Évolution de l'alpinisme suisse depuis le XIXe siècle
HISTORIQUE
Le Club Alpin Suisse (CAS) fut fondé le 19 avril 1863 au Buffet de la Gare à Olten, à la suite de l'appel du Zurichois Rudolf Theodor Simler, professeur de chimie et de géologie à l'université de Berne. Comptant initialement 35 membres exclusivement masculins et d'origine alémanique (Aarau, Bâle, Berne, Buochs, Glaris, Lucerne, Olten, St. Gall et Zurich), le CAS comptait déjà 7 sections et 358 membres à la fin de l’année 1863. À cette époque, l’exploration des Alpes était en plein essor auprès des étrangers, notamment anglais qui exerçaient une pression sur les alpinistes suisses. L'Alpine Club avait vu le jour en 1857 à Londres, et l'Oesterreichischer Alpenverein en 1862. De nombreux sommets suisses n'avaient pas encore de noms, et grâce à l’initiative du CAS, le plus haut pic du pays (4634 m) venait d'être baptisé "Pointe Dufour" en l'honneur du général suisse Guillaume Henri Dufour.
Chronologie
- 1863 : Fondation du CAS, le troisième club alpin d'Europe après ceux d'Angleterre et d'Autriche.
- 1863 : Construction de la première cabane du club, la Grünhornhütte.
- 1864 : Publication du premier Jahrbuch des S.A.C. (bulletin annuel du CAS), plus tard nommé «Les Alpes».
- 1900 : Le CAS compte 43 sections et 6000 membres.
- 1905 : Ouverture du Musée alpin suisse à Berne.
- 1907 : Exclusion explicite des femmes du CAS.
- 1918 : Fondation du Club suisse des femmes alpinistes.
- 1963 : Le CAS compte déjà 44 500 membres.
- 1966 : Autorisation du CAS à recourir selon la loi sur la protection de la nature et du paysage.
- 1980 : Fusion avec le Club suisse des femmes alpinistes, augmentant le nombre de membres à 69 201.
- 1994 : Le CAS devient sponsor officiel de l'escalade sportive en compétition.
- 1997 : Le CAS devient sponsor officiel des compétitions de ski-alpinisme.
- 2006 : Le CAS reçoit un prix pour son engagement dans la protection de l’environnement et l'unité de sauvetage du CAS devient la fondation autonome Secours Alpin Suisse.
- 2013 : Célébration du 150e anniversaire du CAS.
- 2016 : Le CAS accueille son 150 000e membre.
- 2021 : Adoption de la stratégie climatique du CAS.
ENJEUX AUTOUR DE L’ALPINISME
- clubs élitistes
- vision de la femme au 19ème siècle, l’adhésion au CSFA comme une fonction sociale
EXCLUSION DE LA GENTE FEMININE
Cependant, le club n'était pas ouvert à tous et excluait notamment les femmes. D’abord avec des restrictions sévères quelques femmes seulement pouvaient l’intégrer, puis en 1907, les femmes ont été officiellement exclues. Cette décision a conduit à la fondation du Club Suisse des Femmes Alpinistes (CSFA). La fusion des deux organisations a eu lieu en 1980. En 2013, un tiers des membres du CAS sont des femmes.
“En 1907, les femmes ont été exclues du Club Alpin Suisse (CAS) en raison des normes sociales et des attitudes de l'époque concernant le genre. À cette époque, les activités de montagne étaient largement considérées comme des domaines réservés aux hommes, avec des associations exclusivement masculines. Les femmes étaient souvent découragées de participer à des activités considérées comme physiquement exigeantes ou dangereuses. Cette exclusion des femmes des clubs alpins et d'autres organisations similaires était une manifestation de la discrimination de genre et des inégalités qui prévalaient dans de nombreux aspects de la société à l'époque. Les idées sur les rôles et les capacités des hommes et des femmes étaient profondément enracinées, et les femmes étaient souvent exclues ou limitées dans leur participation à des activités qui étaient considérées comme masculines ou inappropriées pour elles. Heureusement, au fil du temps, les attitudes ont évolué et les femmes ont commencé à s'impliquer de plus en plus dans les activités de montagne et à revendiquer leur place dans des organisations telles que le Club Alpin Suisse. Aujourd'hui, les clubs alpins et les communautés de montagne accueillent généralement les femmes sur un pied d'égalité avec les hommes, reflétant un changement important dans les normes sociales et les perceptions de genre.”