Ventes d'œuvres le 1811.02.21

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  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Sainte Famille en Egypte. A droite, sur le devant de la composition, au pied d'un rocher surmonté de grands arbres, on voit la Vierge assise, tenant son fils sur ses genoux ; accablé par la chaleur, il est entièrement nu et endormi, la tête posée sur le sein de sa mère ; Saint Joseph, près d'une table rustique, ayant un livre devant lui, vient de quitter sa lecture pour regarder la Vierge et jouir avec elle du sommeil doux et tranquille de cet enfant divin. Ils sont accompagnés de plusieurs anges : deux tiennent un vase, forme de buire ; un conduit l'âne à une source d'eau vive, et quatre autres voltigent près des palmiers et autres arbres, en cueillant des fruits pour les saints voyageurs. Cette scène agréable est encore embellie par la beauté du site, dont tous les détails sont savamment éclairés par un ciel pur et serein Ces deux tableaux d'un égal mérite, comme exécution, offrent, chacun dans son genre, les beautés qui lui sont propres : la Fuite en Egypte séduit par l'ingénieuse distribution des groupes, la grâce simple et naïve des différentes attitudes, la richesse et la fraîcheur du paysage ; le sujet des Saintes Femmes au tombeau, d'un style plus sévère, brille moins par le pittoresque de la composition que par la correction du dessin, la beauté des caractères et la force du coloris : l'un et l'autre sont dignes de soutenir la comparaison avec les plus beaux ouvrages d'Annibal Carrache, dont l'Albane fut l'élève le plus chéri, et un des plus distingués. Feu M. Boileau, Peintre et marchand de tableaux, en faisoit le plus grand cas ; il les a toujours conservés, de son vivant, avec l'amour qu'inspirent ordinairement les chefs-d'oeuvre, et ce n'est qu'à sa mort, que M. Dupré a pu les obtenir de sa veuve (Albani (François))|La Sainte Famille en Egypte. A droite, sur le devant de la composition, au pied d'un rocher surmonté de grands arbres, on voit la Vierge assise, tenant son fils sur ses genoux ; accablé par la chaleur, il est entièrement nu et endormi, la tête posée sur le sein de sa mère ; Saint Joseph, près d'une table rustique, ayant un livre devant lui, vient de quitter sa lecture pour regarder la Vierge et jouir avec elle du sommeil doux et tranquille de cet enfant divin. Ils sont accompagnés de plusieurs anges : deux tiennent un vase, forme de buire ; un conduit l'âne à une source d'eau vive, et quatre autres voltigent près des palmiers et autres arbres, en cueillant des fruits pour les saints voyageurs. Cette scène agréable est encore embellie par la beauté du site, dont tous les détails sont savamment éclairés par un ciel pur et serein Ces deux tableaux d'un égal mérite, comme exécution, offrent, chacun dans son genre, les beautés qui lui sont propres : la Fuite en Egypte séduit par l'ingénieuse distribution des groupes, la grâce simple et naïve des différentes attitudes, la richesse et la fraîcheur du paysage ; le sujet des Saintes Femmes au tombeau, d'un style plus sévère, brille moins par le pittoresque de la composition que par la correction du dessin, la beauté des caractères et la force du coloris : l'un et l'autre sont dignes de soutenir la comparaison avec les plus beaux ouvrages d'Annibal Carrache, dont l'Albane fut l'élève le plus chéri, et un des plus distingués. Feu M. Boileau, Peintre et marchand de tableaux, en faisoit le plus grand cas ; il les a toujours conservés, de son vivant, avec l'amour qu'inspirent ordinairement les chefs-d'oeuvre, et ce n'est qu'à sa mort, que M. Dupré a pu les obtenir de sa veuve]] réalisée par Albani (François), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Delaroche. [1]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le peintre a saisi le moment où Marie Madelaine, Marie mère de Jacques, et Salomé, arrivées au tombeau de Jésus-Christ, avec des parfums pour l'embaumer, y voyent un jeune homme assis, vêtu d'une robe blanche, qui leur dit : "Ne craignez point, vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est resuscité." L'étonnement, l'admiration et le respect, bien exprimés sur le visage des Saintes Femmes, offrent le contraste le plus heureux avec l'air calme de l'ange, dont la pose facile présente autant de grâce que d'élégance. Ce beau groupe se détache avec force sur un fond de paysage terminé par un lointain de montagnes, dont le ton vaporeux et aérien est en harmonie parfaite avec la lumière douce et mystérieuse du lever du soleil, instant choisi par les trois Maries, pour venir au sépulcre. Ces deux tableaux d'un égal mérite, comme exécution, offrent, chacun dans son genre, les beautés qui lui sont propres : la Fuite en Egypte séduit par l'ingénieuse distribution des groupes, la grâce simple et naïve des différentes attitudes, la richesse et la fraîcheur du paysage ; le sujet des Saintes Femmes au tombeau, d'un style plus sévère, brille moins par le pittoresque de la composition que par la correction du dessin, la beauté des caractères et la force du coloris : l'un et l'autre sont dignes de soutenir la comparaison avec les plus beaux ouvrages d'Annibal Carrache, dont l'Albane fut l'élève le plus chéri, et un des plus distingués. Feu M. Boileau, Peintre et marchand de tableau, en faisoit le plus grand cas ; il les a toujours conservés, de son vivant, avec l'amour qu'inspirent ordinairement les chefs-d'oeuvre, et ce n'est qu'à sa mort, que M. Dupré a pu les obtenir de sa veuve (Albani (François))|Le peintre a saisi le moment où Marie Madelaine, Marie mère de Jacques, et Salomé, arrivées au tombeau de Jésus-Christ, avec des parfums pour l'embaumer, y voyent un jeune homme assis, vêtu d'une robe blanche, qui leur dit : "Ne craignez point, vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est resuscité." L'étonnement, l'admiration et le respect, bien exprimés sur le visage des Saintes Femmes, offrent le contraste le plus heureux avec l'air calme de l'ange, dont la pose facile présente autant de grâce que d'élégance. Ce beau groupe se détache avec force sur un fond de paysage terminé par un lointain de montagnes, dont le ton vaporeux et aérien est en harmonie parfaite avec la lumière douce et mystérieuse du lever du soleil, instant choisi par les trois Maries, pour venir au sépulcre. Ces deux tableaux d'un égal mérite, comme exécution, offrent, chacun dans son genre, les beautés qui lui sont propres : la Fuite en Egypte séduit par l'ingénieuse distribution des groupes, la grâce simple et naïve des différentes attitudes, la richesse et la fraîcheur du paysage ; le sujet des Saintes Femmes au tombeau, d'un style plus sévère, brille moins par le pittoresque de la composition que par la correction du dessin, la beauté des caractères et la force du coloris : l'un et l'autre sont dignes de soutenir la comparaison avec les plus beaux ouvrages d'Annibal Carrache, dont l'Albane fut l'élève le plus chéri, et un des plus distingués. Feu M. Boileau, Peintre et marchand de tableau, en faisoit le plus grand cas ; il les a toujours conservés, de son vivant, avec l'amour qu'inspirent ordinairement les chefs-d'oeuvre, et ce n'est qu'à sa mort, que M. Dupré a pu les obtenir de sa veuve]] réalisée par Albani (François), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Delaroche. [2]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un riche paysage couvert de grands arbres, et offrant au milieu un site montagneux traversé par une rivière qui y forme différents circuits, et vient tomber en cascade sur le devant. Parmi quelques figures distribuées sur plusieurs plans du tableau, on en distingue, à droite, trois assises à l'ombre d'un bouquet d'arbres. Ce tableau d'un bel aspect, d'un coloris vigoureux ainsi que d'une touche large et facile, rapelle les beaux paysages du Carrache, dont il fut, tout à la fois, le parent et l'élève. Nous croyons de notre devoir d'annoncer que plusieurs connoisseurs l'attribuent au pinceau du Dominiquin (Bolognese (Jean-Francçois Grimaldi, dit le))|Un riche paysage couvert de grands arbres, et offrant au milieu un site montagneux traversé par une rivière qui y forme différents circuits, et vient tomber en cascade sur le devant. Parmi quelques figures distribuées sur plusieurs plans du tableau, on en distingue, à droite, trois assises à l'ombre d'un bouquet d'arbres. Ce tableau d'un bel aspect, d'un coloris vigoureux ainsi que d'une touche large et facile, rapelle les beaux paysages du Carrache, dont il fut, tout à la fois, le parent et l'élève. Nous croyons de notre devoir d'annoncer que plusieurs connoisseurs l'attribuent au pinceau du Dominiquin]] réalisée par Bolognese (Jean-Francçois Grimaldi, dit le), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Bonnemaison au prix de 316 fl. [3]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux différents points de vue aux environs de la Flandre. Aussi riches l'un que l'autre par l'immensité de leurs détails et la beauté de leur site, ils offrent ce précieux fini et cette brillante couleur qu'on a toujours recherchés dans les productions de ce peintre (Breughels, dit de Velours (Jean))|Deux différents points de vue aux environs de la Flandre. Aussi riches l'un que l'autre par l'immensité de leurs détails et la beauté de leur site, ils offrent ce précieux fini et cette brillante couleur qu'on a toujours recherchés dans les productions de ce peintre]] réalisée par Breughels, dit de Velours (Jean), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Coquille au prix de 260 fl. [4]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un chemin, deux pâtres, dont un monté sur un âne, suivent des vaches et des chèvres prêtes à passer une rivière que traversent déjà d'autres bestiaux conduits par un homme et une femme ; ces derniers sont sur le point d'entrer sous la voûte d'un énorme rocher qui forme le point de vue de la rive opposée, et conduit l'oeil à un lointain de montagnes. Ce site éclairé par un soleil couchant, est admirable non seulement par l'harmonie de son effet général, mais encore par la richesse des animaux qui y sont au nombre de dix, et qui présentent autant de correction dans leur dessin que d'esprit dans la manière dont ils sont touchés. Ce tableau, gravé planche 12 du Recueil de M. Poulain, vient de sa vente, N.o 64 du Catalogue, et a été payé 3,951 fr. Il a passé de ce cabinet dans celui de M. le duc de Chabot, où il fut acheté, à sa vente, par M. Dupré, la somme de 5,001 fr. Voir le N.o 33 du Catalogue Chabot (Berghem (Nicolas))|Dans un chemin, deux pâtres, dont un monté sur un âne, suivent des vaches et des chèvres prêtes à passer une rivière que traversent déjà d'autres bestiaux conduits par un homme et une femme ; ces derniers sont sur le point d'entrer sous la voûte d'un énorme rocher qui forme le point de vue de la rive opposée, et conduit l'oeil à un lointain de montagnes. Ce site éclairé par un soleil couchant, est admirable non seulement par l'harmonie de son effet général, mais encore par la richesse des animaux qui y sont au nombre de dix, et qui présentent autant de correction dans leur dessin que d'esprit dans la manière dont ils sont touchés. Ce tableau, gravé planche 12 du Recueil de M. Poulain, vient de sa vente, N.o 64 du Catalogue, et a été payé 3,951 fr. Il a passé de ce cabinet dans celui de M. le duc de Chabot, où il fut acheté, à sa vente, par M. Dupré, la somme de 5,001 fr. Voir le N.o 33 du Catalogue Chabot]] réalisée par Berghem (Nicolas), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par [[Constan[tin]]] au prix de 3912 fl. [5]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un site d'Italie traversé, au milieu, par une rivière où l'on voit un matelot conduisant à bord un bac pour y recevoir trois passagers, parmi lesquels on distingue une femme portant son enfant dans ses bras ; le fond offre, sur la gauche, les ruines d'un ancien monument en opposition avec un lointain de montagnes (Breemberg (Bartholomé))|Un site d'Italie traversé, au milieu, par une rivière où l'on voit un matelot conduisant à bord un bac pour y recevoir trois passagers, parmi lesquels on distingue une femme portant son enfant dans ses bras ; le fond offre, sur la gauche, les ruines d'un ancien monument en opposition avec un lointain de montagnes]] réalisée par Breemberg (Bartholomé), vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 282 fl. [6]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un autre point de vue occupé, à droite, par un rocher surmonté de quelques ruines, servant de repoussoir à un lointain immense qui se perd dans l'horizon. Quelques jolies figures distribuées sur différents plans, ajoutent encore à l'intérêt de ce tableau que nous présentons, ainsi que le précédent, commes deux ouvrages faits pour fixer l'attention des connoisseurs, tant par la beauté des sites et la noblesse des figures, que par le charme de la couleur et le précieux de l'exécution (Breemberg (Bartholomé))|Un autre point de vue occupé, à droite, par un rocher surmonté de quelques ruines, servant de repoussoir à un lointain immense qui se perd dans l'horizon. Quelques jolies figures distribuées sur différents plans, ajoutent encore à l'intérêt de ce tableau que nous présentons, ainsi que le précédent, commes deux ouvrages faits pour fixer l'attention des connoisseurs, tant par la beauté des sites et la noblesse des figures, que par le charme de la couleur et le précieux de l'exécution]] réalisée par Breemberg (Bartholomé), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Paian... au prix de 151 fl. [7]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce beau tableau connu depuis si long-temps dans la curiosité, et qui a fait un des principaux ornements de la belle collection du prince de Conti, représente la Vierge assise et vue jusqu'aux genoux, tenant, avec un soin mêlé de tendresse et de respect, son enfant divin qui joue avec un chardonneret. Entièrement nu et dans la pose la plus gracieuse, il offre des raccourcis aussi heureux que savamment rendus. La beauté des caractères, la correction du dessin, la force de la couleur et la fierté de l'exécution, conserveront toujours à ce tableau le rang le plus distingué parmi les chefs-d'oeuvre de la peinture. Il a passé du cabinet du prince de Carignan, dans celui du prince de Conti où il fut adjugé, lors de sa vente, N.o 56 du Catalogue, pour la somme de 6,701 fr., à M. le comte de Vaudreuil, duquel cabinet il est sorti pour entrer dans celui de M. Coupry dupré. Voir le N.o 9 du Catalogue Vaudreuil (Carrache (Louis))|Ce beau tableau connu depuis si long-temps dans la curiosité, et qui a fait un des principaux ornements de la belle collection du prince de Conti, représente la Vierge assise et vue jusqu'aux genoux, tenant, avec un soin mêlé de tendresse et de respect, son enfant divin qui joue avec un chardonneret. Entièrement nu et dans la pose la plus gracieuse, il offre des raccourcis aussi heureux que savamment rendus. La beauté des caractères, la correction du dessin, la force de la couleur et la fierté de l'exécution, conserveront toujours à ce tableau le rang le plus distingué parmi les chefs-d'oeuvre de la peinture. Il a passé du cabinet du prince de Carignan, dans celui du prince de Conti où il fut adjugé, lors de sa vente, N.o 56 du Catalogue, pour la somme de 6,701 fr., à M. le comte de Vaudreuil, duquel cabinet il est sorti pour entrer dans celui de M. Coupry dupré. Voir le N.o 9 du Catalogue Vaudreuil]] réalisée par Carrache (Louis), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Delaroche au prix de 2050 fl. [9]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une grande étendue de mer à l'effet du soleil levant. On voit sur la gauche plusieurs chaloupes, bateaux et bâtiments, dont un vaisseau garni de toutes ses voiles et agrès, et sur le devant une petite barque où sont trois passagers ; du côté opposé, trois mariniers dans une longue nacelle, se dirigent vers le rivage où s'élèvent quelques grands arbres qui se détachent sur un rocher indiquant l'entrée du port Ces précieux tableaux sont une nouvelle preuve du talent de ce grand peintre ; il a su y rendre, avec une égale perfection, les deux plus brillantes heures du jour. Dans l'un on respire la fraîcheur du matin, et dans l'autre on est accablé par la chaleur du soleil qui, au milieu de sa course, darde ses rayons avec force et embrase la nature de tous ses feux (Cuyp (Albert))|Une grande étendue de mer à l'effet du soleil levant. On voit sur la gauche plusieurs chaloupes, bateaux et bâtiments, dont un vaisseau garni de toutes ses voiles et agrès, et sur le devant une petite barque où sont trois passagers ; du côté opposé, trois mariniers dans une longue nacelle, se dirigent vers le rivage où s'élèvent quelques grands arbres qui se détachent sur un rocher indiquant l'entrée du port Ces précieux tableaux sont une nouvelle preuve du talent de ce grand peintre ; il a su y rendre, avec une égale perfection, les deux plus brillantes heures du jour. Dans l'un on respire la fraîcheur du matin, et dans l'autre on est accablé par la chaleur du soleil qui, au milieu de sa course, darde ses rayons avec force et embrase la nature de tous ses feux]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Francillon au prix de 1200 fl. [10]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Site pittoresque avec terrain sablonneux sur le devant ; on y voit un pâtre debout, appuyé sur son bâton, et gardant, à l'ombre de plusieurs arbres, deux belles vaches qui sont couchées près de lui ; une chaîne de montagnes termine la gauche de la composition, et conduit l'oeil à un lointain de plaine, dégradé dans tous ses plans, avec cette intelligence d'harmonie qu'il est impossible de surpasser. Ces précieux tableaux sont une nouvelle preuve du talent de ce grand peintre ; il a su y rendre, avec une égale perfection, les deux plus brillantes heures du jour. Dans l'un on respire la fraîcheur du matin, et dans l'autre on est accablé par la chaleur du soleil qui, au milieu de sa course, darde ses rayons avec force et embrase la nature de tous ses feux (Cuyp (Albert))|Site pittoresque avec terrain sablonneux sur le devant ; on y voit un pâtre debout, appuyé sur son bâton, et gardant, à l'ombre de plusieurs arbres, deux belles vaches qui sont couchées près de lui ; une chaîne de montagnes termine la gauche de la composition, et conduit l'oeil à un lointain de plaine, dégradé dans tous ses plans, avec cette intelligence d'harmonie qu'il est impossible de surpasser. Ces précieux tableaux sont une nouvelle preuve du talent de ce grand peintre ; il a su y rendre, avec une égale perfection, les deux plus brillantes heures du jour. Dans l'un on respire la fraîcheur du matin, et dans l'autre on est accablé par la chaleur du soleil qui, au milieu de sa course, darde ses rayons avec force et embrase la nature de tous ses feux]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Francillon au prix de 1200 fl. [11]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux jolis échantillons de ce coloriste français. Dans l'un on voit une jeune fille à son travail, et dans l'autre un écolier qui dessine d'après une étude à la sanguine. Ces deux tableaux ont été dans le cabinet de la duchesse de Bandeville (Chardin (Simon))|Deux jolis échantillons de ce coloriste français. Dans l'un on voit une jeune fille à son travail, et dans l'autre un écolier qui dessine d'après une étude à la sanguine. Ces deux tableaux ont été dans le cabinet de la duchesse de Bandeville]] réalisée par Chardin (Simon), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Langlier au prix de 32.5 fl. [12]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le triomphe d'un empereur, précédé et suivi de nombre de cavaliers. Ce magnifique cortége se dirige vers un arc de triomphe qui s'élève sur la gauche, et derrière lequel on distingue, dans l'éloignement, nombre de militaires sous les armes, qui attendent le vainqueur. Divers monuments et un obélisque, tous du plus grand style, ajoutent à la richesse de ce joli tableau, dont la composition noble et ingénieuse est encore relevée par l'éclat et le brillant de la couleur (D'Arpina (Joseph-César), dit le Josepin)|Le triomphe d'un empereur, précédé et suivi de nombre de cavaliers. Ce magnifique cortége se dirige vers un arc de triomphe qui s'élève sur la gauche, et derrière lequel on distingue, dans l'éloignement, nombre de militaires sous les armes, qui attendent le vainqueur. Divers monuments et un obélisque, tous du plus grand style, ajoutent à la richesse de ce joli tableau, dont la composition noble et ingénieuse est encore relevée par l'éclat et le brillant de la couleur]] réalisée par D'Arpina (Joseph-César), dit le Josepin, vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par [[Marc rue bonconse[il]]] au prix de 150 fl. [13]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A travers l'embrasure d'une large croisée cintrée, on voit l'intérieur de la boutique d'une marchande de gibier. Sur le devant, une jeune cuisinière, de la plus jolie figure, apuyée sur un seau de fer blanc, marchande un beau lièvre suspendu en dehors de la fenêtre, et rit des propos de la maîtresse de la boutique, qui tout en se disputant avec elle sur le prix, le décroche et s'aprête à le donner pour la pièce qu'elle vient de recevoir ; un paon encore garni de son brillant plumage, deux volailles et un morceau d'étoffe de laine, couvrent l'appui de la croisée, dont le dessous est décoré d'un bas-relief offrant le sujet de huit enfants qui jouent avec une chèvre. Le peintre a encore placé à terre une grande cage à poulets, sous laquelle est un coq qui mange dans une terrine cassée. Tous ces riches accessoires, ainsi que les deux principales figures, dont la fraîcheur et la jeunesse de l'une forment un contraste piquant et heureux avec la vieillesse et l'aire sévère de l'autre, ressortent dans l'effet le plus brillant, sur tous les détails de l'intérieur, où l'on distingue à droite, à l'entrée de la pièce, près d'une fenêtre, un paysan qui marchande un poulet à une autre femme ; et tout à fait dans le fond, une planche chargée de différentes volailles, une cage suspendue à un plancher, et derrière, un tableau, sujet de la vie de J.C., accroché près d'un escalier tournant qui conduit à la chambre du dessus. On est incertain sur l'époque de la mort de Gérard Dow. Tous les historiens s'accordent seulement à dire que sa carrière fut longue, et qu'ayant été très-laborieux, il a laissé beaucoup d'ouvrages. Cependant on en voit très-peu dans la circulation : ils restent tous dans les collections des souverains, dont ils font un des principaux ornements ; même parmi ceux qui y sont connus et cités, il en est peu d'une aussi grande dimension que celui que nous venons de décrire ; il joint encore à cet avantage, celui d'offrir une scène familière, genre où a excellé Gérard Dow, et dans lequel il est toujours préféré, puisque, sans porter atteinte à sa gloire, on peut dire qu'il fut inférieur dans les sujets où l'élévation de la pensée devoit répondre à la noblesse des caractères de à la grandeur du style. Fidelle imitateur de la nature, il n'eut pas d'autre ambition que de la rendre avec une exactitude scrupuleuse, et ne s'éleva jamais jusqu'au beau idéal ; mais s'il n'a point possédé cette intéressante partie de l'art, il eut toutes les autres en partage, vérité dont on pourra se convaincre en regardant ce chef-d'oeuvre, qui est d'une conservation rare. L'artiste et le connoisseur y admireront l'éclat et la vérité des lumières, la fraîcheur des chairs, la dégradation des demi-teintes, la justesse des reflets, le choix harmonieux des couleurs, leur fonte admirable, le précieux de l'exécution, et enfin cette entente parfaite de clair obscur dont le prestige conduit à l'illusion. Tous ceux qui suivent le commerce des arts, ont successivement vu passer ce précieux tableau dans les ventes importantes de Choiseul, Conti et Chabot ; dans la première il fut vendu 17,300 fr., dans la seconde 20,000 fr., et dans la troisième 20,800 fr. (Dow (Gérard))|A travers l'embrasure d'une large croisée cintrée, on voit l'intérieur de la boutique d'une marchande de gibier. Sur le devant, une jeune cuisinière, de la plus jolie figure, apuyée sur un seau de fer blanc, marchande un beau lièvre suspendu en dehors de la fenêtre, et rit des propos de la maîtresse de la boutique, qui tout en se disputant avec elle sur le prix, le décroche et s'aprête à le donner pour la pièce qu'elle vient de recevoir ; un paon encore garni de son brillant plumage, deux volailles et un morceau d'étoffe de laine, couvrent l'appui de la croisée, dont le dessous est décoré d'un bas-relief offrant le sujet de huit enfants qui jouent avec une chèvre. Le peintre a encore placé à terre une grande cage à poulets, sous laquelle est un coq qui mange dans une terrine cassée. Tous ces riches accessoires, ainsi que les deux principales figures, dont la fraîcheur et la jeunesse de l'une forment un contraste piquant et heureux avec la vieillesse et l'aire sévère de l'autre, ressortent dans l'effet le plus brillant, sur tous les détails de l'intérieur, où l'on distingue à droite, à l'entrée de la pièce, près d'une fenêtre, un paysan qui marchande un poulet à une autre femme ; et tout à fait dans le fond, une planche chargée de différentes volailles, une cage suspendue à un plancher, et derrière, un tableau, sujet de la vie de J.C., accroché près d'un escalier tournant qui conduit à la chambre du dessus. On est incertain sur l'époque de la mort de Gérard Dow. Tous les historiens s'accordent seulement à dire que sa carrière fut longue, et qu'ayant été très-laborieux, il a laissé beaucoup d'ouvrages. Cependant on en voit très-peu dans la circulation : ils restent tous dans les collections des souverains, dont ils font un des principaux ornements ; même parmi ceux qui y sont connus et cités, il en est peu d'une aussi grande dimension que celui que nous venons de décrire ; il joint encore à cet avantage, celui d'offrir une scène familière, genre où a excellé Gérard Dow, et dans lequel il est toujours préféré, puisque, sans porter atteinte à sa gloire, on peut dire qu'il fut inférieur dans les sujets où l'élévation de la pensée devoit répondre à la noblesse des caractères de à la grandeur du style. Fidelle imitateur de la nature, il n'eut pas d'autre ambition que de la rendre avec une exactitude scrupuleuse, et ne s'éleva jamais jusqu'au beau idéal ; mais s'il n'a point possédé cette intéressante partie de l'art, il eut toutes les autres en partage, vérité dont on pourra se convaincre en regardant ce chef-d'oeuvre, qui est d'une conservation rare. L'artiste et le connoisseur y admireront l'éclat et la vérité des lumières, la fraîcheur des chairs, la dégradation des demi-teintes, la justesse des reflets, le choix harmonieux des couleurs, leur fonte admirable, le précieux de l'exécution, et enfin cette entente parfaite de clair obscur dont le prestige conduit à l'illusion. Tous ceux qui suivent le commerce des arts, ont successivement vu passer ce précieux tableau dans les ventes importantes de Choiseul, Conti et Chabot ; dans la première il fut vendu 17,300 fr., dans la seconde 20,000 fr., et dans la troisième 20,800 fr.]] réalisée par Dow (Gérard), vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 26000 fl. [14]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Dans un lieu retiré, près d'une rivière, Diane est sur le point de se baigner. Un genou en terre, dans la pose la plus gracieuse, elle est presque nue et n'a plus qu'une légère draperie à ôter. Elle semble écouter et craindre d'être surprise. Dans l'origine, ces deux sujets étant peints sur la même planche, on étoit obligé de la retourner pour voir celui qui étoit derrière ; les curieux les ont ainsi connus dans les cabinets Conty, Nogaret et Vaudreuil ; mais M. Dupré fit depuis scier la planche et se procura par ce moyen deux échantillons précieux de ce grand coloriste (Giorgion (Giorgio Barbarelli, dit le))|Dans un lieu retiré, près d'une rivière, Diane est sur le point de se baigner. Un genou en terre, dans la pose la plus gracieuse, elle est presque nue et n'a plus qu'une légère draperie à ôter. Elle semble écouter et craindre d'être surprise. Dans l'origine, ces deux sujets étant peints sur la même planche, on étoit obligé de la retourner pour voir celui qui étoit derrière ; les curieux les ont ainsi connus dans les cabinets Conty, Nogaret et Vaudreuil ; mais M. Dupré fit depuis scier la planche et se procura par ce moyen deux échantillons précieux de ce grand coloriste]] réalisée par Giorgion (Giorgio Barbarelli, dit le), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Brunot au prix de 75 fl. [15]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un portrait que l'on regarde comme celui du Giorgion, par lui-même. Dans l'origine, ces deux sujets étant peints sur la même planche, on étoit obligé de la retourner pour voir celui qui étoit derrière ; les curieux les ont ainsi connus dans les cabinets Conty, Nogaret et Vaudreuil ; mais M. Dupré fit depuis scier la planche et se procura par ce moyen deux échantillons précieux de ce grand coloriste (Giorgion (Giorgio Barbarelli, dit le))|Un portrait que l'on regarde comme celui du Giorgion, par lui-même. Dans l'origine, ces deux sujets étant peints sur la même planche, on étoit obligé de la retourner pour voir celui qui étoit derrière ; les curieux les ont ainsi connus dans les cabinets Conty, Nogaret et Vaudreuil ; mais M. Dupré fit depuis scier la planche et se procura par ce moyen deux échantillons précieux de ce grand coloriste]] réalisée par Giorgion (Giorgio Barbarelli, dit le), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Brunot au prix de 75 fl. [16]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux enfans vus à mi-corps. Celui qui est sur le premier plan, chante en tenant un papier, et son frère, derrière lui, une main appuyée sur son épaule, semble le suivre. Ces deux sujets offrent des figures pleines d'expression et de naïveté, et sont aussi remarquables par la fermeté et la franchise de l'exécution, que par la force du coloris (Hals (François))|Deux enfans vus à mi-corps. Celui qui est sur le premier plan, chante en tenant un papier, et son frère, derrière lui, une main appuyée sur son épaule, semble le suivre. Ces deux sujets offrent des figures pleines d'expression et de naïveté, et sont aussi remarquables par la fermeté et la franchise de l'exécution, que par la force du coloris]] réalisée par Hals (François), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Coquille au prix de 157 fl. [17]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un homme aussi vu à mi-corps, dans le mouvement de saluer. Il tient son chapeau de la main gauche, et de l'autre un vase d'étain. Ces deux sujets offrent des figures pleines d'expression et de naïveté, et sont aussi remarquables par la fermeté et la franchise de l'exécution, que par la force du coloris (Hals (François))|Un homme aussi vu à mi-corps, dans le mouvement de saluer. Il tient son chapeau de la main gauche, et de l'autre un vase d'étain. Ces deux sujets offrent des figures pleines d'expression et de naïveté, et sont aussi remarquables par la fermeté et la franchise de l'exécution, que par la force du coloris]] réalisée par Hals (François), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Coquille au prix de 157 fl. [18]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un palais de la plus riche architecture, occupant toute la partie gauche du tableau, et en opposition avec un lointain de mer et de riches monuments. On y voit nombre de figures par Jean Miel, indiquant le départ d'Hélène avec Pâris. Ils sont précédés de guerriers qui dirigent et protègent leur marche vers le bord de la mer, où ces deux amants sont attendus dans un bâtiment magnifiquement pavoisé. On aperçoit encore dans les airs, l'Amour qui tient un flambeau et guide les pas des deux fugitifs. Ce morceau est, san contredit, le plus parfait que l'on puisse rencontrer de ces deux maîtres. Sa composition est tous à la fois noble et intéressante ; et l'on peut dire que Claude Gelée n'auroit pas mis plus de vérité et de fraîcheur dans les teintes, ni mieux entendu la dégradation de l'air et des lointains. Il provient du cabinet Conty, N. 137 du Catalogue de cette belle vente (Le Salucci, connu sous le nom de Salviousse)|Un palais de la plus riche architecture, occupant toute la partie gauche du tableau, et en opposition avec un lointain de mer et de riches monuments. On y voit nombre de figures par Jean Miel, indiquant le départ d'Hélène avec Pâris. Ils sont précédés de guerriers qui dirigent et protègent leur marche vers le bord de la mer, où ces deux amants sont attendus dans un bâtiment magnifiquement pavoisé. On aperçoit encore dans les airs, l'Amour qui tient un flambeau et guide les pas des deux fugitifs. Ce morceau est, san contredit, le plus parfait que l'on puisse rencontrer de ces deux maîtres. Sa composition est tous à la fois noble et intéressante ; et l'on peut dire que Claude Gelée n'auroit pas mis plus de vérité et de fraîcheur dans les teintes, ni mieux entendu la dégradation de l'air et des lointains. Il provient du cabinet Conty, N. 137 du Catalogue de cette belle vente]] réalisée par Le Salucci, connu sous le nom de Salviousse, vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 203 fl. [19]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le défi de Marsyas à Apollon. Ce dieu assis sur un tertre élevé, chante en s'accompagnant de sa lyre, devant les Nyséens qu'il avoit pris pour arbitres. Toutes les figures de cette composition, au nombre de douze, ressortent dans un effet piquant, sur un riche fond de paysage d'une touche ferme et spirituelle. Ce tableau offre une des plus aimables productions de cet habile peintre. Il mérite de fixer l'attention des connoisseurs, autant par la correction et la grâce des figures, que par le charme du coloris (Lauri (Philippe))|Le défi de Marsyas à Apollon. Ce dieu assis sur un tertre élevé, chante en s'accompagnant de sa lyre, devant les Nyséens qu'il avoit pris pour arbitres. Toutes les figures de cette composition, au nombre de douze, ressortent dans un effet piquant, sur un riche fond de paysage d'une touche ferme et spirituelle. Ce tableau offre une des plus aimables productions de cet habile peintre. Il mérite de fixer l'attention des connoisseurs, autant par la correction et la grâce des figures, que par le charme du coloris]] réalisée par Lauri (Philippe), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Marc rue bonconseil au prix de 150 fl. [20]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux esquisses touchées avec autant d'esprit que de goût. L'une offre Louis XV venant annoncer sa majorité au Parlement ; et l'autre, le même souverain donnant l'ordre du Saint Esprit, dans la chapelle de Versailles. Sujets intéressants sous le rapport de l'art comme sous celui de l'histoire (Lancret (Nicolas))|Deux esquisses touchées avec autant d'esprit que de goût. L'une offre Louis XV venant annoncer sa majorité au Parlement ; et l'autre, le même souverain donnant l'ordre du Saint Esprit, dans la chapelle de Versailles. Sujets intéressants sous le rapport de l'art comme sous celui de l'histoire]] réalisée par Lancret (Nicolas), vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 150 fl. [21]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'arrivée de la Sainte Famille en Egypte. Sur le devant de la composition, la Vierge, déjà assise, tient l'enfant Jésus sur ses genoux, et sourit aux caresses du petit Saint Jean, qui, prosterné, présente une croix au Sauveur, devant lequel deux anges sont en adoration ; on en voit encore trois différemment occupés des saints voyageurs : l'un conduit Saint Joseph, et deux autres, sur un plan reculé, dans le ton de demi-teinte le plus admirable, apportent des fruits et des fleurs. Cette scène se passe dans un beau site de paysage éclairé par un ciel harmonieux, dont les nuages légers découvrent une gloire de chérubins. Ce morceau de chevalet, l'un des plus précieux qui soient sortis de la main de ce peintre, offre une composition aussi sage qu'agréable, des expressions vraies et variées, des têtes nobles et gracieuses, un dessin facile et correct, ainsi qu'une exécution spirituelle soutenue d'un coloris séduisant. Il sort du cabinet Beaujon, où il fut acheté par M. Lebrun, 3,001 fr. Voir le Catalogue de cette vente, N. 8. (Maratti (Carlo))|L'arrivée de la Sainte Famille en Egypte. Sur le devant de la composition, la Vierge, déjà assise, tient l'enfant Jésus sur ses genoux, et sourit aux caresses du petit Saint Jean, qui, prosterné, présente une croix au Sauveur, devant lequel deux anges sont en adoration ; on en voit encore trois différemment occupés des saints voyageurs : l'un conduit Saint Joseph, et deux autres, sur un plan reculé, dans le ton de demi-teinte le plus admirable, apportent des fruits et des fleurs. Cette scène se passe dans un beau site de paysage éclairé par un ciel harmonieux, dont les nuages légers découvrent une gloire de chérubins. Ce morceau de chevalet, l'un des plus précieux qui soient sortis de la main de ce peintre, offre une composition aussi sage qu'agréable, des expressions vraies et variées, des têtes nobles et gracieuses, un dessin facile et correct, ainsi qu'une exécution spirituelle soutenue d'un coloris séduisant. Il sort du cabinet Beaujon, où il fut acheté par M. Lebrun, 3,001 fr. Voir le Catalogue de cette vente, N. 8.]] réalisée par Maratti (Carlo), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par [[Jamar rue de la place Vendom[e]]] au prix de 1002 fl. [23]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [["Cimon, vieillard extrêment pauvre, ayant été condamné, à Rome, pour quelque crime, à mourir de faim, fut nourri dans la prison par sa fille qui venoit l'alaiter, et qui, par ce moyen, lui conserva la vie. Les juges instruits de ce qui s'étoit passé, firent grâce au père en faveur d'une si belle action, et voulurent que la représentation en fût placée dans le temple de la Piété." Valère-Maxime, liv. V, cap. 4. On voit dans l'intérieur d'une prison, ce vieillard chargé de fers et couché sur la paille. Tout le haut de son corps entièrement nu et décharné, annonce son état de langueur ; près de lui, sa fille, un genou en terre, dans la douleur et dans la crainte d'être surprise, presse son sein pour lui donner jusqu'a la dernière goutte de son lait. Ce beau tableau offre dans le dessin, les caractères et les expressions, tout le grandiose des plus grands maîtres ; il joint encore à ce mérite inappréciable, celui d'une belle couleur et d'une exécution large. M. Lucien, amateur éclairé des beaux-arts, a acheté un tableau du même maître, sujet de Diogène cherchant un homme, une somme de 11,000 fr. Ce prix ne fut point l'effet du caprice, mais bien un hommage rendu à la perfection de ce tableau. Celui que nous venons de décrire peut lui être comparé, et se soutenir dignement à côté des chefs-d'oeuvre de l'Italie. (Mol (Pierre van))|"Cimon, vieillard extrêment pauvre, ayant été condamné, à Rome, pour quelque crime, à mourir de faim, fut nourri dans la prison par sa fille qui venoit l'alaiter, et qui, par ce moyen, lui conserva la vie. Les juges instruits de ce qui s'étoit passé, firent grâce au père en faveur d'une si belle action, et voulurent que la représentation en fût placée dans le temple de la Piété." Valère-Maxime, liv. V, cap. 4. On voit dans l'intérieur d'une prison, ce vieillard chargé de fers et couché sur la paille. Tout le haut de son corps entièrement nu et décharné, annonce son état de langueur ; près de lui, sa fille, un genou en terre, dans la douleur et dans la crainte d'être surprise, presse son sein pour lui donner jusqu'a la dernière goutte de son lait. Ce beau tableau offre dans le dessin, les caractères et les expressions, tout le grandiose des plus grands maîtres ; il joint encore à ce mérite inappréciable, celui d'une belle couleur et d'une exécution large. M. Lucien, amateur éclairé des beaux-arts, a acheté un tableau du même maître, sujet de Diogène cherchant un homme, une somme de 11,000 fr. Ce prix ne fut point l'effet du caprice, mais bien un hommage rendu à la perfection de ce tableau. Celui que nous venons de décrire peut lui être comparé, et se soutenir dignement à côté des chefs-d'oeuvre de l'Italie.]] réalisée par Mol (Pierre van), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Lebrun au prix de 602 fl. [24]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Joli point de vue de paysage enrichi de ruines et de monuments. On y voit, dans un chemin qui forme le premier plan, plusieurs figures, sujet de la Fuite en Egypte. Précieux tableau dans les effets et la couleur de Claude Gelle, dit le Lorrain (Mauperché (Henri), professeur à l'Académie, en 1655)|Joli point de vue de paysage enrichi de ruines et de monuments. On y voit, dans un chemin qui forme le premier plan, plusieurs figures, sujet de la Fuite en Egypte. Précieux tableau dans les effets et la couleur de Claude Gelle, dit le Lorrain]] réalisée par Mauperché (Henri), professeur à l'Académie, en 1655, vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 81 fl. [25]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux sites d'Italie, l'un offrant les ruines du temple du Soleil, et l'autre celle du temple de la Fortune virile. D'autres monuments d'architecture, des fragments de bas-reliefs et quelques figures du meilleur goût de dessin, contribuent au brillant de ces deux compositions, qui font regretter la perte de cet artiste, mort trop tôt pour son art, dont il auroit été le digne soutien (Mettai (Pierre))|Deux sites d'Italie, l'un offrant les ruines du temple du Soleil, et l'autre celle du temple de la Fortune virile. D'autres monuments d'architecture, des fragments de bas-reliefs et quelques figures du meilleur goût de dessin, contribuent au brillant de ces deux compositions, qui font regretter la perte de cet artiste, mort trop tôt pour son art, dont il auroit été le digne soutien]] réalisée par Mettai (Pierre), vendue par Jean-François Coupry Dupré au prix de 42 fl. [26]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un intérieur d'église, représenté à l'effet du jour. Tous les détails y sont de la plus grande vérité, et touchés avec autant d'esprit que de gout. La peinture ne peut aller plus loin pour la perspective, l'aplomb de l'architecture et la dégradation des plans. Ce petit morceau présente toute l'apparence et l'effet d'un tableau de la plus grande dimension Ce joli tableau a toujours fait pendant à celui de Pierre Neefs, décrit sous le N.o 27 de ce Catalogue. Si le goût des amateurs les a réunis, leur perfection réciproque les rend inséperables (Neefs (Pierre))|Un intérieur d'église, représenté à l'effet du jour. Tous les détails y sont de la plus grande vérité, et touchés avec autant d'esprit que de gout. La peinture ne peut aller plus loin pour la perspective, l'aplomb de l'architecture et la dégradation des plans. Ce petit morceau présente toute l'apparence et l'effet d'un tableau de la plus grande dimension Ce joli tableau a toujours fait pendant à celui de Pierre Neefs, décrit sous le N.o 27 de ce Catalogue. Si le goût des amateurs les a réunis, leur perfection réciproque les rend inséperables]] réalisée par Neefs (Pierre), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Lafontaine au prix de 350 fl. [27]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux enfants de la cour de Louis XIV, vus à mi-corps et de grandeur naturelle. Ils paroissent retrouver dans un bois un oiseau de proie auquel ils étoient attachés. On ne peut offrir un tableau plus agréable, tant par les grâces des deux enfants qu'il représente, la beauté de leur figure et la finesse de leur expression, que par la vigueur du coloris et le brillant de l'exécution. Il provient du cabinet du chevalier Lambert, où il fut vendu 1560 fr., N.o 106 du Catalogue (Netscher le fils (Constantin))|Deux enfants de la cour de Louis XIV, vus à mi-corps et de grandeur naturelle. Ils paroissent retrouver dans un bois un oiseau de proie auquel ils étoient attachés. On ne peut offrir un tableau plus agréable, tant par les grâces des deux enfants qu'il représente, la beauté de leur figure et la finesse de leur expression, que par la vigueur du coloris et le brillant de l'exécution. Il provient du cabinet du chevalier Lambert, où il fut vendu 1560 fr., N.o 106 du Catalogue]] réalisée par Netscher le fils (Constantin), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Elie au prix de 253 fl. [28]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux tableaux faisant pendants. L'un représente l'intérieur du Campo Vaccino, et l'autre l'extérieur de cette place, enrichi de tous ses monuments et d'un grand nombre de figures placées sur différents plans. Ces deux morceaux où brillent le génie et le talent de cet habile artiste, joignent à une entente parfaite de perspective, à la richesse des effets et au brillant de l'exécution, l'avantage inappréciable d'offrir le portrait fidelle d'une partie des plus beaux monuments de l'Italie. Ils proviennent du cabinet de M. Soufflot, ami de J.P. Panini, et achetés à sa vente, N.o 3 du Catalogue, la somme de 1192 fr. (Panini (Jean-Paul))|Deux tableaux faisant pendants. L'un représente l'intérieur du Campo Vaccino, et l'autre l'extérieur de cette place, enrichi de tous ses monuments et d'un grand nombre de figures placées sur différents plans. Ces deux morceaux où brillent le génie et le talent de cet habile artiste, joignent à une entente parfaite de perspective, à la richesse des effets et au brillant de l'exécution, l'avantage inappréciable d'offrir le portrait fidelle d'une partie des plus beaux monuments de l'Italie. Ils proviennent du cabinet de M. Soufflot, ami de J.P. Panini, et achetés à sa vente, N.o 3 du Catalogue, la somme de 1192 fr.]] réalisée par Panini (Jean-Paul), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Lafontaine au prix de 501 fl. [29]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un site d'Italie, occupé sur la droite par une masse de rochers remplis de broussailles, et offrant, par son ton vigoureux, un contraste piquant avec toute la partie opposée, dont le site riant et frais présente de riches côteaux terminés par un lointain de plaines et de montagnes. Sur le devant, à droite, auprès d'une rivière dont l'eau limpide reflète le soleil, est un groupe de six figures, savoir : trois nymphes et un petit satyre qui regardent une de leurs compagnes qui danse avec un faune. Ces figures, presque nues et dans des poses aussi naturelles qu'agréables, augmentent la richesse de ce tableau, qu, au plus bel émail de couleur, joint une touche aussi précieuse que brillante. Il vient du cabinet de M. de Cromot, où il fut vendu, N.o 15 du Catalogue, la somme de 1000 fr. (Poelenburg (Corneille))|Point de vue d'un site d'Italie, occupé sur la droite par une masse de rochers remplis de broussailles, et offrant, par son ton vigoureux, un contraste piquant avec toute la partie opposée, dont le site riant et frais présente de riches côteaux terminés par un lointain de plaines et de montagnes. Sur le devant, à droite, auprès d'une rivière dont l'eau limpide reflète le soleil, est un groupe de six figures, savoir : trois nymphes et un petit satyre qui regardent une de leurs compagnes qui danse avec un faune. Ces figures, presque nues et dans des poses aussi naturelles qu'agréables, augmentent la richesse de ce tableau, qu, au plus bel émail de couleur, joint une touche aussi précieuse que brillante. Il vient du cabinet de M. de Cromot, où il fut vendu, N.o 15 du Catalogue, la somme de 1000 fr.]] réalisée par Poelenburg (Corneille), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Rolland au prix de 536 fl. [30]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus-Christ et la Samaritaine au puits. On voit cette belle femme debout, appuyée de la main droite, et tenant de l'autre le pan de sa robe ; elle paroît dans l'étonnement de ce qu'un juif lui parle (car les Juifs fuyoient tout commerce avec les Samaritains) ; mais Jésus-Christ la convertit à lui. On distingue encore dans l'éloignement, deux apôtres. Cette composition pleine de grâce, est d'une fraîcheur de coloris égale au précieux de l'exécution (Romanelli (Jean-François))|Jésus-Christ et la Samaritaine au puits. On voit cette belle femme debout, appuyée de la main droite, et tenant de l'autre le pan de sa robe ; elle paroît dans l'étonnement de ce qu'un juif lui parle (car les Juifs fuyoient tout commerce avec les Samaritains) ; mais Jésus-Christ la convertit à lui. On distingue encore dans l'éloignement, deux apôtres. Cette composition pleine de grâce, est d'une fraîcheur de coloris égale au précieux de l'exécution]] réalisée par Romanelli (Jean-François), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Coquille au prix de 156 fl. [32]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Intérieur d'église de protestants, pris à l'effet de la nuit, genre où ce peintre a excellé. On y voit nombre de figures qui ajoutent à son intérêt ainsi qu'au piquant et à la justesse des effets. Ce joli tableau a toujours fait pendant à celui de Pierre Neefs, décrit sous le N.o 27 de ce Catalogue. Si le goût des amateurs les a réunis, leur perfection réciproque les rend inséperables (Steenwick (Henri van))|Intérieur d'église de protestants, pris à l'effet de la nuit, genre où ce peintre a excellé. On y voit nombre de figures qui ajoutent à son intérêt ainsi qu'au piquant et à la justesse des effets. Ce joli tableau a toujours fait pendant à celui de Pierre Neefs, décrit sous le N.o 27 de ce Catalogue. Si le goût des amateurs les a réunis, leur perfection réciproque les rend inséperables]] réalisée par Steenwick (Henri van), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Lafontaine au prix de 350 fl. [33]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un magnifique paysage. On y voit, sur la droite, un château entouré d'arbres et baigné par une rivière sur laquelle est un pont de deux arches. Cette partie, d'une forte couleur, contraste admirablement avec le côté opposé, qui offre une riche campagne, et sur le devant un terrain sablonneux séparé du grand chemin par une barrière ; quatre belle figures, dont un jardinier, la bèche à la main, et parlant à un cavalier et à une dame suivis d'un jeune valet qui tient une levrette en laisse, donnent beaucoup d'intérêt à ce tableau, qui, suivant la plus ancienne tradition, représente le point de vue du château de Teniers, et ce peintre lui-même dans la personne du cavalier qui donne ses ordres à son jardinier, et attend un bateau pour passer la rivière. Ces renseignements doivent suffire, sans doute, pour attirer l'attention des amateurs sur ce beau tableau ; mais ils y admireront encore ce ton clair et argentin, cette belle entente de clair obscur et cette touche facile les plus distinguées de ce grand peintre. Il provient de la vente de M. le chevalier Lambert, N.o 53 du Catalogue (Teniers le jeune (David))|Un magnifique paysage. On y voit, sur la droite, un château entouré d'arbres et baigné par une rivière sur laquelle est un pont de deux arches. Cette partie, d'une forte couleur, contraste admirablement avec le côté opposé, qui offre une riche campagne, et sur le devant un terrain sablonneux séparé du grand chemin par une barrière ; quatre belle figures, dont un jardinier, la bèche à la main, et parlant à un cavalier et à une dame suivis d'un jeune valet qui tient une levrette en laisse, donnent beaucoup d'intérêt à ce tableau, qui, suivant la plus ancienne tradition, représente le point de vue du château de Teniers, et ce peintre lui-même dans la personne du cavalier qui donne ses ordres à son jardinier, et attend un bateau pour passer la rivière. Ces renseignements doivent suffire, sans doute, pour attirer l'attention des amateurs sur ce beau tableau ; mais ils y admireront encore ce ton clair et argentin, cette belle entente de clair obscur et cette touche facile les plus distinguées de ce grand peintre. Il provient de la vente de M. le chevalier Lambert, N.o 53 du Catalogue]] réalisée par Teniers le jeune (David), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Lafontaine au prix de 2400 fl. [34]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une vaste étendue de mer, prise à l'effet d'une belle soirée d'été. On aperçoit dans l'éloignement un port appuyé contre une chaîne de montagnes, où l'on distingue plusieurs bâtiments. Cette partie se lie, dans le ton le plus harmonieux, à un horizon immense chargé des vapeurs de la terre, et produit un contraste heureux avec la partie droite, occupée par une masse de rochers où s'élève une tour servant de fanal. Tous les devants de cette composition, sont enrichis de nombre de matelots, parmis lesquels on en remarque quatre sur la droite, qui retirent leurs filets. Ce morceau vraiment recommandable, rapelle l'étude approfondie que Vernet a faite à Rome, des ouvrages de Salvator Rosa, et peut soutenir la comparaison avec les chefs-d'oeuvre de ce peintre. Si l'Italie a possédé de grands paysagistes, la France doit se vanter d'être la première de toutes les Ecoles dans ce genre, puisqu'elle peut nommer, avec orgueil, le Claude Lorrain, le Poussin et Joseph Vernet (Vernet (Joseph))|Une vaste étendue de mer, prise à l'effet d'une belle soirée d'été. On aperçoit dans l'éloignement un port appuyé contre une chaîne de montagnes, où l'on distingue plusieurs bâtiments. Cette partie se lie, dans le ton le plus harmonieux, à un horizon immense chargé des vapeurs de la terre, et produit un contraste heureux avec la partie droite, occupée par une masse de rochers où s'élève une tour servant de fanal. Tous les devants de cette composition, sont enrichis de nombre de matelots, parmis lesquels on en remarque quatre sur la droite, qui retirent leurs filets. Ce morceau vraiment recommandable, rapelle l'étude approfondie que Vernet a faite à Rome, des ouvrages de Salvator Rosa, et peut soutenir la comparaison avec les chefs-d'oeuvre de ce peintre. Si l'Italie a possédé de grands paysagistes, la France doit se vanter d'être la première de toutes les Ecoles dans ce genre, puisqu'elle peut nommer, avec orgueil, le Claude Lorrain, le Poussin et Joseph Vernet]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par D'Harcourt au prix de 1200 fl. [35]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue de paysage en partie couvert de grand arbres à l'ombre desquels on voit une villageoise avec ses enfants. Elle allaite le plus jeune, tandis que l'autre joue avec un des chiens qui gardent des brebis et deux belles vaches ; l'une, de ton roussâtre, est au milieu d'un ruisseau limpide qui traverse le devant de la composition, et l'autre se frotte contre le pied d'un gros chêne. Sur un plan de côté, on distingue encore, dans l'éloignement, une chèvre, et un chat couché à la porte d'une cabane dans laquelle un pâtre dort étendu à terre. Ce tableau au-dessus de tout éloge par son admirable fonte de couleur et le précieux de son exécution, tient un des premiers rangs parmi les ouvrages de ce grand peintre d'animaux, qui a toujours rendu la nature avec une étonnante vérité jusque dans ses moindres détails. Ce chef-d'oeuvre vient en premier lieu de la vente de M. Poullain, planche 109 de son Receuil, N.o 81 du Catalogue, et fut payé 4510 fr. ; et en second lieu, de la vente de M. le duc de Chabot, N.o 35 de son Catalogue (Velde (Adrien van den))|Point de vue de paysage en partie couvert de grand arbres à l'ombre desquels on voit une villageoise avec ses enfants. Elle allaite le plus jeune, tandis que l'autre joue avec un des chiens qui gardent des brebis et deux belles vaches ; l'une, de ton roussâtre, est au milieu d'un ruisseau limpide qui traverse le devant de la composition, et l'autre se frotte contre le pied d'un gros chêne. Sur un plan de côté, on distingue encore, dans l'éloignement, une chèvre, et un chat couché à la porte d'une cabane dans laquelle un pâtre dort étendu à terre. Ce tableau au-dessus de tout éloge par son admirable fonte de couleur et le précieux de son exécution, tient un des premiers rangs parmi les ouvrages de ce grand peintre d'animaux, qui a toujours rendu la nature avec une étonnante vérité jusque dans ses moindres détails. Ce chef-d'oeuvre vient en premier lieu de la vente de M. Poullain, planche 109 de son Receuil, N.o 81 du Catalogue, et fut payé 4510 fr. ; et en second lieu, de la vente de M. le duc de Chabot, N.o 35 de son Catalogue]] réalisée par Velde (Adrien van den), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Hazard Jeune au prix de 3023 fl. [36]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'une grande étendue de mer, par un tems calme. On y voit près d'une langue de terre qui s'avance dans la mer, deux yachts et une barque de pêcheurs où sont des matelots qui se préparent au départ ; plus loin, en pleine mer, on distingue divers vaisseux et bâtiments, dont un de guerre, qui tire un coup de canon pour annoncer son arivée dans le port. Il n'est pas possible d'offrir un tableau d'un effet plus vrai, d'une exécution plus large et plus précieuse ; les voiles des vaisseaux sont d'une légéreté admirable et se détachent avec harmonie sur un ciel accidenté de beaux nuages du ton le plus argentin. Il provient de la vente du cabinet de Vaudreuil, N.o 56 du Catalogue (Velde le fils (Guillaume van den))|Point de vue d'une grande étendue de mer, par un tems calme. On y voit près d'une langue de terre qui s'avance dans la mer, deux yachts et une barque de pêcheurs où sont des matelots qui se préparent au départ ; plus loin, en pleine mer, on distingue divers vaisseux et bâtiments, dont un de guerre, qui tire un coup de canon pour annoncer son arivée dans le port. Il n'est pas possible d'offrir un tableau d'un effet plus vrai, d'une exécution plus large et plus précieuse ; les voiles des vaisseaux sont d'une légéreté admirable et se détachent avec harmonie sur un ciel accidenté de beaux nuages du ton le plus argentin. Il provient de la vente du cabinet de Vaudreuil, N.o 56 du Catalogue]] réalisée par Velde le fils (Guillaume van den), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par [[Lafontain[e]]] au prix de 1860 fl. [37]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un site mêlé de dunes, et traversé par une rivière qui baigne toute la gauche du sujet. A droite est un terrain sablonneux où l'on voit une cabane de pêcheur avec un arbre dépouillé de ses feuilles. Entr'autres jolies figures dont il est enrichi, on distingue un cavalier qui fait boire son cheval. Tous les détails de ce précieux paysage ressortent harmonieusement sur un ciel dont les nuages cachant en partie le soleil, y produisent un effet de lumière aussi juste que piquant. Nous devons recommander ce tableau, que nous regardons comme une des productions heureuses de Ph. Wouvermans. On y retrouvera, dans le paysage comme dans les figures, cette correction de dessin, cette délicatesse de touche et cette couleur suave, qui ont placé son auteur au premier rang des peintres de son genre. Il provient du cabinet de M. le comte de Vaudreuil, N.o 48 de son Catalogue (Wouvermans (Philippe))|Point de vue d'un site mêlé de dunes, et traversé par une rivière qui baigne toute la gauche du sujet. A droite est un terrain sablonneux où l'on voit une cabane de pêcheur avec un arbre dépouillé de ses feuilles. Entr'autres jolies figures dont il est enrichi, on distingue un cavalier qui fait boire son cheval. Tous les détails de ce précieux paysage ressortent harmonieusement sur un ciel dont les nuages cachant en partie le soleil, y produisent un effet de lumière aussi juste que piquant. Nous devons recommander ce tableau, que nous regardons comme une des productions heureuses de Ph. Wouvermans. On y retrouvera, dans le paysage comme dans les figures, cette correction de dessin, cette délicatesse de touche et cette couleur suave, qui ont placé son auteur au premier rang des peintres de son genre. Il provient du cabinet de M. le comte de Vaudreuil, N.o 48 de son Catalogue]] réalisée par Wouvermans (Philippe), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Dufresne au prix de 1055 fl. [38]
  • 1811.02.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Point de vue d'un riche paysage aux environs de la Hollande. La droite offre un terrain sablonneux couvert d'arbustes et de plantes ; on y voit aussi plusieurs grands arbres qui se détachent avec vigeur sur un ciel nuageux, dont l'effet mystérieux tenant toute cette partie dans un ton de demi-teinte, forme un contraste savant avec le côté opposé qui reçoit toute la lumière, et présente un riche lointain de côteaux et de montagnes. On remarque au milieu, dans un chemin de traverse, une femme avec des enfants, dont le plus jeune demande l'aumône à deux personnages qui passent devant eux. Ces figures, de la plus belle touche d'Adrien van Ostade, ajoutent beaucoup au prix de ce paysage dont l'exécution ferme et spirituelle le classe au nombre des productions marquantes de cet habile peintre (Wynants (Jean))|Point de vue d'un riche paysage aux environs de la Hollande. La droite offre un terrain sablonneux couvert d'arbustes et de plantes ; on y voit aussi plusieurs grands arbres qui se détachent avec vigeur sur un ciel nuageux, dont l'effet mystérieux tenant toute cette partie dans un ton de demi-teinte, forme un contraste savant avec le côté opposé qui reçoit toute la lumière, et présente un riche lointain de côteaux et de montagnes. On remarque au milieu, dans un chemin de traverse, une femme avec des enfants, dont le plus jeune demande l'aumône à deux personnages qui passent devant eux. Ces figures, de la plus belle touche d'Adrien van Ostade, ajoutent beaucoup au prix de ce paysage dont l'exécution ferme et spirituelle le classe au nombre des productions marquantes de cet habile peintre]] réalisée par Wynants (Jean), vendue par Jean-François Coupry Dupré, achetée par Jamard au prix de 420 fl. [39]