Ventes d'œuvres le 1817.02.25
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- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un Paysage ou l'on voit Regnaut endormi dans les bras d'Armide. réalisée par Mr Regnault, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 130 fl. [1]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un petit paysage avec figures, fabrique et rivière réalisée par Vander Heyden, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 1320 fl. [2]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Trois grands tableaux qui seront vendus chacun séparément. réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Saraquet au prix de 10.95 fl. [3]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Autre paysage. Sur le premier plan, s'offre le pérystile d'un antique édifice ; sur le second, un pont d'une grande longueur, qui se réfléchit en sens inverse dans les eaux d'une rivière, où se peignent encore des côteaux lointains. (Asselyn (Jean))|Autre paysage. Sur le premier plan, s'offre le pérystile d'un antique édifice ; sur le second, un pont d'une grande longueur, qui se réfléchit en sens inverse dans les eaux d'une rivière, où se peignent encore des côteaux lointains.]] réalisée par Asselyn (Jean), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 101 fl. [4]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une grande arcade s'élève en demi-teinte sur le devant de ce paysage, et y sert en quelque sorte d'encadrement au point de vue. Au-delà, l'oeil se promène sur les bords d'un fleuve navigable, puis sur le fleuve même, et plus loin sur une chaîne de montagnes, où tout disparaît dans la vapeur de l'air. Quelques figurines et des barques amarrées au rivage enrichissent ce petit tableau. (Asselyn (Jean))|Une grande arcade s'élève en demi-teinte sur le devant de ce paysage, et y sert en quelque sorte d'encadrement au point de vue. Au-delà, l'oeil se promène sur les bords d'un fleuve navigable, puis sur le fleuve même, et plus loin sur une chaîne de montagnes, où tout disparaît dans la vapeur de l'air. Quelques figurines et des barques amarrées au rivage enrichissent ce petit tableau.]] réalisée par Asselyn (Jean), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guiollemot au prix de 101 fl. [5]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sur le devant d'un herbage, un villageois accompagné de son chien, s'appuye sur le dos d'une vache rousse, pendant que sa servante est occupée à la traire. Tout près, et à peu de distance d'eux, sont quatre autres vaches et trois moutons. Les derniers plans de ce tableau sont composés de hautes et arides montagnes. Ce joli petit tableau est de la meilleure manière de Berchem. Il n'y a ni sécheresse de touche, ni abus de facilité. (Berchem)|Sur le devant d'un herbage, un villageois accompagné de son chien, s'appuye sur le dos d'une vache rousse, pendant que sa servante est occupée à la traire. Tout près, et à peu de distance d'eux, sont quatre autres vaches et trois moutons. Les derniers plans de ce tableau sont composés de hautes et arides montagnes. Ce joli petit tableau est de la meilleure manière de Berchem. Il n'y a ni sécheresse de touche, ni abus de facilité.]] réalisée par Berchem, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 350 fl. [6]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Autre copie, d'après un paysage de Vandermeer, le jeune. réalisée par Vandermeer, le jeune, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [7]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Copie moderne, d'après un tableau de Jacques Ruysdael, représentant une vue prise dans les environs de Harlem. réalisée par Jacques Ruysdael, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Michalon rue Feydeau au prix de 112 fl. [8]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un escamoteur, près d'une table couverte de ses gobelets, tient, d'une main, sa baguette, et de l'autre, une roue de fortune, contenant, ou des numéros combinés pour la loterie, ou toutes les pages possibles du grand livre du destin. Devant ce bateleur, sont deux jeunes femmes, dont une, la main dans roue, va en tirer la réponse de l'oracle. On voit encore dans cette composition, un enfant et une marchande de bouquets. (M. Petit de Coupray)|Un escamoteur, près d'une table couverte de ses gobelets, tient, d'une main, sa baguette, et de l'autre, une roue de fortune, contenant, ou des numéros combinés pour la loterie, ou toutes les pages possibles du grand livre du destin. Devant ce bateleur, sont deux jeunes femmes, dont une, la main dans roue, va en tirer la réponse de l'oracle. On voit encore dans cette composition, un enfant et une marchande de bouquets.]] réalisée par M. Petit de Coupray, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Barrois rue notre-dame des Victoires no.38 au prix de 72 fl. [9]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un pêcheur, appuyé sur un tronc d'arbre, en avant d'une rivière, où il tend un hameçon, cause avec une femme assise à côté de lui. Un panier qui est à ses pieds, lui sert à mettre le produit de sa pêche. Au-delà de la rivière, vers le milieu du point de vue, on aperçoit deux hommes au sommet de rochers escarpés, et sur la gauche, un pont, un clocher et autres édifices. Selon quelques personnes ; ce tableau se ressent du vieux tems de J. Vernet ; selon d'autres, il laisse quelques doutes ; il est donc l'objet d'une différence d'opinions, dont il est de notre devoir de prévenir les amateurs. (Vernet (Joseph))|Un pêcheur, appuyé sur un tronc d'arbre, en avant d'une rivière, où il tend un hameçon, cause avec une femme assise à côté de lui. Un panier qui est à ses pieds, lui sert à mettre le produit de sa pêche. Au-delà de la rivière, vers le milieu du point de vue, on aperçoit deux hommes au sommet de rochers escarpés, et sur la gauche, un pont, un clocher et autres édifices. Selon quelques personnes ; ce tableau se ressent du vieux tems de J. Vernet ; selon d'autres, il laisse quelques doutes ; il est donc l'objet d'une différence d'opinions, dont il est de notre devoir de prévenir les amateurs.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 90 fl. [10]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage et une marine, sur toile. H. 9 p. L. 10 p. Ces deux tableaux, portant la date de 1764, sont d'une couleur claire et agréable, d'une touche vive et spirituelle, et faits pour aller en pendans. Le paysage, vu au coucher du soleil, présente une réminiscence ou une imitation de quelque site des Alpes. Tout y est grand, noble, imposant : c'est la nature s'offrant à nos yeux dans toute sa majesté. Ce fleuve qui, du premier plan, va se perdre dans le lointain, a besoin, pour le contenir, des hautes montagnes qui le bordent et l'embrassent. Ce roc isolé, couvert de fortifications, s'élevant au milieu de la scène, et près duquel roule une cascade écumante, arrêterait seule une armée ; c'est un geant qui retient les contrées voisines dans l'obéissance et le devoir. Le tableau-marine, produit une autre espèce d'enchantement. Le calme des flots, la clarté, toujours redesirée, du soleil levant ; ce slop prêt à toucher au port ; ces actifs pêcheurs, dont la fortune et les voeux se composent de si peu de chose, tout ici nous invite à des pensées douces, et nous apprendrait à être heureux, si nous étions capables d'étudier le bonheur. Le propre des ouvrages de Vernet, c'est de parler à ésprit et au coeur ; beaucoup de peintres lui ont été supérieurs dans l'exécution, et plus exacts observateurs de la nature dans certaines parties de imitaton, mais aucun ne peut lui être comparé pour l'enthousiasme, le feu, l'élévation du style, la beauté de l'imagination. (Vernet (Joseph))|Un paysage et une marine, sur toile. H. 9 p. L. 10 p. Ces deux tableaux, portant la date de 1764, sont d'une couleur claire et agréable, d'une touche vive et spirituelle, et faits pour aller en pendans. Le paysage, vu au coucher du soleil, présente une réminiscence ou une imitation de quelque site des Alpes. Tout y est grand, noble, imposant : c'est la nature s'offrant à nos yeux dans toute sa majesté. Ce fleuve qui, du premier plan, va se perdre dans le lointain, a besoin, pour le contenir, des hautes montagnes qui le bordent et l'embrassent. Ce roc isolé, couvert de fortifications, s'élevant au milieu de la scène, et près duquel roule une cascade écumante, arrêterait seule une armée ; c'est un geant qui retient les contrées voisines dans l'obéissance et le devoir. Le tableau-marine, produit une autre espèce d'enchantement. Le calme des flots, la clarté, toujours redesirée, du soleil levant ; ce slop prêt à toucher au port ; ces actifs pêcheurs, dont la fortune et les voeux se composent de si peu de chose, tout ici nous invite à des pensées douces, et nous apprendrait à être heureux, si nous étions capables d'étudier le bonheur. Le propre des ouvrages de Vernet, c'est de parler à ésprit et au coeur ; beaucoup de peintres lui ont été supérieurs dans l'exécution, et plus exacts observateurs de la nature dans certaines parties de imitaton, mais aucun ne peut lui être comparé pour l'enthousiasme, le feu, l'élévation du style, la beauté de l'imagination.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 600 fl. [11]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage et une marine, sur toile. H. 9 p. L. 10 p. Ces deux tableaux, portant la date de 1764, sont d'une couleur claire et agréable, d'une touche vive et spirituelle, et faits pour aller en pendans. Le paysage, vu au coucher du soleil, présente une réminiscence ou une imitation de quelque site des Alpes. Tout y est grand, noble, imposant : c'est la nature s'offrant à nos yeux dans toute sa magesté. Ce fleuve qui, du premier plan, va se perdre dans le lointain, a besoin, pour le contenir, des hautes montagnes qui le bordent et l'embrassent. Ce roc isolé, couvert de fortifications, s'élevant au milieu de la scène, et près duquel roule une cascade écumante, arrêterait seule une armée ; c'est un géant qui retient les contrées voisines dans l'obéissance et le devoir. (Vernet (Joseph))|Un paysage et une marine, sur toile. H. 9 p. L. 10 p. Ces deux tableaux, portant la date de 1764, sont d'une couleur claire et agréable, d'une touche vive et spirituelle, et faits pour aller en pendans. Le paysage, vu au coucher du soleil, présente une réminiscence ou une imitation de quelque site des Alpes. Tout y est grand, noble, imposant : c'est la nature s'offrant à nos yeux dans toute sa magesté. Ce fleuve qui, du premier plan, va se perdre dans le lointain, a besoin, pour le contenir, des hautes montagnes qui le bordent et l'embrassent. Ce roc isolé, couvert de fortifications, s'élevant au milieu de la scène, et près duquel roule une cascade écumante, arrêterait seule une armée ; c'est un géant qui retient les contrées voisines dans l'obéissance et le devoir.]] réalisée par Vernet (Joseph), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 600 fl. [12]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Guinguette. Des sociétés d'amis, de tendres couples, des familles entières occupent cinq à six tables, dans un jardin attenant à un cabaret ou café, et s'y amusent à boire, à fumer, à causer, et bien entendu, à jouer au siam. De deux hommes qui en font une partie, en vuidant la bouteille de vin qu'ils ont posée sur un tonneau, l'un est assis sur un banc, et regarde son adversaire, qui, la roulette en main, refléchit sur le chemin qu'il va lui faire tenir. Un toît de hangard couvre l'avant-scène de cette composition, et y produit une ombre qui fait vivement ressortir la lumière du second plan. Ce jardin, dessiné d'après nature, est celui du café des Deux-Moulins, situé sur le boulevard de l'Hôpital ; les figures, en grand nombre, présentent également un tableau fidèle des amusemens que le peuple va prendre les dimanches et les lundis dans cette sorte de maisons. (Mr. Senave)|La Guinguette. Des sociétés d'amis, de tendres couples, des familles entières occupent cinq à six tables, dans un jardin attenant à un cabaret ou café, et s'y amusent à boire, à fumer, à causer, et bien entendu, à jouer au siam. De deux hommes qui en font une partie, en vuidant la bouteille de vin qu'ils ont posée sur un tonneau, l'un est assis sur un banc, et regarde son adversaire, qui, la roulette en main, refléchit sur le chemin qu'il va lui faire tenir. Un toît de hangard couvre l'avant-scène de cette composition, et y produit une ombre qui fait vivement ressortir la lumière du second plan. Ce jardin, dessiné d'après nature, est celui du café des Deux-Moulins, situé sur le boulevard de l'Hôpital ; les figures, en grand nombre, présentent également un tableau fidèle des amusemens que le peuple va prendre les dimanches et les lundis dans cette sorte de maisons.]] réalisée par Mr. Senave, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Laneuville au prix de 330 fl. [13]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Une femme nue, près d'un bassin, est occupée à s'essuyer les jambes. A sa gauche, est une table où sont posés des flacons d'essence. Raoux a fait peu de tableaux d'une aussi petite dimension. réalisée par Raoux, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Servillers à la poste au prix de 22.05 fl. [14]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un canard, un fromage à la crême, une serviette et un chandelier d'argent, sont posés et groupés ensemble sur le bord d'une table de sapin, devant un mur blanc. Ce tableau est un de ceux qu'on nomme tour-de-force, ou difficulté vaincue. Tout y étant naturellement blanc, il n'était pas aisé de caractériser chaque objet, et de le mettre à son plan. (Oudry (J.-B.))|Un canard, un fromage à la crême, une serviette et un chandelier d'argent, sont posés et groupés ensemble sur le bord d'une table de sapin, devant un mur blanc. Ce tableau est un de ceux qu'on nomme tour-de-force, ou difficulté vaincue. Tout y étant naturellement blanc, il n'était pas aisé de caractériser chaque objet, et de le mettre à son plan.]] réalisée par Oudry (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Laneuville au prix de 50 fl. [15]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux chiens blancs, l'un debout, l'autre couché, gardent fidélement un lièvre et une perdrix que leur maître a déposées au pied d'un vieux chêne, sur le devant d'une forêt B. H. 14 p. L. 17 p. Oudry rivalise, dans plusieurs parties de ce tableau, avec les peintres flamands et hollandais qui ont excellé dans la représentation des objets de nature morte. (Oudry (J.-B.))|Deux chiens blancs, l'un debout, l'autre couché, gardent fidélement un lièvre et une perdrix que leur maître a déposées au pied d'un vieux chêne, sur le devant d'une forêt B. H. 14 p. L. 17 p. Oudry rivalise, dans plusieurs parties de ce tableau, avec les peintres flamands et hollandais qui ont excellé dans la représentation des objets de nature morte.]] réalisée par Oudry (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Alphonse Giroux au prix de 133 fl. [16]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux porte-faix et un petit garçon sont debout, au coin d'une rue, à côté d'une vieille femme qui vend de l'eau-de-vie et du pain. Un peu plus loin est un autre jeune garçon qui arrange quelque chose dans une charette. H. p. L. p. L'auteur de ce tableau prenait tous ses sujets dans les rangs les plus bas de la société. On n'y rencontre donc ni dignité, ni noblesse ; mais en revanche, que de naturel et de vérité ! (Nain (Louis le))|Deux porte-faix et un petit garçon sont debout, au coin d'une rue, à côté d'une vieille femme qui vend de l'eau-de-vie et du pain. Un peu plus loin est un autre jeune garçon qui arrange quelque chose dans une charette. H. p. L. p. L'auteur de ce tableau prenait tous ses sujets dans les rangs les plus bas de la société. On n'y rencontre donc ni dignité, ni noblesse ; mais en revanche, que de naturel et de vérité !]] réalisée par Nain (Louis le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par De Caylus au prix de 350 fl. [17]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune fille de quatorze à quinze ans, ayant les cheveux épars, fait un mouvement du surprise et de peur. Elle est vue presque de face et tient la main droite élevée. Ce tableau, peint sur une toile ovale, haute de 16 p. et large de 14, porte la date de 1782, avec la signature du maître. (Greuze (J.-B.))|Une jeune fille de quatorze à quinze ans, ayant les cheveux épars, fait un mouvement du surprise et de peur. Elle est vue presque de face et tient la main droite élevée. Ce tableau, peint sur une toile ovale, haute de 16 p. et large de 14, porte la date de 1782, avec la signature du maître.]] réalisée par Greuze (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Legrand au prix de 400 fl. [18]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ce tableau représente le buste d'une jeune et jolie blonde, ayant le sein couvert d'une tunique agraffée sur les deux épaules, et la tête ceinte d'un petit ruban bleu. Dans la nature, la beauté n'a besoin pour plaire, d'aucun des agrémens séducteurs de l'art. En peinture, c'est la même chose. L'art ne nous y charme qu'en proportion de l'adresse avec laquelle il sait se cacher sous les traits naïfs de la grâce et du naturel, unis à la fraîcheur du coloris ; c'était là le talent de Greuze. On ne voit jamais dans ses ouvrages le pinceau qui a cherché à bien faire, mais la chose faite, on ne sait comment ; jamais les efforts de la peinture, mais d'heureux résultats. Greuze est surtout admirable dans ses têtes de jeunes filles ; on dirait que le sang, s'y montrant à travers une peau délicate et fine, y produit les couleurs de la rose ; ce qui nous rappelle cette charmante pensée du poëte Cowley : L'Amour, juge sévére de la beauté, fuit avec dédain les visages qui ne sont pas semés de roses. (Greuze (J.-B.))|Ce tableau représente le buste d'une jeune et jolie blonde, ayant le sein couvert d'une tunique agraffée sur les deux épaules, et la tête ceinte d'un petit ruban bleu. Dans la nature, la beauté n'a besoin pour plaire, d'aucun des agrémens séducteurs de l'art. En peinture, c'est la même chose. L'art ne nous y charme qu'en proportion de l'adresse avec laquelle il sait se cacher sous les traits naïfs de la grâce et du naturel, unis à la fraîcheur du coloris ; c'était là le talent de Greuze. On ne voit jamais dans ses ouvrages le pinceau qui a cherché à bien faire, mais la chose faite, on ne sait comment ; jamais les efforts de la peinture, mais d'heureux résultats. Greuze est surtout admirable dans ses têtes de jeunes filles ; on dirait que le sang, s'y montrant à travers une peau délicate et fine, y produit les couleurs de la rose ; ce qui nous rappelle cette charmante pensée du poëte Cowley : L'Amour, juge sévére de la beauté, fuit avec dédain les visages qui ne sont pas semés de roses.]] réalisée par Greuze (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delahante au prix de 601 fl. [19]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'étude. Figure à mi-corps. Une petite fille, appuyée sur une table, et distraite par quelque chose, lève les yeux de dessus un alphabet qu'on lui a commandé d'étudier. Sa chevelure est blonde, et près d'elle est un panier qui lui sert à mettre ses chiffons, ou ses provisions d'école. Ce morceau est du bon tems et de la belle manière de Greuze. Sans doute il n'offre pas la nature bien choisie ; mais la nature telle qu'il est commun de la voir, s'y trouve savamment et fidèlement rendue. (Greuze (J.-B.))|L'étude. Figure à mi-corps. Une petite fille, appuyée sur une table, et distraite par quelque chose, lève les yeux de dessus un alphabet qu'on lui a commandé d'étudier. Sa chevelure est blonde, et près d'elle est un panier qui lui sert à mettre ses chiffons, ou ses provisions d'école. Ce morceau est du bon tems et de la belle manière de Greuze. Sans doute il n'offre pas la nature bien choisie ; mais la nature telle qu'il est commun de la voir, s'y trouve savamment et fidèlement rendue.]] réalisée par Greuze (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 150 fl. [20]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage vu au lever du soleil. A certain distance est une tour qui se détache en demi-teinte très-vaporeuse sur la partie la plus brillante du ciel. Sur le devant sont représentés l'ange Raphaël et Tobie, dans le moment où ce dernier arrache le fiel du poisson. Ce joli tableau est une imitation libre du style de Claude Lorrain. (M. Dufresne)|Paysage vu au lever du soleil. A certain distance est une tour qui se détache en demi-teinte très-vaporeuse sur la partie la plus brillante du ciel. Sur le devant sont représentés l'ange Raphaël et Tobie, dans le moment où ce dernier arrache le fiel du poisson. Ce joli tableau est une imitation libre du style de Claude Lorrain.]] réalisée par M. Dufresne, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 60 fl. [21]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le chant. Une jeune femme assise sur l'appui d'une fenêtre, les jambes en dedans de l'appartement, chante une romance en s'accompagnant de la guitare. Ses traits agités, ses yeux humides et levés au ciel, dénotent l'émotion de son coeur. On ne peut douter que sa plaintive mélodie n'ait pour l'objet, ou ses propres peines, ou celles d'un être dont les malheurs ont intéressé son coeur. Près de la sensible virtuose est un enfant dont on n'apperçoit que le buste, et pour qui la musique paraît sans charmes. Au dessous de la fenêtre est un bas-relief sculpté dans la pierre. Pour éviter l'ennuyeuse uniformité, M. Drolling, dans ces deux jolis tableaux, ne s'est pas contenté d'y passer du doux au grave, il y a encore varié le costume de ses personnages, en faisant contraster une grande toilette avec un elégant négligé. La musicienne est coiffée en cheveux avec des perles, et porte sur une jupe de satin blanc, un corset rouge autour duquel est ajusté un long schall jaune. M. Drolling est parmi les pentres de genre de notre école, un de ceux qui s'est acquis le plus de réputation. Au fini d'exécution, au coloris des artistes Hollandais, il ajoute souvent l'intérêt d'une scène sentimentale ou dramatique, et cet intérêt sera toujours un des premiers mérites de la peinture. (M. Drolling)|Le chant. Une jeune femme assise sur l'appui d'une fenêtre, les jambes en dedans de l'appartement, chante une romance en s'accompagnant de la guitare. Ses traits agités, ses yeux humides et levés au ciel, dénotent l'émotion de son coeur. On ne peut douter que sa plaintive mélodie n'ait pour l'objet, ou ses propres peines, ou celles d'un être dont les malheurs ont intéressé son coeur. Près de la sensible virtuose est un enfant dont on n'apperçoit que le buste, et pour qui la musique paraît sans charmes. Au dessous de la fenêtre est un bas-relief sculpté dans la pierre. Pour éviter l'ennuyeuse uniformité, M. Drolling, dans ces deux jolis tableaux, ne s'est pas contenté d'y passer du doux au grave, il y a encore varié le costume de ses personnages, en faisant contraster une grande toilette avec un elégant négligé. La musicienne est coiffée en cheveux avec des perles, et porte sur une jupe de satin blanc, un corset rouge autour duquel est ajusté un long schall jaune. M. Drolling est parmi les pentres de genre de notre école, un de ceux qui s'est acquis le plus de réputation. Au fini d'exécution, au coloris des artistes Hollandais, il ajoute souvent l'intérêt d'une scène sentimentale ou dramatique, et cet intérêt sera toujours un des premiers mérites de la peinture.]] réalisée par M. Drolling, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par De Caylus rue neuve du Luxembourg no.6 au prix de 380 fl. [22]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Oiseau chéri, peint sur toile, h. 16 p. l. 14., grand. de la fig. 14 p. Ce chardonneret, tranquillement perché sur le bord de sa cage, dont une jeune fille tient la porte ouverte, nous avertit par son attachement à sa maîtresse, qu'auprès d'elle il préfère l'esclavage à la liberté. Peut-être aussi le négligé dans lequel nous voyons sa charmante geolière signifiet-il qu'elle a pour habitude de ne s'occuper de sa toilette qu'après avoir donné ses premiers soins à son fidèle captif. Soit que nous ayons pénétré les intentions de l'artiste, soit que nous lui en prêtions qu'il n'a pas eues, son ouvrages n'en a pas moins le merite d'un apologue, où sous un voile amusant, nous découvrons ces deux vérités : que la bienfaisance est pour tous les êtres la plus sûre comme la plus douce des chaînes ; que faire du bien est le premier soin d'un bon coeur. La figure est vue à mi-corps en dedans d'une fenêtre, où sont posés des papiers de musique, une guitare et un tapis de Turquie. Au-dessous de ces objets, sur le mur, est un bas relief qui représente des jeux d'enfants. (M. Drolling)|L'Oiseau chéri, peint sur toile, h. 16 p. l. 14., grand. de la fig. 14 p. Ce chardonneret, tranquillement perché sur le bord de sa cage, dont une jeune fille tient la porte ouverte, nous avertit par son attachement à sa maîtresse, qu'auprès d'elle il préfère l'esclavage à la liberté. Peut-être aussi le négligé dans lequel nous voyons sa charmante geolière signifiet-il qu'elle a pour habitude de ne s'occuper de sa toilette qu'après avoir donné ses premiers soins à son fidèle captif. Soit que nous ayons pénétré les intentions de l'artiste, soit que nous lui en prêtions qu'il n'a pas eues, son ouvrages n'en a pas moins le merite d'un apologue, où sous un voile amusant, nous découvrons ces deux vérités : que la bienfaisance est pour tous les êtres la plus sûre comme la plus douce des chaînes ; que faire du bien est le premier soin d'un bon coeur. La figure est vue à mi-corps en dedans d'une fenêtre, où sont posés des papiers de musique, une guitare et un tapis de Turquie. Au-dessous de ces objets, sur le mur, est un bas relief qui représente des jeux d'enfants.]] réalisée par M. Drolling, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 420 fl. [23]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le jeu de main-chaude. Deux jeunes filles à la porte de leurs maison, égayent un moment de loisir, en faisant une partie de main-chaude, avec leurs petits voisins. Plusieurs personnes s'amusent à les regarder, et notamment deux hommes, avancés en âge, dont l'un est assis sur une pierre, et l'autre appuyé sur un bâton. Une femme, accoudée sur sa porte, fixe aussi ses regards sur les aimables joueurs. (M. Drolling)|Le jeu de main-chaude. Deux jeunes filles à la porte de leurs maison, égayent un moment de loisir, en faisant une partie de main-chaude, avec leurs petits voisins. Plusieurs personnes s'amusent à les regarder, et notamment deux hommes, avancés en âge, dont l'un est assis sur une pierre, et l'autre appuyé sur un bâton. Une femme, accoudée sur sa porte, fixe aussi ses regards sur les aimables joueurs.]] réalisée par M. Drolling, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Laneuville au prix de 295 fl. [24]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage, sur toile. La fin du jour approche, et des bergers, avant que de faire rentrer leurs troupeaux dans l'étable, viennent les abreuver au cours d'un limpide ruisseau. A gauche, dans un coin, nous remarquons un jeune homme, amenant, par un sentier couvert, un nombreux troupeau de brebis ; au milieu du tableau, nous voyons une femme abreuvant sa vache et tournant la tête vers un paysan qui est assis sur un tronc d'arbre, à deux pas d'elle. Le compère profite de la rencontre pour s'égayer un moment ; à cet effet il a cueilli une graine de pissenlit, garnie de ses aigrettes, et se flatte qu'il va, d'un soufle, en tirer certain augure, et deviner l'unique secret que la jeune vachère ait pris soin de bien garder. Ce n'est pas la première fois, que M. Demarne ait mis en scène des plaisanteries de cette espèce ; mais la prodigieuse facilité avec laquelle il varie ses compositions, lui sert plus souvent à nous récréer par des sujets qui, choisies dans la vie pastorale ou domestique, ont tout l'intérêt d'une églogue, d'une idylle et quelquefois d'un drame. Nous avons oublié de dire, que le fond de ce paysage représente une prairie bordée, d'un côté, par une rangée d'ormes et de saules, et terminée par une haie basse, qui laisse apercevoir le toît de chaume d'une grande ferme. La couleur est celle d'une belle soirée au mois d'août. (M. Demarne)|Paysage, sur toile. La fin du jour approche, et des bergers, avant que de faire rentrer leurs troupeaux dans l'étable, viennent les abreuver au cours d'un limpide ruisseau. A gauche, dans un coin, nous remarquons un jeune homme, amenant, par un sentier couvert, un nombreux troupeau de brebis ; au milieu du tableau, nous voyons une femme abreuvant sa vache et tournant la tête vers un paysan qui est assis sur un tronc d'arbre, à deux pas d'elle. Le compère profite de la rencontre pour s'égayer un moment ; à cet effet il a cueilli une graine de pissenlit, garnie de ses aigrettes, et se flatte qu'il va, d'un soufle, en tirer certain augure, et deviner l'unique secret que la jeune vachère ait pris soin de bien garder. Ce n'est pas la première fois, que M. Demarne ait mis en scène des plaisanteries de cette espèce ; mais la prodigieuse facilité avec laquelle il varie ses compositions, lui sert plus souvent à nous récréer par des sujets qui, choisies dans la vie pastorale ou domestique, ont tout l'intérêt d'une églogue, d'une idylle et quelquefois d'un drame. Nous avons oublié de dire, que le fond de ce paysage représente une prairie bordée, d'un côté, par une rangée d'ormes et de saules, et terminée par une haie basse, qui laisse apercevoir le toît de chaume d'une grande ferme. La couleur est celle d'une belle soirée au mois d'août.]] réalisée par M. Demarne, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [25]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Vue d'une grande route, montant en ligne droite du devant du tableau, vers l'horizon. D'un côté, est la cour d'une grande ferme, devant laquelle une villageoise s'entretient avec un homme qui est à cheval ; du côté opposé, est une chapelle ou autre monument gothique, près duquel passe une charette couverte. Une vachère, conduisant trois vaches, enrichit encore, avec plusieurs autres personnages, les différens points de cette composition. (M. Demarne)|Vue d'une grande route, montant en ligne droite du devant du tableau, vers l'horizon. D'un côté, est la cour d'une grande ferme, devant laquelle une villageoise s'entretient avec un homme qui est à cheval ; du côté opposé, est une chapelle ou autre monument gothique, près duquel passe une charette couverte. Une vachère, conduisant trois vaches, enrichit encore, avec plusieurs autres personnages, les différens points de cette composition.]] réalisée par M. Demarne, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delaisement au prix de 361 fl. [26]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Deux femmes, l'une à cheval, l'autre à pied et relevant ses jupons, passent une petite rivière à gué, et sont suivies d'un valet, d'un chien, d'une vache et de deux brebis. Le fond de ce tableau représente un pays inculte et montagneux. réalisée par M. Demarne, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Biodele au prix de 141 fl. [27]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Sur le devant d'un paysage, revêtu des couleurs du printems ; un villageois folâtre sur l'herbe avec une jeune femme, qui garde un troupeau de cochons. réalisée par M. Demarne, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Salé rue Castiglione au prix de 260 fl. [28]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une jeune femme, au milieu de son ménage, amuse un petit enfant, en le faisant sauter dans ses bras. Pendant ce tems, le grand-papa, la musette en main, tâche de répandre la joie dans toute la maison ; mais il a beau faire et beau jouer de son instrument ; sa bruyante musique ne peut calmer le chagrin d'un de ses petits fils, qui regarde piteusement un oiseau chéri, qu'un maudit chat vient de lui enlever. (M. Dabos)|Une jeune femme, au milieu de son ménage, amuse un petit enfant, en le faisant sauter dans ses bras. Pendant ce tems, le grand-papa, la musette en main, tâche de répandre la joie dans toute la maison ; mais il a beau faire et beau jouer de son instrument ; sa bruyante musique ne peut calmer le chagrin d'un de ses petits fils, qui regarde piteusement un oiseau chéri, qu'un maudit chat vient de lui enlever.]] réalisée par M. Dabos, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 50 fl. [29]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage sur bois. Il représente un chemin sablonneux, montant, et bordé, à droite par un terrein, en partie clos de planches ; des plantes ; quelques arbres ; plusieurs figures et animaux ornent ce petit tableau. On en voit, sans contredit, de beaucoup meilleurs ; mais, pourtant, y voit-on briller le goût, et tout ce qui caractérise les productions de Jean Vynantz (Vynantz (Jean))|Paysage sur bois. Il représente un chemin sablonneux, montant, et bordé, à droite par un terrein, en partie clos de planches ; des plantes ; quelques arbres ; plusieurs figures et animaux ornent ce petit tableau. On en voit, sans contredit, de beaucoup meilleurs ; mais, pourtant, y voit-on briller le goût, et tout ce qui caractérise les productions de Jean Vynantz]] réalisée par Vynantz (Jean), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Biodel au prix de 154 fl. [30]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Bonne copie representant des cavaliers, dont un a mis pied à terre, pour se faire dire la bonne aventure par une bohémienne, exerçant l'art de la chiromancie. réalisée par Wouwermans (Philippe), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [31]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage montagneux, peint sur bois. Trois personnages, dont un à cheval, sont sur petite éminence qui forme le premier plan de ce paysage. Plus loin, on ne voit que collines et montagnes arides, où cinq ou six voyageurs parcourent des chemins étroits et tortueux. De gros nuages s'élèvent au-dessus de l'horison. Une touche légère, des tons frais, un site vraiment pittoresque, de jolies figures recommandent ce petit tableau. (Wouwermans (Philippe))|Paysage montagneux, peint sur bois. Trois personnages, dont un à cheval, sont sur petite éminence qui forme le premier plan de ce paysage. Plus loin, on ne voit que collines et montagnes arides, où cinq ou six voyageurs parcourent des chemins étroits et tortueux. De gros nuages s'élèvent au-dessus de l'horison. Une touche légère, des tons frais, un site vraiment pittoresque, de jolies figures recommandent ce petit tableau.]] réalisée par Wouwermans (Philippe), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 153 fl. [32]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[A la porte d'un cabaret, où l'on fait plus de stations qu'à l'église, dont il est voisin, un voyageur qui fait rafraîchir son cheval, s'amuse, pendant ce tems, à conter fleurette à la maîtresse de la maison. Derrière lui, est un valet, et du côté oppose, un cavalier qui passe au milieu du chemin. Ce tableau agréable, clair et d'une bonne qualité, est sur bois. (Vries (Reinier de))|A la porte d'un cabaret, où l'on fait plus de stations qu'à l'église, dont il est voisin, un voyageur qui fait rafraîchir son cheval, s'amuse, pendant ce tems, à conter fleurette à la maîtresse de la maison. Derrière lui, est un valet, et du côté oppose, un cavalier qui passe au milieu du chemin. Ce tableau agréable, clair et d'une bonne qualité, est sur bois.]] réalisée par Vries (Reinier de), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [33]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le départ pour la chasse. Ce tableau, le plus capital et le plus parfait de tous ceux que nous connaissons, offre sur le devant d'un parc, une réunion de gens de qualité, qui sont au moment de partir pour la chasse. Une jeune dame est dejà montée à cheval, et près d'elle est un fringant bidet, qu'un nègre tient par la bride. Cependant deux autres dames prêtent l'oreille aux galans propos de deux cavaliers, et oublient qu'elles sont attendues. Un rustique musicien jouant de la musette, un valet assis par terre, un pourvoyeur à côté d'un âne chargé de provisions, et beaucoup d'autres détails, enrichissent de toutes parts ce beau tableau. (Verschuring (Henry))|Le départ pour la chasse. Ce tableau, le plus capital et le plus parfait de tous ceux que nous connaissons, offre sur le devant d'un parc, une réunion de gens de qualité, qui sont au moment de partir pour la chasse. Une jeune dame est dejà montée à cheval, et près d'elle est un fringant bidet, qu'un nègre tient par la bride. Cependant deux autres dames prêtent l'oreille aux galans propos de deux cavaliers, et oublient qu'elles sont attendues. Un rustique musicien jouant de la musette, un valet assis par terre, un pourvoyeur à côté d'un âne chargé de provisions, et beaucoup d'autres détails, enrichissent de toutes parts ce beau tableau.]] réalisée par Verschuring (Henry), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Laneuville au prix de 202 fl. [34]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marine. Vue de l'embouchure de la Meuse. On y remarque sur le premier plan, deux bateaux à l'ancre, ayant leurs voiles en partie déployées. Beaucoup plus loin, sont en station, au milieu de la rivière, trois vaisseaux de guerre, dont un tire un coup canon, soit pour ordonner quelques manoeuvres, ou pour annoncer l'heure du travail journalier des matelots ; on distingue en outre plusieurs chaloupes ou barques de pêcheurs. Le ciel, d'un bel azur, répand sur le fleuve une douce clarté, qui prête un charme de plus au calme des eaux. L'auteur de cette peinture eut pour père et pour maître Willem Vanden Velden, habile dessinateur de marines. Abusé par cette parité de noms, prénoms et talents, Descamps, dans son ouvrage intitulé : Vie des Peintres flamands, hollandais et allemands, ne fait des deux Vandenvelden qu'un seul et même peintre ; il n'est pas plus heureux dans le jugement qu'il porte de leurs ouvrages : cependant ceux de Vandenvelden père ne consistent guères qu'en dessins et grisailles ; le fils, au contraire, a excellé dans la peinture, et ses tableaux, lorsqu'ils représentent des mers calmes, sont rangés parmi les chefs-d'oeuvre de l'école de Hollande, tant à cause de la précision du dessin et de la légèreté du faire qu'à cause de leur attrayante simplicité. Le nom de Willem Vandenvelden, fils, est encore un de ceux qui portent avec eux leur éloge. Il en est de même de ses tableaux, ils préviennent tout ce qu'on peut dire en leur faveur, en nous montrant de fidèles images de la nature. (Velden (Willem ou Guillaume Vanden))|Marine. Vue de l'embouchure de la Meuse. On y remarque sur le premier plan, deux bateaux à l'ancre, ayant leurs voiles en partie déployées. Beaucoup plus loin, sont en station, au milieu de la rivière, trois vaisseaux de guerre, dont un tire un coup canon, soit pour ordonner quelques manoeuvres, ou pour annoncer l'heure du travail journalier des matelots ; on distingue en outre plusieurs chaloupes ou barques de pêcheurs. Le ciel, d'un bel azur, répand sur le fleuve une douce clarté, qui prête un charme de plus au calme des eaux. L'auteur de cette peinture eut pour père et pour maître Willem Vanden Velden, habile dessinateur de marines. Abusé par cette parité de noms, prénoms et talents, Descamps, dans son ouvrage intitulé : Vie des Peintres flamands, hollandais et allemands, ne fait des deux Vandenvelden qu'un seul et même peintre ; il n'est pas plus heureux dans le jugement qu'il porte de leurs ouvrages : cependant ceux de Vandenvelden père ne consistent guères qu'en dessins et grisailles ; le fils, au contraire, a excellé dans la peinture, et ses tableaux, lorsqu'ils représentent des mers calmes, sont rangés parmi les chefs-d'oeuvre de l'école de Hollande, tant à cause de la précision du dessin et de la légèreté du faire qu'à cause de leur attrayante simplicité. Le nom de Willem Vandenvelden, fils, est encore un de ceux qui portent avec eux leur éloge. Il en est de même de ses tableaux, ils préviennent tout ce qu'on peut dire en leur faveur, en nous montrant de fidèles images de la nature.]] réalisée par Velden (Willem ou Guillaume Vanden), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [35]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Un jeune peintre habillé de noir, et tenant un rouleau de papier, est entouré de monumens antiques, d'après lesquels il vient probablement de dessiner. réalisée par Weenix (J.-B.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [36]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le repas frugal. Un vieillard, la tête couverte d'un bonnet fourré, s'accoude sur l'appui d'une fenêtre cintrée, tient d'une main un couteau, de l'autre un morceau de pain et un hareng sec, qu'il paraît disposé à manger de bon appétit. Un rideau retroussé laisse apercevoir, derrière lui, trois autres personnages qui sont à table. Ce joli tableau, plein de relief et de vérité, nous rappelle ceux de G. Douw, dont Van-Tol fut élève et imitateur. (Tol (D.-V.))|Le repas frugal. Un vieillard, la tête couverte d'un bonnet fourré, s'accoude sur l'appui d'une fenêtre cintrée, tient d'une main un couteau, de l'autre un morceau de pain et un hareng sec, qu'il paraît disposé à manger de bon appétit. Un rideau retroussé laisse apercevoir, derrière lui, trois autres personnages qui sont à table. Ce joli tableau, plein de relief et de vérité, nous rappelle ceux de G. Douw, dont Van-Tol fut élève et imitateur.]] réalisée par Tol (D.-V.), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delahante au prix de 200 fl. [37]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte. Joseph et Marie, ayant avec eux l'enfant Jésus et leur âne, sont dans un petit bac conduit par deux bateliers, et passent une large rivière, qui occupe le devant d'un paysage. Des nuées épaissent obscurcissent le ciel et annoncent de la pluie. Ce petit tableau pastiche à l'imitation de Rubens, est d'une légèreté qu'aucun peintre ne surpassera jamais. (Teniers, fils (David))|La fuite en Egypte. Joseph et Marie, ayant avec eux l'enfant Jésus et leur âne, sont dans un petit bac conduit par deux bateliers, et passent une large rivière, qui occupe le devant d'un paysage. Des nuées épaissent obscurcissent le ciel et annoncent de la pluie. Ce petit tableau pastiche à l'imitation de Rubens, est d'une légèreté qu'aucun peintre ne surpassera jamais.]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guillemot au prix de 170 fl. [38]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La leçon de musique. Une jeune femme ayant un flageolet à la main, reçoit, sur l'art de jouer de cet instrument, une leçon d'un vieux berger qui s'appuie familièrement sur son épaule, et lui indique note par note, le mouvement de doigts qu'elle doit faire : aux pieds, et en avant de la musitienne est assis un autre berger qui l'accompagne avec sa musette, et lève gracieusement la tête vers elle, comme pour applaudir à son heureux début. Cette agréable scène se passe sur le devant d'un paysage où l'on apperçoit quelques moutons, une rivière et une route bordée d'un bois d'une haute futaye. Rarement Téniers a fait sentir comme dans ce charmant ouvrage, et l'esprit et la légère vivacité de son pinceau. Rarement son ton de couleur est aussi argentin ; et plus rarement encore, est-il aussi heureux dans le choix de ses sujets. Un poëte trouverait dans celui-ci, tout ce qu'il faut pour composer une délicieuse idylle. (Teniers, fils (David))|La leçon de musique. Une jeune femme ayant un flageolet à la main, reçoit, sur l'art de jouer de cet instrument, une leçon d'un vieux berger qui s'appuie familièrement sur son épaule, et lui indique note par note, le mouvement de doigts qu'elle doit faire : aux pieds, et en avant de la musitienne est assis un autre berger qui l'accompagne avec sa musette, et lève gracieusement la tête vers elle, comme pour applaudir à son heureux début. Cette agréable scène se passe sur le devant d'un paysage où l'on apperçoit quelques moutons, une rivière et une route bordée d'un bois d'une haute futaye. Rarement Téniers a fait sentir comme dans ce charmant ouvrage, et l'esprit et la légère vivacité de son pinceau. Rarement son ton de couleur est aussi argentin ; et plus rarement encore, est-il aussi heureux dans le choix de ses sujets. Un poëte trouverait dans celui-ci, tout ce qu'il faut pour composer une délicieuse idylle.]] réalisée par Teniers, fils (David), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Pérignon rue neuve du luxembourg no.33 au prix de 736 fl. [39]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un paysage, rich d'une quantité de plans et de détails, offre à son avant-scène, deux pâtres veillant sur quelques troupeaux, et au-delà, dans un chemin creux, une femme à cheval, suivie d'un valet, et conduisant devant elle une vache et plusieurs autres animaux. Tempeste paraît avoir composé son style de ceux du Guaspre et de Salvator ; mais son faire lui est tout-à-fait particulier, et montre beaucoup de facilité. (Tempeste (Pietro Mulier, ou de Mulieribus, plus connu sous l)|Un paysage, rich d'une quantité de plans et de détails, offre à son avant-scène, deux pâtres veillant sur quelques troupeaux, et au-delà, dans un chemin creux, une femme à cheval, suivie d'un valet, et conduisant devant elle une vache et plusieurs autres animaux. Tempeste paraît avoir composé son style de ceux du Guaspre et de Salvator ; mais son faire lui est tout-à-fait particulier, et montre beaucoup de facilité.]] réalisée par Tempeste (Pietro Mulier, ou de Mulieribus, plus connu sous l, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Filli au prix de 199 fl. [40]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le buveur Hollandais. Un vieillard assis dans une salle basse, près d'une petite table où sont posés un jeu de cartes, une cruche et un réchaud, tient d'une main sa pipe, et de l'autre sa boite à tabac. Son regard qu'il dirige sur le spectateur, à travers les fumées du vin, exprime une joyeuse ivresse, et sa mine est celle d'un homme qui ne permet point aux soucis de troubler sa digestion. Avec lui est une jeune chambrière qui, le dos tourné, regarde de sa porte, ce qui se passe dans le voisinage. On aperçoit, à l'autre côté de la rue, deux hommes qui boivent et fument près de la porte d'un cabaret. Les deux figures principales ne sont vues qu'à mi-corps. Ce tableau, comparable à un bel Ostade, est pris pour tel au premier coup-d'oeil, et c'est comme tel aussi qu'on l'a vendu publiquement en Hollande. (Sart (Corneille du))|Le buveur Hollandais. Un vieillard assis dans une salle basse, près d'une petite table où sont posés un jeu de cartes, une cruche et un réchaud, tient d'une main sa pipe, et de l'autre sa boite à tabac. Son regard qu'il dirige sur le spectateur, à travers les fumées du vin, exprime une joyeuse ivresse, et sa mine est celle d'un homme qui ne permet point aux soucis de troubler sa digestion. Avec lui est une jeune chambrière qui, le dos tourné, regarde de sa porte, ce qui se passe dans le voisinage. On aperçoit, à l'autre côté de la rue, deux hommes qui boivent et fument près de la porte d'un cabaret. Les deux figures principales ne sont vues qu'à mi-corps. Ce tableau, comparable à un bel Ostade, est pris pour tel au premier coup-d'oeil, et c'est comme tel aussi qu'on l'a vendu publiquement en Hollande.]] réalisée par Sart (Corneille du), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Paillet au prix de 426 fl. [41]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le moulin-à vent. Ce petit ouvrage lestement exécuté, est remarquable par son effet, autant que par la vigueur de son coloris. Il offre à droite, et au-delà de quelques arbres, un moulin situé dans un étroit enclos. Du côté gauche est une plaine aride, à l'extrémité de laquelle on aperçoit l'habitation de quelques pauvres villageois. Sur le devant, une marre réfléchit la lumière de l'horison. L'instant choisi par le peintre, est celui de la naissance du jour, instant où les ténèbres de la nuit se mêlant avec la première clarté de la lumière, enveloppent la terre d'une espèce de voile sombre et mystérieux. Ruysdael a parfaitement saisi cet effet. (Ruysdael (Jacques))|Le moulin-à vent. Ce petit ouvrage lestement exécuté, est remarquable par son effet, autant que par la vigueur de son coloris. Il offre à droite, et au-delà de quelques arbres, un moulin situé dans un étroit enclos. Du côté gauche est une plaine aride, à l'extrémité de laquelle on aperçoit l'habitation de quelques pauvres villageois. Sur le devant, une marre réfléchit la lumière de l'horison. L'instant choisi par le peintre, est celui de la naissance du jour, instant où les ténèbres de la nuit se mêlant avec la première clarté de la lumière, enveloppent la terre d'une espèce de voile sombre et mystérieux. Ruysdael a parfaitement saisi cet effet.]] réalisée par Ruysdael (Jacques), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 130 fl. [42]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des bergers. Esquisse sur bois. Couché dans une crèche, sur quelques brins de paille, Jésus reçoit dans l'étable même où il vient de naître, les hommages et l'adoration de trois vénérables pasteurs qui se prosternent devant lui. La Vierge, debout, près de l'humble berceau de son fils, est pour ainsi dire entourée d'un mélange de gloire, de bonheur et de pauvreté, sans que le calme de son front en soit altéré. Derrière elle est placé Saint Joseph, dont l'air de réflexion fait sentir qu'il a de la pene à concevoir les honneurs qu'on s'empresse de rendre au fils de Marie. Au fini près, cette esquisse a les principales qualités d'un beau tableau. Rubens a possédé au plus haut degré la composition, l'expression, l'harmonie et la conduite de la lumière. Erudit, poëte, plein de chaleur et d'imagination, il sut assujétir aux règles de l'art les nombreuses conceptions de son esprit. S'il ne pût également modérer sa main toujours entraînée par un sublime enthousiasme, il a du moins prouvé qu'il l'emportait en facilité sur tous les peintres connus. On convient d'ailleurs, qu'il s'était fait une loi de tout exécuter au premier coup, seul moyen d'obtenir des teintes vierges et durables. N'attribuons donc qu'à la vivacité de son pinceau, les incorrections qui lui sont échappées dans son dessin, et ne lui refusons pas cette partie de l'art, qu'il a si savamment et si énergiquement développée dans son fameux tableau de l'érection de la croix. (Rubens (Pierre-Paul))|L'adoration des bergers. Esquisse sur bois. Couché dans une crèche, sur quelques brins de paille, Jésus reçoit dans l'étable même où il vient de naître, les hommages et l'adoration de trois vénérables pasteurs qui se prosternent devant lui. La Vierge, debout, près de l'humble berceau de son fils, est pour ainsi dire entourée d'un mélange de gloire, de bonheur et de pauvreté, sans que le calme de son front en soit altéré. Derrière elle est placé Saint Joseph, dont l'air de réflexion fait sentir qu'il a de la pene à concevoir les honneurs qu'on s'empresse de rendre au fils de Marie. Au fini près, cette esquisse a les principales qualités d'un beau tableau. Rubens a possédé au plus haut degré la composition, l'expression, l'harmonie et la conduite de la lumière. Erudit, poëte, plein de chaleur et d'imagination, il sut assujétir aux règles de l'art les nombreuses conceptions de son esprit. S'il ne pût également modérer sa main toujours entraînée par un sublime enthousiasme, il a du moins prouvé qu'il l'emportait en facilité sur tous les peintres connus. On convient d'ailleurs, qu'il s'était fait une loi de tout exécuter au premier coup, seul moyen d'obtenir des teintes vierges et durables. N'attribuons donc qu'à la vivacité de son pinceau, les incorrections qui lui sont échappées dans son dessin, et ne lui refusons pas cette partie de l'art, qu'il a si savamment et si énergiquement développée dans son fameux tableau de l'érection de la croix.]] réalisée par Rubens (Pierre-Paul), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [43]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. Le devant de ce tableau est coupé par un chemin de terre jaunâtre, au milieu duquel est un journalier s'appuyant sur une pelle, et causant avec un villageois qui, chargé d'une hotte, se repose à côté de sa femme et de son enfant. A quelques pas vient une autre femme menant une bourique, et plus loin, un dévot personnage est à genoux devant une petite chapelle. Là, de grands arbres enveloppés d'une forte demiteinte, et situés à gauche, sur les deux côtés d'un ravin, répandent une ombre obscure qui contraste vivement avec la lumière qui frappe sur les plans suivans. A droite, sont des terrains éboulés, couverts de différens arbres et arbustes, et dominés par une très-haute montagne. Rogman apprit de Rembrant et de Vander Echkout, ses amis, le secret de produire beaucoup d'effet dans ses tableaux, et de parvenir à cette vigeur de coloris qui appelle, étonne et fixe les regards. Ce maître a beaucoup dessiné ; mais ses peintures sont presque aussi rares en Hollande, sa patrie, que peu connus en France ; et Descamps, qui leur a reproché d'être crues, n'en avait sûrement jamais vu, quand il a porté ce jugement. On serait plus fondé à leur trouver un défaut contraire, et à dire qu'elles manquent par fois de fraîcheur. Mais où sont les tableaux auxquels il ne manque rien ? Celui-ci, un autre que feu M. Lebrun rapporta de son dernier voyage de Hollande, et les deux qu'on a long-tems vus au Musée, sous les nos. 50 et 51 du livret de 1814, et qui y portaient le nom de Rembrant, suffiraient pour établir la réputation de Rogman, si ses dessins ne lui en eussent acquis une des plus brillantes. (Rogman (Roelant))|Paysage. Le devant de ce tableau est coupé par un chemin de terre jaunâtre, au milieu duquel est un journalier s'appuyant sur une pelle, et causant avec un villageois qui, chargé d'une hotte, se repose à côté de sa femme et de son enfant. A quelques pas vient une autre femme menant une bourique, et plus loin, un dévot personnage est à genoux devant une petite chapelle. Là, de grands arbres enveloppés d'une forte demiteinte, et situés à gauche, sur les deux côtés d'un ravin, répandent une ombre obscure qui contraste vivement avec la lumière qui frappe sur les plans suivans. A droite, sont des terrains éboulés, couverts de différens arbres et arbustes, et dominés par une très-haute montagne. Rogman apprit de Rembrant et de Vander Echkout, ses amis, le secret de produire beaucoup d'effet dans ses tableaux, et de parvenir à cette vigeur de coloris qui appelle, étonne et fixe les regards. Ce maître a beaucoup dessiné ; mais ses peintures sont presque aussi rares en Hollande, sa patrie, que peu connus en France ; et Descamps, qui leur a reproché d'être crues, n'en avait sûrement jamais vu, quand il a porté ce jugement. On serait plus fondé à leur trouver un défaut contraire, et à dire qu'elles manquent par fois de fraîcheur. Mais où sont les tableaux auxquels il ne manque rien ? Celui-ci, un autre que feu M. Lebrun rapporta de son dernier voyage de Hollande, et les deux qu'on a long-tems vus au Musée, sous les nos. 50 et 51 du livret de 1814, et qui y portaient le nom de Rembrant, suffiraient pour établir la réputation de Rogman, si ses dessins ne lui en eussent acquis une des plus brillantes.]] réalisée par Rogman (Roelant), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 400 fl. [44]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Deux figures plus qu'en buste, et représentant, l'une, un jeune homme, l'autre, un vieillard tenant des clefs à la main. Il est vraisemblable que ce sont les apôtres S. Pierre et S. Jean. Ce rare et singulier échantillon du talent de Van Ryn, est une espèce d'étude peinte avec feu, plein de magie, et d'autant plus convenable à un artiste, qu'elle montre a découvert la manière d'opérer de cet auteur. (Rembrant (Van-Ryn))|Deux figures plus qu'en buste, et représentant, l'une, un jeune homme, l'autre, un vieillard tenant des clefs à la main. Il est vraisemblable que ce sont les apôtres S. Pierre et S. Jean. Ce rare et singulier échantillon du talent de Van Ryn, est une espèce d'étude peinte avec feu, plein de magie, et d'autant plus convenable à un artiste, qu'elle montre a découvert la manière d'opérer de cet auteur.]] réalisée par Rembrant (Van-Ryn), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 55 fl. [45]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le mariage de la Vierge. Bernard Van Orley, élève de Raphaël, se corrigea, dans l'école de ce grand maître, du défaut de goût des peintres flamands qui l'avaient précédé, et donna plus de grâce qu'eux à ses figures, plus de naturel au jet de ses draperies, et plus de sagesse à ses compositions. Ces qualités, jointes à une extrême rareté, rendent ses tableaux aussi intéressans qu'ils sont recherchés des curieux. Dans celui-ci, la vierge Marie, une couronne en tête, et debout entre deux anges qui relèvent le bas de sa robe, donne la main à S. Joseph, en présence d'un grand-prêtre qui scèle et bénit leur union. Ste. Anne, mère de la Vierge, et Ste. Elisabeth, sa cousine, assistent à cette cérémonie avec quatre autres personnages. On remarque dans cette ancienne peinture, une ordonnance et des poses simples, des airs de tête d'un assez bon choix, et toute la gravité, toute la décence que commande le sujet. (Orley (Bernard van))|Le mariage de la Vierge. Bernard Van Orley, élève de Raphaël, se corrigea, dans l'école de ce grand maître, du défaut de goût des peintres flamands qui l'avaient précédé, et donna plus de grâce qu'eux à ses figures, plus de naturel au jet de ses draperies, et plus de sagesse à ses compositions. Ces qualités, jointes à une extrême rareté, rendent ses tableaux aussi intéressans qu'ils sont recherchés des curieux. Dans celui-ci, la vierge Marie, une couronne en tête, et debout entre deux anges qui relèvent le bas de sa robe, donne la main à S. Joseph, en présence d'un grand-prêtre qui scèle et bénit leur union. Ste. Anne, mère de la Vierge, et Ste. Elisabeth, sa cousine, assistent à cette cérémonie avec quatre autres personnages. On remarque dans cette ancienne peinture, une ordonnance et des poses simples, des airs de tête d'un assez bon choix, et toute la gravité, toute la décence que commande le sujet.]] réalisée par Orley (Bernard van), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delaroche au prix de 200 fl. [46]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les Passe-tems de la guinguette, ou les Joueurs de boule. Dans une cour donnant sur la campagne, deux artisans s'amusent à un jeu dont l'adresse consiste à faire passer une boule dans un anneau fixé en terre. Près d'eux est un enfant qui les regarde jouer. Cinq autres personnages, trois assis et deux debout, entourent une petite table, et boivent chopine en faisant la conversation. Un arbre touffu s'élève au centre du tableau, et en ombrage la partie gauche ; les deux côtés sont bornés par des chaumières ; sur le devant est un tonneau vide et renversé. Ostade n'a oublié ni les pipes chéries, ni l'utile réchaud. (Ostade (Adrien Van))|Les Passe-tems de la guinguette, ou les Joueurs de boule. Dans une cour donnant sur la campagne, deux artisans s'amusent à un jeu dont l'adresse consiste à faire passer une boule dans un anneau fixé en terre. Près d'eux est un enfant qui les regarde jouer. Cinq autres personnages, trois assis et deux debout, entourent une petite table, et boivent chopine en faisant la conversation. Un arbre touffu s'élève au centre du tableau, et en ombrage la partie gauche ; les deux côtés sont bornés par des chaumières ; sur le devant est un tonneau vide et renversé. Ostade n'a oublié ni les pipes chéries, ni l'utile réchaud.]] réalisée par Ostade (Adrien Van), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Maillard rue Feydeau no.15 au prix de 1010 fl. [47]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cabaret de village. Dans le milieu d'une taverne hollandaise, que huit paysans remplissent en grande partie, est une table grossière sur laquelle se trouve un plat de jambon posé sur une nappe, et un réchaud de terre où couve, sous la cendre d'une tourbe, le feu déstiné à allumer les pipes des fumeurs. A droite de cette table sont assis deux personnages de bonne humeur ; l'un est unegrosse Hollandaise, l'autre un grivois entreprenant, qui n'a pu considérer avec indifférence les solides appas de sa voisine. Délà il la tient par la ceinture et s'apprête à lui ravir un baiser. En vain elle feint de se défendre : son air riant, le feu qui colore ses joues, le grand verre plein de liqueur dont sa main ne se dessaisit pas, montre qu'en tout point elle vaut son aggresseur. Vis-à-vis le couple galant est un épais et court vieillard, oisif propriétaire de quelque riche ferme du canton, si l'on doit s'en rapporter aux apparences, c'est-à-dire, à son manteau, à sa fraise, et surtout à son embonpoint. Pour mieux voir il s'est approché, et à renversé, en se levant, l'escabelle sur laquelle il était assis. Par ce mouvement, par celui de sa tête qu'il tient en avant, par son air éveillé, il décèle qu'une sorte d'attraction agit encore sur lui, et que tout pesant qu'il est, il se mettrait volontiers de la partie. Des deux rustauds qui sont au bout le plus éloigné de la table, et chacun à son écot particulier, l'un, debout et près de boire, sourit à la gaîté de l'amoureuse lutte ; tandis que le second, la pipe à la bouche, une énorme cruche à ses pieds, et vrai pilier d'estaminet, conserve en grande partie son flegme hollandais. Près de la porte de la chambre sont deux autres personnages, qui paient la dépense qu'ils ont faite, et se disposent à partir. Ce petit tableau très-amusant de composition, est encore d'un bel effet, et du meilleur faire d'Adrien Van Ostade. (Ostade (Adrien Van))|Cabaret de village. Dans le milieu d'une taverne hollandaise, que huit paysans remplissent en grande partie, est une table grossière sur laquelle se trouve un plat de jambon posé sur une nappe, et un réchaud de terre où couve, sous la cendre d'une tourbe, le feu déstiné à allumer les pipes des fumeurs. A droite de cette table sont assis deux personnages de bonne humeur ; l'un est unegrosse Hollandaise, l'autre un grivois entreprenant, qui n'a pu considérer avec indifférence les solides appas de sa voisine. Délà il la tient par la ceinture et s'apprête à lui ravir un baiser. En vain elle feint de se défendre : son air riant, le feu qui colore ses joues, le grand verre plein de liqueur dont sa main ne se dessaisit pas, montre qu'en tout point elle vaut son aggresseur. Vis-à-vis le couple galant est un épais et court vieillard, oisif propriétaire de quelque riche ferme du canton, si l'on doit s'en rapporter aux apparences, c'est-à-dire, à son manteau, à sa fraise, et surtout à son embonpoint. Pour mieux voir il s'est approché, et à renversé, en se levant, l'escabelle sur laquelle il était assis. Par ce mouvement, par celui de sa tête qu'il tient en avant, par son air éveillé, il décèle qu'une sorte d'attraction agit encore sur lui, et que tout pesant qu'il est, il se mettrait volontiers de la partie. Des deux rustauds qui sont au bout le plus éloigné de la table, et chacun à son écot particulier, l'un, debout et près de boire, sourit à la gaîté de l'amoureuse lutte ; tandis que le second, la pipe à la bouche, une énorme cruche à ses pieds, et vrai pilier d'estaminet, conserve en grande partie son flegme hollandais. Près de la porte de la chambre sont deux autres personnages, qui paient la dépense qu'ils ont faite, et se disposent à partir. Ce petit tableau très-amusant de composition, est encore d'un bel effet, et du meilleur faire d'Adrien Van Ostade.]] réalisée par Ostade (Adrien Van), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 2500 fl. [48]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sujet pastoral, sur toile. Des villageois, à la porte de leur habitation, déplorent amèrement la perte d'un âne, qu'on voit étendu par terre au milieu d'eux. Une femme montre du doigt l'objet de leurs regrets ; un autre exprime les siens à mains jointes, et pendant ce tems, le propriétaire de l'animal défunt, en emporte le bât, pour le serrer. La douleur de ces malheureux est partagée par trois curieux qui se sont approchés de la scène. Quoique un peu noirâtres, les productions de Jean Miel, seront toujours goûtées par les connaisseurs et admises dans les collections de tableaux choisis. Elles ont une physionomie expressive et particulière, sont largement peintes, et toujours enrichies de figures très-spirituelles. Celle-ci est une de celles qui participe le moins des défauts qu'on reproche en général à cet auteur. (Miel (Jean))|Sujet pastoral, sur toile. Des villageois, à la porte de leur habitation, déplorent amèrement la perte d'un âne, qu'on voit étendu par terre au milieu d'eux. Une femme montre du doigt l'objet de leurs regrets ; un autre exprime les siens à mains jointes, et pendant ce tems, le propriétaire de l'animal défunt, en emporte le bât, pour le serrer. La douleur de ces malheureux est partagée par trois curieux qui se sont approchés de la scène. Quoique un peu noirâtres, les productions de Jean Miel, seront toujours goûtées par les connaisseurs et admises dans les collections de tableaux choisis. Elles ont une physionomie expressive et particulière, sont largement peintes, et toujours enrichies de figures très-spirituelles. Celle-ci est une de celles qui participe le moins des défauts qu'on reproche en général à cet auteur.]] réalisée par Miel (Jean), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delahante au prix de 150 fl. [49]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La marchande de poisson, sur toile. Une vieille femme, à la porte de sa maison, tend d'une main un plat de terre, pour y recevoir une tranche de saumon, qu'elle vient d'acheter, et de l'autre, en présente le prix en deux pièces de monnaie blanche, que les Hollandais nomment double sol ; devant elle est la marchande, qui tient encore le morceau de poisson qu'elle a vendu. Le corps robuste de cette dernière, ses bras charnus, découverts jusqu'au coude, s'accordent au mieux avec sa profession ; une bretelle se croise sur ses larges épaules, et à ses pieds est la brouette qui lui sert à colporter sa marchandise. Des harengs pendus à une fenêtre, des pommes dans un baquet, posé sur une table, font juger que la vieille femme est aussi une marchande qui tient boutique de poisson sec et de fruits. L'admirable manière de faire de Metzu, (manière que nous ne craignons pas de regarder comme très-supérieure à celle des plus excellens peintres de ce genre ), la correction de son dessin, la souplesse et l'aisance de ses figures, la délicatesse, la dégradation et l'accord de ses ouvrages, enchantent à tel point, dans celui-ci, qu'il est impossible de ne pas y revenir sans cesse et avec un plaisir inexprimable. Envain y chercherait-on le travail de la main, la touche, la couleur ; rien de celà n'est sensible ; c'est un ensemble de parties, si mystérieusement unies l'une à l'autre, qu'elles semblent le résultat d'un seul jet. Un auteur, en parlant de ce maître, le regarde comme le plus grand modèle qu'ait fourni la Hollande, à tous ceux qui voudront suivre ou imiter le même genre. (Metzu (Gabriel))|La marchande de poisson, sur toile. Une vieille femme, à la porte de sa maison, tend d'une main un plat de terre, pour y recevoir une tranche de saumon, qu'elle vient d'acheter, et de l'autre, en présente le prix en deux pièces de monnaie blanche, que les Hollandais nomment double sol ; devant elle est la marchande, qui tient encore le morceau de poisson qu'elle a vendu. Le corps robuste de cette dernière, ses bras charnus, découverts jusqu'au coude, s'accordent au mieux avec sa profession ; une bretelle se croise sur ses larges épaules, et à ses pieds est la brouette qui lui sert à colporter sa marchandise. Des harengs pendus à une fenêtre, des pommes dans un baquet, posé sur une table, font juger que la vieille femme est aussi une marchande qui tient boutique de poisson sec et de fruits. L'admirable manière de faire de Metzu, (manière que nous ne craignons pas de regarder comme très-supérieure à celle des plus excellens peintres de ce genre ), la correction de son dessin, la souplesse et l'aisance de ses figures, la délicatesse, la dégradation et l'accord de ses ouvrages, enchantent à tel point, dans celui-ci, qu'il est impossible de ne pas y revenir sans cesse et avec un plaisir inexprimable. Envain y chercherait-on le travail de la main, la touche, la couleur ; rien de celà n'est sensible ; c'est un ensemble de parties, si mystérieusement unies l'une à l'autre, qu'elles semblent le résultat d'un seul jet. Un auteur, en parlant de ce maître, le regarde comme le plus grand modèle qu'ait fourni la Hollande, à tous ceux qui voudront suivre ou imiter le même genre.]] réalisée par Metzu (Gabriel), vendue par [[[Henry]]] au prix de 4000 fl. [50]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Une agréable copie, d'après un tableau d'Adrien Van-Ostade, que C. Visscher a gravé sous le titre des musicien ambulans. réalisée par Lubienitzky (Théodore), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 82 fl. [51]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La ferme italienne. Toile marouflée, c'est-à dire, colée sur bois. Un valet à cheval et vu dans un jour de demi-teinte, attend, pour se mettre en route, un jeune garçon qui noue les cordons de ses souliers ; à côté de ce dernier, est un cheval blanc qu'il va monter, et dont le bât est encore à terre ; il est vraisemblable, qu'ils se disposent à mener aux champs ou au marché, les trois vaches qui sont tont près d'eux. Le fond de ce tableau représente un roch escarpé, contre lequel est appuyée une maison de paysans, où l'on voit une femme étendant du linge sur une gallerie de bois, et deux autres personnages en dedans d'une chambre. Une ombre occasionnée par le voisinage supposé de quelque mur ou fabrique, s'étend sur une partie de la scène ; dans l'autre partie, brille la lumière du soleil, ce qui, par un moyen bien naturel, produit un effet aussi piquant que plein de vérité. Ce tableau provient encore de la collection Muylman. (Jardin (Karel, ou Charles du))|La ferme italienne. Toile marouflée, c'est-à dire, colée sur bois. Un valet à cheval et vu dans un jour de demi-teinte, attend, pour se mettre en route, un jeune garçon qui noue les cordons de ses souliers ; à côté de ce dernier, est un cheval blanc qu'il va monter, et dont le bât est encore à terre ; il est vraisemblable, qu'ils se disposent à mener aux champs ou au marché, les trois vaches qui sont tont près d'eux. Le fond de ce tableau représente un roch escarpé, contre lequel est appuyée une maison de paysans, où l'on voit une femme étendant du linge sur une gallerie de bois, et deux autres personnages en dedans d'une chambre. Une ombre occasionnée par le voisinage supposé de quelque mur ou fabrique, s'étend sur une partie de la scène ; dans l'autre partie, brille la lumière du soleil, ce qui, par un moyen bien naturel, produit un effet aussi piquant que plein de vérité. Ce tableau provient encore de la collection Muylman.]] réalisée par Jardin (Karel, ou Charles du), vendue par [[[Henry]]], achetée par Delahante au prix de 1217 fl. [52]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Une paysanne, accoudée sur le battant inférieur de la porte de sa maison, cause avec un petit garçon qui est en dehors, au pied d'un escalier. A quatre ou cinq pas de là, sur le bord d'un chemin, deux hommes sont arrêtés et parlent aussi entr'eux. Plus loin, un autre paysan, suivi de son enfant, passe devant un mur, flanqué de deux petites tourelles ; des toîts et un clocher qu'on aperçoit dans l'éloignement, indiquent la situation d'un hameau. Un chêne énorme domine et étend ses branches sur une grande partie de cette composition. Hyeer, dont Descamps n'a point parlé dans son ouvrage, possédait à un grand degré, la science du coloris, et ses tableaux se sont long-tems vendus sous le nom d'Isaac d'Ostade. (Hyeer (C. de))|Une paysanne, accoudée sur le battant inférieur de la porte de sa maison, cause avec un petit garçon qui est en dehors, au pied d'un escalier. A quatre ou cinq pas de là, sur le bord d'un chemin, deux hommes sont arrêtés et parlent aussi entr'eux. Plus loin, un autre paysan, suivi de son enfant, passe devant un mur, flanqué de deux petites tourelles ; des toîts et un clocher qu'on aperçoit dans l'éloignement, indiquent la situation d'un hameau. Un chêne énorme domine et étend ses branches sur une grande partie de cette composition. Hyeer, dont Descamps n'a point parlé dans son ouvrage, possédait à un grand degré, la science du coloris, et ses tableaux se sont long-tems vendus sous le nom d'Isaac d'Ostade.]] réalisée par Hyeer (C. de), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Paillet rue grange batelliere au prix de 160 fl. [53]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait sur bois. Il nous offre, en buste, un ancien personnage, vêtu d'une tunique, recouverte d'un surtout, et coiffé d'un bonnet ou toque, dont les bords tailladés et relevés, sont attachés avec des noeuds de ruban noir. On nous a chargé de dire que ce portrait est celui de Jean Hus ; cependant son costume n'a point de rapport avec celui d'un homme d'église. On sait que Jean Hus était prêtre et confesseur de Sophie de Bavière, épouse de Venceslas, roi de Bohême. On estime beaucoup et avec raison les ouvrages de Holbeen ; les Allemands surtout les recherchent avec beaucoup d'empressement. (Holbeen (Jean))|Portrait sur bois. Il nous offre, en buste, un ancien personnage, vêtu d'une tunique, recouverte d'un surtout, et coiffé d'un bonnet ou toque, dont les bords tailladés et relevés, sont attachés avec des noeuds de ruban noir. On nous a chargé de dire que ce portrait est celui de Jean Hus ; cependant son costume n'a point de rapport avec celui d'un homme d'église. On sait que Jean Hus était prêtre et confesseur de Sophie de Bavière, épouse de Venceslas, roi de Bohême. On estime beaucoup et avec raison les ouvrages de Holbeen ; les Allemands surtout les recherchent avec beaucoup d'empressement.]] réalisée par Holbeen (Jean), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Legrand boulevard bonne nouvelle au prix de 40.1 fl. [54]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage orné de figures. Une femme à cheval, suivie d'un valet, dirige sa marche vers le devant de ce tableau, et ramène du marché un mulet chargé de bagages, une vache et plusieurs moutons. De grands arbres sont à sa gauche ; et à sa droite, des fabriques, dont les formes indiquent un site des campagnes d'Italie. La couleur, très-dorée, est celle d'une belle soirée d'automne. (Heus (Guillaume de))|Paysage orné de figures. Une femme à cheval, suivie d'un valet, dirige sa marche vers le devant de ce tableau, et ramène du marché un mulet chargé de bagages, une vache et plusieurs moutons. De grands arbres sont à sa gauche ; et à sa droite, des fabriques, dont les formes indiquent un site des campagnes d'Italie. La couleur, très-dorée, est celle d'une belle soirée d'automne.]] réalisée par Heus (Guillaume de), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [55]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme La Charité humaine, représentée par une femme avec trois enfans, à l'un desquels elle donne le sein. Ce tableau est sur bois. réalisée par Goltius (Henri), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Mota rue des moulins au prix de 30 fl. [56]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage orné de figures. Vers le milieu de ce point de vue, des fabriques groupées avec de grands arbres, s'élèvent au-dessus des murs d'un enclos, qui de droite et de gauche laisse apercevoir la campagne lointaine. Une femme menant un enfant par la main, s'avance de ce lieu vers une rivière qui traverse la composition. En-deçà, une autre femme s'est retirée sur une petite pelouse, où elle se livre à ses pensées. Moins solitaires qu'elle, deux hommes assis l'un à côté de l'autre, au bord d'un chemin, sur le devant du tableau, ajoutent au plaisir de se reposer à l'ombre, celui de faire la conversation. (Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé))|Paysage orné de figures. Vers le milieu de ce point de vue, des fabriques groupées avec de grands arbres, s'élèvent au-dessus des murs d'un enclos, qui de droite et de gauche laisse apercevoir la campagne lointaine. Une femme menant un enfant par la main, s'avance de ce lieu vers une rivière qui traverse la composition. En-deçà, une autre femme s'est retirée sur une petite pelouse, où elle se livre à ses pensées. Moins solitaires qu'elle, deux hommes assis l'un à côté de l'autre, au bord d'un chemin, sur le devant du tableau, ajoutent au plaisir de se reposer à l'ombre, celui de faire la conversation.]] réalisée par Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Simon C[oncierge]]] au prix de 192 fl. [57]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. A gauche, au-dessus d'une fontaine, s'élève un bouquet d'arbres qui couvrent d'une légère demi teinte le devant du tableau, et servent de repoussoir aux objets éloignés ; du côté droit, d'autres arbres balancent la composition. A second plan, elle est traversée par une rangée de chênes et de hêtres qui laissent apercevoir par intervalles quelques parties de lointains. Trois figures principales ornent ce paysage : l'une est un vieillard qui s'appuie sur un bâton ; les deux autres sont un jeune garçon et une jeune fille qui marchent familièrement l'un à côté de l'autre. Cette dernière porte un panier de fleurs sur sa tête. Ce tableau, peint sur toile, est haut de 10 p. et large de 21 p. (Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé))|Paysage. A gauche, au-dessus d'une fontaine, s'élève un bouquet d'arbres qui couvrent d'une légère demi teinte le devant du tableau, et servent de repoussoir aux objets éloignés ; du côté droit, d'autres arbres balancent la composition. A second plan, elle est traversée par une rangée de chênes et de hêtres qui laissent apercevoir par intervalles quelques parties de lointains. Trois figures principales ornent ce paysage : l'une est un vieillard qui s'appuie sur un bâton ; les deux autres sont un jeune garçon et une jeune fille qui marchent familièrement l'un à côté de l'autre. Cette dernière porte un panier de fleurs sur sa tête. Ce tableau, peint sur toile, est haut de 10 p. et large de 21 p.]] réalisée par Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [58]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage historique avec figures, représentant la fuite en Egypte. S. Joseph, accompagné de la vierge Marie, s'arrête dans le milieu d'un chemin au bord duquel se reposent deux bergers, et leur fait vraisemblablement des questions sur la route qu'il doit tenir. Pendant ce tems son épouse donne le sein à Jésus, qu'elle tient couché sur ses genous. A quelques pas d'elle marche une Egyptienne qui porte une corbeille de fleurs sur sa tête, et dirige ses pas vers le spectateur. Un autre personnage s'en éloigne, en lisant un écrit qui est déroulé sur ses mains : à son recueillement il est aisé de reconnaître un philossophe qui se livre à l'étude. Plus loin, un bouvier, suivi d'un âne, conduit cinq boeufs le long d'une rivière. On aperçoit enfin, à plusieurs autres distances, des pâtres qui veillent sur leurs troupeaux. Toutes ces figures animent et enrichissent un paysage que nous regardons comme un de ceux où Francisque a déployé le plus de goût et de génie, et que le célèbre Poussin eût regardé lui-même comme une belle conception. (Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé))|Paysage historique avec figures, représentant la fuite en Egypte. S. Joseph, accompagné de la vierge Marie, s'arrête dans le milieu d'un chemin au bord duquel se reposent deux bergers, et leur fait vraisemblablement des questions sur la route qu'il doit tenir. Pendant ce tems son épouse donne le sein à Jésus, qu'elle tient couché sur ses genous. A quelques pas d'elle marche une Egyptienne qui porte une corbeille de fleurs sur sa tête, et dirige ses pas vers le spectateur. Un autre personnage s'en éloigne, en lisant un écrit qui est déroulé sur ses mains : à son recueillement il est aisé de reconnaître un philossophe qui se livre à l'étude. Plus loin, un bouvier, suivi d'un âne, conduit cinq boeufs le long d'une rivière. On aperçoit enfin, à plusieurs autres distances, des pâtres qui veillent sur leurs troupeaux. Toutes ces figures animent et enrichissent un paysage que nous regardons comme un de ceux où Francisque a déployé le plus de goût et de génie, et que le célèbre Poussin eût regardé lui-même comme une belle conception.]] réalisée par Francisque (Francisque Milé ou Milet, communément appelé), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 250 fl. [59]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Abreuvoir. Sous les murs d'une ville et près d'une tour en partie démantelée, coule lentement une rivière où quatre palefreniers viennent abreuver chacun un cheval. Un de ces animaux, peu docile à la main qui le guide, refuse de lui obéir ; un autre s'avance dans l'eau ; un troisième est mis au galop par son cavalier. Dans ce paysage tout est simple et vrai. La couleur des arbres indique l'automne ; celle de la lumière annonce la fin d'un beau jour. Chaque plan fuit par degrés, et l'oeil, en les mesurant, croit parcourir une grande distance. La manière de faire de Cuyp est quelquefois heurtée. Dans ce charmant tableau-ci, elle tient au moëlleux et au fini de Ph. Wouwermans. (Cuyp (Albert))|L'Abreuvoir. Sous les murs d'une ville et près d'une tour en partie démantelée, coule lentement une rivière où quatre palefreniers viennent abreuver chacun un cheval. Un de ces animaux, peu docile à la main qui le guide, refuse de lui obéir ; un autre s'avance dans l'eau ; un troisième est mis au galop par son cavalier. Dans ce paysage tout est simple et vrai. La couleur des arbres indique l'automne ; celle de la lumière annonce la fin d'un beau jour. Chaque plan fuit par degrés, et l'oeil, en les mesurant, croit parcourir une grande distance. La manière de faire de Cuyp est quelquefois heurtée. Dans ce charmant tableau-ci, elle tient au moëlleux et au fini de Ph. Wouwermans.]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [60]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Pâturage. Le devant de ce point de vue est traversé par une rivière, sur le bord de laquelle un pâtre vient de puiser de l'eau pour se désaltérer. Derrière ce personnage, trois vaches roussâtres sont couchées sur le gazon. Une quatrième, noire et debout près d'un arbre, se détache sur le ciel, et forme avec le brillant de l'air un des plus hardis contrastes que la peinture ait osé se permettre. Plus loin, vers le milieu de la composition, deux autres personnages, l'un à pied et de profil, l'autre à cheval et vu par le dos, sont arrêtés sur un chemin, et font la conversation. A leur gauche est un monticule couronné d'arbres, et à l'horizon une chaîne de montagnes. La clarté du jour, le vague de l'air et son action sur les objets qu'il enveloppe, des accords doux, une couleur chaude et dorée, la simplicité de la nature, une exécution solide jointe à un léger maniement de brosse, sont les qualités qui relèvent le mérite de ce ravissant tableau ; et peut-être n'est-il pas inutile de dire qu'il a autrefois orné le beau cabinet du président Haudry, à Orléans, d'où il passa, il y a environ quinze années, dans celui de feu M. Muylman, en Hollande, à la vente duquel nous l'achetâmes, au mois de mai 1813. (Cuyp (Albert))|Le Pâturage. Le devant de ce point de vue est traversé par une rivière, sur le bord de laquelle un pâtre vient de puiser de l'eau pour se désaltérer. Derrière ce personnage, trois vaches roussâtres sont couchées sur le gazon. Une quatrième, noire et debout près d'un arbre, se détache sur le ciel, et forme avec le brillant de l'air un des plus hardis contrastes que la peinture ait osé se permettre. Plus loin, vers le milieu de la composition, deux autres personnages, l'un à pied et de profil, l'autre à cheval et vu par le dos, sont arrêtés sur un chemin, et font la conversation. A leur gauche est un monticule couronné d'arbres, et à l'horizon une chaîne de montagnes. La clarté du jour, le vague de l'air et son action sur les objets qu'il enveloppe, des accords doux, une couleur chaude et dorée, la simplicité de la nature, une exécution solide jointe à un léger maniement de brosse, sont les qualités qui relèvent le mérite de ce ravissant tableau ; et peut-être n'est-il pas inutile de dire qu'il a autrefois orné le beau cabinet du président Haudry, à Orléans, d'où il passa, il y a environ quinze années, dans celui de feu M. Muylman, en Hollande, à la vente duquel nous l'achetâmes, au mois de mai 1813.]] réalisée par Cuyp (Albert), vendue par [[[Henry]]] au prix de 4500 fl. [61]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Tentation de S. Antoine. Le saint solitaire, à genoux devant un morceau de rocher qui lui sert de prie-Dieu, est entouré de dix à douze esprits infernaux, qui, sous des formes aussi différentes que hideuses, viennent troubler ses prières et le tenter. L'un d'eux, la main appuyée sur l'épaule du saint, accompagne avec le tintement d'une clochette, les miaulemens douloureux d'un chat à qui l'on pince l'oreille, et le chant lugubre d'un autre démon qui tient un livre de musique sur ses genoux. Le saint ermite, la tête tournée vers eux, semble les conjurer de faire grâce à ses oreilles et de cesser leur vacarme. Brauwer, dans ce tableau capital, a voulu imiter Teniers, non seulement dans le sujet, mais encore dans le maniement du pinceau. (Brauwer (Adrien))|La Tentation de S. Antoine. Le saint solitaire, à genoux devant un morceau de rocher qui lui sert de prie-Dieu, est entouré de dix à douze esprits infernaux, qui, sous des formes aussi différentes que hideuses, viennent troubler ses prières et le tenter. L'un d'eux, la main appuyée sur l'épaule du saint, accompagne avec le tintement d'une clochette, les miaulemens douloureux d'un chat à qui l'on pince l'oreille, et le chant lugubre d'un autre démon qui tient un livre de musique sur ses genoux. Le saint ermite, la tête tournée vers eux, semble les conjurer de faire grâce à ses oreilles et de cesser leur vacarme. Brauwer, dans ce tableau capital, a voulu imiter Teniers, non seulement dans le sujet, mais encore dans le maniement du pinceau.]] réalisée par Brauwer (Adrien), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 150 fl. [62]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage, sur toile. Un chemin, en partie dans la demi-tente, en partie éclairé par le soleil, traverse le devant de ce paysage et conduit au sommet d'un côteau, qui est à la gauche du spectateur. De ce même côté sont des rochers couverts de broussailles ; de l'autre est une échappée de vue, et au milieu de la composition, une butte couronnée d'arbres et d'arbrisseaux. Là se reposent, à l'ombre, trois villageois, dont un joue de la guitare, en veillant sur un petit troupeau. Les ons qu'il tire de son instrument charment l'oreille d'un quatrième personnage, qui s'arrête dans le chemin pour l'écouter. A quelque distance sont des valets qui conduisent des bêtes de somme. Ce beau paysage provient, ainsi que la marine de Bakhuysen (n. 21 de ce catalogue), du fameux cabinet Muylman, dont la vente se fit en Hollande, au mois de mai 1813. Cette seule origine serait un titre de recommandé, si ce rare tableau pouvait être mieux recommandé que par son propre mérite, et si l'on ne savait que Jean Both, l'un des trois ou quatre plus habiles paysagistes hollandais, est encore celui dont il est le plus difficile de se procurer quelques ouvrages. Le soleil répand sur ce paysage une lumière vive et dorée, à laquelle s'opposent de fortes et savantes demi-teintes, qui en relèvent admirablement l'éclat. La touche n'offre qu'esprit et légèreté, et les figures, on peut le dire, sont aussi belles qu'on puisse le désirer. Elles sont de la main d'André Both, frère de l'auteur de ce tableau. (Both (Jean), dit Both d'Italie)|Paysage, sur toile. Un chemin, en partie dans la demi-tente, en partie éclairé par le soleil, traverse le devant de ce paysage et conduit au sommet d'un côteau, qui est à la gauche du spectateur. De ce même côté sont des rochers couverts de broussailles ; de l'autre est une échappée de vue, et au milieu de la composition, une butte couronnée d'arbres et d'arbrisseaux. Là se reposent, à l'ombre, trois villageois, dont un joue de la guitare, en veillant sur un petit troupeau. Les ons qu'il tire de son instrument charment l'oreille d'un quatrième personnage, qui s'arrête dans le chemin pour l'écouter. A quelque distance sont des valets qui conduisent des bêtes de somme. Ce beau paysage provient, ainsi que la marine de Bakhuysen (n. 21 de ce catalogue), du fameux cabinet Muylman, dont la vente se fit en Hollande, au mois de mai 1813. Cette seule origine serait un titre de recommandé, si ce rare tableau pouvait être mieux recommandé que par son propre mérite, et si l'on ne savait que Jean Both, l'un des trois ou quatre plus habiles paysagistes hollandais, est encore celui dont il est le plus difficile de se procurer quelques ouvrages. Le soleil répand sur ce paysage une lumière vive et dorée, à laquelle s'opposent de fortes et savantes demi-teintes, qui en relèvent admirablement l'éclat. La touche n'offre qu'esprit et légèreté, et les figures, on peut le dire, sont aussi belles qu'on puisse le désirer. Elles sont de la main d'André Both, frère de l'auteur de ce tableau.]] réalisée par Both (Jean), dit Both d'Italie, vendue par [[[Henry]]]. [63]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les enfers. Enée assis à côté de la Sybille de Cumes, dans la noire barque de Caron, traverse le Styx pour aller visité l'ombre de son père Anchise. Au loin sont les monts enflammés du Tartare et les brulantes eaux du Phlégéton. A ce trait près, que Bos a emprunté de Virgile, les enfers du peintre ne ressemblent en rien à ceux du poète, et autant celui-ci est grand et noble dans ses images, autant l'autre se montre trivial et burlesque. Plus de trente personnages nus, parmi lesquels se trouvent quelques bêtes monstreuses paraissent condamnées à entendre un charivari que plusieurs d'entr'eux exécutent avec une grande vieille, une harpe, une mandoline, un tambour et autres instruments grotesques. Plus loin, dans un espèce de cabaret, situé sur le Styx ou sur l'Achéron, une femme tire du vin à un tonneau pour le servir à trois démons, tandisque son mari rapporte une pinte vide, au bout d'un bâton. Que peut signifier l'occupation de ces cabaretiers, si ce n'est qu'ils sont condamnés à faire éternellement leur commerce sur l'eau, sans en pouvoir mettre une seule goutte dans leur vin. Il est à croire aussi que ces malheureux attachés à des instrumens, et dont les oreilles sont perpétuellement déchirées par un insuportable bruit, sont des amateurs de musique, que Rhadamanthe a voulu punir par le sens même dans lequel ils ont fait consister leur principale volupté. Il en doit être ainsi de beaucoup d'autres sujets épisodiques que contient le tableau de Bos, et qu'il serait trop long d'expliquer. (Bos (Jérôme))|Les enfers. Enée assis à côté de la Sybille de Cumes, dans la noire barque de Caron, traverse le Styx pour aller visité l'ombre de son père Anchise. Au loin sont les monts enflammés du Tartare et les brulantes eaux du Phlégéton. A ce trait près, que Bos a emprunté de Virgile, les enfers du peintre ne ressemblent en rien à ceux du poète, et autant celui-ci est grand et noble dans ses images, autant l'autre se montre trivial et burlesque. Plus de trente personnages nus, parmi lesquels se trouvent quelques bêtes monstreuses paraissent condamnées à entendre un charivari que plusieurs d'entr'eux exécutent avec une grande vieille, une harpe, une mandoline, un tambour et autres instruments grotesques. Plus loin, dans un espèce de cabaret, situé sur le Styx ou sur l'Achéron, une femme tire du vin à un tonneau pour le servir à trois démons, tandisque son mari rapporte une pinte vide, au bout d'un bâton. Que peut signifier l'occupation de ces cabaretiers, si ce n'est qu'ils sont condamnés à faire éternellement leur commerce sur l'eau, sans en pouvoir mettre une seule goutte dans leur vin. Il est à croire aussi que ces malheureux attachés à des instrumens, et dont les oreilles sont perpétuellement déchirées par un insuportable bruit, sont des amateurs de musique, que Rhadamanthe a voulu punir par le sens même dans lequel ils ont fait consister leur principale volupté. Il en doit être ainsi de beaucoup d'autres sujets épisodiques que contient le tableau de Bos, et qu'il serait trop long d'expliquer.]] réalisée par Bos (Jérôme), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 135 fl. [64]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Autre charmant tableau par le même auteur. Il est peint sur une toile de 13 pouces de haut sur 16 de large, et représente un paysage orné de bestiaux gardés par un pâtre. réalisée par Bergen (Dirck van), vendue par [[[Henry]]], achetée par Montigneul au prix de 201 fl. [65]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage pastoral. Plusieurs animaux domestiques, boeufs, vaches, génisses, chèvres et moutons, enrichissent le premier plan de ce paysage ; sur le second, entre une butte et quelques arbres, est un toît de chaume, servant de demeure à une famille de pauvres paysans. A la même distance, un peu plus à gauche, deux pâtres, l'un debout, l'autre assis, causent ensemble en gardant leurs troupeaux. On voit encore sur le devant de ce beau tableau, un enfant qui retient un chien et tâche de l'empêcher d'amboyer contre un jeune guerrier, dont les questions ont donné lieu à un signe que lui fait un vieillard. Sans doute ce guerrier est la belle Clorinde, qui la lance en main, et tenant son cheval par la bride, demande un asyle aux bergers. Van Bergen, dans cet ouvrage, approche de la perfection qui fait admirer ceux d'A Vanden Velde ; même harmonie, même douceur, même moëleux de pinceau, même finesse de couleur, enfin même correction dans le dessin des divers animaux. (Bergen (Dirck van))|Paysage pastoral. Plusieurs animaux domestiques, boeufs, vaches, génisses, chèvres et moutons, enrichissent le premier plan de ce paysage ; sur le second, entre une butte et quelques arbres, est un toît de chaume, servant de demeure à une famille de pauvres paysans. A la même distance, un peu plus à gauche, deux pâtres, l'un debout, l'autre assis, causent ensemble en gardant leurs troupeaux. On voit encore sur le devant de ce beau tableau, un enfant qui retient un chien et tâche de l'empêcher d'amboyer contre un jeune guerrier, dont les questions ont donné lieu à un signe que lui fait un vieillard. Sans doute ce guerrier est la belle Clorinde, qui la lance en main, et tenant son cheval par la bride, demande un asyle aux bergers. Van Bergen, dans cet ouvrage, approche de la perfection qui fait admirer ceux d'A Vanden Velde ; même harmonie, même douceur, même moëleux de pinceau, même finesse de couleur, enfin même correction dans le dessin des divers animaux.]] réalisée par Bergen (Dirck van), vendue par [[[Henry]]] au prix de 600 fl. [66]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le Jugement dernier. Dieu le père, sur un nuage, au milieu d'une gloire céleste, vient faire entendre aux hommes le dernier et le plus terrible de ses jugemens. A sa voix, au bruit des trompettes, que des anges font retentir de toutes part, les morts effrayés et gémissans sortent du fond de leurs tombeaux, et sont à l'instant, ou appelés à jouir d'un éternel bonheur, ou condamnés à d'éternels tourments. La Foi, l'Espirance et la Charité prennent les uns sous leur protection : des démons armés de barres de fer, exercent leur rage sur les autres, et les entraînent dans des gouffres ardens. A cette grande scène de délices et d'horreur, assistent à la droite de l'Eternel, la Vierge, Saint Jean-Baptiste et plusieurs autres saints personnages ; à sa gauche, Moïse appuyé sur les tables de la loi, la Sybille de Cumes et tous les prophêtes chrétiens. On voit encore, autour de l'Eternel les signes de l'Apocalypse, ainsi qu'une croix et un poteau, symboles de humiliation et de la mort de Jésus-Christ. (Backer (Jacques de))|Le Jugement dernier. Dieu le père, sur un nuage, au milieu d'une gloire céleste, vient faire entendre aux hommes le dernier et le plus terrible de ses jugemens. A sa voix, au bruit des trompettes, que des anges font retentir de toutes part, les morts effrayés et gémissans sortent du fond de leurs tombeaux, et sont à l'instant, ou appelés à jouir d'un éternel bonheur, ou condamnés à d'éternels tourments. La Foi, l'Espirance et la Charité prennent les uns sous leur protection : des démons armés de barres de fer, exercent leur rage sur les autres, et les entraînent dans des gouffres ardens. A cette grande scène de délices et d'horreur, assistent à la droite de l'Eternel, la Vierge, Saint Jean-Baptiste et plusieurs autres saints personnages ; à sa gauche, Moïse appuyé sur les tables de la loi, la Sybille de Cumes et tous les prophêtes chrétiens. On voit encore, autour de l'Eternel les signes de l'Apocalypse, ainsi qu'une croix et un poteau, symboles de humiliation et de la mort de Jésus-Christ.]] réalisée par Backer (Jacques de), vendue par [[[Henry] [?]]], achetée par Guesler au prix de 131 fl. [67]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marine, peinte sur toile. Sur une mer tant soit peut agitée, et que de gros nuages obscurissent çà et là de leurs ombres fugitives, voguent plusieurs navires de divers grémens et de construction hollandaise. Le plus remarquable et le moins éloigné, est un yacht décoré avec élégance, et saluant d'un coup de canon plusieurs gens de qualité, qui viennent de quitter son bord pour regagner le rivage dans un grand canot conduit par des rameurs. Sur le second plan, est mouillé un vaisseau à trois mats, dont les huniers sont déployés. On dit quelquefois d'un tableau qu'il a le mérite d'être argentin, pour exprimer que le peintre y a parfaitement imité cette teinte claire, cette vapeur matinale qu'on remarque pendant les premières heures du jour, tels sont précisément la couleur et l'éclat de cette marine, elle est de plus, d'une composition extrêmement agréable et d'une exécution aussi pure que franche, large et moëlleuse. Bakhuysen est un de ces hommes chez qui la nature a été plus forte que l'éducation, et qui par cela même se sont rendus fameux dans les beaux arts qu'ils ont cultivés. Longtems occupé de la tenue des livres de comptes, il était âgé de 19 ans, quand il essaya de dessiner, à la plume, les différens navires qu'il voyait dans le port d'Amsterdam. Ces essais décélèrent sa véritable vocation, et furent ses premiers pas dans la carrière que la nature l'avait appellé à parcourir. A peine y fut-il entré qu'il ne negligea aucun des moyens les plus propres à s'y distinguer. Très-souvent, pour étudier les effets d'une tempête, il osa en affronter les périls : et ce ne fut qu'en s'exposant au courroux de la mer, qu'il apprit à en rendre toutes les agitations, tous les mouvements. L'observation et le travail en firent un grand peintre. Un pinceau facile et flou, une couleur vraie, une dégradation de plans bien entendue, une harmonie parfaite, des oppositions heureuses et toujours commandées par des lois naturelles, feront toujours rechercher ses tableaux par les connaisseurs. Ce beau paysage provient, ainsi que la marine de Bakhuysen (n. 21 de se catalogue), du fameux cabinet Muylman, dont la vente se fit en Hollande, au mois de mai 1813. (Bakhuysen (Ludolf, ou Louis))|Marine, peinte sur toile. Sur une mer tant soit peut agitée, et que de gros nuages obscurissent çà et là de leurs ombres fugitives, voguent plusieurs navires de divers grémens et de construction hollandaise. Le plus remarquable et le moins éloigné, est un yacht décoré avec élégance, et saluant d'un coup de canon plusieurs gens de qualité, qui viennent de quitter son bord pour regagner le rivage dans un grand canot conduit par des rameurs. Sur le second plan, est mouillé un vaisseau à trois mats, dont les huniers sont déployés. On dit quelquefois d'un tableau qu'il a le mérite d'être argentin, pour exprimer que le peintre y a parfaitement imité cette teinte claire, cette vapeur matinale qu'on remarque pendant les premières heures du jour, tels sont précisément la couleur et l'éclat de cette marine, elle est de plus, d'une composition extrêmement agréable et d'une exécution aussi pure que franche, large et moëlleuse. Bakhuysen est un de ces hommes chez qui la nature a été plus forte que l'éducation, et qui par cela même se sont rendus fameux dans les beaux arts qu'ils ont cultivés. Longtems occupé de la tenue des livres de comptes, il était âgé de 19 ans, quand il essaya de dessiner, à la plume, les différens navires qu'il voyait dans le port d'Amsterdam. Ces essais décélèrent sa véritable vocation, et furent ses premiers pas dans la carrière que la nature l'avait appellé à parcourir. A peine y fut-il entré qu'il ne negligea aucun des moyens les plus propres à s'y distinguer. Très-souvent, pour étudier les effets d'une tempête, il osa en affronter les périls : et ce ne fut qu'en s'exposant au courroux de la mer, qu'il apprit à en rendre toutes les agitations, tous les mouvements. L'observation et le travail en firent un grand peintre. Un pinceau facile et flou, une couleur vraie, une dégradation de plans bien entendue, une harmonie parfaite, des oppositions heureuses et toujours commandées par des lois naturelles, feront toujours rechercher ses tableaux par les connaisseurs. Ce beau paysage provient, ainsi que la marine de Bakhuysen (n. 21 de se catalogue), du fameux cabinet Muylman, dont la vente se fit en Hollande, au mois de mai 1813.]] réalisée par Bakhuysen (Ludolf, ou Louis), vendue par [[[Henry]]]. [68]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. De hêtres plantés devant des maisons villageoises, bordent et ombragent un grand chemin où des chasseurs, suivis de leurs chiens, se sont arrêtés pour causer ; pendant ce tems un de leurs valets se repose couché par terre. A l'extrémité du point de vue, est une dune de sable qui indique le voisinage de la mer. (Achen (Jean Van))|Paysage. De hêtres plantés devant des maisons villageoises, bordent et ombragent un grand chemin où des chasseurs, suivis de leurs chiens, se sont arrêtés pour causer ; pendant ce tems un de leurs valets se repose couché par terre. A l'extrémité du point de vue, est une dune de sable qui indique le voisinage de la mer.]] réalisée par Achen (Jean Van), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [69]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La nativité. La Vierge à genoux devant Jésus qui vient de naître, le contemple avec une douce joie mêlée de vénération. A sa gauche sont assis, tête nue, et rangés près de crèche, trois bergers, dont les traits expriment le respect et la plus profonde admiration. Deux de leurs compagnons qui sont derrière eux, semblent attendre le moment d'offrir au fils de Marie un agneau que l'un d'eux porte sous son bras. Les ouvrage de Frédéric Zuccaro sont fort rares. On les reconnaît à son dessin manièré, aux coiffures singulières qu'il a données à ses figures, aux caractères souvent peu gracieux de ses têtes. Malgré ces défauts, Fréderic passait de son tems, pour un grand peintre, et fut employé par beaucoup de princes souverains, qui le traitèrent avec distinction. (Zuccaro (Frederico))|La nativité. La Vierge à genoux devant Jésus qui vient de naître, le contemple avec une douce joie mêlée de vénération. A sa gauche sont assis, tête nue, et rangés près de crèche, trois bergers, dont les traits expriment le respect et la plus profonde admiration. Deux de leurs compagnons qui sont derrière eux, semblent attendre le moment d'offrir au fils de Marie un agneau que l'un d'eux porte sous son bras. Les ouvrage de Frédéric Zuccaro sont fort rares. On les reconnaît à son dessin manièré, aux coiffures singulières qu'il a données à ses figures, aux caractères souvent peu gracieux de ses têtes. Malgré ces défauts, Fréderic passait de son tems, pour un grand peintre, et fut employé par beaucoup de princes souverains, qui le traitèrent avec distinction.]] réalisée par Zuccaro (Frederico), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [70]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La sainte Famille accompagnée d'une jeune sainte. Une jeune sainte, le genou en terre et le sourir sur les lèvres, présente une corbeille de fleurs à l'enfant Jésus que la Vierge tient assis sur elle. Près de son épouse, mais un peu en arrière, se repose Joseph, dont l'oeil pensif est dirigé sur la personne qui honore le fils de Marie. Celle-ci, par sa noble et douce gravité, par son air de recueillement, inspire le respect et la vénération. Jésus, animé de la vivacité de l'enfance, se tourne vers la jeune sainte, et tend les mains pour prendre des fleurs qu'elle lui offre. Le fond du tableau représente un paysage à la droite duquel on voit les ruines d'un antique édifice. On peut appliquer à ce tableau tout ce qu'on a écrit sur le coloris du Titien, le Zeuxis de nos siècles. A l'éclat de draperies, à la transparence, la disposition et l'accord des teintes locales, et pardessus tout, cette vigueur à laquelle Giorgion atieignit le premier, et que son illustre élève regarda comme nécessaire à la perfection du coloris. La vérité et la fierté de la couleur ne constituent pas toute la beauté de cette peinture. Nous y remarquons encore, dans les autres parties, le produit d'un esprit judicieux, sensible à tous les genres de mérite, ennemi de ce qui n'est que spécieux et partisan du naturel. Par exemple, les attitudes de ses figures sont aisées, les expressions bien assorties aux rôles des personnages, les âges bien indiqués, et toutes les convenances d'ordre parfaitement observées. La même unité règne dans l'action et dans l'effet. Il y a enfin dans les traits de la Vierge, un si beau caractère, tant de noblesse et de dignité, qu'en cela le Titien s'est rarement montré sous un aspect aussi avantageux. Malgré les nombreux déplacemens de tableaux, qui depuis vingt années, ont eu lieu par toute l'Italie, les productions de Titien sont restées introuvables dans le commerce ; de-la, leurs prix excessifs et presque incroyables*. Ce peintre est un des trois qu'on ne cesse de proposer pour modèle, et le premier de tous, sous le rapport du coloris. Sa règle, indépendamment des moyens qu'il employait pour obtenir des tentes pures, brillantes et transparentes, était d'adopter de préférence celles des couleurs qui s'unissent agréablement entre elles, se prêtent un mutuel secours, flattent la vue et sont propres à former de grandes masses. C'est ainsi que Mengs a considéré le talent du célèbre Titien, et c'est en quoi consiste le grandiose du coloris. *footnote : Nous avons possédé deux tableaux de Titien, l'un représentant les Pélerins d'Emmans, et l'autre, une Sainte Famille. Le premier a été vendu, à Londres, 24,000 fr., et le second, de 35 à 36,000 fr. (Titien (Tiziano Vecellio, dit le))|La sainte Famille accompagnée d'une jeune sainte. Une jeune sainte, le genou en terre et le sourir sur les lèvres, présente une corbeille de fleurs à l'enfant Jésus que la Vierge tient assis sur elle. Près de son épouse, mais un peu en arrière, se repose Joseph, dont l'oeil pensif est dirigé sur la personne qui honore le fils de Marie. Celle-ci, par sa noble et douce gravité, par son air de recueillement, inspire le respect et la vénération. Jésus, animé de la vivacité de l'enfance, se tourne vers la jeune sainte, et tend les mains pour prendre des fleurs qu'elle lui offre. Le fond du tableau représente un paysage à la droite duquel on voit les ruines d'un antique édifice. On peut appliquer à ce tableau tout ce qu'on a écrit sur le coloris du Titien, le Zeuxis de nos siècles. A l'éclat de draperies, à la transparence, la disposition et l'accord des teintes locales, et pardessus tout, cette vigueur à laquelle Giorgion atieignit le premier, et que son illustre élève regarda comme nécessaire à la perfection du coloris. La vérité et la fierté de la couleur ne constituent pas toute la beauté de cette peinture. Nous y remarquons encore, dans les autres parties, le produit d'un esprit judicieux, sensible à tous les genres de mérite, ennemi de ce qui n'est que spécieux et partisan du naturel. Par exemple, les attitudes de ses figures sont aisées, les expressions bien assorties aux rôles des personnages, les âges bien indiqués, et toutes les convenances d'ordre parfaitement observées. La même unité règne dans l'action et dans l'effet. Il y a enfin dans les traits de la Vierge, un si beau caractère, tant de noblesse et de dignité, qu'en cela le Titien s'est rarement montré sous un aspect aussi avantageux. Malgré les nombreux déplacemens de tableaux, qui depuis vingt années, ont eu lieu par toute l'Italie, les productions de Titien sont restées introuvables dans le commerce ; de-la, leurs prix excessifs et presque incroyables*. Ce peintre est un des trois qu'on ne cesse de proposer pour modèle, et le premier de tous, sous le rapport du coloris. Sa règle, indépendamment des moyens qu'il employait pour obtenir des tentes pures, brillantes et transparentes, était d'adopter de préférence celles des couleurs qui s'unissent agréablement entre elles, se prêtent un mutuel secours, flattent la vue et sont propres à former de grandes masses. C'est ainsi que Mengs a considéré le talent du célèbre Titien, et c'est en quoi consiste le grandiose du coloris. *footnote : Nous avons possédé deux tableaux de Titien, l'un représentant les Pélerins d'Emmans, et l'autre, une Sainte Famille. Le premier a été vendu, à Londres, 24,000 fr., et le second, de 35 à 36,000 fr.]] réalisée par Titien (Tiziano Vecellio, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [71]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge et son fils environnés de plusieurs personnages. Jésus, debout sur les genoux de sa mère, est envoronné de plusieurs saints qui lui rendent hommage. L'un d'eaux, à genoux, et courbé sous le poids des années, baise avec respect un des pieds de cet enfant. Les bras secs et décharnés du vénérable vieillard, son corps altéré par le jeûne, sa longue barbe, sa tête chauve, nous disent que c'est un des pères de l'église, le solitaire Jérome. Vis-à-vis de lui, est placé le petit Jean- Baptiste s'appuyant sur une croix de roseau, et profondément touché de l'acte d'humilité dont il est témoin. Derrière le précurseur, se présente Sainte-Barbe, qui s'entretient avec la Vierge. La courageuse martyre racontrait-elle les circonstances de sa captivité, les persécutions qu'elle a endurées pour la foi ? C'est au moins ce qu'on peut entendre par le geste indicatif qu'elle fait pour montrer la tour sur laquelle elle est appuyée, et qui est son symbole ordinaire ; c'est encore ce que peuvent signifier la teinte de tristesse qui est empreinte sur son front, et la tendre commisération que la Vierge lui témoigne. Dans cette riche composition, sont encore représentés un évêque et l'apôtre Sain-Paul, qui expriment diversement les sensations qu'ils éprouvent. Peindre l'ame, a dit Dufresnoy, est le difficile de l'art* ; mais cette difficulté n'en fut point une pour Tiarini. Cet homme célèbre, trouva dans son application, dans son assiduité au travail, dans la pénétration de son esprit, les moyens de surmonter tous les obstracles. Sous le rapport de l'expression, il posséda au suprême degré le talent d'animer la toile, et de lui fair parler le langage muet des passions ; du côté du génie, il eut, plus qu'aucun autre peintre, selon Lanzi, le don d'inventer et de plaire par la nouveauté de ses idées ; du côté de la couleur et de l'exécution, l'oeil se repose avec délices sur ses ouvrages, tant il sut en écarter judicieusement tout ce qui aurait pu les rendre durs ou fatigans. Louis Carrache qui avait refusé de le recevoir dans son école, on ne sait pour quelle raison, lui accorda plus tard de si grands éloges, qu'il dit un jour, à l'occasion d'un saint Dominique, tableau exécuté par ce maître, qu'il ne connaissait dans Bologne aucun peintre qu'on pût comparer à Tiarini. *{footnote : .....Paucis coloribus ipsam Pingere posse animam..... Hic opus, hic labor est..... (Tiarini (Alessandro))|La Vierge et son fils environnés de plusieurs personnages. Jésus, debout sur les genoux de sa mère, est envoronné de plusieurs saints qui lui rendent hommage. L'un d'eaux, à genoux, et courbé sous le poids des années, baise avec respect un des pieds de cet enfant. Les bras secs et décharnés du vénérable vieillard, son corps altéré par le jeûne, sa longue barbe, sa tête chauve, nous disent que c'est un des pères de l'église, le solitaire Jérome. Vis-à-vis de lui, est placé le petit Jean- Baptiste s'appuyant sur une croix de roseau, et profondément touché de l'acte d'humilité dont il est témoin. Derrière le précurseur, se présente Sainte-Barbe, qui s'entretient avec la Vierge. La courageuse martyre racontrait-elle les circonstances de sa captivité, les persécutions qu'elle a endurées pour la foi ? C'est au moins ce qu'on peut entendre par le geste indicatif qu'elle fait pour montrer la tour sur laquelle elle est appuyée, et qui est son symbole ordinaire ; c'est encore ce que peuvent signifier la teinte de tristesse qui est empreinte sur son front, et la tendre commisération que la Vierge lui témoigne. Dans cette riche composition, sont encore représentés un évêque et l'apôtre Sain-Paul, qui expriment diversement les sensations qu'ils éprouvent. Peindre l'ame, a dit Dufresnoy, est le difficile de l'art* ; mais cette difficulté n'en fut point une pour Tiarini. Cet homme célèbre, trouva dans son application, dans son assiduité au travail, dans la pénétration de son esprit, les moyens de surmonter tous les obstracles. Sous le rapport de l'expression, il posséda au suprême degré le talent d'animer la toile, et de lui fair parler le langage muet des passions ; du côté du génie, il eut, plus qu'aucun autre peintre, selon Lanzi, le don d'inventer et de plaire par la nouveauté de ses idées ; du côté de la couleur et de l'exécution, l'oeil se repose avec délices sur ses ouvrages, tant il sut en écarter judicieusement tout ce qui aurait pu les rendre durs ou fatigans. Louis Carrache qui avait refusé de le recevoir dans son école, on ne sait pour quelle raison, lui accorda plus tard de si grands éloges, qu'il dit un jour, à l'occasion d'un saint Dominique, tableau exécuté par ce maître, qu'il ne connaissait dans Bologne aucun peintre qu'on pût comparer à Tiarini. *{footnote : .....Paucis coloribus ipsam Pingere posse animam..... Hic opus, hic labor est.....]] réalisée par Tiarini (Alessandro), vendue par [[[Henry]]] au prix de 2400 fl. [72]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La mise au tombeau. Plusieurs apôtres et les saintes femmes, rendirent les derniers devoirs au Christ, que Pilâte, sur la demande de Joseph d'Arimathie, leur avait permis d'enlever de la croix. L'instant choisi par Schidone, est celui où ce même Joseph, ce serviteur charitable, unissant son zèle et ses efforts à ceux de Saint Jean, lui aide à déposer dans le sépulchre, la dépouille mortelle de Jésus. Avant qu'on dérobe à sa vue ce qui lui reste encore d'un fils si cher, Marie veut l'embrasser une dernière fois. Affreux adieu !...... Il est au dessus de ses forces ; elle s'évanouit dans les bras de l'une des saintes femmes, qui d'un regard inquiet, réclame l'assistance de Nicodème et d'un autre disciple, qui causent ensemble à deux pas d'elle. Près du tombeau, se traîne agenouillée l'inconsolable Madelaine, dont le corps penché en avant, et les bras étendus vers son divin maître, expriment avec force les élancemens d'une ame qui voudrait suivre au delà des bornes de la vie, l'unique objet de ses affections et de ses regrets. Que de tendresse, que de douleur et de piété dans un même sujet ! Avec quel art sont ménagés les nombreux effets d'un même sentiment ! Joseph et Nicodême ont appris du tems à commander à leur affliction ; ils sont d'un âge où l'on a beaucoup souffert. L'apôtre bien-aimé, beaucoup plus jeune qu'eux, est navré de tristesse ; ses yeux rougis attestent combien il a versé de pleurs ; cependant, il est parvenu à en interrompre le cours. Il doit aux restes inanimés de Jésus plus que des larmes. A celles de Madelaine, succède le désespoir, c'est tout ce qui lui reste de facultés. Quant à Marie, elle était mère !... Il y a encore ceci de remarcable dans cette riche et belle production que tout y coïncide avec le sujet ; le ciel en deuil se couvre d'un voile funèbre : une seule expression embrasse tout ; tout peint la douleur et la mort. Le Schidone a rarement introduit plus d'une ou deux figures dans un même tableau ; encore s'est-il répété bien des fois. La riche composition de celui-ci augmentant beaucoup son mérite intrinsèque, n'ajoute pas moins à sa valeur commerciale, et pour bien sentir le haut intérêt qu'il doit inspirer, il ne faut que se pénétrer de l'extrême rareté des ouvrages de ce maître. (Schidone (Bartholomeo))|La mise au tombeau. Plusieurs apôtres et les saintes femmes, rendirent les derniers devoirs au Christ, que Pilâte, sur la demande de Joseph d'Arimathie, leur avait permis d'enlever de la croix. L'instant choisi par Schidone, est celui où ce même Joseph, ce serviteur charitable, unissant son zèle et ses efforts à ceux de Saint Jean, lui aide à déposer dans le sépulchre, la dépouille mortelle de Jésus. Avant qu'on dérobe à sa vue ce qui lui reste encore d'un fils si cher, Marie veut l'embrasser une dernière fois. Affreux adieu !...... Il est au dessus de ses forces ; elle s'évanouit dans les bras de l'une des saintes femmes, qui d'un regard inquiet, réclame l'assistance de Nicodème et d'un autre disciple, qui causent ensemble à deux pas d'elle. Près du tombeau, se traîne agenouillée l'inconsolable Madelaine, dont le corps penché en avant, et les bras étendus vers son divin maître, expriment avec force les élancemens d'une ame qui voudrait suivre au delà des bornes de la vie, l'unique objet de ses affections et de ses regrets. Que de tendresse, que de douleur et de piété dans un même sujet ! Avec quel art sont ménagés les nombreux effets d'un même sentiment ! Joseph et Nicodême ont appris du tems à commander à leur affliction ; ils sont d'un âge où l'on a beaucoup souffert. L'apôtre bien-aimé, beaucoup plus jeune qu'eux, est navré de tristesse ; ses yeux rougis attestent combien il a versé de pleurs ; cependant, il est parvenu à en interrompre le cours. Il doit aux restes inanimés de Jésus plus que des larmes. A celles de Madelaine, succède le désespoir, c'est tout ce qui lui reste de facultés. Quant à Marie, elle était mère !... Il y a encore ceci de remarcable dans cette riche et belle production que tout y coïncide avec le sujet ; le ciel en deuil se couvre d'un voile funèbre : une seule expression embrasse tout ; tout peint la douleur et la mort. Le Schidone a rarement introduit plus d'une ou deux figures dans un même tableau ; encore s'est-il répété bien des fois. La riche composition de celui-ci augmentant beaucoup son mérite intrinsèque, n'ajoute pas moins à sa valeur commerciale, et pour bien sentir le haut intérêt qu'il doit inspirer, il ne faut que se pénétrer de l'extrême rareté des ouvrages de ce maître.]] réalisée par Schidone (Bartholomeo), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [73]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le mariage de Sainte Catherine. L'enfant Jésus assis sur les genoux de sa mère, se tourne vers Catherine, qu'il admet au nombre de ses chastes épouses : devant lui se prosterne la jeune prosélyte qui, les yeux baissés, tend la main droite pour recevoir l'anneau nuptial : un diadême orne ses cheveux blonds ; dans sa main gauche est la plume des martyrs, et à ses pieds un fragment de la roue armée de dents de fer, qui se brisa miraculeusement, quand on voulut en faire usage pour son supplice. A cette alliance sont présents David, monarque d'Israël, Saint Jean-Baptiste et Saint Paul, personnages fameux dans les livres sacrés ; le roi-prophète est à la droite de Marie, l'apôtre et Saint Jean-Baptiste sont en arrière. Catherine est aussi belle que modeste ; rien ne plus pur que sa joie ; un intérêt nouveau se mêle à l'affection ordinaire que Marie porte à son divin fils. Le nom de Scarsellino n'ayant été cité par aucun des historiens français qui ont écrit sur la vie des peintres, nous allons donner un extrait de ce qu'en ont dit Massini, Superbi, et les auteurs de l'Abecedario. Scarsellino (Ippolito), fils de Sigismond Scasella Scaramuccia, bon dessinateur d'architecture, reçut d'abord de son père, les premières leçons de son art, et plus tard la permission d'aller se perfectionner tant à Venise qu'à Bologne, villes alors remplies des chefs-d'oeuvres de leurs écoles, et par conséquent très-propres à l'étude. Ce voyage fini, Hippolyte reparut dans son pays avec des talens décidés et montra beaucoup de génie. Il plûs surtout par son style agréable et délicat, par la franchise de son faire, et facilité avec laquelle il l'assujétissait aux grandes comme aux petites choses. Expéditif, d'ailleurs autant que renommé, cet artiste eut la gloire de travailler pour Rome, Modène, Mantoue et autres villes d'Italie. Le coloris des Vénitiens et la simplicité de l'Ecole ferraraise, sont les caractères les plus distictifs des ouvrages de Scarsellino : il mourut en 1620. (Scarsellino (Ippolito Scaramuccia, dit le))|Le mariage de Sainte Catherine. L'enfant Jésus assis sur les genoux de sa mère, se tourne vers Catherine, qu'il admet au nombre de ses chastes épouses : devant lui se prosterne la jeune prosélyte qui, les yeux baissés, tend la main droite pour recevoir l'anneau nuptial : un diadême orne ses cheveux blonds ; dans sa main gauche est la plume des martyrs, et à ses pieds un fragment de la roue armée de dents de fer, qui se brisa miraculeusement, quand on voulut en faire usage pour son supplice. A cette alliance sont présents David, monarque d'Israël, Saint Jean-Baptiste et Saint Paul, personnages fameux dans les livres sacrés ; le roi-prophète est à la droite de Marie, l'apôtre et Saint Jean-Baptiste sont en arrière. Catherine est aussi belle que modeste ; rien ne plus pur que sa joie ; un intérêt nouveau se mêle à l'affection ordinaire que Marie porte à son divin fils. Le nom de Scarsellino n'ayant été cité par aucun des historiens français qui ont écrit sur la vie des peintres, nous allons donner un extrait de ce qu'en ont dit Massini, Superbi, et les auteurs de l'Abecedario. Scarsellino (Ippolito), fils de Sigismond Scasella Scaramuccia, bon dessinateur d'architecture, reçut d'abord de son père, les premières leçons de son art, et plus tard la permission d'aller se perfectionner tant à Venise qu'à Bologne, villes alors remplies des chefs-d'oeuvres de leurs écoles, et par conséquent très-propres à l'étude. Ce voyage fini, Hippolyte reparut dans son pays avec des talens décidés et montra beaucoup de génie. Il plûs surtout par son style agréable et délicat, par la franchise de son faire, et facilité avec laquelle il l'assujétissait aux grandes comme aux petites choses. Expéditif, d'ailleurs autant que renommé, cet artiste eut la gloire de travailler pour Rome, Modène, Mantoue et autres villes d'Italie. Le coloris des Vénitiens et la simplicité de l'Ecole ferraraise, sont les caractères les plus distictifs des ouvrages de Scarsellino : il mourut en 1620.]] réalisée par Scarsellino (Ippolito Scaramuccia, dit le), vendue par [[[Henry]]] au prix de 300 fl. [74]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, Jésus et Saint Jean-Baptiste, représentés dans une gloire. On ne verrait pas les nuages sur lesquels la Vierge est assise, on ignorerait qu'elle apparaît du haut de l'Empirée, qu'on distinguerait à son maintien seul, quel est dans cet état de quiétude parfaite dont se compose l'éternelle existence des élus. Toute fois au milieu des jouissances célestes, la petite fille des rois d'Israël ouvre encore son coeur aux affections humaines, et ses regards sont toujours prêts à se tourner sur l'affligé qui invoque son assistance. Voilà du moins comme nous croyons devoir interprêter le motif qui lui fait baisser les yeux vers la terre. Si ce n'a pas été là l'idée du peintre, il est assez naturel de le supposer. Toute candide, toute expressive et agréable qu'est la figure de la Vierge, elle n'a point le caracère des têtes antiques. Mais ce n'est pas à cela qu'il faut nous attacher devant les productions d'André del Sarte. Les ornemens dont elles brillent, sont la naïveté et les grâces. André est placé au rang des premiers peintres et ses ouvrages sont d'une extrême rareté. On n'y remarque pas seulement un travail facile, un coloris plein de force et d'une fraîcheur exquise, une parfaite dégradation de tons ; mais encore beaucoup de sagesse et de simplicité ; beaucoup d'expresson, et surtout de ses expressions douces, qui loin d'ébranler doulouresement notre ame, la mettent dans un état de délices où elle se plairait à rester. Nous lisons dans l'histoire de cet artiste, que les Florentins faisaient un si grand cas de ses ouvrages, que pendant leurs séditions, à l'exemple du roi Démetrius, ils les préservent des flammes, tandis qu'ils n'épargnèrent ni églises ni palais. Le célèbre Michel-Ange, ne jugeait pas moins favorablement d'André, quand il le comparaît à Raphaël. (Sarte (Andrea Vannucchi del Sarto, dit André del))|La Vierge, Jésus et Saint Jean-Baptiste, représentés dans une gloire. On ne verrait pas les nuages sur lesquels la Vierge est assise, on ignorerait qu'elle apparaît du haut de l'Empirée, qu'on distinguerait à son maintien seul, quel est dans cet état de quiétude parfaite dont se compose l'éternelle existence des élus. Toute fois au milieu des jouissances célestes, la petite fille des rois d'Israël ouvre encore son coeur aux affections humaines, et ses regards sont toujours prêts à se tourner sur l'affligé qui invoque son assistance. Voilà du moins comme nous croyons devoir interprêter le motif qui lui fait baisser les yeux vers la terre. Si ce n'a pas été là l'idée du peintre, il est assez naturel de le supposer. Toute candide, toute expressive et agréable qu'est la figure de la Vierge, elle n'a point le caracère des têtes antiques. Mais ce n'est pas à cela qu'il faut nous attacher devant les productions d'André del Sarte. Les ornemens dont elles brillent, sont la naïveté et les grâces. André est placé au rang des premiers peintres et ses ouvrages sont d'une extrême rareté. On n'y remarque pas seulement un travail facile, un coloris plein de force et d'une fraîcheur exquise, une parfaite dégradation de tons ; mais encore beaucoup de sagesse et de simplicité ; beaucoup d'expresson, et surtout de ses expressions douces, qui loin d'ébranler doulouresement notre ame, la mettent dans un état de délices où elle se plairait à rester. Nous lisons dans l'histoire de cet artiste, que les Florentins faisaient un si grand cas de ses ouvrages, que pendant leurs séditions, à l'exemple du roi Démetrius, ils les préservent des flammes, tandis qu'ils n'épargnèrent ni églises ni palais. Le célèbre Michel-Ange, ne jugeait pas moins favorablement d'André, quand il le comparaît à Raphaël.]] réalisée par Sarte (Andrea Vannucchi del Sarto, dit André del), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [75]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La charité humaine. Figures de grandeur naturelle ou à-peu-près. Ce sujet est représenté ici par une femme et trois enfans : le plus jeune, qu'elle tient à son bras droit, dort penché sur son épaule ; debout, à sa gauche, est un des deux autres vers lequel elle se tourne en lui posant affectueusement la main sur la tête ; le troisième s'appuie contre elle et fait entendre qu'elle est son refuge. Une draperie bleue, attachée au-dessous du sein et fendue par le côté, est le seul vêtement de la figure principale ; les enfans sont tout-à-fait nus. Le Rosso, quoiqu'un peu moins maniéré dans cette peinture, que dans la pluspart de celles qu'il nous a laissées, y conserve cependant quelque chose de la bizarrerie ordinaire de son style. Au surplus, il s'agit ici d'un ouvrage authetique de ce maître, ce qui n'est pas très-facile à trouver, malgré le long séjour qu'il fit à la cour de François 1er. (Roux (il Rosso, nommé en France, maître))|La charité humaine. Figures de grandeur naturelle ou à-peu-près. Ce sujet est représenté ici par une femme et trois enfans : le plus jeune, qu'elle tient à son bras droit, dort penché sur son épaule ; debout, à sa gauche, est un des deux autres vers lequel elle se tourne en lui posant affectueusement la main sur la tête ; le troisième s'appuie contre elle et fait entendre qu'elle est son refuge. Une draperie bleue, attachée au-dessous du sein et fendue par le côté, est le seul vêtement de la figure principale ; les enfans sont tout-à-fait nus. Le Rosso, quoiqu'un peu moins maniéré dans cette peinture, que dans la pluspart de celles qu'il nous a laissées, y conserve cependant quelque chose de la bizarrerie ordinaire de son style. Au surplus, il s'agit ici d'un ouvrage authetique de ce maître, ce qui n'est pas très-facile à trouver, malgré le long séjour qu'il fit à la cour de François 1er.]] réalisée par Roux (il Rosso, nommé en France, maître), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Mota au prix de 100 fl. [76]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Nativité de Jésus. Trois anges sont prosternés devant le Messie qui vient de naître. Quatre autres, qui suspendent leur vol au-dessus de sa tête, chantent des hymnes à la gloire du Tout-Puissant et de sa Servante bien aimée. Cependant le mystérieux fils de la Vierge, quoique resplandissant de lumière, est soumis aux besoins de la vie, et reçoit déjà du chaste sein de sa mère la première nourriture des hommes. Dans un coin obscur, on aperçoit S. Joseph que la fatigue a fait tomber dans le sommeil. Camille, à l'exemple de la fameuse nuit du Corrège, a fait jaillir du corps même de Jésus toute la lumière qui éclaire son tableau, en évitant d'y donner à ses figures des contours trop sentis, et à ses couleurs locales trop d'éclat. Par ce moyen il a produit un effet doux, d'une unité parfaite, et presqu'aussi mystérieux que son sujet. La manière de Camille Proccacini diffère beaucoup de celle de Jules-César, son frère. Moins correct et plus capricieux que lui, il est vague, agréable, extraordinaire dans ses pensées, élégant et léger dans son dessin, mais souvent emporté dans son exécution. A ces traits, il est aisé de reconnaïtre la main de Camille dans le petit tableau dont nous venons de parler. (Procaccini (Camille))|La Nativité de Jésus. Trois anges sont prosternés devant le Messie qui vient de naître. Quatre autres, qui suspendent leur vol au-dessus de sa tête, chantent des hymnes à la gloire du Tout-Puissant et de sa Servante bien aimée. Cependant le mystérieux fils de la Vierge, quoique resplandissant de lumière, est soumis aux besoins de la vie, et reçoit déjà du chaste sein de sa mère la première nourriture des hommes. Dans un coin obscur, on aperçoit S. Joseph que la fatigue a fait tomber dans le sommeil. Camille, à l'exemple de la fameuse nuit du Corrège, a fait jaillir du corps même de Jésus toute la lumière qui éclaire son tableau, en évitant d'y donner à ses figures des contours trop sentis, et à ses couleurs locales trop d'éclat. Par ce moyen il a produit un effet doux, d'une unité parfaite, et presqu'aussi mystérieux que son sujet. La manière de Camille Proccacini diffère beaucoup de celle de Jules-César, son frère. Moins correct et plus capricieux que lui, il est vague, agréable, extraordinaire dans ses pensées, élégant et léger dans son dessin, mais souvent emporté dans son exécution. A ces traits, il est aisé de reconnaïtre la main de Camille dans le petit tableau dont nous venons de parler.]] réalisée par Procaccini (Camille), vendue par [[[Henry]]]. [77]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La naissance d'Adonis. Huit Naïades, le sein découvert et la tête ornée de fleurs, entourent une de leurs compagnes dans les bras de laquelle est Adonis, qu'elles contemplent et se disposent à oïndre des larmes de Myrrha, sa mère. Tandis que plusieurs d'entr'elles préparent pour cette ablution on linge, un vase et un bassin, une autre célèbre, en jouant du luth, les grâces et la beauté du nouveau né. Trois amours voltigent en l'air, l'un décochant une flèche, les deux autres portant des gerbes de fleurs. Myrrha, changée en arbre, ne conserve de sa forme humaine que des restes monstrueux et grossiers. (Primatice (Francesco Primaticcio, dit le))|La naissance d'Adonis. Huit Naïades, le sein découvert et la tête ornée de fleurs, entourent une de leurs compagnes dans les bras de laquelle est Adonis, qu'elles contemplent et se disposent à oïndre des larmes de Myrrha, sa mère. Tandis que plusieurs d'entr'elles préparent pour cette ablution on linge, un vase et un bassin, une autre célèbre, en jouant du luth, les grâces et la beauté du nouveau né. Trois amours voltigent en l'air, l'un décochant une flèche, les deux autres portant des gerbes de fleurs. Myrrha, changée en arbre, ne conserve de sa forme humaine que des restes monstrueux et grossiers.]] réalisée par Primatice (Francesco Primaticcio, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Legrand au prix de 99 fl. [78]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le repos de la sainte Famille, pendant son voyage d'Egypte. La Vierge, sur le devant d'un paysage, donne le sein à l'enfant Jésus, et tourne la tête vers un ange qui lui offre une branche de dattier chargée de fruits. Deux autres anges, placés derrière elle, lui apportent des fleurs ; et plus loin, deux autres encore sont à la recherche de choses propres à composer leur offrande. Pendant ce tems S. Joseph, un genou en terre, tient un pain qu'il vient de tirer de son sac, et le présente à son épouse. Quoique les ouvrages de Pésarèse n'aient ni la fraîcheur ni la grâce de ceux du Guide, son maître, on y reconnaît cependant une main habile et beaucoup de mérite, puisqu'ils sont reçus dans les galeries. Celui-ci vient de la riche collection Grandpré. (Pesarèse (Simone-Cantarini, dit le))|Le repos de la sainte Famille, pendant son voyage d'Egypte. La Vierge, sur le devant d'un paysage, donne le sein à l'enfant Jésus, et tourne la tête vers un ange qui lui offre une branche de dattier chargée de fruits. Deux autres anges, placés derrière elle, lui apportent des fleurs ; et plus loin, deux autres encore sont à la recherche de choses propres à composer leur offrande. Pendant ce tems S. Joseph, un genou en terre, tient un pain qu'il vient de tirer de son sac, et le présente à son épouse. Quoique les ouvrages de Pésarèse n'aient ni la fraîcheur ni la grâce de ceux du Guide, son maître, on y reconnaît cependant une main habile et beaucoup de mérite, puisqu'ils sont reçus dans les galeries. Celui-ci vient de la riche collection Grandpré.]] réalisée par Pesarèse (Simone-Cantarini, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Henry au prix de 105 fl. [79]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge et son fils. Marie, assise sur le devant d'un paysage, soutient de sa main droite la tête de Jésus endormi et couché par terre. Cette tendre mère n'a rien perdu des trésors du bel âge : gr6ace, candeur, virginité, elle a tout conservé ; mais ce qui l'embelli surtout, c'est le ravissement avec lequel elle contemple son divin fils. Si, dans ce moment, quelque chose pouvait altérer son bonheur et ses traits, ce serait la crainte de troubler le someil de son fils. En effet, il est aisé de deviner, au mol abandon du corps de Marie, tant soit peu incliné en avant, à l'écartement des doigts de sa main gauche, dans laquelle se trouve une de celles de Jésus, il est aisé, disons-nous, de deviner que dans la crainte où elle est de réveiller ce cher fils, elle évite de faire le moindre mouvement. Le jeune Rédempteur du monde ne nous charme pas moins que sa mère. Il est aussi beau de corps que de figure ; en le contemplant, on sent que son someil est celui du calme et de l'innocence. On accuse Le Parmesan d'être manièré dans le mouvement de ses figures ; ce reproche ne peu tomber sur le précieux ouvrage que nous venons de décrire. La pose de Jésus est tout-à-fait naturelle ; celle de la Vierge est agréable, aisée, et désigne une suspension de mouvement, un état d'inaction qui coïncident à merveille avec la situation de son âme. Non moins heureux dans la partie mécanique de la peinture, dans la combinaison des couleurs, dans l'entente du clair obscur, le Mazzuola rivalise ici avec le Corrège, et s'en rapproche, en outre, pour le morbidesse des chairs*. *footnote : Ce tableau que nous avons aggrandi nous-même, a fait partie du fameux cabinet de Willem Six, bourguemestre d'Amsterdam. On peut consulter à ce sujet, le Recueil de Catalogues de G. Hoët, au tome 1, page 410. (Le Parmesan (Francisco-Mazzuola, dit le))|La Vierge et son fils. Marie, assise sur le devant d'un paysage, soutient de sa main droite la tête de Jésus endormi et couché par terre. Cette tendre mère n'a rien perdu des trésors du bel âge : gr6ace, candeur, virginité, elle a tout conservé ; mais ce qui l'embelli surtout, c'est le ravissement avec lequel elle contemple son divin fils. Si, dans ce moment, quelque chose pouvait altérer son bonheur et ses traits, ce serait la crainte de troubler le someil de son fils. En effet, il est aisé de deviner, au mol abandon du corps de Marie, tant soit peu incliné en avant, à l'écartement des doigts de sa main gauche, dans laquelle se trouve une de celles de Jésus, il est aisé, disons-nous, de deviner que dans la crainte où elle est de réveiller ce cher fils, elle évite de faire le moindre mouvement. Le jeune Rédempteur du monde ne nous charme pas moins que sa mère. Il est aussi beau de corps que de figure ; en le contemplant, on sent que son someil est celui du calme et de l'innocence. On accuse Le Parmesan d'être manièré dans le mouvement de ses figures ; ce reproche ne peu tomber sur le précieux ouvrage que nous venons de décrire. La pose de Jésus est tout-à-fait naturelle ; celle de la Vierge est agréable, aisée, et désigne une suspension de mouvement, un état d'inaction qui coïncident à merveille avec la situation de son âme. Non moins heureux dans la partie mécanique de la peinture, dans la combinaison des couleurs, dans l'entente du clair obscur, le Mazzuola rivalise ici avec le Corrège, et s'en rapproche, en outre, pour le morbidesse des chairs*. *footnote : Ce tableau que nous avons aggrandi nous-même, a fait partie du fameux cabinet de Willem Six, bourguemestre d'Amsterdam. On peut consulter à ce sujet, le Recueil de Catalogues de G. Hoët, au tome 1, page 410.]] réalisée par Le Parmesan (Francisco-Mazzuola, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 4500 fl. [80]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus à la colonne : figure en pied et de grandeur naturelle. Ce morceau est, sans exagération, un des prodiges de la peinture ; et l'on se demanderait presque, en le regardant : est-ce un homme, ou n'est-ce que la représentation d'un homme ? Est-ce une illusion ou une réalité ? Ici l'art, et ne laisse songer qu'à la nature. Le Christ dépouillé de ses vêtemens, les mains liées derrière le dos, touche au moment d'être flagellé. La pudeur et l'humiliation lui font baisser la tête et les yeux ; de sa poitrine palpitante s'exhalent de profonds soupirs qui décèlent l'état pénible de son âme. Cependant sa douceur et sa patience résistent à la douleur qu'il éprouve, à l'humiliation dont on l'abreuve ; son affliction est simple et touchante ; sa fermeté est sans ostentation ; le calme de son front n'est que l'égèrement obscurci ; Jésus, enfin, montre une force surnaturelle ; et en même tems qu'on le plaint, on s'étonne de la grandeur de sa résignation. Pour rendre un caractère aussi compliqué ; pour faire sentir ce mélange d'affections opposées ; pour unir la grandeur à l'humilité, le calme à la souffrance ; pour peindre le juste dans le probre, un Dieu dans un corps humain, il fallait tout le génie d'un grand peintre ; et jamais celui du Guide ne s'est montré dans un plus beau jour. (Le Guide (Guido-Reni, dit le))|Jésus à la colonne : figure en pied et de grandeur naturelle. Ce morceau est, sans exagération, un des prodiges de la peinture ; et l'on se demanderait presque, en le regardant : est-ce un homme, ou n'est-ce que la représentation d'un homme ? Est-ce une illusion ou une réalité ? Ici l'art, et ne laisse songer qu'à la nature. Le Christ dépouillé de ses vêtemens, les mains liées derrière le dos, touche au moment d'être flagellé. La pudeur et l'humiliation lui font baisser la tête et les yeux ; de sa poitrine palpitante s'exhalent de profonds soupirs qui décèlent l'état pénible de son âme. Cependant sa douceur et sa patience résistent à la douleur qu'il éprouve, à l'humiliation dont on l'abreuve ; son affliction est simple et touchante ; sa fermeté est sans ostentation ; le calme de son front n'est que l'égèrement obscurci ; Jésus, enfin, montre une force surnaturelle ; et en même tems qu'on le plaint, on s'étonne de la grandeur de sa résignation. Pour rendre un caractère aussi compliqué ; pour faire sentir ce mélange d'affections opposées ; pour unir la grandeur à l'humilité, le calme à la souffrance ; pour peindre le juste dans le probre, un Dieu dans un corps humain, il fallait tout le génie d'un grand peintre ; et jamais celui du Guide ne s'est montré dans un plus beau jour.]] réalisée par Le Guide (Guido-Reni, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [81]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Enfant Jésus. Assis, vu de face, et représenté dans l'âge de six à sept ans, le Sauveur du monde a le pied sur une croix, et de la main droite tient un clou qu'il montre au spectateur. Dans une corbeille, à côté de lui, sont d'autres instrumens de sa Passion, parmi lesquels on distingue la branche d'épines dont les Juifs le couronnèrent. Le caractère de Jésus est bien senti : la raison, la réflexion, la bonté s'unissent dans ses traits à l'ingénuité de l'enfance ; et ses regards mélancoliques et doux, semblent vouloir faire pressentir les souffrances auxquelles il se destine pour le salut des hommes ; Jésus n'a enfin de son âge que la grâce et les traits. Un coloris tendre, un dessin correct, une parfaite concordance entre les mouvemens du corps et ceux de l'âme, sont les marques certaines auxquelles nous reconnaissons ici une des productions les plus authentiques du célèbre Dominiquin. (Dominiquin (Dominico-Zampieri, dit le))|L'Enfant Jésus. Assis, vu de face, et représenté dans l'âge de six à sept ans, le Sauveur du monde a le pied sur une croix, et de la main droite tient un clou qu'il montre au spectateur. Dans une corbeille, à côté de lui, sont d'autres instrumens de sa Passion, parmi lesquels on distingue la branche d'épines dont les Juifs le couronnèrent. Le caractère de Jésus est bien senti : la raison, la réflexion, la bonté s'unissent dans ses traits à l'ingénuité de l'enfance ; et ses regards mélancoliques et doux, semblent vouloir faire pressentir les souffrances auxquelles il se destine pour le salut des hommes ; Jésus n'a enfin de son âge que la grâce et les traits. Un coloris tendre, un dessin correct, une parfaite concordance entre les mouvemens du corps et ceux de l'âme, sont les marques certaines auxquelles nous reconnaissons ici une des productions les plus authentiques du célèbre Dominiquin.]] réalisée par Dominiquin (Dominico-Zampieri, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [82]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte. Chargée de son fils qu'elle presse sur son sein, inquiète à la vue d'une rivière qu'elle va traverser sur un bac où déjà elle met le pied, la Vierge s'appuie, toute tremblante, sur le bras de S. Joseph, qui lui-même a son bâton pour soutien. Cependant le batelier fixe sa nacelle contre le rivage, au moyen de sa rame qu'il tient en arc-boutant. Le fond de ce tableau représente un paysage, où deux pyramides indiquent que la scène se passe en Egypte. Ici la fiction n'a rien introduit de surnaturel ; point d'envoyés du ciel, nulle pompe, nuls autres ornemens que ceux de la vérité ; en un mot, c'est l'ouvrage du sentiment réglé sur la scrupuleuse observation de la nature. La Vierge nous offre l'image fidèle de la candeur, de la sollicitude maternelle, de la timidité ; son époux, celle de la tendre complaisance ; et ce qu'il y a d'étonnant, c'est que pour exprimer ces choses, il a suffi de quelques coups de pinceau, où le travail de la main a suivi la rapidité de la pensée. Quiconque se connaît assez en peinture pour apprécier ce qu'il y a d'esprit, de goût et de facilité dans ce petit tableau, ne pourra se lasser de l'admirer, ni refuser de l'admettre au nombre des plus délicieuses productions du Dominiquin ; et quiconque n'a étudié que la nature, admirera encore dans l'atitude de la Vierge, dans celle de Joseph, dans l'heureuse simplicité qui respire en eux, les nuances les plus délicates de l'expression. (Dominiquin (Dominico-Zampieri, dit le))|La fuite en Egypte. Chargée de son fils qu'elle presse sur son sein, inquiète à la vue d'une rivière qu'elle va traverser sur un bac où déjà elle met le pied, la Vierge s'appuie, toute tremblante, sur le bras de S. Joseph, qui lui-même a son bâton pour soutien. Cependant le batelier fixe sa nacelle contre le rivage, au moyen de sa rame qu'il tient en arc-boutant. Le fond de ce tableau représente un paysage, où deux pyramides indiquent que la scène se passe en Egypte. Ici la fiction n'a rien introduit de surnaturel ; point d'envoyés du ciel, nulle pompe, nuls autres ornemens que ceux de la vérité ; en un mot, c'est l'ouvrage du sentiment réglé sur la scrupuleuse observation de la nature. La Vierge nous offre l'image fidèle de la candeur, de la sollicitude maternelle, de la timidité ; son époux, celle de la tendre complaisance ; et ce qu'il y a d'étonnant, c'est que pour exprimer ces choses, il a suffi de quelques coups de pinceau, où le travail de la main a suivi la rapidité de la pensée. Quiconque se connaît assez en peinture pour apprécier ce qu'il y a d'esprit, de goût et de facilité dans ce petit tableau, ne pourra se lasser de l'admirer, ni refuser de l'admettre au nombre des plus délicieuses productions du Dominiquin ; et quiconque n'a étudié que la nature, admirera encore dans l'atitude de la Vierge, dans celle de Joseph, dans l'heureuse simplicité qui respire en eux, les nuances les plus délicates de l'expression.]] réalisée par Dominiquin (Dominico-Zampieri, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Francillon au prix de 1301 fl. [83]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte. La Vierge, montée sur un âne, porte dans ses bras le divin enfant dont l'Eternel l'a rendue mère ; de deux anges qui l'accompagnent et précèdent ses pas, l'un tient le licou de la monture, et se tourne vers Marie, pour lui annoncer qu'il découvre dans le lointain, un endroit propre au repos, ou peut-être la ville où elle a fixé le terme de son voyage. Joseph, portant gravement son petit bagage au bout d'un bâton, marche à côté de son épouse, et fixe les yeux hors du tableau. Ce trait des écriture saintes, a été mille fois répété par les peintres italiens. C'est sans doute parce que, dans la vie de Jésus et de sa mère, qu'on ne cessait de leur donner pour sujet, il n'y a point d'évènement où l'art ait plus de moyen de plaire, et l'imagination plus de liberté. Aussi, le génie des grands artistes a-t-il sû le produire sous des couleurs toujours nouvelles. Ce qui relève d'une manière toute particulière le mérite des productions d'Annibal Carrache, c'est le mouvement et la vie : ce petit tableau en est une preuve frappante. La vivacité d'action, le jeu des physionommies, feraient presque croire que chacun des personnages qui y sont représentées parle, pense et agit. Annibal Carrache avait encore tous les autres talens qui caractérisent l'artiste du premier ordre, et particulièrement ceux de bien peindre et de dessiner d'une grande manière. (Carrache (Annibal Carracci))|La fuite en Egypte. La Vierge, montée sur un âne, porte dans ses bras le divin enfant dont l'Eternel l'a rendue mère ; de deux anges qui l'accompagnent et précèdent ses pas, l'un tient le licou de la monture, et se tourne vers Marie, pour lui annoncer qu'il découvre dans le lointain, un endroit propre au repos, ou peut-être la ville où elle a fixé le terme de son voyage. Joseph, portant gravement son petit bagage au bout d'un bâton, marche à côté de son épouse, et fixe les yeux hors du tableau. Ce trait des écriture saintes, a été mille fois répété par les peintres italiens. C'est sans doute parce que, dans la vie de Jésus et de sa mère, qu'on ne cessait de leur donner pour sujet, il n'y a point d'évènement où l'art ait plus de moyen de plaire, et l'imagination plus de liberté. Aussi, le génie des grands artistes a-t-il sû le produire sous des couleurs toujours nouvelles. Ce qui relève d'une manière toute particulière le mérite des productions d'Annibal Carrache, c'est le mouvement et la vie : ce petit tableau en est une preuve frappante. La vivacité d'action, le jeu des physionommies, feraient presque croire que chacun des personnages qui y sont représentées parle, pense et agit. Annibal Carrache avait encore tous les autres talens qui caractérisent l'artiste du premier ordre, et particulièrement ceux de bien peindre et de dessiner d'une grande manière.]] réalisée par Carrache (Annibal Carracci), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Pellion rue du fbg St Hré no.83. [84]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le sommeil. Cette peinture nous offre, presque de face, et assise, une belle italienne, qui, plongée dans un profond sommeil, paraît occupée d'un songe qui trompe agréablement ses sens ; telle est, du moins, l'idée que font naître et l'air de volupté que respirent ses lèvres, et le mol abandon de sa tête et de son corps, tant soit peu renversés en arrière. Quoiqu'il en soit, sa chevelure flottante, son jeune sein à demi-nu, son corsage en partie dénoué, forment un piquant désordre, qui s'accorde parfaitement avec l'expression de sa figure. Sous la jolie dormeuse, est étendue une draperie bleue sur laquelle elle s'appuye du coude gauche, et que sa main droite tient relevée sur ses genoux. Le fond du tableau indique un ciel de nuit, ce qui fait supposer que la figure est vue à la clarté de la lune. L'agrément du sujet est ici relevé par un heureux accord de tons brillans, par une grande force de couleur, et enfin, par un effet tout à la fois décidé et doux aux regards. (Civoli ou Cigoli (Car. Lodovoco Cardi, dit le))|Le sommeil. Cette peinture nous offre, presque de face, et assise, une belle italienne, qui, plongée dans un profond sommeil, paraît occupée d'un songe qui trompe agréablement ses sens ; telle est, du moins, l'idée que font naître et l'air de volupté que respirent ses lèvres, et le mol abandon de sa tête et de son corps, tant soit peu renversés en arrière. Quoiqu'il en soit, sa chevelure flottante, son jeune sein à demi-nu, son corsage en partie dénoué, forment un piquant désordre, qui s'accorde parfaitement avec l'expression de sa figure. Sous la jolie dormeuse, est étendue une draperie bleue sur laquelle elle s'appuye du coude gauche, et que sa main droite tient relevée sur ses genoux. Le fond du tableau indique un ciel de nuit, ce qui fait supposer que la figure est vue à la clarté de la lune. L'agrément du sujet est ici relevé par un heureux accord de tons brillans, par une grande force de couleur, et enfin, par un effet tout à la fois décidé et doux aux regards.]] réalisée par Civoli ou Cigoli (Car. Lodovoco Cardi, dit le), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 333 fl. [85]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Un guerrier mahométan suivi de deux esclaves chargés de chaînes et garottes, dépose au pieds de son chef, la tête d'un de ses ennemis. Le fonds du tableau représente une plaine où sont assis deux camps fermés de barricades, et occupés, l'un par des Musulmans, l'autre, par une armée de Romains. Il y a au Musée, sous le n. 1090, un tableau qui pourrait bien être de Bonifazio, plutôt du Titien, auquel il a été de tous tems attribué. (Bonifazio (Francesco))|Un guerrier mahométan suivi de deux esclaves chargés de chaînes et garottes, dépose au pieds de son chef, la tête d'un de ses ennemis. Le fonds du tableau représente une plaine où sont assis deux camps fermés de barricades, et occupés, l'un par des Musulmans, l'autre, par une armée de Romains. Il y a au Musée, sous le n. 1090, un tableau qui pourrait bien être de Bonifazio, plutôt du Titien, auquel il a été de tous tems attribué.]] réalisée par Bonifazio (Francesco), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 58 fl. [86]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Apollon tuant le serpent Python. Toile collée sur bois. Apollon, son arc à la main, perce à coups de flêches, le prodigieux serpent qui, né du limon de la terre, après le déluge de Deucalion, désolait les environs du mont Parnasse, qu'on aperçoit dans l'éloignement ; à peu de distance, trois hommes prennent la fuite à la vue du monstre ; d'un autre côté est le temple de Delphes, où se rendaient les fameux oracles d'Apollon. (Bonifazio (Francesco))|Apollon tuant le serpent Python. Toile collée sur bois. Apollon, son arc à la main, perce à coups de flêches, le prodigieux serpent qui, né du limon de la terre, après le déluge de Deucalion, désolait les environs du mont Parnasse, qu'on aperçoit dans l'éloignement ; à peu de distance, trois hommes prennent la fuite à la vue du monstre ; d'un autre côté est le temple de Delphes, où se rendaient les fameux oracles d'Apollon.]] réalisée par Bonifazio (Francesco), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 58 fl. [87]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Les pêcheurs. Tableau sur cuivre. Un jeune paysan assis au pied d'un arbre, sur le devant d'un paysage, garde une quantité de poisson, et parle à un autre homme qui attache deux hottes sur le dos d'une bourrique. A quelques pas d'eux, est le bord d'une rivière, dont le cours, resserré au loin entre deux côtaux, forme une cascade vers le milieu du point de vue, et s'étend ensuite dans un bassin, où deux pêcheurs, sur une barque, sont occupés à jetter un filet ; on aperçoit, dans l'éloignement, sur un chemin pratiqué au bas d'une côté, des villageois conduisant des bestiaux. Ce qu'il y a de remarquable dans cette légère production d'Albane, est que le paysage en fait la partie principale, tandis qu'il n'est qu'accessoire dans la plupart des autres ouvrages de ce maître. (Albane (Francesco-Albani, dit l'))|Les pêcheurs. Tableau sur cuivre. Un jeune paysan assis au pied d'un arbre, sur le devant d'un paysage, garde une quantité de poisson, et parle à un autre homme qui attache deux hottes sur le dos d'une bourrique. A quelques pas d'eux, est le bord d'une rivière, dont le cours, resserré au loin entre deux côtaux, forme une cascade vers le milieu du point de vue, et s'étend ensuite dans un bassin, où deux pêcheurs, sur une barque, sont occupés à jetter un filet ; on aperçoit, dans l'éloignement, sur un chemin pratiqué au bas d'une côté, des villageois conduisant des bestiaux. Ce qu'il y a de remarquable dans cette légère production d'Albane, est que le paysage en fait la partie principale, tandis qu'il n'est qu'accessoire dans la plupart des autres ouvrages de ce maître.]] réalisée par Albane (Francesco-Albani, dit l'), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Francillon rue d'Anjou St Hé no.24 au prix de 201 fl. [88]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La vocation de Saint-Pierre. Pierre er André étaient deux pêcheurs qui demeuraient sur le bord de la mer de Galilée. Voici ce que l'Evangile dit au sujet de leur vocation : "Jésus marchant le long de la mer de Galilée, vit deux pêchers, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jettaient leurs filets dans la mer : or, il s'approcha d'eux, et leur dit : Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt ils quittèrent leurs filets et le suivirent." Quoique l'Albane fut enclin à peindre des scènes gracieuses et riantes, il n'en était pas moins capable de conceptions fortes, et de l'enthousiasme nécessaire pour les bien rendre, ce tableau le prouve. Le sujet en est savamment exposé, et le style si énergique, qu'on ne pourrait mieux exprimer, ni l'ascendant de la persuasion, ni les effets d'une foi vive et subitement inspirée. Considérons l'homme Dieu : son port est noble, son attitude imposante, son geste impératif ; mais lorsqu'il ordonne, on n'est touché que de sa bonté. Ses paroles sont la simplicité même ; mais en portant la main sur son coeur, il les rend éloquentes et victorieuses. A peine les deux pêcheurs ont-ils entendu quelques mots de sa bouche, qu'ils sont entraînés vers lui, qu'ils quittent tout pour le suivre. André s'élance hors de sa barque, déja Pierre aux genoux de Jésus, devenu son maître, est animé de l'esprit apostolique, et ne songe plus qu'à conquérir des coeurs, ce qu'il témoigne en montrant au loin, la barque, où sont Jacques et Jean, avec Zébédée leur père. L'Albane fit ce tableau dans le tems où, passant de sa première à sa seconde manière, il commençait à donner à ses ouvrages, et cette fraîcheur de teinte, et ce brillant coloris qui plaisent aux yeux des amateurs. (Albane (Francesco-Albani, dit l'))|La vocation de Saint-Pierre. Pierre er André étaient deux pêcheurs qui demeuraient sur le bord de la mer de Galilée. Voici ce que l'Evangile dit au sujet de leur vocation : "Jésus marchant le long de la mer de Galilée, vit deux pêchers, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jettaient leurs filets dans la mer : or, il s'approcha d'eux, et leur dit : Suivez-moi, je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt ils quittèrent leurs filets et le suivirent." Quoique l'Albane fut enclin à peindre des scènes gracieuses et riantes, il n'en était pas moins capable de conceptions fortes, et de l'enthousiasme nécessaire pour les bien rendre, ce tableau le prouve. Le sujet en est savamment exposé, et le style si énergique, qu'on ne pourrait mieux exprimer, ni l'ascendant de la persuasion, ni les effets d'une foi vive et subitement inspirée. Considérons l'homme Dieu : son port est noble, son attitude imposante, son geste impératif ; mais lorsqu'il ordonne, on n'est touché que de sa bonté. Ses paroles sont la simplicité même ; mais en portant la main sur son coeur, il les rend éloquentes et victorieuses. A peine les deux pêcheurs ont-ils entendu quelques mots de sa bouche, qu'ils sont entraînés vers lui, qu'ils quittent tout pour le suivre. André s'élance hors de sa barque, déja Pierre aux genoux de Jésus, devenu son maître, est animé de l'esprit apostolique, et ne songe plus qu'à conquérir des coeurs, ce qu'il témoigne en montrant au loin, la barque, où sont Jacques et Jean, avec Zébédée leur père. L'Albane fit ce tableau dans le tems où, passant de sa première à sa seconde manière, il commençait à donner à ses ouvrages, et cette fraîcheur de teinte, et ce brillant coloris qui plaisent aux yeux des amateurs.]] réalisée par Albane (Francesco-Albani, dit l'), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [89]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La fuite en Egypte. La Sainte-Famille, escortée par quatre anges, se retire secrètement en Egypte, afin de soustraire Jésus à la fureur d'Hérode. Deux des célestes messagers voltigent devant elle, en semant des fleurs sur son chemin ; les deux autres la suivent avec respect, et portent son modeste bagage. A l'admiration qu'ils manifestent, on juge qu'ils sont enchantés de la douceur des traits de Marie. Joseph, plein de complaisance pour son épouse, éprouve en outre une tendre sollicitude, veille sur elle, et mène par le licou, l'âne sur lequel elle est montée. Jésus, emmaillotté, dort sur les genoux de sa mère. L'aimable naïveté qui régne dans l'ordonnance des figures de ce tableau, dans leurs poses, et jusque dans leur expression, est, en général, le cachet des productions de l'Albane ; mais on en voit peu où, comme ici, il ait joint cette sorte de mérite à l'exécution solide et hardie qui constitue sa première manière, et caractérise le faire d'A. Carache, son maître. (Albane (Francesco-Albani, dit l'))|La fuite en Egypte. La Sainte-Famille, escortée par quatre anges, se retire secrètement en Egypte, afin de soustraire Jésus à la fureur d'Hérode. Deux des célestes messagers voltigent devant elle, en semant des fleurs sur son chemin ; les deux autres la suivent avec respect, et portent son modeste bagage. A l'admiration qu'ils manifestent, on juge qu'ils sont enchantés de la douceur des traits de Marie. Joseph, plein de complaisance pour son épouse, éprouve en outre une tendre sollicitude, veille sur elle, et mène par le licou, l'âne sur lequel elle est montée. Jésus, emmaillotté, dort sur les genoux de sa mère. L'aimable naïveté qui régne dans l'ordonnance des figures de ce tableau, dans leurs poses, et jusque dans leur expression, est, en général, le cachet des productions de l'Albane ; mais on en voit peu où, comme ici, il ait joint cette sorte de mérite à l'exécution solide et hardie qui constitue sa première manière, et caractérise le faire d'A. Carache, son maître.]] réalisée par Albane (Francesco-Albani, dit l'), vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]]. [90]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Quatre tableaux, genre de Bourguignon réalisée par Bourguignon, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 11 95 fl. [91]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Laneuville au prix de 15 05 fl. [92]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 17 10 fl. [93]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. 2. jolis paysages avec figures et ruines réalisée par Culembourg, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Couturier au prix de 124 fl. [94]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. 2. jolis paysages avec figures et ruines réalisée par Culembourg, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Couturier au prix de 106 fl. [95]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Genre de Luini, une femme nue demie nature réalisée par Luini, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 74 05 fl. [96]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Jordans, un grand tableau : marche de Silene réalisée par Jordans, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Rey rue de l'arbre sec au prix de 66 fl. [97]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un grand tableau représentant le Martire de St. Pierre réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Cornillet au prix de 91 fl. [98]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un grand tableau Italien représentant la Madeleine pénitente réalisée par Italien, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Francville au prix de 300 fl. [99]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Le pendant, représentant un hermite réalisée par Italien, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Francville au prix de 99 fl. [100]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Le Christ en croix par Charles LeBrun, avec les Stes femmes réalisée par Charles LeBrun, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Cornillet au prix de 200 fl. [101]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Delahante au prix de 15 fl. [102]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Simon concierge au prix de 30 05 fl. [103]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Rey rue de l'arbre sec au prix de 45 fl. [104]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un paysage réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole Boulevard Montmartre au prix de 51 fl. [105]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 33 fl. [106]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Montignole au prix de 74 fl. [107]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par La fayou marché neuf no.38 au prix de 9 40 fl. [108]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Ruex araguez [?]]] au prix de 7 10 fl. [109]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau du jugement dernier réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Cornillon fils rue Coquilliere au prix de 8 fl. [110]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Une copie d'après Rubens réalisée par Rubens, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Quélard rue Baillet au prix de 12 05 fl. [111]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau David adorant les idoles réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Filli rue de teiperauderie [?]]] au prix de 24 fl. [112]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau Jupiter & Semele réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Guesler au prix de 11 05 fl. [113]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Une copie d'après le Bassan réalisée par le Bassan, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par La fayou au prix de 4 95 fl. [114]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Berthé au prix de 16 55 fl. [115]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux dont un paysage réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Durand jeune au prix de 25 fl. [116]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Trois tableaux réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Maillard au prix de 16 60 fl. [117]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Simon C[oncierge]]] au prix de 26 fl. [118]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un petit tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 5 15 fl. [119]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau par van Goyen réalisée par Van Goyen, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Maillard au prix de 36 fl. [120]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Une marine par Dubels réalisée par Dubels, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Jolimont au prix de 11 50 fl. [121]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un paysage réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Simon C[oncierge]]] au prix de 27 fl. [122]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un portrait de femme réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 25 50 fl. [123]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Couturier au prix de 22 95 fl. [124]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par van elemondt, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par [[Simon C[oncierge]]] au prix de 50 05 fl. [125]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 42 05 fl. [126]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un tableau la Scène réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Barte rue Bourg Tibourg au prix de 51 fl. [127]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Un paysage par Salomon Ruisdael réalisée par Salomon Ruisdael, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 30 fl. [128]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux dont Piram & Tisbé réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Berthé au prix de 13 50 fl. [129]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux dont une chasse réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 18 05 fl. [130]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux dont un portrait réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Descrs rue de Bourbon au prix de 20 fl. [131]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Huit vieux tableaux réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]] au prix de 6 05 fl. [132]
- 1817.02.25/ -. Vente de l'œuvre décrite comme Objets omis dans ce Catalogue. Deux tableaux dont un paysage réalisée par un.e artiste anonyme, vendue par [[Lieut. Gén. Baron TH[iébault]]], achetée par Jolimont au prix de 12 95 fl. [133]