Ventes d'œuvres le 1827.04.19

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  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Isaac bénissant Jacob. Jacob à genoux près du lit d'Isaac, son père; reçoit par surprise une bénédiction que le saint patriarche croit donner à son fils Esaü. -Rebecca qui a conseillé cette ruse à Jacob, lui fait entendre par signe qu'il doit éviter de parler. (Victoor (Jean.))|Isaac bénissant Jacob. Jacob à genoux près du lit d'Isaac, son père; reçoit par surprise une bénédiction que le saint patriarche croit donner à son fils Esaü. -Rebecca qui a conseillé cette ruse à Jacob, lui fait entendre par signe qu'il doit éviter de parler.]] réalisée par Victoor (Jean.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 785 fl. [3]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus couronné d'épines.- Cet ouvrage plein de mérite et dont l'auteur a manifestement cherché à imiter la manière du célèbre Léonard, nous paraît appartenir à l'ancienne école Espagnole où à celle de Flandre. Dans l'un comme dans l'autre cas il mérite l'attention des curieux. Il est sur bois et porte un pied huit pouces de haut, sur un pied de large. (école Espagnole)|Jésus couronné d'épines.- Cet ouvrage plein de mérite et dont l'auteur a manifestement cherché à imiter la manière du célèbre Léonard, nous paraît appartenir à l'ancienne école Espagnole où à celle de Flandre. Dans l'un comme dans l'autre cas il mérite l'attention des curieux. Il est sur bois et porte un pied huit pouces de haut, sur un pied de large.]] réalisée par école Espagnole, vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 100 fl. [5]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage pastoral. Différens animaux domestiques, tels que porcs, vaches et brebis, sont dispersés sur tout le premier plan. Le pâtre qui les garde est assis au pied d'une butte, et cause avec un paysan nonchalamment appuyé sur le dos de son âne. Plusieurs canards sont tout-à-fait sur le devant du tableau; les autres plans se composent, à droite, d'une montagne dont le sommet est couronné de fabriques. La teinte lucide et diaphane de l'atmosphère, les tons fuyans des lointains, le gris argentin des plans avancés relèvent le mérite de ce deux tableaux. (Teniers Fils (David.))|Paysage pastoral. Différens animaux domestiques, tels que porcs, vaches et brebis, sont dispersés sur tout le premier plan. Le pâtre qui les garde est assis au pied d'une butte, et cause avec un paysan nonchalamment appuyé sur le dos de son âne. Plusieurs canards sont tout-à-fait sur le devant du tableau; les autres plans se composent, à droite, d'une montagne dont le sommet est couronné de fabriques. La teinte lucide et diaphane de l'atmosphère, les tons fuyans des lointains, le gris argentin des plans avancés relèvent le mérite de ce deux tableaux.]] réalisée par Teniers Fils (David.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 561 fl. [7]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marche de Silène. Cette bacchanale, qui sort en dernier lieu de la riche galerie de Lucien Bonaparte, était du nombre des vingt-deux tableaux de Rubens, qui ont appartenu à la maison des ducs de Richelieu, et dont il est parlé avec tant d'éloge dans l'un des ouvrages (I) Note en bas de page : Conversations sur la connaissance de la peinture : vol. in-12, imprimé à Paris en 1672. A la page 141, le célèbre de Piles a décrit la Bacchanale de Rubens qui fait le sujet de cet article. du savant de Piles, critique des plus judicieux en fait de peinture, et l'un des plus grands admirateurs de Rubens. Le front couronné de pampres, les joues brillantes de l'incarnat du rubis, le vieux Silène, suivant sa coutume, n'a pu laisser finir le jour sans s'enivrer. On dirait, à la vérité, qu'un reste de raison se mêle à sa gaîté naïve, et que ses lèvres riantes laissent encore échapper de joyeux propos. Mais ses jambes sont sans force, et son énorme corps, renversé en arrière, s'abandonne entièrement aux bras nerveux de deux satyres qui le soutiennent par-dessous les épaules. Un faune précède ce groupe vraiment pittoresque, et accompagne avec une double flûte les chants bachiques de l'un des satyres. A la droite de Silène est une bacchante folâtre, qui se fait un jeu de lui répandre sur le visage le jus qu'elle exprime de deux grappes de raisin. Viennent ensuite deux enfans de la carnation la plus délicate. L'un d'eux tient une branche chargée de raisins, qu'il essaie ingénuement de mettre dans la main pendante du vieillard; l'autre porte une grande brassée de différens fruits. Le cortège est fermé par un troisième satyre marchant à côté d'une vieille feme qu'il embrasse en riant. Ces deux figures, en partie dans l'ombre, en partie éclairées par le lumière rougeâtre d'une torche que tient la vielle femme, font ressortir toutes les autres, et produisent de la diversité dans les teintes des chairs, cette partie si difficile du coloris, dans laquelle Rubens nous paraît avoir excellé, et qui faisait dire à Diderot : Le peintre qui a acquis le sentiment de la chair, a fait un grand pas. De Piles raconte, au sujet de ce tableau-ci, que l'auteur le fit en concurrence du Dominiquin, du Guide, du Guerchin, de l'Albane, du Poussin, de Van-Dick, de Rembrandt et des autres peintres de son temps, qui tenaient un rang considérable dans la république de la peinture. Van Usten, un des plus grands connaisseurs qui ait existé, prit plaisir à faire travailler tous ces illustres en même temps, pour juger de leurs ouvrages de la manière la plus sûre et la plus sincère, c'est-à-dire, par comparaison, et en les rapprochant les uns des autres. C'est pourquoi l'on doit penser que celui-ci a été fait avec beaucoup de soin, et dans la vue de faire connaître le mérite de son auteur; aussi est-il parfait dans toutes ses parties. Le soin qu'on remarque dans l'exécution de cette bacchanale, confirmerait seule à nos yeux l'anecdote curieuse racontée par de Piles, si la véracité de cet auteur ne nous était un sûr garant de la vérité du fait. Rarement la touche large de Rubens s'est soumise à cette délicatesse, cette fonte de couleurs qu'on est forcé d'admirer ici; et jamais. selon nous, ce maître ne s'est montré plus grand coloriste. (Rubens (Pierre Paul).)|Marche de Silène. Cette bacchanale, qui sort en dernier lieu de la riche galerie de Lucien Bonaparte, était du nombre des vingt-deux tableaux de Rubens, qui ont appartenu à la maison des ducs de Richelieu, et dont il est parlé avec tant d'éloge dans l'un des ouvrages (I) Note en bas de page : Conversations sur la connaissance de la peinture : vol. in-12, imprimé à Paris en 1672. A la page 141, le célèbre de Piles a décrit la Bacchanale de Rubens qui fait le sujet de cet article. du savant de Piles, critique des plus judicieux en fait de peinture, et l'un des plus grands admirateurs de Rubens. Le front couronné de pampres, les joues brillantes de l'incarnat du rubis, le vieux Silène, suivant sa coutume, n'a pu laisser finir le jour sans s'enivrer. On dirait, à la vérité, qu'un reste de raison se mêle à sa gaîté naïve, et que ses lèvres riantes laissent encore échapper de joyeux propos. Mais ses jambes sont sans force, et son énorme corps, renversé en arrière, s'abandonne entièrement aux bras nerveux de deux satyres qui le soutiennent par-dessous les épaules. Un faune précède ce groupe vraiment pittoresque, et accompagne avec une double flûte les chants bachiques de l'un des satyres. A la droite de Silène est une bacchante folâtre, qui se fait un jeu de lui répandre sur le visage le jus qu'elle exprime de deux grappes de raisin. Viennent ensuite deux enfans de la carnation la plus délicate. L'un d'eux tient une branche chargée de raisins, qu'il essaie ingénuement de mettre dans la main pendante du vieillard; l'autre porte une grande brassée de différens fruits. Le cortège est fermé par un troisième satyre marchant à côté d'une vieille feme qu'il embrasse en riant. Ces deux figures, en partie dans l'ombre, en partie éclairées par le lumière rougeâtre d'une torche que tient la vielle femme, font ressortir toutes les autres, et produisent de la diversité dans les teintes des chairs, cette partie si difficile du coloris, dans laquelle Rubens nous paraît avoir excellé, et qui faisait dire à Diderot : Le peintre qui a acquis le sentiment de la chair, a fait un grand pas. De Piles raconte, au sujet de ce tableau-ci, que l'auteur le fit en concurrence du Dominiquin, du Guide, du Guerchin, de l'Albane, du Poussin, de Van-Dick, de Rembrandt et des autres peintres de son temps, qui tenaient un rang considérable dans la république de la peinture. Van Usten, un des plus grands connaisseurs qui ait existé, prit plaisir à faire travailler tous ces illustres en même temps, pour juger de leurs ouvrages de la manière la plus sûre et la plus sincère, c'est-à-dire, par comparaison, et en les rapprochant les uns des autres. C'est pourquoi l'on doit penser que celui-ci a été fait avec beaucoup de soin, et dans la vue de faire connaître le mérite de son auteur; aussi est-il parfait dans toutes ses parties. Le soin qu'on remarque dans l'exécution de cette bacchanale, confirmerait seule à nos yeux l'anecdote curieuse racontée par de Piles, si la véracité de cet auteur ne nous était un sûr garant de la vérité du fait. Rarement la touche large de Rubens s'est soumise à cette délicatesse, cette fonte de couleurs qu'on est forcé d'admirer ici; et jamais. selon nous, ce maître ne s'est montré plus grand coloriste.]] réalisée par Rubens (Pierre Paul)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 21,000 fl. [8]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Port de mer du Levant. C'est bien là la diversité de personnages, le mouvement et l'activité qu'on remarque sur un port de mer; et ces Napolitains, ces Génois, ces matelots grecs, ces esclaves, ces Turcs, indiquent bien que ce port est situé sur la Méditerranée. A ces hommes attérés Note dans l'Errata : lisez attirés par le commerce, et répandus de tous côtés sur de vastes quais, se mêlent encore quelques promeneurs. Trois de ces derniers se rencontrent auprès d'un palais, à la droite du tableau, et se saluent par une profonde révérence. Du côté opposé, un Turc cause avec une femme assise devant lui, tandis qu'un de ses compatriotes, se tournant vers plusieurs hommes de la Chiourne, leur commande de reprendre leurs travaux. Un peu plus loin, des matelots sont occupés, les uns à débarquer des marchandises, les autres à puiser de l'eau à une fontaine. Des navires de différens pays remplissent le port; au-delà s'élèvent de hautes falaises couronnées de fortifications. Des statues, une colonne monumentale et autres morceaux d'architecture, enrichissent encore ce beau tableau. La couleur en est aérienne et pleine de fraîcheur, le faire moelleux et d'une charmante facilité. (Lingelbach (Jean.))|Port de mer du Levant. C'est bien là la diversité de personnages, le mouvement et l'activité qu'on remarque sur un port de mer; et ces Napolitains, ces Génois, ces matelots grecs, ces esclaves, ces Turcs, indiquent bien que ce port est situé sur la Méditerranée. A ces hommes attérés Note dans l'Errata : lisez attirés par le commerce, et répandus de tous côtés sur de vastes quais, se mêlent encore quelques promeneurs. Trois de ces derniers se rencontrent auprès d'un palais, à la droite du tableau, et se saluent par une profonde révérence. Du côté opposé, un Turc cause avec une femme assise devant lui, tandis qu'un de ses compatriotes, se tournant vers plusieurs hommes de la Chiourne, leur commande de reprendre leurs travaux. Un peu plus loin, des matelots sont occupés, les uns à débarquer des marchandises, les autres à puiser de l'eau à une fontaine. Des navires de différens pays remplissent le port; au-delà s'élèvent de hautes falaises couronnées de fortifications. Des statues, une colonne monumentale et autres morceaux d'architecture, enrichissent encore ce beau tableau. La couleur en est aérienne et pleine de fraîcheur, le faire moelleux et d'une charmante facilité.]] réalisée par Lingelbach (Jean.), vendue par Ch,er Féréol Bonnemaison au prix de 1500 fl. [9]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jeune cheval sur le devant d'une plaine. Ce tableau dut vraissemblablement commandé par un amateur, qui voulut avoir le portrait fidèle d'un cheval auquel il était attaché. A dire vrai, cet animal devait être remarquable par sa taille élancée et surtout par sa jolie robe parsemée de taches noires. Nous le voyons ici de trois quarts, la tête haute et dressant les oreilles. Le peintre, pour jeter quelqu'intérêt de plus sur son ouvrage, y a représenté vers le milieu de la plaine un carosse attelé de quatre chevaux et précédé de deux coureurs. A droite, des ruines couronnent le sommet d'une colline lointaine; bien au-delà, des montagnes se profilent en tous bleuâtres sur un horison lumineux. Dans cet ouvrage naïf, l'art n'a point cherché à renchérir sur la nature par des beautés de convention, par une grande réunion de richesses; c'est la vérité, rien de plus. (Jardin (Karel du))|Jeune cheval sur le devant d'une plaine. Ce tableau dut vraissemblablement commandé par un amateur, qui voulut avoir le portrait fidèle d'un cheval auquel il était attaché. A dire vrai, cet animal devait être remarquable par sa taille élancée et surtout par sa jolie robe parsemée de taches noires. Nous le voyons ici de trois quarts, la tête haute et dressant les oreilles. Le peintre, pour jeter quelqu'intérêt de plus sur son ouvrage, y a représenté vers le milieu de la plaine un carosse attelé de quatre chevaux et précédé de deux coureurs. A droite, des ruines couronnent le sommet d'une colline lointaine; bien au-delà, des montagnes se profilent en tous bleuâtres sur un horison lumineux. Dans cet ouvrage naïf, l'art n'a point cherché à renchérir sur la nature par des beautés de convention, par une grande réunion de richesses; c'est la vérité, rien de plus.]] réalisée par Jardin (Karel du), vendue par Ch,er Féréol Bonnemaison au prix de 712 fl. [10]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. A gauche, sur le premier plan, une femme s'avance dans un chemin tracé le long d'une rivière, au bord de laquelle on remarque un pêcheur. A droite, des arbres ombragent les eaux de cette rivière, et font ressortir, par la teinte foncée de leurs rameaux, un accident de lumière causé par les rayons du soleil, sur un côteau éloigné. Personne n'ignore combien Elsheymer soignait'l'exécution de ses petits tableaux. Celui-ci est fini sans sécheresse et d'un coloris aussi vigoureux que vrai; il se ressent même de la manière des Carrache. Elsheymer travaillait à Rome en même temps que ces peintres célèbres. (Elsheymer (Adam).)|Paysage. A gauche, sur le premier plan, une femme s'avance dans un chemin tracé le long d'une rivière, au bord de laquelle on remarque un pêcheur. A droite, des arbres ombragent les eaux de cette rivière, et font ressortir, par la teinte foncée de leurs rameaux, un accident de lumière causé par les rayons du soleil, sur un côteau éloigné. Personne n'ignore combien Elsheymer soignait'l'exécution de ses petits tableaux. Celui-ci est fini sans sécheresse et d'un coloris aussi vigoureux que vrai; il se ressent même de la manière des Carrache. Elsheymer travaillait à Rome en même temps que ces peintres célèbres.]] réalisée par Elsheymer (Adam)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 111 fl. [11]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le prix de l'arc. On voit encore dans toutes les villes de la Belgique beaucoup d'hommes qui s'exercent à tirer de l'arc, et se rassemblent dans leurs momens de loisir pour disputer d'adresse avec cette arme. Dans les fêtes patronales, le tir à l'arc est un des jeux de prix. Ce joli tableau de Breugle nous offre les préparatifs d'une pareille cérémonie. Quelle infinité de personnages! Que de naturel et de variété dans leurs attitudes! et qu'il serait difficile de les dessiner avec plus d'esprit, de délicatesse et de précision! Une troupe d'hommes rassemblés au milieu d'une grande place, dans une ville de Flandres, se disputent publiquement le prix de l'arc; au milieu d'eux est un grand mât, et à don sommet l'oiseau qu'il faut toucher et abattre. Des curieux de tous les rangs, de tous les âges et des deux sexes occupent, par groupes, le tour de la place et attendent l'issue des jeux. Dans la foule on distingue un magistrat, un porte drapeau et un homme bizarrement vêtu, portant une marotte au haut d'un bâton. Il est probable que ces personnages sont destinés à accompagner le cortège du vainqueur. On a, pendant long-temps, fait le plus grand cas des ovurages de Breugle. et Marmontel en jugeait si favorablement, qu'en parlant des idylles du Poussin, il a dit qu'il ne lui manquait que de peindre le paysage comme les Breugle. On remarque, sans doute, dans les paysages de Jean Breugle, et non des Breugle, une étonnante finesse de pinceau; mais il y a quelque chose de plus dans ceux du Poussin, il faut en convenir. (Brueghel (Jean) dit Breugle de Velours.)|Le prix de l'arc. On voit encore dans toutes les villes de la Belgique beaucoup d'hommes qui s'exercent à tirer de l'arc, et se rassemblent dans leurs momens de loisir pour disputer d'adresse avec cette arme. Dans les fêtes patronales, le tir à l'arc est un des jeux de prix. Ce joli tableau de Breugle nous offre les préparatifs d'une pareille cérémonie. Quelle infinité de personnages! Que de naturel et de variété dans leurs attitudes! et qu'il serait difficile de les dessiner avec plus d'esprit, de délicatesse et de précision! Une troupe d'hommes rassemblés au milieu d'une grande place, dans une ville de Flandres, se disputent publiquement le prix de l'arc; au milieu d'eux est un grand mât, et à don sommet l'oiseau qu'il faut toucher et abattre. Des curieux de tous les rangs, de tous les âges et des deux sexes occupent, par groupes, le tour de la place et attendent l'issue des jeux. Dans la foule on distingue un magistrat, un porte drapeau et un homme bizarrement vêtu, portant une marotte au haut d'un bâton. Il est probable que ces personnages sont destinés à accompagner le cortège du vainqueur. On a, pendant long-temps, fait le plus grand cas des ovurages de Breugle. et Marmontel en jugeait si favorablement, qu'en parlant des idylles du Poussin, il a dit qu'il ne lui manquait que de peindre le paysage comme les Breugle. On remarque, sans doute, dans les paysages de Jean Breugle, et non des Breugle, une étonnante finesse de pinceau; mais il y a quelque chose de plus dans ceux du Poussin, il faut en convenir.]] réalisée par Brueghel (Jean) dit Breugle de Velours., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 400 fl. [12]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Le mariage de la Vierge. Saint Joseph et Marie se donnent la main, tandis que le grand prêtre bénit leur union en présence de plusieurs témoins. Dans le fond du tableau s'offre un second sujet, celui de la Salutation angélique. Il arrivait souvent aux maîtres des anciennes écoles de représenter, dans un même tableau, plusieurs faits de la vie des personnages dont ils tiraient leur principal sujet. Cette jolie peinture nous rappelle par son coloris et par son exécution la célèbre école de Veronese. (Veronese (Paolo Calari, dit il Veronese.))|Le mariage de la Vierge. Saint Joseph et Marie se donnent la main, tandis que le grand prêtre bénit leur union en présence de plusieurs témoins. Dans le fond du tableau s'offre un second sujet, celui de la Salutation angélique. Il arrivait souvent aux maîtres des anciennes écoles de représenter, dans un même tableau, plusieurs faits de la vie des personnages dont ils tiraient leur principal sujet. Cette jolie peinture nous rappelle par son coloris et par son exécution la célèbre école de Veronese.]] réalisée par Veronese (Paolo Calari, dit il Veronese.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 90 fl. [13]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait de femme. Ce portrait a été considéré jusqu'à présent comme étant celui de la fameuse Laure, ce qui ne peut-être qu'en admettant la supposition que le Verocchio l'a exécuté d'après une autre peinture, cet artiste n'étant né que plus d'un siècle après l'amante de Pétrarque. Quoiqu'il en soit, cette dame est représentée en buste, presque de profil, et dans une proportion un peu moindre que celle du corps humain. Des pierres précieuses, des perles sans nombre ornent son corsage et ses cheveux, sans nuire à l'expression fine et délicate de ses traits. Le dessin de cette figure est d'une précision étonnante; mais il y reste dans le faire, bien qu'il soit d'un grand fini, quelque chose qui se ressent de l'enfance de l'art. Verocchio, célèbre statuaire, dessinateur habile, ne peignit guère que pour son amusement. Il précéda le Pérugin et Léonard de Vinci, qui furent tous deux ses élèves. (Verocchio (Andrea.))|Portrait de femme. Ce portrait a été considéré jusqu'à présent comme étant celui de la fameuse Laure, ce qui ne peut-être qu'en admettant la supposition que le Verocchio l'a exécuté d'après une autre peinture, cet artiste n'étant né que plus d'un siècle après l'amante de Pétrarque. Quoiqu'il en soit, cette dame est représentée en buste, presque de profil, et dans une proportion un peu moindre que celle du corps humain. Des pierres précieuses, des perles sans nombre ornent son corsage et ses cheveux, sans nuire à l'expression fine et délicate de ses traits. Le dessin de cette figure est d'une précision étonnante; mais il y reste dans le faire, bien qu'il soit d'un grand fini, quelque chose qui se ressent de l'enfance de l'art. Verocchio, célèbre statuaire, dessinateur habile, ne peignit guère que pour son amusement. Il précéda le Pérugin et Léonard de Vinci, qui furent tous deux ses élèves.]] réalisée par Verocchio (Andrea.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 550 fl. [14]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait de Christophe Colomb. On lit dans le haut du tableau: "his est effigies miranda Colombi, antipodum primus rate qui penetravit in orbem." Plus bas est encore écrit : Sebastianus Venetus. L'illustre navigateur est représenté de grandeur naturelle, le corps effacé par sa gauche et vu jusqu'aux hanches. Il tient un gant de la main droite et pose l'autre main au-dessous de sa poitrine. Sa tête mâle, que la nature dessina à grands traits, est couverte d'un chapeau; sa physionomie porte l'empreinte de la réflexion; une chemise sans col, une veste noire, un habit gris doublé de fourrure composent le vêtement de Colomb. Sébastien de Venise, n'ayant encore atteint que sa vingt et unième année, quand Christophe Colomb finit sa glorieuse carrière, on pourra douter que ce beau portrait ait été fait d'après nature. En effet, il est plus probable qu'il ait été exécuté d'après l'ouvrage d'un autre peintre. Quoi qu'il en soit, à l'intérêt qu'une main savante attache à toutes ses productions, s'unit ici un intérêt plus grand encore, nous voulons dire l'avantage de contempler l'effigie d'un homme extraordinaire; de l'homme qui s'avisa le premier de traverser les mers, pour pénétrer dans un autre hémisphère, où son génie lui avait peut-être fait soupçonner l'existence du nouveau monde, qu'il eut la gloire d'y découvrir. (Sébastien des Piombo.)|Portrait de Christophe Colomb. On lit dans le haut du tableau: "his est effigies miranda Colombi, antipodum primus rate qui penetravit in orbem." Plus bas est encore écrit : Sebastianus Venetus. L'illustre navigateur est représenté de grandeur naturelle, le corps effacé par sa gauche et vu jusqu'aux hanches. Il tient un gant de la main droite et pose l'autre main au-dessous de sa poitrine. Sa tête mâle, que la nature dessina à grands traits, est couverte d'un chapeau; sa physionomie porte l'empreinte de la réflexion; une chemise sans col, une veste noire, un habit gris doublé de fourrure composent le vêtement de Colomb. Sébastien de Venise, n'ayant encore atteint que sa vingt et unième année, quand Christophe Colomb finit sa glorieuse carrière, on pourra douter que ce beau portrait ait été fait d'après nature. En effet, il est plus probable qu'il ait été exécuté d'après l'ouvrage d'un autre peintre. Quoi qu'il en soit, à l'intérêt qu'une main savante attache à toutes ses productions, s'unit ici un intérêt plus grand encore, nous voulons dire l'avantage de contempler l'effigie d'un homme extraordinaire; de l'homme qui s'avisa le premier de traverser les mers, pour pénétrer dans un autre hémisphère, où son génie lui avait peut-être fait soupçonner l'existence du nouveau monde, qu'il eut la gloire d'y découvrir.]] réalisée par Sébastien des Piombo., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 1240 fl. [15]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Triomphe de David. La fille de Saül, roi d'Israël, suivie de plusieurs autres jeunes filles, sort des murs de Gabaa, et s'avance en dansant à la rencontre de David. Celui-ci porte en signe de triomphe, la tête et l'épée de Goliath qu'il vient de terrasser. On voit à quelques distance le corps du géant étendu par terre, et plus loin son armée prête à se retirer. Ce tableau provient de la riche collection de M. Lapeyrière. Il est du premier faire de Schedone. (Schedone (Bartolommeo.))|Triomphe de David. La fille de Saül, roi d'Israël, suivie de plusieurs autres jeunes filles, sort des murs de Gabaa, et s'avance en dansant à la rencontre de David. Celui-ci porte en signe de triomphe, la tête et l'épée de Goliath qu'il vient de terrasser. On voit à quelques distance le corps du géant étendu par terre, et plus loin son armée prête à se retirer. Ce tableau provient de la riche collection de M. Lapeyrière. Il est du premier faire de Schedone.]] réalisée par Schedone (Bartolommeo.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 60 fl. [16]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Madeleine pénitente. Deux anges sont descendus dans la solitude de Madeleine. L'un deux, assis près d'elle, tient le vase d'albâtre où naguère étaient les parfums dont elle embaumait sa longue chevelure. L'autre ange pose une tête de mort sur un livre, à côté de plusieurs joyaux, comme pour opposer à ces vains ornemens de la beauté, les lugubres débris de sa périssable et rapide existence. Cependant la triste pénitente ne voit rien, n'entend rien de ce qui se passe autour d'elle; ses regards fixes et mélancoliques contemplent les régions célestes; et son âme toutes entière semble se partager entre le pénible sentiment de ses fautes et le consolant espoir d'en obtenir le pardon. C'est là, su moins, ce que nous lisons dans l'expression touchante de son visage, dans sa tristesse calme, même dans la position de son corps. Assise sur une roche, le corps un peu incliné en avant, elle laisse tomber sa tête sur sa main droite, et la soutient ainsi en appuyant le coude sur un de ses genoux, tandis que de la main gauche elle tient le mouchoir dont elle sèche les pleurs qu'elle ne cesse de répandre. Ce tableau provient de la riche collection qu'avait formée Lucien Bonaparte, et c'est, sans contredit, un des plus beaux de Schedone. Au dire de d'Argenville, les ouvrages de ce maître sont aussi rares que ceux de Raphaël. Cette rareté est probablement exagérée; mais elle est telle, pourtant, que selon le témoignage de Tiraboski, rapporté par le savant abbé Lanzi, on a été jusqu'à offrir quatre mille écus pour un tableau de chevalet de Schedone. Dans celui-ci se remarque un rapport frappant entre le style de Bartolommeo et celui du Corrège. Les regrets de Madeleine sont exprimés d'une grande manière; les têtes des anges sont d'un caractère charmant. (Schedone (Bartolommeo.))|Madeleine pénitente. Deux anges sont descendus dans la solitude de Madeleine. L'un deux, assis près d'elle, tient le vase d'albâtre où naguère étaient les parfums dont elle embaumait sa longue chevelure. L'autre ange pose une tête de mort sur un livre, à côté de plusieurs joyaux, comme pour opposer à ces vains ornemens de la beauté, les lugubres débris de sa périssable et rapide existence. Cependant la triste pénitente ne voit rien, n'entend rien de ce qui se passe autour d'elle; ses regards fixes et mélancoliques contemplent les régions célestes; et son âme toutes entière semble se partager entre le pénible sentiment de ses fautes et le consolant espoir d'en obtenir le pardon. C'est là, su moins, ce que nous lisons dans l'expression touchante de son visage, dans sa tristesse calme, même dans la position de son corps. Assise sur une roche, le corps un peu incliné en avant, elle laisse tomber sa tête sur sa main droite, et la soutient ainsi en appuyant le coude sur un de ses genoux, tandis que de la main gauche elle tient le mouchoir dont elle sèche les pleurs qu'elle ne cesse de répandre. Ce tableau provient de la riche collection qu'avait formée Lucien Bonaparte, et c'est, sans contredit, un des plus beaux de Schedone. Au dire de d'Argenville, les ouvrages de ce maître sont aussi rares que ceux de Raphaël. Cette rareté est probablement exagérée; mais elle est telle, pourtant, que selon le témoignage de Tiraboski, rapporté par le savant abbé Lanzi, on a été jusqu'à offrir quatre mille écus pour un tableau de chevalet de Schedone. Dans celui-ci se remarque un rapport frappant entre le style de Bartolommeo et celui du Corrège. Les regrets de Madeleine sont exprimés d'une grande manière; les têtes des anges sont d'un caractère charmant.]] réalisée par Schedone (Bartolommeo.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 10005 fl. [17]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Apparition de la Vierge a plusieurs saints. La reine des cieux, la bienheureuse Marie, environnée d'un choeur d'anges, apparaît au milieu d'une gloire à un pape et à plusieurs autres personnages, qui invoquent sa puissante protection. Vers le second plan, on aperçoit saint Georges combattant un énorme dragon, et plus loin, la Vierge couronnée qu'on regarde comme figurant la Cappadoce délivrée de l'idolâtrie, par les soins de ce courageux martyr. (Mazzuoli (Girolamo.))|Apparition de la Vierge a plusieurs saints. La reine des cieux, la bienheureuse Marie, environnée d'un choeur d'anges, apparaît au milieu d'une gloire à un pape et à plusieurs autres personnages, qui invoquent sa puissante protection. Vers le second plan, on aperçoit saint Georges combattant un énorme dragon, et plus loin, la Vierge couronnée qu'on regarde comme figurant la Cappadoce délivrée de l'idolâtrie, par les soins de ce courageux martyr.]] réalisée par Mazzuoli (Girolamo.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 80 fl. [18]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Cupidon méditant une conquète. Le perfide enfant de Vénus, non content des flèches qui remplissent son carquois, anime encore de son souffle le feu de son brandon. Le peintre, par cette action, a sans doute voulu représenter l'Amour méditant la conquête d'une coeur rébelle et glacé par l'indifférence. Ce joli tableau est du beau faire de l'auteur, et suffit pour donner une juste idée de son talent, dans le genre de peinture qui lui est particulier. On sait que cet artiste a excellé dans les pastiches. (Giordano (Luca.))|Cupidon méditant une conquète. Le perfide enfant de Vénus, non content des flèches qui remplissent son carquois, anime encore de son souffle le feu de son brandon. Le peintre, par cette action, a sans doute voulu représenter l'Amour méditant la conquête d'une coeur rébelle et glacé par l'indifférence. Ce joli tableau est du beau faire de l'auteur, et suffit pour donner une juste idée de son talent, dans le genre de peinture qui lui est particulier. On sait que cet artiste a excellé dans les pastiches.]] réalisée par Giordano (Luca.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 330 fl. [19]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert. Cette charmante composition, où le Guide a si heureusement réuni, dans un petit espace, tous les détails d'un riche sujet, nous rappelle que les italiens ont dit de lui, que la grâce et la beauté étaient au bout de ses doigts quand il peignait, et qu'elles en sortaient pour se reposer sur les figures qu'il animait de son pinceau. Ajoutons que le Guide, toujours soigneux de plaire, s'attacha de plus à répandre de la variété sur la beauté même, afin de multiplier les jouissances de l'esprit. On ne s'étonnera donc pas si la grâce, la beauté et la variété accompagnent et distinguent si éminemment toutes les figures du tableau que nous allons décrire. Saint jean-Baptiste, à demi nu, est debout sur un petit tertre, au milieu de plusieurs groupes de Juifs, venus près de lui afin de l'entendre prêcher. De la main gauche il tient une croix de roseau, symbole de sa mission et de la redemption du genre humain; sa droite élevée, nous fait entendre clairement qu'il entretient ses auditeurs des choses du ciel, et leur annonce la venue du Messie; sa contenance, son geste simples et graves sont supposer la même simplicité et la même gravité dans son discours. Un peu au-delà du précurseur, une jeune femme assise, le regarde et l'écoute avec l'attention bien prononcée de la foi. A gauche, sept israélites, debout et formant un seul groupe, ont également les yeux fixés sur lui, tandis qu'un vieillard assis près d'eux, la tête appuyée sur sa main, borne son attention à prêter l'oreille aux exhortations de l'homme envoyé pour préparer les voies du salut. La même attention occupe entièrement une jeune juive qui est assise sur le devant du tableau; un enfant s'appuie sur ses genoux, et à ses côtés sont placés deux hommes dont un lui adresse inutilement la parole. On voit, plus loin deux autres personnages qui s'avancent pour entendre la prédication de saint Jean. Telle est l'ordonnance de ce délicieux tableau. Autant l'unité d'action y est bien observée, autant il y a d'accord et de naturel dans les attitudes de toutes les figures, autant elles offrent de diversité, d'élégance et de choix dans leur physionomies, leurs coiffures et leurs vêtemens. L'attention des auditeurs de saint Jean est bien exprimée : le coloris oar sa fraîcheur, le pinceau par sa facilité, ajoutent de nouveaux charmes à cette peinture, et nous portent à dire que le goût, d'accord avec le génie, en a dirigé l'exécution. (Guide (Guido Reni, dit le))|La prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert. Cette charmante composition, où le Guide a si heureusement réuni, dans un petit espace, tous les détails d'un riche sujet, nous rappelle que les italiens ont dit de lui, que la grâce et la beauté étaient au bout de ses doigts quand il peignait, et qu'elles en sortaient pour se reposer sur les figures qu'il animait de son pinceau. Ajoutons que le Guide, toujours soigneux de plaire, s'attacha de plus à répandre de la variété sur la beauté même, afin de multiplier les jouissances de l'esprit. On ne s'étonnera donc pas si la grâce, la beauté et la variété accompagnent et distinguent si éminemment toutes les figures du tableau que nous allons décrire. Saint jean-Baptiste, à demi nu, est debout sur un petit tertre, au milieu de plusieurs groupes de Juifs, venus près de lui afin de l'entendre prêcher. De la main gauche il tient une croix de roseau, symbole de sa mission et de la redemption du genre humain; sa droite élevée, nous fait entendre clairement qu'il entretient ses auditeurs des choses du ciel, et leur annonce la venue du Messie; sa contenance, son geste simples et graves sont supposer la même simplicité et la même gravité dans son discours. Un peu au-delà du précurseur, une jeune femme assise, le regarde et l'écoute avec l'attention bien prononcée de la foi. A gauche, sept israélites, debout et formant un seul groupe, ont également les yeux fixés sur lui, tandis qu'un vieillard assis près d'eux, la tête appuyée sur sa main, borne son attention à prêter l'oreille aux exhortations de l'homme envoyé pour préparer les voies du salut. La même attention occupe entièrement une jeune juive qui est assise sur le devant du tableau; un enfant s'appuie sur ses genoux, et à ses côtés sont placés deux hommes dont un lui adresse inutilement la parole. On voit, plus loin deux autres personnages qui s'avancent pour entendre la prédication de saint Jean. Telle est l'ordonnance de ce délicieux tableau. Autant l'unité d'action y est bien observée, autant il y a d'accord et de naturel dans les attitudes de toutes les figures, autant elles offrent de diversité, d'élégance et de choix dans leur physionomies, leurs coiffures et leurs vêtemens. L'attention des auditeurs de saint Jean est bien exprimée : le coloris oar sa fraîcheur, le pinceau par sa facilité, ajoutent de nouveaux charmes à cette peinture, et nous portent à dire que le goût, d'accord avec le génie, en a dirigé l'exécution.]] réalisée par Guide (Guido Reni, dit le), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 3700 fl. [20]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. Ce beau site est un de ceux que le Guaspre a dessinés dans les campagnes de Tivoli, et dont il a composé son style particulier. Des plantes et des broussailles croissant parmi des rochers, forment une espèce de butte sur le milieu du premier plan; au-delà, tout-à-fait à main droite, un bouquet d'arbres répand autour de lui l'ombre et la fraîcheur. Plus loin est une ferme, et plus loin encore une montagne aride qui se dessine en teinte bleuâtre au-dessus de l'horizon. Vers le second plan, à gauche, des arbres abritent et embellissent les bords d'une rivière. Deux petites figures, un peu éloignées, enrichissent encore ce tableau. Ce n'est point par de grands coups de lumière, par des hardiesses de pinceau, par une touche heurtée, dénotant souvent beaucoup de bizarrerie et un peu de véritable talent, que ce paysage du Guaspre charme la vue des amateurs; mais par la sagesse de son coloris, la douceur de son harmonie, l'union et la dégradation de ses plans. Rien n'y distrait particulièrement la vue, elle n'en voit que l'ensemble, elle l'embrasse et l'admire dans son entier. les connaisseurs, nous n'en doutons pas, distingueront ce tableau du grand nombre de ceux qu'on attribue au Guaspre, et qui en sont à peine des imitations. (Guaspre (Gaspar Dughet, dit le))|Paysage. Ce beau site est un de ceux que le Guaspre a dessinés dans les campagnes de Tivoli, et dont il a composé son style particulier. Des plantes et des broussailles croissant parmi des rochers, forment une espèce de butte sur le milieu du premier plan; au-delà, tout-à-fait à main droite, un bouquet d'arbres répand autour de lui l'ombre et la fraîcheur. Plus loin est une ferme, et plus loin encore une montagne aride qui se dessine en teinte bleuâtre au-dessus de l'horizon. Vers le second plan, à gauche, des arbres abritent et embellissent les bords d'une rivière. Deux petites figures, un peu éloignées, enrichissent encore ce tableau. Ce n'est point par de grands coups de lumière, par des hardiesses de pinceau, par une touche heurtée, dénotant souvent beaucoup de bizarrerie et un peu de véritable talent, que ce paysage du Guaspre charme la vue des amateurs; mais par la sagesse de son coloris, la douceur de son harmonie, l'union et la dégradation de ses plans. Rien n'y distrait particulièrement la vue, elle n'en voit que l'ensemble, elle l'embrasse et l'admire dans son entier. les connaisseurs, nous n'en doutons pas, distingueront ce tableau du grand nombre de ceux qu'on attribue au Guaspre, et qui en sont à peine des imitations.]] réalisée par Guaspre (Gaspar Dughet, dit le), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 2350 fl. [21]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La sépulture de Jésus-Christ. A la gauche du tableau, tout près d'un rocher, Joseph d'Arimathie et Nicodème, aidés de l'apôtre saint Jean, soutiennent le corps de Jésus-Christ étendu sur un linceuil, et le portent vers le sépulcre où ils vont le déposer. Du côté opposé, la Vierge assise par terre, est dans un tel état d'abattement, qu'elle n'a plus que la force de suivre d'un regard presqu'éteint les restes de son divin fils : on dirait que toutes ses facultés vont s'anéantir; on ne peut la regarder sans en être vivement ému. Deux saintes femmes sont avec Marie; l'une tendant tristement les bras vers l'objet adoré qui cause ses pleurs; l'autre abimée dans la douleur, et se couvramt le visage de ses deux mains. Ces trois dernières figures sont pleines de sentiments; leurs expressions bien conçues, variées avec habileté, décèlent une affection tendre Errata: "lisez affliction calme" ou profonde, suivant le dégré d'affection qui la produit. Les traits de l'Homme-Dieu, quoiqu'inanimés, respirent encore la douceur et la bonté. Ses disciples lui rendent les derniers devoirs avec le calme qui convient à leur caractère. En voyant cette femme qui se cache le visage, on se souvient de l'Agamémnon de Timanthe; c'est une manière ingénieuse de diversifier les effets de la douleur, dont le célèbre Poussin a fait usage dans plusieurs de ses compositions. Pour exécuter une peinture aussi touchante, il fallait en bien posséder le sujet, et donner, pour ainsi dire, à chacun des personnages, une âme et un corps en même temps. La couleur, d'un effet doux et mélancolique, est parfaitement appropriée à la scène. Le pinceua, par son moëlleux, rappèle celui du Corrége que les Carraches étudièrent avec une prédilection particulière. (Carrache (Agostino Carracci).)|La sépulture de Jésus-Christ. A la gauche du tableau, tout près d'un rocher, Joseph d'Arimathie et Nicodème, aidés de l'apôtre saint Jean, soutiennent le corps de Jésus-Christ étendu sur un linceuil, et le portent vers le sépulcre où ils vont le déposer. Du côté opposé, la Vierge assise par terre, est dans un tel état d'abattement, qu'elle n'a plus que la force de suivre d'un regard presqu'éteint les restes de son divin fils : on dirait que toutes ses facultés vont s'anéantir; on ne peut la regarder sans en être vivement ému. Deux saintes femmes sont avec Marie; l'une tendant tristement les bras vers l'objet adoré qui cause ses pleurs; l'autre abimée dans la douleur, et se couvramt le visage de ses deux mains. Ces trois dernières figures sont pleines de sentiments; leurs expressions bien conçues, variées avec habileté, décèlent une affection tendre Errata: "lisez affliction calme" ou profonde, suivant le dégré d'affection qui la produit. Les traits de l'Homme-Dieu, quoiqu'inanimés, respirent encore la douceur et la bonté. Ses disciples lui rendent les derniers devoirs avec le calme qui convient à leur caractère. En voyant cette femme qui se cache le visage, on se souvient de l'Agamémnon de Timanthe; c'est une manière ingénieuse de diversifier les effets de la douleur, dont le célèbre Poussin a fait usage dans plusieurs de ses compositions. Pour exécuter une peinture aussi touchante, il fallait en bien posséder le sujet, et donner, pour ainsi dire, à chacun des personnages, une âme et un corps en même temps. La couleur, d'un effet doux et mélancolique, est parfaitement appropriée à la scène. Le pinceua, par son moëlleux, rappèle celui du Corrége que les Carraches étudièrent avec une prédilection particulière.]] réalisée par Carrache (Agostino Carracci)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 1610 fl. [22]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait d'homme. Ce portrait est celui d'un homme de guerre. Il est représenté à mi-cuisse, nu-tête et vêtu d'une cuirasse enrichie de dorure. De la main droite il tient un bâton de commandement qu'il appuie sur sa hanche; à sa gauche, est une table sur laquelle on remarque un casque orné d'un panache. Bordone a donné de la vivacité à ses têtes, et montré du goût dans le chois des costumes. Pour son coloris, ne pouvant le rendre plus vrai que celui du Titien, il voulut du moins, selon Lanzi, le rendre plus agréable et plus varié. Ce peintre, appelé à la cour de François II, où il fut occupé, travailla ensuite pour celle de Charles IX; il est donc vraisemblable que le portrait dont nous venons de parler, est celui d'un connétable ou maréchal de France de ce temps-là. (Bordone (Paris.))|Portrait d'homme. Ce portrait est celui d'un homme de guerre. Il est représenté à mi-cuisse, nu-tête et vêtu d'une cuirasse enrichie de dorure. De la main droite il tient un bâton de commandement qu'il appuie sur sa hanche; à sa gauche, est une table sur laquelle on remarque un casque orné d'un panache. Bordone a donné de la vivacité à ses têtes, et montré du goût dans le chois des costumes. Pour son coloris, ne pouvant le rendre plus vrai que celui du Titien, il voulut du moins, selon Lanzi, le rendre plus agréable et plus varié. Ce peintre, appelé à la cour de François II, où il fut occupé, travailla ensuite pour celle de Charles IX; il est donc vraisemblable que le portrait dont nous venons de parler, est celui d'un connétable ou maréchal de France de ce temps-là.]] réalisée par Bordone (Paris.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 300 fl. [23]
  • 1827.04.19/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus au jardin des Oliviers. Notre-Seigneur à genoux, la tristesse peinte sur le visage, et chargé d'une lourde croix, reçoit le calice des mains de l'ange envoyé du ciel pour le consoler, et se résigne à la volonté de son père. A quelques pas de Jésus, on voit les trois apôtres Pierre, Jacques et Jean qui se sont endormis, malgré la recommandation qu'il leur avait faite de veiller. Plus loin, on distingue la troupe de gens armés auxquels Judas va livrer son maître. (Bassan (Ecole de))|Jésus au jardin des Oliviers. Notre-Seigneur à genoux, la tristesse peinte sur le visage, et chargé d'une lourde croix, reçoit le calice des mains de l'ange envoyé du ciel pour le consoler, et se résigne à la volonté de son père. A quelques pas de Jésus, on voit les trois apôtres Pierre, Jacques et Jean qui se sont endormis, malgré la recommandation qu'il leur avait faite de veiller. Plus loin, on distingue la troupe de gens armés auxquels Judas va livrer son maître.]] réalisée par Bassan (Ecole de), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 37 fl. [24]