Ventes d'œuvres le 1810.03.09

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  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce Tableau, peint en Italie, représente la Vierge ; elle est de grandeur naturelle, et vue à mi-corps, la tête tournée de trois-quarts, est ajustée d'une Draperie bleue qui retombe sur ses épaules, et son regard tourné vers le Ciel exprime une forte douleur d'ame. Ce Tableau est de la plus grande vigueur de ton et de force de pinceau. (Van Dyck)|Ce Tableau, peint en Italie, représente la Vierge ; elle est de grandeur naturelle, et vue à mi-corps, la tête tournée de trois-quarts, est ajustée d'une Draperie bleue qui retombe sur ses épaules, et son regard tourné vers le Ciel exprime une forte douleur d'ame. Ce Tableau est de la plus grande vigueur de ton et de force de pinceau.]] réalisée par Van Dyck. [149]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce Sujet allégorique paraît offrir la vraie Religion conduite par le tems au séjour immortel ; devant elle se renversent les faux Dieux, leurs Autels et leurs Prêtres, et les Fureurs qui les accompagnaient se dérobent à ses regards. Vers la gauche, deux Moines prosternés tiennent un de ses prêtres courbé sous leurs genoux. Ce morceau, plein de mouvement et d'imagination, peint au premier coup, en a d'autant plus de chaleur dans l'exécution, de liberté dans la Touche et de fraîcheur dans le Coloris. (Van Dyck)|Ce Sujet allégorique paraît offrir la vraie Religion conduite par le tems au séjour immortel ; devant elle se renversent les faux Dieux, leurs Autels et leurs Prêtres, et les Fureurs qui les accompagnaient se dérobent à ses regards. Vers la gauche, deux Moines prosternés tiennent un de ses prêtres courbé sous leurs genoux. Ce morceau, plein de mouvement et d'imagination, peint au premier coup, en a d'autant plus de chaleur dans l'exécution, de liberté dans la Touche et de fraîcheur dans le Coloris.]] réalisée par Van Dyck au prix de 400 fl. [150]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un jeune Homme assis et vu de profil, dessine à la lueur d'une lampe un bas-relief représentant les Forges de Vulcain, placées devant lui sur une table couverte d'un Tapis en velours rouge, et s'occupe à en prendre les à-plomb avec son Porte crayon ; sa jeune soeur près de lui, et dans la demi teinte, en considérant le bas-relief, paraît lui donner des conseils. Deux Livres et un Porte-feuille placés sur le devant, sont les accessoires qui concourent à l'ensemble général du Tableau. Dans cet ouvrage, le Peintre a montré autant de goût dans le choix et la composition de son sujet, que de talent dans l'exécution. L'effet du clair obscur et de la lumière y est représenté avec une telle vérité, qu'on ne saurait la fixer quelque tems sans ressentir cette fatigue dans la vue que procure une lumière réelle. Ce morceau, par son pinceau moëlleux et le fini précieux, peut rivaliser avec les Schalken. (Versteegh)|Un jeune Homme assis et vu de profil, dessine à la lueur d'une lampe un bas-relief représentant les Forges de Vulcain, placées devant lui sur une table couverte d'un Tapis en velours rouge, et s'occupe à en prendre les à-plomb avec son Porte crayon ; sa jeune soeur près de lui, et dans la demi teinte, en considérant le bas-relief, paraît lui donner des conseils. Deux Livres et un Porte-feuille placés sur le devant, sont les accessoires qui concourent à l'ensemble général du Tableau. Dans cet ouvrage, le Peintre a montré autant de goût dans le choix et la composition de son sujet, que de talent dans l'exécution. L'effet du clair obscur et de la lumière y est représenté avec une telle vérité, qu'on ne saurait la fixer quelque tems sans ressentir cette fatigue dans la vue que procure une lumière réelle. Ce morceau, par son pinceau moëlleux et le fini précieux, peut rivaliser avec les Schalken.]] réalisée par Versteegh. [151]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'un Paysage pittoresque, éclairé par un beau Soleil levant, dont les rayons passent derrière un Rocher couvert de quelques Arbres, et viennent frapper de leur vive lumière d'autres Rochers couronnés d'Arbustes et de Fabriques, et qui se prolongent jusqu'à l'extrémité opposée du Tableau. Du milieu des Rochers s'échappe une Source qui se répand dans une large Rivière qui traverse la totalité du Tableau, dont le devant, enrichi par un groupe de cinq personnages, offre un Pêcheur tirant son échiquier de l'eau, et un Soldat qui marchande du Poisson. Vers la droite est une Femme assise sur un Arbre renversé, et d'autres figures sur les différens plans. De ce même côté et sur un bout de Roche qui avance dans l'eau, on voit un Tronc d'arbre et un autre qui s'élève et balance la partie gauche. Cette production, du plus grand effet et de la plus belle qualité, ponrrait sic à la fois tenir lieu, et d'un Salvator et d'un beau Vernet. (Vernet (J.))|Vue d'un Paysage pittoresque, éclairé par un beau Soleil levant, dont les rayons passent derrière un Rocher couvert de quelques Arbres, et viennent frapper de leur vive lumière d'autres Rochers couronnés d'Arbustes et de Fabriques, et qui se prolongent jusqu'à l'extrémité opposée du Tableau. Du milieu des Rochers s'échappe une Source qui se répand dans une large Rivière qui traverse la totalité du Tableau, dont le devant, enrichi par un groupe de cinq personnages, offre un Pêcheur tirant son échiquier de l'eau, et un Soldat qui marchande du Poisson. Vers la droite est une Femme assise sur un Arbre renversé, et d'autres figures sur les différens plans. De ce même côté et sur un bout de Roche qui avance dans l'eau, on voit un Tronc d'arbre et un autre qui s'élève et balance la partie gauche. Cette production, du plus grand effet et de la plus belle qualité, ponrrait sic à la fois tenir lieu, et d'un Salvator et d'un beau Vernet.]] réalisée par Vernet (J.) au prix de 1250 fl. [152]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce Tableau est connu par la gravure sous le titre du Débarquement de la jeune Grecque. On la voit s'avancer au milieu du Tableau, accompagnée d'un Seigneur, et suivie par ses Femmes. Au moment où elle vient de quitter le Vaisseau, qu'on aperçoit à quelque distance et à l'ancre, plusieurs Matelots, dont un dans une Chaloupe, animent le devant du sujet, la gauche offre un Château baigné par la Mer, et dominé par des Montagnes et des Fabriques. Au milieu, et sur un plan éloigné, on distingue une Tour. Un Ciel indiquant l'heure du coucher termine cette production. Ce morceau, d'une jolie proportion, est aussi de la plus belle qualité, clair, brillant, et pourtant harmonieux, les eaux limpides et transparentes et les lointains vaporeux, et en général de la meilleure exécution, et telle que les amateurs les aiment et les recherchent. (Vernet (J.))|Ce Tableau est connu par la gravure sous le titre du Débarquement de la jeune Grecque. On la voit s'avancer au milieu du Tableau, accompagnée d'un Seigneur, et suivie par ses Femmes. Au moment où elle vient de quitter le Vaisseau, qu'on aperçoit à quelque distance et à l'ancre, plusieurs Matelots, dont un dans une Chaloupe, animent le devant du sujet, la gauche offre un Château baigné par la Mer, et dominé par des Montagnes et des Fabriques. Au milieu, et sur un plan éloigné, on distingue une Tour. Un Ciel indiquant l'heure du coucher termine cette production. Ce morceau, d'une jolie proportion, est aussi de la plus belle qualité, clair, brillant, et pourtant harmonieux, les eaux limpides et transparentes et les lointains vaporeux, et en général de la meilleure exécution, et telle que les amateurs les aiment et les recherchent.]] réalisée par Vernet (J.) au prix de 700 fl. [153]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'une jolie Marine, de l'aspect le plus riant, et peinte dans un ton de couleur clair et argentin. A la gauche du Tableau s'élève un Rocher percé au milieu et couronné de Fabriques et d'Arbustes. Le côté opposé offre la Mer couverte de diverses Barques, et d'une Chaloupe que des Rameurs conduisent au Rivage ; vers le milieu, et sur un plan éloigné, on aperçoit une Tour, et l'horizon se termine par des Montagnes qui se détachent sur un beau Ciel, indiquant l'heure de midi. Une Dame et un Cavalier visitant le Port, des Matelots jouant aux cartes, d'autres endormis ou pêchant à la ligne, et des Voyageurs conduisant leurs Mulets, sont les personnages qui, distribués avec art, animent et enrichissent cette charmante production. On ne peut, sans émotion, jeter un coup-d'oeil sur les ouvrages de ce maître, qui tous offrent l'image de la Nature embellie encore par le choix du site et par le brillant et la fermeté de la touche. Celui-ci joint à ces qualités l'intérêt du sujet et cette magie de la lumière qu'il a su y introduire à la fois brillante et harmonieuse. Ce Tableau porte la date de 1752. (Vernet (J.))|Vue d'une jolie Marine, de l'aspect le plus riant, et peinte dans un ton de couleur clair et argentin. A la gauche du Tableau s'élève un Rocher percé au milieu et couronné de Fabriques et d'Arbustes. Le côté opposé offre la Mer couverte de diverses Barques, et d'une Chaloupe que des Rameurs conduisent au Rivage ; vers le milieu, et sur un plan éloigné, on aperçoit une Tour, et l'horizon se termine par des Montagnes qui se détachent sur un beau Ciel, indiquant l'heure de midi. Une Dame et un Cavalier visitant le Port, des Matelots jouant aux cartes, d'autres endormis ou pêchant à la ligne, et des Voyageurs conduisant leurs Mulets, sont les personnages qui, distribués avec art, animent et enrichissent cette charmante production. On ne peut, sans émotion, jeter un coup-d'oeil sur les ouvrages de ce maître, qui tous offrent l'image de la Nature embellie encore par le choix du site et par le brillant et la fermeté de la touche. Celui-ci joint à ces qualités l'intérêt du sujet et cette magie de la lumière qu'il a su y introduire à la fois brillante et harmonieuse. Ce Tableau porte la date de 1752.]] réalisée par Vernet (J.). [154]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur d'une maison rustique, une femme, assise devant la porte de sa maison, donne ses soins à un jeune enfant. Du côté opposé, un rémouleur, couché sur sa meule, repasse un outil pour un ouvrier qui, placé devant lui, paraît l'attendre. Ce tableau, d'un beau ton de couleur, est d'autant plus curieux et précieux, qu'il offre une variété avec le genre dont ce maître traitait d'ordinaire ses sujets. (Voir le Catalogue Choiseul et Robit). (Terburg (G.))|Dans l'intérieur d'une maison rustique, une femme, assise devant la porte de sa maison, donne ses soins à un jeune enfant. Du côté opposé, un rémouleur, couché sur sa meule, repasse un outil pour un ouvrier qui, placé devant lui, paraît l'attendre. Ce tableau, d'un beau ton de couleur, est d'autant plus curieux et précieux, qu'il offre une variété avec le genre dont ce maître traitait d'ordinaire ses sujets. (Voir le Catalogue Choiseul et Robit).]] réalisée par Terburg (G.). [155]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue de Pougoles à Naples. A la droite du tableau s'élève, dans l'ombre, un bâtiment, derrière lequel on aperçoit des fabriques qui s'étendent, se prolongent et viennent s'attacher à une tour au bord de la mer, qui traverse le tableau, et baigne toute la partie gauche. Un ciel brûlant répand une lumière rougeâtre qui se dégrade avec art jusqu'aux premiers plans ornés de figures, et des barques sur la mer. (Thomas-Wick)|Vue de Pougoles à Naples. A la droite du tableau s'élève, dans l'ombre, un bâtiment, derrière lequel on aperçoit des fabriques qui s'étendent, se prolongent et viennent s'attacher à une tour au bord de la mer, qui traverse le tableau, et baigne toute la partie gauche. Un ciel brûlant répand une lumière rougeâtre qui se dégrade avec art jusqu'aux premiers plans ornés de figures, et des barques sur la mer.]] réalisée par Thomas-Wick au prix de 40 fl. [157]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce sont cinq mulâtres que l'artiste, cette fois, a choisis pour ses modèles de fumeurs. On les voit groupés ensemble, armés de pipes et se disposant à fumer. Si la carnation de ses personnages ne brillent pas par ce ton argentin dont il enrichissait d'ordinaire ses figures, ceux-ci, du moins, rachètent cette absence par la justesse des formes, la vérité des caractères, la transparence de la teinte, et sur-tout cette touche vive et spirituelle, compagne fidèle de toutes les productions de ce maître. (Teniers (D.))|Ce sont cinq mulâtres que l'artiste, cette fois, a choisis pour ses modèles de fumeurs. On les voit groupés ensemble, armés de pipes et se disposant à fumer. Si la carnation de ses personnages ne brillent pas par ce ton argentin dont il enrichissait d'ordinaire ses figures, ceux-ci, du moins, rachètent cette absence par la justesse des formes, la vérité des caractères, la transparence de la teinte, et sur-tout cette touche vive et spirituelle, compagne fidèle de toutes les productions de ce maître.]] réalisée par Teniers (D.) au prix de 50.5 fl. [158]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[C'est par la réunion de ces deux talens distingués que ce petit tableau offre un véritable intérêt ; le médaillon, par Teniers, représente le sujet de la Tentation de St.-Antoine, si souvent répété par ce maître, et varié autant de fois, est de cette touche spirituelle qui lui était si familière ; le cartouche de fleurs, et un grand nombre d'insectes par Van Kessel ajoute au piquant ; et donnent de la fraîcheur au sujet. (Teniers)|C'est par la réunion de ces deux talens distingués que ce petit tableau offre un véritable intérêt ; le médaillon, par Teniers, représente le sujet de la Tentation de St.-Antoine, si souvent répété par ce maître, et varié autant de fois, est de cette touche spirituelle qui lui était si familière ; le cartouche de fleurs, et un grand nombre d'insectes par Van Kessel ajoute au piquant ; et donnent de la fraîcheur au sujet.]] réalisée par Teniers. [159]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, assise devant une sorte de portique, la tête tournée de profil et coiffée d'une gaze légère qui retombe sur sa tunique rouge, sourit avec une grace divine aux caresses qu'elle reçoit de son fils et de S.-Jean. Le bon goût, ainsi que le savoir, compagnons fidèles de ce célèbre coloriste, se trouvent ici réunis à la noblesse des formes, à l'élégance du dessin et au moelleux du pinceau. Ce tableau, d'un bon choix, n'échappera pas à l'oeil du connaisseur. (Titien)|La Vierge, assise devant une sorte de portique, la tête tournée de profil et coiffée d'une gaze légère qui retombe sur sa tunique rouge, sourit avec une grace divine aux caresses qu'elle reçoit de son fils et de S.-Jean. Le bon goût, ainsi que le savoir, compagnons fidèles de ce célèbre coloriste, se trouvent ici réunis à la noblesse des formes, à l'élégance du dessin et au moelleux du pinceau. Ce tableau, d'un bon choix, n'échappera pas à l'oeil du connaisseur.]] réalisée par Titien au prix de 300 fl. [162]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sur les bords d'une rivière, des milans, poursuivant des canards effrayés, sont à leur tour frappés de terreur par l'apparition de deux chiens qui les pourchassent. Ce tableau est traité avec une chaleur et vigueur de pinceau admirable. Le fond du paysage est peint avec cette même liberté et franchise de touche. (Sneyders (F.))|Sur les bords d'une rivière, des milans, poursuivant des canards effrayés, sont à leur tour frappés de terreur par l'apparition de deux chiens qui les pourchassent. Ce tableau est traité avec une chaleur et vigueur de pinceau admirable. Le fond du paysage est peint avec cette même liberté et franchise de touche.]] réalisée par Sneyders (F.) au prix de 36.5 fl. [165]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Esquisse remplie de sentimens et d'un bon ton de couleur, représente deux Saints auxquels ils apparaît dans le Ciel un grand nombre d'Anges armés de divers instrumens de la Passion, et semblent les offrir aux regards des saints Personnages pour fortifier et soutenir leur foi. (Rubens)|Une Esquisse remplie de sentimens et d'un bon ton de couleur, représente deux Saints auxquels ils apparaît dans le Ciel un grand nombre d'Anges armés de divers instrumens de la Passion, et semblent les offrir aux regards des saints Personnages pour fortifier et soutenir leur foi.]] réalisée par Rubens, achetée par Martte au prix de 30 fl. [172]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans l'intérieur de son Palais et entouré d'une partie de ses officiers, le Roi Salomon se lève de son Trône pour recevoir la Reine de Saba, qui vient lui offrir de riches présens que ses Femmes et ses Serviteurs sont chargés de répandre à ses pieds. C'eût été trop hazarder peut-être que d'attribuer ce Tableau à l'auteur de qui nous le croyons, à Raphaël, qui, au mérite réel, joint une foule d'indices qui semblent concourir et en confirmer encore l'originalité, tels que des repentirs, des changemens, et notamment dans la figure vue de dos et debout en avant du Trône qui, dans l'Estampe connue, n'offre qu'un derrière de tête, ici présente un profil ; mais bien convaincu qu'il serait encore (malgré l'extrême rareté) plus facile de rencontrer un ouvrage de ce maître célèbre, que de persuader qu'il en est, nous avons, en conséquence, pour nous dégager de toute contestation et nous soustraire aux réclamations qui auraient pu naître à ce sujet, annoncé ce Tableau comme copié par le Poussin. Cependant ces sortes d'ouvrages, et on ne peut le dissimuler, sont l'écueil des connaisseurs les plus éclairés et sur lesquels ils hésitent, balancent, et ne peuvent fixer leur opinion incertaine. Ce sont aussi ces sortes d'ouvrages qui, traités par des mains aussi habiles, reçoivent sous leur savant pinceau une force et une vie nouvelle, et s'affranchissant totalement de la classe des Copies, se rangent et prennent place parmi les Originaux. Quel ouvrage en effet, mieux que celui que nous décrivons, mérite cet honneur (supposant qu'il est Copie), auquel le Poussin, par la noblesse et la correction du dessin, la force et la justesse du caractère, le ton de couleur ferme et soutenu, la précision et franchise dans la touche et jusque dans les détails, cet abandon, cette aimable négligence a su imprimer tellement le sentiment de l'originalité, que le Maître lui-même eût été embarrassé pour prononcer. (Poussin (N.))|Dans l'intérieur de son Palais et entouré d'une partie de ses officiers, le Roi Salomon se lève de son Trône pour recevoir la Reine de Saba, qui vient lui offrir de riches présens que ses Femmes et ses Serviteurs sont chargés de répandre à ses pieds. C'eût été trop hazarder peut-être que d'attribuer ce Tableau à l'auteur de qui nous le croyons, à Raphaël, qui, au mérite réel, joint une foule d'indices qui semblent concourir et en confirmer encore l'originalité, tels que des repentirs, des changemens, et notamment dans la figure vue de dos et debout en avant du Trône qui, dans l'Estampe connue, n'offre qu'un derrière de tête, ici présente un profil ; mais bien convaincu qu'il serait encore (malgré l'extrême rareté) plus facile de rencontrer un ouvrage de ce maître célèbre, que de persuader qu'il en est, nous avons, en conséquence, pour nous dégager de toute contestation et nous soustraire aux réclamations qui auraient pu naître à ce sujet, annoncé ce Tableau comme copié par le Poussin. Cependant ces sortes d'ouvrages, et on ne peut le dissimuler, sont l'écueil des connaisseurs les plus éclairés et sur lesquels ils hésitent, balancent, et ne peuvent fixer leur opinion incertaine. Ce sont aussi ces sortes d'ouvrages qui, traités par des mains aussi habiles, reçoivent sous leur savant pinceau une force et une vie nouvelle, et s'affranchissant totalement de la classe des Copies, se rangent et prennent place parmi les Originaux. Quel ouvrage en effet, mieux que celui que nous décrivons, mérite cet honneur (supposant qu'il est Copie), auquel le Poussin, par la noblesse et la correction du dessin, la force et la justesse du caractère, le ton de couleur ferme et soutenu, la précision et franchise dans la touche et jusque dans les détails, cet abandon, cette aimable négligence a su imprimer tellement le sentiment de l'originalité, que le Maître lui-même eût été embarrassé pour prononcer.]] réalisée par Poussin (N.). [181]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une Mère au milieu de sa petite Famille composée de trois Enfans, peigne l'un d'eux assis à ses pieds, tandis que le plus jeune, assis dans une chaise, est amusé par sa Soeur. Le fond présente une Chambre ornée de divers ustensiles de ménage. Ce Tableau attache par un excellent principe de couleur, et intéresse par la naïveté et vérité des caractères de tête. (Maas (N.))|Une Mère au milieu de sa petite Famille composée de trois Enfans, peigne l'un d'eux assis à ses pieds, tandis que le plus jeune, assis dans une chaise, est amusé par sa Soeur. Le fond présente une Chambre ornée de divers ustensiles de ménage. Ce Tableau attache par un excellent principe de couleur, et intéresse par la naïveté et vérité des caractères de tête.]] réalisée par Maas (N.). [185]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Louis XIV, à cheval, entouré de ses Généraux et Officiers, se dispose à passer le Rhin ; derrière lui sont trois Pages à pied ; à droite, un de ses Aides-de-camp accourt au galop prendre les ordres du Prince. Le fond offre un joli Paysage et une Ville dans le lointain, sur les bords du Rhin. Au grand talent de l'exécution et de la beauté du Coloris, ce maître joignait encore celui de saisir la parfaite ressemblance de ses personnages, la fidélité des costumes et du site où il représentait ses sujets. Ayant constamment suivi le Roi dans ses campagnes, celui que nous décrivons réunit toutes ces rares qualités, qui n'échapperont point aux Artistes et aux Amateurs. (Meulen (Van der))|Louis XIV, à cheval, entouré de ses Généraux et Officiers, se dispose à passer le Rhin ; derrière lui sont trois Pages à pied ; à droite, un de ses Aides-de-camp accourt au galop prendre les ordres du Prince. Le fond offre un joli Paysage et une Ville dans le lointain, sur les bords du Rhin. Au grand talent de l'exécution et de la beauté du Coloris, ce maître joignait encore celui de saisir la parfaite ressemblance de ses personnages, la fidélité des costumes et du site où il représentait ses sujets. Ayant constamment suivi le Roi dans ses campagnes, celui que nous décrivons réunit toutes ces rares qualités, qui n'échapperont point aux Artistes et aux Amateurs.]] réalisée par Meulen (Van der) au prix de 256 fl. [187]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un intérieur rustique, une Femme assise, le verre à la main et le poing sur la hanche, paraît lutter et tenir tête à deux Buveurs ; près d'elle, et sur un Tonneau, est un Vidercum qui doit servir à renouveler les toasts. Ce Tableau, de petite proportion, est des plus fins et des plus croustilleux de ce maître. (Molnaert)|Dans un intérieur rustique, une Femme assise, le verre à la main et le poing sur la hanche, paraît lutter et tenir tête à deux Buveurs ; près d'elle, et sur un Tonneau, est un Vidercum qui doit servir à renouveler les toasts. Ce Tableau, de petite proportion, est des plus fins et des plus croustilleux de ce maître.]] réalisée par Molnaert, achetée par Elie au prix de 47.95 fl. [188]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux Tableaux faisant pendans, l'un offre la vue du Pont-Neuf, prise du quai des Orfèvres. On voit la statue de Henri IV, derrière laquelle se dessine le Louvre, la Galerie et les Tuileries qui se perdent à l'horizon avec les Champs Elysées. A droite sont les bâtimens de la Monnaie et autres ; un Carrosse, une Charrette, un Charlatan entouré de curieux, et autres Figures, animent le milieu du Pont ; l'autre présente un point de vue plus pittoresque de l'île Notre-Dame, prise des Grands-Degrés ; on y distingue cette fameuse Chapelle, où le clergé, par un décret de la constituante, perdit tous ses droits. La gauche du Tableau offre le port aux Tuiles, le pont de la Tournelle, le quai Saint-Bernard et la porte dans le lointain ; le milieu de la Rivière est couvert de cabanes et de bateaux de blanchisseuses. Les deux Portraits intéressent autant par leur parfaite ressemblance que par l'illusion qu'ils produisent. (Lallemand)|Deux Tableaux faisant pendans, l'un offre la vue du Pont-Neuf, prise du quai des Orfèvres. On voit la statue de Henri IV, derrière laquelle se dessine le Louvre, la Galerie et les Tuileries qui se perdent à l'horizon avec les Champs Elysées. A droite sont les bâtimens de la Monnaie et autres ; un Carrosse, une Charrette, un Charlatan entouré de curieux, et autres Figures, animent le milieu du Pont ; l'autre présente un point de vue plus pittoresque de l'île Notre-Dame, prise des Grands-Degrés ; on y distingue cette fameuse Chapelle, où le clergé, par un décret de la constituante, perdit tous ses droits. La gauche du Tableau offre le port aux Tuiles, le pont de la Tournelle, le quai Saint-Bernard et la porte dans le lointain ; le milieu de la Rivière est couvert de cabanes et de bateaux de blanchisseuses. Les deux Portraits intéressent autant par leur parfaite ressemblance que par l'illusion qu'ils produisent.]] réalisée par Lallemand au prix de 49.5 fl. [199]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune fille debout devant une table, sur laquelle sont placés les objets de son travail et de ses études ; un petit panier renfermant de l'ouvrage et un livre qu'elle tient à la main, paraît l'occuper d'abord. Ce tableau, peint au premier coup, est exécuté largement et dans un beau sentiment de couleur. (Greuze (J.B.))|Une jeune fille debout devant une table, sur laquelle sont placés les objets de son travail et de ses études ; un petit panier renfermant de l'ouvrage et un livre qu'elle tient à la main, paraît l'occuper d'abord. Ce tableau, peint au premier coup, est exécuté largement et dans un beau sentiment de couleur.]] réalisée par Greuze (J.B.), achetée par Roland au prix de 74 fl. [209]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une figure, de grandeur naturelle, vue à mi-corps, représente S.-Roch avec sa pélerine ornée de coquillages, la tête tournée de trois quarts, et le regard tourné vers le ciel. Personne n'a su, mieux que le Giorgion, animer les chairs, et leur conserver cette fraîcheur du coloris qu'il savait garantir de l'effet du tems, par une préparation qui lui étoit particulière. (Giorgion)|Une figure, de grandeur naturelle, vue à mi-corps, représente S.-Roch avec sa pélerine ornée de coquillages, la tête tournée de trois quarts, et le regard tourné vers le ciel. Personne n'a su, mieux que le Giorgion, animer les chairs, et leur conserver cette fraîcheur du coloris qu'il savait garantir de l'effet du tems, par une préparation qui lui étoit particulière.]] réalisée par Giorgion au prix de 42 fl. [211]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans celui-ci, qui peut servir de pendant au précédent, le peintre s'est plu à représenter Fénélon dans une de ses promenades du matin. On y voit le prélat de Cambrai assis au milieu d'un beau paysage et entouré de bons villageois auxquels il enseigne la manière de vivre heureux. Ce tableau, de la même finesse et qualité que le précédent, est gravé sous le titre de promenade du matin. (Demarne)|Dans celui-ci, qui peut servir de pendant au précédent, le peintre s'est plu à représenter Fénélon dans une de ses promenades du matin. On y voit le prélat de Cambrai assis au milieu d'un beau paysage et entouré de bons villageois auxquels il enseigne la manière de vivre heureux. Ce tableau, de la même finesse et qualité que le précédent, est gravé sous le titre de promenade du matin.]] réalisée par Demarne. [216]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A la beauté du site, à la fraîcheur du pinceau, l'artiste, dans ce tableau, a voulu joindre l'intérêt du sujet. M. de Malsherbes se promenant avec un de ses amis, par une belle soirée d'automne, au milieu d'un paysage aussi agréable que tranquille, paraît s'entretenir de la douce quiétude qu'offre la vie champêtre ; des troupeaux de diverses espèces s'acheminant lentement vers le hameau ; des montagnes et des coteaux couverts de verdure, éclairés par les derniers rayons du soleil couchant, tout flatte le sentiment et charme la vue dans ce spectacle de la nature. Ce tableau est gravé sous le titre de la promenade du soir. (Demarne)|A la beauté du site, à la fraîcheur du pinceau, l'artiste, dans ce tableau, a voulu joindre l'intérêt du sujet. M. de Malsherbes se promenant avec un de ses amis, par une belle soirée d'automne, au milieu d'un paysage aussi agréable que tranquille, paraît s'entretenir de la douce quiétude qu'offre la vie champêtre ; des troupeaux de diverses espèces s'acheminant lentement vers le hameau ; des montagnes et des coteaux couverts de verdure, éclairés par les derniers rayons du soleil couchant, tout flatte le sentiment et charme la vue dans ce spectacle de la nature. Ce tableau est gravé sous le titre de la promenade du soir.]] réalisée par Demarne au prix de 389 fl. [217]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le goût naturel que ce Napolitain avait pour les sujets tragiques, le portait à les représenter avec cette force et vigueur de pinceau qui convenait au sujet. Celui-ci, d'un grand dessin et d'un bel effet, offre un Saint martyr. Tandis que des bourreaux le hissent par les pieds à une potence, d'autres allument un bûcher sous son corps, et un prêtre l'exhorte à reconnaître l'idole qu'il lui montre. (Calabrois)|Le goût naturel que ce Napolitain avait pour les sujets tragiques, le portait à les représenter avec cette force et vigueur de pinceau qui convenait au sujet. Celui-ci, d'un grand dessin et d'un bel effet, offre un Saint martyr. Tandis que des bourreaux le hissent par les pieds à une potence, d'autres allument un bûcher sous son corps, et un prêtre l'exhorte à reconnaître l'idole qu'il lui montre.]] réalisée par Calabrois. [220]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les Vertus sous la protection de la Vierge. Elles sont représentées sous des figures d'Anges qui rendent hommage à la Mère de Dieu qu'on distingue dans le haut du tableau, portée sur des nuages, entourée de petits Anges et de Chérubins. Ce Tableau d'un bon style, offre de la noblesse dans les figures, des draperies bien jetées, et un ton de couleur fort et vigoureux. (Carlolotti)|Les Vertus sous la protection de la Vierge. Elles sont représentées sous des figures d'Anges qui rendent hommage à la Mère de Dieu qu'on distingue dans le haut du tableau, portée sur des nuages, entourée de petits Anges et de Chérubins. Ce Tableau d'un bon style, offre de la noblesse dans les figures, des draperies bien jetées, et un ton de couleur fort et vigoureux.]] réalisée par Carlolotti. [221]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Trois Enfans de grandeur naturelle occupés à former une couronne de fleurs, est le sujet simple qu'offre ce tableau ; mais traité avec tant de goût, de grace et de perfection, qu'il justifie bien la haute opinion que l'Albane, son maître, avait de C. Cignani, en publiant par-tout qu'il était son élève. (Cignani (C.))|Trois Enfans de grandeur naturelle occupés à former une couronne de fleurs, est le sujet simple qu'offre ce tableau ; mais traité avec tant de goût, de grace et de perfection, qu'il justifie bien la haute opinion que l'Albane, son maître, avait de C. Cignani, en publiant par-tout qu'il était son élève.]] réalisée par Cignani (C.) au prix de 80 fl. [224]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue de la Tamise traversée par le pont de Westminster, percé de quinze arches, et s'attachant aux deux extrémités à de grands bâtimens, à gauche et derrière des Maisons qui se prolongent sur les bords de la Rivière, on distingue la fameuse abbaye de Westminster : du côté opposé, des Jardins et Maisons de plaisance forment avec ceux de l'autre rive une perspective qui se perd dans un extrême lointain jusqu'à l'horizon, terminé par un Ciel éclairé d'un soleil couchant ; nombre de barques de différentes formes et grandeurs, ornent les divers plans de la rivière. Au mérite de la ressemblance du portrait, se joint ici la qualité, par la finesse de la touche et par la lumière que le peintre a su répandre dans ce tableau, ainsi que par l'illusion que produit le point de vue. (Canaletti)|Vue de la Tamise traversée par le pont de Westminster, percé de quinze arches, et s'attachant aux deux extrémités à de grands bâtimens, à gauche et derrière des Maisons qui se prolongent sur les bords de la Rivière, on distingue la fameuse abbaye de Westminster : du côté opposé, des Jardins et Maisons de plaisance forment avec ceux de l'autre rive une perspective qui se perd dans un extrême lointain jusqu'à l'horizon, terminé par un Ciel éclairé d'un soleil couchant ; nombre de barques de différentes formes et grandeurs, ornent les divers plans de la rivière. Au mérite de la ressemblance du portrait, se joint ici la qualité, par la finesse de la touche et par la lumière que le peintre a su répandre dans ce tableau, ainsi que par l'illusion que produit le point de vue.]] réalisée par Canaletti. [228]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Au milieu de fragmens et ruines d'un ancien temple, la Vierge, à genoux devant son divin fils, l'offre aux regards des bergers prosternés. Nombre d'autres personnages, distribués avec art, enrichissent encore cette charmante production. On retrouve, dans ce tableau, le génie fécond, l'imagination brillante, cette touche légère, cet excellent ton de couleur et cet art de traiter avec une grace et un goût infini les sujets les plus graves, qui ont placé ce maître en première ligne dans l'école française. (Bourdon)|Au milieu de fragmens et ruines d'un ancien temple, la Vierge, à genoux devant son divin fils, l'offre aux regards des bergers prosternés. Nombre d'autres personnages, distribués avec art, enrichissent encore cette charmante production. On retrouve, dans ce tableau, le génie fécond, l'imagination brillante, cette touche légère, cet excellent ton de couleur et cet art de traiter avec une grace et un goût infini les sujets les plus graves, qui ont placé ce maître en première ligne dans l'école française.]] réalisée par Bourdon, achetée par [[Boraily [?]]] au prix de 230 fl. [242]
  • 1810.03.09/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce sujet offre un prince Allemand à genoux et en prières, assisté de S.-Jean, S.-Paul et S. Michel. Il existe peu de tableaux de cette finesse et traités avec autant de soin, et nous pouvons assurer qu'il est de la plus belle qualité de ce fondateur de l'école allemande, que le célèbre Raphaël estimait assez pour lui faire présent de son portrait. (Albert Durer)|Ce sujet offre un prince Allemand à genoux et en prières, assisté de S.-Jean, S.-Paul et S. Michel. Il existe peu de tableaux de cette finesse et traités avec autant de soin, et nous pouvons assurer qu'il est de la plus belle qualité de ce fondateur de l'école allemande, que le célèbre Raphaël estimait assez pour lui faire présent de son portrait.]] réalisée par Albert Durer, achetée par Martte au prix de 51 fl. [245]