Ventes d'œuvres le 1827.04.21

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  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Ruines d'un vieux chateau. Ce château, d'une construction très-ancienne, est situé à Brie-Comte-Robert, dans la Brie parisienne. Ces deux tableaux, ouvrage d'un jeune homme qui donnait les plus grandes espérances, sont d'une exécution ferme et facile, d'un coloris vigoureux et plein de vérité. (Truchot.)|Ruines d'un vieux chateau. Ce château, d'une construction très-ancienne, est situé à Brie-Comte-Robert, dans la Brie parisienne. Ces deux tableaux, ouvrage d'un jeune homme qui donnait les plus grandes espérances, sont d'une exécution ferme et facile, d'un coloris vigoureux et plein de vérité.]] réalisée par Truchot., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 515 fl. [159]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Chartreuse de Bordeaux. Près des murs d'un enclos attenant à une chapelle, un moine marche tête baissée et se livre à la méditation. Ces deux tableaux, ouvrage d'un jeune homme qui donnait les plus grandes espérances, sont d'une exécution ferme et facile, d'un coloris vigoureux et plein de vérité. (Truchot.)|La Chartreuse de Bordeaux. Près des murs d'un enclos attenant à une chapelle, un moine marche tête baissée et se livre à la méditation. Ces deux tableaux, ouvrage d'un jeune homme qui donnait les plus grandes espérances, sont d'une exécution ferme et facile, d'un coloris vigoureux et plein de vérité.]] réalisée par Truchot., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 111 fl. [160]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Marine avec effet d'orage. Ce tableau que Vernet dut peindre à son retour d'Italie, nous offre le spectacle d'une tempête. L'auteur, homme de génie, poète autant que peintre, n'a point encore eu de rivaux pour ce genre de sujets. Un vent des plus impétueux soulève les flots de la mer, et les pousse avec violence contre une falaise située à la gauche du point de vue. Là, furieux, écumans, ils se brisent avec fracas, et s'élancent en gros bouillons par-dessus les rochers, Cependant sept matelots, divisés en deux groupes, bravent la bourrasque et attendent, sur le rocher du premier plan, le moment de saisir quelques débris d'un petit bateau qui vient d'être englouti. Pendant ce temps, l'un d'eux tenant le bout d'un filet à pêcher, s'efforce de le tirer hors de l'eau. Dans le lointain, un navire battu par les vents et les flots, tâche, en louvoyant, d'éviter le péril dont il est menacé. La fermeté, l'empâtement que nous remarquons dans l'exécution de cette marine, la chaleur, l'enthousiasme qui s'y manifestent, nous ont portés à dire qu'elle date du temps où Vernet quitta l'Italie. Alors, entraîné par l'impétueuse ardeur de son génie, il peignit, mieux que jamais, les formes orageuses de la mer et le majestueux désordre des élémens. (Vernet (Joseph).)|Marine avec effet d'orage. Ce tableau que Vernet dut peindre à son retour d'Italie, nous offre le spectacle d'une tempête. L'auteur, homme de génie, poète autant que peintre, n'a point encore eu de rivaux pour ce genre de sujets. Un vent des plus impétueux soulève les flots de la mer, et les pousse avec violence contre une falaise située à la gauche du point de vue. Là, furieux, écumans, ils se brisent avec fracas, et s'élancent en gros bouillons par-dessus les rochers, Cependant sept matelots, divisés en deux groupes, bravent la bourrasque et attendent, sur le rocher du premier plan, le moment de saisir quelques débris d'un petit bateau qui vient d'être englouti. Pendant ce temps, l'un d'eux tenant le bout d'un filet à pêcher, s'efforce de le tirer hors de l'eau. Dans le lointain, un navire battu par les vents et les flots, tâche, en louvoyant, d'éviter le péril dont il est menacé. La fermeté, l'empâtement que nous remarquons dans l'exécution de cette marine, la chaleur, l'enthousiasme qui s'y manifestent, nous ont portés à dire qu'elle date du temps où Vernet quitta l'Italie. Alors, entraîné par l'impétueuse ardeur de son génie, il peignit, mieux que jamais, les formes orageuses de la mer et le majestueux désordre des élémens.]] réalisée par Vernet (Joseph)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 1025 fl. [161]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'entrée du port de Dunkerque. Une goëlette, pinçant le vent, entre dans la jettée, tandis qu'une petite barque en sort, vent arrière. La mer est houleuse et produit de grosses vagues d'un bel effet. Ce tableau qui a fait partie de l'exposition du Louvre, en 1824, est le produit d'un beau talent fondé sur l'étude constante de la nature. Le mouvement des eaux est rendu de manière à faire illusion. (Garnerey (M.).)|L'entrée du port de Dunkerque. Une goëlette, pinçant le vent, entre dans la jettée, tandis qu'une petite barque en sort, vent arrière. La mer est houleuse et produit de grosses vagues d'un bel effet. Ce tableau qui a fait partie de l'exposition du Louvre, en 1824, est le produit d'un beau talent fondé sur l'étude constante de la nature. Le mouvement des eaux est rendu de manière à faire illusion.]] réalisée par Garnerey (M.)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 502 fl. [162]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Visitation. Debout, sur le devant d'un paysage, la Vierge Marie et sainte Elisabeth se donnent affectueusement la main, et s'entrefélicitent du doux espoir qu'elles ont d'être bientôt mères. Ces deux figures sont de grandeur naturelle. Le chevalier Bonnemaison, ayant été chargé de restaurer les originaux des deux tableaux que nous venons de décrire (I) Note en bas de page : Ces originaux appartiennent au roi d'Espagne., fut si épris de leur merveilleuse beauté, qu'il ne put se défendre du désir d'en faire des copies. Dans une école de peinture, de pareilles copies deviennent des modèles que les élèves peuvent consulter avec fruit : c'est rendre service à l'art que de reproduire ainsi les chefs-d'oeuvre des grands maîtres. (Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.))|La Visitation. Debout, sur le devant d'un paysage, la Vierge Marie et sainte Elisabeth se donnent affectueusement la main, et s'entrefélicitent du doux espoir qu'elles ont d'être bientôt mères. Ces deux figures sont de grandeur naturelle. Le chevalier Bonnemaison, ayant été chargé de restaurer les originaux des deux tableaux que nous venons de décrire (I) Note en bas de page : Ces originaux appartiennent au roi d'Espagne., fut si épris de leur merveilleuse beauté, qu'il ne put se défendre du désir d'en faire des copies. Dans une école de peinture, de pareilles copies deviennent des modèles que les élèves peuvent consulter avec fruit : c'est rendre service à l'art que de reproduire ainsi les chefs-d'oeuvre des grands maîtres.]] réalisée par Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 581 fl. [164]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge dite au poisson. La Vierge Marie, assise sur un trône, au milieu de la composition, soutient l'enfant-Jésus, qui est debout sur ses genoux. A la droite du trône, le jeune Tobie, présenté par l'ange Raphaël, se prosterne devant le Sauveur, qui lui tend la main avec bonté et en signe de protection. Saint Jéróme, debout à la gauche de Marie, un livre ouvert à la main, suspend une lecture sainte et porte ses regards sur Tobie. Il est à remarquer que cet enfant tient un poisson, ce qui a donné lieu au titre du tableau. Les figures sont de grandeur naturelle. Le chevalier Bonnemaison, ayant été chargé de restaurer les originaux des deux tableaux que nous venons de décrire (I) Note en bas de page : Ces originaux appartiennent au roi d'Espagne., fut si épris de leur merveilleuse beauté, qu'il ne put se défendre du désir d'en faire des copies. Dans une école de peinture, de pareilles copies deviennent des modèles que les élèves peuvent consulter avec fruit : c'est rendre service à l'art que de reproduire ainsi les chefs-d'oeuvre des grands maîtres. (Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.))|La Vierge dite au poisson. La Vierge Marie, assise sur un trône, au milieu de la composition, soutient l'enfant-Jésus, qui est debout sur ses genoux. A la droite du trône, le jeune Tobie, présenté par l'ange Raphaël, se prosterne devant le Sauveur, qui lui tend la main avec bonté et en signe de protection. Saint Jéróme, debout à la gauche de Marie, un livre ouvert à la main, suspend une lecture sainte et porte ses regards sur Tobie. Il est à remarquer que cet enfant tient un poisson, ce qui a donné lieu au titre du tableau. Les figures sont de grandeur naturelle. Le chevalier Bonnemaison, ayant été chargé de restaurer les originaux des deux tableaux que nous venons de décrire (I) Note en bas de page : Ces originaux appartiennent au roi d'Espagne., fut si épris de leur merveilleuse beauté, qu'il ne put se défendre du désir d'en faire des copies. Dans une école de peinture, de pareilles copies deviennent des modèles que les élèves peuvent consulter avec fruit : c'est rendre service à l'art que de reproduire ainsi les chefs-d'oeuvre des grands maîtres.]] réalisée par Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 581 fl. [165]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jeune Fille effrayée par l'orage. Surprise au milieu des champs par un violent orage, effrayée par le tonnerre qui gronde autour d'elle, une jeune personne se tient adossée contre le tronc d'un arbre, seul refuge qu'elle ait pu trouver. Là, toute mouillée, les jambes étroitement serrées l'une contre l'autre, les bras croisés au-dessous de son sein à demi-nu, les cheveux au vent, tremblante et en un mot presque aussi transie de froid que de peur, elle tourne ses regards inquiets vers le ciel, et semble invoquer sa protection. Le mérite de ce charmant tableau consiste particulièrement dans l'expression de la figure, dans cette grâce de pinceau, cette vérité, cette entente du coloris qui, plus d'une fois, ont valu au chevalier Bonnemaison les éloges des critiques les moins indulgens. (Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.))|Jeune Fille effrayée par l'orage. Surprise au milieu des champs par un violent orage, effrayée par le tonnerre qui gronde autour d'elle, une jeune personne se tient adossée contre le tronc d'un arbre, seul refuge qu'elle ait pu trouver. Là, toute mouillée, les jambes étroitement serrées l'une contre l'autre, les bras croisés au-dessous de son sein à demi-nu, les cheveux au vent, tremblante et en un mot presque aussi transie de froid que de peur, elle tourne ses regards inquiets vers le ciel, et semble invoquer sa protection. Le mérite de ce charmant tableau consiste particulièrement dans l'expression de la figure, dans cette grâce de pinceau, cette vérité, cette entente du coloris qui, plus d'une fois, ont valu au chevalier Bonnemaison les éloges des critiques les moins indulgens.]] réalisée par Bonnemaison (Le Chevalier Féréol.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 200 fl. [166]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'Abreuvoir. Ce tableau, que les connaisseurs ont toujours regardé comme l'un des plus ravissans chefs-d'oeuvre de Wouwerman, représente un site de Hollande, vu du bord d'une large rivière. A droite est un monticule couronné de quelques arbres légers, et d'une grande porte ou barrière de bois servant sans doute à fermer un péage. Au bas de cette éminence, à main gauche, coulent doucement les eaux de la rivière; au-delà les regards parcourent une vaste étendue de paysa. La teinte bleuâtre de l'air, la lumière qui éclaire les nuages, indiquent une matinée; et le peintre a supposé l'heure où les palfreniers des environs viennent abreuver ou baigner leurs chevaux. Dix à douze de ces animaux superbes et plus de vingt personnages, tant hommes que femmes et enfans, distribués sur les devants du point de vue, y produisent des scènes pleines de vie et de mouvement. Sur le haut de la butte des paysannes gardent du linge qu'elles ont étendu pour le sécher; un villageois en descend avec deux chevaux, dont l'un menace de ses ruades un chien qui abboie contre lui. Plus bas un troisième cheval se cabre et refuse d'obéir à la main qui le conduit. Mais c'est surtout dans le milieu de l'avant-scène que ce sont rassemblés les détails les plus marquants du tableau, ceux où brille dans tout son éclat l'inimitable talent de l'auteur. Là vous voyez des laveuses et des baigneurs, figures exécutées avec autant d'esprit que de goût. Là semblent se mouvoir avec agilité cinq ou six chevaux, aussi différens de poil que de position; les uns, montés par des palfreniers, sont dans le bord de l'eau; les autres en sortent ou sont prèts Note dans l'Errata : lisez près d'y entrer. Entre autres barques qui flottent au loin sur la rivière, on remarque un bac qui s'avance avec des passagers. Que sert au reste cette description? quelque fidèle et complète qu'elle fût, donnerait-elle une idée suffisante de ce délicieux ouvrage? rendrait-elle cette activité, cette diversité d'actions, ces jolies figures si pittoresquement vêtues, ces chevaux vifs, fougueux ou soumis, et enfin tous ces autres détails que la touche fine et délicate de Wouwerman a rendus d'un intérêt si attachant? Nous avons dit, en commençant, que ce tableau est un des chefs-d'oeuvre de ce maître, et jamais peinture du même genre n'a mieux mérité cette qualification. Cet intéressant ouvrage a été gravé plusieurs fois, et a fait partie du célèbre cabinet de la comtesse de Verrue, le premier et le plus extraordinaire peut-être qui ait été formé en France par un simple particulier. (Wouwerman (Philippe.))|L'Abreuvoir. Ce tableau, que les connaisseurs ont toujours regardé comme l'un des plus ravissans chefs-d'oeuvre de Wouwerman, représente un site de Hollande, vu du bord d'une large rivière. A droite est un monticule couronné de quelques arbres légers, et d'une grande porte ou barrière de bois servant sans doute à fermer un péage. Au bas de cette éminence, à main gauche, coulent doucement les eaux de la rivière; au-delà les regards parcourent une vaste étendue de paysa. La teinte bleuâtre de l'air, la lumière qui éclaire les nuages, indiquent une matinée; et le peintre a supposé l'heure où les palfreniers des environs viennent abreuver ou baigner leurs chevaux. Dix à douze de ces animaux superbes et plus de vingt personnages, tant hommes que femmes et enfans, distribués sur les devants du point de vue, y produisent des scènes pleines de vie et de mouvement. Sur le haut de la butte des paysannes gardent du linge qu'elles ont étendu pour le sécher; un villageois en descend avec deux chevaux, dont l'un menace de ses ruades un chien qui abboie contre lui. Plus bas un troisième cheval se cabre et refuse d'obéir à la main qui le conduit. Mais c'est surtout dans le milieu de l'avant-scène que ce sont rassemblés les détails les plus marquants du tableau, ceux où brille dans tout son éclat l'inimitable talent de l'auteur. Là vous voyez des laveuses et des baigneurs, figures exécutées avec autant d'esprit que de goût. Là semblent se mouvoir avec agilité cinq ou six chevaux, aussi différens de poil que de position; les uns, montés par des palfreniers, sont dans le bord de l'eau; les autres en sortent ou sont prèts Note dans l'Errata : lisez près d'y entrer. Entre autres barques qui flottent au loin sur la rivière, on remarque un bac qui s'avance avec des passagers. Que sert au reste cette description? quelque fidèle et complète qu'elle fût, donnerait-elle une idée suffisante de ce délicieux ouvrage? rendrait-elle cette activité, cette diversité d'actions, ces jolies figures si pittoresquement vêtues, ces chevaux vifs, fougueux ou soumis, et enfin tous ces autres détails que la touche fine et délicate de Wouwerman a rendus d'un intérêt si attachant? Nous avons dit, en commençant, que ce tableau est un des chefs-d'oeuvre de ce maître, et jamais peinture du même genre n'a mieux mérité cette qualification. Cet intéressant ouvrage a été gravé plusieurs fois, et a fait partie du célèbre cabinet de la comtesse de Verrue, le premier et le plus extraordinaire peut-être qui ait été formé en France par un simple particulier.]] réalisée par Wouwerman (Philippe.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 20,000 fl. [167]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait de femme. Cette femme (âgée de quarante-cinq à cinquante ans), est représentée en buste; la tête et le corps un peu effacés, avec un vêtement noir accompagné d'un grand collet de batiste. Ce portrait, par la finesse de son coloris, a de la ressemblance avec ceux de Rubens. (Vos (Simon de).)|Portrait de femme. Cette femme (âgée de quarante-cinq à cinquante ans), est représentée en buste; la tête et le corps un peu effacés, avec un vêtement noir accompagné d'un grand collet de batiste. Ce portrait, par la finesse de son coloris, a de la ressemblance avec ceux de Rubens.]] réalisée par Vos (Simon de)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 5050 fl. [168]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Sac d'un village. Des gens de guerre répandus dans un village, y exercent par les ordres et sous les yeux de leur capitaine, l'horrible droit du plus fort. Malheur à qui ose leur résister! un villageois qui a eu ce courage l'a payé de sa vie, on voit son corps étendu par terre; d'autres paysans, non moins à plaindre que lui, sont garottés et emmenés prisonniers. Leur sort est aussi celui de leur curé, auquel on a attaché les mains derrière le dos. Au milieu de cette scène de désolation, on remarque encore un soldat repoussant brutalement avec son arme, une femme qui lui demande grâce pour son mari, et plus loin, quelques uns de ses camarades s'empressant de piller une maison. Le prix que le chevalier Bonnemaison attachait à ce petit tableau, nous dispense d'en faire l'éloge, mais non d'appeler sur lui l'attention des amateurs. (Teniers Fils (David.))|Sac d'un village. Des gens de guerre répandus dans un village, y exercent par les ordres et sous les yeux de leur capitaine, l'horrible droit du plus fort. Malheur à qui ose leur résister! un villageois qui a eu ce courage l'a payé de sa vie, on voit son corps étendu par terre; d'autres paysans, non moins à plaindre que lui, sont garottés et emmenés prisonniers. Leur sort est aussi celui de leur curé, auquel on a attaché les mains derrière le dos. Au milieu de cette scène de désolation, on remarque encore un soldat repoussant brutalement avec son arme, une femme qui lui demande grâce pour son mari, et plus loin, quelques uns de ses camarades s'empressant de piller une maison. Le prix que le chevalier Bonnemaison attachait à ce petit tableau, nous dispense d'en faire l'éloge, mais non d'appeler sur lui l'attention des amateurs.]] réalisée par Teniers Fils (David.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 600 fl. [169]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Jésus au jardin des Oliviers. Le sauveur, à genoux et offrant douloureusement à son père le sacrifice des souffrances qu'il est sur le point d'endurer, lève tristement les yeux sur l'ange qui vient lui offrir des consolations. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean dorment à quelques pas de leur maître. On distingue au loin la troupe de gens armés à qui Judas va le livrer. Le peintre, au lieu d'un calice, a mis une croix entre les mains de l'ange; il pensait vraisemblablement, comme les Hébreux, que par le calice il faut entendre les souffrances de la Passion, dont la croix lui a paru l'image la plus intelligible. (Mabuse (Jean de.))|Jésus au jardin des Oliviers. Le sauveur, à genoux et offrant douloureusement à son père le sacrifice des souffrances qu'il est sur le point d'endurer, lève tristement les yeux sur l'ange qui vient lui offrir des consolations. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean dorment à quelques pas de leur maître. On distingue au loin la troupe de gens armés à qui Judas va le livrer. Le peintre, au lieu d'un calice, a mis une croix entre les mains de l'ange; il pensait vraisemblablement, comme les Hébreux, que par le calice il faut entendre les souffrances de la Passion, dont la croix lui a paru l'image la plus intelligible.]] réalisée par Mabuse (Jean de.), vendue par Ch,er Féréol Bonnemaison. [170]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Paysage. Une rivière baigne le premier plan; à gauche est un pont sur lequel on remarque un homme roulant une brouette. Un chariot est arrêté à quelques pas plus loin, devant une auberge où des voyageurs sont descendus pour se rafraîchir. D'autres figures enrichissent encore ce tableau, qui est de la première manière de l'auteur. (Kobell (J.))|Paysage. Une rivière baigne le premier plan; à gauche est un pont sur lequel on remarque un homme roulant une brouette. Un chariot est arrêté à quelques pas plus loin, devant une auberge où des voyageurs sont descendus pour se rafraîchir. D'autres figures enrichissent encore ce tableau, qui est de la première manière de l'auteur.]] réalisée par Kobell (J.), vendue par Ch,er Féréol Bonnemaison au prix de 111 fl. [171]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Bouquet de Fleurs. les fleurs dont le printemps enrichit nos parterres, n'ont pas plus d'éclat, pas plus de fraîcheur que celles dont Van Huysum a composé ce Bouquet; et peut-être pourrait on dire qu'en les comparant les unes avec les autres, on y verrait à peine quelque différence. En effet, est-il rien de plus brillant que ces roses au tendre incarnat, ces boules de neige, ces tulipes panachées, ces doubles pavots, unis avec tant de grâce à l'odoriférante jonquille, au timide narcisse, au liseron, au chevrefeuille, et à tant d'autres fleurs, soit de celles qui émaillent la verdure des campagnes, soit de celles que les soins du jardinier ont embellies? Ce nid posé à côté du vase, ces papillons légers, ces insectes qui échappent à la vue, ne sont-ils pas encore autant d'objets où l'art est arrivé au plus haut dégré de perfection? Ce beau tableau est un de ceux qui ornaient autrefois la galerie de Hesse-Cassel. (Huysum (Jean Van.))|Bouquet de Fleurs. les fleurs dont le printemps enrichit nos parterres, n'ont pas plus d'éclat, pas plus de fraîcheur que celles dont Van Huysum a composé ce Bouquet; et peut-être pourrait on dire qu'en les comparant les unes avec les autres, on y verrait à peine quelque différence. En effet, est-il rien de plus brillant que ces roses au tendre incarnat, ces boules de neige, ces tulipes panachées, ces doubles pavots, unis avec tant de grâce à l'odoriférante jonquille, au timide narcisse, au liseron, au chevrefeuille, et à tant d'autres fleurs, soit de celles qui émaillent la verdure des campagnes, soit de celles que les soins du jardinier ont embellies? Ce nid posé à côté du vase, ces papillons légers, ces insectes qui échappent à la vue, ne sont-ils pas encore autant d'objets où l'art est arrivé au plus haut dégré de perfection? Ce beau tableau est un de ceux qui ornaient autrefois la galerie de Hesse-Cassel.]] réalisée par Huysum (Jean Van.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 6250 fl. [172]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Convoitise. Une femme, dormant au milieu de la campagne, est l'objet des regards pleins de convoitise d'un vieillard, qui écarte doucement le léger voile qui la couvrait. Un tel regard toujours déhonnête, est en outre risible et ridicule de la part d'un vieillard à la barbe blanche et coiffé d'un capuchon. Ce tableau rappelle la belle couleur de Rubens. (Diepenbeke (Abraham).)|La Convoitise. Une femme, dormant au milieu de la campagne, est l'objet des regards pleins de convoitise d'un vieillard, qui écarte doucement le léger voile qui la couvrait. Un tel regard toujours déhonnête, est en outre risible et ridicule de la part d'un vieillard à la barbe blanche et coiffé d'un capuchon. Ce tableau rappelle la belle couleur de Rubens.]] réalisée par Diepenbeke (Abraham)., vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison. [173]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La Vierge, son Fils et Saint-Jean-Baptiste, entourés de plusieurs Saints. 'enfant Jésus, assis sur les genoux de sa mère, se penche vers le petit saint Jean et prend plaisir à le caresser. Autour de Marie sont rangés en cercle, saint André, saint Eloi, saint Christophe, saint Paul, saint François, saint Jacques, sainte Marthe et sainte Catherine d'Alexandrie. Cranach est plsu connu par ses gravures en bois et au burin que par ses peintures. Les unes et les autres sont regardées comme curieuses, en ce qu'elles touchent à l'enfance de l'art, en Allemagne. (Cranach (Lucas.))|La Vierge, son Fils et Saint-Jean-Baptiste, entourés de plusieurs Saints. 'enfant Jésus, assis sur les genoux de sa mère, se penche vers le petit saint Jean et prend plaisir à le caresser. Autour de Marie sont rangés en cercle, saint André, saint Eloi, saint Christophe, saint Paul, saint François, saint Jacques, sainte Marthe et sainte Catherine d'Alexandrie. Cranach est plsu connu par ses gravures en bois et au burin que par ses peintures. Les unes et les autres sont regardées comme curieuses, en ce qu'elles touchent à l'enfance de l'art, en Allemagne.]] réalisée par Cranach (Lucas.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 101 fl. [174]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[L'adoration des Bergers. Murillo est le premier des peintres espagnols : ses ouvrages autrefois inestimables à cause de leur extrême rareté, sont encore partout d'un très-grand prix. leur mérite réside principalement dans une exécution brillante, dans la magie du coloris, dans une forte et frappante imitation de la nature; c'est donc sous le double rapport de l'effet et de la vérité qu'ils nous attachent et commandent notre admiration. Nous voyons ici que la naïveté, l'expression du sentiment sont encore deux des qualités qui distinguent essentiellement le style des cet artiste célèbre. Rien de plus simple que la disposition des figures du tableau que nous allons décrire. A genous, près de la crèche où repose sur un peu de paille l'Enfant qu'elle vient de mettre au monde, la petite fille des rois d'Israël, l'humble Marie soulève le linge qui couvrait cette innocente et divine créature, et la montre avec une modestie touchante aux bergers qui se présentent pour l'adorer. Pendant ce temps, Saint-Joseph excite et partage leur ravissement. Ce n'est pas là toutefois que se borne leur hommage. L'un deux, à genoux, les mains croisées sur sa poitrine, adore le nouveau né avec toute la ferveur d'une foi profonde; tandis qu'un de ses compagnons, dans la même attitude, est sur le point d'offrir un agneau qui est à côté de lui. Un troisième pasteur s'incline avec respect; une femme enfin apporte une offrande de deux colombes, et même avec elle une très-jeune fille qui lui exprime avec la grâce et la naïveté de son âge, la douce joie dont la vue du Messie vient de pénétrer son jeune coeur. Dans ce sujet, où d'autres peintres ont déployé les formes et la majesté du langage pittoresque, Murillo se fait admirer par une simplicité d'expression qui est à la portée de tous les esprits. Point de beautés idéales; mais que de sentiment! comme on lit bien la pensée de chaque personnage! que de respect, que d'humilité, quelle douce satisfaction! L'expression de Marie est un composé admirable de tendresse maternelle, de bonheur, de modestie. Dans ces bergers aux pieds nus et poudreux, nous voyons des caratères bien prononcés, la vraie nature rustique et tout à la fois des coeurs purs, des âmes sincères et généreuses. Il n'est point de galerie, fut-ce celle d'un souverain, où ce bel ouvrage ne soit digne d'entrer. Capital par la richesse de sa composition, d'une exécution qui atteste qu'il est du meilleur temps du maître, d'une conservation exempte du moindre reproche; il offre un ensemble de qualités telles que nous ne pouvons nous dispenser de l'indiquer à l'attention des amateurs. (Murillo (Barthelemy-Esteban.))|L'adoration des Bergers. Murillo est le premier des peintres espagnols : ses ouvrages autrefois inestimables à cause de leur extrême rareté, sont encore partout d'un très-grand prix. leur mérite réside principalement dans une exécution brillante, dans la magie du coloris, dans une forte et frappante imitation de la nature; c'est donc sous le double rapport de l'effet et de la vérité qu'ils nous attachent et commandent notre admiration. Nous voyons ici que la naïveté, l'expression du sentiment sont encore deux des qualités qui distinguent essentiellement le style des cet artiste célèbre. Rien de plus simple que la disposition des figures du tableau que nous allons décrire. A genous, près de la crèche où repose sur un peu de paille l'Enfant qu'elle vient de mettre au monde, la petite fille des rois d'Israël, l'humble Marie soulève le linge qui couvrait cette innocente et divine créature, et la montre avec une modestie touchante aux bergers qui se présentent pour l'adorer. Pendant ce temps, Saint-Joseph excite et partage leur ravissement. Ce n'est pas là toutefois que se borne leur hommage. L'un deux, à genoux, les mains croisées sur sa poitrine, adore le nouveau né avec toute la ferveur d'une foi profonde; tandis qu'un de ses compagnons, dans la même attitude, est sur le point d'offrir un agneau qui est à côté de lui. Un troisième pasteur s'incline avec respect; une femme enfin apporte une offrande de deux colombes, et même avec elle une très-jeune fille qui lui exprime avec la grâce et la naïveté de son âge, la douce joie dont la vue du Messie vient de pénétrer son jeune coeur. Dans ce sujet, où d'autres peintres ont déployé les formes et la majesté du langage pittoresque, Murillo se fait admirer par une simplicité d'expression qui est à la portée de tous les esprits. Point de beautés idéales; mais que de sentiment! comme on lit bien la pensée de chaque personnage! que de respect, que d'humilité, quelle douce satisfaction! L'expression de Marie est un composé admirable de tendresse maternelle, de bonheur, de modestie. Dans ces bergers aux pieds nus et poudreux, nous voyons des caratères bien prononcés, la vraie nature rustique et tout à la fois des coeurs purs, des âmes sincères et généreuses. Il n'est point de galerie, fut-ce celle d'un souverain, où ce bel ouvrage ne soit digne d'entrer. Capital par la richesse de sa composition, d'une exécution qui atteste qu'il est du meilleur temps du maître, d'une conservation exempte du moindre reproche; il offre un ensemble de qualités telles que nous ne pouvons nous dispenser de l'indiquer à l'attention des amateurs.]] réalisée par Murillo (Barthelemy-Esteban.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison, achetée par [[Couricauli [?]]] au prix de 20,800 fl. [175]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[Portrait du cardinal Caraffa. Le savant prélat, l'ami de Léon X, est représenté à mi-corps, assis et vêtu de l'éclatant costume des membres qui composent le sacré collége. Des cheveux grisonnans et crêpus garnissent sa tête nue et tant soit peu penchée à gauche; son air est celui d'un homme plongé dans la réflexion. Peut-être est-il censé méditer sur quelques passage d'une lecture qu'il vient de faire dans le livre qu'il tient entr'ouvert sur ses genoux. Quand ce personnage fit faire son portrait, il devait avoir de soixante-cinq à soixante-dix ans; alors le Titien était lui-même dans un âge fort avancé. La couleur de ce tableau est restée, dans les chairs, d'une fraîcheur exquise : c'est la nature même. (Titien (Tiziano Vecellio.))|Portrait du cardinal Caraffa. Le savant prélat, l'ami de Léon X, est représenté à mi-corps, assis et vêtu de l'éclatant costume des membres qui composent le sacré collége. Des cheveux grisonnans et crêpus garnissent sa tête nue et tant soit peu penchée à gauche; son air est celui d'un homme plongé dans la réflexion. Peut-être est-il censé méditer sur quelques passage d'une lecture qu'il vient de faire dans le livre qu'il tient entr'ouvert sur ses genoux. Quand ce personnage fit faire son portrait, il devait avoir de soixante-cinq à soixante-dix ans; alors le Titien était lui-même dans un âge fort avancé. La couleur de ce tableau est restée, dans les chairs, d'une fraîcheur exquise : c'est la nature même.]] réalisée par Titien (Tiziano Vecellio.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 971 fl. [176]
  • 1827.04.21/ -. Vente de l'œuvre décrite comme [[La décolotion de saint Jean. Le précurseur à genoux dans sa prison, le cou tendu sous le glaive de son bourreau, se soumet à la mort avec une héroïque résignation. A côté de lui est Salomé accompagnée d'une servante. Elle attend, un plat d'argent sous le bras, qu'on lui remette la tête de saint Jean-Baptiste, pour la porter à sa mère, dont il avait si sévèrement censuré la conduite déréglée, qu'elle cherchait depuis long-temps l'occasion de s'en venger. (Crespi (Daniele.))|La décolotion de saint Jean. Le précurseur à genoux dans sa prison, le cou tendu sous le glaive de son bourreau, se soumet à la mort avec une héroïque résignation. A côté de lui est Salomé accompagnée d'une servante. Elle attend, un plat d'argent sous le bras, qu'on lui remette la tête de saint Jean-Baptiste, pour la porter à sa mère, dont il avait si sévèrement censuré la conduite déréglée, qu'elle cherchait depuis long-temps l'occasion de s'en venger.]] réalisée par Crespi (Daniele.), vendue par Ch.er Féréol Bonnemaison au prix de 31 fl. [177]