons de sa couche nuptiale, et le Fiel à guérir l'aveuglement de son vertueux père. Cette composition, belle par son sujet, et grande dans sa conception, tient beaucoup de l'Albane pour la fraicheur du ton et la finesse des expressions. L'Ange est plein de noblesse, et Tobie rempli de graces et d'innocence, les Draperies sont bien ajustées et le fond du Paysage, derrière lequel on aperçoit des Montagnes qui se lient à un Ciel légèrement nuagé, concourt à l'harmonie et à l'agrément du sujet.]] réalisée par Ciroferi, vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 286 fl. [46]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Debout, de grandeur naturelle, et vu à mi-corps, Saint François vêtu d'une longue robe, la tête penchée et le regard tourné vers une tête de mort qu'il tient dans ses mains, semble réfléchir profondément sur la fragilité de l'espèce humaine. Une Lampe, un Livre et un Morceau de papier sur lequel le Saint paraît avoir tracé ses pensées, sont les accessoires qu'on remarque devant lui sur une pierre. Il fallait sans doute que Champagne eût été fortement ému et électrisé par la vue de quelques beaux ouvrages de grands maîtres italiens, quand il peignit ce Tableau, dans lequel on retrouve beaucoup plus de chaleur et d'effet qu'il n'en mettait ordinairement dans ses ouvrages, et qui, malgré cette vigueur, ne perd rien de sa belle teinte et du moëlleux de son pinceau. La Tête offre un grand caractère de vérité d'expression et de couleur, les Etoffes sont largement plissées, et le sujet éclairé par la Lampe produit le plus bel effet. (Champagne (Philippe de))|Debout, de grandeur naturelle, et vu à mi-corps, Saint François vêtu d'une longue robe, la tête penchée et le regard tourné vers une tête de mort qu'il tient dans ses mains, semble réfléchir profondément sur la fragilité de l'espèce humaine. Une Lampe, un Livre et un Morceau de papier sur lequel le Saint paraît avoir tracé ses pensées, sont les accessoires qu'on remarque devant lui sur une pierre. Il fallait sans doute que Champagne eût été fortement ému et électrisé par la vue de quelques beaux ouvrages de grands maîtres italiens, quand il peignit ce Tableau, dans lequel on retrouve beaucoup plus de chaleur et d'effet qu'il n'en mettait ordinairement dans ses ouvrages, et qui, malgré cette vigueur, ne perd rien de sa belle teinte et du moëlleux de son pinceau. La Tête offre un grand caractère de vérité d'expression et de couleur, les Etoffes sont largement plissées, et le sujet éclairé par la Lampe produit le plus bel effet.]] réalisée par Champagne (Philippe de), vendue par Emler, achetée par Simont au prix de 300 fl. [47]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un magnifique Paysage de site agreste, dont toute la partie gauche offre une masse de Rochers et d'Arbres amoncelés et pyramidés avec art, à travers desquels s'échappe par plusieurs ouvertures une source d'Eau, qui grossit, roule, se précipite en cascade, et vient former une Nappe d'eau, puis se déborde encore, en écumant, en bouillonnant à travers des Rochers, entravée par des branches d'arbres que le torrent à entraînées dans sa chute, et se repand abondamment sur le devant du Tableau. Nombre de Faunes et Satyres jouans de divers instrumens, des Chèvres qui broutent et grimpent les rochers, animent cette partie ; du côté opposé s'élève à l'ombre, un groupe d'Arbres devant une masse de Rochers, qui se lient avec ceux de la partie gauche. Derrière est une Montagne sur laquelle on distingue dans l'extrême lointain des Bergers conduisant leur Troupeau vers une plaine qui s'étend à perte de vue, jusqu'à l'horizon, terminé par un Ciel brillant. Les premiers plans sont encore enrichis de Figures d'Animaux. Il serait difficile de rencontrer un Paysage de ce maître plus satisfaisant et plus piquant. Un beau site, mais sauvage et mélancolique, à travers lequel l'oeil perce cependant et découvre sur la hauteur une vaste étendue, qui repose et charme la vue ; un pinceau délicat ; cette touche vive et légère dans le feuillé des arbres, qui semblent agités par le vent ; mais sur-tout ce ton de couleur admirable, par lequel l'artiste s'est surpassé lui-même (qui d'ordinaire peignit vert), sans doute pour ne pas rester au-dessous du Carrache, qui a enrichi ce paysage de ses figures, placent cette production en première ligne. (Bril (Paul))|Un magnifique Paysage de site agreste, dont toute la partie gauche offre une masse de Rochers et d'Arbres amoncelés et pyramidés avec art, à travers desquels s'échappe par plusieurs ouvertures une source d'Eau, qui grossit, roule, se précipite en cascade, et vient former une Nappe d'eau, puis se déborde encore, en écumant, en bouillonnant à travers des Rochers, entravée par des branches d'arbres que le torrent à entraînées dans sa chute, et se repand abondamment sur le devant du Tableau. Nombre de Faunes et Satyres jouans de divers instrumens, des Chèvres qui broutent et grimpent les rochers, animent cette partie ; du côté opposé s'élève à l'ombre, un groupe d'Arbres devant une masse de Rochers, qui se lient avec ceux de la partie gauche. Derrière est une Montagne sur laquelle on distingue dans l'extrême lointain des Bergers conduisant leur Troupeau vers une plaine qui s'étend à perte de vue, jusqu'à l'horizon, terminé par un Ciel brillant. Les premiers plans sont encore enrichis de Figures d'Animaux. Il serait difficile de rencontrer un Paysage de ce maître plus satisfaisant et plus piquant. Un beau site, mais sauvage et mélancolique, à travers lequel l'oeil perce cependant et découvre sur la hauteur une vaste étendue, qui repose et charme la vue ; un pinceau délicat ; cette touche vive et légère dans le feuillé des arbres, qui semblent agités par le vent ; mais sur-tout ce ton de couleur admirable, par lequel l'artiste s'est surpassé lui-même (qui d'ordinaire peignit vert), sans doute pour ne pas rester au-dessous du Carrache, qui a enrichi ce paysage de ses figures, placent cette production en première ligne.]] réalisée par Bril (Paul), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 1000 fl. [49]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sujet représente une sorte de Bacchanales. Dans un fond de paysage le vieux Silène, ivre et renversé, est soutenu par des faunes et Bacchantes : sur le devant l'une d'elles à demi nue, est couchée et endormie sur une draperie bleue ; derrière elle pour l'éveiller, une bacchante et un enfant frappent l'air de Cimbales. Deux autres Enfans, dont l'un est assis sur une Chèvre, et un autre grimpe à un cep de vigne pour ceuillir sic du raisin ; du côté opposé sont deux enfans étendus et endormis sur l'herbe. C'est dans cette manière, c'est avec ce ton de couleur blond, que les amateurs aiment et recherchent les productions de cet artiste, considéré comme un des premiers peintres de l'Ecole française. La grace et la souplesse qu'il a su donner à ses figures, ajoutent encore à l'intérêt de cette production. (Bourdon (Sébastien))|Le sujet représente une sorte de Bacchanales. Dans un fond de paysage le vieux Silène, ivre et renversé, est soutenu par des faunes et Bacchantes : sur le devant l'une d'elles à demi nue, est couchée et endormie sur une draperie bleue ; derrière elle pour l'éveiller, une bacchante et un enfant frappent l'air de Cimbales. Deux autres Enfans, dont l'un est assis sur une Chèvre, et un autre grimpe à un cep de vigne pour ceuillir sic du raisin ; du côté opposé sont deux enfans étendus et endormis sur l'herbe. C'est dans cette manière, c'est avec ce ton de couleur blond, que les amateurs aiment et recherchent les productions de cet artiste, considéré comme un des premiers peintres de l'Ecole française. La grace et la souplesse qu'il a su donner à ses figures, ajoutent encore à l'intérêt de cette production.]] réalisée par Bourdon (Sébastien), vendue par Emler, achetée par Elie au prix de 251.95 fl. [50]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un Paysage de l'effet le plus piquant, représentant un Jardin en terrasse ; au pied de l'escalier qui y conduit, on voit une Chèvre et un Mouton, et deux Dindes sur le premier plan ; sur la terrasse on remarque un Jet d'eau, à gauche une partie d'un Monument et une Statue du côté opposé ; un bel Arbre à droite et dans la demi-teinte ajoute à l'intérêt de cette composition, dans laquelle il règne une magie, un certain charme qui séduit et entraîne au premier coup-d'oeil, et qui ne perd point par l'examen des détails. Les Animaux sont rendus avec cette force de vérité qui plaît, on y retrouve l'humeur et le caractère qui est propre à chacun ; les plantes sont traitées avec une égale recherche et amour dans l'imitation de la nature. Un beau Ciel, heureusement combiné avec les autres parties du Tableau, le rend à la fois très-vigoureux et de la plus belle harmonie. (Begyn)|Un Paysage de l'effet le plus piquant, représentant un Jardin en terrasse ; au pied de l'escalier qui y conduit, on voit une Chèvre et un Mouton, et deux Dindes sur le premier plan ; sur la terrasse on remarque un Jet d'eau, à gauche une partie d'un Monument et une Statue du côté opposé ; un bel Arbre à droite et dans la demi-teinte ajoute à l'intérêt de cette composition, dans laquelle il règne une magie, un certain charme qui séduit et entraîne au premier coup-d'oeil, et qui ne perd point par l'examen des détails. Les Animaux sont rendus avec cette force de vérité qui plaît, on y retrouve l'humeur et le caractère qui est propre à chacun ; les plantes sont traitées avec une égale recherche et amour dans l'imitation de la nature. Un beau Ciel, heureusement combiné avec les autres parties du Tableau, le rend à la fois très-vigoureux et de la plus belle harmonie.]] réalisée par Begyn, vendue par Emler, achetée par Ely au prix de 49.95 fl. [51]
  • 1809.12.27/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Composition de six figures, représentant l'Adoration des Bergers : la Vierge à genoux, le regard modeste, découvre aux Bergers son divin fils. On reconnaît dans ce petit Tableau, la grace et l'harmonie dont ce maître a constamment su embellir ses ouvrages. (Baroche (Frédéric))|Composition de six figures, représentant l'Adoration des Bergers : la Vierge à genoux, le regard modeste, découvre aux Bergers son divin fils. On reconnaît dans ce petit Tableau, la grace et l'harmonie dont ce maître a constamment su embellir ses ouvrages.]] réalisée par Baroche (Frédéric), vendue par Emler, achetée par Bordier au prix de 35 fl. [52]